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HEART LINE + BAPTISTE BRUN : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Lundi 04 septembre 2023

HEART LINE @ le Brin de Zinc

Report et Photos : STEVE*74

Deux jours après LOOKING FOR MEDUSA, me voici de nouveau sur la route pour aller une fois de plus au Brin de Zinc, la salle rock incontournable de la région !! Mon coéquipier habituel de sorties métalliques ayant déclaré pour une fois forfait, je fais la route en solitaire jusqu’à Barberaz.

J’arrive juste à l’heure et tout de suite une certaine inquiétude me taraude l’esprit car je trouve facilement de la place pour me garer. Je vais un peu plus tard m’apercevoir que j’avais malheureusement raison. Ce concert programmé un mardi soir n’a pas provoqué chez le public un grand enthousiasme et c’est devant un parterre relativement clairsemé que le concert va se dérouler.

Tout cela est bien joli mais je ne vous ai pas encore dit quel groupe j’allais écouter et regarder en live. HEART LINE, un groupe français que le rédacteur en chef du webzine m’a chaudement recommandé. Il m’a aussi encouragé à me déplacer sur cette date car je dois vous l’avouer, je ne connaissais pas encore cette formation.

BAPTISTE BRUN @ le Brin de Zinc

Ce soir, nous avons droit à une première partie et c’est BAPTISTE BRUN, un guitariste lyonnais, qui ouvre les hostilités de la soirée. J’ai bien dit un guitariste car il joue tout seul avec comme accompagnement un ordinateur pour les rythmiques. D’habitude, je ne suis pas très friand des artistes qui viennent de façon solitaire se produire avec seulement une guitare acoustique et le chant. Et aujourd’hui, avec du recul, je m’aperçois que je ne le suis pas vraiment plus avec cette nouvelle formule.

Musicien autodidacte, BAPTISTE BRUN a joué dans un groupe de métal prog’ et cela se sent tout de suite. Le set dure 30 minutes pendant lesquelles nous assistons à un long, très long solo de guitare (vous l’aviez, je pense, déjà deviné). Alors, c’est très bien fait, BAPTISTE fait preuve d’une grande maitrise de son instrument à 8 cordes, il mêle différentes influences musicales mais je pense qu’il faut soi même être guitariste pour apprécier cet univers musical. Pour info, si cela vous intéresse, il a sorti un Cd nommé « Origin ».

HEART LINE @ le Brin de Zinc

Inutile de préciser qu’il ne faut pas attendre très longtemps pour que je voie les musiciens de HEART LINE traverser la salle et monter sur scène. Et c’est parti pour un retour dans le passé ! Plus exactement dans les années 80 pour ceux qui ont eu la chance de vivre à cette période.

Car oui, ils pratiquent un style que l’on qualifie d’AOR. Et ils tiennent à cette dénomination. Pour eux, ce n’est surtout pas du hard FM !! Pourtant ce n’est pas très éloigné de l’AOR ni un genre très répandu en France …

HEART LINE @ le Brin de Zinc

Né en 2020 juste avant le confinement, le groupe a été fondé par YVAN GUILLEVIC, guitariste de son état. Il collabore ensuite avec son futur chanteur, EMMANUEL CREIS avec qui il compose un premier album. Restait plus qu’à embaucher le reste de la bande soit un clavier, un bassiste et un batteur.

Ils viennent pour la première fois dans notre région pour la promotion de leur deuxième disque. Ils ont la chance d’avoir signé sur un label allemand « Pride & Joy Music » qui est implanté à l’international. Pour la promo, c’est souvent nettement mieux.

Allez, il est temps de revenir à des choses moins abstraites et de parler un peu du concert du soir. Comme souvent lors d’une tournée, petite ou grande, le premier morceau joué est issu du dernier effort vinylique du groupe. Tout juste frais, il est sorti le 23 juin dernier. « I am the night » ouvre le show. Nous sommes tout de suite dans l’ambiance qui va régner pendant tout le set.

C’est la première date du minitour de septembre alors ils attaquent bille en tête. Ce mélange d’AOR et de rock classique fait tout de suite mouche auprès des heureux élus présents ce soir au BDZ. Pas le temps de respirer car ils enchainent avec « Hold on ».

HEART LINE @ le Brin de Zinc

DOMINIQUE, c’est la force tranquille. Avec sa basse à 5 cordes, il est imperturbable sous sa casquette. Il participe aussi en faisant les chœurs. Etant donné la taille de la scène, il cache JORIS, le clavier, installé entre la batterie et DOM. JORIS et WALTER, le batteur, font aussi des chœurs.

Musicalement, c’est parfait. Les musiciens sont bons et maitrisent parfaitement leurs instruments. C’est un rock classieux joué et proposé mais YVAN survole les débats avec un jeu de guitare qui attire tous les regards et toutes les oreillles. C’est particulièrement vrai sur la reprise de « Edge of the blade » de JOURNEY, un titre revisité à la sauce HEART LINE avec un long solo d’YVAN à la fin du morceau qui démontre, si besoin était, tout son talent. Une reprise qui lui a été demandé par son clavier ! BAPTISTE BRUN, posté sur le côté de la scène, n’en a pas raté une miette !

Le clavier pas trop envahissant. On l’entend bien mais il n’empiète pas sur la guitare. Un clavier comme je les aime dans les groupes de hard-rock. Tout en rythmique, en ambiance ou encore en intro pour créer l’atmosphère. De temps en temps, il est plus en avant mais jamais trop.

Avant JOURNEY, ils avaient interprété une autre reprise pour la plus grande joie d’un ami présent ce soir. Il s’agit de « Front line » du groupe AVIATOR, un groupe  avec un seul disque au sorti en 1986 au compteur. Je connaissais seulement de nom cette formation mais cela va changer car je vais très prochainement l’écouter d’une manière ou d’une autre.

HEART LINE @ le Brin de Zinc

Pour reposer un peu tout le monde, le prochain morceau sera une ballade, nous annonce EMMANUEL. Ce chanteur met en valeur la musique proposée par ses compagnons de route. Il distille savamment ses notes et vocalise comme un beau diable lorsque le besoin s’en fait sentir. Un bon meneur de meute qui harangue quand il le faut le public.

C’est déjà l’heure des rappels, mais pour les obtenir, ils ne descendent pas de scène, ils attendent sagement les oh ! oh ! oh ! du public. Et c’est reparti de plus belle avec « Call of the wild » avant qu’EMMANUEL ne prenne la parole pour présenter les musiciens, faire les traditionnels remerciements (il n’a oublié personne !!) et même demander des futurs concerts à ceux qui connaissent des endroits ou les bonnes personnes à contacter pour jouer.

HEART LINE @ le Brin de Zinc

« On fire » le bien nommé termine un  show imparable. Ce retour dans le passé m’a fait un bien fou et me donne envie de replonger dans la discographie un peu oubliée de ces groupes en grande majorité américains des années 80. Et surtout d’écouter les 2 albums d’HEART LINE !!

En résumé, HEART LINE rend joliment hommage à un genre qui a façonné tant de vies, de manière indélébile à travers ses notes, ses mélodies et ses tempos qu’ils soient enfiévrés ou plus lancinants ! Du très bon revival des années 80 joué à la sauce actuelle. Que demander de plus ?

FESTIVERBANT 2023 – Jour 2 : Live Report @ Compesières (CH) – Samedi 19 août 2023

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Report et Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, c’est le deuxième jour du Festiverbant. Je suis rentré tard et à cause de la chaleur je n’ai pas très bien dormi mais ce ne sont pas ces détails qui vont m’arrêter. Comme c’est samedi et qu’il peut y avoir des retours de vacances, je pars relativement tôt. J’arrive donc  tranquillement sur le site un peu avant l’ouverture des portes mais comme je suis garé à un endroit ombragé et qu’il y a des bancs accueillants, j’attends un peu avant de pénétrer dans l’enceinte.

Les jours se suivent et se ressemblent, c’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que retentit dans les enceintes les notes de « Smoke on the water ». Je ne vous dirais pas de qui est ce morceau mais depuis la veille, il sert d’introduction au présentateur et son acolyte qui viennent nous annoncer les groupes. D’un autre côté, nous sommes en Suisse et ce morceau met en valeur une ville du pays !!

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le premier groupe aujourd’hui est SEVEN7, un groupe catalogué metal prog’ avec comme leader un  guitariste suisse NICOLAS MEIER qui a un CV impressionnant. Le natif de Fribourg a quitté les terres helvètes pour tenter l’aventure Outre-Manche. Bien lui en a pris !  Reconnu pour ses talents guitaristiques, il a joué avec JEFF BECK et a participé à deux tournées mondiales avec l’un des meilleurs guitaristes au monde. On peut légitimement penser que le niveau technique de notre nouvel ami est bon. Parallèlement, il monte son propre groupe SEVEN7 avec qui il sort un premier album en 2009.

Comme hier, il ne fait pas très bon de jouer en premier. Peu de monde devant la scène. Il fait encore très chaud et beaucoup sont encore attablés devant une boisson fraîche pendant que d’autres finissent de manger. Les derniers récalcitrants recherchent – peut-être – un peu d’ombre. Mais cela ne perturbe pas le  groupe qui attaque bille en tête. On lâche les freins et on fonce, au diable la chaleur et le soleil qui illumine encore les musiciens !

Sur le premier moreau, ARRAN McSPORRAN, le bassiste d’origine avec sa basse à 6 cordes, connait des petits soucis avec son matériel ce qui n’empêche pas ses copains de continuer comme si rien ne se passait.

Outre ARRAN, le guitariste chanteur et le batteur semblent être nouveaux. Ce dernier ayant l’air de souffrir du temps qu’il fait derrière ses fûts !! Il faut dire qu’avec ce style de métal le batteur ne vit pas un long fleuve tranquille mais plutôt une descente de rivière chargée d’écueils et de rapides.

Alors musicalement c’est parfait, les rythmes sont compliqués et techniques mais comme trop souvent pour moi il manque de la mélodie, surtout pour le chant. Ici, le moins que je puisse dire, c’est qu’il n’est pas facile de le retenir pour un néophyte ou si l’on n’est pas soi-même un musicien. Toutefois, il n’est pas agressif et se laisse écouter.

Pour agrémenter l’ensemble, des bandes-son rehaussent l’ampleur du son avec notamment des passages de musiques classiques, avec par exemple du RAVEL.

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le seul à bouger sur scène est ARRAN. NICOLAS reste concentré sur son instrument, surtout lorsqu’il se lance dans de furieux solos plein de notes comme savent si bien le faire les guitaristes dans ce style de métal. Toutefois, nous sommes très loin du style qu’il devait pratiquer avec JEFF BECK. Notre homme, c’est le cas de le dire, à plusieurs cordes à son arc (sa guitare).

Le niveau du son sur les solos est un peu faiblard en façade à mon avis et aurait gagné à être plus fort… Pour résumer leur prestation, un groupe en devenir avec de bons musiciens mais qui n’a pas trop obtenu de soutien du public présent aujourd’hui.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

Les suivants sur l’affiche du Festiverbant sont les genevois de SPIT RECKLESS, des habitués du webzine, de nombreux reports ont déjà été faits sur eux, le dernier datant d’à peine un mois. Comme ils ont le vent en poupe et que leur rock-hard plait, de nombreux festivals ou organisateurs les programment dans la région.

Ce soir, c’est leur deuxième participation au Festiverbant. En 2019, ils étaient venus fêter la sortie du premier album. 4 ans plus tard, ils reviennent pour célébrer la sortie du deuxième album. Je ne sais pas si à ce rythme-là nous les reverrons en 2027 pour le troisième album (lol) mais je l’espère pour eux.

Cela, comme souvent avec eux, démarre fort avec « How many times» extrait du dernier effort vinylique de nos déjà « vieilles connaissances ». Formés en 2015, ils se connaissent bien malgré depuis du changement de personnel entre temps… Le petit nouveau est KEVIN aux claviers. Déjà là à Poisy il y a 1 mois, il s’intègre bien dans le groupe. Au départ avec 2 guitares, un clavier peut paraitre un peu superflu, surtout que suivant son utilisation, ses sonorités ont souvent tendance à masquer celles des guitares. Ici ce n’est pas le cas, OUF !!!  Il donne malgré tout une touche et une connotation plus AOR, hard FM à certains titres.

Autant j’avais trouvé un peu mou du genou le début du show de Poisy, autant ce soir les pendules sont remises à l’heure pour mon plus grand plaisir. C’est d’entrée plus dynamique et CHRIS, le guitariste chanteur, fait le spectacle. Il chante bien-sûr mais sa guitare en bandoulière ne l’empêche pas de sauter, courir ou encore de poser un peu partout. Le contraste avec GIBS (le bassiste) est saisissant ; ce dernier étant imperturbable derrière ses lunettes noires.

Les spectateurs ne s’y trompent pas et délaissent leurs chaises et leurs boissons pour venir communier avec le groupe. Le rock-hard joyeux et énergique donne la patate à tout le monde et déclenche un début de folie avec un extrait de « Thundertruck ».

Chaque musicien a son petit moment de solo pour la présentation de ses membres, outre CHRIS, GIBS et KEVIN, il ne faut surtout pas oublier SERGIO à la guitare et VG RICHARDSON à la batterie.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

C’est avec « Rock ‘n’ roll coater » que se termine le set. Terminé ?? Non, ils reviennent après un moment… Et puis il fallait bien que la guitare sèche qui trônait au milieu de la scène depuis le début serve à un moment ou à un autre …(Lol). Un rappel folklorique avec la venue inopinée d’une fan, légèrement alcoolisée, parmi les musiciens. Pour cela, elle a enjambé les barrières de sécurité et ensuite pour monter sur scène, elle a remontée sa jupe faisant voir à tout le monde sa culotte noire. Pour le plus grand plaisir des hommes présents !!! Mais que fait la sécurité ?!!!

J’ai toujours autant de plaisir à les voir et à les écouter, car nettement plus rentre-dedans en live que sur disques. Vivement le prochain concert !!

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Le suivant sur la liste du jour est MARCO MENDOZA. Un habitué lui aussi des concerts de la région. Il y a à peine un mois, il était à Guitare en Scène et hier il se produisait au Brin de Zinc pour au moins la troisième fois. D’après les échos des réseaux sociaux, MARCO serait malade… Mais il a tout de même joué. Du coup, je me demande si ce soir il pourra se produire et si oui, selon la maladie, dans quel état.

Je me suis inquiété pour rien car notre homme est bien présent ce soir et prêt à en découdre. Outre 4 albums solos à son actif, il est à lui tout seul, un résumé de la scène métal en ayant joué avec tout le monde ou presque, bon j’exagère juste un peu…. Mais citons quand même les DEAD DAISIES, JOURNEY, TED NUGENT ou encore WHITESNAKE, c’est dire la côte qu’il a musicalement.

Sur une intro à la batterie, le show débute. La guitare vient ensuite se greffer et pour finir MARCO MENDOZA arrive en dernier. C’est sous la forme d’un trio qu’il officie aujourd’hui. Une formation réduite au minimum mais qui, comme le dit une célèbre pub, fait le maximum !!

Un nombreux public est devant la scène et écoute religieusement les titres qui défilent. Le répertoire est principalement basé sur ses albums. C’est du bon hard-rock traditionnel avec un MARCO au chant. Un chant qui avec le temps s’effiloche. La voix devient plus rauque et éraillée. Le bougre le sait et nous la joue à l’expérience en parlant beaucoup entre les morceaux. Ainsi, il nous apprend assez rapidement qu’il est en effet souffrant avec une laryngite, ce qui n’est effectivement pas le top pour chanter. Saluons tout de suite sa performance et sa volonté de jouer malgré les difficultés qu’il rencontre et soyons indulgents.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Alors il fait chanter le public avant leur demande de claquer des doigts en rythme. Plus tard, il descend de scène pour aller chanter parmi les spectateurs. Un passage qui plait toujours beaucoup aux personnes rassemblées autour de lui.

J’apprends avec surprise que son guitariste, DREW LOVE, a joué il y a quelques années en arrière avec BOY GEORGE et CULTURE CLUB. Je ne sais pas si vous les connaissez mais c’est un  univers musical très très éloigné du hard-rock !!! Passer de la pop synthétique avec très peu de guitare à MARCO MENDOZA doit nettement plus l’éclater aujourd’hui, d’autant plus avec de nombreux solos exécutés de main de maître.

C’est vraiment le jour des révélations car MARCO continue de parler et nous dit avoir arrêté l’alcool et les drogues depuis le milieu des années 90 et que maintenant il se sent un autre homme. Notre Californien ne fait pas son âge. Comme quoi le rock conserve !!

Musicalement, c’est hyper carré. La basse à 5 cordes est ronflante, la batterie assure une rythmique sans faille ce qui met DREW dans d’excellentes conditions pour ses solos.

Un peu de promo ne fait jamais de mal, MARCO nous présente un de ses Cds avant d’en jeter 4 ou 5 dans la foule. Les gens se précipitent pour en avoir un. Joli cadeau car au stand merchandising ils sont vendus à 20 Francs suisses (environ 20 euros).

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Et puis, comment ne pas écouter attentivement les deux reprises de THIN LIZZY, avec qui il a aussi joué lors de la reformation du groupe. « China town » et « Are you ready » sont les 2 titres choisis. Les plus fans apprécient ce retour dans le passé et j’espère que cela donnera envie aux plus jeunes de découvrir PHIL LYNOTT et sa brillante discographie.

Pour résumé, MARCO MENDOZA, en tenant compte de ses soucis de santé du jour, a délivré une prestation satisfaisante. De plus, c’est une personne charmante et très accessible avec les fans. Sa notoriété ne lui est pas montée à la tête comme certains.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Place ensuite à ANOTHEROX, une formation que je ne connais pas du tout. C’est donc l’occasion pour moi de les découvrir.

C’est en 2012 que s’est formé le groupe qui vient lui aussi de la Suisse francophone. Après avoir débuté sous la forme d’un trio, la formation s’est étoffée pour devenir un quintette. Ils veulent mélanger dans leur musique du rock avec du métal et quelques relents pop. Ils revendiquent aussi un côté groove avec une section rythmique qui donne envie de bouger son popotin ! Auteur d’un album « 69th Floor » (avec l’Empire State Building en photo de pochette) – sorti malheureusement pour eux en plein Covid – nos amis helvètes rattrapent le temps perdu pour faire avec un peu de retard la promotion de leur dernier-né.

Alors oui, cela démarre fort. Les musiciens sont gonflés à bloc et prêt à en découdre. Jouer en dernier le deuxième jour n’est pas évident. Moins de spectateurs, un public qui commence à être un peu fatigué, notamment par la chaleur toujours présente malgré l’heure tardive du set. T-BO MARTIN, le chanteur, est lui survolté, pas de trace de fatigue. Il se démène, saute, gesticule, harangue la foule. Plus sagement, ses collègues restent en retrait, surtout le bassiste le plus paisible de la bande. VINCE GREEN, le guitariste à la casquette assure bien.

Musicalement, cela envoie du bois. Une espèce de mélange brut entre du rock basique à la AC/DC et du FOO FIGHTERS avec pour certains une touche stoner. Ce n’est pas de la musique pour midinette !!! Ce n’est pas pour rien qu’ils ont choisi comme emblème une tête de taureau chargeant sa cible.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Comme MENDOZA, T-BO MARTIN lance lui aussi quelques Cds dans le public. J’ai un peu les boules car je n’ai pas réussi à en attraper un seul ! Que ce soit d’eux ou de MENDOZA. La prochaine fois, visez mieux les gars !!

ANOTHEROX , c’est bien fait, bien joué mais assez bizarrement je n’adhère pas trop à cette prestation. C’est peut-être une certaine lassitude après deux jours de festival, la chaleur ou le manque de sommeil, je ne sais pas. Il faudrait que je les revoie pour infirmer ou pas ma première opinion, mais pour les aficionados du genre, c’est un must.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Pour résumer, le Festiverbant est un festival où je reviendrai certainement car la programmation est bien faite, le lieu est accueillant, les moyens techniques, son et lights, sont très bons et l’équipe de bénévoles très sympa. Vivement l’année prochaine même si j’aurais un an de plus (Snif) !!!

VINCE RED INTERVIEW

VINCE RED

C’est lors de son passage au Baracat’ fin mai que j’ai eu la chance de rencontrer VINCE RED.

C’était une pure découverte pour moi et comme ce que j’ai entendu m’a donné envie de poursuivre, je vous délivre une petite interview de cette formation toute en émotions.

 

 

Et pour ceux qui souhaitent découvrir VINCE RED,
voici une vidéo officielle !

JO AMORE

Bon allez, quand on aime on ne compte pas, surtout les kilomètres ! Donc direction Grenoble et plus précisément l’Ampérage. Content que les parisiens aient fini de foutre Beyrouth sur les routes de la région car c’est clair que j’aurais réfléchi un peu plus avant de me foutre dans le bordel ! Bien que…

Moins d’embrouilles pour arriver que pour trouver à se garer. Comme d’hab’ quoi !

En plus, je n’ai pas trop l’habitude des concerts qui commencent aussi tôt, moi. Comment, vous pensez que je vous prépare pour un “j’ai loupé la première partie” ? Ben, euh… Mea culpa, surtout pour GERARD FOIS qui a ouvert la soirée et que bien sûr je n’ai pas vu !

yvan

Mais bon, je suis là pour l’arrivée sur scène d’URGENT avec son chanteur guest qui n’est autre que JO AMORE, le chanteur de NIGHTMARE. Je vous vois venir bande de petites fripouilles : URGENT il les a déjà vu il n’y a pas longtemps et cette fois-ci ça va être plutôt en version cover. Euh, oui… mais non ! Déjà, on est en version acoustique et en plus ils vont faire des morceaux à eux qu’ils n’ont jamais joués. Et dans ses conditions là, ça s’appelle une jam, bande de bananes !

Et putain, ça le fait grave ! J’adore ce côté “on fait de la musique entre potes juste pour le fun”. En plus l’association URGENT / JO AMORE fonctionne méga bien. Les morceaux choisis de DIO ou de BLACK SABBATH revus à la sauce acoustique, j’ai mes petits poils qui se hérissent tout seuls.

De plus, ils vont faire venir un de leur copain à la guitare, donc on a toujours des surprises. On va avoir droit à une version d’un morceau du dernier album d’URGENT où JO AMORE est en guest sur le disque. C’est la première fois qu’ils la jouent live, on n’est pas gâtés, nous ?!!

Ils nous font aussi un ancien morceau que NIGHTMARE ne joue plus sur scène depuis mathusalem et, mousse sur la cervoise, un petit “Love is all” version acoustique grenobloise qui va clôturer le set de façon magistrale.

Enfin bref, ceux qui ne sont pas venus parce qu’ils avaient peur de se faire chier en acoustique devraient déjà le regretter car en plus l’ambiance ce soir est vraiment au top. Beaucoup de musiciens, des gens encore une fois venus de très loin pour passer une soirée hors norme car c’est bien de ça qu’il s’agit ce soir : d’un style de soirée qui ne se produit que très très rarement, tel le passage d’une comète. Et même si la salle n’est pas totally full, le public est quand même bien présent.

Je profite de la pause pour papoter avec les copains des prochaines soirées métal à Grenoble comme CRUCIFIED BARBARA ou TESTAMENT et EXODUS, genre de soirées qui devrait pousser les petits hardos à faire du tourisme à Grenoble. Car, même si Grenoble ça fait un peu loin de Lyon, c’est quand même plus jouable que le Hellfest !

jorge salan 3

Bon ça y est, JORGE SALAN monte sur scène. Il nous annonce qu’il va jouer avec JEFF SCOTT SOTO et TERRY ILOUS et commence à jouer seul sur sa chaise. Là, il va me surprendre grave. J’avoue que ce n’est pas forcément un guitariste que je connais énormément mais là je pense que je vais me pencher plus sur son cas. Pas de doute, le monsieur sait tenir un manche et en plus il n’est carrément pas chiant !

Après deux morceaux, il va être rejoint par TERRY ILOUS et JEFF SCOTT SOTO. Et là effectivement on va avoir droit à des morceaux joués avec en alternance TERRY ILOUS en maître de cérémonie avec du GREAT WHITE et du XYZ et de l’autre côté JEFF SCOTT SOTO avec du TALISMAN, du JOURNEY et du… SOTO ! On va avoir droit aussi à du BLACK SABBATH.

Mais bon, comme précédemment, on est vraiment dans de la jam pure avec des musiciens qui s’amusent.

TERRY ILOUS nous précise qu’il est de Lyon et que ça fait plus de vingt-cinq ans qu’il n’a pas jouer dans sa région. Il profite de la situation pour s’exprimer en français et visiblement ça le rend très heureux. Et nous aussi, putain !

terry ilous 2

 

Comment, c’est un peu mou ? Non, non, non, non, c’est de l’acoustique ! Ce n’est pas mou ! Hey, tu vois que ça bouge ! Mais pourquoi est-ce que le public est en train de chanter “Tata Yoyo” en choeur ? Tu n’avais qu’à pas sortir ! Tu aurais su que TERRY ILOUS a demander au public de chanter quelque chose pour l’anniversaire de Yolande, sa maman !

JEFF SCOTT SOTO n’est pas la pour la déco même si du coup il lui est un tout petit peu plus difficile de communiquer avec le public. C’est d’ailleurs à lui que va revenir la séance émotion quand il nous interprète un morceau dédié à sa soeur.

JEFF nous confirme en unplugged qu’il est une des plus belles voix actuelles de notre musique. Et comme dirait les copines : “Miam miam  ! Qu’est ce qu’il est beau gosse” ! Mais, vous devez vous en douter, moi je ne vois pas ce genre de trucs.

Sur scène, il se passe toujours quelque chose. Pendant un moment, on se serait même cru dans une master class quand TERRY ILOUS nous demande si on a des questions à leur poser. Heu, moi mes questions, je me les garde pour une interview après le concert ! Pas fou ! Il y a une personne qui demande s’ils connaissent des groupes français.

TERRY en est resté aux groupes tel que TRUST et WARNING qui faisaient parler d’eux lors de son départ pour les Etats-Unis.

JEFF lui dit qu’il connait un groupe français qui s’appelle HIGHWAY. On entend alors des hurlements sauvages dans la salle car quelques membres du groupe ont fait le déplacement depuis Sète pour le concert !! Et y’a pas à dire, SOTO est super content de les voir dans la salle !… Et moi aussi, parce que HIGHWAY, je les avais vraiment aimé lors du RISING FEST de Dijon !… Et en plus, ils sont supers !

Bref, un concert très intéractif. Et re-putain again, que ce soit la voix de TERRY ILOUS ou celle de JEFF SCOTT SOTO, on est vraiment devant des putains de chanteurs ! En plus leur association est vraiment efficace et on est emmenés dans leur univers sans problème.

Et dans cet univers, JORGE SALAN tient son rôle à la perfection. Il est vraiment évident qu’il n’est pas là par hasard.

Le voyage musical va s’achever par une version de “Purple Rain” repris en force par le public.

On n’aurait pas voulu que ça s’arrête là. On était bien nous, en famille ! Mais bon, deux heures de show, on n’a pas été volés.

D’autant plus que tout ce beau monde va se rendre au stand merchandising, rejoint par URGENT et GERARD FOIS, pour une séance de dédicace. C’est hallucinant de voir la diversité des groupes avec lesquels SOTO a collaboré. Il y en a qui amènent des disques à faire dédicacer dur lesquels je ne savais même pas qu’il jouait ! Mais bon, il signe tout avec une grande gentillesse, sans aucun problème. Pareil pour TERRY ILOUS qui explique à JORGE que tel disque ou tel disque vaut 100 ou 150 dollars sur un site marchand et qu’en plus, lui il le signe ! C’est clair que ça vaut encore plus maintenant !

A la grande joie de la sécu qui aimerait partir, ils vont sortir de derrière le comptoir de l’espace merchandising et revenir dans la salle pour faire une séance marathon de photos, mené de main de maître par un TERRY ILOUS champion incontesté du “next” ! Ils ne peuvent pas vraiment faire autrement car on leur a accordé à peine dix minutes avant l’évacuation. Et il y a une sacrée foule de gens qui veulent faire des photos avec eux !

terry jorge et jeff

Ca y est, l’évacuation est déclarée sauf votre serviteur qui a le droit de rester quelques petites minutes pour faire une petite interview vidéo de TERRY ILOUS, grâce à la gentillesse de TERRY et de la Rock Brigade, bien sûr !!

Une fois de plus, je remercie la Rock Brigade Asso pour l’investissement de ses membres pour notre musique ; investissement qui malheureusement ce soir ne va pas leur permettre d’équilibrer la soirée.. Et c’est vraiment malheureux car ils nous ont donné un moment rare. Et ça pour moi, ça n’a pas de prix !