Dimanche 23 juillet 2023 au Stade des Burgondes de St Julien en Genevois (74)
Report : HI’TWIST – Photos Hi’TWIST, Caroline MOUREAUX, Luc NAVILLE
Pour la dernière journée du festival, on a au programme un dimanche bien progressif. La circulation en cette saison estivale aura raison de moi, j’arriverai presque à la fin du set d’ATLAS KARMA. Néanmoins, j’aurai le temps de voir deux titres de ce groupe qui opère dans un style électro pop, avec des réminiscences hip hop et rock. Belle énergie avec des titres issus de leur premier EP « Monsters are real ». Une suite à prévoir avec un premier album qui devrait sortir cette année.
Le groupe qui fait suite sur la scène village peut être considéré comme un dinosaure du rock. Avec plus de 50 ans d’existence, WISHBONE ASH officie dans un registre hard-rock très mélodique et un rock progressif épuré, agrémenté de notes folk.
Le show démarre avec « We stand as one » issu de leur dernier album ” Coat of arms ” (2020). Avec l’anniversaire récent de leur joyau « Argus » (72), le groupe interprète une bonne partie de cet album. Quel plaisir de réentendre « The king will come », « Blowin’free » ou encore « Warrior » !
Les duels de guitare d’antan avec TED TURNER ont fait place à ceux de JYRKI « MUDDY » MANNIMEN et de ANDY POWELL, seul membre originel du groupe. Toujours avec sa fidèle Flying V, ce dernier va nous emmener dans la longue carrière du groupe avec « Jail Bait » (de « Pilgrimage ») ) pour s’achever avec « Phoenix “, tiré de leur premier album éponyme (69).
WISHBONE ASH a su captiver un auditoire varié entre les nostalgiques des années phare du groupe (69/75) et un public découvrant leur musique mélodique.
Quand MAGMA démarre son show sous le chapiteau, le public est quelque peu éparpillé. Avec une musique pas toujours facile d’accès et une langue quelque peu étrange (le Kobaien), MAGMA explore avec « Klameuhr » un univers expérimental et jazzy.
Entouré d’une dizaine de musiciens, chanteurs et choristes, le leader et fameux batteur CHRISTIAN VANDER nous emmène dans son univers avec des titres tels que « Köhntarkôsz Anteria (part 1) ou « Ehn deiss ».
Le groupe MAGMA a été formé en 1969, inspiré par le talent et la quête de l’idole de CHRISTIAN VANDER : JOHN COLTRANE.
VANDER est à la recherche de la note suprême ; c’est l’oeuvre de toute une vie ! Cette musique sombre et puissante, donnera une prestation qui ne peut laisser le public indifférent.
Après l’épreuve du feu, place au groupe tant attendu de la journée : PORCUPINE TREE. Déjà l’écran annonce une soirée « non portables » et les photographes pro apprendront qu’ils sont relégués loin des musiciens, derrière la table de mixage.
En intro, « Even less/Stupid dream » et son imagerie, nous emmène sur les contrées d’« In Absentia » (2002) avec « Blackest eyes , « The sound of Musak ». Tel un orfèvre, STEVE WILSON, capitaine du navire, chanteur et multi-instrumentiste, nous emporte dans son monde fantasque et imaginaire.
En parfaite osmose avec le claviériste RICHARD BARBIERI et le batteur GAVIN HARRISON, la musique de PORCUPINE TREE associe de longs mouvements atmosphériques ou au contraire, assez violents. Cette composition mélodique touche la sensibilité de l’auditeur.
L’album « Deadwing » (2005), belle œuvre audiovisuelle, n’est pas oublié puisque l’on aura droit à « Mellotron scratch », suivi d’« Open car ». On découvre aussi sur scène, leur tout dernier opus » Closure/Continuation » (2022), le mélodique « Harridan », « Off the new day » ; les deux singles de l’album. Avec en plus « Dignity », « Chimera’s wreck » et « Herd culling », cet opus sera le plus représenté durant le show avec le classique « In absentia ».
Quand la magie de l’image et du son nous interpellent, c’est avec ” Anesthetize ” et ses longues compos. Superbe ! Toujours tiré de « Fear of a black planet » (2007), leur plus gros succès discographique, « Sleep together », nous assènera d’un déluge de sons et de rythmes. Un vrai feu d’artifice !
Le groupe s’échappe de scène. On reste sonné devant un tel choc musical et émotionnel !
Sous les ovations d’un public conquis, retour sur scène et avec le trio « Collapse the light into earth », « Halo » et «Trains ». Ces titres finiront de porter l’estocade à ceux qui n’étaient pas encore complètement conquis par cette musique si envoûtante ! Rarement on aura vu une telle homogénéité où un son puissant et clair se mêle à des images qui se fondent dans ce décor si innovant.
Un festival qui se termine en beauté. Encore bravo à l’organisation, à tous ses bénévoles et un remerciement spécial au Point Presse (Géraldine & Thierry ainsi que Pascale) pour leur aide, leur disponibilité et leur gentillesse. A l’année prochaine puisque les dates du prochain Guitare en Scène viennent d’être annoncées ; à savoir les 18,19, 20 et 21 juillet 2024.
PS : un grand merci à Caroline MOUREAUX et Luc NAVILLE pour leurs prêts de photos !