01 novembre 2019 à Barberaz (73)
Report by Seb 747 – Photos : Ti-Rickou
En ce lendemain d’halloween, me voilà reparti en direction de Barberaz. Alors qu’il entreprend un gigantesque voyage autour de l’Europe avec plus de 40 dates, ce soir MARCO MENDOZA a posé ses flight cases en Savoie. Pour ceux qui, honte à vous, ne le connaissent pas encore, c’est l’ex-bassiste de plein de pointures différentes : WHITESNAKE, THIN LIZZY, ROCH VOISINE (oui, je sais, ce n’est pas forcément à retenir, lol), SOUL SIRKUS (avec NEAL SCHON et Jeff SCOTT SOTO) et THE DEAD DAISIES. C’est une occasion pour lui de se rapprocher des fans dans de petites salles à travers le continent, ce qu’il aime clairement faire.
Forcément, je me doute qu’il va y avoir du monde. D’ailleurs, je sais qu’une bonne partie de mes potes vont faire le déplacement.
Comme la route se fait sans problèmes (il serait temps depuis le temps que je la parcoure !), je ne vous ferais pas l’offense de vous raconter comment elle s’est déroulée. Nous allons plutôt parler musique, vu que c’est ce qui nous intéresse. Ce soir, le réda’ chef m’a donné la lourde tâche de faire le report, histoire de se concentrer sur les photos. Donc, je m’exécute.
La première partie est assurée par BACK ROADS, un groupe que j’ai déjà vu, notamment en première partie des DEAD DAISIES justement. C’est plus ou moins grâce à cette première partie qu’ils sont là ce soir, une profonde amitié s’étant instaurée entre MARCO MENDOZA et les membres du groupe. C’est FRANCK, le bassiste de BACK ROADS, seul sur scène, qui nous présente la soirée. « On va faire un set d’une petite heure, histoire de chauffer un peu la salle et MARCO jouera vers 22h. », nous dit-il.
Et nous voilà partis pour une bonne heure d’un show intense. C’est avec “Lot Lizard” que les lyonnais commencent leur set suivi rapidement par le morceau qui les caractérise, “Backroads”.
La musique de nos copains lyonnais plait bien. Leurs influences LED ZEPPELIN qui se font ressentir dès les premiers titres séduisent. Bluesy par moments, progressifs par d’autres, les BACK ROADS savent captiver un Brin de Zinc qui commence seulement à s’échauffer. La voix de SYLVAINE est pleine d’énergie et vous électrise. Idéale pour porter le rock pur et intense du groupe.
CHRISTOPHE et FABRICE, les deux guitaristes, impressionnent par leurs dextérités respectives prenant chacun les solos. FRANCK, notre nouveau « Grand organisateur » à la place de FABRICE, aphone ce soir, n’est pas en retrait et prend le devant de scène lorsque c’est nécessaire. NICOLAS, derrière ses fûts, tient la cadence. Les titres tirés de leurs deux albums sont taillés pour le live et cela se sent. Une bonne ambiance règne sur scène et dans le public.
Il est l’heure de la cover : “Whipping post”, morceau des ALLMAN BROTHERS. Ce titre permet aux musiciens de montrer leurs talents ainsi qu’à SYLVAINE, qui tient son public au creux de ses mains, ses prouesses vocales. Les titres s’enchaînent et ils arrivent même à jouer un titre « une fois et demie » comme me le dira Fabrice après le Set. Ils sont trop fort ces BACK ROADS !
« Il est bientôt l’heure de finir notre show, nous dit la chanteuse, mais pas sans avoir dansé avec le Diable ! » Et c’est le morceau “Dancing with the devil” qui arrive. Le Brin de Zinc s’enflamme et une odeur de soufre semble remonter des profondeurs de Barberaz !
Nous n’avons pas fini de danser puisque c’est avec “Mister Gray” que se termine le show de BACK ROADS. Une belle prestation sans défaut qui a largement séduit les savoyards et fait s’échauffer le Brin de Zinc comme il se doit !
Il est l’heure pour MARCO MENDOZA de prendre la salle d’assaut. Mais où est-t-il ? On voit son guitariste et son batteur, sur scène et FRANCK, le bassiste des BACK ROADS, qui vient nous le présenter. Seulement pas de bassiste, ex-DEAD DAISIES. Ah mais le voilà ! Du fin fond du Brin de Zinc, tel un boxeur montant sur le ring, MARCO traverse le public pour s’installer sur les planches, tout en tapant dans les mains des spectateurs.
Les deux musiciens, britanniques, qui l’accompagnent sont TOMMY GENTRY, blond comme les blés, guitariste du groupe écossais GUN et KYLE HUGHES, blond lui aussi (décidément) à la batterie qui, lorsqu’il n’est pas en tournée avec MARCO, joue avec BUMBLEFOOT (Ex-GUNS N’ ROSES – SONS OF APOLLO), excusez du peu !
C’est avec “Sunshine Of Your Love” de CREAM, que MARCO, notre ami californien, commence son set. Et là, je me dis que nous allons avoir droit à toute une série de covers. Mais que nenni ! Notre copain bassiste est venu défendre son excellent troisième album “Viva La Rock” et va nous en interpréter une bonne partie.
Dès le début de son set, MARCO, en véritable show-man, fait partager son plaisir de faire de la musique avec le public. Il lui fait claquer des doigts et fait participer tout le monde, même ceux qui ne le veulent pas ! Il se déplace de droite à gauche de la scène et regarde droit dans les yeux ceux qui ne participent pas. Il descend même de la scène, pour les faire travailler. Mdr.
La voix chaude et groovy de MARCO est fascinante, elle se fait parfois sensible et parfois plus rock, pour nous emmener ensuite dans une montagne russe d’émotions musicales. Il y en a pour tous les goûts. Pour tout ceux qui aiment la bonne musique, du funk, du R’n’B, du blues, du rock, mais interprétés à la sauce MENDOZA. Son enfance passée au Mexique avec sa grand-mère font que ses influences latines ressortent par moments. Mais il reste rock dans l’esprit et le fait de s’être entouré de tels cadors le motive encore plus.
Du haut de ses 63 printemps, Marco tient une pêche incroyable. Il ne se ménage pas, possédant une éthique de travail acharnée qui le voit constamment sur la route. J’avoue que j’aimerais bien avoir la même attitude dans quelques années !
Malgré un début de set un peu poussif, selon moi, il va nous asséner au fur et à mesure de son show, des brûlots de ses précédents groupes, et notamment trois titres de THIN LIZZY. Mais aussi beaucoup de titres à lui, tirés de son dernier album, tels que “Leah”, la ballade et “Rocket Man”, un titre bien rentre-dedans.
Quelle maîtrise de la basse ! MARCO MENDOZA est un fin technicien de son instrument de prédilection, et en plus il a des capacités vocales tout à fait incroyables, se jouant des octaves avec une certaine aisance. On peut voir dans ses chants, ses danses, ses performances de jeu à quel point il est vraiment heureux d’être ici et cet enthousiasme convainc les fans. C’est une bonne chose aussi, car lors d’un spectacle MARCO MENDOZA, la participation de la foule est obligatoire !
En revanche, il est contre ceux qui filment le concert avec leurs portables, indiquant qu’il n’apprécie pas parce-que le son n’est pas bon et ne rend pas bien l’ambiance du concert. Il veut bien qu’on le prenne en photos par contre. Ouf de soulagement pour le rédac’ chef !
Peu importe que MARCO joue dans une arène, dans un festival ou dans un club. Il excelle sur les grandes scènes mais on a le sentiment qu’une partie de lui aime encore plus ces petites salles. Il peut voir dans le blanc des yeux de ses fans, entrer dans l’action et emmener toutes les personnes présentes avec lui. C’est, à mon avis, pour ces moments privilégiés qu’il vit.
Epaulé par ces jeunes musiciens de renoms, Marco n’hésite pas à leur laisser le devant de la scène. L’impression qu’il se fait de plus en plus plaisir en jouant avec ses copains britanniques, se ressent ce soir. D’ailleurs, il nous répétera régulièrement tout le long de son set combien il est content de tourner avec eux. TOMMY, tout comme KYLE, reprennent avec force et vigueur les chœurs. Ils semblent aussi heureux que MARCO de jouer ensemble.
Le temps défile et les morceaux se lient les uns après les autres. C’est le moment pour MARCO et sa troupe de nous asséner le coup de grâce, avec “Viva La Rock”, le titre éponyme de son dernier album. Le Brin de Zinc est littéralement en feu avec ce morceau très entraînant. C’est une fin passionnante, livrée avec autant de venin et de puissance que la première chanson. Quel show !
Même si, selon moi, le début du set a été un peu long au démarrage, la fin a été fantastique. Surtout les morceaux de son dernier album que j’ai beaucoup apprécié. A l’heure des fameux Meet And Greet, où il vous faut payer pour rencontrer vos idoles, MARCO, lui, est toujours abordable. Il se laisse volontiers photographier en compagnie de ses fans et signe à tout va tout ce qu’on peut lui demander. Un mec abordable et d’une gentillesse extrême.
Encore un grand merci au Brin de Zinc pour avoir fait venir Mister MENDOZA en son antre !
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