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FESTIVERBANT 2023 – Jour 1 : Live Report @ Compesières (CH) – Vendredi 18 août 2023

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Report et photos : STEVE*74

Pour des raisons de planning et d’obligations familiales, cela fait des années que je rate le Festiverbant. Pourtant il est situé en Suisse, juste à la frontière avec la Haute-Savoie… donc pas loin de chez moi. Les dates du festival ayant changées et étant dégagé de mes contraintes, impossible pour moi de ne pas y assister !!

Je pars relativement tôt car je ne connais pas encore l’endroit. Après une route tranquille, je trouve facilement le site et pars à la découverte des lieux avec ses stands et sa grande scène sous un chapiteau.

EXESS @ Festiverbant 2023

Annoncé à 19h sur le programme, EXESS, le premier groupe à fouler les planches et à débuter les festivités le fait à 19h45. Si même en Suisse on ne respecte plus les horaires, où va-t-on !!!

Un groupe suisse à ne pas confondre avec par exemple le EXCESS français ou d’autres formations ayant le même nom… Ici, nous avons un quatuor avec CELINE BART  au chant entourée pas trois valeureux musiciens, ALAN à la batterie, DAVIS à la basse et TONY, le dernier arrivé, à la guitare. Ayant eu CHRISTOPHE GODIN comme professeur et ayant aussi fréquenté le MAI de Nancy, inutile de vous dire que son niveau guitare est bon !

Musicalement, la formation revendique le fait de faire du neuf avec du vieux. Fortement inspiré par PANTERA et SKUNK ANANSIE, le groupe trace sa voie en évitant les écueils d’une copie trop évidente pour composer un répertoire original. Tel est leur souhait… Reste plus qu’à le confirmer en les écoutant.

Je dois vous avouer que je ne suis pas hyper fan de PANTERA contrairement à SKUNK mais, en les écoutant, à part quelques rythmiques métal, nous sommes plutôt dans un registre rock métal avec des passages magnifiés par la voix mélodique de CELINE et une musique qui va avec le chant.

Les morceaux joués sont principalement issus de leur unique album paru à ce jour « Deus ex machina » paru en 2020 et des nouveaux titres qui devraient figurer sur le prochain disque.

EXESS @ Festiverbant 2023

Il fait hyper chaud, la canicule bat son plein et comme le soleil illumine encore la scène nos amis musiciens n’ont pas froid ! J’apprécie le titre « The letter », un morceau tout en nuances qui après une intro douce à la guitare voit la voix de CELINE venir se greffer, ponctuée par des coups de grosse caisse. Ensuite le tempo s’accélère pour le plaisir des spectateurs.

Il n’y a pas beaucoup de solos mais quand ils sont présents, ils sont exécutés avec une multitude de notes dans un minimum de temps. La rythmique est sans faille avec une note particulière à ALAN pour son jeu de batterie.

EXESS @ Festiverbant 2023

Pour échapper au soleil ou pour rameuter des spectateurs encore peu nombreux devant la scène, CELINE va chanter au milieu des spectateurs et qui en profitent pour certains à faire des selfies. Ils terminent avec « Pay no mind » après une intro  résolument plus métal. Ce morceau reste un des plus rock de la soirée malgré le chant toujours mélodique de CELINE. Pour le rappel ils interprètent « Sleeping satellite », une reprise de TASMIN ARCHER, sorti en 1992.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Après un changement de matériel assez rapide, place maintenant à BACKWATER, un autre groupe suisse. Le soleil a disparu, les spots éclairent les musiciens et le public arrive en masse pour les écouter. Faut dire qu’ils jouent à domicile ou presque car ils sont du coin.

BACKWATER doit son nom à un célèbre morceau de STATUS QUO et cela se ressent un peu dans le style de musique pratiqué même si la principale source d’inspiration vient d’Australie avec AC/DC !!

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Je découvre un nouveau chanteur, DEDE, qui officie au sein de la formation depuis 3 ans déjà… Du coup, je m’aperçois que cela fait trop longtemps que je ne les ai pas vus… Nous n’avons pas affaire à un groupe de débutants. En effet, sur le quintet du groupe formé en 2012, trois membres du groupe ont fait partie de SIDEBURN, autre groupe suisse réputé surfant lui-aussi sur la vague acédécienne.

D’entrée avec « Rock’n’roll devil », ils mettent le feu avec DEDE qui, malgré la chaleur, se démène et gesticule beaucoup. Je pressens que la soirée ne va pas être chaude uniquement à cause de la canicule !! Le set, dans un style que j’aime beaucoup, va être hard et intense.

Les textes parlent de la vie de tous les jours, de maladies d’histoires d’amour et font surtout références aux émotions qui nous habitent. Malgré des sujets parfois graves, la musique, elle, donne une irrésistible envie de battre du pied, des mains et encourage tout le monde à bouger aux rythmes des chansons. De nombreux chœurs rehaussent la puissance des refrains et rentrent plus facilement dans les têtes du public.

Malgré ses références australiennes ce sont des morceaux originaux joués ce soir à part une reprise de STATUS QUO (comme c’est bizarre !!!). Ce soir, ils piochent allégrement dans le répertoire de leurs deux albums parus à ce jour. Mais ce soir les morceaux sont nettement plus pêchus qu’en studio et moi je préfère !

Les deux guitaristes enjôlent le public avec des solos sulfureux dignes d’ANGUS YOUNG tandis que la section rythmique installe une base solide pour ses 2 acolytes guitaristes. Ces hommes ont de la bouteille et cela se sent, se voie… Plus de 30 ans de carrière pour certains, cela laisse des traces et une expérience de la scène incomparable. Le remuant et dynamique morceau « Shine for me » plutôt dans la veine d’un ROSE TATTOO en est la preuve avec de grands coups de slide et pour le terminer le long solo de STEPHANE qui met le public en admiration devant tant de dextérité.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Pour terminer « Pictures on the wall » refait planer l’ombre d’un de mes groupes anglais favoris, les QUO. FRED, le deuxième guitariste du quintet envoie la sauce lui-aussi pendant son solo. Et comment échapper au « Long way to the top » de qui vous savez en rappel ?

J’ai vraiment apprécié la prestation de BACKWATER et j’ai envie de les revoir… plus rapidement cette fois-ci !!

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Place maintenant à la vedette du soir avec JOHNNY GALLAGHER, un guitariste que j’ai déjà vu plusieurs fois. Il faut dire aussi qu’il écume toutes les scènes de la région méthodiquement depuis quelques années déjà.

Lors d’un concert à Morzine, j’avais découvert cet artiste qui alors m’était inconnu et j’avais vraiment bien aimé. Et sa reprise de « Free bird » de LYNYRD SKYNYRD m’avait enthousiasmé. Depuis je trouvais que ses shows, bien que toujours très bons, manquaient d’un peu de rock au profit de plus de blues et de morceaux calmes.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

C’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que JOHNNY arrive sur scène, accompagné par son frère aux claviers ainsi qu’un bassiste et un batteur. Il a aussi une bouteille d’un très célèbre whisky américain à la main et avant de jouer la moindre note il en boit une bonne gorgée au goulot. Ses compagnons de jeu en veulent eux aussi et il les sert généreusement. En bon Irlandais, il faut bien s’hydrater avant de commencer. Telle doit-être sa devise.

Le bonhomme a la barbe un peu plus blanche et ne porte pas son éternel béret sur la tête. C’est la première fois que je le vois sans cet accessoire vestimentaire. Mais comme nous ne parlons pas chiffons ici, passons à la musique.

Dès le premier titre, je me dis que ce soir je ne vais être déçu. Notre lascar a mangé du lion et c’est un blues rock intense qui sort des amplis. Le public nombreux massé devant lui ne s’y trompe pas. J’ai rencontré des Français venus de Grenoble spécialement pour lui.

Les morceaux défilent comme une lettre à la poste et, comme souvent avec lui, mélangent composions originales et reprises. Des reprises que tout le monde connait et qui par conséquent rencontrent toujours du succès auprès du public. C’est le cas pour « House of the rising sun » des ANIMALS, un morceau incontournable dans  l’histoire du rock depuis plus de 60 ans déjà !!! Mais avec Mister GALLAGHER, les reprises sont souvent interprétées à sa sauce tout en  respectant la structure du morceau original. Ici, il s’amuse à le chanter en Français à la fin avec les paroles de JOHNNY HALLIDAY et son « Pénitencier ». Cela fait un tabac dans cette Suisse francophone !!

Son show repose sur sa technique à la guitare et il peut improviser et faire durer les morceaux à sa guise en s’appuyant sur une rythmique sans faille et un clavier omniprésent sur quelques parties. Il y a même un duel guitares clavier sur la fin, PAURIC debout jouant et joutant avec JOHNNY GALLAGHER. Superbe passage ! Il faut préciser que depuis la bouteille de whisky est vide et que JOHNNY, sous l’œil narquois de SEAN O’REILLY, le batteur, doit ouvrir et boire une bouteille d’eau !!

2 heures que le spectacle a commencé quand le groupe quitte la scène mais le public qui n’est toujours pas fatigué en redemande malgré une heure déjà tardive… D’habitude, nous avons droit à 1 ou 2 titres en rappel mais pas ce soir ! JOHNNY ne veut plus quitter le festival.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Le premier titre est hyper doux et permet au public de chanter le refrain en chœur, il s’agit d’une reprise de LOUIS ARMSTRONG « When the saints go marching in ». Ensuite, au lieu de partir, il demande à ses camarades ce qu’ils vont jouer et, après concertation, c’est parti pour une nouvelle orgie musicale ! Ils nous assènent un « Johnny be good » suivi dans la foulée d’un autre classique le « Hey Joe » de JIMI HENDRIX. Et là, c’est une version interminable du titre à laquelle nous assistons. 30 minutes de rappel, le bonhomme n’est pas venu en Suisse pour rien et tout le monde repart hyper satisfait même s’il est très tard et que nous avons dépassé l’heure de fin prévue de plus d’une heure.

Du coup, je ne traîne pas trop pour rentrer car j’ai de la route à faire et demain je reviens pour le deuxième jour en espérant passer une aussi bonne journée que celle qui vient de se terminer.

ORANGE METALIC FESTIVAL 2023 : Live Report @ le Théâtre Antique d’Orange (84) – Mardi 08 Août 2023

AIRBOURNE @ Orange Metalic Festival 2023

Report et Photos : TI-RICKOU

L’an dernier, j’avais pris une grosse baffe avec la première édition de l’Orange Metalic Festival. Les groupes, l’orga mais surtout le lieu, carrément magique. Donc je croisais les doigts très fort pour qu’ils recommencent l’expérience cette année. Et ça a marché ! Il va y avoir une deuxième édition. Alors là rien à voir avec l’an dernier où la programmation était surtout axée sur du metal symphonique lyrique. Là on est plutôt dans des gros groupes de metal mais dans des styles carrément différents les uns des autres. J’espère pour les organisateurs que le public va apprécier. Enfin moi, je suis aux taquets, et donc go to Orange !

C’est un peu plus simple quand tu connais. Tu sais où te garer, tu sais où prendre tes places, donc tu n’es pas stressé. Heu putain, c’est quoi ce bordel ? Ils ont barré les routes ! Le parking n’est pas loin mais mince l’accès est bloqué de ce côté ! Il faut contourner. Le GPS me fait monter, monter dans les hauteurs pour finalement redescendre du bon côté. Ma chérie comme le Cerbère de la porte me défend une place, heureusement parce que sinon je serai probablement encore en train d’attendre à l’heure où j’écris ces lignes.

Allez, maintenant on connait… Heu non, ce n’est pas du tout comme l’année dernière. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pas grave. On avait prévu large. On va pouvoir aller boire un coup en attendant d’aller récupérer les précieux sésames. Et ça commence la valse des copains et des copines, ceux qu’on n’avait pas vus depuis des années. Et pourtant il y a du monde, beaucoup de monde autour du théâtre antique. Je vois même une vieille se signer en sortant de l’église en voyant tous ces metalleux chevelus ! Vade retro Satanas !

TRIVIUM @ Orange Metalic Festival 2023

Bon allez, on entre dans l’antre. Le théâtre se remplit tranquillement mais c’est déjà bien, bien plein pour l’arrivée du premier groupe : TRIVIUM. On ne va pas dire que je sois un afficionado du groupe mais bizarrement je ne déteste pas non plus. Je ne les ai jamais vus en live donc je suis forcément curieux. Si, si, contrairement à ce que certains pensent, je suis ouvert… même si je m’éloigne pas mal en l’occurrence de ma zone de confort.

Ca commence bien, le son est comme l’an dernier très bon, et le groupe… Putain ça déménage !

Le chanteur, MATT K. HEAFY, qui arbore une belle chemise à fleurs, est un putain de frontman et ses copains assurent aussi très fort. Après effectivement, je préfère quand il est dans sa voix claire que quand il est dans sa grosse voix.

Je trouve que la set list dépote bien. Le public est réceptif, les circle pits commencent, l’ambiance commence elle-aussi à monter. Moi je suis aux anges, pour les photos c’est parfait, il fait beau, le groupe pose. De chaque côté de la scène, il y a des sortes de lions chinois. Bref, c’est cool. Dommage qu’on n’ait pas eu plus de temps pour les photos.

En tout cas, c’est un concert où il se passe toujours quelque chose. Je tourne le dos 5 mn pour prendre une bouteille d’eau et tout à coup, j’ai le chanteur qui me fonce dessus. Si, si, il était descendu dans le public. Quelle énergie, quelle voix !

Bref, TRIVIUM, je n’en attendais pas grand-chose et j’ai été agréablement surpris. Très bonne entrée en matière.

TRIVIUM @ Orange Metalic Festival 2023

Première pause. Comme il fait chaud, il faut aller au ravitaillement et là les problèmes commencent. Le Théâtre est pratiquement plein donc 8000 personnes et il y a … un seul bar et un seul stand de bouffe. Et si tu es de l’autre côté du théâtre, il faut d’abord traverser toute la fosse et tu arrives enfin à la queue énormissime. Eh oui. Alors petit malin que je suis, je me dis qu’il y a certainement aussi un bar. Je retraverse donc la fosse et là je découvre que, que neni, c’est juste le point de recharge des vendeurs ambulants. Ah oui, comme l’an dernier, il y a des vendeurs ambulants. Le jeu, ça va être de les trouver et surtout qu’ils ne soient pas à vide au bout de 5 mn. Le plus compliqué à trouver, ce n’est pas de la bière, c’est de l’eau !

Pendant ce temps, des morceaux très connus sont diffusés. Le public réagit au quart de tour et chante à tue-tête ces titres qu’il aime. Avec cette acoustique, c’est assez impressionnant, je dois dire.

AIRBOURNE @ Orange Metalic Festival 2023

Tout cela m’ayant pas mal occupé, au moins le temps passe vite, le groupe pour lequel je suis essentiellement venu, mes kangourous préférés, AIRBOURNE, va attaquer ! Je suis content, il y a tellement de photographes qu’on est en deux vagues et moi je suis dans la première.

Allez, MOTORHEAD en musique de fond, on voit les musiciens s’approcher, ça va être bon. Et yes, JOEL O’KEEFE comme un Jack in the box surgit, saute, courre, bouge. Ses potes entrent en action pareil. Un début de show à la AIRBOURNE. Grand baffe dans ta tronche, les freins c’est pour les lâches !!

Le public de la fosse ne s’y trompe pas, la piscine humaine est ouverte pour le plus grand plaisir des agents de sécu qui doivent les réceptionner derrière les barrières. Une ambiance de dingue. J’ai vraiment rarement vu ça et JOEL est vraiment dans un grand, grand jour. Il incite le public à faire des circle pits.

Bien-sûr, un concert d’AIRBOURNE ne serait pas un concert d’AIRBOURNE si JOEL ne faisait pas le tour de la fosse juché sur les épaules d’un roads. On a aussi droit pendant ce tour de fosse au traditionnel éclatage d’une canette de bière sur sa tronche.

Comme il fait très, très chaud et que l’ambiance est brûlante, JOEL innove : il fait remplir des verres de bière et les lance d’une telle manière que le verre ne se renverse pas. Le jeu consiste dans la foule à rattraper le verre sans le renverser. On a même une scène rigolote avec un gars porté par un de ses potes qui n’arrive pas à attraper le verre. JOEL se prend au jeu et lui en envoie au moins 5 avant que ça marche… sous les acclamations de la foule !

La seule chose qu’il n’a pas fait ce soir, c’est d’escalader les structures mais ça aurait été très, très, très compliqué. Ah oui, j’allais oublier l’aller-retour sur la scène en mode ANGUS YOUNG qui fait hurler de joie le public qui s’en donne à cœur joie.

AIRBOURNE @ Orange Metalic Festival 2023

Heu, j’ai oublié de parler d’un truc… important quand même… la musique !!! Putain de set list !! Beaucoup de morceaux, of course, du premier album mais leur discographie entière n’est pas oubliée et l’ensemble forme un tout très cohérent et très efficace. En plus, JOEL n’arrête pas de faire des hommages à LEMMY et à MOTORHEAD. Pour ceux qui s’en étonnent, il faut se rappeler que LEMMY apparait dans leur premier clip. Ouah ! Le concert se termine mais quelle baffe ! On est tous sur le cul. Je me demande comment le prochain groupe va pouvoir passer derrière ça !

La sécurité espère juste que ce soit plus tranquille. Les pauvres, ils sont épuisés ! En conclusion de ce set, les autres groupes jouent, AIRBOURNE tue !!!

MEGADETH @ Orange Metalic Festival 2023

Allez, on va reprendre le jeu de trouver les petits messieurs avec les bouteilles d’eau qui ne prennent que la carte bleue. Ca occupe un peu pendant le montage de la scène de MEGADETH. Et là il y a du boulot car ils doivent vider complètement la scène pour la remplir avec des blocs écran.

Avant de commencer le report, je tiens à préciser que MEGADETH, ce n’est pas forcément ma tasse de houblon. En clair, je ne suis pas un fan du groupe et du style aussi d’ailleurs. Mais bon, c’est un groupe que je connais et que bizarrement je n’ai pas revu en live depuis mathusalem… et mathusalem c’est même un peu jeune pour dire à quel point il y a longtemps !

MEGADETH @ Orange Metalic Festival 2023

De plus, on est au courant que DAVE MUSTAINE est malade et qu’il a de gros problèmes avec sa voix. Il faut donc que j’en tienne compte. Ceci étant dit, c’est parti !

La nuit est tombée. Le mur d’images se met à fonctionner avec l’affichage des pochettes et symboles de MEGADETH, suivi après les premiers riffs du message “Wellcome to Hell”. Les fans de MEGADETH avec le beau T-Shirt MEGADETH sont aux taquets… Le groupe un peu moins. A part KIKO LOUREIRO qui assure toujours à donf’. Il est passé d’ANGRA à MEGADETH sans aucun problème et prouve, s’il en était encore besoin, qu’il est un putain de guitariste.

On voit que le concert va être compliqué. Effectivement, la voix de MUSTAINE a un petit problème. Mais bon, au moins il est là et il chante. Show must go on !

Ce n’est pas forcément ça qui me pose un problème à moi. C’est la set list choisie. Eh bien, je m’ennuie. Et je ne suis pas le seul. A part les afficionados du groupe, les gens ont le même sentiment que moi. Après la baffe dans la tronche d’AIRBOURNE, le choc thermique est violent !

Même le morceau « A tout le monde » avec le refrain en Français ne fait pas mouche comme d’hab’. Alors il appelle en renfort le trublion chanteur de TRIVIUM qui vient sur un morceau réveiller un peu le reste du public.

Après, ça joue. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. Ils vont jouer le jeu jusqu’au bout, faire deux rappels. Rien à dire là-dessus, c’est pro.

Allez, la fin du fest approche, et là ça se vide grave. Quoi, les gens ne sont pas curieux ? Pas que. On a rencontré des gens qui ont fait plus de 5 heures de route pour venir et qui repartent aussi sec… donc on peut comprendre.

CARPENTER BRUT @ Orange Metalic Festival 2023

Moi, je suis ouvert d’esprit et je suis curieux de voir ce que va donner CARPENTER BRUT. Déjà il va falloir attendre un peu que les roadies vident la scène et la re-remplisse. Un gros show est annoncé, ce qui explique leur place sur l’affiche.

Allez, c’est parti, on va être fixés. Heu… il y a un batteur, un mec avec un clavier et un guitariste. On avait annoncé du metal techno et bien je ne vais pas être déçu. Et comme dirait ma chérie, c’est dansant… peut être trop dansant. Comme j’ai entendu dans le public : « Mais qu’est-ce que ça fait là ?! » ou encore « C’est très bien pour se rendre à la voiture. ».

Encore une fois le choc thermique est très, très, très violent. Alors, on ne peut pas dire que ce n’est pas bien fait mais c’est clair que leur côté metal il faut le chercher… C’est comme chercher le côté féminin chez Mike Tyson. Il y est mais c’est compliqué à trouver !

Ca ne me dérange pas d’être sorti de ma zone de confort mais là, on m’a expédié dans la lune ! En plus, avec les lumières rouges pour prendre des photos c’est nakache. Il est plus de minuit et demie, il fait encore très chaud, je suis fatigué et j’ai encore un peu de route. En résumé, CARPENTER BRUT : veni, vidi ma non vici !

CARPENTER BRUT @ Orange Metalic Festival 2023

Ainsi se termine la deuxième édition de l’Orange Metalic Festival, un grand moment dans un grand lieu avec plein de copains et copines. Content que cette affiche ait fonctionné comme ça. Au moment où j’écris ces lignes, la nouvelle vient de tomber : il y aura une 3e édition et elle devrait se tenir sur 2 jours ! Je suis heureux !

Un grand merci à Adam Concerts et à Olivier Garnier. Content de t’avoir revu après si longtemps.

Long live l’Orange Metalic Festival. Long live rock’n’roll my friends !!

GUITARE EN SCENE 2023 – Jour 4 : Live Report @ le Stade des Burgondes de St Julien en Genevois (74) – Dimanche 23 juillet 2023

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

Report : HI’TWIST – Photos Hi’TWIST, Caroline MOUREAUX, Luc NAVILLE

Pour la dernière journée du festival, on a au programme un dimanche bien progressif. La circulation en cette saison estivale aura raison de moi, j’arriverai presque à la fin du set d’ATLAS KARMA. Néanmoins, j’aurai le temps de voir deux titres de ce groupe qui opère dans un style électro pop, avec des réminiscences hip hop et rock. Belle énergie avec des titres issus de leur premier EP « Monsters are real ». Une suite à prévoir avec un premier album qui devrait sortir cette année.

WHISBONE ASH @ GUITARE EN SCENE 2023

Le groupe qui fait suite sur la scène village peut être considéré comme un dinosaure du rock. Avec plus de 50 ans d’existence, WISHBONE ASH officie dans un registre hard-rock très mélodique et un rock progressif épuré, agrémenté de notes folk.

Le show démarre avec « We stand as one » issu de leur dernier album ” Coat of arms ” (2020). Avec l’anniversaire récent de leur joyau « Argus » (72), le groupe interprète une bonne partie de cet album. Quel plaisir de réentendre « The king will come », « Blowin’free » ou encore « Warrior » !

Les duels de guitare d’antan avec TED TURNER ont fait place à ceux de JYRKI « MUDDY » MANNIMEN et de ANDY POWELL, seul membre originel du groupe. Toujours avec sa fidèle Flying V, ce dernier va nous emmener dans la longue carrière du groupe avec « Jail Bait » (de « Pilgrimage ») ) pour s’achever avec « Phoenix “, tiré de leur premier album éponyme (69).

WISHBONE ASH a su captiver un auditoire varié entre les nostalgiques des années phare du groupe (69/75) et un public découvrant leur musique mélodique.

MAGMA @ Guitare en Scène 2023

Quand MAGMA démarre son show sous le chapiteau, le public est quelque peu éparpillé. Avec une musique pas toujours facile d’accès et une langue quelque peu étrange (le Kobaien), MAGMA explore avec « Klameuhr » un univers expérimental et jazzy.

Entouré d’une dizaine de musiciens, chanteurs et choristes, le leader et fameux batteur CHRISTIAN VANDER nous emmène dans son univers avec des titres tels que « Köhntarkôsz Anteria (part 1) ou « Ehn deiss ».

Le groupe MAGMA a été formé en 1969, inspiré par le talent et la quête de l’idole de CHRISTIAN VANDER : JOHN COLTRANE.

VANDER est à la recherche de la note suprême ; c’est l’oeuvre de toute une vie ! Cette musique sombre et puissante, donnera une prestation qui ne peut laisser le public indifférent.

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

Après l’épreuve du feu, place au groupe tant attendu de la journée : PORCUPINE TREE. Déjà l’écran annonce une soirée « non portables » et les photographes pro apprendront qu’ils sont relégués loin des musiciens, derrière la table de mixage.

En intro, « Even less/Stupid dream » et son imagerie, nous emmène sur les contrées d’« In Absentia » (2002) avec « Blackest eyes , « The sound of Musak ». Tel un orfèvre, STEVE WILSON, capitaine du navire, chanteur et multi-instrumentiste, nous emporte dans son monde fantasque et imaginaire.

En parfaite osmose avec le claviériste RICHARD BARBIERI et le batteur GAVIN HARRISON, la musique de PORCUPINE TREE associe de longs mouvements atmosphériques ou au contraire, assez violents.  Cette composition mélodique touche la sensibilité de l’auditeur. 

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

L’album « Deadwing » (2005), belle œuvre audiovisuelle, n’est pas oublié puisque l’on aura droit à « Mellotron scratch », suivi d’« Open car ». On découvre aussi sur scène, leur tout dernier opus » Closure/Continuation » (2022), le mélodique « Harridan », « Off the new day » ; les deux singles de l’album. Avec en plus « Dignity », « Chimera’s wreck » et « Herd culling », cet opus sera le plus représenté durant le show avec le classique « In absentia ».

Quand la magie de l’image et du son nous interpellent, c’est avec ” Anesthetize ” et ses longues compos. Superbe ! Toujours tiré  de « Fear of a black planet » (2007), leur plus gros succès discographique, « Sleep together », nous assènera d’un déluge de sons et de rythmes. Un vrai feu d’artifice !

Le groupe s’échappe de scène. On reste sonné devant un tel choc musical et émotionnel !

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

Sous les ovations d’un public conquis, retour sur scène et avec le trio « Collapse the light into earth », « Halo » et «Trains ». Ces titres finiront de porter l’estocade à ceux qui n’étaient pas encore complètement conquis par cette musique si envoûtante ! Rarement on aura vu une telle homogénéité où un son puissant et clair se mêle à des images qui se fondent dans ce décor si innovant.

Un festival qui se termine en beauté. Encore bravo à l’organisation, à tous ses bénévoles et un remerciement spécial au Point Presse (Géraldine & Thierry ainsi que Pascale) pour leur aide, leur disponibilité et leur gentillesse. A l’année prochaine puisque les dates du prochain Guitare en Scène viennent d’être annoncées ; à savoir les 18,19, 20 et 21 juillet 2024.

PS : un grand merci à Caroline MOUREAUX et Luc NAVILLE pour leurs prêts de photos !

GUITARE EN SCENE 2023 – Jour 2 : Live Report @ le Stade des Burgondes de St Julien en Genevois (74) – Vendredi 21 juillet 2023

Report by SEB 747 – Photos de HI’TWIST et SEB 747

Yes !!! Ce soir je vais, une fois n’est pas coutume, à un concert (lol) et pas n’importe où puisque je me rends à St Julien en Genevois, à une petite heure de chez moi, pour le festival Guitare en scène ! Et pour une fois, je le fais côté coulisses. Trop cool !!! J’avoue que c’est très intéressant de voir l’envers du décor. Cette fois-ci, c’est mon copain Hi’Twist qui fait le photographe. D’ailleurs, je ne suis pas mécontent qu’il soit déjà venu la veille, cela nous évite bien des déboires à l’entrée de ST JULIEN. Une fois sur place, direction l’arrière du stade où je suis très bien accueilli. Les présentations faites, il est temps d’aller voir la petite scène dans le Stade des Burgondes.

YVET GARDEN @ Guitare en Scène 2023

YVET GARDEN est le premier groupe à jouer ce soir. Ils viennent de Valence et ont gagné un tremplin pour GES. Dès leurs premiers morceaux, je sens que ce n’est pas ma tasse de thé. C’est peut-être un peu trop « jeune » pour moi. Ce n’est pas mauvais, rassurez-vous, mais il me manque un petit truc pour me faire décoller. En tout cas, la jeunesse de GES (les bénévoles) a l’air de bien apprécier. Je reste poliment, observant de loin la prestation des Valentinois.

Plus le set se déroule et plus j’ai l’impression qu’ils sont impressionnés de jouer dans le festival. En plus, pour couronner le tout, ils ont le soleil en pleine poire.

YVET GARDEN @ Guitare en Scène 2023

J’en profite pour taper la discute avec quelques copains venus aujourd’hui pour voir la future jam et j’aperçois DINO JELUSIC dans le public, en train de regarder la prestation de YVET GARDEN. Lui semble bien apprécié. C’est une bonne nouvelle pour le groupe. Personnellement je pense qu’ils ont été dépassés par l’événement. A revoir dans une petite salle où leur musique, selon moi, siéra mieux.

Une fois la prestation terminée, retour en coulisses où nous débattons de la prestation précédente. Les quelques photographes présents sont comme moi, un peu déçus de cette entrée en matière.

JELUSICK @ Guitare en Scène 2023

C’est bien beau de papoter, mais il serait peut-être temps de retourner devant la grande scène sous le chapiteau où JELUSICK, le groupe, doit bientôt arpenter les planches. Justement sur scène, nous retrouvons comme l’an passé un tonton Zeze, alias Francis Zegut, en pleine forme qui nous présente le groupe à venir.

« Reign of vultures » est le premier morceau sur lequel JELUSICK, le groupe Croate fracasse le chapiteau. Ce titre met tout de suite dans l’ambiance. Ils ne sont pas là pour faire mumuse avec le public, mais bien pour le remuer.

Le guitariste IVAN KELLER, lunettes de soleil sur les yeux, semble un peu en retrait contrairement à son copain bassiste LUKA BRODARIC déjà à fond. MARIO LEPOGLAVEC derrière ses fûts est un peu loin mais ses frappes sont puissantes et résonnent bien sous le chapiteau. D’entrée de jeu, je sens que ça va promettre.

JELUSICK @ Guitare en Scène 2023

DINO va aux claviers dès le deuxième morceau, mettant un peu de mélodie dans son métal. Il revient en courant et reprend son micro pour continuer le titre. Personnellement, je trouve que ça casse un peu le rythme de la chanson. Le clavier se trouvant assez loin sur scène, un clavier supplémentaire ne serait pas une mauvaise idée, ou posé un peu plus près.

Comme le premier album du groupe n’est prévu que pour fin septembre, nous avons droit à quelques cover, c’est un peu le thème de cette soirée, mais interprété façon JELUSICK. Un « The Look » de ROXETTE et son refrain incontournable « She goes (na na na na na na) She’s got the look », mais en version métal et ça le fait grave, un petit « Burn » de qui vous savez… Sur scène, le son est (trop ?) fort et ça bastonne sévère. IVAN ne semble plus timide, même s’il semble s’économiser, et va au front. Mais il est vrai que celui qui, à part DINO, est à fond, c’est bien le bassiste qui fait le grand écart tout en headbanguant comme un damné sur scène. Il va finir par se briser la nuque s’il continue comme ça. Lol.

DINO court souvent aux claviers et chante toujours aussi bien. Tiens, il me semble reconnaître un titre de ANIMAL DRIVE, groupe dont le chanteur a fait partie. Les titres défilent à une vitesse phénoménale, avec certains morceaux de JELUSICK, de ROMERO, de nouveau d’ANIMAL DRIVE… en bref, des morceaux sur lesquels le chanteur a participé. A noter que son futur album risque d’être absolument fabuleux.

Nous avons droit à un moment de calme avec Dino seul aux claviers, puis un petit solo de basse accompagné de la batterie, et un autre très instrumental. Personnellement, je préfère lorsque le chanteur est présent, n’étant pas fan des morceaux trop instrumentaux. En tous cas, le public est à fond derrière le groupe et participe aux sollicitations du frontman, lorsqu’il va vers le public pour le faire taper des mains.

DINO JELUSICK présente régulièrement les musiciens qui l’accompagnent, semblant impressionné par leur qualité de jeu. Un titre à la WHITESNAKE qui nous fait bien comprendre pourquoi DAVID COVERDALE, le leader du serpent blanc, a appelé DINO pour lui demander de rejoindre son groupe, et il est 21h lorsque sonne la fin du show. À peine une heure, c’est un peu court, mais c’était très intense.

GES ALL STARS 2023

Après la photo de famille, DINO invite les spectateurs à rester, après être allé boire une bière où se promener, en insistant sur le fait que tout le groupe va rester pour la suite, avec des invités sur scène pour faire du WHITESNAKE. C’est la fameuse jam de Guitare en Scène qui se déroule chaque année, et cette saison, nous allons retrouver le guitariste Américain JOËL HOEKSTRA et le claviériste Italien MICHELE LUPPI de WHITESNAKE et, encore une fois, MARCO MENDOZA, le latino bassiste de San Diego et ex-membre du serpent blanc.

Après un petit retour en coulisses nous retrouvons la scène chapiteau, ou un grand nombre de spectateurs c’est amassé. Notre tonton national est de retour sur les planches afin de présenter la jam de GES.

Les membres de JELUSICK sont de nouveau sur scène, excepté LUKA. Après une nouvelle présentation du groupe par notre ami MARCO, la jam démarre avec un petit « Burn » qui voit débouler un DINO survolté. « Bad Boys » et « Slide it in » sont enchaînés l’un derrière l’autre avec JOEL et IVAN qui exécutent solos sur solos, chacun rivalisant avec l’autre, sous les ronflements de basse de MARCO, les frappes de malades de MARIO et les nappes de claviers interprétés par MICHELE.

GES ALL STARS 2023

Sur « Love is no strangers », ce dernier va laisser sa place à DINO pour prendre le chant. Personnellement, j’ai trouvé son interprétation exceptionnelle. « Ain’t no Love in The Heart of The City » revoit DINO JELUSICK reprendre le devant de la scène et le refrain de la chanson repris a capella par le public. Sous le chapiteau, ça fait son effet !

« Fool For Your Loving » démonte tout. L’interprétation des musiciens est sans faille. Ils n’ont quasiment jamais joués tous ensemble et pourtant c’est comme s’ils ne faisaient qu’un.

Sur « Is this is love », DINO essaie un clavier portable qui ne semble pas fonctionner correctement, alors qu’il laisse une fois de plus le micro à MICHELE LUPPI, et va se mettre directement aux claviers fixes. JOEL HOEKSTRA prend les poses – ce n’est pas un américain pour rien, lol – pendant que MARCO MENDOZA fait son show, ceux qui l’ont déjà vu en concert savent de quoi je parle. Le son est toujours aussi (trop ?) fort et résonne sous le chapiteau plein comme un œuf.

« Here I go again » suivi de « Still of the night » sonne le glas de la jam 2023. Les musiciens se font des accolades entre eux et quittent la scène. Quelle prestation !! Il ne manquait plus qu’un certain DAVID COVERDALE. Tiens, on n’a pas dit à MARCO MENDOZA que c’était fini ? Il ne veut pas sortir de scène. Lol. En fait, il fait profiter le public d’un de ses morceaux, « Viva la Rock » avec encore IVAN KELLER et MARIO LEPOGLAVEC qui l’accompagnent. Dès le troisième titre, il remercie les musiciens de JELUSICK qui assurent comme des bêtes. Et vas-y que je te joue un petit  « Love is on the run » et un autre morceau que j’ai oublié. Décidément, il ne veut plus quitter la scène, mdr !

ARTHUR, l’ex-chanteur de 58 SHOTS vient de monter sur les planches pour chanter l’hymne de GES qu’il a créé. C’est la petite surprise du jour. IVAN disparaît , laissant le chanteur guitariste seul avec les deux M, MARIO et MARCO. Bien sympathique morceau que je n’avais pas encore eu le temps d’écouter. Le personnage n’a pas changé et son capital sympathie, est toujours là. Sa voix est assurée et toujours aussi chouette, tout comme son jeu de guitare. Il quitte la scène, visiblement ravi de sa prestation après la photo de famille.

IVAN revient tenir compagnie à MARCO qui continue de jouer avec « Hole in my pocket » car le dernier groupe n’est à priori pas encore prêt. Remplacement de dernière minute. MARCO fait le job !

GES ALL STARS 2023

Est-ce que vous êtes fatigués ? Euh, nous non, mais IVAN KELLER peut-être. Ça va faire plus de deux heures qu’il joue… sans parler de MARIO qui continue de martyriser ses fûts. Quand DINO JELUSICK était impressionné par ses musiciens tout à l’heure, je comprends maintenant. Quelle ténacité !

23h33 et c’est fini. « Thanks you so much », nous dit MARCO MENDOZA. « merci beaucoup », reprend t’il en Français. Ce coup-ci, il semble réellement quitter la scène. Mais il revient une fois de plus. Décidément il adore la scène !! « Nous allons vous jouer un autre morceau pour vous. Vous êtes formidables ! », nous dit le bassiste. Et c’est sur « I got to feel emotion » que MARCO finit le set. « Merci beaucoup à bientôt. », conclut t-il. Bon, il n’a pas dit à l’année prochaine alors que, si ça se trouve, il reviendra une nouvelle fois. Tout comme DINO dont c’est tout de même la troisième venue en trois ans.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Pas le temps de tergiverser, côté scène village il y a de l’agitation. Normalement, il était prévu que NEAL SCHON X JOURNEY THROUGH TIME soit le clou de la soirée, puis après l’annulation de ce dernier, ce devait être au duo de KO KO MO de prendre la place. Seulement voilà, deux jours avant, leur camion de tournée a pris feu, ne faisant que des dégâts matériels heureusement, mais stoppant le groupe alors en pleine tournée. Du coup, nous avons droit à DATCHA MANDALA, un excellent groupe venu tout spécialement de Mérignac, tout près de Bordeaux, pour GES . Ils ont carrément annulé tout leurs RDV personnel pour venir remplacer au pied levé les Nantais.

Dès le premier titre, le trio Mérignacais est survolté. Il déchire littéralement la scène. La joie de jouer ce soir, malgré leur long trajet, fait plaisir à voir. D’autant plus que leur heavy blues 70´s est très entraînant. D’ailleurs, je remarque qu’il reste encore pas mal de monde malgré la fraîcheur du soir. Ayant fait plusieurs années le festival, il reste rarement autant de monde pour le dernier groupe.

« On remercie GES pour avoir penser à nous pour remplacer KO KO MO. C’est des potes et on a une pensée pour eux. », nous dit le bassiste chanteur NICOLAS.

Le groupe enchaîne les brûlots : « Stick it Out », « Sick Machine »… Les riffs de JEREMY, le guitariste, sont incandescents et volent presque la vedette au frontman pendant que JEAN-BAPTISTE martyrise ses fûts avec conviction.

« Vous êtes fatigués ? », interpelle le frontman après plusieurs titres. « Oui vous êtes fatigués !! », renchérit-t-il « c’est pour ça qu’on va continuer pour vous réveiller », conclue-t-il à la grande joie des festivaliers, enchaînant les morceaux. Les deux guitaristes qui chantent en cœur, sous les frappes de mule d’un batteur complètement fou furieux, c’est excellent.

NICOLAS pose sa basse pour un harmonica et nous raconte : « En 2017, nous avons passé deux semaines de tournée et ça a été très long sans nos compagnes. Du coup on a écrit cette chanson, ça s’appelle « Missing Blues ». Dans le public, ce morceau fédérateur fait danser une partie des spectateurs sous les harmoniques des musiciens. C’est la totale éclate.

On n’a pas une seule fois le temps de se rendre compte qu’il est déjà plus d’une heure du matin. Leur Blues légèrement psyché est vraiment très bon et fait un malheur dans le public. Les morceaux défilent dans une ambiance survoltée, sur scène comme dans le public. C’est au tour du titre issu de leur tout nouveau EP « Janis » d’être joué. Sur celui-ci, NICOLAS fait chanter le public. Quel titre monstrueux et entraînant avec son refrain que l’on ne peut se retenir de reprendre ! « Djannis, djannis, the Rock’n’Roll Queen, Djannis… »…. Un futur hit en concert !

« On va vous faire une reprise maintenant. Mais ce n’est pas U2 ».  C’est « Helter skelter », un morceau des BEATLES, popularisé par AEROSMITH en son temps puis par U2 et enfin par MOTLEY CRUE qui est joué. C’est à une version survitaminée auquel nous avons droit. Les musiciens s’entendent comme larrons en foire et sont excités comme des puces. Sur la scène, ils sautent, courent, virevoltent sur toute la largeur, et la profondeur.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

« Nous approchons à grand pas de la fin de ce concert et de ce festival. On va vous jouer une chanson qui nous tient à cœur, qui parle de croire en ses rêves, et c’est Have you seen the light ! », continue le frontman. Malgré l’heure très matinale, le public ne peut pas s’endormir. Aucun morceau présenté ce soir ne permet de s’assoupir, ne serait-ce qu’un instant. Le groupe déploie une telle énergie qu’on peut se demander d’où ils la prennent.

« Faites du bruit pour MARCELINE au son », nous redit NICOLAS. Et le groupe se lance dans une petite chanson en l’honneur de la preneuse de son. Mdr. « Nous allons vous en faire une dernière mais avant, il nous faut remercier Guitare en Scène et ses 250 bénévoles ! ». Le morceau est d’une lourdeur sans nom. Le bassiste est complètement déchaîné, encore et toujours. A tel point qu’il se met à genoux sur les planches. Il utilise sa basse comme une mitraillette et hurle dans son micro, tenant le pied en l’air.

Puis, les guitaristes posent leurs instruments et quittent la scène. Ils laissent la place à JEAN-BAPTISTE qui, tel un BONZO (JOHN BONHAM) nous fait un solo de pas moins de cinq minutes avant que ses comparses ne reviennent pour conclure le morceau. NICOLAS finit, lui, à genoux. Quelle étrange façon de finir un set, c’est agréablement surprenant !

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Après avoir saluer comme il se doit la foule, le groupe s’en va et c’est fini. Ils laissent les festivaliers complètement hagards. Quelle énorme… non, ce n’est pas ça… quelle monstrueuse claque avons-nous pris ! Incroyable ! Je pensais que rien qu’avec JELUSICK et la jam nous étions rincés, MARCO étant un ton en-dessous (mais pas au niveau du volume sonore), mais là… Oh la vache !!! Les DATCHA MANDALA ont rehaussé le festival, laissant  penser dans la tête de bons nombre de spectateurs, que les prestations précédente ont été moins bonnes.

Comme promis lors du dernier titre, les DATCHA MANDALA nous attendent au stand de merch’ pour discuter avec les fans, prendre des photos et remercier les spectateurs d’être restés pour eux. Leur stand de merch’ n’est d’ailleurs pas loin d’être dévalisé.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Il est près de deux heures du matin lorsque la sécurité nous demande de bien vouloir quitter le site. Alors, après avoir dit au revoir aux DATCHA MANDALA et leur avoir dit qu’on ira les voir l’an prochain s’ils repassent au Brin de Zinc, nous quittons le stade. En chemin, je croise IVAN, le guitariste de JELUSICK, et lui demande s’il n’est pas trop fatigué après sa prestation. Il me répond que non, mais qu’il est tout de même surpris d’avoir tenu trois shows d’affilée. Il va falloir penser à faire un contrôle antidopage si ça continue. Lol. Avant d’arriver à la voiture de mon copain Hi’Twist, nous croisons le « latin lover » MARCO MENDOZA. Il nous remercie de notre visite et nous souhaite une bonne route et une bonne nuit. J’ai tout comme l’impression qu’il va lui aussi en passer une bonne. Lol.

Un énorme merci à Guitare en Scène pour cette toute première accréditation, et rendez-vous l’année prochaine si l’affiche est aussi belle !