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BEER & ROCK PARTY – Live Report @ la Villa Tacchini – Petit-Lancy (CH) – 16 octobre 2021

SPIT RECKLESS

Report by SEB 747

Le voyage est un retour vers l’essentiel », dit un proverbe tibétain. L’essentiel étant pour moi un concert, évidemment… d’autant que ce n’est pas comme si j’en avais fait pléthore depuis le début de l’année. Donc, ce soir c’est à la villa Tacchini, au Petit-Lancy dans le canton de Genève, que je me rends. Mais pour aller voir quoi me direz-vous ? Eh bien, je vais au 1er Beer & Rock Party MMXXI Festival, voir cinq groupes qui me sont quasiment inconnus. Enfin, pas tant que ça, étant donné qu’il y a SPIT RECKLESS. Et comme j’ai deux fans absolues à la maison, je n’ai pas trop le choix. D’autant plus qu’ils ont joué la semaine précédente en plein air, pas très loin d’ici, mais que pour des raisons de temps plus ou moins pourri, je n’ai pu m’y rendre.

Partis un peu à la bourre, j’arrive sur les lieux que je connais par cœur avec un peu de retard sur l’horaire prévu. Pourvu qu’ils n’aient pas encore commencé ! Une fois devant la salle, je me rends compte que les portes sont encore ouvertes. Ouf, ils m’ont attendu, ils sont sympas quand même ! Comment ? Ce n’est pas moi qu’ils attendaient ? Je suis déçu. Lol. En fait, un des musiciens de WASHINGTON FLOOD, le premier groupe, va découvrir ce soir les joies de la paternité, et donc le groupe a dû décliner. Bien entendu, nous adressons toutes nos félicitations au nouveau papa.

Trèves de galéjades, parlons musique, puisque c’est bien de ça que nous voulons parler, sinon vous ne seriez pas en train de lire ce report.

STEREOPHRENICS

Ce sont les STEREOPHRENICS, venus de Genève, qui jouent du coup les premiers ce soir. Ils nous sont présentés par de jeunes enfants de l’organisation qui sont vivement applaudis après leur petit speech. Ce ne doit pas être évident de se retrouver devant tant de gens pour la première fois. Ils s’en sont bien sortis.

Les lumières s’éteignent, les portes se ferment et les guitares rugissent. Chouette, ça commence ! Malheureusement pour moi, je n’arrive pas du tout à accrocher à leur prestation. Musicalement, c’est très bien fait et vocalement, ça tient la route avec des textes en Français et en Anglais. Mais c’est trop progressif et atmosphérique pour moi. J’apprécie de loin.

Le public de la Villa n’est pas d’accord avec moi, et c’est tant mieux pour le groupe qui reçoit une belle ovation. Dommage à mon avis qu’ils n’aient pas joué tous leurs morceaux comme leur dernier, parce que celui-là, je l’ai bien aimé.

Il est temps pour la pose hydratation et restauration en attendant le prochain groupe.

MALAVIDA

MALAVIDA, le second groupe à jouer ce soir, s’installe sur scène et je remarque qu’il n’y a pas de bassiste. Remplacé par un clavier et, technologie oblige – ou pas d’ailleurs – un ordinateur. Je remarque aussi qu’il manque le chanteur. Il y a un micro, une casquette dessus, mais personne devant. Bizarre ça, d’autant plus que les musiciens présents sur scène attaquent le premier morceau. Puis, tout d’un coup, surgit le chanteur, VIVIAN, caché dans le public. T-shirt MALAVIDA sur le dos, qu’il nous montrer fièrement, il attaque les planches remonté comme un coucou (suisse, forcément).

Dès le début du premier titre, il jette son T-shirt dans le public après avoir soigneusement vissé sa casquette sur le crâne. Une entrée très originale.

VIVIAN tient la scène d’une manière fort séduisante, et la Villa Tacchini qui se remplit petit à petit, est à fond avec le groupe. Les textes sont en Français et assez tortueux. Musicalement, nous avons droit à une sorte de NOIR DESIR en version plus punk sur un fond parfois stoner rock et, par moments, hardcore mélodique. Leurs morceaux ont une connotation assez sombre mais j’avoue être séduit par MALAVIDA qui fait bien vibrer la salle.

Une panne d’ordinateur lors du troisième titre, verra les autres musiciens et VIVIAN improviser une petite chanson en attendant que tout revienne à la normale. Vraiment excellent.

C’est un super moment que nous passons avec MALAVIDA et son chanteur complètement imprégné par ses chansons. A tel point qu’il finit le set allongé sur la scène, épuisé. Ils me font une forte impression et je jetterai une oreille sur leur premier EP sorti il y a peu.

Nouvelle pause hydratation, pendant que le batteur des WASHINGTON FLOOD, avec l’aide de son complice à la maternité en visio, téléphone en mains, présente à tous les musiciens du soir et leurs copains, la nouvelle venue dans le monde du rock ‘n’roll. Encore une fois, toute l’équipe de W.T.R. adresse ses félicitations à cette nouvelle famille. Ambiance toujours aussi sympathique en confédération helvétique.

TWIN PARADOX

Le troisième groupe TWIN PARADOX s’installe sur fond d’un “Rock and Roll Ain’t Noise Pollution” de qui vous savez. Le son est beaucoup plus fort que pour les groupes précédents et m’assomme un petit peu, ce qui m’oblige à reculer pour écouter la musique.

Musicalement, c’est très déstructuré et très déstabilisant. Techniquement parlant, ça tient plus que la route, et vocalement, largement aussi. Les morceaux qui défilent sont bons et intéressants, mais j’ai l’impression qu’ils manquent de cohérence. Et c’est là où le bas me blesse : j’ai du mal à accrocher. Est-ce l’heure tardive, le son vraiment fort ou la musique trop compliquée pour moi, voire l’attente de revoir SPIT RECKLESS, je n’arrive pas à savoir.

En tout cas, le guitariste chanteur qui a une superbe voix, se démène comme un damné sur la scène. Lui aussi tient le public au creux de sa main. Il s’exprime dans un Anglais impeccable, le Français n’ayant pas l’air d’être sa langue natale. Mais il fait l’effort de communiquer régulièrement dans la langue de Molière, ce qui est très appréciable pour les non anglophones. Il séduit le public qui a fait l’effort de rester et met une très bonne ambiance.

La musique de TWIN PARADOX me fait l’effet d’une sorte de FAITH NO MORE qui aurait engendré un DREAM THEATER, le tout dans une version helvétique. Très bien exécutée, mais trop étrange et complexe quand même. Le public de la Villa Tacchini a, quant à lui, beaucoup apprécié et soutenu le groupe tout le long de son set. C’est à la fin de celui-ci que le bassiste vient nous remercier en nous expliquant que ça ne fait que six mois qu’ils sont ensemble. Du coup, je comprends mieux ce qui m’a perturbé ce soir.

SPIT RECKLESS

Il est l’heure pour les SPIT RECKLESS de s’installer sur scène. Il est déjà 23h passé, et pour une fois, la Suisse est en retard sur l’horaire annoncé. Surprenant, quand on connaît la réputation constatée maintes fois de la régularité helvétique.

Le groupe prend ses marques sur la scène. GILBERT, le bassiste, chausse ses lunettes noires, SERGIO, le guitariste, règle ses amplis, GREG, le batteur, ses toms et ses cymbales, et CHRIS, chauffe sa voix et sa guitare. Un petit medley pour organiser le son et c’est parti ! Quoi, c’est déjà fini ? Mais je n’ai même pas vu le temps passer, moi ! Bon, ben fin du report.

Mais non, je plaisante !! Les titres s’enchaînent à une vitesse folle. De « Stop foolin’ me around » au hit en puissance « You make me Happy », de la sublime semi ballade « I still think about You » à « Last action Hero », tous les titres de leur unique album sont joués ce soir. Et de quelle façon !

Le groupe démonte tout sur son passage. CHRIS à l’air encore plus motivé que jamais, courant et sautant, comme à son habitude, de partout. Le groupe joue encore mieux qu’avant. J’ai même l’impression que les titres sont plus « hard ». Ils n’ont pas changé de style en deux ans mais semblent avoir musclés leur jeu.

Les musiciens se font plaisir sur scène et ça se voit. Ils sautent régulièrement ensemble sur la fin des morceaux. GREG frappe ses fûts avec une précision millimétrée, se levant derrière ses toms pour jouer avec ses cymbales, tandis que GILBERT fait groover sa basse, à tel point qu’elle semble faire corps avec lui. SERGIO et CHRIS qui tiennent la scène, se répondent coup sur coup.

« Ça va la Tacch ? », demande régulièrement CHRIS. « Vous passez un bon moment ? ». Ben non, on ne passe pas un bon moment : on passe un super moment !!! C’est génial, le groupe est au mieux de sa forme. D’ailleurs, le public restant manifeste sa joie à chaque intervention du frontman. Impossible de résister devant la musique entraînante de SPIT RECKLESS.

Du premier au dernier morceau « Rock ‘n’Roll coaster » tout a été incroyable. Les titres ont défilé comme si le temps s’était arrêté. Je n’ai rien vu venir. Les SPIT RECKLESS ont joué un de leurs derniers concerts de l’année et ont remué la Villa Tacchini qui n’attendait que ça.

Le set fini, il est temps de rentrer à la maison, pas le temps de papoter avec les musiciens. Il faut dire que les portes devaient se fermer à minuit et que l’horaire a été largement dépassé, ce qui est plutôt inhabituel chez nos voisins.

Bilan de la soirée : STEREOPHRENICS, bon, mais pas trop mon truc. MALAVIDA, à revoir rapidement. TWIN PARADOX, j’irai bien revoir aussi mais dans quelques temps. SPIT RECKLESS, je suis toujours aussi fan, mais j’ai une question : à quand le nouvel album ?

MARK KNOPFLER @ Guitare en Scène 2019 – Saint-Julien en Genevois (74)

Report et Photos by Ti-Rickou

J’ai malheureusement du faire l’impasse sur le jour 3 de Guitare en Scène donc ce soir, retour à la case Saint-Julien en Genevois pour passer la Fête Nationale avec ALBERT LEE et MARK KNOPFLER. C’est quand même plus fun que de l’accordéon, non !

Pour ce dernier jour, le fest affiche complet. Visiblement, les fans de DIRE STRAITS sont encore très nombreux.

ALBERT LEE @ Guitare en Scène 2019 – Saint-Julien en Genevois (74)

Ce soir, il n’y a que deux groupes et donc ça ne se passe donc que sur la grande scène (sniff, pas de scène village. J’aime bien la scène village, moi !). Comme je suis arrivé en avance et que j’ai du temps, je peux papoter avec les copains copines avant de me diriger vers la grande scène pour la légende ALBERT LEE. Légende car il est adulé par ses pairs, ERIC CLAPTON en tête. Dans le monde des guitaristes, oui il est légendaire ! En plus de ces innombrables albums solo, il a collaboré avec un nombre impressionnant d’artistes aussi variés que CLAPTON, MARCEL DADI, JOHN 5, DOLLY PARTON, RENAUD, BO DIDDLEY, JOHN LORD, etc. La liste est trop longue !! Même s’il est anglais, il évolue dans un style rock country américain.

Voilà, j’ai planté le décor ! Et pour ceux qui se demandent ce que je fais là, eh bien je leur répondrais que je suis avant tout un dingue de guitare et de guitariste et que je pense qu’il me faut voir au moins une fois ce grand monsieur en live. En plus, dans ces conditions, sur cette scène…

Allez, c’est parti ! Le batteur a un T-Shirt des GUNS AND ROSES, c’est bon signe… ou pas ! Ou pas car, à part ça, on est bien-sûr très loin du hard-rock et carrément dans une sorte de country rock 60.

ALBERT LEE @ Guitare en Scène 2019 – Saint-Julien en Genevois (74)

Je ne me déconcentre pas, je reste sur ALBERT LEE. Il a un style à lui, c’est clair ainsi qu’un putain de toucher de cordes et une dextérité déconcertante. En revanche, ses morceaux sont vraiment trop country pour moi, même si c’est country
rock et que c’est méga bien fait. Ce n’est juste pas mon truc. Sur les premiers morceaux, j’étais tellement concentré sur le jeu d’ALBERT LEE que j’en avais fait abstraction, mais après le cinquième, je me dis : « Oui, il joue méga bien mais c’est le moment d’aller manger !»

Heu, je ne suis pas le seul à avoir craqué ! Les stands de nourriture sont pris d’assaut. Il y a des méga queues partout. En plus, il y en a qui ont craqué bien avant moi, donc je renonce pour le moment. Je retourne devant la scène et je patiente en attendant qu’ALBERT LEE ait fini. Mais bon, je n’accroche toujours pas ! Le point positif, c’est que, sur ma liste, j’ai un guitariste de légende en moins à voir en live !

MARK KNOPFLER @ Guitare en Scène 2019 – Saint-Julien en Genevois (74)

Bon, c’est le changement de plateau pour ce qui va être le dernier concert de cette édition 2019, MARK KNOPFLER ! Lui, je l’ai déjà vu en live mais c’était il y a très, très longtemps, à l’apothéose de DIRE STRAITS. Je subodore que ça va me faire tout drôle.

Allez, je vais être fixé, c’est le début. Oh putain, physiquement MARK KNOPFLER en a pris un coup ! Je ne m’attendais pas à ça. Oui, bien-sûr, je savais qu’il avait pris de l’âge comme nous tous mais là, j’ai pris un choc. Si je l’avais croisé dans la rue, je ne l’aurais pas reconnu du tout.

Mais quand il commence à jouer, pas de problème. Il fait partie de ces guitaristes (tous styles confondus) qui se comptent sur les doigts de la main dont on sait que c’est lui dès qu’il commence à jouer. Son toucher de cordes est toujours là, sa voix chaude et grave aussi.

Après, son répertoire solo, ce n’est pas ce que je préfère. A part quelques morceaux bien-sûr ! Mais là, je me laisse aller. Bien content d’avoir la chance de pouvoir encore entendre MARK KNOPFLER en live.

Le chapiteau est blindé a en déborder et les gens sont, comme moi, heureux de l’entendre. Surtout dans ces conditions avec ce putain de son qui met en valeur les morceaux et les notes du maître ! C’est méga beau, méga cool… surtout quand c’est des morceaux que j’aime !

Heu, c’est quand même un peu trop beau et surtout trop cool. Je m’endors. Et surtout, j’ai faim ! Bon, tout le monde est devant la scène, plus de queues aux stands miam miam, donc Fish and Chips à manger devant l’écran de la scène village. Et moi, manger en écoutant “Money for Nothing”, ça me donne un coup de
fouet !

MARK KNOPFLER @ Guitare en Scène 2019 – Saint-Julien en Genevois (74)

Pas glop, il commence à faire froid d’un coup et des gouttes d’eau tombent. Le ciel est devenu très menaçant et je me dis que je suis fatigué et que je suis presque en train de m’endormir. D’un autre côté, je veux rester jusqu’à la fin… Mais là, j’ai vraiment froid !

Je suis à la fois content d’avoir revu MARK KNOPFLER et très triste car il a annoncé que cette tournée était sa tournée d’adieu. Sa guitare et sa voix m’accompagnent jusqu’à ma voiture où “Money for Nothing” prendra le relais pour la route. Malheureusement, encore une fois j’ai eu la preuve qu’il faut peut-être rester avec ses souvenirs des périodes glorieuses.

MARK KNOPFLER @ Guitare en Scène 2019 – Saint-Julien en Genevois (74)

Bon allez, fin de mes périples à Saint-Julien en Genevois pour 2019. Plus qu’un an à attendre la prochaine édition que j’espère un poil plus hard quand même, mais bon ! Un grand merci à Guitare en Scène pour ce fest, aux bénévoles et à toute l’équipe. Merci aussi à Hi’Twist pour la traduction de l’interview.

See you next year et long live Guitare en Scène !!!!!

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, 7 décembre, c’est la Saint-Ambroise. Et, d’après le proverbe, s’il neige, alors de dix-huit jours de froid nous sommes en danger. Heureusement pour nous, pas de neige à l’horizon. Le manteau hivernal n’est pas encore arrivé. C’est cool, cela nous permettra d’aller au concert sans problèmes sur la route.

Un concert ? Mais quel concert, vous demandez-vous ? Eh bien, cher lecteurs et lectrices, ce soir, un orchestre de vol de nuit suédois pose ses valises à Meyrin. Accompagnés par un miroir noir bruxellois et une attaque de macaques neuchâtelois. Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?  De quoi il nous parle ? Attendez, vous verrez bien. Et puis, comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre.

C’est sous une pluie diluvienne en direction de nos voisins suisses, que nous partons, afin d’assister à un show qui s’avérera incroyable.

Arrivés sur place, nous faisons, une fois n’est pas coutume, la queue pour descendre dans l’antre de l’Undertown. Cependant, une fois à l’intérieur, je me pose la question de savoir où le public a bien pu aller ce soir. Certes, ce ne sont que des fans, mais tout de même, j’ai l’impression qu’il n’y a pas grand monde.

MACAKATAC @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Mais à peine le temps de tergiverser avec les copains que les neuchâtelois de MACAKATAC entament leur set. Lunettes noires pour tous les membres du groupe, barbes de hipsters au menton, les primates surprennent par leur look atypique, qui ne reflète en aucun cas leur musique.

MIRCO PARATA, bassiste chanteur venant de l’ICMP de Londres, attaque par un “Call Of The Monkeys” pas piqué des hannetons. Les guitares tenues par NICOLAS MORARD et ROMAIN LUDER font un bel effet dans l’Undertown. LAURENT GONZALEZ aux percussions et AXEL VUILLE à la batterie sont le plus souvent dans le noir mais soutiennent bien la rythmique donnée par MIRCO.

Musicalement, nous nous situons dans un style proche d’un rock blues d’influence anglaise mélangé avec une pointe de grunge. Les morceaux sont relativement courts et s’enchaînent sans traîner. MIRCO nous interpellant tout le temps en anglais, garde – tout comme ses copains guitaristes – ses lunettes noires tout le long du show.

C’est sympa à écouter, mais je reconnais que je n’ai pas trop adhéré à leur univers musical. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, même si certains morceaux, tel que “Green voltage” m’ont bien plus. A noter qu’une partie des revenus va à la Ligue contre le Cancer et à une association de défense des singes. C’est louable de la part de ces musiciens. Dommage qu’ils ne nous l’aient pas signalé durant le show. Peut-être voulaient-ils rester humble ? Bref, MACAKATAC est un groupe à découvrir… si le grunge et ses litanies dépressives ne vous font pas fuir !

Petit entracte pour discuter avec les copains et se rendre compte que, finalement, ce n’est pas si mal rempli que ça. Les retardataires sont arrivés en cours de route. Surprenant, quand l’on connait la précision suisse. Ou alors, ce n’était que des français. Lol !

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Tiens, c’est étrange, il y a un type seul sur scène qui a l’air de continuer à faire la balance. Ah ben non, c’est le guitariste des BLACK MIRRORS. C’était une blague belge ? Arrivent en courant la rythmique, la basse, la batterie, laissant le micro seul sur scène. Euh les gars… Y’a pas quelqu’un qui manque ? D’un seul coup, venue de nulle part, une chanteuse débarque devant le micro. Habillée comme une amérindienne, maquillée comme une shaman, elle entame une litanie que n’aurait pas renié les autochtones d’Amérique du Nord.

Forts de leur récent album “Look Into The Black Mirror” (publié par Napalm Records et leur premier long métrage après deux EP), les BLACK MIRRORS évoluent dans une sorte de blues dur avec des nuances de stoner teinté d’occult rock. Certains éléments psychédéliques montrent clairement leur intention première, à savoir celle de suivre les traces d’un certain BLUES PILLS plus connu.

Mais qu’est-ce que c’est que cette chanteuse ? Incroyable ! Elle est habitée par les titres qu’elle interprète. C’est totalement démentiel ! Même lorsqu’elle ne prend pas le micro, elle continue à danser sur les riffs de ses musiciens. On est en droit de se demander si elle n’est pas habitée par un quelconque esprit malin, qui prendrait du plaisir à la faire bouger dans tous les sens. Elle donne vraiment l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles.
Pour moi, Marcella Di TROIA à un superbe timbre de voix. J’aime bien son côté psychédélique et dynamique en même temps.

Pierre LATEUR le riffeur est relativement discret, même s’il s’éclate bien sur ses riffs, tandis que Loïc VIDETTA, le bassiste, semble survolté. Et ce n’est pas les coups de marteau de Paul MOREAU qui le feront ralentir. La dynamique du groupe fait plaisir à voir, et m’impressionne. J’avoue que je ne connaissais pas le groupe, et que je deviens vite fan.
Ce côté Stoner psychédélique « flower power » à la mode Indiens d’Amérique, est vraiment très intéressant. Il m’est difficile de ne pas être captivé par la présence scénique de Marcella. C’est elle qui monopolise la scène sous les riffs et la rythmique.

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

La reprise du “Kick Out The Jam” du MC5, reste intéressante, même si, pour les puristes, certaines attaques manquent cruellement. Cependant, on leur pardonne bien volontiers, tellement leur prestation est vivante. Cela change par rapport à certains groupes qui restent statiques sur scène.
Une chose semble certaine, et comme le dit si bien leur bio, si JANIS JOPLIN, JACK WHITE, ANOUK, NIRVANA et les QUEENS OF THE STONE AGE n’avaient jamais eu la chance de se reproduire, alors BLACK MIRRORS serait leur création favorite.

Bon, re-papotage avec les copains et petit tour au stand de merch’ pour discuter de la prestation de nos nouveaux copains belges. C’est moi ou il y a plus de monde devant la scène que tout à l’heure ? Le peu de spectateurs présents en début de soirée semble n’avoir été qu’une illusion !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ca y est, le groupe vedette de ce soir va bientôt commencer. A peine le temps de reprendre une place devant les planches que les lumières s’éteignent pour laisser la place à BJÖRN “Speed” STRID, vocaliste de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA – et accessoirement de SOILWORK– et ses acolytes. S’appeler comme ça et jouer à deux pas d’un aéroport, il faut le faire ! Et non, ce n’est pas une blague belge… d’autant plus qu’ils sont suédois. Lol !

Trève de galéjades et reprenons notre sérieux. C’est le batteur JONAS KÄLLSBÄCK qui pose le premier le pied sur l’estrade suivi par RICHARD LARSSON qui s’installe derrière ses claviers. Les « Airline Anna », choristes du groupe depuis l’an passé, sont bien mises en évidence sur le fond de la scène, tandis que SEBASTIAN FORSLUND, le percussionniste-guitariste, se place sur la droite derrière ses congas. David ANDERSSON le guitariste (aussi membre de SOILWORK) et SHARLEE D’ANGELO à la basse (ARCH ENNEMY) entament les premières notes d’un concert mémorable. BJÖRN débarque sous les acclamations du public, dans un beau costume mauve en raccord avec celui des deux « Airline Anna (ANNA-MIA BONDE & ANNA BRYGÅRD) ».

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public conquis d’avance s’enflamme dès les premières notes de “Sometimes the World Ain’t Enough”. Et c’est parti pour l’embarquement dans un grand spectacle, au super son sur des chansons ultra-mélodiques martelées à tue-tête. Tout est juste comme il faut, à part peut-être BJÖRN, qui semble avoir des problèmes de voix. Mais qu’à cela ne tienne, il continue son show, donnant tout ce qu’il possède à son public qui le lui rend bien. Et puis, ce n’est pas moi qui irait faire un reproche à un chanteur de cette stature !

SHARLEE et DAVID font le show, même si ce dernier se la joue plus discret. Les Airlines Anna, en véritables hôtesses de l’air, contribuent, elles aussi, à nous faire passer un bon moment dans ce fauteuil d’orchestre. Le sourire aux lèvres ne quitte pas leur visage. Mais bien évidemment, tout ce spectacle ne serait rien sans son pilote. BJÖRN a beau sembler être en perte de voix, il nous embarque aisément dans le mode de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

L’osmose entre les musiciens frôle la perfection. Les riffs sont faits sur mesure : pas trop serrés, pas trop décontractés. Tout est paramétré pour que nous passions un voyage agréable. Avec la rythmique emmenée par JONAS et SHARLEE, les guitares acérées de DAVID, les nappes de claviers de RICHARD et le son des congas et de guitare de SEBASTIAN, THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA ont cette facilité à manier les titres aiguisés comme des couperets qui tranchent dans le graillon des spectateurs présents ce soir.

Dire que ce groupe n’était à l’origine qu’une occasion de se divertir en proposant un retour aux années 70-80 !! Pourquoi mes jambes et mon torse se mettent à bouger ? Je n’arrive pas à m’arrêter ! Le boogie de NFO est contagieux ! Je suis aux taquets, n’arrêtant pas de siffloter les refrains qui trottent dans ma tête. C’est géant !

Les interventions de BJÖRN sont peu nombreuses. Place est faite à la musique, mais toujours à bon escient.

Cette énergie que possèdent les membres du groupe ne diminue pas. SHARLEE va se frotter au public avec sa basse, se faisant une place derrière BJÖRN campé sur ses bottes en croco qui toise le public du haut de son mètre 96.

Le son est au top niveau et les lumières sont bien trouvées, même si une grosse lumière blanche qui nous aveugle, nous empêche d’apprécier à sa juste valeur NFO. Cependant, il faut bien dire que, musicalement, ce sont des vacances pour nos oreilles. Ces musiciens gentlemen (ils sont presque tous en costume trois pièces) jouent un rock mélodique, accompagné de synthétiseurs, qui respire parfois l’esprit du funk et du disco. Les influences de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA sont les grands modèles du rock américain des années soixante-dix et quatre-vingt. Cela signifie : grandes mélodies, gros riffs, gros synthés et gros chœurs aussi loin que l’oreille peut atteindre. Le groupe se sent tellement à l’aise qu’ils jouent vraiment libérés.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public, très en voix ce soir, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de tous ces hits. Les « Airline Anna », font la différence ! En plus de leurs sourires, elles apportent un vrai plus au groupe. Et chaque titre possède un refrain que vous pouvez chanter immédiatement car les mélodies vocales sont parfaitement intégrées aux chansons et renforcées par les chœurs.

Le public reste béat d’admiration devant la prestation du groupe. Il y a quelque chose pour tout le monde ici. Des titres de “Skyline Whispers”, avec “Living for the Nightime”, de “Amber Galactic” – avec pas moins de quatre titres interprétés – et même des morceaux de leur premier album qui date de 2012. Mais, bien sûr, c’est leur dernier full length qui est mis en valeur ce soir, avec sept extraits.

La densité des hits est énorme. Non seulement par leur grande variété, mais aussi, grâce à la finesse technique d’interprétation des musiciens. C’est vraiment impressionnant !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ce concert, dépasse toutes mes attentes. Je suis, comme une grosse partie du public, complètement conquis. Malheureusement pour moi, le concert me semble trop court. J’en aurais bien repris une dose. Notamment avec “All The Ladies”, tiré de “Skyline Whispers”, qui a été un peu laissé de côté. Mais, ça, c’est juste parce que j’aime bien râler.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA nous a montré ce soir un groupe qui a laissé son statut de “projet parallèle de musiciens connus”, loin derrière lui, et de manière tellement convaincante que le nom tombe à la pure formalité.

Une fois le show terminé, nous avons droit à la visite de SEBASTIAN et de RICHARD, mais malheureusement, pas des autres. Ceux-ci étant « Too lazy », d’après RICHARD.

Il est temps pour nous de refranchir la frontière en s’accompagnant de “Sometimes the World Ain’t Enough”, le dernier opus de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

SPIT RECKLESS @ Radar festival 2018

Report by SEB 747

C’est le deuxième jour du Radar Fest et, après une super soirée la veille, je ne sais toujours pas si je me décide à bouger ou pas. Le matin même, ma femme me demande de faire une journée shopping. Je lui suggère : « Pourquoi pas à Genève ? Nous pourrions finir la soirée à la Villa Tachinni, pour voir le deuxième jour du festival ? » Et du coup, me voilà parti pour assister au deuxième jour du Radar. J’ai une femme au top !

Comment ça, c’est de la manipulation ? Même pas vrai ! Bon d’accord, un petit peu. Mais que ne ferais-je pas pour assister à un concert. Et puis, non seulement c’est gratuit, mais il y a aussi des groupes de qualité. Le problème, quand je suis en famille, c’est que souvent, j’arrive à la bourre.

VITAL BREATH @ Radar festival 2018

Du coup, le syndrome Ti-Rickou me rattrape, et je suis en retard pour assister au show complet de VITAL BREATH. Le temps qu’une place se libère à quasiment cent mètres de la Villa et qu’on nous mette un joli bracelet jaune fluo pour rentrer, les lyonnais en sont déjà à la fin de leur set ! Enfin pas totalement puisqu’il leur reste trois à quatre morceaux à jouer.

En tout cas, sur ce que j’entends, ils me font forte impression. Leur rock metal alternatif est séduisant. Beaucoup plus que ce que je n’avais vu au Metal Grésifest en 2016. Il faudra que je les revoie un jour, pour me faire une meilleure idée.

RASH @ Radar festival 2018

Le G.O. du Radar, prend la parole pour nous annoncer le prochain groupe.
« C’est un nouveau groupe » nous dit-il. « C’est des p’tits jeunes qui font des reprises de RASH PANZER »… Ah merde ! Un tribute band ! Je ne vais pas pouvoir chroniquer, moi !
Meuh non, c’était une blague ! En fait c’est le groupe mais ils ont raccourci le nom. Du coup, ils ne s’appellent plus RASH PANZER mais RASH. Ouf, j’ai eu peur !

Dans la bio du Radar, il était dit : « Nul besoin de les présenter, qui ne connaît pas le power rock band légendaire du bout du lac… »… Euh… ben moi, je connaissais, mais juste de nom. J’en avais entendu parler depuis pas mal d’années mais je n’avais jamais eu l’occasion d’écouter ce qu’ils faisaient. Pourtant, depuis 1979, date de leur création, dans un train de banlieue, j’aurais dû les voir en live ! 

Alors, pour moi, c’est une découverte. Et quelle découverte ! Je n’en crois pas mes oreilles. Moi qui, d’après le nom, m’attendais à un truc bourrin au possible (je vous rappelle que je n’avais jamais vu ni entendu le groupe – mauvaises langues !), j’en tombe des nues. C’est super bon, mélodique à souhaits, entraînant. Ma tête fait des mouvements de bas en haut, mes pieds tapent le sol sans que je puisse les contrôler, c’est totalement dément !!

Les morceaux parfois politiques “Uncle Sam Is Gone”, ou simplement parlant rien qu’au titre “Naughty Woman”, contribuent à faire remuer un Radar en pleine forme. Le son est aux petits oignons et cela rend bien dans le pit. Le public est tout acquis à la cause du parolier JAY GUERTCHAKOFF. Il faut expliquer que, même s’il est moins démonstratif que certains frontmen, il n’en est pas moins un excellent chanteur. J’adore le groove qui sort de sa voix rocailleuse.

RASH @ Radar festival 2018

Les riffs de JEROME PANIGONI et PASCAL TOSO à la guitare, sont hyper cools. La rythmique tenue par STEPHANE GAILLARD à la batterie et FRED GERNONIMO à la basse porte l’ensemble des autres musiciens. En bref, j’aime bien ce qu’ils font.

Tous les titres font mouche. “No Pain No Game”, un nouveau titre, je crois, “Heavy Leaders” et son refrain qui te trotte dans la tête une fois qu’il est terminé, ou “The Last Ride” et son énorme solo de guitare. J’en aurais bien repris un peu mais ils doivent laisser la place aux autres groupes de ce soir. Ils finissent donc par “Dance to Death”, un excellent morceau de leur dernier album en date.

Il est temps pour moi de passer au stand rafraîchissements… Ou pas, vu que je découvre que deux de mes copains de HEADLESS CROWN (Steph et Manu) sont là. Ils sont venus voir le groupe vedette de ce soir parce qu’il comporte en son sein le frère de leur nouveau batteur. Et nous voilà en pleine discussion sur leur prestation de la veille et sur leur future tournée dans les pays de l’Est. Mais ceci est une autre histoire.

RANDOM.PLAY @ Radar festival 2018

C’est au tour de RANDOM PLAY de monter sur les planches. L’an passé, je m’étais promis d’aller les revoir, étant donné que ce que j’en avais aperçu m’avait séduit. Je me place donc idéalement devant la scène, pour ne pas en rater une minute. Tiens, c’est bizarre, je ne reconnais pas la chanteuse. ISA est partie dans d’autres contrées et c’est JESS qui reprend le flambeau ? D’accord, je comprends mieux. Lol.

La première chose qui frappe par rapport à l’an passé, c’est le changement de look. JESS, la nouvelle frontwoman à un look dantesque, avec un petit côté gothique qui sert parfaitement la musique de RANDOM PLAY. Ce n’est pas Mr BONES, la mascotte du groupe, qui trône en laisse devant la batterie, qui dira le contraire ! Vous me direz aussi qu’il est compliqué pour un chien, d’autant plus squelettique, de parler.

L’attitude scénique de JESS est séductrice et sa bonne humeur fait plaisir à voir. C’est une sacrée chanteuse qui a une belle voix chaude et harmonieuse, ne partant pas dans le lyrique. Et c’est tant mieux pour moi, étant donné que je ne suis guère friand de ce genre de timbre haut perché.

Musicalement, RANDOM PLAY distille un rock puissant, original et mélodique. La section rythmique étonnante est toujours composée de DENIS, le frappeur déjanté, à la batterie et de BLAISE, aussi massif que le son qu’il tire de son instrument, à la basse. Les riffs c’est JEAN-LOUIS qui continue à s’en charger. En bref, rien de nouveau sous le soleil…  sauf la nouvelle chanteuse, évidemment.

RANDOM.PLAY @ Radar festival 2018

J’aime bien leurs compositions assez originales et sympathiques et leur univers intéressant. Le pied de micro de JESS (une épée avec un crâne à sa base) est super cool et donne un petit côté sombre au groupe. En plus, Mr BONES à un copain maintenant (même si ce n’est qu’une tête). Lol.

Le charisme de JESS remue encore une fois le Radar festival. Les spectateurs sont tout ouïes devant sa prestation. Les morceaux sont super bien faits et coulent de source. Le titre “Beer and Tears” fait plaisir aux leveurs de coudes et, pendant “Gone Wild”, STEPHANE sort un os de mammouth et frappe ses fûts comme un damné, avant d’être rejoint par JESS qui s’y met aussi. C’est étonnant et marrant à la fois. Nous passons un super moment, avec un son toujours aux petits oignons. Les titres passent à une vitesse folle et le show s’achève sur le titre “One way to Hell”.

SPIT RECKLESS @ Radar festival 2018

Bon, c’est bien beau tout ça, mais il faut faire place au groupe vedette de la soirée : SPIT RECKLESS. Comme je ne connais le groupe ni d’Eve, ni d’Adam, je me renseigne auprès de mes copains. Ils me disent que c’est un groupe de rock tout récent formé à Genève en 2015. Il paraîtrait que c’est l’un des nouveaux groupes suisses à suivre.

Tiens ? C’est bizarre. Le devant de la scène s’est rempli de copines, qui jusqu’à présent, étaient plutôt en retrait. Dès l’arrivée des musiciens, je comprends mieux. Ils sont jeunes (à part peut-être le bassiste) et beaux gosses !

Les premiers accords de “Easy come easy go” joués, je me rends compte que ce n’est pas ma came. Mais alors pas du tout. C’est tout ce que je n’aime pas dans le rock moderne… Et en même temps, en voyant le nombre de musiciens des groupes précédents devant les planches, je me dis que cela doit être pas mal.

SPIT RECKLESS @ Radar festival 2018

Alors, je tends une oreille, puis l’autre. Et dès le troisième titre “Say”, je ne peux plus me décrocher du devant de la scène ! Non pas que je ne puisse pas me retirer, mais il m’est impossible de résister à ces hits. Tous ces morceaux sont des tubes en puissance ! “Miracle” et son côté bluesy, les balades “Bloodstain” et “Cryin For The First Time” qui te prennent aux tripes, “You make me happy” l’incontournable hit qui ce soir va retourner la Villa, tous sont aussi excellents les uns que les autres !!

Du coup, je deviens complètement accro et, apparemment, je ne suis pas le seul ! Le nombre de spectateurs devant la scène a considérablement augmenté. Les fans sont aux taquets ! Ils reprennent en cœur tous les morceaux.

RUFIN, le second guitariste, est un riffeur de première et arpente la scène de long en large. La section rythmique n’est pas en reste, GIBS à la basse, et VG, le batteur, sont super carrés. Cela renforce la dynamique du groupe.

SPIT RECKLESS @ Radar festival 2018

SPIT RECKLESS vient de sortir leur premier album “Heat Maker” cette année et ils n’en ont quasiment plus à vendre. C’est dire l’engouement de la Suisse envers ce jeune groupe ! La bonne humeur de WALL, le guitariste chanteur à la voix sensible et écorchée et celle de ses musiciens est telle qu’on ne peut qu’accrocher. Leur plaisir de parcourir la scène, de remuer le public totalement acquis à sa cause, voilà ce qui fait qu’un groupe, au-delà de sa musique, fédère un public.

WALL n’est pas seulement guitariste, il est aussi harmoniciste. Et lorsqu’il pose sa guitare, pour prendre le micro et se diriger vers le public. Les copines sont aux anges.

La musique de SPIT RECKLESS se définit par des chansons hyper efficaces aux refrains mémorables dès la première écoute. Ces mélodies ne vous quittent plus. Ces hits rentrent dans votre crâne et poussent vers la sortie tous ceux que vous connaissiez pour prendre leur place, c’est phénoménal ! Ce groupe casse tout simplement la baraque.
Le combo délivre des précieuses pépites et n’offre aucun répit à un public conquis.

Moi qui n’aimais pas trop le style au début, j’avoue m’être fait entraîné sans pouvoir m’en sortir. J’ai adoré ! C’est tellement bien fait que tous leurs morceaux feraient un carton sur les radios. Bon, évidemment, il ne faut pas rêver, c’est beaucoup trop hard pour lesdites radios !! Et un peut-être un peu trop pop pour les métalleux aussi, il faut bien l‘avouer. En bref, ils sont entre deux eaux puisque leur univers est orné de blues, de hard, de pop et de punk. Mais cette formation a un potentiel énorme et des atouts puissants.

Nous avons même droit à un inédit du nom de “Growin Up”. Ce titre, est un nouveau tube en puissance. Le son en jette toujours autant et les morceaux sont frappants de mélodie pour s’incruster au plus profond de notre cortex cérébral. “Rock’n’roller coster” et “Last Action Hero”,  sonnent le glas des spectateurs qui en veulent encore. Du coup, le groupe, histoire d’achever son public, reprend son hymne “You Make Me Happy”. La foule n’est plus en délire, elle est incontrôlable ! Les copines, et les copains, deviennent fous, voire hystériques ! On se croirait à un concert de K POP ! C’est de la folie !

SPIT RECKLESS @ Radar festival 2018

Cette fois-ci, il est l’heure pour SPIT RECKLESS de rendre les armes. Mais pas sans un dernier morceau. Et c’est sur une cover de NEIL YOUNG, “Cryin in a free world”, qui verra des membres de RANDOM PLAY investir la scène pour chanter le refrain en cœurs, que se termine ce set.

Lorsque le groupe termine son show, je regarde autour de moi et je contemple les bouches bées de mon entourage et du public. Tout le monde a l’air d’avoir été conquis par cet excellent groupe qui possède un sens de la mélodie impressionnant. Les musiciens ce soir, ont gagné leurs lettres de noblesse. Il est certain que nous en entendrons parler à l’avenir. Du coup, je n’ai qu’une hâte, retourner les voir en concert.

C’est donc sur ce super groupe qui a atomisé la Villa Tachinni, que se termine ce deuxième jour de festival. Vivement l’an prochain avec d’autres protagonistes !

SPIT RECKLESS @ Radar festival 2018