Tagged: FESTIVAL

PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII : Live Report @ l’Espace Juheges de Torreilles (66) – Samedi 09 septembre 2023

Report et photos by TI-RICKOU

« Bon chérie, on fait quoi ? On y va au PWOA ou pas ? » « Ca dépend de ta fille, si elle a cours le samedi matin, c’est mort… » « Heu, elle l’aura quand son planning ? » « Le lundi de la rentrée, patate ! ».

Putain, ça me ferait vraiment chié de louper ça ! L’affiche est béton avec pas moins de 6 groupes que je n’ai jamais vus en live. 6 groupes auxquels se rajoute 3 autres que j’adore.

En plus, il y aura plein de copains et de copines ! Et puis le site est mega cool. Sans compter qu’ils ont annoncé un retour de la canicule et qu’aller me baigner avant le fest et manger un plateau de fruits de mer ne serait pas pour me déplaire.  OK, pas la peine que j’argumente car ma chérie est tout autant que moi aux taquets.

Yes, le feu est vert, on peut y aller ! Je suis à fond le vendredi soir pour prendre la route. Fille récupérée au lycée, chérie récupérée au boulot, plein de la voiture cher mais fait ! C’est parti, go pour Torreilles, la cité du heavy metal pour ce week-end !

Je roule sur l’autoroute quand soudain un truc attire mon œil… Tiens ce van suisse devant nous, je suis sûr qu’il va aussi au fest. Yes, j’ai bien vu ! Il est écrit SIN SCARLETT à l’arrière du van et c’est bien l’un des groupes à l’affiche du PWOA. Putain, ça c’est drôle ! Je crois bien que c’est la première fois que ça m’arrive. On se suit, on se dépasse, on se re-dépasse jusqu’à ce que le groupe s’arrête pour faire une pause. Bon ce n’est pas grave, on se verra demain.

Arrivée à notre base du week-end, un plouf dans la piscine suivi d’une énorme marmite de la mer à Port-Leucate. J’espérais pouvoir passer sur le site du PWOA mais les filles sont trop nazes. Je me console en me disant qu’on retrouvera les copains demain et que, de toute façon, ils ne sont pas tous arrivés. Donc dodo, petit-déjeuner des champions et plouf des filles dans la piscine (heu, moi je suis courageux mais pas Breton. L’eau est à 24 !).

Bon, je veux rien dire, mais il faudrait quand même y aller, on va finir par être en retard !! Tu es sûre que ça commence à 13h30, chérie ? OK, du coup on part tranquille. Sauf que bien-sûr, quand on arrive sur le parking, on entend que le premier groupe a attaqué. C’était 13h, pas 13h30 !

SACRAL NIGHT @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Je fonce aussi vite que je le peux mais pour les photos dans le pit, c’est mort. Les photographes ont droit à 3 titres seulement. Je suis tellement dégoûté que je ne pense même pas à sortir mon appareil pour prendre des photos au coeur de la foule et je saisis… mon portable pour avoir quelques clichés… Désolé les copains, j’ai merdé sur ce coup-là.

Mais bon,  je rentre de suite dans le show de SACRAL NIGHT. Les Grenoblois sont les seuls Français de l’affiche. Le chant est en Français. Je connais bien le chanteur ANTOINE que j’ai vu le week-end dernier à Lyon avec ELECTRIC SHOCK, un groupe plus calibré hard-rock que SACRAL NIGHT. Là, on est dans du heavy burné.

Le site est encore bien clairsemé, mais le public présent ne va pas être déçu. Musicalement, ça dépote et scéniquement aussi ! Les musicos assurent et ANTOINE, bah voir mon report sur ELECTRIC SHOCK à Lyon : il a pris une vraie aisance sur scène. Là encore, c’est flagrant. En plus aujourd’hui, il porte une belle cape et ça lui va bien. Sa voix est maîtrisée  et juste sublime. Dommage que je n’en ai pas vu plus… Mais bon, au moins j’en ai vu une partie. Et ce que je peux dire, c’est que c’est encore mieux que la dernière fois où j’ai vu SACRAL NIGHT… il y a quelques années déjà.

Allez, je peux faire un tour du site, voir les foodtrucks, les stands merch’, le bar et dire bonjour aux copains. Pour la plupart, je ne les ai pas revus  depuis des années. Nathalie, la présidente du Rising Fest (qui aura lieu dans un mois) a dit avec raison : « Le Pyrenean, c’est une énorme cousinade. ». Et elle a raison ! Putain que c’est bon de revoir tous ces potes ! Et en plus ce soir, j’en aurais de nouveaux car pas de doute, chaque année la famille s’agrandit. Et au Pyrenean, on est en famille : vestes à patches, T-Shirt heavy metal, bracelets à clous et cartouchières. Des vrais metal fans. Pas des bobos metal comme on en voit de plus en plus, pas de mecs déguisés en licorne, etc. Ici, on est venus pour l’affiche.

En parlant d’affiche, il faut d’ailleurs que je me rapproche de la scène, moi ! Allez, je chope une bouteille d’eau car il fait vraiment très chaud et c’est parti !

THE NIGHT ETERNAL @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

C’est au tour des Allemands de NIGHT ETERNAL d’envahir la scène. C’est un groupe assez récent – fondé en 2018. J’ai hâte de les voir en live car j’adore leur heavy tendance doom.

Et bah, je flingue le suspect de suite : en live, c’est très bien aussi et, pour un groupe assez récent, ils assurent scéniquement. Quant à leurs morceaux, en live ça le fait.

Dommage que le son ait quelques soucis. Il me semble important de vous expliquer que les organisateurs ont en effet connu de gros problèmes techniques avant l’ouverture du site, en raison notamment des variations importantes entre les températures du jour et celles de la nuit (20 degrés environ) et même s’ils ont fait tout leur possible tout n’est pas rentré dans l’ordre semble t’il.

Malgré cela, THE NIGHT ETERNAL nous offre un très bon set devant un public qui, petit à petit, continue d’arriver.

Je constate que cette année encore, les Espagnols sont très présents, voire même beaucoup plus présents que les années précédentes. D’abord, on n’est pas loin de l’Espagne mais en plus, cette année, il y a MURO, un groupe Espagnol très populaire en Espagne à l’affiche.

Retour à l’ombre car le soleil tape très fort pour un nouveau papotage avec les copains et surtout, hydratation !

SIN STARLETT @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Ca va être le tour des Suisses de SIN STARLETT – le groupe qu’on a croisé sur l’autoroute – de monter sur scène. Alors eux, je ne connais pas du tout ce qu’ils font (j’en vois qui rigole en lisant ces lignes, pfff !). Ca va du coup être une vraie découverte pour moi. Mais bon, au PWOA, on n’a jamais de mauvaise surprise, pas de mecs qui dégueulent dans leur micro mais bien du heavy metal et basta. J’aime bien la variété, moi… Quand c’est dans la continuité, lol !

Avec SIN STARLETT, on est dans du heavy metal classique, avec un chanteur qui a un beau pantalon moule-burnes à rayures. Il a surtout une voix à la ROB HALFORD ! Les morceaux sont top avec de gros riffs et des musiciens qui envoient du lourd. Ils n’ont pas fait la route pour rien ! En plus, ils s’éclatent à donf’ et sont visiblement mega heureux d’être là Bref, ils sont aux taquets… et le public aussi !!! L’ambiance dans la fosse est très bonne.

Voilà, on est entre nous, on s’éclate… pas de circle machin bidule, pas de wall of truc, pas de mecs se croient à la piscine et qui te sautent sur la tête mais un public respectueux qui communie avec les groupes et qui est là pour leur musique. Ca n’a l’ira de rien mais ça change tout.

Et du coup, ça donne un super set des copains suisses. Bonne découverte pour ma part, dommage qu’il n’y ait pas de Cds au stand merch’. Le groupe quant à lui est déjà bien parti pour une troisième mi-temps d’anthologie et, ma foi, je peux vous garantir qu’ils ne vont pas faire semblant. Bref, un groupe vraiment rock’n’roll… et puis, comme ils n’arrêtent pas de le dire à la télé : il faut s’hy-dra-ter !!!

Pour ma part, et de manière plus raisonnable, j’entame ma troisième bouteille d’eau. Plus on monte dans l’affiche et plus je suis aux taquets.

TOWER @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

C’est maintenant au tour des Américains de TOWER et de leur charmante chanteuse de monter sur scène. Dès les premières notes, c’est parti à 200 à l’heure. J’aime bien ce groupe en Cd mais en live, c’est directement des grosses baffes dans la tronche. Putain,  qu’est-ce que ça fait du bien ! Que dire de la voix de la chanteuse ? Elle est puissante, précise et elle matche carrément avec la musique. Elle me fait d’ailleurs un peu penser à la voix de KATE, la chanteuse d’ACID.

Les musicos, tout comme leur frontgirl, font bien plus que jouer, ils se donnent à fond et le public qui s’y reconnait en prend pour son grade et embraye comme un seul homme. La température monte d’un gros cran. On est nombreux à se prendre une baffe avec ce groupe.

J’en rajoute une couche parce que leurs morceaux sont littéralement conçus pour faire participer le public, pour communier avec lui. Ah, vous ne le saviez pas ? Les heavy metalleux sont de grands communiants…  surtout à coups de houblon bien frais !

Avec TOWER, j’ai pris ma première grosse claque de la journée. Dégoûté là-aussi qu’il n’y ait pas leur Cd au stand merch’. Sniff !! Un groupe de plus sur ma liste de recherches, c’est ma chérie qui va être contente !!

Je fais un petit tour au parking quelques minutes plus tard et je tombe sur le groupe. Ils sont cools. On papote un peu, on fait des photos, des gens adorables.

GLACIER @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Le temps de se réhydrater, de papoter encore un peu avec des copains que je n’avais encore pas croisés et c’est le moment que j’attends depuis très longtemps : voir les Américains de GLACIER en live.

Leur EP date de 1985 et je l’ai usé à mort. Allez, c’est parti. Yes ? yes, en live ça dépote ! En revanche, le son devient encore plus problématique pendant leur set. J’en fais abstraction et je me concentre.

On m’aurait dit en 1985 que je ne les verrais qu’en 2023, je ne l’aurais pas cru. Alors oui, ils sont comme moi, ils sont vintage. Ce qui n’empêche pas qu’ils nous offrent une très bonne prestation. Leur heavy metal est toujours un régal pour mes cages à miel. Je suis toutefois un peu déçu parce que, même si c’est très bien, je ne me prends pas la claque que j’attendais. Dommage.

MURO @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Si la température et le soleil commence à être plus supportables, le public, lui, est bouillant. Les Espagnols ont gagné les premiers rangs et sont désormais massés derrière les crash barrières, chauds comme de la braise. Vous l’aurez compris, c’est annonciateur du show de MURO.

MURO, c’est encore un groupe des années 80 que je n’ai jamais vu en live. Si en France ils ne sont pas trop connus, c’est autre chose en Espagne ! Je suis aux taquets moi aussi quand le groupe monte sur scène.

Heu… ce n’est pas le chanteur d’origine, là maintenant c’est une chanteuse !!! Et quelle chanteuse ! Putain, elle envoie le bois!! Le groupe est sur le même rythme en mode « les freins, c’est pour les lâches ». Le problème c’est que, en ce qui concerne le son, c’est de pire en pire. Malgré les efforts et l’énergie déployés par les orga, le matos a vraiment souffert de l’humidité de la nuit et de la chaleur du jour. Le public crie au groupe qu’il ne l’entend pas. Le groupe s’énerve. On a une première interruption du set.

Ça repart sur les chapeaux de roue mais les problèmes recommencent aussitôt. Le guitariste se rend à la console centrale mais pas mieux. Nouvelle interruption. Heureusement, les organisateurs avaient prévus une console et une table de secours. Le temps (plutôt court) pour changer les deux et la décision est prise de recommencer le set depuis le début afin que le groupe se produise dans de bonnes conditions devant leurs fans.

Et c’est reparti ! Là, ils vont pouvoir aller jusqu’au bout. J’ai adoré ce groupe musicalement et j’ai adoré leur fougue ; Ils n’ont rien lâché pour donner un bon concert à leurs fans. J’ai adoré la putain de présence de la chanteuse. Une vraie tigresse, quelle frontwoman !!

HIGH SPIRITS @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Mention spéciale aux orga qui eux-aussi n’ont rien lâché. Ils ont fait face aux problèmes et trouver des solutions, même lorsque la situation est devenue délicate. C’est pour ça que j’aime ce fest pas comme les autres.

Il reste encore trois groupes à venir, dont encore un que j’ai jamais vu en live. C’est d‘ailleurs à eux de monter sur scène, je parle des Américains de HIGH SPIRITS. Je croise les doigts pour eux et pour le son.

Allez, c’est parti ! Le son, ça va. Et le groupe ? Ben, c’est un peu moins heavy que le reste de l’affiche, plus mélodique, mais c’est mega bien fait. Les morceaux sont top, ça joue grave et j’adore la voix du chanteur. Je suis un peu moins fan de son look qui détonne un peu avec le style mais, plus le concert se déroule et plus j’aime. C’est trop, trop bon ! Oups, je crois que je vais avoir droit à une nouvelle série de séances de kiné, moi !  

Leur set va passer tout seul. Je ne lui trouve qu’un seul défaut, c’est que c’est trop court. Bref, nouvelle tarte dans la tronche.

RAVEN @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

La nuit est là désormais, le soleil fait enfin dodo et c’est au tour des vétérans de RAVEN de monter sur scène et de jouer… enfin… si la balance leur convient. Le check son va être beaucoup plus long que pour les autres groupes.

Et c’est enfin parti ! Et ce n’est pas avec eux qu’on risque de s’endormir. Ils attaquent bille en tête et amplis à fond, ils poussent au maximum la puissance du trio. Putain, ils ont la pêche les deux frères !! Ils sont eux-aussi à fond et croisent la basse et la guitare comme pour un duel ! Et quel duel !

RAVEN, je les ai déjà vus un certain nombre de fois ces dernières années. Je leur ai même fait une interview alors qu’ils jouaient en première partie de SAXON au Transbordeur de Lyon. Le problème, c’est que même si je les trouve vraiment bien ce soir, j’accroche un peu moins avec la set list que je trouve moins percutante. C’est peut-être que la fatigue se fait sentir mais pour ma part, je n’ai pas pris de baffe.

Ma chérie à se rend compte de ma fatigue et insiste pour que je mange un truc. Même si je n’ai pas mangé à midi, je n’ai pas eu faim de l’après-midi. Trop d’excitation, les photos à prendre, les dizaines de copains que je revoie, les Cds à chiner. Mais là maintenant, j’ai faim ! Bon, je n’ai que peu de temps, pas le choix. J’oublie le hamburger et fonce sur la pizza. C’est très rapide à avoir et c’est parfait. En plus, elle est mega bonne !

Je vais être raccord avec les gars qui ont terminé de monter le matos du dernier groupe de cette superbe édition du PWOA, RIOT V. De chaque côté du kit de batterie, ils ont installés  des porte-flammes : un avec la pochette de « Thundersteel » et l’autre avec celle de leur dernier album.

Perso, j’adore le RIOT du début des 80. « Fire down under » est un de mes albums de chevet et je ne m’en suis jamais lassé. Après, les albums de RIOT V, contrairement à mon copain Markus FORTUNATO, je suis moins fan. Pas que c’est mauvais mais il n’y a plus le côté hard que j’adorais. En live, j’ai déjà fait le même constat. Leurs nouveaux titres ne sont pas du niveau des anciens et je trouve qu’ils ne jouent pas assez d’anciens morceaux. Lors du show de Grenoble, ils n’en avaient joué que trois. Je pense que, quitte à garder le nom de RIOT, autant jouer les anciens morceaux qui sont vraiment au top.

Voilà mon état d’esprit quand RIOT V commence son set. Les lights sont superbes, le son est bon. Heu bo, mais ils jouent fort, les mecs ! Et c’est quoi cette putain de cette list ? Ils ont communiqué avec mon esprit ou quoi ?!!! Là, ils nous sortent une putain de set list ! 6 titres de « Thundersteel », 3 de « Fire Down Under », 2 de « The Privilege Of Power », 2 de « Unleash The Fire », 2 du dernier album, 1 de « Restless Breed », 1 de « Narita » et 1 de « Rock City ».

Je suis content ! Non, pas content, heureux. Je n’étais pas sur mes gardes, je me la suis joué vieux briscard et vlan ils me cueillent à froid, les traitres ! Non seulement ils jouent très bien mais en plus, ils jouent des titres que j’adore et là, ça change tout.

Et il n’y a pas que moi qui craque. Malgré l’heure tardive et l’humidité qui s’est installée, le public est toujours aux taquets. Les bénévoles aussi. Ils s’éclatent sur le côté de la scène pour un final de folie !!!

Là, c’est fini. On dit au revoir aux copains, épuisés mais heureux eux-aussi, qu’on croise, on étire ce moment au maximum pour en profiter jusqu’au bout. Quelle journée ! Quel fest ! Quels plateaux ! Voilà une mega cousinade qui s’est mega bien passée.

PS : un immense merci aux organisateurs qui, eux, n’ont pas eu une journée facile mais qui ont géré grave. Les copains, c’était dur mais vous nous avez offert une putain d’édition ! A l’année prochaine, même lieu, pour l’édition VIII du PWOA !

Long live le Pyrenean Warriors !!!!!

ET POUR CEUX QUI EN VEULENT ENCORE,

QUELQUES GALERIES DE PHOTOS SUPPLEMENTAIRES !

ARDECHE VETS 2023 : Live Report @ L’Argentière (07) – Vendredi 25 août 2023

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

Report by SEB 747 – Photos : Nath et SEB 747

Ce qu’il y a de bien quand on est en vacances, c’est qu’on est tranquille, sans soucis et on ne se pose pas de questions sur quel concert on va rater. Oui, sauf qu’en jetant un œil sur la toile, je me rends compte qu’il y a un festival pas très loin de mon lieu de villégiature. C’est en Ardèche, à Largentière, et en plus le premier jour il y a un groupe dont j’ai entendu parler depuis pas mal de temps mais que je n’ai encore jamais vu en live, ni écouter d’ailleurs. Cerise sur le gâteau, c’est une convention de motos et moi j’aime bien voir les gros moteurs.

En revanche, je suis un peu inquiet : notre ami Google nous annonce l’apocalypse, pour le soir même, alors que nous sommes en plein cagnard depuis plusieurs jours. Je sais bien que l’apocalypse, en tant que metalleux on aime bien, mais à ce point-là, le doute m’habite. On annonce carrément une tempête sur la région.

Heureusement pour moi, l’apocalypse n’est plus d’actualité en ce jour. Ouf ! Cette fois-ci, je pars – une fois n’est pas coutume – en famille dans les routes plus que sinueuses d’Ardèche. Une fois arrivé sur place, je découvre la superbe ville médiévale qu’est Largentière. Par contre, pas de motards dans le coin. J’en ai vu qui descendaient mais sans plus. Euh z’êtes sûr que c’est par ici ? J’ai cherché sur le net mais pas trouvé d’adresse. Je demande donc à une passante qui m’indique le bon chemin et même que c’est indiqué sur la route. Ah bon ? Mais j’ai rien vu, moi ! Effectivement, c’est bien écrit. Il y a même une grosse banderole qui indique l’endroit. Mon problème, c’est que quand je roule, j’ai tendance à regarder ma route sans me soucier des à-côtés. Lol.

Le temps de se garer et l’orage gronde, mais à part deux gouttes, histoire de dire qu’il n’a pas grondé pour rien, c’est tout et ce n’est finalement pas pour me déplaire. D’ailleurs, il fera ça toute la soirée. Mon pass récupéré, je découvre le site. Il est hyper sympa au bord de l’Ardèche, dans un camping. Il y a plein de stands de bouffe, de matériel de motos et de fringues pour les motards. Il y a même une petite caravane pour se faire tatouer et évidemment des belles motos.

FASTLANE @ Ardèche Vets 2023

Le premier groupe, FASTLANE, fait des covers de Blues. Très bonne entame de show, puisque non seulement ils font les standards, mais qu’ils reprennent même des morceaux de groupes quasi inconnus en France. Évidemment, le webzine préférant les groupes de compos je ne m’étendrai pas plus, mais c’est une belle découverte. Il est 22h passé et le groupe a joué près de deux heures.

BLACKSTONEBABIE @ Ardèche Vets 2023

C’est au tour de BLACKSTONE BABIE de jouer. Euh… c’est encore un groupe de cover. Bon, ils reprennent du BLACK STONE CHERRY. « Un groupe peu connu et on est assez con pour en jouer », nous disent-ils d’entrée de set. Euh… les gars, tant qu’à jouer des morceaux que personne ne connait, vous devriez essayer de faire des compos ! Bon, nous au webzine on est tous fans de BLACK STONE CHERRY donc on connait ! C’est hyper bien fait, ultra puissant et entraînant. Un petit conseil pour le groupe, si je peux me permettre, faites vos propres morceaux, vous allez déchirer, surtout avec l’énergie déployée ce soir.

Une heure et demie plus tard, j’aperçois des panneaux avec le logo de LOOKING FOR MEDUSA, le groupe qui m’a motivé à affronter les virolets Ardéchois. C’est cool, ils vont bientôt commencer. Cependant, une musique retentit sur la scène et d’un coup, je vois plein de motards, hommes et femmes, se déplacer devant la scène. C’est le moment sexy prévu sur l’affiche. Un show d’effeuillage très bien fait et qui fait son effet au sein du public.

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

Passé ce petit interlude, il est l’heure pour le groupe de prendre d’assaut la scène ! Dès le premier morceau, le ton est donné. Nous sommes déjà samedi matin et les LOOKING FOR MEDUSA n’ont pas attendu tout ce temps pour s’endormir ! Ils attaquent leur show à fond les ballons après une petite intro.

Les spectateurs, un peu timides pendant les tributes, se déplacent pour nos copains de Clermont-Ferrand. C’est vraiment cool. D’autant plus que, depuis le début de la soirée, le son est aux petits oignons et les lights ne sont pas si mal que ça… Ce qui n’est malheureusement pas souvent le cas dans les petits festivals. C’est vous dire si l’organisation est au top pour les groupes.

Niveau musical, ça envoie du bois. OLIVIER, le chanteur, a l’air remonté comme un coucou suisse. Il arpente de long en large la scène ardéchoise. Et si ce n’était que lui ! Les deux guitaristes, YVAN et MANU, ne tiennent pas en place et même BASTIEN, le bassiste,  s’amuse à se promener sur la scène. Faire des photos devient une gageure. Heureusement que UGO le batteur reste derrière ses fûts. Lol !

Après le tout premier titre « Colisée, » le groupe enchaîne avec « Erzebeth », un morceau inspiré par la Comtesse Bathory, qui comme par magie, apparaît physiquement sur scène pour envoûter les musiciens. Le jeu de la « Comtesse » avec les musiciens est tout bonnement génial. J’étais un peu sceptique après l’intro et le morceau d’avant mais là j’avoue que je suis agréablement surpris. « On applaudit bien fort Clarisse qui est venue faire un guest spécial », nous dit OLIVIER après la remarquable prestation de la Comtesse.

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

« LOOKING FOR MEDUSA, va sortir son quatrième album au printemps et ce titre s’appelle Stranger… ». Le chanteur semble chercher la suite… « Euh Stranger, juste Stranger », reprend t’il hilare, juste après « Maniac » le première cover du set, qui a bien réveillé le public. Ce nouveau titre envoie du lourd et leur futur album promet.

Quel show nous font les musiciens ! Perso, j’adore. Dès leur quatrième titre, je deviens accro. Leur Heavy Metal teinté de Power et de Hard-Rock est vraiment génial. Je prends une grosse baffe à travers la figure. « Alcatraz », « Hellsparade », « Hades », les chansons sont complètement addictives. Chantées en Français, en Anglais et parfois dans un mélange des deux, c’est vraiment très bon.

OLIVIER annonce qu’il va laisser les deux guitaristes seuls sur scène pour un duel de guitares. YVAN et MANU – qui en sont à leur troisième show ensemble, me dira OLIVIER plus tard – se font plaisir sur scène avant que les autres musiciens ne reviennent pour entamer « Contact », un titre chanté entièrement en Français, suivi de près par « Amazonia », un morceau qui parle de lui-même.

Les chansons défilent à une telle vitesse que je n’ai même pas le temps de me rendre compte que le festival a commencé depuis pas loin de cinq heures maintenant.

En parlant de passer, où est passé le frontman de LOOKING FOR MEDUSA ? Ben , il est tout simplement descendu de scène pour aller voir le public. Excellent ! Il ne tient pas en place. Il courre carrément de partout ! C’est complètement fou. Il va faire un tour à la buvette pour remuer un peu le reste du public. Que voulez-vous que je vous dise de plus ? C’est tout bonnement hallucinant d’efficacité.

Les interactions entre les musiciens sont très bonnes, le jeu de scène est palpitant, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Durant « Looking for Medusa », OLIVIER arbore un masque de méduse et, après l’intervention de la Comtesse (un truc à refaire), c’est encore une fois très original. « Land of My Father » va clore le set.

C’est fou, je n’ai pas vu le temps passé ! Il est plus d’une heure du matin. Nous allons avoir droit à un rappel, tout de même. Bien sûr que oui !! « Vous en voulez une autre ou pas ?  Faites du bruit ! », nous dit UGO seul sur scène après avoir quitté ses fûts.Et les « oh oh oh oh » sont déclenchés, encouragés par les guitaristes qui entament le fameux air avant de remonter sur scène. Le public, de plus en plus présent, ne tarde pas à réclamer le groupe.

Celui-ci remonte sur les planches mais, avant de s’installer, OLIVIER nous annonce que sur le prochain morceau, « Psaume 666 », nous allons être baptisés par l’abbé « Ch’ti » qui fête ses 25 ans. Et ils font monter sur scène un prêtre qui, effectivement, va arroser tout le public avec son goupillon. C’est hyper fun, encore un truc à refaire à l’occasion. « Kick in the Face », conclut une fois de plus le set des Clermontois.

Oui, mais ils ne vont pas en rester là, ce serait mal les connaître. « Vous en voulez encore une ? » Evidemment que OUI !!!! C’est tellement bon que le public ne veut pas les laisser partir et, de nouveau, les « oh oh oh oh » entamés par les guitaristes motivent le public. Nous avons droit à un nouvelle cover, et pas des moindres, puisque c’est « Sweet Dreams » du duo EURYTHMICS. Perso, je préfère amplement la version made in LFM qui est beaucoup plus métallique que celle du groupe britannique.

Et d’un seul coup, il n’y a plus personne sur scène, à part UGO et OLIVIER. Cette fois-ci, ce sont les guitaristes qui sont descendus dans le public. BASTIEN et MANU viennent même nous faire un petit coucou amical. Vraiment trop bien ! Après ce morceau dithyrambique, on se dit que c’est fini mais que nenni !!! Le groupe décide, sous les encouragements du public, de porter l’estocade avec deux autres titres, l’envoutant « Demons » et l’effrayant « My Wolf ». N’en jetez plus, la coupe est pleine !

Je jette un œil sur l’heure, ils ont joué plus d’une heure trente et je n’en m’en suis même pas rendu compte. Etant donné l’heure plus que tardive, il est temps pour moi de dire au revoir à mes nouveaux copains Clermontois. Mais avant, il me faut, à la demande express des musiciens, prendre une photo du groupe avec le prêtre, hyper content de sa nouvelle notoriété. Ayant largement apprécié leur show, je m’empresse de les remercier de leur prestation, en leur donnant rendez-vous samedi prochain au Brin de Zinc de Barberaz.

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

Il est passé deux heures du matin, lorsque nous reprenons les virolets ardéchois dans le sens de la descente en croisant les doigts pour que le temps reste stable, malgré l’apocalypse qui menace toujours. Quand nous redescendons, je me rends compte que celle-ci semble avoir eu lieu en certains endroits. Heureusement pour nous, une fois encore, nous l’avons évité. Yes !

Un grand merci à OLIVIER de LOOKING FOR MEDUSA d’avoir été notre relais et un énorme merci à l’organisation de l’Ardèche Vets pour cette soirée mémorable.

FESTIVERBANT 2023 – Jour 2 : Live Report @ Compesières (CH) – Samedi 19 août 2023

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Report et Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, c’est le deuxième jour du Festiverbant. Je suis rentré tard et à cause de la chaleur je n’ai pas très bien dormi mais ce ne sont pas ces détails qui vont m’arrêter. Comme c’est samedi et qu’il peut y avoir des retours de vacances, je pars relativement tôt. J’arrive donc  tranquillement sur le site un peu avant l’ouverture des portes mais comme je suis garé à un endroit ombragé et qu’il y a des bancs accueillants, j’attends un peu avant de pénétrer dans l’enceinte.

Les jours se suivent et se ressemblent, c’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que retentit dans les enceintes les notes de « Smoke on the water ». Je ne vous dirais pas de qui est ce morceau mais depuis la veille, il sert d’introduction au présentateur et son acolyte qui viennent nous annoncer les groupes. D’un autre côté, nous sommes en Suisse et ce morceau met en valeur une ville du pays !!

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le premier groupe aujourd’hui est SEVEN7, un groupe catalogué metal prog’ avec comme leader un  guitariste suisse NICOLAS MEIER qui a un CV impressionnant. Le natif de Fribourg a quitté les terres helvètes pour tenter l’aventure Outre-Manche. Bien lui en a pris !  Reconnu pour ses talents guitaristiques, il a joué avec JEFF BECK et a participé à deux tournées mondiales avec l’un des meilleurs guitaristes au monde. On peut légitimement penser que le niveau technique de notre nouvel ami est bon. Parallèlement, il monte son propre groupe SEVEN7 avec qui il sort un premier album en 2009.

Comme hier, il ne fait pas très bon de jouer en premier. Peu de monde devant la scène. Il fait encore très chaud et beaucoup sont encore attablés devant une boisson fraîche pendant que d’autres finissent de manger. Les derniers récalcitrants recherchent – peut-être – un peu d’ombre. Mais cela ne perturbe pas le  groupe qui attaque bille en tête. On lâche les freins et on fonce, au diable la chaleur et le soleil qui illumine encore les musiciens !

Sur le premier moreau, ARRAN McSPORRAN, le bassiste d’origine avec sa basse à 6 cordes, connait des petits soucis avec son matériel ce qui n’empêche pas ses copains de continuer comme si rien ne se passait.

Outre ARRAN, le guitariste chanteur et le batteur semblent être nouveaux. Ce dernier ayant l’air de souffrir du temps qu’il fait derrière ses fûts !! Il faut dire qu’avec ce style de métal le batteur ne vit pas un long fleuve tranquille mais plutôt une descente de rivière chargée d’écueils et de rapides.

Alors musicalement c’est parfait, les rythmes sont compliqués et techniques mais comme trop souvent pour moi il manque de la mélodie, surtout pour le chant. Ici, le moins que je puisse dire, c’est qu’il n’est pas facile de le retenir pour un néophyte ou si l’on n’est pas soi-même un musicien. Toutefois, il n’est pas agressif et se laisse écouter.

Pour agrémenter l’ensemble, des bandes-son rehaussent l’ampleur du son avec notamment des passages de musiques classiques, avec par exemple du RAVEL.

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le seul à bouger sur scène est ARRAN. NICOLAS reste concentré sur son instrument, surtout lorsqu’il se lance dans de furieux solos plein de notes comme savent si bien le faire les guitaristes dans ce style de métal. Toutefois, nous sommes très loin du style qu’il devait pratiquer avec JEFF BECK. Notre homme, c’est le cas de le dire, à plusieurs cordes à son arc (sa guitare).

Le niveau du son sur les solos est un peu faiblard en façade à mon avis et aurait gagné à être plus fort… Pour résumer leur prestation, un groupe en devenir avec de bons musiciens mais qui n’a pas trop obtenu de soutien du public présent aujourd’hui.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

Les suivants sur l’affiche du Festiverbant sont les genevois de SPIT RECKLESS, des habitués du webzine, de nombreux reports ont déjà été faits sur eux, le dernier datant d’à peine un mois. Comme ils ont le vent en poupe et que leur rock-hard plait, de nombreux festivals ou organisateurs les programment dans la région.

Ce soir, c’est leur deuxième participation au Festiverbant. En 2019, ils étaient venus fêter la sortie du premier album. 4 ans plus tard, ils reviennent pour célébrer la sortie du deuxième album. Je ne sais pas si à ce rythme-là nous les reverrons en 2027 pour le troisième album (lol) mais je l’espère pour eux.

Cela, comme souvent avec eux, démarre fort avec « How many times» extrait du dernier effort vinylique de nos déjà « vieilles connaissances ». Formés en 2015, ils se connaissent bien malgré depuis du changement de personnel entre temps… Le petit nouveau est KEVIN aux claviers. Déjà là à Poisy il y a 1 mois, il s’intègre bien dans le groupe. Au départ avec 2 guitares, un clavier peut paraitre un peu superflu, surtout que suivant son utilisation, ses sonorités ont souvent tendance à masquer celles des guitares. Ici ce n’est pas le cas, OUF !!!  Il donne malgré tout une touche et une connotation plus AOR, hard FM à certains titres.

Autant j’avais trouvé un peu mou du genou le début du show de Poisy, autant ce soir les pendules sont remises à l’heure pour mon plus grand plaisir. C’est d’entrée plus dynamique et CHRIS, le guitariste chanteur, fait le spectacle. Il chante bien-sûr mais sa guitare en bandoulière ne l’empêche pas de sauter, courir ou encore de poser un peu partout. Le contraste avec GIBS (le bassiste) est saisissant ; ce dernier étant imperturbable derrière ses lunettes noires.

Les spectateurs ne s’y trompent pas et délaissent leurs chaises et leurs boissons pour venir communier avec le groupe. Le rock-hard joyeux et énergique donne la patate à tout le monde et déclenche un début de folie avec un extrait de « Thundertruck ».

Chaque musicien a son petit moment de solo pour la présentation de ses membres, outre CHRIS, GIBS et KEVIN, il ne faut surtout pas oublier SERGIO à la guitare et VG RICHARDSON à la batterie.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

C’est avec « Rock ‘n’ roll coater » que se termine le set. Terminé ?? Non, ils reviennent après un moment… Et puis il fallait bien que la guitare sèche qui trônait au milieu de la scène depuis le début serve à un moment ou à un autre …(Lol). Un rappel folklorique avec la venue inopinée d’une fan, légèrement alcoolisée, parmi les musiciens. Pour cela, elle a enjambé les barrières de sécurité et ensuite pour monter sur scène, elle a remontée sa jupe faisant voir à tout le monde sa culotte noire. Pour le plus grand plaisir des hommes présents !!! Mais que fait la sécurité ?!!!

J’ai toujours autant de plaisir à les voir et à les écouter, car nettement plus rentre-dedans en live que sur disques. Vivement le prochain concert !!

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Le suivant sur la liste du jour est MARCO MENDOZA. Un habitué lui aussi des concerts de la région. Il y a à peine un mois, il était à Guitare en Scène et hier il se produisait au Brin de Zinc pour au moins la troisième fois. D’après les échos des réseaux sociaux, MARCO serait malade… Mais il a tout de même joué. Du coup, je me demande si ce soir il pourra se produire et si oui, selon la maladie, dans quel état.

Je me suis inquiété pour rien car notre homme est bien présent ce soir et prêt à en découdre. Outre 4 albums solos à son actif, il est à lui tout seul, un résumé de la scène métal en ayant joué avec tout le monde ou presque, bon j’exagère juste un peu…. Mais citons quand même les DEAD DAISIES, JOURNEY, TED NUGENT ou encore WHITESNAKE, c’est dire la côte qu’il a musicalement.

Sur une intro à la batterie, le show débute. La guitare vient ensuite se greffer et pour finir MARCO MENDOZA arrive en dernier. C’est sous la forme d’un trio qu’il officie aujourd’hui. Une formation réduite au minimum mais qui, comme le dit une célèbre pub, fait le maximum !!

Un nombreux public est devant la scène et écoute religieusement les titres qui défilent. Le répertoire est principalement basé sur ses albums. C’est du bon hard-rock traditionnel avec un MARCO au chant. Un chant qui avec le temps s’effiloche. La voix devient plus rauque et éraillée. Le bougre le sait et nous la joue à l’expérience en parlant beaucoup entre les morceaux. Ainsi, il nous apprend assez rapidement qu’il est en effet souffrant avec une laryngite, ce qui n’est effectivement pas le top pour chanter. Saluons tout de suite sa performance et sa volonté de jouer malgré les difficultés qu’il rencontre et soyons indulgents.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Alors il fait chanter le public avant leur demande de claquer des doigts en rythme. Plus tard, il descend de scène pour aller chanter parmi les spectateurs. Un passage qui plait toujours beaucoup aux personnes rassemblées autour de lui.

J’apprends avec surprise que son guitariste, DREW LOVE, a joué il y a quelques années en arrière avec BOY GEORGE et CULTURE CLUB. Je ne sais pas si vous les connaissez mais c’est un  univers musical très très éloigné du hard-rock !!! Passer de la pop synthétique avec très peu de guitare à MARCO MENDOZA doit nettement plus l’éclater aujourd’hui, d’autant plus avec de nombreux solos exécutés de main de maître.

C’est vraiment le jour des révélations car MARCO continue de parler et nous dit avoir arrêté l’alcool et les drogues depuis le milieu des années 90 et que maintenant il se sent un autre homme. Notre Californien ne fait pas son âge. Comme quoi le rock conserve !!

Musicalement, c’est hyper carré. La basse à 5 cordes est ronflante, la batterie assure une rythmique sans faille ce qui met DREW dans d’excellentes conditions pour ses solos.

Un peu de promo ne fait jamais de mal, MARCO nous présente un de ses Cds avant d’en jeter 4 ou 5 dans la foule. Les gens se précipitent pour en avoir un. Joli cadeau car au stand merchandising ils sont vendus à 20 Francs suisses (environ 20 euros).

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Et puis, comment ne pas écouter attentivement les deux reprises de THIN LIZZY, avec qui il a aussi joué lors de la reformation du groupe. « China town » et « Are you ready » sont les 2 titres choisis. Les plus fans apprécient ce retour dans le passé et j’espère que cela donnera envie aux plus jeunes de découvrir PHIL LYNOTT et sa brillante discographie.

Pour résumé, MARCO MENDOZA, en tenant compte de ses soucis de santé du jour, a délivré une prestation satisfaisante. De plus, c’est une personne charmante et très accessible avec les fans. Sa notoriété ne lui est pas montée à la tête comme certains.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Place ensuite à ANOTHEROX, une formation que je ne connais pas du tout. C’est donc l’occasion pour moi de les découvrir.

C’est en 2012 que s’est formé le groupe qui vient lui aussi de la Suisse francophone. Après avoir débuté sous la forme d’un trio, la formation s’est étoffée pour devenir un quintette. Ils veulent mélanger dans leur musique du rock avec du métal et quelques relents pop. Ils revendiquent aussi un côté groove avec une section rythmique qui donne envie de bouger son popotin ! Auteur d’un album « 69th Floor » (avec l’Empire State Building en photo de pochette) – sorti malheureusement pour eux en plein Covid – nos amis helvètes rattrapent le temps perdu pour faire avec un peu de retard la promotion de leur dernier-né.

Alors oui, cela démarre fort. Les musiciens sont gonflés à bloc et prêt à en découdre. Jouer en dernier le deuxième jour n’est pas évident. Moins de spectateurs, un public qui commence à être un peu fatigué, notamment par la chaleur toujours présente malgré l’heure tardive du set. T-BO MARTIN, le chanteur, est lui survolté, pas de trace de fatigue. Il se démène, saute, gesticule, harangue la foule. Plus sagement, ses collègues restent en retrait, surtout le bassiste le plus paisible de la bande. VINCE GREEN, le guitariste à la casquette assure bien.

Musicalement, cela envoie du bois. Une espèce de mélange brut entre du rock basique à la AC/DC et du FOO FIGHTERS avec pour certains une touche stoner. Ce n’est pas de la musique pour midinette !!! Ce n’est pas pour rien qu’ils ont choisi comme emblème une tête de taureau chargeant sa cible.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Comme MENDOZA, T-BO MARTIN lance lui aussi quelques Cds dans le public. J’ai un peu les boules car je n’ai pas réussi à en attraper un seul ! Que ce soit d’eux ou de MENDOZA. La prochaine fois, visez mieux les gars !!

ANOTHEROX , c’est bien fait, bien joué mais assez bizarrement je n’adhère pas trop à cette prestation. C’est peut-être une certaine lassitude après deux jours de festival, la chaleur ou le manque de sommeil, je ne sais pas. Il faudrait que je les revoie pour infirmer ou pas ma première opinion, mais pour les aficionados du genre, c’est un must.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Pour résumer, le Festiverbant est un festival où je reviendrai certainement car la programmation est bien faite, le lieu est accueillant, les moyens techniques, son et lights, sont très bons et l’équipe de bénévoles très sympa. Vivement l’année prochaine même si j’aurais un an de plus (Snif) !!!

FESTIVERBANT 2023 – Jour 1 : Live Report @ Compesières (CH) – Vendredi 18 août 2023

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Report et photos : STEVE*74

Pour des raisons de planning et d’obligations familiales, cela fait des années que je rate le Festiverbant. Pourtant il est situé en Suisse, juste à la frontière avec la Haute-Savoie… donc pas loin de chez moi. Les dates du festival ayant changées et étant dégagé de mes contraintes, impossible pour moi de ne pas y assister !!

Je pars relativement tôt car je ne connais pas encore l’endroit. Après une route tranquille, je trouve facilement le site et pars à la découverte des lieux avec ses stands et sa grande scène sous un chapiteau.

EXESS @ Festiverbant 2023

Annoncé à 19h sur le programme, EXESS, le premier groupe à fouler les planches et à débuter les festivités le fait à 19h45. Si même en Suisse on ne respecte plus les horaires, où va-t-on !!!

Un groupe suisse à ne pas confondre avec par exemple le EXCESS français ou d’autres formations ayant le même nom… Ici, nous avons un quatuor avec CELINE BART  au chant entourée pas trois valeureux musiciens, ALAN à la batterie, DAVIS à la basse et TONY, le dernier arrivé, à la guitare. Ayant eu CHRISTOPHE GODIN comme professeur et ayant aussi fréquenté le MAI de Nancy, inutile de vous dire que son niveau guitare est bon !

Musicalement, la formation revendique le fait de faire du neuf avec du vieux. Fortement inspiré par PANTERA et SKUNK ANANSIE, le groupe trace sa voie en évitant les écueils d’une copie trop évidente pour composer un répertoire original. Tel est leur souhait… Reste plus qu’à le confirmer en les écoutant.

Je dois vous avouer que je ne suis pas hyper fan de PANTERA contrairement à SKUNK mais, en les écoutant, à part quelques rythmiques métal, nous sommes plutôt dans un registre rock métal avec des passages magnifiés par la voix mélodique de CELINE et une musique qui va avec le chant.

Les morceaux joués sont principalement issus de leur unique album paru à ce jour « Deus ex machina » paru en 2020 et des nouveaux titres qui devraient figurer sur le prochain disque.

EXESS @ Festiverbant 2023

Il fait hyper chaud, la canicule bat son plein et comme le soleil illumine encore la scène nos amis musiciens n’ont pas froid ! J’apprécie le titre « The letter », un morceau tout en nuances qui après une intro douce à la guitare voit la voix de CELINE venir se greffer, ponctuée par des coups de grosse caisse. Ensuite le tempo s’accélère pour le plaisir des spectateurs.

Il n’y a pas beaucoup de solos mais quand ils sont présents, ils sont exécutés avec une multitude de notes dans un minimum de temps. La rythmique est sans faille avec une note particulière à ALAN pour son jeu de batterie.

EXESS @ Festiverbant 2023

Pour échapper au soleil ou pour rameuter des spectateurs encore peu nombreux devant la scène, CELINE va chanter au milieu des spectateurs et qui en profitent pour certains à faire des selfies. Ils terminent avec « Pay no mind » après une intro  résolument plus métal. Ce morceau reste un des plus rock de la soirée malgré le chant toujours mélodique de CELINE. Pour le rappel ils interprètent « Sleeping satellite », une reprise de TASMIN ARCHER, sorti en 1992.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Après un changement de matériel assez rapide, place maintenant à BACKWATER, un autre groupe suisse. Le soleil a disparu, les spots éclairent les musiciens et le public arrive en masse pour les écouter. Faut dire qu’ils jouent à domicile ou presque car ils sont du coin.

BACKWATER doit son nom à un célèbre morceau de STATUS QUO et cela se ressent un peu dans le style de musique pratiqué même si la principale source d’inspiration vient d’Australie avec AC/DC !!

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Je découvre un nouveau chanteur, DEDE, qui officie au sein de la formation depuis 3 ans déjà… Du coup, je m’aperçois que cela fait trop longtemps que je ne les ai pas vus… Nous n’avons pas affaire à un groupe de débutants. En effet, sur le quintet du groupe formé en 2012, trois membres du groupe ont fait partie de SIDEBURN, autre groupe suisse réputé surfant lui-aussi sur la vague acédécienne.

D’entrée avec « Rock’n’roll devil », ils mettent le feu avec DEDE qui, malgré la chaleur, se démène et gesticule beaucoup. Je pressens que la soirée ne va pas être chaude uniquement à cause de la canicule !! Le set, dans un style que j’aime beaucoup, va être hard et intense.

Les textes parlent de la vie de tous les jours, de maladies d’histoires d’amour et font surtout références aux émotions qui nous habitent. Malgré des sujets parfois graves, la musique, elle, donne une irrésistible envie de battre du pied, des mains et encourage tout le monde à bouger aux rythmes des chansons. De nombreux chœurs rehaussent la puissance des refrains et rentrent plus facilement dans les têtes du public.

Malgré ses références australiennes ce sont des morceaux originaux joués ce soir à part une reprise de STATUS QUO (comme c’est bizarre !!!). Ce soir, ils piochent allégrement dans le répertoire de leurs deux albums parus à ce jour. Mais ce soir les morceaux sont nettement plus pêchus qu’en studio et moi je préfère !

Les deux guitaristes enjôlent le public avec des solos sulfureux dignes d’ANGUS YOUNG tandis que la section rythmique installe une base solide pour ses 2 acolytes guitaristes. Ces hommes ont de la bouteille et cela se sent, se voie… Plus de 30 ans de carrière pour certains, cela laisse des traces et une expérience de la scène incomparable. Le remuant et dynamique morceau « Shine for me » plutôt dans la veine d’un ROSE TATTOO en est la preuve avec de grands coups de slide et pour le terminer le long solo de STEPHANE qui met le public en admiration devant tant de dextérité.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Pour terminer « Pictures on the wall » refait planer l’ombre d’un de mes groupes anglais favoris, les QUO. FRED, le deuxième guitariste du quintet envoie la sauce lui-aussi pendant son solo. Et comment échapper au « Long way to the top » de qui vous savez en rappel ?

J’ai vraiment apprécié la prestation de BACKWATER et j’ai envie de les revoir… plus rapidement cette fois-ci !!

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Place maintenant à la vedette du soir avec JOHNNY GALLAGHER, un guitariste que j’ai déjà vu plusieurs fois. Il faut dire aussi qu’il écume toutes les scènes de la région méthodiquement depuis quelques années déjà.

Lors d’un concert à Morzine, j’avais découvert cet artiste qui alors m’était inconnu et j’avais vraiment bien aimé. Et sa reprise de « Free bird » de LYNYRD SKYNYRD m’avait enthousiasmé. Depuis je trouvais que ses shows, bien que toujours très bons, manquaient d’un peu de rock au profit de plus de blues et de morceaux calmes.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

C’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que JOHNNY arrive sur scène, accompagné par son frère aux claviers ainsi qu’un bassiste et un batteur. Il a aussi une bouteille d’un très célèbre whisky américain à la main et avant de jouer la moindre note il en boit une bonne gorgée au goulot. Ses compagnons de jeu en veulent eux aussi et il les sert généreusement. En bon Irlandais, il faut bien s’hydrater avant de commencer. Telle doit-être sa devise.

Le bonhomme a la barbe un peu plus blanche et ne porte pas son éternel béret sur la tête. C’est la première fois que je le vois sans cet accessoire vestimentaire. Mais comme nous ne parlons pas chiffons ici, passons à la musique.

Dès le premier titre, je me dis que ce soir je ne vais être déçu. Notre lascar a mangé du lion et c’est un blues rock intense qui sort des amplis. Le public nombreux massé devant lui ne s’y trompe pas. J’ai rencontré des Français venus de Grenoble spécialement pour lui.

Les morceaux défilent comme une lettre à la poste et, comme souvent avec lui, mélangent composions originales et reprises. Des reprises que tout le monde connait et qui par conséquent rencontrent toujours du succès auprès du public. C’est le cas pour « House of the rising sun » des ANIMALS, un morceau incontournable dans  l’histoire du rock depuis plus de 60 ans déjà !!! Mais avec Mister GALLAGHER, les reprises sont souvent interprétées à sa sauce tout en  respectant la structure du morceau original. Ici, il s’amuse à le chanter en Français à la fin avec les paroles de JOHNNY HALLIDAY et son « Pénitencier ». Cela fait un tabac dans cette Suisse francophone !!

Son show repose sur sa technique à la guitare et il peut improviser et faire durer les morceaux à sa guise en s’appuyant sur une rythmique sans faille et un clavier omniprésent sur quelques parties. Il y a même un duel guitares clavier sur la fin, PAURIC debout jouant et joutant avec JOHNNY GALLAGHER. Superbe passage ! Il faut préciser que depuis la bouteille de whisky est vide et que JOHNNY, sous l’œil narquois de SEAN O’REILLY, le batteur, doit ouvrir et boire une bouteille d’eau !!

2 heures que le spectacle a commencé quand le groupe quitte la scène mais le public qui n’est toujours pas fatigué en redemande malgré une heure déjà tardive… D’habitude, nous avons droit à 1 ou 2 titres en rappel mais pas ce soir ! JOHNNY ne veut plus quitter le festival.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Le premier titre est hyper doux et permet au public de chanter le refrain en chœur, il s’agit d’une reprise de LOUIS ARMSTRONG « When the saints go marching in ». Ensuite, au lieu de partir, il demande à ses camarades ce qu’ils vont jouer et, après concertation, c’est parti pour une nouvelle orgie musicale ! Ils nous assènent un « Johnny be good » suivi dans la foulée d’un autre classique le « Hey Joe » de JIMI HENDRIX. Et là, c’est une version interminable du titre à laquelle nous assistons. 30 minutes de rappel, le bonhomme n’est pas venu en Suisse pour rien et tout le monde repart hyper satisfait même s’il est très tard et que nous avons dépassé l’heure de fin prévue de plus d’une heure.

Du coup, je ne traîne pas trop pour rentrer car j’ai de la route à faire et demain je reviens pour le deuxième jour en espérant passer une aussi bonne journée que celle qui vient de se terminer.