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Live Report de STEVE 7.4

L’association Rock Brigade doit avoir comme devise le dicton populaire qui affirme que « l’appétit vient en mangeant ». Quatre jours après l’organisation de leur tout premier concert, ils remettent le couvert avec MANIGANCE et URGENT au Brin de Zinc de Chambéry.

Urgent 2

C’est le sympathique groupe grenoblois URGENT qui ouvre les hostilités ce soir avec « Root » un morceau de leur premier album. Le ton est donné, le répertoire sera du hard rock mélodique à tendance heavy.

Les morceaux sont assez typés 80’s avec de temps en temps des touches un peu plus actuelles. Ils peuvent aussi évoluer vers des titres plus speed comme « Twisted ». L’assise rythmique est sobre mais assure de bonnes bases aux deux guitaristes qui se répartissent équitablement les solos. Le chanteur chauffe le public avec une voix mélodique qui est plus dans un registre hard que heavy. Et comme à part un guitariste tout le monde, batteur compris, fait des chœurs, le chant y gagne en puissance.

Urgent 1

Le show est bien huilé car n’oublions pas qu’URGENT est une formation qui a de la bouteille, presque vingt-cinq ans de longévité. Durant toutes ces années seulement deux albums ont vu le jour, ce qui est peu…. Allez les gars un petit effort pour une nouvelle galette serait de bon ton. L’espoir est permis car ce soir le groupe va interpréter trois nouveaux titres.

YVAN le chanteur annonce un invité mystère, qui sera DIDIER de MANIGANCE, pour une reprise des PRETTY MAIDS « Red, hot and heavy » A priori DIDIER ne connait pas bien le morceau car il ne chante que sur les refrains, mais l’initiative est sympathique. C’est aussi un clin d’œil au passé et au titre honorifique que MANIGANCE a remporté aux trophées de Hard-Rock Magazine comme meilleur groupe français en 2003. En effet lors de cette cérémonie de remise des prix à La Locomotive de Paris, le groupe avait eu l’honneur de jouer « Future world » avec les musiciens de PRETTY MAIDS..

Urgent  & Didier 3

Le dernier morceau, pour la plus grande joie du public est encore une reprise, d’EUROPE cette fois…. Trois reprises sur dix titres, cela peut paraître beaucoup, alors on aime ou on n’aime pas le principe. Une bonne prestation qui laisse augurer des lendemains qui chantent.

Et maintenant, place à MANIGANCE. Pour ceux qui ne connaissent pas, la scène du Brin de Zinc n’est pas bien grande et caser six musiciens n’est pas chose facile surtout quand la batterie avec sa double grosse caisse squatte une bonne partie de la place. JEAN LAHARGUE, le clavier se retrouve coincé en fond de scène entre le mur, la batterie et les racks, il ne bougera pas de tout le concert. Heureusement qu’il ne pèse pas cent vingt kilos car sinon il ne pouvait jouer faute de place !!!

Manigance 1

Faire du métal chanté dans la langue de Molière à toujours été un sacerdoce. Encensé dans les années 80 avec TRUST et ensuite SORTILEGE, ADX, VULCAIN… le genre est par la suite retombé dans les oubliettes. Seuls quelques gardiens du temple ont continué à entretenir une flamme parfois vacillante.

Depuis 1997 et la démo « Signe de vie » les palois de MANIGANCE ont relevé le challenge et chantent eux aussi en français. Le débat sur le choix de la langue pose souvent question dans un contexte franco/français alors que par exemple nous écoutons RAMMSTEIN sans nous poser la question de savoir si l’anglais convient mieux que l’allemand.

Par contre comme le public pour une fois comprend les paroles, l’écriture des textes demande plus d’exigences et doit être plus travaillée, plus précise et laisser de côté les éternels clichés sexe, drogues, alcool et filles (n’est pas STEEL PANTHER qui veut). DIDIER se tire à merveilles de ces embûches avec des textes de qualité et évite les sujets racoleurs.

Manigance 3

C’est aussi un pari réussi car le groupe s’exporte, du moins par disques, à l’étranger en se classant dans les hits du Japon par exemple.

« Pur sang » en introduction, suivi de « Volte face » mettent tout de suite en avant le dernier album qui vient de sortir. Nous sommes en terre heavy power mélodique, qu’on se le dise.

Les morceaux s’enchaînent sans temps morts, ils sont longs et travaillés, faisant la part belle aux guitares avec de nombreux breaks et changements de rythmes. Tout au long du concert les guitares seront en avant, exit sur scène le côté prog’ de certains albums, le groupe est revenu à une musique plus directe, moins alambiquée, en un mot plus simple. Parfaite intégration  pour les deux petits nouveaux, le bassiste STEPHANE LACOUDE et le batteur GUILLAUME RODRIGUEZ qui a un jeu de batterie remarquable et remarqué par certains.

Le son c’est à noter est puissant mais reste très bon.

FRANCOIS et BRUNO, les deux guitaristes bougent bien et occupent très souvent le devant de la scène, un peu au détriment de DIDIER DELSAUX, le chanteur qui se retrouve parfois en retrait.

Manigance 4

« Les fleurs du mal » chanté avec seulement le clavier est à mon avis le seul moment un peu faible du concert. En étant du genre pénible, j’ai trouvé le chant un peu forcé avec une voix paraissant fatiguée, mais sur les autres morceaux cette faiblesse passagère ne se fera plus sentir.

Le décoiffant « Ultime Atome », remet tout de suite les pendules à l’heure. Sur ce morceau du dernier album le clavier, qui je vous le rappelle, ne peut toujours pas bouger, va chanter avec une voix death sur les refrains lorsque DIDIER lui tend le micro. Je vous rassure cela est très court et ce passage growl s’inscrit bien dans l’esprit du morceau. Ils n’ont pas viré leur cuti et changer de style, Ouf !!!

Pendant le rappel, «Dernier hommage» un vent de folie gagne le groupe, FRANCOIS MERLE descend de scène pour aller jouer à côté d’une des rares filles (est-ce vraiment un hasard ??? ) présentes ce soir dans la salle. Ensuite c’est au tour de DIDIER d’aller dire bonjour au public et plus précisément à YVAN, le chanteur d’URGENT qui manifestement est fan de MANIGANCE et le montre avec son T-Shirt. GUILLAUME, derrière sa batterie finit le morceau debout … Le clavier lui est toujours puni dans son coin !!!… et participe à la fête de loin….

Manigance 2

Une partie des fans chantent les refrains avec ferveur pour la plus grande joie des musiciens qui affichent des sourires de plaisir et de connivence avec le public.

Malgré un emploi du temps serré, les musiciens resteront dans la salle pour dédicacer photos, CDs et parler avec les fans.

Je finirais ce report comme je l’ai commencé, par un dicton que j’adresse à Rock Brigade « jamais deux sans trois ». Alors à quand le prochain concert ???

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Et pour finir deux vidéos de l’ami MANINROCK !!!

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Et c’est parti pour une incursion dans la Loire, juste à côté de Roanne. Ca tombe bien, je ne connaissais pas encore par là-bas, moi.

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Heu, impression bizarre en arrivant sur le parking : y’a plein de jeunes, mais vraiment jeunes. Bref des lycéens. Là, le doute s’installe : on est au bon endroit ou c’est un concert de Lorie ? Non, non devant la salle, pas de doute. Les gens devant la porte sont bien là pour BLACKRAIN. En plus, y’a des Blackrainettes (faciles à reconnaître !) et pas mal d’habitués de ce genre de concert.

Bon, maintenant, il n’y a plus qu’à attendre que la porte s’ouvre.

C’est en discutant avec les organisateurs que je comprends pourquoi il y a autant de jeunes : le Grand Marais organise régulièrement des soirées à prix attractifs pour les lycéens. En voilà une idée qu’elle est bonne pour leur faire découvrir d’autres styles de musique. En plus ça permet aux groupes de jouer devant une salle bien pleine. Et ça marche, on est quasiment 500 ce soir. Un mardi, ça fait rêver !

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Là, je suis en avance, impossible de louper la première partie.

Bon en fait, y’en a pas. En revanche, on a droit à un DJ qui fait mumuse avec ses platines. Le seul problème, c’est qu’on n’avait pas du lui préciser que ce soir c’était une soirée métal car sa programmation techno bizarre a failli rendre dingue tout le monde… y compris les lycéens qui se sont réfugiés dans la zone fumeur… en extérieur ! Ils sont d’ailleurs bientôt rejoints par presque tout le monde. Seuls deux ou trois rangs d’irréductibles vont résister à ce fracas sonore en attendant l’orage.

Et oui, parce que c’est par un coup de tonnerre qu’on sait que BLACKRAIN arrive !

Max entre sur scène avec une guitare acoustique pour une intro toute en douceur. Bon rassurez-vous, ça ne va pas durer longtemps. Le reste du groupe se joint à lui et c’est parti pour “Death by stereo”. La salle se remplit alors comme par magie.

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D’entrée de jeu, on sait que ça va être du grand. Les lights sont superbes, la batterie, énorme est un peu sur-élevée, les pieds de micros on ne peut pas les louper : d’énormes roses rouges pour Swan, un éclair pour Max et un quadrillage de flèches de toutes les couleurs pour Matt.

Le son est méga bon et les BLACKRAIN sont directement à fond dans le show. La première partie du concert est axée sur les deux derniers albums. Pour la plupart des titres, c’est la première fois que je les entends en électrique sur scène, et ça passe vraiment bien ! Ils alternent les morceaux pêchus et les morceaux émotion. Matt va d’ailleurs nous montrer sur l’un d’eux qu’il sait aussi jouer du clavier.

Swan communique avec un public qui réagit et participe en retour. Il y a une méga ambiance dans le public. Pas mal de gens ont fait le déplacement de très loin pour les voir, et ceux qui ne les connaissaient pas avant sont conquis.

Le jeu de scène, s’il est très au point, laisse quand même aux BLACKRAIN une grande part de spontanéité. Et ils vont en user ! Le groupe profite à fond de l’espace sur scène. Ils bougent comme des dingues – merci les gars, pour les photos c’est bien pratique !

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Et, même si c’est très pro et très en place, ils n’oublient jamais d’être fun et de s’amuser. Ils nous font d’ailleurs un “Happy birthday”, version BLACKRAIN pour fêter l’anniversaire d’un de leur roaddy et celui de leur manager, Dany.

Les BLACKRAIN attaquent “Innocent Rosie” et là, l’atmosphère remonte d’un cran. On a droit a un “Blast me up” d’enfer, à un “Rock your city” endiablé et à un “Wild wild wild” que tout le monde reprend en choeur.

Et là, qu’est ce qu’ils nous font ? Un cover de TWISTED SISTER !!! Et pas n’importe lequel : “We’re not gonna take it” !!! Là, nos copains lycéens se lâchent, et ceux qui étaient dehors déboulent dans la salle. C’est vraiment un gros moment de délire.

Bon, on s’approche de la fin. “Burn n’ die” va clore les festivités.

Voilà, les lumières se sont rallumées. Le stand de merchandising est pris d’assaut. Les BLACKRAIN  ont mis plein de trucs gratuits sur leur stand : des préservatifs, des cartes postales, des posters, des autocollants, des ballons… BLACKRAIN c’est ça aussi : une énorme générosité.

Oh non ! Le DJ est retourné à son oeuvre destructrice !! Mais bon, sur ce coup-là, ça aide bien la sécu pour vider la salle !!

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  BILAN DU CONCERT 

Les BLACKRAIN ont fait 96 minutes d’un show de dingue ! Ca faisait un bout de temps que je ne les avais pas vus sur scène en électrique. La dernière fois c’était en première partie d’HARDCORE SUPERSTAR à Lyon, c’est pour vous dire ! Le changement est vraiment palpable. BLACKRAIN est vraiment devenu un groupe d’une autre envergure. C’est désormais un groupe de stature internationale qui s’est produit devant nous ce soir.

N’en déplaise à leurs détracteurs qui se permettent de les faire passer pour un groupe de midinettes, BLACKRAIN sur scène c’est un putain de groupe de rock ‘n’ roll !! Mais bon effectivement, eux ils ont décidé de ne pas rester dans leurs garages et de ne pas jouer dans des bars toute leur vie…

matt 1

 

MAX 2-

Les BLACKRAIN ce sont des putains d’instrumentistes avec, qu’on aime ou qu’on n’aime pas sa voix, un chanteur extraordinaire. Sans compter que c’est aussi un putain de compositeur !

Je n’avais encore jamais vu Franck le batteur sur une vraie batterie (pour rappel lors de la tournée acoustique des Fnac, le pauvre on lui avait collé une caisse pour taper dessus !). Il a trouvé sa place dans le groupe, et ça le fait vraiment : il assure grave !

Ce soir, ça doit être la 7e concert des BLACKRAIN auquel j’assiste, et c’est clair je n’ai pas fait la route pour rien car c’était purement grand !

Un grand merci encore à BLACKRAIN pour ce show. Merci aussi à Dany pour avoir cru en eux et leur avoir donner les moyens de prouver que ce n’est pas parce qu’on est français qu’on ne peut pas faire de la musique et des concerts de très grande qualité.

Allez ! Il est temps que je reprenne la route.

Bon chérie, toi et ta copine, vous pourriez arrêter de chanter à tue-tête ? Le concert est fini !!!

FRANCK 2-

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