STONE SENATE : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (Savoie) – 13 décembre 2023

Nous sommes à la mi-décembre et Noël approche à grands pas. Alors quoi de mieux qu’un nouveau concert au Brin de Zinc ? Ce soir, je vais voir un groupe de Southern Rock appelé STONE SENATE. C’est mon covoitureur de concert et photographe habituel Steve*74 qui m’a conseillé d’aller voir ce groupe et de l’emmener en même temps. Personnellement, je ne connais absolument pas alors, histoire de ne pas rester ignare, je jette une oreille et découvre quelque chose qui titille mes feuilles de choux. Effectivement, ça a l’air fort sympathique et je me laisse tenter. Et, comme plus on est de fous plus il y a de riz, j’emmène ma femme et ma fille avec moi. Elles aiment bien le lieu et l’ambiance ainsi que le rock sudiste, ça tombe bien, puisque c’est le style pratiqué par le groupe.

STONE SENATE, c’est donc un groupe rock sudiste venu de Nashville, Tennessee, qui fait sa toute première tournée européenne intitulée “Between The Dark and The Light European Tour 2023” depuis la mi-novembre. Lorsque l’on connaît les difficultés que rencontrent régulièrement les Américains pour venir tourner sur l’Ancien Continent, nous ne pouvons que nous réjouir de leur venue. Après avoir écumé les salles de toute la Germanie, en passant par la Hollande, la Belgique et l’Autriche, puis enchanté l’Espagne, ils s’arrêtent en France, pour deux dates, dont la première au Brin de Zinc. Vraiment trop bien !

“How you doin’ tonight ?”, demande d’entrée de set le géant guitariste chanteur CLINT WOOLSEY. “Thanks you for coming”, redit t’il en attaquant “Cemetary”. Et nous voilà plongés dans un mix de styles détonants : du rock avec des nuances country et de la soul sur des guitares Hard-Rock du 21ème siècle et un fond blues sudiste gorgé de soleil venu du fin fond du pays de l’Oncle Sam. Un mélange étonnant de LYNYRD SKYNYRD et des ALLMAN BROTHERS.

A chaque présentation de morceaux, CLINT, tout sourire, présente ses morceaux sans trop raconter d’histoires, même s’il nous dit à chaque fois “qu’il sonne comme ça (it sound like this)” avant d’entamer un gros riff de sa Gibson Bleue ornée du logo MOTORHEAD. C’est une tuerie à tous les coups. JAMES BEAU EDWARDS et BROTHER TED HENNINGTON  enflamment la scène avec leurs guitares. Ils ne restent pas statiques à gauche ou à droite des planches et viennent régulièrement au milieu. De plus, ils accompagnent au chant la voix brûlante et pleine d’âme de CLINT.

KIERAN CRONLEY, le bassiste, est lui en revanche, à l’opposé de ses camarades. Il est d’un calme et d’une sérénité incroyable. Quant à DAVID “DZ” ZETTLER, il est en feu et lui-aussi accompagne CLINT au chant. Ils viennent à peine de commencer et je me rends compte, après avoir jeté un petit coup d’œil sur la setlist, qu’il y a 23 titres ! Ça va être chaud !

Le groupe enchaîne brûlot sur brûlot. Après un “Right Side Up” remuant au possible, un “Dead and the Dying” qui commence country à la slide pour finir sur un blues des familles, nous en prenons plein les yeux et les oreilles. “Thanks you sooooo much ! ”, nous dit le géant guitariste en tirant la langue. Il fait de plus en plus chaud dans le BDZ et ça se remarque sur Clint qui sue énormément.

Les titres se font plus calmes par la suite, mais avec toujours cette impressionnante musicalité.

Puis CLINT nous présente DZ et lui demande s’il veut se charger de “Don’t Keep Me Wondering”. “What do you think, Dave ?”, lui demande le colossal guitariste chanteur. Le batteur se retrouve seul au chant pendant que les autres musiciens l’accompagnent. Le titre est vraiment génial et l’interprétation des musiciens est absolument sans faille. Une fois terminé, c’est une énorme ovation du public que le batteur reçoit. Il a une super voix, ce qui s’entendait déjà lorsqu’il chantait avec CLINT, et se confirme sur ce titre.

“Lady”, la ballade soul country voit les trois guitaristes se faire face lors des solos. C’est un sacré mélange que ces musiciens avec KIERAN le placide, JAMES et TED qui démontent la scène, l’indéniable présence monumentale de CLINT sans parler de “DZ” qui tient le rythme sans broncher. Quel kiff ! Et voilà que d’un seul coup, mes pensées m’emmènent sur la route 66 avec pour musique de fond STONE SENATE.

“Whisky Help”, une chanson à boire fait danser le public. “Against the lights”, la balade qui n’en est pas une, a un super refrain. “Always Never Fade”, est une ballade remplie de spleen… C’est complètement dingue mais, régulièrement, j’ai l’impression d’avoir déjà entendu ces morceaux quelque part, ce qui n’est absolument pas le cas, et ça me rend dingue ! CLINT, très expressif sur scène avec sa voix éclatante et émouvante à la fois, fait pleurer sa Blue Gibson. Au propre comme au figuré, puisque des perles de sueur coulent sur l’instrument. Lol.

A peine le temps de se remettre de cette ballade que l’on redémarre sur un brûlot blues bien rock avec “Over you”. “It’s our first european tour tonight”, nous dit CLINT à la fin du morceau. “Thank you for coming, we appreciate”. Il nous présente leur nouveau single,  “Ghost”, une chanson qui enchante les spectateurs avec ses riffs de guitare mélodique, et crée une ambiance apaisante.

Je regarde la setlist et, d’un coup, on passe de la 17 à la 21 avec “Broken Pieces”. Euh, c’est moi où ils ont sauté des titres ? Remarque, cela fait déjà plus d’une heure et demie que le groupe nous réjouit de sa musique, il est peut-être l’heure d’accélérer les choses, parce que sinon, dans deux heures, nous y sommes encore ! Non pas que cela soit dérangeant, on est bien au chaud. Ah ben voilà, il suffit que je parle de chaleur pour que le groupe me prenne au mot avec “Hard to stay warm”, une nouvelle superbe ballade. C’est toujours aussi bon.

Stone Senate continue de nous honorer d’un rock bien sudiste avec “Down”, le dernier titre de la soirée qui clôt le set. Le groupe remercie le public en saluant. Et, comme par hasard, comme très souvent au Brin de Zinc, le public ne veut pas les laisser partir. Le don de soi des musiciens est indéniable, puisqu’ils reviennent avec bonheur sur scène pour nous jouer “Beer Drinkers” une autre chanson à boire.

Cette fois-ci, c’est bel et bien la fin. Après près de deux heures de show, les musiciens d’une grande noblesse scénique et au talent certain, ont ravi le public présent. Une chose est sûre, c’est au BDZ qu’il fallait être ce soir. Les musiciens, après avoir fait leurs adieux au public, se rendent directement au stand de merch’ pour discuter avec les fans, puis déambulent dans le Brin de Zinc, allant à la rencontre des spectateurs qui n’ont pas osé venir les voir. Quand vous avez un géant de plus de deux mètres (2,02 m pour être précis) qui vient vous rendre visite, cela peut impressionner. Cependant, CLINT est d’une gentillesse incroyable, et n’hésite pas à nous remercier chaleureusement d’être venu le voir.

Pour nous, il est temps de rentrer dans notre contrée, l’heure devenant de plus en plus tardive. Nous partons donc, non sans avoir remercié les musiciens pour leur incroyable prestation. Sur la route du chemin du retour, je ne peux m’empêcher d’espérer que ce ne sera pas la dernière fois que je vois le groupe.

Un grand merci à Thomas, l’incroyable patron du BDZ pour, une nouvelle fois, nous avoir fait découvrir un nouveau groupe. Et pas des moindres !

TENTATION + MEUTRIERES + CABARET FANTOME + CRAZY NIGHT KILLERS : Live Report @ le Rock’n’Eat Live de Lyon (Rhône) – Samedi 09 décembre 2023

Ce samedi 9 décembre, je suis de retour à Lyon pour une journée shopping en famille et, le hasard faisant bien les choses, un concert a lieu le soir même au Rock ‘n’ Eat. Comment ça,  ce n’est pas un hasard que le jour où je décide de faire un tour sur Lyon, un concert ait lieu ? Meuh non, je t’assure chérie, je ne l’ai pas fait exprès ! Mdr.

C’est donc après une après-midi éreintante, que je me rends au Rock ‘n’ Eat, en pleine Fête des Lumières. Avouez qu’il y mieux pour se rendre à un concert, mais même pas peur, j’y vais quand même ! Comme je suis déjà sur Lyon, je pense que je n’aurais pas de mal à trouver de la place pour me garer. Grosse erreur, évidemment. Heureusement que la journée shopping n’a pas duré plus longtemps. C’est donc après plus de vingt minutes de galère que je réussis enfin à me garer pas trop loin. Une fois descendu dans l’antre du Rock ‘n’ Eat, je fais découvrir les coursives de la salle et son originalité à mes zamours.

CRAZY NIGHT KILLERS

Les CRAZY NIGHT KILLERS, venus du Jura, sont le premier groupe à arpenter la scène. Ils font du Heavy Metal des années 80 avec du chant en Français. Avec un look typique des premières années de notre musique préférée et dans le style des premiers albums de SORTILEGE.

La musique est très bonne, avec une petite voix de fausset qui détonne un peu. J’aperçois même deux membres d’ANIMALIZE qui, venus en voisins, s’éclatent à fond. J’aime bien, même si tout cela me parait un peu jeune. Avec 6 titres interprétés ce soir, le groupe a bien chauffé la salle. J’irais bien les revoir dans quelques années lorsque la maturité sera au rendez-vous.

CABARET FANTOME

Une petite pause hydratation s’impose, puis c’est au tour du second groupe CABARET FANTOME de prendre d’assaut les planches. Changement de registre pour le second groupe. Beaucoup plus calme que CRAZY NIGHT KILLERS avec un chanteur. Ils pratiquent un genre de Dark Rock légèrement grunge. Le quatuor nous vient de Nantes. Il entame son set avec un chanteur déjà au bord de la scène dès le premier titre.

Cependant, c’est un peu trop mélancolique pour moi et je préfère passer mon tour en attendant la suite. Ce n’est pas vraiment mon style, même si c’est sympathique. Personnellement, je trouve le temps un peu long et je n’ai pas l’impression d’être le seul étant donné le nombre important de spectateurs dans l’arrière-salle. Cependant, il reste une bonne partie des spectateurs à soutenir le groupe. Il est vrai que c’est aussi l’heure pour se restaurer, ceci expliquant peut-être cela.

MEURTRIERES

De plus en plus de monde vient remplir le Rock ‘n’ Eat. Après la pause hydratation, c’est l’heure de la restauration. Du coup, je me mets à faire comme le rédac’ chef, chercher partout un food truck. Heureusement, je n’ai pas à aller bien loin, il y a déjà de quoi manger dans l’enceinte de la salle. Je serais à l’heure et ne risque pas de rater le show de MEURTRIÈRES. Lol.

Tiens d’un coup l’arrière-salle se vide, il est temps d’aller voir ce que les locaux ont dans le ventre. Personnellement, n’ayant jamais eu l’occasion de les voir en live, je n’ai aucune idée de ce que cela peut donner, mais voyant le devant de la scène bondé, je me dis que cela ne peut être que bon.

Et effectivement, je ne me suis pas trompé, dès le premier titre, ça envoie du bois. La chanteuse FIONA prend déjà la scène d’assaut et le public avec. Nous sommes dans du Heavy Metal traditionnel sur une voix aiguë. De suite, l’ambiance dans le public change. Les fans headbanguent de partout. Ils sont à fond ! Il faut dire qu’avec un chant en Français et une chanteuse ultra-motivée, il y a de quoi enthousiasmer un public déjà aux taquets. Les morceaux issus de leur tout premier album sont joués avec frénésie et passent à merveille en live.

A peine ai-je le temps de prendre la température que c’est déjà terminé. Le set est passé à une vitesse ! J’en aurais bien repris une dose, moi ! Une très bonne prestation d’un groupe que j’aurais plaisir à revoir.

TENTATION

Il est bientôt l’heure pour TENTATION de prendre les planches d’assaut mais avant il faut se dégourdir les jambes. Tiens, mais qui voilà ? SHANON DOLLZ des RAKEL TRAXX venus soutenir ses copains de Torreilles ! “On a fait un aller/retour juste pour aller soutenir les copains”, me dira-t’il. Complètement fadas, ces Marseillais !

Euh… C’est moi ou ça commence ? Ah ben, il n’y a plus de places devant la scène, c’est bien ma veine. Lol ! Heureusement, je me débrouille pour être pas trop mal placé. Une première constatation s’impose : TENTATION joue à trois au lieu de quatre suite à l’absence du chanteur habituel pour raisons professionnelles. C’est GUILLAUME « GUIX » PASTOR, le bassiste qui assure le chant lead. LAURENT « LOLE » METIVIER le suit à la batterie et  GUILLAUME DOUSSE prend la guitare comme d’habitude.

Dès le premier titre, je me rends compte que c’est le groupe le plus attendu de la soirée. Les bras sont levés, les Horns Up sont de sortie, le public est à fond. Il reprend en chœur les paroles dès le refrain du deuxième titre. C’est complètement dingue ! L’ambiance est brûlante.

Le bassiste prend la parole pour annoncer l’absence du chanteur principal. “Je vais préciser un truc : normalement pour ceux qui ne nous connaissent pas, on est quatre. Y’a une espèce de truc au milieu, là”, dit-il en mimant avec son bras et son doigt l’emplacement. “Pour des raisons professionnelles, il n’a pas pu être là ce soir. Mais comme pour nous, il était hors de question d’annuler cette date, nous avons travaillé d’arrache-pied pour vous faire un set digne de ce nom !”. Evidemment, c’est une ovation des nombreux fans.

Musicalement, nous sommes, une fois de plus dans du Heavy Metal Français interprété dans la langue de Molière. Je pencherais d’ailleurs pour un style s’approchant d’ADX et de SORTILÈGE (encore une fois). Traditionnel, quoi. GUIX nous annonce qu’il a même un prompteur pour ne pas oublier les paroles. Nous sommes vraiment de retour quarante ans en arrière car c’est un cahier ouvert en grand qui trône devant lui. Les musiciens font preuve d’humour et ne se prennent pas au sérieux, même si leur musique, elle, l’est.

Personnellement, je suis agréablement surpris par la voix de GUILLAUME. Et dire qu’il nous annonce qu’ils vont faire de leur mieux, que ce ne sera pas parfait mais qu’ils ont bossé dur pour nous faire une prestation digne de ce nom. Si ce n’est pas parfait, je n’ose même pas imaginer ce que cela pourrait être lorsque ce sera le cas.

LAURENT accompagne très souvent le chant de GUILLAUME et a une frappe de malade qui s’entend bien dans le Rock ‘n’ Eat malgré le son un peu écrasé. Les deux GUILLAUME changent de place régulièrement, ce qui permet à tout le monde de les observer. Les titres sont joués à la vitesse d’un TGV sur les rails. J’en prends plein les yeux et les oreilles. J’adore. Après “Conquérant”, GUIX remercie les fans et nous dit : “C’était un super stress pour nous mais, grâce à vous, il s’est envolé en un instant !”. On s’en serait douté, le groupe reçoit une énorme ovation du public. Mais quelle claque je viens de prendre ce soir !

Malheureusement, l’heure devenant de plus en plus tardive et ayant de la route à faire, je ne peux assister à la fin du set et je vais rater les trois derniers morceaux.

Un petit bilan quand même : les CRAZY NIGHT KILLERS sont vraiment cool avec leur look 80’s à fond, CABARET FANTOME, ce n’est pas ma came, mais d’après ceux qui ont assisté complètement à leur prestation, c’était bien. MEURTRIERES, c’est un groupe à ne pas rater si vous aimez le Heavy des années 80. Quant à TENTATION, depuis le temps que j’en entends parler, je suis content de les avoir vus ce soir, même si c’est en version tronquée. D’ailleurs, ça ne m’a donné qu’une seule envie, les revoir en version complète. Par contre, je vous déconseille le shopping avant un concert, c’est éprouvant. Lol.

ERIC JAYK + STEVE ESTATOF : Live Report @ l’Espace Jean Monnet de Sérézin du Rhône (Rhône) – Dimanche 03 décembre 2023

ERIC JAYK

Il y a des groupes que je vois plein de fois en live, d’autres rarement et d’autres que je n’ai tout simplement jamais vus. Si, ma fille, il y a encore des groupes que je n’ai pas vus en live ! Et WILDSTREET en est le parfait exemple, même si mes compères de W.T.R. ont eu, eux, la chance de faire un report dessus.  

Je n’ai jamais vu non plus ERIC JAYK, le leader de WILDSTREET, en solo non plus d’ailleurs. C’est pourquoi je suis aux taquets sur toutes ses dates qui sont jouables pour moi. Et là ça tombe : un dimanche après-midi, à une quinzaine de bornes au sud de Lyon et avec mon pote STEVE ESTATOF ! C’est une concentr’ motos et voitures américaines. Bref, inloupable !

En revanche, ça joue tôt, très tôt. A partir de midi. Non, non, je ne déconne pas !  Alors go to Sérézin du Rhône pour une messe dominicale acoustique. Heu… une messe avec des Harleys et des bikers et en parlant de messe, il y a même un stand de bikers chrétiens ! Si, si.

Lorsque j’arrive, il y a déjà une chanteuse sur scène. Bon que des covers, donc je fais le tour des stands. Quoi ? Pas un disquaire !! Il y a des stands de bijoux, de fringues, d’objets design, un stand Easy Rider, une buvette mais pas de skuds, sniff !

Allez, un chien chaud pour me consoler avant qu’ERIC JAYK monte sur scène, avec sa guitare et son tabouret. Heu comment chérie ? Pourquoi est-ce que je n’ai pas envoyé Steve*74 parce que c’est lui le spécialiste des shows acoustiques pour le webzine ? Pas faux…

Et c’est parti ! Alors, bien-sûr, ce n’est pas évident comme exercice. Il joue seul sur scène dans une grande salle et la majorité des gens présents s’en désintéresse, continue à boire au bar, dos à la scène, ou à être sur les stands. Au final, ERIC joue devant une poignée de personnes mais venues, tout comme moi,  pour le voir.

Malgré la difficulté de l’exercice, il s’en sort plutôt bien. N’oublions pas que sa spécialité à lui est de chanter du sleaze avec son groupe. En tous cas, moi je suis content de le voir en live et en plus, l’acoustique ça passe bien à midi, lol ! 20 minutes après, c’est fini.

STEVE ESTATOF

Un câble à rebrancher et mon pote STEVE ESTATOF monte sur scène. Lui aussi est seul avec sa guitare et assis sur un tabouret. STEVE ESTATOF, celui qui court et saute partout ?!! Ca fait bizarre. Mais je m’en fous car je suis trop content de le revoir. On a droit à des compos et à des covers. Et, même s’il y a un peu plus de monde devant la scène, le même sort qu’ERIC lui est réservé : les bikers, ils écoutent (ou pas) mais de loin.

Ca donne une ambiance bizarre mais finalement c’est cool un concert en début d’aprèm. Là, il est moins de 14 heures et je vais pouvoir aller faire une petite sieste dominicale. Ou pas car bien que les musiciens – que ce soit ERIC ou STEVE – aient rangé leurs guitares, on vient me dire qu’ils vont rejouer. Loupée  ma sieste !

Bon, un tour au bar et à l’extérieur pour voir les Harleys et les vieilles Américaines, pendant que CECILIA PASCAL, la chanteuse du début, repart pour un petit tour de covers. Elle a une belle voix, c’est toujours bien fait mais ce n’est résolument pas ma came. Son set ne dure pas longtemps mais ça me laisse quand même le temps de papoter avec des copains et des copines qui habitent ici ou dans les environs, et notamment, Sylvain, le patron de l’OVER EIGHTEEN MOTORS.

ERIC JAYK remonte sur scène. Il semble plus détendu. Bizarrement, je préfère ce deuxième passage. Peut-être le choix des morceaux, peut-être que je suis plus réveillé aussi !!

Cerise sur le cake, STEVE ESTATOF le rejoint pour faire un morceau – morceau qui sortira en vidéo et qui sera sur le prochain album de  WILDSTREET. Putain, il est mega bon ce morceau ! Vivement la version électrique.

ERIC sort de scène et c’est parti pour le deuxième set de STEVE, lui aussi sans tabouret. Avec STEVE, je suis difficilement impartial, je l’avoue, car il est toujours vrai et intense quand il est sur scène. Il ne joue pas à être quelqu’un. Il est lui et se donne sans retenue, que ce soit sur un show télé, devant plusieurs milliers de personnes ou une petite cinquantaine.

Bien-sûr, perso, je préfère quand il joue ses morceaux à lui mais ses set lists sont toujours équilibrées.

Allez là, c’est fini. Le temps de taper la bise aux potes, de dire à très bientôt à STEVE et à ERIC avec son groupe pour un concert sleaze électrique et on the road again. On ne va pas se coucher trop tard sur ce coup-là, lol !!! En tous cas, c’est vraiment mieux que de regarder Jacques Martin à la télé. Comment ça, il est mort ? On ne me dit jamais rien, à moi !!!!

FURY : Live Report @ le Brin de Zinc (Savoie) – Jeudi 30 novembre 2023

En cette toute fin du mois de Novembre, je repars, une fois de plus, dans mon antre préféré, le Brin de Zinc de Barberaz. Et en plus, je suis content, mon copain Steve*74 va faire les photos. Cela m’arrange bien, je vais pouvoir me concentrer sur le concert. Mais qui allons-nous voir, me diriez-vous ? Eh bien, c’est écrit dans le titre. Vous ne savez pas lire ou quoi ? Lol. Alors, je veux bien l’admettre, des groupes qui s’appellent FURY, il y en a des tonnes. Des groupes de Hardcore, de Thrash, de Power Metal, d’AOR, etc venant de différents pays. Bref, vous avez le choix.  Mais ce FURY-là, il vient de chez nos voisins de la Perfide Albion et fait dans un Heavy Metal teinté de Thrash des années bénies – les années 80, bien entendu !

Il est 21h pétantes quand le groupe monte tranquillement sur scène. Et, pendant bien cinq minutes, le groupe fait patienter le public. Ils papotent en attendant le départ. Le batteur TOM FENN fait des tests avec sa grosse caisse et donne l’impression d’être impatient de jouer. Puis les musiciens sont prêts et attaquent pieds au plancher. Comme dirait le rédac’ chef, ils ne sont pas là pour enfiler des perles !

Dès “If you go to hell first“, le premier morceau du set, le guitariste chanteur JULIAN JENKINS, accompagné de la chanteuse NYAH IFILL nouvellement arrivée, font sensation. Dès le début, les musiciens headbanguent comme des damnés. “Barberaz are you ready ?”, nous dit le guitariste chanteur. Incroyable mais dès le second titre “Hell of a Night”, il fait déjà chanter le public.

Liés les uns aux autres, enchaînés entre eux, les titres sont de véritables tueries. “Chambery do you like it Loud ? Fast ?  ‘Cause it’s rock ‘n’ Roll !”, nous assène le chanteur en entamant justement “It’s Rock ‘n’ roll”. Mais quelle baffe nous prenons !! C’est vraiment très bon. Vers la fin du titre, JUSTIN nous présente la bassiste BECKY BALDWIN qui nous fait un petit solo avant qu’il ne prenne pour la première fois le devant de la scène.

Ne prenant qu’à peine la parole, le groupe, comme souvent, laisse parler la musique puis fait parler la poudre sur “When the Hammer Fall”, le quatrième titre de la soirée.

Musicalement, FURY fait du Heavy Metal des eighties teinté de Thrash Metal avec une voix très rock ‘n’ roll, ce qui est très surprenant. Personnellement, j’adore le style. Les morceaux sont puissants et mélodiques à la fois. NYAH prend la parole avant “The Prince of Darkness”. Alors qu’elle ne faisait qu’accompagner JUSTIN sur certains couplets, la voilà qui chante en solo sur ce titre. Personnellement, j’adore son timbre de voix !

JUSTIN reprend le micro et demande au public qui a déjà vu le groupe. Deux, trois spectateurs lèvent la main. Le chanteur guitariste apprécie la réponse et remercie ses fans. Puis il demande, qui ne les as jamais vus. Une grande partie du public répond – forcément – par l’affirmative. JUSTIN s’incline et annonce la bienvenue aux autres fans avant de lancer le titre “Who are you”. C’est fou, à chaque titre, ils ont une introduction qui fait mouche !

Le guitariste soliste TOM ATKINSON, arrivé début Mars, est en feu ainsi que BECKY qui headbangue en cadence. NYAH, quand elle ne chante pas, danse en imitant toutes les paroles des titres qu’elle semble connaître par cœur alors qu’elle n’est arrivée dans le groupe que début Mai. C’est tout bonnement incroyable.

Pour “Shadow and Dust”, il est temps de calmer le jeu. C’est l’heure de la ballade de la soirée. Le musicien s’excuse d’entrée de jeu pour le piano que nous allons entendre mais qui n’est pas là. Il nous explique, en rigolant, qu’il n’y a pas assez de place pour emmener un orchestre avec lui. C’est un super morceau qui a le don d’apaiser l’ambiance.

“ What time is it ? ”,  demande JUSTIN à NYAH. “ It”s time ! ”,  répond la chanteuse en regardant son poignet qui n’a pas de montre. “ Time for Sunrise ”, reprend le guitariste chanteur. Le morceau défonce tout dans le Brin de Zinc. On enchaine ensuite avec les brûlots  “ Rock lives in my Soul “ suivi de “ Embrace the Demon ” où JUSTIN refait chanter le public.

Sur “Upon the Lonesome Tide”, le guitariste chanteur pose sa guitare et chante seul le morceau accompagné par TOM FEN le batteur et, une fois encore, des samples. Ce qui semble un peu ennuyer le leader. Tous les autres musiciens sont assis sur le côté de la scène et regardent JUSTIN. Il est rejoint sur la fin du morceau par NYAH avant que les autres musiciens ne se relèvent pour finir le titre en électrique. Quel show !

Pour “ Burnout ”, c’est BECKY qui nous présente le morceau, devant les nombreux fans agglutinés face à elle, et fait vibrer les murs du BDZ. JUSTIN reprend la parole pour nous expliquer que cette dernière a été invitée, cet été, à tenir la basse au sein de MERCYFUL FATE pour une tournée. C’est donc en toute logique que nous avons droit à un cover du groupe Danois, le classique “Evil”. Cette version est vraiment très originale et interprétée de façon magistrale.

“Je vous ai présenté tout le monde il me semble. Ah non, il manque quelqu’un.”, nous dit Justin à la fin du morceau. “C’est toi ?”, demande t’il à NYAH. “Non, toi ?”, en regardant BECKY. “Ce n’est pas toi non plus !”, dit-il au guitariste.  “Ah ! Il est derrière ! C’est une bête, un animal ! Il s’appelle… TOM FEN ! ”. C’est le moment du solo de batterie avec une fois encore des samples, ce qui le rend ce coup-ci assez original. Une fois encore, le groupe nous prouve qu’ils ne sont pas là pour épater la galerie, mais bien pour jouer du rock ‘n’roll.

Après un autre titre incendiaire “Road Warrior”, JUSTIN reprend la parole : “Nous avons encore un morceau pour vous. Merci beaucoup. On espère vous revoir bientôt. Peut-être une autre fois. Vous voulez nous revoir ? Attention, je vous reconnaîtrais !”, plaisante t’il.  “Casino Soleil”, le dernier titre est une véritable tuerie, et met le Brin de Zinc à genoux.

Le groupe n’a même pas le temps de quitter les planches que le public réclame à corps et à cris un nouveau morceau. “Ok, ok ! nous dit JUSTIN, we’re gonna play one last song. FURY décide pour son dernier titre de nous emmener loin de notre Terre avec un “Lost in Space” qui finit par achever les spectateurs.

Une fois leur set terminé, nos nouveaux copains Anglais, se tiennent au stand de merch’ pour venir discuter avec les fans, prendre des photos et, évidemment, vendre leur merchandising.

JULIEN GREEN, un écrivain du XXème siècle, disait que la musique embellit les lieux où on l’entend. Ce soir, je reconnais que FURY a vraiment fait briller le Brin de Zinc. Comme d’habitude, un grand merci à Thomas pour cette fabuleuse soirée et cette accréditation de dernière minute.