Vendredi 17 janvier 2020 à Barberaz (73)
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
Youpi, c’est la nouvelle année ! Oui, je vous vois venir, cela fait un moment que la nouvelle année est entamée ! Mais c’est la rentrée des reports. Le premier de l’année.
Ce soir, je suis content, car je vais retrouver les belfortains de 58 SHOTS que je n’ai pas revus depuis plus d’une année. C’était, comme vous le savez si vous suivez le webzine, en octobre 2018, au Bouffon de la Taverne de Genève. Donc, direction le Brin de Zinc à Barberaz, où ils avaient déjà mis les pieds la veille du jour où j’avais eu l’honneur de les rencontrer.
Il devait pleuvoir des hallebardes, mais c’est une petite bruine qui nous accompagne. Pour rouler, ce n’est pas si mal, on va pas se le cacher. Et même si ça avait été le cas, ce n’est pas ce qui m’aurait empêché d’aller assister au concert. Mon copain de concert Steve*74 étant du voyage pour faire le photographe, c’est à plusieurs que nous traçons la route pour la Savoie.
Arrivés à bon port, nous nous rendons compte que le parking est plein. Une pensée me vient : “Surprenant tous ces gens qui vont danser au Club Mambo juste à côté”. Mais à peine le temps d’ouvrir les portes que nous nous rendons compte que c’est le Bdz qui est plein ! Ça fait plaisir de voir que le hard-rock français, remplit les salles. Le seul petit soucis, c’est qu’il va falloir jouer des coudes, mais ce n’est pas à des vieux renards qu’on apprend à faire la grimace, et nous nous retrouvons vite devant.
D’ailleurs, c’est étrange, les 58 SHOTS sont rentrés en même temps que nous. Il ne devait pas y avoir une première partie ? A priori non puisque nos copains belfortains sont déjà sur scène.
Les lumières s’éteignent, et c’est parti. Coup sur coup, nous prenons deux uppercuts en pleine face avec “Zeppelin Song” et “I’m Sorry”. Ces deux titres, issus de leur tout nouvel album sorti récemment, “French Rock Revolution”, mettent de suite le feu au Brin de Zinc. “Devil in my room”, le morceau suivant sent le soufre, et le public savoyard, toujours aux taquets, répond avec engouement aux sollicitations des musiciens.
ARTHUR nous explique que ce soir, ils ferment la boucle. Il rappelle au public les déboires qu’ils ont eu neuf mois auparavant avec leur camion tombé en panne avant leur concert de Lyon. Et pendant ce temps, ils devaient continuer de le payer sans pouvoir tourner. Ils auraient pu tout arrêter, mais ils ont tenu bon et sont de retour pour notre plus grand plaisir.
Alors ça, c’est étrange, soit ils ont changé de bassiste, soit THEO a pris de l’âge. ARTHUR, le chanteur guitariste, en pleine forme vocalement, nous explique que ce dernier est temporairement absent et que son remplaçant RODOLPHE, n’a que deux répétitions à son actif. Une chose est sûre, il est super-doué parce que jouer comme il joue en n’ayant que deux répètes, c’est ahurissant.
WILLIAM, le gratteux, est toujours aussi impressionnant de dextérité. Il n’a que vingt ans et un incroyable talent. Il n’hésite pas une seule seconde à se frotter au public et, comme un véritable montagnard (Savoie oblige), à grimper sur les retours afin que le public du fond puisse le voir. Quand à TONY, le batteur, c’est en véritable métronome, tel un PHIL RUDD d’AC/DC dont ce soir il porte fièrement le T-shirt, qu’il tient le groupe sur les rails. Du rock ‘n’ roll évidemment !
Le groupe est vraiment bien ancré sur la scène. Ce n’est que leur second concert de l’année et ils se sont de nouveau appropriés les planches savoyardes.
L’osmose entre les quatre musiciens est palpable. Et même si RODOLPHE n’est pas le bassiste originel, il est aussi à l’aise que les autres musiciens.
Après la balade en version semi-acoustique de plus de dix minutes “The end of the world”, durant laquelle on ne s’ennuie pas une seconde, ARTHUR reprend sa guitare électrique pour attaquer le titre éponyme de leur dernier album. Pas si simple lorsqu’on cherche son Jack pour se brancher. « C’est bon, j’ai trouvé, le concert peut reprendre ! » annonce ARTHUR un brin sarcastique.
« JOHN LENNON a dit un jour que le rock français c’était comme le vin anglais » nous raconte-t-il. « Alors, ce soir, je veux que d’où qu’il puisse nous voir, nous lui prouvions qu’il a tort » et le public savoyard manifeste son approbation. « Ouah, 58 SHOTS est le groupe qui se permet de dire à JOHN LENNON qu’il a tort » rigole le chanteur. C’est sur ce titre éponyme et révolutionnaire de leur dernier album que nos copains belfortains font participer un Brin de Zinc toujours à fond. Il est vrai que c’est un futur incontournable avec ce refrain qui se retient comme « une chanson populaire » comme aurait dit CLAUDE FRANCOIS.
Le groupe enquille les titres. “For the old ones”, en hommage au bluesman albinos JOHNNY WINTER, “Unstoppable Man”… Des titres issus de leur dernier opus mais aussi, des titres de leur premier Ep. De quoi satisfaire tous leurs fans.
ARTHUR, sourire aux lèvres, s’amuse comme un petit fou, et on sent le plaisir qu’il a de jouer pour nous ce soir. WILLIAM, lui, s’éclate toujours en faisant pleurer sa guitare, en shreddant comme un fou. Cependant, il ne s’accapare pas entièrement tous les solos. Il en laisse quelques-uns à ARTHUR qui ne prive pas pour rivaliser d’agilité avec son compère. Note à moi-même : vérifier à la fin du concert que WILL ne possède pas dix doigts sur sa main droite. Lol.
RODOLPHE est un peu plus en retrait, mais n’a pas baissé son niveau de jeu d’une seule seconde. Quand à TONY, il tient toujours l’ossature du groupe, c’est fou ce qu’il me fait penser de plus en plus à Animal le frappeur du Muppet Show.
Nous prenons un pied dantesque mais il est bientôt l’heure de finir le show. “Resurrection” et “Certified Thief” qui sont deux mandales que nous prenons directement entre les oreilles, se chargent de clore le spectacle de des copains.
C’est l’heure pour la photo de groupe et pour les 58 SHOTS de descendre de scène. Comment ça, c’est fini ? Hors de question ! Le Brin de Zinc en réclame encore et encore. Alors, pour notre plus grand plaisir, les belfortains remontent sur scène pour nous sortir un “Whole Lotta love” de LED ZEPPELIN de toute beauté.
Le groupe quitte les planches sur ce beau cover de JIMMY PAGE & Co. Oui mais voilà, comme souvent au Bdz, le public ne veut pas en rester là et manifeste sa désapprobation. Au bout de trois petites minutes, les 58 SHOTS remontent sur scène. « Ok le Brin de Zinc, vous êtes incroyable ! On va vous en faire une dernière parce que c’est vous. Mais ça sera la dernière. Il faut qu’on soit en forme pour demain à Dijon » nous explique un ARTHUR plus qu’enthousiaste. C’est avec le “Smoke on the water” de qui vous savez, que les 58 SHOTS arrivent enfin à quitter la scène. Et voilà, le concert est fini. Sniff.
Après deux heures et demie d’un show hyper intense, tout le public du Brin de Zinc est plus que conquis. « Il suffit d’une heure pour acquérir une réputation qui dure mille ans », dit un proverbe japonais. Alors je vous laisse imaginer la réputation qu’ils vont avoir après leur prestation de ce soir !
Un petit tour au merch, où ils sont très sollicités, pour discuter avec ARTHUR qui nous parle de leur dernier joujou. Il hallucine face aux retours qu’ils obtiennent des chroniques et notamment un ⅚ du Rock-Hard italien. Comme quoi, il n’y a pas que GOJIRA qui arrive à sortir de nos frontières !
Allez, pour nous c’est l’heure de la retraite. Nous disons au revoir à nos nouveaux copains belfortains, en espérant les revoir très bientôt. Sur la route du retour, nous passons le “French Rock Revolution” en boucle, histoire de continuer le plaisir ressenti ce soir.
Encore un grand merci à Thomas pour nous avoir permis d’assister à un show d’anthologie. La révolution rock française est en route !