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WARLUNG + KADABRA : Live Report @ Le Lion d’Or de La Cluzaz (74) – Mercredi 15 février 2023

WARLUNG

Report by SEB 747 – Photos : Steve*74

En ce lendemain de Saint-Valentin, quoi de mieux que d’aller se ressourcer à la montagne ? Ce soir, mon copain de concerts Steve*74 et moi, partons à La Clusaz, non pas pour faire du ski, mais bien pour aller à un concert. En effet, deux groupes de stoner américain sont en tournée européenne depuis le début du mois et avant de secouer le Secret Place de Saint-Jean de Vedas, ils sont venus voir les montagnes Haut-Savoyardes. Deux dates en France et pas une dans la capitale des Gaules, c’est vous dire si nous sommes privilégiés !

Pour nous, monter à La Clusaz pour un concert, c’est une première. Enfin, pas tant que ça, puisque cet été nous nous étions rendus à la Tête de Cabeau à un petit quart d’heure de route de là. Si vous suivez un peu le webzine, vous devriez le savoir. Sinon, tant pis pour vous. Lol.

C’est sous un soleil couchant que nous partons dans nos montagnes en direction de notre lieu de rendez-vous. Un petit bar limité à 80 personnes, pas une de plus, à moins d’une heure de chez nous, ça change. Et forcément, quand il y a si peu de place, il ne faut pas arriver à la bourre si on veut être sûr d’assister au concert. Heureusement pour nous, pas de neige annoncée. Même si nous sommes équipés, ce n’est pas non plus pour nous déranger.

KADABRA

Arrivés sur place, nous constatons que nos montagnes n’ont pas bougé d’un iota et qu’il y a encore de la neige dans la station, mais que dans les champs, pas sur la route, ouf. Nous cherchons un peu le lieu du concert, et en attendant l’ouverture, faisons un tour dans la station au milieu des skieurs et des touristes. Deux chevelus qui se promènent sans tenue de ski ? Étrange comme situation. Lol.

De retour devant l’entrée, nous nous rendons compte qu’il y a un peu plus de monde que tout à l’heure, il est temps de faire la queue ! L’entrée se fait d’une façon très originale. Il faut lancer des dés (et non pas votre copain Dédé) et le résultat que vous trouvez indique le prix de votre place. Heureux celui qui fait un double un, mais faire un double six, n’est pas si mal non plus, si ça peut aider. Personnellement je ferais un six, mon copain Steve*74 un sept. On ne s’en tire pas trop mal sur ce coup-là !

C’est l’association Namass Pamouss qui est à l’origine de ce concert, celle qui était déjà à l’œuvre cet été avec le festival à Manigod. Ce soir, c’est du gros stoner à tendance psychédélique auquel nous avons droit. WARLUNG, un groupe venu de Houston au Texas a embarqué en tournée leurs copains de KADABRA, venu de Spokane, Washington. Les deux groupes sont signés par le label Heavy Psych Sounds Records et mélangent du BLACK SABBATH avec des éléments psychédéliques.

Étant donné que le bar est exigu, nous allons tout de suite vers l’avant de la scène. Sauf que de scène, il n’y en a pas. Étant donné le lieu, ce n’est pas étonnant. Les musiciens vont donc jouer à même le sol devant les retours. Ça va être chaud.

KADABRA

C’est KADABRA qui commence. Les trois membres que sont GARRETT ZANOL, le guitariste chanteur aux nattes tressées sous sa casquette, IAN NELSON derrière la basse et CHASE HOWARD, le batteur, s’installent et c’est parti !

Dès les premières notes, nous voilà repartis au milieu des années 70, où j’étais à peine né dans notre musique préférée ; mon copain Steve, lui, était déjà plus en avance. La voix nasillarde de GARRETT résonne dans le Lion d’Or sous les frappes de mules de CHASE et le ronflement incessant de la basse de IAN. Celui-ci est sur-motivé. Coincé un peu en retrait sur la droite des planches, il ne tient pas en place. Bougeant comme un fou, headbanguant autant qu’il le peut, se penchant régulièrement sur son ampli, tenant son instrument horizontalement, tête vers le bas, cordes contre l’ampli, pour le faire ronfler de plus belle.

Quant à Chase, avec le sourire qui lui traverse le visage, il doit être complètement sourd, étant donné sa façon de martyriser sa batterie. Il en fait régulièrement tomber un pied de cymbale. Mais ce n’est pas le peu de place qui lui est accordé, qui va l’empêcher de faire trembler les murs du Lion d’or.

GARETT est lui-aussi à fond sur sa guitare, enchaînant les solo et chantant penché sur son micro. Il semble impressionné, ou peut-être trop content d’être là, lorsqu’il prend la parole pour présenter le groupe. « Hello, we are KADABRA from Washington ! We’re in France this week, so enjoying the show ! ».

Les morceaux de KADABRA sont longs et un peu trop instrumentaux à mon goût, mais cela ne m’empêche pas d’apprécier leur prestation. Le public, lui aussi semble apprécier ou peut-être est-ce dû à la bière qui coule à flot dans les verres. En tout cas, il reste relativement condensé devant les retours et pogote pas mal, débranchant régulièrement le retour, empêchant GARRETT de s’entendre. Ce petit problème technique va être récurrent tout le long du concert.

Musicalement, KADABRA est très psychédélique, il y a beaucoup de reverb’ dans le micro,  et le son qui sort des enceintes, amplifie cette impression d’être revenu dans les seventies. Des guitares fuzz, une basse qui groove à fond, un bourdonnement incessant, bienvenue dans le monde de KADABRA ! La magie semble bien opérer, le public étant de plus en plus envahissant. Mon copain Steve*74 opère un repli stratégique mais moi, je reste devant, essayant tant bien que mal de résister aux flux.

GARRETT penche de plus en plus son regard sur son ensemble de pédales de distorsion. Il semble avoir un autre problème, et décide de changer les piles, pour relancer de plus belle la musique de KADABRA. C’est complètement fou, la lourdeur des titres est telle qu’ils se bousculent les uns derrière les autres. Lentement mais sûrement, le groupe fait secouer la nuque et les chevelures des spectateurs. A tel point, que je remarque régulièrement des flaques de bière qui se baladent dangereusement vers le retour et les lumières. Il est temps de passer la serpillière !

Et nous voilà déjà au dernier morceau. Le public est déchaîné et s’éclate bien devant un GARRETT enchanté. Tellement, qu’il décide de rentrer dans le public pour son dernier solo, avant de laisser sa guitare aux spectateurs pour aller faire un petit crowdsurfing. Et c’est terminé. Le groupe débranche ses instruments pour laisser la place à WARLUNG.

WARLUNG

Fort de leurs quatre albums depuis 2017, « Sleepwalker », « Immortal Portal », « Optical Delusions » et le petit dernier, « Vulture’s Paradise », les gars de Houston prennent place. CHRIS et ETHAN TAMEZ, la section rythmique du groupe restés à la maison pour raison de santé, c’est TRAVIS et AUSTIN de KILL THE LIZARD, un autre groupe de Houston, qui prennent le relais.

Étant donné que le groupe est composé de quatre membres, je me demande comment ils vont tenir dans un si petit endroit. Mais en fait, ils s’en sortent très bien. Tout comme PHILIP BENNETT le petit guitariste en charge aussi des voix, ou GEORGE BABA le guitariste et vocaliste qui joue torse nu, ainsi que le batteur qui, lui, laisse apparaître une jolie tête de tigre tatoué sur son corps. Le bassiste qui joue sur le côté droit devant son ampli comble le trou.

Avec WARLUNG, nous revenons un peu sur terre, les morceaux étant moins psychédéliques et plus dans un esprit BLACK SABBATH. La musique est beaucoup plus lourde et moins sirupeuse, ce qui motive bien le public. D’un coup, c’est le bordel dans le bar, ça pogote de partout et il y en a même un qui fait du crowdsurfing ! C’est du grand n’importe quoi !! GEORGE se prend en pleine figure son pied de micro, mais ce n’est pas ce qui l’empêche de continuer ses solos de tuerie. PHILIP, étant plus petit que son camarade, évite souvent de justesse les mouvements des spectateurs. Comme il met régulièrement le manche de sa guitare en avant, ceux-ci font un peu plus attention.

Les gars de Houston jouent un peu dans un état second, peu dérangés par la houle humaine. Chaque chanson possède des mélodies captivantes et des passages mémorables. Elles envoient des frissons dans le dos de chaque auditeur.

Une batterie solide, une basse profonde, des guitares puissantes chargées d’adrénaline, et un chant souvent doublé par PHILIP et GEORGE, c’est tout ça WARLUNG, et plus encore. Ils ont une façon de construire des morceaux avec une fluidité qui coïncide avec leurs changements dynamiques de volume. C’est vraiment cool.

Étant donné que la foule est à fond derrière le groupe, le retour est de nouveau débranché, Mais cela ne dérange pas PHILIP qui nous dit « It’s not working, but we don’t care, it’s rock ‘n’roll !! ». En revanche, les mouvements du public deviennent de plus en plus chauds. Mon copain Steve •74 décide de nouveau de faire un repli stratégique et s’en va au fond du bar, loin des vagues successives du public. Personnellement, n’écoutant que mon courage – ou étant un parfait imbécile, au choix – je décide de faire don de mon corps afin de protéger comme je le peux les musiciens et leurs instruments. Évidemment, je ne résiste que peu de temps et me retrouve souvent en déséquilibre, essayant tant bien que mal de rester debout. Décidément, ce n’est plus de mon âge ! Enfin bref, difficile de rester concentré sur la musique quand on est en permanence en train d’essayer de rester debout. Je n’ai pas l’impression que ce soit une très bonne idée, étant donné qu’il n’y a pas de scène, mais bon, il faut faire avec. Quoi qu’il en soit, j’apprécie beaucoup la musique que promulgue WARLUNG en prenant appui contre le promontoire du bar, pour rester sur mes pieds.

Les morceaux s’enchaînent et déchaînent les spectateurs toujours autant motivés. Les crowdsurfing reprennent de plus belle, l’alcool coulant toujours à flot. Du coup, les bières ne tiennent plus vraiment dans les verres, et d’un coup une de mes jambes ainsi qu’un de mes pieds se retrouvent baptisés de bière. Me voilà bien. Mdr ! Les vapeurs montent dans les têtes de certains spectateurs qui peinent à tenir éveillés, certains étant déjà partis rejoindre les bras de Morphée. Personnellement je me pose la question de l’intérêt même si je comprends le plaisir que l’on peut prendre dans une telle soirée, mais apparemment, c’est le but recherché dans une station. Je dois être trop vieux. Lol.

WARLUNG continue son lynchage entre stoner rock mélodique, heavy metal tranchant et hard-rock gorgé d’une bonne dose d’énergie. Bardé de solos enflammés, de chorus très NWOBHM et d’un travail très précis sur les voix, le style des Texans repose sur autant de traditions que sur un aspect visionnaire où l’esprit et le son du doom ont laissé une forte empreinte.

Il est bientôt 23 heures lorsque le dernier morceau est joué. Les musiciens remercient le public, mais celui-ci en redemande. Alors, après avoir posé la question au patron, ils branchent de nouveaux leurs instruments. « We’re gonna play one more song », nous dit le  guitariste, « After, we are gonna take a beer !! ».

Et c’est reparti. A la guerre comme à la guerre, le public ne se tient plus et tenter de rester en position verticale tient de la gageure. Heureusement, le morceau ne dure pas une éternité, et les plus enivrés des spectateurs, et souvent les plus indisciplinés, sont en train de dormir. Lol.

WARLUNG remercie chaleureusement le public après avoir terminé leur dernier titre, serrant les mains des spectateurs ravis.

Avant de partir, une fois à peu près sec, je me rends au fond du bar afin d’acquérir un joli T-Shirt de WARLUNG que j’avais repéré un peu plus tôt. Nous en profitons pour saluer les deux guitaristes qui discutent avec le batteur de KADABRA de la façon dont s’est déroulé ce concert de folie.

L’ambiance dans le bar étant de plus en plus joviale et enivrée, il est temps pour nous de descendre des montagnes et regagner notre verte prairie. Nous disons au revoir aux deux guitaristes de WARLUNG et au GO de la soirée qui nous confirme que le festival de Manigod aura bien lieu cet été.

FESTIVAL NAMASS PAMOUSS – Jour 2 : Live Report @ la Tête de Cabeau de Manigod (74) – 19 juin 2022

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

De retour à la Tête de Cabeau qui a toujours autant de chien. La fameuse montée semble un peu plus facile que la veille. Ce n’est pas une grosse séance de sport, nous a-t-on dit. Cependant, la température n’est plus la même. Alors forcément, j’éprouve quelques difficultés à la gravir. Il faut être fou pour vouloir souffrir encore. Mais que ne ferait-on pas pour notre rédac’ chef préféré ?! Et puis, le paysage étant tellement beau que, du coup, ça se mérite.

Arrivés enfin au bout (qui a dit du rouleau ?), les Nigérians de TISDASS commencent à peine leur set. Leur desert rock (mais désertique de chez désertique) n’est pas vraiment ma tasse de thé, pas plus qu’à mon copain Steve*74.

Après, ça s’écoute bien et musicalement c’est plutôt agréable, mais c’est un peu trop atypique et pas vraiment ce que l’on chronique au sein du webzine. Nous pouvons difficilement en parler. Cependant, pour vous donner une idée du style musical, c’est une musique Berbère, teintée de rock, avec quelques guitares électriques et acoustique.

Petite pause syndicale et retour devant la scène boeuf. Les musiciens qui jouent sont plus ou moins les mêmes que la veille et c’est toujours aussi cool.

C’est au tour des Bordelais de LITTLE JIMI d’investir les planches. Leur musique est plutôt dans le doom, moins dans le stoner. Je penche d’ailleurs plus sur un habile croisement de rock progressif et de heavy rock tendance psychédélique. C’est un trio, et il n’y a pas de bassiste. Mais cela ne dérange en rien la musique. On a même l’impression qu’il y a un bassiste fantôme. Ou alors, c’est encore le type de la veille qui fume ses cigarettes planantes qui me font voir des trucs. Faudrait penser à m’éloigner un peu, parce que, deux jours de suite…

Le groupe donne tout ce qu’il a, et c’est bien-sûr tout ce que lui demandent les spectateurs. Certains titres sont plus appréciables que d’autres et ce n’est pas trop mal, mais je l’avoue je ne suis pas très fan. Ce qui n’est absolument pas le cas du public, qui, même s’il semble moins nombreux que la veille, est toujours autant passionné.

Moi, personnellement, je préfère passer mon tour. Non pas que cela ne soit pas bon, mais le contrecoup de la montée commence à avoir raison de moi, sans compter la chaleur constante.

Re-pause hydratation restauration (tartiflette, miam) avant la venue du dernier groupe, un inconnu pour moi, THE WELL. A peine ai-je le temps de récupérer les consignes que le groupe est déjà en place. Pourriez pas attendre deux secondes, non ? Mdr. « Nous venons d’Austin, Texas et c’est incroyable pour nous d’être ici. », commence par nous dire LISA HALLEY, la bassiste chanteuse du groupe. C’est vrai que ça doit leur changer des grandes plaines du Texas, de voir ces magnifiques paysages et ces superbes montagnes !

Dès le premier titre, on se rend compte que la musique de nos nouveaux copains texans va être au top. Le guitariste, IAN GRAHAM, lunettes noires sur les yeux, sort des riffs puissants de sa guitare. JASON SULLIVAN, le batteur à la frappe ultra-écrasante fait résonner ses fûts dans la montagne, sous les vrombissements de la basse de LISA.

La musique de THE WELL est puissante, profonde et sombre, mais aussi mélodique. Et c’est ce qui prime tout le long du set. C’est excellemment interprété et l’on passe un super moment. Il est vrai que les titres des morceaux ne sont pas très joyeux, « This is How The World Ends », « Mortal Bones » j’en passe et des meilleurs, mais ils sont joués de main de maître par le trio américain.

Le public reste relativement sage devant la scène, plutôt hypnotisé par LISA qui saute tout le long des morceaux. Elle fait bouger dangereusement les amplis situés derrière elle, en faisant trembler les planches, mais ça n’a pas l’air de l’inquiéter, ni le staff d’ailleurs. Elle est à fond et le sourire que l’on décèle sur son visage ne la quitte plus.

IAN, derrière ses lunettes noires, enchaîne les titres avec sa voix puissante et ses riffs inquiétants. Il chante aussi souvent que LISA, et parfois en harmonie, ce qui rend super bien. « Merci beaucoup », nous dit la bassiste en Français. « Je t’aime ». Vous vous doutez bien, que ce genre de mots, interprétés dans la langue de Molière, a de quoi séduire le public haut-savoyard ! Mais je pense que même sans ces mots que l’on sent sincères, le public est déjà conquis.

Quelques intros sur bandes pour lancer les titres, et c’est parti pour le gros son. Les morceaux ont défilé à vitesse grand V, si bien que nous en sommes déjà à la fin du set. C’est sur un titre inédit « Christmas » que les Texans finissent leur set.

A peine le temps de se remettre de nos émotions, que THE WELL revient sur les planches pour nous jouer un dernier titre. Le public s’excite d’un seul coup, et se lance dans le dernier pogo du festival, ce qui a le don de faire marrer JASON. D’ailleurs, sur ce dernier morceau, celui-ci joue torse nu, ce qui n’a pas l’air de déplaire aux spectatrices.

Le groupe finit son set et LISA, remercie le public en Français. « Merci beaucoup, je vous aime », dit-elle en quittant une nouvelle fois la scène. « Une autre, une autre », chante le public. Mais c’est sans succès. Alors, comme le groupe n’a pas l’air de vouloir revenir, celui-ci change sa phrase : « One more ! One more ! ». C’est marrant, traduit en anglais, j’ai l’impression qu’ils ont enfin compris ce que voulait le public.

THE WELL remonte une dernière fois sur scène pour nous jouer un ultime morceau qui finit de renverser le public montagnard.

Quelle découverte ! Si un jour, vous avez l’occasion d’aller voir THE WELL près de chez vous, n’hésitez pas une seule seconde, surtout si vous aimez le heavy rock un peu psychédélique.

Une chose est sûre, c’est bien un festival dont je me souviendrai.

Pour moi, il est temps de redescendre de mon petit nuage, et d’aller faire un petit tour au stand de merch’ que tient  LISA. J’y trouve des Tee-Shirts à foison, ainsi que leurs derniers albums.

Le soleil commence à aller se coucher derrière les montagnes, il est donc l’heure de retourner à la voiture, non sans traîner un petit peu et profiter une dernière fois des montagnes. Et, il n’y a pas à dire, je confirme préférer la pente dans le sens du retour.

Un grand merci à Victoria Seigneur et Nicolas Bijasson pour notre accréditation et pour ce superbe week-end. On remet ça l’année prochaine ? Par contre, j’ai une question : vous ne pourriez pas la faire moins raide la prochaine fois, votre montée ? Mdr.

FESTIVAL NAMASS PAMOUSS – Jour 1 : Live Report @ la Tête de Cabeau de Manigod (74) – 18 juin 2022

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

Report by SEB 747 – Photos : Steve*74

Lorsque Steve*74 m’envoie un mail fin mai à propos d’un festival de stoner à deux pas de chez nous, je suis ravi. En plus, ça fait un moment que je n’ai pas fait de festos sur deux jours, moi. Du coup, lorsque la date arrive, pas la peine de se mettre la rate au court-bouillon, et go, direction Manigod ! Plus exactement à la Tête de Cabeau, une station de ski réputée localement. Mais évidemment, comme nous sommes bientôt en été, nous n’allons pas faire du ski, mais bien assister à un festival. Étant donné la chaleur qu’il fait plus bas, nous ne sommes pas mécontents d’aller en montagne, d’autant plus lorsqu’il s’agit de voir des concerts.

Un autre de nos co-voitureurs fait le trajet avec nous pour ce premier jour. Ben, plus il y a de fous, meilleur est le riz., ou un truc comme ça. Après une petite heure de route, nous arrivons sur le parking de Manigod. Cependant, il nous faut encore monter une bonne vingtaine de minutes pour arriver en haut, à la Tête de Cabeau, là où se déroulent les concerts. Monter, oui, mais à pied ! Sur un chemin ardu, « dré dans l’pentu ! », comme on dit chez nous, qui monte à 45 degrés sous une chaleur un peu suffocante. Du coup, une fois arrivé, je suis à moitié mort. J’attaque donc mon report avant de décéder. Lol. J’ai comme l’impression que le rock des montagnes c’est pour les jeunes, même si le public n’a pas l’air si jeune que ça. En tous les cas moi, il faut que je récupère. Lol.

Pendant qu’on attend le début des concerts, une petite scène est installée en contrebas pour que des groupes puissent jouer. Un groupe en profite pour faire une jam, à priori, improvisée et instrumentale en version stoner. J’apprendrai plus tard qu’aucun des musiciens ne se connaissaient  avant de jouer. Sympathique en attendant le début des hostilités.

RED SUN ATACAMA @ Namass Pamouss

D’ailleurs ces dernières ne vont pas tarder. Ce sont les RED SUN ATACAMA qui sont chargés d’ouvrir le bal. Un son sablonneux façon Palm Desert résonne dans les montagnes. Pas l’ombre d’un cactus à l’horizon (ça jurerait dans les montagnes) pour leur stoner très psychédélique, afin de rafraîchir l’ambiance. C’est bon, voire très bon, surtout lorsque les morceaux speedent un peu.

L’atmosphère devant la scène, sous chapiteau, se passe dans un petit délire Woodstock, fort sympathique et vu le sourire que je remarque sur les spectateurs, le style plaît. Personnellement j’aime bien, mais cela devient un peu trop perché par moment pour moi. Je préfère me retirer un peu et apprécier de loin. Enfin, de loin, plutôt à deux mètres de la scène, histoire d’assister tranquillement au show, et me remettre doucement de la désormais fameuse montée vers la Tête de Cabeau.

Le dernier titre terminé, je pense que le festival commence sous de très bons hospices. Mes camarades ont bien apprécié. La pause hydratation est de rigueur en ces temps un peu chauds, en attendant la suite. Ce sont les Barcelonais d’ELECTRIC MONOLITH, qui doivent jouer en second.

En attendant, je redescends vers la petite scène écouter le groupe de jam. Un autre guitariste et un clavier se sont incrustés. Le temps que l’ensemble se trouve, cela rend la musique un peu indigeste mais toujours aussi agréable à regarder. Lorsqu’une chanteuse se met devant le micro, ça devient plus sympathique et un peu moins brouillon. J’ai le sentiment qu’ils ont réussi à se découvrir. Et, non, ce n’est pas parce uniquement parce qu’il y a une fille que je trouve ça mieux !!!

Pendant l’entracte, j’en profite aussi pour aller visiter les alentours. Ce n’est pas tous les jours que l’on se retrouve à 1650 mètres d’altitude au milieu des montagnes. Le paysage est, autant que la montée, à couper le souffle.

ELECTRIC MONOLITH @ Namass Pamouss

Allez, il est temps d’aller voir ce que valent les copains catalans d’ELECTRIC MONOLITH ! Tout de suite, le niveau monte d’un cran. Leur hard-rock, plus ou moins psychédélique, lui aussi, est très bon. Ils me font penser aux premiers BLACK SABBATH, en moins lourd, et même parfois au regretté RORY GALLAGHER. On passe un excellent moment. D’ailleurs je remarque que NICK OLIVERI et MIKE PYGMIE de MONDO GENERATOR, arrivés quelques minutes plus tôt, sont dans le public et apprécient tout comme nous, la musique d’ELECTRIC MONOLITH. Une chose est sûre, c’est que, si des musiciens, aussi réputés que ces deux-là, aiment la musique des Barcelonais, c’est que ce n’est sûrement pas mauvais.

De très jeunes fans s’amusent devant la scène, en regardant le groupe jouer, ce qui fait sourire les musiciens. J’ai tout comme l’impression qu’ils vont bien dormir ce soir. Il faut dire que le festival, qui prône l’authenticité, la proximité, la bienveillance et la tolérance, est gratuit pour les moins de 14 ans. Ceux qui ont eu le courage de monter, ont pu en profiter.

Le guitariste chanteur, OSCAR CHAMORRO, remercie le public d’être présent et n’arrive pas à croire qu’il joue devant un aussi beau paysage. C’est bizarre, mais j’ai comme l’impression de me retrouver en plein délire 70’s, où il était coutume de consommer des herbes folles… Ou alors c’est à cause du gars à côté de moi, qui m’a tout l’air de fumer une cigarette qui fait planer. Lol.

Après un dernier titre réclamé par le public, ELECTRIC MONOLITH finit son set. Quel spectacle ! On en a pris plein les mirettes.

Retour vers la petite scène où d’autres musiciens que tout à l’heure sont en train de jouer, devant un nombre plus important de spectateurs. Les musiciens, assis sur la petite scène, se font plaisir. Une nouvelle chanteuse (ah, tiens, je vois le rédac’ chef être d’un seul coup plus réceptif à mon report (aïe pas les doigts)) est même présente et musicalement c’est très agréable. Assis dans le champ face à la scène, j’en profite pour reposer mes jambes, bien sollicitées aujourd’hui.

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

Il est 22h passées lorsque NICK OLIVERI et son MONDO GENERATOR entrent en scène. Motivé comme jamais, le bassiste chanteur fait rameuter le public dispersé dans les champs aux alentours. C’est avec un « Fuck It » très énergique que le trio mobilise le public de Manigod.

Dès ce premier titre, l’ambiance monte d’un cran. On sent bien que le public est venu pour eux. D’ailleurs, celui-ci, resté très sage pendant les groupes précédents, s’excite d’un seul coup, et les pogos commencent à fleurir. Retraite plus ou moins stratégique, évidemment, il faut que je puisse faire mon report sans être écrasé. Cela s’avère positif, puisque j’atterris pile poil devant MIKE PYGMIE, membre également du BAND OF GOLD de JOHN GARCIA (un ex-KYUSS, tout comme NICK. C’est marrant comme le monde est petit).

Que demander de plus ? Que ça se calme un peu ? Il ne faut pas trop y croire, malheureusement. Mais pour finir, je ne suis pas si bousculé que ça, l’atmosphère devant la scène étant plutôt bon enfant.

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

Un tout jeune fan monte sur la scène pour s’éclater avec les musiciens, tout le long du set, sous le regard approbateur de NICK. « C’est un homme.», dira le bassiste, après avoir checker avec lui. « Faites du bruit, pour lui ! »

Le batteur MICHAEL AMSTER, aussi membre du groupe légendaire NEBULA, distribue des shots de Tequila aux autres membres du groupe. « Il est des nôtres… », chante le public après que Nick ait bu son verre. “Vous savez, nous dit-il, les musiciens qui m’accompagnent sont comme ma famille. Et MICHAEL fête aujourd’hui ses 38 ans. ». Le public lui entame un happy birthday. « Joyeux anniversaire », dit-il en se retournant vers son batteur. « Ce n’est pas pour toi », ajoute-t-il au jeune fan resté sur la scène. Il lui fait amener une bouteille d’eau pour compenser. NICK a le cœur sur la main.

Un nombre important de pédales de distorsion son posées devant MIKE qui ne se prive pas d’en user. NICK, lui, en a deux fois moins. Il tient bien-sûr le public sous sa coupe et ne le lâchera plus. Il n’hésite pas non plus sur quasiment chaque fin de titres, à nous dire « Merci » en Français.

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

MONDO GENERATOR rend hommage à MARC LANEGAN, ancien chanteur de QOTSA dont NICK a fait partie, qui est décédé en février dernier, en jouant avec émotion le titre « Invisible Like the Sky ».

L’énergie déployée par ces musiciens est tout simplement phénoménale. Que ce soit dans les morceaux bourrin « Up against The Void », « Shawnette » ou dans les plus calmes, comme « Green Machine », le premier cover de KYUSS. Ce dernier déclenche l’hystérie dans le public. Durant le set, nous aurons droit à un autre cover de l’un des groupes les plus célèbres de la scène stoner rock « Love Has Passed Away », juste après « Nowhere Man » et « Kyuss Dies ».

Les titres s’enchaînent les uns après les autres, dans une ambiance survoltée. « Listening to The Daze », « All Systems Go », ou encore « I Never Sleep ». Les pogos sont toujours de mise sous les regards approbateurs du trio et du jeune fan toujours debout sur les planches. Il aura droit, d’ailleurs, après beaucoup d’hésitations, à un crowd surfing qui le verra se faire porter par tout le public. Une chose est sûre, il s’en souviendra toute sa vie.

Un titre issu du premier album « 13th Floor » et le groupe finit son show en descendant de scène, tout en laissant les instruments branchés. Cela augure forcément un rappel. Et c’est sur des « One more song ! One more song ! » que le groupe revient sur scène pour jouer « Alien Wrench ». NICK, clope au bec qu’il insérera dans les cordes de la tête de sa basse, remercie chaleureusement le public pour ce rappel. « Nous avons fait des milliers de kilomètres aujourd’hui pour venir vous voir ce soir (ils étaient en Allemagne la veille), et nous sommes contents d’être là. Vous êtes cool. Merci ! ».

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

« You Think I Ain’t Worth a Dollar, but I Feel Like a Millionaire » un titre des QUEEN OF THE STONE AGE, est le dernier titre de la soirée. Dernier ? Non, évidemment. Le trio californien ne veut pas s’arrêter comme ça et enchaîne direct avec « Dead Silence ». Le public de Manigod est aux anges.

Quelques minutes plus tard, c’est terminé. Le groupe quitte une nouvelle fois la scène, prêt à se reposer après ce set ultra-efficace. Oui, mais c’est sans compter le public qui en réclame encore ! « Ok, nous jouons un dernier titre mais après il faut qu’on s’en aille », nous dit NICK une fois revenu sur la scène. Sur ce dernier titre survolté, il ne prend même pas sa basse, juste son micro et va se frotter au plus près du public en interprétant « Six Shooters ».

Ça y est, nos Californiens quittent la scène, non sans avoir remercié le public en Français.

WITCHTHROAT SERPENT @ Namass Pamouss

Il est temps pour moi de marquer une pause. La nuit étant arrivée, il n’est plus possible d’aller voir la petite scène, étant donné qu’il n’y a pas de lumière. Du coup, le repos du guerrier est de mise. Il faut garder des forces pour WITCHTHROAT SERPENT et aussi pour la future descente. Je croise le guitariste de MONDO GENERATOR et discute un petit peu avec lui. Il prendra gentiment une photo avec nous.

Des sons lourds retentissent de la scène. Il va être l’heure pour les Toulousains de clôturer cette première journée. Dès le premier morceau, le ton est donné. Ça va être lourd, très lourd. Le stoner en version heavy n’est pas dérangeant en soit, mais j’avoue que je préfère assister de loin. Musicalement, c’est très agréable et vocalement, il n’y a rien à redire. Le bassiste headbangue comme si sa vie en dépendait, le batteur a une frappe bien lourde et les deux guitaristes assurent grave. Mais ce n’est pas pour moi. J’apprécie le style mais je préfère garder de l’énergie pour la descente qui s’annonce folklorique. Le public, lui, est bien massé devant la scène et c’est cool qu’autant de monde soit rester malgré l’heure tardive.

Bon, c’est bien beau tout ça, mais il est temps de retrouver notre voiture. Va falloir penser à redescendre. Heureusement pour nous, le chemin du retour est éclairé par les lumières nocturnes de la station de ski de Manigod, connue pour ses sessions de nuit. Sinon je ne vous explique pas la descente,  « Dré dans l’pentu », mais en version casse-gueule !! C’est bizarre, mais je préfère la piste dans ce sens moi. Mdr.

Rendez-vous demain pour la suite !

WITCHTHROAT SERPENT @ Namass Pamouss

Report et Photos by TI-RICKOU

Allez, on va à l’Usine ! Heu, je crois que mon père en aurait fait une crise cardiaque s’il avait lu cette phrase… Non, je ne vais pas bosser à l’usine, Je vais à l’USINE de Genève. Pour un concert. Of course. Et je suis excité comme une puce ! Et pourquoi le Ti-Rickou il est excité comme ça ? Eh bien déjà parce que c’est l’anniversaire de PTR (Post Tenebras Records) qui fête ses 35 ans, que PTR les fête sur trois jours et que ce soir, ce sont les australiens de MAMMOTH MAMMOTH qui en sont le dessert ! 

MAMMOTH MAMMOTH, j’ai craqué littéralement sur leurs deux derniers albums (lire les chroniques) mais, malheureusement, j’ai loupé leur prestation pour la Fête de la Musique à Genève cet été. Je n’ai même pas eu de report à me mettre sous la dent car Steve*74 et Seb 747 n’ont pas réussi à se garer. D’ailleurs aux dernières nouvelles, ils tournent toujours !!! Ca tombe bien, on doit se retrouver ce soir pour le concert.

Bon, là il est hors de question que j’arrive à la bourre, d’autant plus qu’il y a deux groupes avant dont SIX MONTHS OF SUN, groupe suisse de stoner doom instrumental que j’ai très envie de revoir. 

On est à l’heure, voire en avance. On a même le temps de passer chez le disquaire juste à côté. Eh oui en Suisse, les disquaires sont ouverts tard le soir quand il y a concert. Ils ont tout compris !

Bon ça y est, les portes s’ouvrent. L’Usine est en petite config’, le rideau est tiré sur le côté gauche. Ce que j’aime en Suisse, c’est que les concerts commencent à l’heure et que tu n’as pas à poireauter dix ans. 

Les SIX MONTHS OF SUNS ouvrent cette soirée d’anniversaire. Oups, j’avais oublié que, avec ce style de musique, les lights ne sont franchement pas faits pour les photographes. Avec en plus les fumigènes, ambiance Cousteau à 500 mètres de fond ! Non, ce n’est pas une excuse pour mes photos foirées, c’est la dure réalité.

Je me concentre sur le groupe. Le son est très bon – comme souvent à l’Usine – et parfait pour ce style de musique. 

Pour ceux qui ne connaissent pas SIX MONTHS OF SUN, je vais essayer de vous décrire ce qu’ils font. C’est du stoner doom sans chant. Heu… dit comme ça, ça a l’air chiant mais SIX MONTHS OF SUN nous la fait de manière à ce que chaque morceau passe très vite et qu’on ait envie d’entendre le suivant. J’adore leur manière de composer et l’atmosphère qui se dégage de leurs morceaux. En plus, je découvre certains morceaux en live vu que je n’ai pas encore eu leur album et je les apprécie vraiment.

Après, par rapport à la dernière fois où j’ai vu le groupe, je trouve qu’ils ont franchi un palier et pour ma part, je pense qu’ils sont vraiment un groupe à découvrir d’urgence… pour ceux qui aiment le style. Pour ceux qui ne supportent pas l’instrumental, effectivement vous n’êtes pas concernés par cette information. Tiens, quelqu’un aurait-il vu Seb 747 ? !!!

Allez, on ne va pas attendre forcément longtemps avant le changement de plateau. Et là, vu qu’une fois de plus j’ai bien bossé mon sujet, c’est une découverte totale pour moi. Tiens, ça chante, Seb 747 est de retour !

Alors comment décrire le style des MYSTIC SONS ? La musique c’est plutôt du doom avec des grosses rythmiques. La voix, en revanche, n’est pas dans le style de ce qu’on trouve normalement dans le style, elle est un peu plus aiguë. Il y en a qui n’aime pas, moi j’apprécie justement ce contraste. En plus j’aime bien la voix. Leurs morceaux sont très intéressants et tu rentres bien dans leur univers.

Après scéniquement, c’est sûr que ça ne bouge pas des masses. Le son est toujours bon, les lights se sont améliorés. L’ingé lumière a trouvé d’autres couleurs que le rouge et il y a un peu moins de fumigène. Bref, les MYSTIC SONS sont une bonne découverte pour moi.

Allez, on ne rigole plus, l’apéro est fini, j’ai faim ! Je mangerai bien un mammouth, voire deux ! Ben oui, MAMMOTH MAMMOTH !!!

Allez, on est aux taquets devant la scène. Seb 747 et Steve *74 ne connaissent pas trop le groupe et m’ont suivi car avec tout le bien que j’en dit, ils voulaient pouvoir vérifier par eux-mêmes.

Et putain, ils ne vont pas être déçus car comment décrire ce qui va nous débouler dessus ? Une charge d’éléphant c’est un truc mais une charge de mammouth, wouah !!!! Déjà, ils arrivent sur scène vêtus comme un gang de motards (un peu comme les LORDS OF ALTAMONT) avec le nom du groupe en guise de couleur et c’est clair qu’au premier morceau ils veulent juste te démonter ta tête à toi. Putain, ça bastonne grave !

Le morceau qu’ils nous joue est une tuerie de hard rock ‘n’ roll comme seuls les australiens peuvent le faire, avec une énergie à la TATTOO, un guitariste et un bassiste fous furieux, un batteur qui cogne grave. Et que dire du chanteur ? Un putain de charisme, une putain de voix ! Wouah !!

Pas le temps de souffler, le deuxième morceau démarre dans la même veine. Tu sens les musiciens vraiment impliqués à deux cent pour cent, jouant avec leurs coeurs, leurs tripes et leurs couilles.

Le chanteur descend direct dans la foule bien présente à ce moment-là et communie avec le public. C’est hallucinant ! Il se roule par terre dans la bière, se redresse, serre les gens et continue à avoir cette putain de voix magique. Pendant ce temps, ses compères sur scène assènent des riffs de tueurs, c’est vraiment énorme !! Il remonte sur scène et bien-sûr se roule par terre. Et on n’en est qu’au deuxième morceau ! Ce mec est barge !

Même moi, je ne pouvais imaginer l’énergie et la tarte qu’il est en train de atterrir in the face. Le ton est donné. Ca va être hard de chez hard ! 

Les morceaux un peu plus calmes avec une ambiance un peu psyché arriveront plus tard mais même ces morceaux-là en live, putain que c’est bon !

MAMMOTH MAMMOTH montre encore que le hard rock ‘n’ roll australien est toujours, non seulement vivant, mais qu’il a son propre son. Effectivement l’esprit d’AC/DC, de ROSE TATTOO, d’ANGEL CITY, d’AIRBOURNE est là, latent, mais MAMMOTH MAMMOTH, ce n’est pas que du hard-rock binaire et ils nous prouvent qu’ils sont bien la relève ! En tout cas, le chanteur n’a rien à envier à ANGRY ANDERSON pour l’énergie dégagée en live. Le pauvre, il est obligé de s’hydrater très souvent et comme on ne leur a pas donné de bouteilles d’eau, la bière coule à flots ! 

J’aurais préféré qu’ils se contentent de la boire d’ailleurs mais comme j’avais anticipé, c’est mon copain Steve*74. Lui qui adore être mouillé par les chanteurs même avec de l’eau se fait baptiser à l’australienne ! Je ne sais pas pourquoi, ça me fait rire.

Bon, je m’en tape, je suis à fond avec eux et quand ça s’arrête, ça fait tout vide. Et surtout ça a un putain de goût de reviens-y ! Je suis content de moi, je ne me suis encore pas gouré, MAMMOTH MAMMOTH, c’est vraiment un groupe à suivre. 

Le dernier groupe australien qui m’avait procurer cette sensation, c’était les petits jeunes d’AIRBOURNE lors de leur tout premier showcase en Europe, au Virgin Megastore de Paris. Bon, rien qu’à voir la tête de Steve, de Seb et des gagnants de notre concours, je sais que je n’ai pas vécu un rêve, ils ont pris la même tarte dans la tronche que moi. J’en connais deux qui se la mordraient d’avoir raté le show du 21 juin !!! 

Allez, c’est pas fini car en plus de nous avoir fait un show de dingue, les MAMMOTH MAMMOTH viennent nous voir, signer, faire des photos et surtout communiquer avec nous. Sincèrement, ils sont mega heureux de notre réaction, trop contents qu’on adore leur musique, bref des musiciens et des hommes heureux. Ca, c’est ce que j’appelle une soirée rock ‘n’ roll !

Ma fin d’année est décidément chargée d’émotion dans les derniers concerts. Là, il faut vraiment que je bouge car non seulement il y a des risques que je me tape la neige sur la route, mais en plus j’ai appris il y a quelques jours que demain (enfin tout à l’heure) je rejoue à Lyon avec AUDREY HORNE !!!! Il est comme un dingue le Ti-Rickou.

Merci PTR !!! Happy birthday !!! Long live rock ‘n’ roll, my friends !