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IRON BASTARDS

Bon Amancy, c’est loin et en plus sur la route de la montagne et du ski mais je n’ai pas le choix, ABEL, le guitariste d’EXXCITE m’a menacé (si, si, du genre “si tu ne viens pas à notre release party, on ne joue pas !!!) !

Donc, vu que je ne veux pas gâcher la soirée, qu’en plus il y a mes copains de SLEEKSTAIN et les strasbourgeois d’IRON BASTARDS sur l’affiche et que je suis faible, on the road again !!

Pas de galères pour arriver à bon port, un peu plus pour trouver comment on accède à la Fabrique mais le lieu à l’air cool et au regard du nombre de voitures sur le parking, il y a déjà foule.

NOISE GATES

Je ne me presse pas trop car le premier groupe, NOISE GATES, est à ce que l’on m’a dit un groupe de reprises… Sauf que lorsque je dis ça à l’entrée, on m’explique que ce n’est pas le même groupe et que celui qui joue ce soir est un jeune groupe de hard-rock, qu’ils jouent leurs propres compos et que c’est plutôt bien ! Ce qui est confirmé par ce que j’entends de loin ! Du coup, je me magne pour rentrer.

Eh oui, c’est bien du hard-rock, plutôt sudiste, et c’est effectivement vraiment bien. La voix est top, les compos sont sympas et pour une de leurs premières apparitions live, ça le fait. Evidemment, je me fais chambrer par mes acolytes qui, eux, n’ont pas loupé le début et qui sont de mon avis. Un bon groupe pour ouvrir la soirée, un groupe à suivre.

SLEEKSTAIN

Allez, petite pause. La brasserie est assez grande et vraiment sympa. Et surtout, il y a du monde ! Tellement que je dois patienter pas mal pour avoir mon Coca Zéro (si, si ! Dans une brasserie, faut oser !!).

Bon, c’est maintenant à Charlie et ses potes de SLEEKSTAIN de jouer. C’est vrai que je les ai beaucoup vus en live mais je ne m’en lasse pas. Ils donnent toujours tout. Et encore une fois, c’est bigrement bien fait et fun. Même si le son n’est pas à la hauteur (et c’est un euphémisme !) le public est à bloc et s’éclate et le groupe aussi. C’est bouillant comme ambiance !  Ouah, trop court !

Heu, je viens d’apprendre qu’EXXCITE passe juste après et que c’est IRON BASTARDS qui clôture, donc il est largement temps pour moi d’aller faire une interview aux IRON BASTARDS, interview que vous aurez bientôt si vous êtes gentils.

EXXCITE

Lorsque je reviens, j’ai juste manqué le début du premier morceau d’EXXCITE. Je suis trop bon ! Ouah, le nouveau chanteur le fait en live ! J’adorais la voix de l’ancien mais celui-là aussi a une vraie voix, même si c’est dans un autre registre. En plus, il est très à l’aise sur scène et il est très bien intégré au groupe.

Le résultat est vraiment bon sur les nouveaux morceaux comme sur les anciens. Les musicos sont heureux et à donf, le public est venu en nombre pour eux et ça donne une putain d’ambiance. Trop bon, je ne regrette absolument pas d’être de la fête… Mis à part encore le son – trop de fenêtres, ça réverbère grave !!

Heu tiens, ABEL a un problème de son : il n’en a plus. Le chanteur ne se laisse pas démonter et il assure grave – tout comme d’ailleurs le batteur et le bassiste. Il fait monter le public sur scène, il descend dans la fosse et fait chanter les gens. C’est méga fun. Tout le monde est heureux… Sauf ABEL… Enfin jusqu’à ce que ça remarche pour lui !

Allez, ils peuvent finir le set. Ouah, ils ont assuré ! Le petit nouveau m’a épaté par son sens de l’impro et par sa présence. Ca c’est de la release !!

Bon petite pause. J’en profite pour faire une petite pause toilette et… “Pourquoi je vous en parle” ? Parce que ça vaut le déplacement des toilettes comme ça ! J’adore le mur délire plein d’affiches de concerts. Je délire aussi sur les dizaines de gens assis dans des fauteuils côte à côte et qui restent collés à pianoter sur leurs smartphones, en parfait décalage avec la soirée.

IRON BASTARDS

Retour vers la scène où IRON BASTARDS attaque sa prestation. Toujours dans le style “les freins, c’est pour les lâches” et “LEMMY est notre papa”, of course ! Même si certains des nouveaux morceaux sont un peu plus doom et “BLACK SABBATH est mon beau-père”, on est dans une prestation de fukin’ rock’n’roll burné avec une voix passée à la râpe du Jack et du houblon.

Ca dépote grave, l’ambiance dans le public est super bonne. Les IRON BASTARDS maîtrisent la scène. Ils sont très pros mais restent fun en même temps. Quel final !

Bon, c’est fini… ou pas car les musiciens des différents groupes qui ont joué ce soir entament des jams sur des classiques d’AC/DC et de BLACK SABBATH. Ils ne veulent pas que ça se termine. Moi non plus mais il est plus d’une heure du mat’ et j’ai de la route à faire ! Ils veulent en refaire un petit dernier ? Et en plus, c’est un petit MOTORHEAD ! Alors évidemment, le chanteur d’IRON BASTARDS fonce sur scène pour rejoindre les autres musiciens pour une nouvelle putain de tuerie, un MOTORHEAD aux petits oignons !

Le top de cette jam qui clôture cette superbe soirée où, à part le son, il n’y avait rien à jeter !!!

Allez, c’est pas tout, le temps de prendre congé de tous les copains et copines et de se donner RDV la semaine prochaine au Marnaz Metal Fest et il me faut partir si je veux arriver pour le petit-déjeuner. Mais rien de tel qu’un petit IRON BASTARDS pour garder les yeux ouverts sur la route… surtout à donf !!!

Un méga remerciement à HS Crossroad of Rock pour cette soirée et pour leur gentillesse et bien-sûr, on se retrouve pour votre Roche N’Roll Fest en juillet !!

Long live rock’n’roll… en live of course !!!

“Hey Steve ! L’Australie à accouchée d’un nouveau rejeton nommé PALACE OF THE KING, et ils sont en concert au Bouffon de la Taverne à Genève, ce soir. Comment ça, tu ne connais pas ? C’est du hard blues tendance country sous stéroïdes. Et en plus, dans deux jours, ils seront en en première partie d’AIRBOURNE à Lyon”.

Voici retransmise à peu près la causerie que j’ai tenu à mon ami Steve 74* afin qu’il m’accompagne à ce concert. Et puis, à tort ou à raison, comme Steve me fait souvent confiance en ce qui concerne les groupes qu’il ne connait pas, je me devais de le lui proposer.
Ayant déjà vu AIRBOURNE récemment dans cette même ville, j’ai donc préféré faire un peu moins de kilomètres, et en plus bénéficier d’une set-list plus longue.

C’est donc les yeux fermés que nous nous rendons chez nos proches voisins helvètes. Euh pas tant fermés que ça, faut quand même qu’on regarde la route, lol !

Comme toujours en Suisse, vous trouvez des salles de concerts dans des endroits complètement improbables. Ce soir, l’exception ne fait pas la règle. C’est dans un bar de quartier de Genève que se trouve le Bouffon de la Taverne, juste à côté d’un casino théâtre réputé.

Le concert commençant à 22h, heure tardive s’il en est, il n’y a pas de première partie. Mais, prudent, nous ne retardons pas notre départ, étant donné que trouver de la place en plein centre-ville le soir tient du miracle. Nous arrivons largement en avance, et ça c’est cool. Mais évidemment, arrivés sur place, nous sommes obligés de nous garer assez loin du lieu. Et en plus, le temps est contre nous, il fait un froid sibérien et un brouillard londonien. Alors, bravant les intempéries, nous marchons seuls dans le froid à la recherche du lieu annoncé.

Enfin, nous nous réfugions dans le bar où une chaleur constante et bienvenue est fortement agréable. Ouah, nous sommes tellement en avance, qu’il n’y a quasiment pas âme qui vive. Euh… on est sûr que c’est là où bien ? Oui, une ardoise située à l’entrée, indique « Concert ce soir – PALACE OF THE KING – rock ‘n’ roll Australien ». Ouf, nous ne nous sommes pas congelés pour rien, il y a bien un concert ! 

Depuis le mois de novembre, nos amis les Kangourous sont déterminés à aller faire rocker l’Europe entière, en vue de faire la promotion de leur dernier LP “Valles Marineris”, sorti en juillet dernier. Pour des bushmen, ce n’est pas vraiment la meilleure des saisons qui soit, le froid n’étant pas forcément leur période préférée… Et d’autant plus que, dès leur arrivée en Espagne le premier jour, ils se sont fait cambrioler leur van. Mais ce n’est pas un petit temps frisquet et des abrutis qui les ont arrêtés. Ils sont venus pour jouer et la tournée a continué. C’est donc en Suisse que les australiens ont décidé de poser leurs valises avant d’aller faire headbanguer les lyonnais.

Bon, il est l’heure et chez nos copains helvétiques, il ne faut pas s’amuser avec ça. Le temps d’un coup de tampon qui fait la taille du poignet et nous descendons dans la salle, qui se situe au sous-sol. Remaniée de fond en comble, elle est super chouette, mais la scène très petite. Il ne faut pas être trop grand pour s’installer, la hauteur du plafond n’étant pas très haute. Et puis pour les photos cela va être coton avec des lumières en façade !

Est-ce dû à l’horaire tardif ou le froid aurait-t-il eu raison des genevois ? Toujours est-t’il que malgré les 7 Francs suisses, la foule ne s’est pas déplacée en nombre. Ceci étant dit, la salle ne peut pas accueillir la ville toute entière, non plus. 

Les habitants de l’État de Victoria s’installent sur scène en n’oubliant pas de baisser la tête pour ne pas se cogner. Ce serait ballot d’entamer le set par un accident de travail, non ?! La musique retentit et leur énergie étant élevée, ils animent rapidement le Bouffon. Pas de doute, ils veulent en découdre !  

Leigh MADEN et Matt HARRISON, les guitaristes, sont installés chacun dans un angle. Faute d’espace, la batterie est surélevée dans un renfoncement et le clavier planqué en fond de scène. Vous vous doutez bien, qu’étant donné la place qui leur est allouée, pour les six musiciens de PALACE OF THE KING, bouger sur les planches, relève de la gageure. Mais ils n’en ont cure, ils sont ici pour nous réchauffer et nous le montrent bien.

Après l’entame de “Let the Blood Run Free”, Tim HENWOOD le blondinet chanteur, qui ferait s’évanouir n’importe quelle adolescente rien qu’avec un sourire, nous accueille par un chaleureux « Good Evening ! Geneva ! ». Les Australiens jouent pour la première fois en Suisse et sont content d’être présents ce soir. Le sextet fait flamber ses riffs et abat des lignes de basse.

Le claviériste, Sean JOHNSTON, caché dans un coin, headbangue comme un damné. Ses cheveux pendent sur son visage alors qu’il est accroupi sur ses touches. Malheureusement, on n’entend quasiment que lui, ce qui est ennuyeux puisqu’il mange les sonorités des guitares. Son instrument est martyrisé dans tous les sens.

Sans compter que Travis DRAGANI, le batteur, avec ses airs de Sébastien CHABAL cheveux et barbe longue de jais, carrure de rugbyman, frappe comme une mule sur ses fûts avec une précision ahurissante. Comme quoi, même les rugbymen sont capables de jouer de la batterie ! D’ailleurs, si vous voulez soutenir mon mouvement contre les instruments martyrisés, n’hésitez pas à prendre contact avec W.T.R. qui transmettra !!

Andrew GILPIN le bassiste d’origine n’est, à priori, pas du voyage et est remplacé par un jeune aussi fou que lui. La set-list est remplie, nous allons avoir droit à pas loin de treize titres tirés de leurs deux albums et même de leur premier EP. D’une efficacité rare, entre hard blues fortement enraciné dans le bush australien et groovy totalement décomplexé, les PALACE OF THE KING, nous montrent la voie. Leur musique, si elle n’est pas toujours très originale, est en revanche diablement efficace et imprégnée de blues arrogant et de riffs heavy psychédéliques dignes des 70’s. C’est le rock and roll comme il se doit.

Leigh et Matt enchaînent les riffs sous les plaintes de Tim. D’ailleurs, il ne me lâche pas du regard en me pointant régulièrement du doigt. « Je vous assure, Monsieur le Juge, je suis innocent ». Il faut dire aussi que je suis quasiment le seul à prendre des photos, alors…

Les titres tels que “Another Thing Coming” (non, non, pas le tire de JUDAS PRIEST), ou alors “White Bird (Bring Your Armies Against Me)” sont joués à la perfection avant un “Down the Valley” qui déchire. Le public présent apprécie l’ambiance feutrée qui règne au Bouffon. « Vous allez bien ? » nous demande Travis en Français ? « It’s good to be here in Switzerland ! »

Après nous avoir amener à hurler, et avoir fait un pacte avec le diable, “Bring It On, Howlin’ et Deal with the Devil”, les morceaux s’enchaînent vite.

Tiens, c’est étrange, je sens mon sang qui est en train d’affluer dans mes veines. Mais oui, bien sûr, c’est “We are the Vampires” qui nous est interprété ! Ce morceau, qui monte dans notre cerveau, est génial !! On a l’impression qu’ils vont venir se jeter sur nous pour boire notre sang.

Et nous voilà déjà à la fin. Mais les voici de retour avec notre copain bassiste qui se la joue solo. L’important pour un musicien qui fait des solos n’est pas le nombre de pédales qu’il a aux pieds, mais bien ce qu’il a à raconter. Et quelle histoire il nous raconte en tricotant des rythmiques complexes et très bluesy ! Sacré solo de basse et c’est sûrement pour cela que Tim nous amène à prendre des médicaments sur le dernier titre du set. “Take your Medecine”, tiré de “White Bird / Burn the Sky” clôt ce chapitre australien.

C’est fou ce que la scène m’a semblé plus grande, tellement nos chers amis de Melbourne ont joué fiévreusement. Quelle claque nous avons pris ce soir ! Les aussies ont réchauffé les spectateurs de ce soir et, au cas où vous ne l’ayez pas compris, j’ai adoré ! 

Report by Seb 747

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VOLBEAT

Report by SEB 747

Lorsque le temps n’est pas au beau fixe, que la nuit descend rapidement depuis qu’on a gagné une heure de sommeil et que vous êtes motivés parce-que vous, la télé, ça commence à vous ennuyer, que faire ? Aller à un concert bien-sûr ! Et pas n’importe lequel, celui de trois groupes internationaux de haute renommée. Les américains de CROBOT (un super groupe en devenir, à écouter de toute urgence si vous ne les connaissez pas), les australiens de AIRBOURNE (qu’on ne présente plus) et les danois de VOLBEAT… Enfin pas complètement danois puisque Rob CAGGIANO (ex-ANTHRAX) est dans le groupe depuis 2013 et qu’il est new-Yorkais.

Du coup, direction l’ARENA de Genève chez nos voisins helvètes où je n’avais pas remis les pieds depuis un très long moment. Je suis super-content d’y retourner pour enfin assister à un concert dans une grande salle. Ce dernier étant annoncé pour 20 h sur le ticket je prends une petite marge et pars plus tôt que prévu car en Suisse, “l’heure c’est l’heure”. Le temps de me garer en dehors du parking, hors-de-prix bien entendu, et j’arrive sur les lieux sous un déluge apocalyptique. Dur, dur la vie d’un rockeur !!

Euh, c’est moi où j’entends du bruit qui vient de la salle ? Quoi ? Comment ça ils ont commencé une demi-heure plus tôt ? C’était marqué sur le web ? Oups, boulette, je n’avais pas pensé regarder. Le syndrome Ti-Rickou m’a une nouvelle fois rattrapé, même si ça faisait un moment que ça ne m’était pas arrivé. Bon, à peine le temps de dire bonjour aux copains en attendant la fouille de rigueur, que je me rue devant la scène. Ou pas. Le devant étant déjà inaccessible. Ça va se compliquer pour les photos.

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CROBOT

En tout cas, je suis tout de même content de n’avoir pas raté CROBOT. Moi leur hard 70’s mélangé avec du stoner, j’adore. C’est sur “The Legend of the Spaceborne Killer” que j’arrive, et le morceau est excellent. Il est interprété avec une puissance bien supérieure à ce que l’on peut entendre sur disque. En plus Brandon YEAGLEY, le chanteur, est à fond avec sa belle chemise à fleurs très roots qu’on dirait tout droit sortie des années hippies. Je ne sais pas combien de titres ils ont joué avant, deux ou trois peut-être, mais il est tout en sueur.

Chris BISHOP, le gratteux, est en osmose avec son instrument et nous sort des solos venus de nulle part, mais que dire des frères FIGUEROA, Jake et Paul, respectivement bassistes et batteur ? Paul, comme souvent pour un batteur, frappe ses fûts comme s’il était possédé par un esprit… des 70’s bien entendu ! Jake est celui qui fait le plus le show en dehors de Brandon ; campé sur sa basse qu’il fait ronfler comme jamais, il virevolte sans se soucier de ce qui se passe derrière lui, malmenant son engin et reprenant en chœurs les morceaux. D’ailleurs, j’en viens à me demander si je ne créerais pas un mouvement de soutien aux instruments martyrisés, moi ?!

S’ensuit “Easy Money”, un morceau que j’adore et soudain, je vois Brandon qui court vers Chris pour lui monter sur les épaules et arpenter la scène de long en large. C’est génial la prestation qu’ils nous font, on n’a pas l’impression qu’ils sont en première partie de deux groupes majeurs !!

C’est sur “Welcome to Fat City”, le morceau éponyme de leur dernier album en date qu’ils nous quittent, sans avoir fait le traditionnel “Big Up” aux groupes qui suivent. J’ai raté un peu de CROBOT, mais quelle prestation ! Vivement la suite. Je sens que le reste de la soirée va être au top.

Petite pause syndicale (hydratation, restauration et vidange), et retour au rock. Les lumières s’éteignent, les Marshalls sont alignés sur les deux côtés de la scène, le backdrop du dernier album est affiché en fond de scène, la sirène retentit, c’est bien à un concert d’AIRBOURNE auquel nous allons assister.

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AIRBOURNE

Et c’est encore une histoire de frangin. Décidément, ce soir, il n’y en a que pour les fratries, mdr !! Ryan O’KEEFE est le premier à monter sur scène, prêt à en découdre. Il annonce la cadence en frappant sur ses grosses caisses. Il est suivi de près par David ROADS à la rythmique et de Justin SREET le bassiste. Puis débarque, comme s’il y avait le feu au lac, Joel O’KEEFE. C’est sur “Ready to Rock” que nous cueille comme une fleur le groupe qui, comme à son habitude, est survolté (faudrait savoir comment ils font).

A ce moment précis, on commence à se douter de ce qui nous attends. Ça doit faire la troisième fois que je les vois et je suis toujours autant impressionné par leurs prestations scéniques. Ce sont des piles électriques qui ne se déchargent jamais. Joël est toujours impressionnant par sa technique. Jamais une fausse note, jamais un pas de travers, toujours en mode automatique. Il traverse la scène, saute comme un cabri dès qu’il en a l’occasion et va au contact du public. Bref, un vrai showman.

“Too Much, Too Young, Too Fast” et c’est la foule qui hurle de plaisir. Les slams sont de sorties au beau milieu du public face à la scène et je suis bien heureux de ne pas m’y trouver.

“Rivalry” puis “Girls in Black” tapent dans le mille là où ça fait mal – les oreilles bien-sûr – et le groupe est aux taquets.

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AIRBOURNE

Mais que ce passe-t-il ? Où a bien pu passer Joël ? Le voilà qui fait son Angus YOUNG partant se promener sur les épaules de son roadie à travers le public. Mémorable comme d’habitude. Certes, à un concert d’AIRBOURNE, on n’est rarement surpris, surtout si on les a déjà vu plusieurs fois, mais à chaque fois c’est démentiel et le public en reste souvent abasourdi.

Après “It’s all for Rock’n’Roll” (en hommage à Lemmy), joué tout en émotion – c’est-à-dire pour AIRBOURNE, à fond les ballons – c’est “Breakin’ Outta Hell” qui déboule dans la salle. Et voilà que Joël décide de nous faire son lancer de bière à un spectateur ! Ce coup-ci, il a innové par rapport à la dernière fois où je l‘ai vu car il ne l’a pas explosée sur sa tête. Bon faut dire qu’il l’avait déjà fait précédemment en plein milieu de la foule (quel rêve pour un spectateur d’être baptisée à la bière, lol). Mais il l’a quand même bien ouverte avant de la jeter ! Et re-baptême à la bière pour les spectateurs, mdr !!

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AIRBOURNE

“Diamond in the Rough” est le morceau explosif qui redonne l’énergie au groupe, bien que celui-ci n’est pas montrer le moindre signe de fatigue.

Les lumières s’éteignent et AIRBOURNE décide de quitter la scène. Déjà ? Non, bien-sûr ! La sirène d’alarme est toujours installée au milieu de la scène et c’est RYAN qui se charge de l’actionner… avant de partir lui-aussi. Le public hurle son bonheur sous des sons assourdissants.

Après avoir fini de nous exploser les tympans, les Aussies reviennent et les premiers accords de “Live it Up” retentissent. Lorsque les lumières se rallument, seul Joël est éclairé, apparaissant derrière les lignes de Marshalls. Toujours à fond, il repart dans la salle, mais pas pour se balader dans le public, non, mais pour aller taper un solo devant le parterre des handicapés situés au fond. C’est bien la première fois que je vois ça et franchement on ne peut que respecter le bonhomme.

“Runnin’ Wild” termine ce set. L’affaire est dans le sac. Le rock‘n’roll n’est pas mort et AIRBOURNE en est la preuve !

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VOLBEAT

La prestation des australiens finie, c’est un rideau aux couleurs de VOLBEAT qui descend du plafond, nous dissimulant la scène. Tiens, en voilà une chose étrange ! Nous cacheraient-ils quelque chose ?

“Born to Raise Hell”, la chanson de MOTORHEAD retentit dans la salle, les lumières s’éteignent, le rideau tombe et les populaires danois, qui font partie des groupes métal et hard-rock les plus enthousiasmants de nos jours, sont déjà sur scène. Ouah, quel décor somptueux ! Rampes de chaque côté de la batterie afin que tout le monde puisse la voir, écran géant à l’arrière où des images défilent au long des morceaux – quand ce ne sont pas les musiciens qui apparaissent dessus – ce qui nous permet d’apercevoir le jeu du batteur. Même les lumières sont soignées, on y voit comme en plein jour. C’est impressionnant !

“The Devil’s Bleeding Crown” tiré de leur dernier album en date est le premier morceau joué ce soir par Michaël POULSEN le guitariste chanteur Danois, et ses acolytes. D’entrée de jeu, je me rends compte que le heavy-métal à la VOLBEAT n’est pas seulement que pour les métalleux. Il y en a aussi pour les fans de rock’n’roll, de punk, de country et de blues, et même de thrash. En bref, un sacré mélange nordique !

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VOLBEAT

Après un medley de trois titres en hommage à leur premier album, avec l’incontournable reprise de Dolly SPRINFIELD sorti en 1964, “I Only want to be with You”, c’est “Lola Montez”, titre de “Outlaw Gentlemen & Shady Ladies” qui débarque. Quel morceau ! Il est interprété tout en feeling avec ce refrain plus que mémorable, suivi par des solos de Rob CAGGIANO qui va se promener sur les rampes derrière la batterie. Puis c’est “Let it Burn”, le second titre de leur dernier album en date “Seal the Deal & Let’s Boogie” qui nous frappe en pleine poire. On déménage dans le côté thrash du groupe, tout en restant mélodique à souhait.

Ça y est, la foule sort de sa torpeur, les pogos et les slams sont de sorties. On a aussi droit à un circle-pit endiablé. Pourquoi ai-je le sentiment d’être bien placé à l’arrière de la cohue, moi ?!

Le bassiste Kaspar BOYE LARSEN qui les accompagne depuis 2015, ne se contente pas de rester en fond de scène, il se promène partout, monte sur les rampes, va à droite puis à gauche, tout en plaquant des accords incontournables. C’est comme s’il avait toujours été là. On sent que les musiciens sont heureux d’être avec nous ce soir.

Les compos s’enchaînent et le temps passe vite. Déjà un titre de 2007 et un de 2008 sont passés avant que n’arrive “The Gates of Babylon” de leur dernier LP suivit par “Slaytan” lui-aussi de cet album. C’est démentiel l’ambiance qui règne dans la salle !! D’un côté on a les spectateurs impassibles et de l’autre, les fous furieux qui s’en donnent à cœur joie.

Côté look Michael arbore une coupe que n’aurait pas renié Johnny CASH (son idole) et une veste remplie de patchs en hommage à ses groupes préférés, comme dans les 80‘s. Rob, lui, a son bonnet vissé sur la tête et sa longue queue de cheval tressée.

En tous les cas, ce n’est pas ça qui les empêchent de nous faire dodeliner de la tête et tortiller du popotin, notamment sous les blasts beats du batteur Jon LARSEN.

“Dead but Rising”, titre de 2013 déboule sans crier gare et la foule est en délire ! « Si nous allons en enfer, nous en ferons un paradis, et si nous allons au paradis, nous en ferons un enfer » voilà ce qu’a dit Michaël dans une vieille interview. Je veux bien le croire tellement il suinte le rock par tous les pores ! C’est un passionné. Tout le groupe nous délivre une superbe prestation. Incroyable comme ils ont la banane ! Ils ont tous le sourire aux lèvres !

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VOLBEAT

Et hop, “16 $ “, un titre de 2010, suivi par “For Evigt” un autre de 2016. Je prends mon pied à écouter leurs morceaux. La voix de Michaël a beau me paraître étrange pour un groupe de métal, elle est fort séduisante et je me laisse facilement emmener dans l’univers de VOLBEAT. Superbement mélodique et accrocheur, les titres défilent à vitesse grand V. Deux autres titres de 2010 seront joués ce soir avant qu’ils n’interprètent “Boa [JDM]” tiré de “Rock the Rebel / Metal the Devil” de 2007. Le groupe n’hésite pas à piocher dans ses plus vieux albums, même si la priorité est de mise sur le dernier. C’est enivrant, endiablé, scotchant d’énergie !

Déjà une heure de jouée et c’est sur “Goodbye Forever” que le groupe nous quitte. Pour de bon ? Non, car on en redemande, nous !! « VOLBEAT ! VOLBEAT ! VOLBEAT ! VOLBEAT ! », crie la foule. Et les voilà de retour avec “Black Rose”, un autre titre de leur récent album. Les pogos reprennent de plus belle et les slams sortent de la foule comme s’il en pleuvait. Les gars de la sécu en rigolent. Puis c’est “Doc Holliday” qui sort des enceintes, un autre titre de leur back catalogue.

Les différentes facettes de la musique de ces messieurs sont exposées avec entrain et feeling. Tantôt hard et groovy parfois beaucoup plus posée et blues, je suis aux anges !

Juste après la fin de “Seal the Deal”, titre encore une fois du dernier album, Michaël appelle à faire monter sur les planches la future génération de métalleux pour qu’ils viennent chanter avec eux sur “Still Counting » tiré de “Guitar Gangsters and Cadillac Blood”. Du coup, une dizaine de jeunes métalleux montent sur la scène pour un final en toute beauté. Après avoir fait descendre cette jeune génération, le groupe prends congé en remerciant chaleureusement le public.

Quel spectacle nous ont offert VOLBEAT ! Je ne regrette pas ma soirée, moi.

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VOLBEAT

 

BILAN DU CONCERT

Les trois groupes ont réussi à protéger la signification émotionnelle de leur travail. Le set des pennsylvaniens de CROBOT a été une grosse découverte, celui des kangourous d’AIRBOURNE a été comme d’habitude détonnant, percutant et sans faille et enfin, les vedettes de la soirée, les VOLBEAT, ont fait une forte impression de justesse, par moment de vitesse tout en jouant avec une précision et une fluidité incroyable avec un décor de scène somptueux. Ils ont su faire parler la poudre sans pour autant perdre en mélodie.

C’est clair que j’en reprendrais bien une autre dose !

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RATTLESNAKE

Report par STEVE*74

Ce qu’il y a de bien avec internet, c’est qu’au dernier moment vous pouvez trouver une date de concert et ainsi modifier votre planning de la soirée. Il faut dans ce cas être hyper-réactif et partir le nez au vent pour une nouvelle aventure musicale.

Ce soir, direction le Grand-Lancy dans la proche banlieue de Genève pour un festival programmé sur deux soirs.

Pour une fois se garer devant la salle est un jeu d’enfant. Ouf ! car je suis limite au niveau du timing… La faute à un monde fou sur la route et aux trop nombreux feux tricolores entre la douane et la salle.

La première chose que j’aperçois en arrivant devant la salle est un stand où l’on peut découvrir et goûter gratuitement la Trooper, la célèbre bière d’IRON MAIDEN. Chose que je m’empresse de faire illico presto ! La soirée débute bien !!

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REBEL DUCK

Juste le temps ensuite de dire bonjour à quelques connaissances que déjà retentissent les premières notes de REBEL DUCK, le premier groupe de la soirée. Je découvre devant une salle modestement remplie un groupe totalement inconnu pour moi.

Renseignements pris, le quatuor vient de Neuchâtel et a déjà sorti fin 2015 un CD intitulé “Hard rock city”. Avec un tel titre nous savons où nous allons, pas de souci. Tout un programme en sorte !

Dès le premier titre,”Wolf under the moonlight”, le décor est planté. Ils pratiquent bien un hard-rock mélodique et plus les morceaux défilent et plus l’influence sous-jacente d’un AC/DC apparaît. Des titres faits pour la scène et plein d’énergie. Bon, il faut dire qu’ils sont jeunes, donc plein d’allant et débordant d’une énergie propre à leur âge !

FLO le guitariste chanteur possède une belle voix et essaye de faire participer un public un peu amorphe. NICOLAS, le bassiste et RAPHAEL le batteur, assurent une bonne rythmique sur laquelle ALIX le guitariste, tisse des solos incisifs.

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REBEL DUCK

Comme souvent lors des concerts gratuits, les spectateurs quittent la salle pour aller dehors, fumer, parler ou rejoindre la buvette située elle-aussi à l’extérieur. C’est dommage, mais le phénomène va se répéter toue la soirée, quelque soit le groupe.

Les REBEL DUCK eux s’en fichent et continuent de convaincre ceux qui restent avec des titres toujours aussi percutants. Seul petit bémol à ce show, le dispensable slow “Snow white” qui, pour moi, est assez insipide et n’apporte pas grand chose d’original. Le suivant “Long time Rock’n’Roll” manque lui aussi de personnalité.

Heureusement la fin est nettement plus rock avec les OH OH OH de rigueur chanté par le public lors de “On stage tonight”. Pour finir en beauté, ils interprètent un percutant “Black pumpkin”.

Avis aux amateurs de ce genre, voici un groupe plein de promesses et à suivre.

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RASH PANZER

Place ensuite aux RASH PANZER. Pour vous les situer, un flash-back s’impose.

Le groupe a connu son heure de gloire à Genève et ses environs dans la deuxième partie des années 80. Formé en 1979 autour de J. JAY GUERTCHAKOF, le chanteur emblématique, le groupe a connu de nombreux changements de personnel au cours de son histoire. Son point d’orgue arriva quand NONO et FARID de TRUST décidèrent de produire le groupe pour un 45T. Mais pour différentes raisons, le disque ne parut pas en 45T mais uniquement en K7 auprès d’un public restreint. C’est ce qu’on peut appeler une bonne opportunité de ratée !!! Finalement un EP sortira bien plus tard en 88 avec une autre formation autour de J. JAY.

Après une longue période d’hibernation, le virus refait surface et le groupe se reforme autour de J. JAY et RENATO, le guitariste présent lors de la sortie de l’EP. Après des répétitions et plusieurs mois de composition, un album voit le jour en 2013 : “Back on the rocks”. La machine est remise sur rails et fonce tête baissée vers de nouvelles aventures.

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RASH PANZER

Maintenant que vous connaissez un peu leur histoire, faisons place à la musique et au concert de ce soir. C’est devant un public plus conséquent que pour les REBEL DUCK que les premières notes de “Do you really know” se font entendre. Je sens d’entrée que je vais rajeunir de quelques années avec un répertoire naviguant entre les anciens et les nouveaux titres. 

J. JAY rend très rapidement un hommage aux anciens membres du groupe aujourd’hui disparus. Oui, J. JAY et RENATO ne sont pas nés avec la dernière pluie et les années passent vraiment trop vite. Outre RENATO et J. JAY, la formation compte ce soir PHIL CARRUPT (basse) et BERNARD WIDMER (batterie) dans ses rangs. Les petits nouveaux se sont bien intégrés et font sans souci oublier leurs prédécesseurs.

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RASH PANZER

Les bougres n’ont rien perdu de leur énergie et ils naviguent entre heavy-rock et hard-rock traditionnel. Ils ne renient pas leurs influences très 80’s.

Le second morceau “More and more” délaisse un peu le hard-rock pour des sonorités plus rock. A noter sur ce titre un beau solo de RENATO.

Les titres défilent et les influences restent. Ce n’est pas honteusement pompé, c’est même savamment distillé. Mais l’ombre d’AEROSMITH, par exemple, plane au-dessus de RASH PANZER. Il y a pire comme référence me direz-vous ! Après “Gimme some light” et comme son nom l’indique, les lumières de la salle se rallument à la fin de ce titre.

Bonne prestation d’ensemble, mais je pense qu’ils peuvent mieux faire en modernisant un peu le style musical.

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RATTLESNAKE

Place maintenant au troisième et dernier groupe de la soirée. Les RATTLESNAKE sont eux aussi une référence dans le coin. Formés dans les années 90, ils écument les scènes de la région avant de disparaître comme tant d’autres. Mais en 2012, DYLAN, âgé alors de 17 ans, convainc son père de reprendre le micro pour reformer le groupe. Là encore, après de nombreux changements de line-up autour de Raph (le père) et Didi (le fils), le groupe se stabilise avec maintenant BASTI (à la basse) et INDY (à la guitare).

La musique est festive et ne prend absolument pas la tête. Tout est prétexte à la fête et à l’éclate. Le premier titre “Rattlesnake girl” annonce bien la couleur. Du pur hard-rock’n’roll où l’ombre d’AC/DC n’est jamais très loin. D’ailleurs un peu plus tard, ils nous feront un “Shot down in flames” pour confirmer leur attirance pour les anglo-australiens. Ecoutez aussi le très bluesy “Hell to pay” et vous ne pourrez plus nier cette filiation.

Pendant que BASTI garde souvent les yeux fermés, enfermé dans sa bulle, RAPH et surtout INDY descendent de la scène pour aller rencontrer le public. INDY, lui, s’arrêtant le plus souvent devant les personnes du sexe opposé ! Comme c’est bizarre !!

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RATTLESNAKE

En vieux routiers qu’ils sont, ils ont de la bouteille. Pour confirmer cette affirmation, ils ont sur leurs pieds de micro un petit cercle où ils peuvent poser leurs gobelets de bière sans risque de la renverser. C’est la classe !!!

Le temps défile à toute vitesse, les morceaux passent comme une lettre à la poste et sans lasser les auditeurs que nous sommes. Pour le rappel RAPH demande à J. JAY de remonter sur scène pour chanter en duo un “Jumping Jack Flash” – des ROLLING STONES, pour les incultes – de toute folie. Cà swingue un max et tout le monde tape du pied sur ce riff imparable.

Cette journée de vendredi se termine sur un air de fête. Si vous avez envie d’écouter ces musiciens et de faire une agréable découverte, vous pouvez vous procurez leur CD pour les apprécier.

En conclusion, une excellente soirée avec une bonne découverte et deux confirmations. Vivement demain pour la suite !

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RATTLESNAKE