Mardi 08 août 2023 au Théâtre Antique d’Orange (84)
Report et Photos : TI-RICKOU
L’an dernier, j’avais pris une grosse baffe avec la première édition de l’Orange Metalic Festival. Les groupes, l’orga mais surtout le lieu, carrément magique. Donc je croisais les doigts très fort pour qu’ils recommencent l’expérience cette année. Et ça a marché ! Il va y avoir une deuxième édition. Alors là rien à voir avec l’an dernier où la programmation était surtout axée sur du metal symphonique lyrique. Là on est plutôt dans des gros groupes de metal mais dans des styles carrément différents les uns des autres. J’espère pour les organisateurs que le public va apprécier. Enfin moi, je suis aux taquets, et donc go to Orange !
C’est un peu plus simple quand tu connais. Tu sais où te garer, tu sais où prendre tes places, donc tu n’es pas stressé. Heu putain, c’est quoi ce bordel ? Ils ont barré les routes ! Le parking n’est pas loin mais mince l’accès est bloqué de ce côté ! Il faut contourner. Le GPS me fait monter, monter dans les hauteurs pour finalement redescendre du bon côté. Ma chérie comme le Cerbère de la porte me défend une place, heureusement parce que sinon je serai probablement encore en train d’attendre à l’heure où j’écris ces lignes.
Allez, maintenant on connait… Heu non, ce n’est pas du tout comme l’année dernière. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pas grave. On avait prévu large. On va pouvoir aller boire un coup en attendant d’aller récupérer les précieux sésames. Et ça commence la valse des copains et des copines, ceux qu’on n’avait pas vus depuis des années. Et pourtant il y a du monde, beaucoup de monde autour du théâtre antique. Je vois même une vieille se signer en sortant de l’église en voyant tous ces metalleux chevelus ! Vade retro Satanas !
Bon allez, on entre dans l’antre. Le théâtre se remplit tranquillement mais c’est déjà bien, bien plein pour l’arrivée du premier groupe : TRIVIUM. On ne va pas dire que je sois un afficionado du groupe mais bizarrement je ne déteste pas non plus. Je ne les ai jamais vus en live donc je suis forcément curieux. Si, si, contrairement à ce que certains pensent, je suis ouvert… même si je m’éloigne pas mal en l’occurrence de ma zone de confort.
Ca commence bien, le son est comme l’an dernier très bon, et le groupe… Putain ça déménage !
Le chanteur, MATT K. HEAFY, qui arbore une belle chemise à fleurs, est un putain de frontman et ses copains assurent aussi très fort. Après effectivement, je préfère quand il est dans sa voix claire que quand il est dans sa grosse voix.
Je trouve que la set list dépote bien. Le public est réceptif, les circle pits commencent, l’ambiance commence elle-aussi à monter. Moi je suis aux anges, pour les photos c’est parfait, il fait beau, le groupe pose. De chaque côté de la scène, il y a des sortes de lions chinois. Bref, c’est cool. Dommage qu’on n’ait pas eu plus de temps pour les photos.
En tout cas, c’est un concert où il se passe toujours quelque chose. Je tourne le dos 5 mn pour prendre une bouteille d’eau et tout à coup, j’ai le chanteur qui me fonce dessus. Si, si, il était descendu dans le public. Quelle énergie, quelle voix !
Bref, TRIVIUM, je n’en attendais pas grand-chose et j’ai été agréablement surpris. Très bonne entrée en matière.
Première pause. Comme il fait chaud, il faut aller au ravitaillement et là les problèmes commencent. Le Théâtre est pratiquement plein donc 8000 personnes et il y a … un seul bar et un seul stand de bouffe. Et si tu es de l’autre côté du théâtre, il faut d’abord traverser toute la fosse et tu arrives enfin à la queue énormissime. Eh oui. Alors petit malin que je suis, je me dis qu’il y a certainement aussi un bar. Je retraverse donc la fosse et là je découvre que, que neni, c’est juste le point de recharge des vendeurs ambulants. Ah oui, comme l’an dernier, il y a des vendeurs ambulants. Le jeu, ça va être de les trouver et surtout qu’ils ne soient pas à vide au bout de 5 mn. Le plus compliqué à trouver, ce n’est pas de la bière, c’est de l’eau !
Pendant ce temps, des morceaux très connus sont diffusés. Le public réagit au quart de tour et chante à tue-tête ces titres qu’il aime. Avec cette acoustique, c’est assez impressionnant, je dois dire.
Tout cela m’ayant pas mal occupé, au moins le temps passe vite, le groupe pour lequel je suis essentiellement venu, mes kangourous préférés, AIRBOURNE, va attaquer ! Je suis content, il y a tellement de photographes qu’on est en deux vagues et moi je suis dans la première.
Allez, MOTORHEAD en musique de fond, on voit les musiciens s’approcher, ça va être bon. Et yes, JOEL O’KEEFE comme un Jack in the box surgit, saute, courre, bouge. Ses potes entrent en action pareil. Un début de show à la AIRBOURNE. Grand baffe dans ta tronche, les freins c’est pour les lâches !!
Le public de la fosse ne s’y trompe pas, la piscine humaine est ouverte pour le plus grand plaisir des agents de sécu qui doivent les réceptionner derrière les barrières. Une ambiance de dingue. J’ai vraiment rarement vu ça et JOEL est vraiment dans un grand, grand jour. Il incite le public à faire des circle pits.
Bien-sûr, un concert d’AIRBOURNE ne serait pas un concert d’AIRBOURNE si JOEL ne faisait pas le tour de la fosse juché sur les épaules d’un roads. On a aussi droit pendant ce tour de fosse au traditionnel éclatage d’une canette de bière sur sa tronche.
Comme il fait très, très chaud et que l’ambiance est brûlante, JOEL innove : il fait remplir des verres de bière et les lance d’une telle manière que le verre ne se renverse pas. Le jeu consiste dans la foule à rattraper le verre sans le renverser. On a même une scène rigolote avec un gars porté par un de ses potes qui n’arrive pas à attraper le verre. JOEL se prend au jeu et lui en envoie au moins 5 avant que ça marche… sous les acclamations de la foule !
La seule chose qu’il n’a pas fait ce soir, c’est d’escalader les structures mais ça aurait été très, très, très compliqué. Ah oui, j’allais oublier l’aller-retour sur la scène en mode ANGUS YOUNG qui fait hurler de joie le public qui s’en donne à cœur joie.
Heu, j’ai oublié de parler d’un truc… important quand même… la musique !!! Putain de set list !! Beaucoup de morceaux, of course, du premier album mais leur discographie entière n’est pas oubliée et l’ensemble forme un tout très cohérent et très efficace. En plus, JOEL n’arrête pas de faire des hommages à LEMMY et à MOTORHEAD. Pour ceux qui s’en étonnent, il faut se rappeler que LEMMY apparait dans leur premier clip. Ouah ! Le concert se termine mais quelle baffe ! On est tous sur le cul. Je me demande comment le prochain groupe va pouvoir passer derrière ça !
La sécurité espère juste que ce soit plus tranquille. Les pauvres, ils sont épuisés ! En conclusion de ce set, les autres groupes jouent, AIRBOURNE tue !!!
Allez, on va reprendre le jeu de trouver les petits messieurs avec les bouteilles d’eau qui ne prennent que la carte bleue. Ca occupe un peu pendant le montage de la scène de MEGADETH. Et là il y a du boulot car ils doivent vider complètement la scène pour la remplir avec des blocs écran.
Avant de commencer le report, je tiens à préciser que MEGADETH, ce n’est pas forcément ma tasse de houblon. En clair, je ne suis pas un fan du groupe et du style aussi d’ailleurs. Mais bon, c’est un groupe que je connais et que bizarrement je n’ai pas revu en live depuis mathusalem… et mathusalem c’est même un peu jeune pour dire à quel point il y a longtemps !
De plus, on est au courant que DAVE MUSTAINE est malade et qu’il a de gros problèmes avec sa voix. Il faut donc que j’en tienne compte. Ceci étant dit, c’est parti !
La nuit est tombée. Le mur d’images se met à fonctionner avec l’affichage des pochettes et symboles de MEGADETH, suivi après les premiers riffs du message “Wellcome to Hell”. Les fans de MEGADETH avec le beau T-Shirt MEGADETH sont aux taquets… Le groupe un peu moins. A part KIKO LOUREIRO qui assure toujours à donf’. Il est passé d’ANGRA à MEGADETH sans aucun problème et prouve, s’il en était encore besoin, qu’il est un putain de guitariste.
On voit que le concert va être compliqué. Effectivement, la voix de MUSTAINE a un petit problème. Mais bon, au moins il est là et il chante. Show must go on !
Ce n’est pas forcément ça qui me pose un problème à moi. C’est la set list choisie. Eh bien, je m’ennuie. Et je ne suis pas le seul. A part les afficionados du groupe, les gens ont le même sentiment que moi. Après la baffe dans la tronche d’AIRBOURNE, le choc thermique est violent !
Même le morceau « A tout le monde » avec le refrain en Français ne fait pas mouche comme d’hab’. Alors il appelle en renfort le trublion chanteur de TRIVIUM qui vient sur un morceau réveiller un peu le reste du public.
Après, ça joue. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. Ils vont jouer le jeu jusqu’au bout, faire deux rappels. Rien à dire là-dessus, c’est pro.
Allez, la fin du fest approche, et là ça se vide grave. Quoi, les gens ne sont pas curieux ? Pas que. On a rencontré des gens qui ont fait plus de 5 heures de route pour venir et qui repartent aussi sec… donc on peut comprendre.
Moi, je suis ouvert d’esprit et je suis curieux de voir ce que va donner CARPENTER BRUT. Déjà il va falloir attendre un peu que les roadies vident la scène et la re-remplisse. Un gros show est annoncé, ce qui explique leur place sur l’affiche.
Allez, c’est parti, on va être fixés. Heu… il y a un batteur, un mec avec un clavier et un guitariste. On avait annoncé du metal techno et bien je ne vais pas être déçu. Et comme dirait ma chérie, c’est dansant… peut être trop dansant. Comme j’ai entendu dans le public : « Mais qu’est-ce que ça fait là ?! » ou encore « C’est très bien pour se rendre à la voiture. ».
Encore une fois le choc thermique est très, très, très violent. Alors, on ne peut pas dire que ce n’est pas bien fait mais c’est clair que leur côté metal il faut le chercher… C’est comme chercher le côté féminin chez Mike Tyson. Il y est mais c’est compliqué à trouver !
Ca ne me dérange pas d’être sorti de ma zone de confort mais là, on m’a expédié dans la lune ! En plus, avec les lumières rouges pour prendre des photos c’est nakache. Il est plus de minuit et demie, il fait encore très chaud, je suis fatigué et j’ai encore un peu de route. En résumé, CARPENTER BRUT : veni, vidi ma non vici !
Ainsi se termine la deuxième édition de l’Orange Metalic Festival, un grand moment dans un grand lieu avec plein de copains et copines. Content que cette affiche ait fonctionné comme ça. Au moment où j’écris ces lignes, la nouvelle vient de tomber : il y aura une 3e édition et elle devrait se tenir sur 2 jours ! Je suis heureux !
Un grand merci à Adam Concerts et à Olivier Garnier. Content de t’avoir revu après si longtemps.
Long live l’Orange Metalic Festival. Long live rock’n’roll my friends !!