GALAAD aux Citrons Masqués

Report et Photos : Hi ‘Twist

Fort de l’incertitude des concerts et festivals cet été, je me réjouissais de me rendre en Suisse, voir mon premier concert d’après-confinement tout en retrouvant GALAAD.

Ma décision fût prise définitivement quand le groupe annonça qu’il allait jouer en avant-première, des morceaux du nouvel album à venir. Ecoutez bien, nous sommes en juin 2020 et l’album à venir : en mars 2021 !!! C’est si rare que je tenais à le souligner ! Je n’ai pas eu le temps de me faire confirmer par PYT (le chanteur), si cette abondance d’inspiration avait été trouvée durant le confinement… Les aléas de la balance, divers enchaînements, la fatigue d’après-concert des musiciens, ont eu raison de mon interview !

Bon, mars 2021, c’est encore loin et nous aurons bien l’occasion de nous revoir pour faire la promo de l’album d’ici-là ! Pour une fois, j’ai prévu large pour rejoindre la belle ville d’Yverdon les Bains et la salle complètement inconnue à mes yeux. Les Citrons Masqués ! Rien que le nom m’amuse ; fans de BD, vous aurez compris le subtil et amusant clin d’œil. Et puis j’avais du trajet : Annecy/Genève/Lausanne/Yverdon ! A quinze minutes près, « c’est la panade ! » (comme on dit en Provence). Un ralentissement sur Genève puis à l’entrée de Lausanne, peut engendrer au final, plus de deux heures de retard !

Et bien, les problèmes commenceront juste avant l’entrée d’Yverdon.  Après avoir fait trois fois le tour du même rond-point, j’arrive enfin à destination ! Je reconnais la tête de PYT (le chanteur) sur le perron. Ca y est, on est arrivés à bon port (qu’il dit l’ancien marin !) ! Petite discussion comparative franco-suisse pour parler de notre confinement vécu et je rejoins le groupe en pleines balances.

Une autre discussion mais cette fois avec le taulier au sujet de la salle. Elle peut accueillir cent personnes bien tassées mais vues les préconisations sanitaires du canton, les recommandations sont de quatre-vingt personnes. Objectif presque atteint puisque soixante-dix auront fait le déplacement !

Je découvre alors le GALAAD nouveau cru ; prometteur vous dis-je ! L’heure des festivités a sonné ; PYT déboule sur scène, affublé de ses peintures de guerre sur le visage. « La machine »  démarre les hostilités, calme puis montée en puissance et sous les solos de guitare limpides de SEBASTIEN. J’y retrouve des envolées très marillionesques.

Nous avons droit à un premier set d’une heure, ponctué de trois titres de « Paradis posthumes », titre provisoire du nouvel album à paraître : « Le rêve d’unité », « La douleur » et “Voir” . Ce dernier est une réflexion sur le deuil. Ces nouveaux titres présagent le meilleur ! Au premier abord, leur côté progressif semble moins présent mais les textes de PYT sont toujours aussi percutants ! Mais cet avis ne semble pas partagé par les différents chroniqueurs présents.

Grand moment avec ce splendide combiné « La loi de Brenn » (tiré du second album « Vae Victis ») et  un « Stone » (de Frat3r)  de plus de neuf minutes : un bon quart d’heure de pur bonheur !  Déjà « Voir » clôt le premier set (une heure d’évasion est passée et nous a conquis) !

Quinze/vingt minutes d’entracte à passer en sirotant une bière locale au bar. Je le quitte rapidement car le deuxième set démarre sur les chapeaux de roue !

« Apocalypse », nouveau titre, subtil mélange de complexité et ambiance basique propre à leur premier opus « 1er février »

Puis ce brave PYT nous annonce « Sablière », tiré de leur premier album, du moins EP. Petit historique de ce morceau qui fait ressortir de vieux souvenirs et encore la douloureuse histoire de la bassiste de l’époque, trop tôt disparue.

Après ce moment gorgé d’émotion,  voilà encore un nouveau titre « Moments ». Déjà je reconnais l’intro de « Merci pur » avec ses percus et sons indiens : cithare… Superbe voix qui débute doucement pour exploser. Choix judicieux qu’enchaîner sur “Encore”, toujours tiré du troisième album « Frat3r ». « Ton ennemi » explore les terres du nouvel album et le groupe finira en beauté avec leur désormais grand classique « l’Epistolier » .

Communion totale du public ; il faut dire que les fans se sont déplacés (Genève, Lausanne, Jura côté français : Morteau…).

Nous avons eu droit à deux heures de pure magie et surtout nous avons pu communier avec le groupe. Et comme le dit si bien le final de « Merci pur » : « Une aventure de musique et de FRAT3Rnité ! “.

Et pour une aventure, c’en fût une ! Au retour : accident monstre sur l’autoroute, autour de Lausanne avec balade balisée par des plantons ; votre serviteur essaiera de rester calme…


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