Tagged: LA ROCHE SUR FORON

BLACKRAIN 2

BLACKRAIN

Report by Seb 747

TI-RICKOU notre vénéré rédac’ chef, ne pouvant se rendre sur place, nous à mandatés, mon ami STEVE*74 et moi, pour faire le report du Roche‘n’Roll Fest à La Roche-sur-Foron. N’écoutant que notre courage, les éléments étant légèrement contre nous, nous décidons donc de nous dévouer. En même temps, si on n’étaient pas partis, la fille de STEVE*74 nous aurait sûrement incendiés… Et je n’aurais pas donné cher de notre peau !

Prenant exemple sur notre TI-RICKOU national, nous arrivons à la bourre pour ce festival. Il faut dire que nous avons, en notre âme et conscience, voulu faire l’impasse sur le début du concert.

Arrivés sur place, nous découvrons les deux scènes. Que de changements depuis 2013 ! Ça nous parait nettement mieux. Deux groupes sont déjà passés et nous avons le temps de papoter avec les BLACKRAIN qui font leur séance de dédicaces.

Pendant ce temps, SIXYKA fait son show. Comme c’est dans un registre ska qu’ils évoluent, nous restons relativement loin de la scène… D’autant plus que même si ils ont l’air plus rentre-dedans que la dernière fois où nous les avons vus, c’est toujours un peu le même style. Les morceaux sont très ressemblants les uns des autres et notamment au niveau des cuivres. Donc, désolé, mais sans façon. En plus, à la fin de leur dernier titre, ils nous indiquent qu’ils « font du ska et qu’ils nous em…dent ! ». Alors merci, mais non ! Lol.

Par contre, au niveau son, la grande scène en jette. Sous une forme ovoïde, on a l’impression d’être dans un grand festival international.
A peine le temps de papoter avec les copains présents afin de savoir si nous avons bien fait de faire l’impasse – à priori oui – que sur la petite scène, des larsens se font entendre. Et pendant que mon ami Steve*74 tape la discute avec des copines, je me rapproche ostensiblement de cette scène.

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C’est R.A.B. qui joue. Et qu’est-ce qu’ils jouent ? Un bon gros rock stoner blindé de référence aux plus grands du genre. Parfois ils flirtent même avec le hardcore, mais qu’est ce que c’est bon ce truc ! En plus, ils s’amusent sur scène. Il y a une bonne interaction entre les membres du groupe et en plus, même si la scène est plus petite, le son est toujours aussi bon.

Ce qui est marrant, c’est qu’au bout de deux trois morceaux, une foule compacte s’est massée devant la scène. Alors qu’au tout début, on étaient peu nombreux – trois ou quatre si on ne compte pas les photographes, au fur et à mesure, les morceaux s’enchaînant les uns derrière les autres, les gens sont revenus du bar où ils s’abreuvaient abondamment. La musique a sûrement du leur déboucher les oreilles et ils ont fait comme moi, se déplacer pour voir ce que ça donnait. Et tout comme moi, ils n’ont plus bougé tellement c’était bien !

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C’est évident que lorsqu’on entend le son des guitares de GUILLAUME FENOY et de SOFIENE YAHIAOUI, on ne peut qu’être conquis. D’autant plus que la basse de ROMAIN GAYRAL nous dévore les tripes et que le batteur SEB TOUZEAU donne l’impression qu’une pieuvre est aux commandes tellement il frappe de partout. THIBAUD PIEGAY et sa voix – ainsi que son humour étrange – tiennent le public avec conviction.

A peine leur set fini que THIBAUD se fait interviewer par la radio Rock en Folie (que nous saluons !) qui a déplacé ses studios pour aller diffuser en live les concerts. Même pas le temps de prendre une douche, lol ! Bref, après avoir écouté l’entretien, je retourne voir mon ami STEVE*74 qui fait son bon samaritain avec une copine (qu’est-ce qu’il est charitable !).

Tiens ? La foule est très dense d’un seul coup. Soudain, une intro très spéciale démarre sur la grande scène. Les copains courent au-devant de la scène pour se mettre contre les barrières. Bizarre tout ça.

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L’OPIUM DU PEUPLE

Une histoire va nous être contée. « La Revanche des Clones » par OPIUM DU PEUPLE.

OPIUM DU PEUPLE ? Je connais de nom, c’est tout. Ils jouent du punk festif et c’est un style que j’aime bien, notamment quand c’est fait sans prise de tête. Je me disais bien aussi… J’avais trouvé étrange qu’il y ait tant de punks à crête ce soir pour un concert de BLACKRAIN. Mdr !

Et là, démarrage en trombe. OPIUM DU PEUPLE attaque le set à toute vitesse, ce grâce à MAXINE “La Machine”, le batteur fou, GILLE DE LA TOURNANTE et FRANCIS QUEUTARD, les guitare-blaireaux ainsi que K, le bassiste mutique et inquiétant. C’est que ça fait peur tout ça ! Lol.

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L’OPIUM DU PEUPLE

Ils reprennent des vieilles chansons de variété française pour en faire des versions punk. Le chanteur, SLOBODAN, à crête lui-aussi (décidément) est un pitbull sur scène. Il déménage à tout va.

Les deux copines (les opiumettes) qui font les chœurs et chantent aussi, sont démentielles. Elles sont déchaînées ce soir. On en prend plein les yeux. Notamment lorsque MLLE COEUR qui se retrouve torse nu pour chanter du MYLENE FARMER. « Sans contrefaçon, je suis un garçon » nous gueule-t-elle dessus.

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L’OPIUM DU PEUPLE

CONSTANCE CHAGASSE, autre choriste et danseuse du groupe, nous rappelle que “Poupée de cire, poupée de son” n’est pas une chanson si innocente que ça… notamment chanté de cette façon.
Et c’est là où on découvre que le public n’est pas venu que pour BLACKRAIN. Et que la foule de copains devant la scène est plus importante que celle des copines. Etrange, lol.

Voilà que SLOBODAN interpelle le public pour demander un circle pitt. Les rochois venus pour découvrir les concerts sont impressionnés. C’est vrai que si on n’est pas habitué ça peut inquiéter mais bon, les métalleux et les keupons s’en donnent à cœur joie dans une bonne ambiance.

Tout est super-bien orchestré. Les scénettes entre chaque titre ne permettent pas de s’ennuyer. On est pris par le spectacle. Il n’y a pas deux tonnes de décors somptueux, de fumigènes de partout (quoique), de la pyrotechnie qui crache. Non, rien de tout cela, juste du bon rock’n’roll de derrière les fagots avec une mise en scène excellente.

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L’OPIUM DU PEUPLE

Pour finir, le dernier morceau est un hommage aux vieux métalleux des 80’s avec une reprise de “Rockcollection” de LAURENT VOULZY en version métal. Et un petit extrait de “Seek & Destroy” de METALLICA, un petit “Ace of Spades” de MOTORHEAD, un petit PANTERA… Il ne manquait qu’un petit morceau de SAXON et j’aurais été aux anges. Sacré version que celle de “Rockcollection”. Je ne sais pas si LAURENT VOULZY a déjà entendu sa chanson parodiée ainsi mais je pense que ça devrait lui faire un choc. Mdr.
Bonne découverte pour moi.

Retour à Rock en Folie, la radio qui tient son stand en plein milieu du stade (comme ça on ne peut pas les rater), pour une petite interview du chanteur d’opium du peuple, pendant que sur la petite scène se prépare l’avant dernier groupe : ACKNOWLEGEMENT OF FAILURE – AOF pour les intimes.

Acknowledgement Of Failure

ACKNOWLEGEMENT OF FAILURE

Lorsque celui-ci démarre, je laisse STEVE*74 avec des potes et me dirige prestement vers la scène. Et là, grosse surprise, il n’y a pas de guitariste. Etonnant. J’avais déjà vu des groupes sans bassiste (POWERWOLF par exemple), sans chanteur aussi (JOE SATRIANI, STEVE VAI), sans batteur (rarement), mais sans bassiste, c’est la première fois. Et surtout, sans claviers pour remplacer les guitares électriques, puisque ceux-ci peuvent parfois combler leur absence. Surprenant.

Bon, ils jouent du RATM en version plus métal. Eux appellent ça du rock alternatif fusion, alors j’écoute poliment mais comme mon estomac crie famine (encore un syndrome TI-RICKOU !), je vais me ravitailler. Comme le manque de guitare fait que ça devient un peu redondant, je décide d’apprécier de loin. En plus, mon ami STEVE est toujours avec des potes – auxquels se sont greffés des copines – et qu’il n’y a pas de raison pour que je n’en profite pas un peu !

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Quelques morceaux, plus tard je m’aperçois que la foule devient de plus en plus dense devant la grande scène et qu’ils attendent avec impatience le groupe vedette de la soirée : BLACKRAIN.

AOF a d’ailleurs à peine le temps de finir son set que résonne déjà, dans les enceintes du stade, l’intro de nos amis haut-savoyards. Oui, car même s’ils ont migré dans la capitale, trois membres sur quatre sont issus des hautes montagnes. Et cela se ressent, ils jouent en pays conquis.

Nos copains sont venus nous présenter leur dernier album “Release”. C’est d’ailleurs sur un titre de ce dernier qu’ils entament leur set. Sur-vitaminé, celui-ci ne faiblira pas. Les morceaux sont beaucoup mieux en live que sur l’album. Ils sont moins aseptisés et ça se ressent au niveau du public.

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BLACKRAIN

Au bout du troisième titre, SWAN fait monter un ami sur scène. ROSE HREIDMARR, ex-CRACK OF DAWN, ex-ANOREXIA NERVOSA, actuel C.N.K. pour interpréter en duo “Eat you Alive”. Certes, les groupes dans lesquels a évolué ROSE ne sont pas très glam mais il est connu pour apprécier le genre. Et c’est donc avec une intensité extrême qu’ils interprètent ce titre.

Ça me rappelle le bon vieux temps de BLACKRAIN, quand leur notoriété n’était pas aussi importante et que, comme dirait STEVE*74, le côté sleaze était encore de la partie.

La foule est en délire. Surtout les copines collées sur le devant de la scène qui connaissent par cœur les paroles de toutes les chansons. SWAN se faisant un plaisir de les faire chanter à tue-tête, et notamment lors d’un “Ho Hey Hey Hey Hey” d’anthologie, où laissant sa guitare au repos, micro en main, il essaie de faire reprendre le refrain au public qui se plante régulièrement. Tous les BLACKRAIN sont morts de rire.

Pendant un interlude, SWAN nous dit qu’il est très content d’être de retour en pays rochois et se projetant dans le futur, il réclame un Hellfest savoyard. Forcément, les spectateurs lui mangent dans la main ! Ouais, ça serait une super idée. Utopique certes, mais une super idée.

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Bien entendu, ce sont les morceaux de “License to Thrill” qui ont le plus de succès. Mais certains titres des albums suivants, surtout les plus rentre-dedans comme “Overloaded” et “Blast me Up” pour ne pas les nommer sont tout aussi bien accueillis. 

Ils nous font aussi plusieurs titres de leur dernier album en date pour finir sur un cover de TWISTED SISTER “We’re not Gonna Take it”.

Ça y est, c’est fini. Et malgré l’heure tardive, c’est cool de constater que la foule est encore dense à la fin de leur set. Nous retrouvons les BLACKRAIN un peu plus tard sur leur stand merch’ qui ne tarde pas à être dévalisé.

Le temps de leur dire “Arvi Pa” (à bientôt en savoyard) et il est déjà deux heures du mat’. Il est temps pour nous, comme pour eux d’ailleurs, de rentrer à la maison.

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  • Constance Chagasse

JACK BON SLIM COMBO 1

JACK BON SLIM COMBO

Report de Steve *74

Ce soir, direction La Roche-sur-Foron pour un concert à la foire. Oui, celle où vous pouvez acheter le même jour un motoculteur, un canapé, un spa ou du fois gras du sud-ouest ! Le festival Guitares en Scène délocalise sa programmation pour une soirée spéciale avec le JACK BON SLIM COMBO comme invité.

Une bonne fée s’est penchée sur moi aujourd’hui car j’arrive à trouver de la place en moins de dix minutes, un exploit en soi. La chance me poursuit car à l’entrée, je rencontre le régisseur de Guitares en Scène et je n’ai plus qu’à le suivre pour arriver au lieu du concert. J’évite ainsi de galérer dans les différents halls à la recherche de la scène.

L’avantage d’une foire, c’est qu’aucun spectateur ce soir ne mourra de déshydratation car il y a des buvettes en nombre autour de nous ou pour ceux qui le désirent des stands de dégustations d’alcool en tous genres sont disséminés un peu partout !

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JACK BON SLIM COMBO

Avant de débuter, un petit brin d’histoire s’impose pour ceux qui ne connaissent pas forcément JACK BON. Il fut, entre 1976 et 1981, le guitariste chanteur de GANAFOUL, groupe majeur pour moi et qui a bercé ma jeunesse au son de son hard-boogie rock dévastateur. Originaires de Givors, proche banlieue lyonnaise, ils sont considérés comme un groupe majeur de l’époque. Au summum de leur gloire, ils ont assuré la première partie d’ AC/DC à Aix-les-Bains en 1979. Oui, celui du temps de BON SCOTT, avec un concert mémorable pour tous les spectateurs présents ce jour là. Vous l’avez compris, GANAFOUL faisait partie de mes groupes fétiches à l’époque.

Séparés en 1981, la formation se reforme de façon ponctuelle dans les années 90 avant de disparaître des écrans radars définitivement. Alors trente-cinq ans après – oui, cela ne me rajeunit pas ! – avoir l’opportunité de réécouter sur scène JACK BON, cela ne se refuse surtout pas. C’est inespéré !!

Comme à la grande époque, c’est un power trio qui arrive. JACK tenant encore et toujours la guitare et le chant, LAURENT FALSO assure la batterie et CHRISTIAN MICHEL la basse. Les deux musiciens faisant aussi les chœurs.

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JACK BON SLIM COMBO

Avec les années les gens s’assagissent et JACK n’échappe pas à la règle. Avec sa guitare sèche électrifiée, il nous distille un blues calme et apaisant… Il faut préciser que “Colors of blues”, le dernier album du sieur sorti en 2015 est un CD de reprises blues jouées en acoustique. Mais heureusement pour moi, il n’y a pas que de la guitare sèche, la rythmique donnant une couleur un peu plus rentre-dedans à l’ensemble !

D’ailleurs, après quelques morceaux, JACK délaisse l’acoustique pour jouer en mode slide et là nous revenons vers des terrains de jeux aux sonorités plus habituelles pour moi et une partie du public qui commence à bouger un peu plus.

Plus la nuit tombe, plus l’intensité monte sur scène. JACK BON a maintenant empoigné une bonne vieille Gretsch et dorénavant il fait parler la poudre. Nous restons toujours dans le blues mais le côté rock a gagné du terrain. il est même mis en avant.

Le public plus nombreux qu’au début du show, approuve le changement de ton des musiciens. Le blues boogie de certains titres fait danser quelques spectateurs et taper du pied les autres.

Le répertoire tout au long de la soirée est fait de compos originales et de reprises d’EDDIE COCHRANE ou de BOB DYLAN pour n’en citer que deux.

Son but est aussi de transmettre son amour du blues aux auditeurs et l’on sent que notre homme a toujours la flamme et que sous ses doigts agiles les notes ne demandent qu’à exploser aux oreilles des spectateurs.

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JACK BON SLIM COMBO

Et puis arrive le dernier morceau, celui que j’espérai depuis le début, celui que je n’ai pas écouté sur scène depuis tant d’années, j’ai nommé “Saturday night”, un des morceaux phares de GANAFOUL à l’époque. Je regarde autour de moi et m’aperçois que tout ceux de mon âge ont le sourire aux lèvres et éprouvent à priori, le même plaisir que moi à écouter ce monument du hard français.

Avec le recul, on peut légitimement regretter que GANAFOUL se soit arrêté si vite. Ils avaient un potentiel énorme et auraient du concurrencer un peu plus longtemps les TRUST ou OCEAN à l’époque.

Je sais que les rééditions Cd des trois premiers albums ne sont pas facile à trouver, mais faites l’effort de les chercher, vous ne serez pas déçu.

Après avoir serré la main de Jack, c’est l’heure de rentrer à la maison avec le sentiment d’avoir passé une bonne soirée. De la joie mais aussi une petite pointe de nostalgie occupent mon esprit.

Vivement le prochain concert !

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