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HEADCHARGER + THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

HEADCHARGER + THE MERCURY RIOTS au Brin de zinc
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Me voici de retour au Brin de Zinc peu de temps après la baffe que m’ont mise les RAKEL TRAXX. Ce soir, mon copain de concert n’est pas de la partie, il fait l’impasse. Du coup, c’est en couple que je descends dans mon antre préféré. Arrivés sur place, je constate que le parking est presque plein. Cela annonce t’il un concert bien rempli ? Lorsque je rentre dans le BDZ, je me rends compte que, pour le moment, il n’y a pas grand monde. Le parking a dû être pris d’assaut pour un autre événement. Les gens ne savent pas ce qu’ils perdent, pardonnons-leur. Il est vrai qu’il est un peu tôt et que nous sommes jeudi. Cependant, au fur et à mesure, le Brin de Zinc se remplit, ce qui est une bonne nouvelle.

Comment, je n’ai pas encore parlé des groupes de ce soir ? Oui, ben… vous ne savez pas lire ? C’est écrit dans le titre ! Décidément, il faut tout vous dire ! C’est dingue ! Ce soir, deux groupes sont au programme : THE MERCURY RIOTS venus de la capitale des Anges, Los Angeles, et les HEADCHARGER venus de la région de Caen, chef-lieu de la Normandie. C’est un surprenant packaging, les groupes évoluant dans des styles assez différents.

En attendant que le concert ne commence, je croise du beau monde. L’ancien bassiste des HEADLESS CROWN, le nouveau chanteur de SOHO… Et pendant ce temps-là, du FREAK KITCHEN est diffusé dans le Brin de Zinc. J’adore.

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THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

A 20h55, alors que la musique d’attente se tait, retentit un petit « Thunderstruck ». Là-aussi, il faut que je vous dise de qui il s’agit ? Le moment de la Révolte de Mercure va débuter. Jonny UDELL s’installe derrière la batterie, accompagné du bassiste de ce soir dont je n’ai pas trouvé le nom, et qui n’est pas Fede DELFINO – si j’en crois les photos – qui a participé à l’album…

Deux trois coups de baguette, et les deux musiciens entament le premier morceau au son flamenco de la guitare de Felipe RODRIGO qui traverse carrément le Brin de Zinc. Justin WALKER, le chanteur, veste rouge sur le dos, chapeau vissé sur la tête, monte sur le côté gauche et apparaît dos au public. D’un coup, il se retourne et hurle dans son micro : “Bonsoir ! We are MERCURY RIOTS from Los Angeles, and we’re gonna play rock and roll music. OK ?”.

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THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

Les bases sont posées dès le premier titre “Make It”. Un bon Classic Rock qui bouge, qui swingue et qui groove. Absolument génial. L’ambiance dans le Brin de Zinc est de plus en plus chaude, et fait tomber la veste de Justin au bout du troisième titre, mais pas son chapeau avec lequel il ne cesse de s’amuser. Les riffs fulgurants de Felipe n’arrêtent pas de groover pendant que Justin s’éclate comme un fou avec son pied de micro. C’est un chanteur dans la grande tradition, doté d’une voix d’or, d’une portée, d’une profondeur et d’un timbre incroyable qui délivre des sons percutants et des parties plus nuancées et délicates avec la même facilité. Au fur et à mesure que le set se déroule, il tient le public en haleine à chaque note, chaque geste, chaque attitude.

Et c’est sans compter sur Felipe qui menace même la foule avec sa guitare sur “Light it Up”. Jonny, qui depuis le début du set est sous les lights pendant que ses camarades sont dans l’ombre, à une frappe de sourd. On entend quasiment que lui. Le bassiste sans nom, avec sa veste canadienne d’un vert absolu, est tout à fond, il fait corps avec le batteur.

Sweet Melody” calme le jeu puis rentre dans le lard juste après. C’est complètement fou et de plus en plus brûlant dans le BDZ. Justin passe son temps à jouer avec son chapeau tout en nous influent son rock ‘n’ roll dans ses chansons. “Good Time Overload” déchire tout en groove et en soul à tel point que le chanteur en pose son couvre-chef qu’il ne quittait pas depuis le début du set. “Santé”, nous dit-il en Français dans le texte, en levant son verre à la fin du titre.

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THE MERCURY RIOTS au Brin de Zinc

Fender blanche usée jusqu’à la corde, Felipe nous sort des riffs de folie et continue de faire le show avec Justin. Ils nous font même un petit pas de danse durant ”Take Me When You Go” avant que le guitariste nous colle un solo absolument fantastique collé au bord de la scène. Il y a une certaine arrogance, une certaine facilité dans ce groupe américain ; que ce soit l’accent, le style.. Bon sang ! Peut-être que c’est le climat californien, ou peut-être que c’est simplement notre fascination sans fin pour les États-Unis. Quelle que soit cette chose indéfinissable, THE MERCURY RIOTS l’a à la pelle.

Alors que le set touche à sa fin, sur “Save Me a Drink” et que le BDZ bouge et danse sauvagement, Felipe descend de scène pour jouer dans le public puis s’arrête au bar pour commander une bière avant de remonter sur scène pour finir le titre. Complètement fou ! Un set court, mais efficace qui après 45 minutes a mis le feu et a carrément cramé l’énergie du public.

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HEADCHARGER au Brin de Zinc

Alors que le stand de merch’ des Californiens se fait dévaliser, les HEADCHARGER s’installent. Les deux guitaristes David ROCHA et David VALLEE, suivi de Romain NEVEU le bassiste et d’Antoine CADOT le batteur s’installent sur scène pour régler leurs positions respectives pendant que Sébastien PIERRE, le chanteur, saute sur place avant de monter sur les planches.

Il est 22h10 et une intro démarre, HEADCHARGER commence… Puis s’arrête d’un coup. L’intro a planté. Deux minutes plus tard et c’est reparti. “Insane” et “Up to You” prennent de cours un public pas encore bien remis de la prestation de THE MERCURY RIOTS.

SEBASTIEN ne tient pas en place et court de partout de long en large de la scène et dès les deux premiers titres, il se frotte au public. “Salut le Brin de Zinc ! Comment ça va ce soir ? Ça s’appelle « Coming back to life ».”.  Après le chaos qui secoue, un peu de mélodie fait du bien. “Salut ! On s’appelle HEADCHARGER et on est content d’être là ce soir. Pour nous, c’est une évidence de faire une date ici à Barberaz durant la tournée”, nous dit le chanteur à la fin du morceau.

Le calme est de courte durée, et on reprend les hostilités avec “Magical Ride”. HEADCHARGER mélange du Stoner teinté de Sludge avec des relents à la PANTERA mais tout en sachant rester mélodique lorsque les morceaux le demandent. Les voix arrachées de Sébastien, casquette sur la tête, se fondent avec ses voix claires et font mouche dans le public. Il est bourré d’énergie et, malgré l’étroitesse de la scène, il l’arpente de long en large lâchant son pied de micro pour aller hurler au visage des fans en montant sur les retours. Ses capacités vocales m’impressionnent. Il passe d’une voix claire à une voix hurlée en une fraction de seconde pour revenir en voix claire qui vous prend aux tripes (avant de vous les faire vomir juste après).

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HEADCHARGER au Brin de Zinc

Et encore, si ce n’était que le chanteur qui prenait la scène mais en plus, les deux tauliers que sont David ROCHA et Romain NEVEU nous en mettent plein la vue. Les deux petits nouveaux – depuis 2020 quand même – ne sont pas en reste même s’ils sont plus discrets. Le show continue à envoyer du lourd, voire du très lourd. Ce n’est pas une déflagration sonore auquel nous avons droit, mais bien une explosion auditive. Le public bien présent est à fond derrière les Normands, tout en restant relativement sage malgré les incessants encouragements du chanteur.

N’étant pas friand des pogos et autres crowd-surfings, je ne suis pas mécontent que tout le monde soit sage. HEADCHARGER termine son concert avec un ancien titre intitulé « You Wanna Dance You Gotta Pay The Band », tiré de l’album « Watch The Sun ». C’est incroyablement efficace et terriblement accrocheur avec ses voix claires sur le refrain.

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HEADCHARGER au Brin de Zinc

Une heure et vingt minutes plus tard, c’est la fin sur un dernier mot de Sébastien, enfin, un mot… je dirais plutôt un hurlement qu’il pousse en montant sur les retours : “Nous sommes HEADCHARGER ! Bonne soirée !”.

Bilan de la soirée : malgré le packaging assez hétéroclite de ce soir, les deux groupes ont mis le feu. J’ai apprécié le set de HEADCHARGER, et adoré celui de THE MERCURY RIOTS. Deux groupes que j’irais revoir volontiers. Un grand merci, une nouvelle fois, à Thomas le GO du BDZ pour cette superbe soirée !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

POUNDER, Thunderforged

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Label : Shadow Kingdom Records

Sortie : 25 octobre 2024

On avait laissé le trio Californien POUNDER en 2021 avec l’excellent “Breaking the World” qui recelait de quelques pépites d’un Heavy Metal traditionnel distillé par trois artistes plus habitués à jouer des sonorités Thrash et Death Metal de par les groupes desquels ils sont issus que celles des légendes de la NWOBHM.

Et pourtant, “Uncivilized” et “Breaking the World”, ainsi que l’EP “Faster than fire” sont de formidables revivals au bon vieil Heavy Metal de papa et, même trois années plus tard, les trois gaillards ne semblent pas vouloir inverser la tendance. Non, POUNDER reste ancré dans des valeurs musicales on ne peut plus traditionnelles et, quelque part, c’est tant mieux !

C’est donc le même trio qui joue la continuité, tant au niveau du line-up qu’au niveau musical qui s’y recolle. Si pour “Breaking the World”, ils s’étaient adjoints des batteurs Gus RIOS (GRUESOME, CREATE A KILL, KILL DIVISION, MEAT FLAG, THE EVIL AMIDST, UPON INFLICTION…) et Adam HOUMAM  (CARTILAGE, ION, MAENTRA) qui se sont partagé les titres, c’est cette fois-ci l’excellent Mike HELLER  (RAVEN, HELMS DEEP, MALIGANCY, BLACK HOLE DEITY…) qui prend la place derrière les futs. Et, difficile de savoir s’il s’agit d’une relation de cause à effet, mais la musique de POUNDER semble avoir gagné en folie.

D’entrée, après un court passage instrumental mélodique introductif, le bien nommé “Sound and fury” déboule de façon véloce et énergique. Titre efficace, couplet et refrain facile d’accès, riffs assassins et soli impeccables. Tout y est pour qu’on se dise qu’on va passer un bon moment. Et la suite confirme cette bonne impression : “Thunderforge”, “Comin’ loose”, “Line of fire”, le final en puissance “Wet and reckless” très proche de… RAVEN continuent une dynamique proche du Speed Metal que seuls des titres plus Heavy (“Metal eternal”, le très ANVIL “Get pounded”, la power ballade “Deeper than blood”) arrivent à interrompre le temps du morceau.

Clairement, POUNDER avec ce troisième album, semble s’adresser aux fan de Heavy Metal traditionnel qui sont à la fois les plus nostalgiques et qui ont un maximum de folie entre les oreilles. Et en plus, cette fois-ci, ils nous ont gratifié d’un artwork qui, même s’il n’évite pas certains clichés du Heavy Metal traditionnel, est beaucoup plus agréable à regarder que celui de l’album précédent !

Une réussite à tous points de vue… et d’oreille !

FATE, Reconnect ‘n Ignite

FATE, Reconnect ‘n Ignite
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Label : Frontiers Music

Sortie : 18 octobre 2024

Encore un groupe que je connais bien et qui sort un album. Ce sont les Danois de FATE qui nous sortent une nouvelle production : “Reconnect ‘n Ignite”. FATE s’est formé fin 1984 (le temps passe vite !) Depuis, il y a eu des breaks, des changements de line-up mais ils sont encore bien présents sur la scène Heavy.

Et ce CD ne dément pas leur réputation, c’est du Heavy Metal classieux ou si vous préférez du Hard Rock Heavy. Au choix. Les morceaux sont beaux mais pêchus grâce à la voix du chanteur qui me fait un peu penser à celle de Udo.

Musicalement, c’est quand même bien léché. Tout ce que j’aime : puissant mais mélodique. En écoutant cet album, on sent qu’ils sont vraiment inspirés. Bref, je craque pour ce « Reconnect ‘n Ignite » tout simplement. 4 pics.  

WAR DOGS, Only the Stars are Left

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Label : Fighters Records

Sortie : 15 octobre 2024

On avait laissé les Espagnols de WAR DOGS en 2020 avec la sortie de l’excellent “Die by my sword”, qui lui-même faisait suite à leur premier EP éponyme sorti deux ans plus tôt. WAR DOGS, ça a été il y a quatre ans une excellente surprise pour peu qu’on adore le Heavy Metal, tendance Speed, fortement influencé par la NWOBHM de la première moitié des années 80. Et rien que de dire ça, on sent les metalleux les plus nostalgiques commencer à frétiller de la veste à patches.

Car en effet, le quatuor d’Elche a très bien écouté les premiers albums d’IRON MAIDEN avec Bruce Dickinson et on ne peut pas nier les influences de MANILLA ROAD, CLOVEN HOOF, SATAN, BLITZKRIEG , OMEN voire le MERCYFUL FATE des deux premiers albums tant le Heavy Metal Epique de WAR DOGS nous ramène aux meilleures heures de cette époque bénie.

Et pour ce deuxième full length, WAR DOGS confirme tout le bien qu’on a pu en penser lors des écoutes du EP et du premier album. Pourtant, ça commence tout calmement avec une traditionnelle introduction instrumentale acoustique, “The hour of fate”, qui sonne comme un calme relatif avant une tempête annoncée. D’entrée, WAR DOGS nous prend à contre pied avec un “The Prosecution” mid tempo là où on aurait pu s’attendre à se prendre une volée de bois vert à grand coup de Speed Metal.

Malgré tout, les riffs sont incisifs, les mélodies bien présentes et le chant très posé d’Alberto Rodriguez sonne comme celui d’un certain Bengt Anders Wallentoft sur un certain “The lord of flies” d’AXE WITCH (1983). La partie instrumentale est purement divine, nous ramenant plus de 40 ans en arrière avec des duels de guitares que ne renierait pas la Vierge de Fer.

C’est avec “Riders of the Storm” que ça s’énerve un petit peu, véloces sans pour autant franchir les frontières du Speed Metal (si tant est qu’elles sont définies autrement que par le ressenti de chacun), les cavalcades de riffs nous emmènent une fois de plus dans cet Epic Heavy Metal qui doit autant à la NWOBHM de SATAN qu’au Power Metal US des premiers OMEN.

Et tout l’album garde cette dynamique d’un Heavy Metal, puissant et racé, alternant avec le Speed Metal pur jus (Riders of the Storm”, “Astral Queen”, le long “Vendetta”, “The seventh Seal”) et le Heavy Metal traditionnel (“The Prosecution”, “Heaven’s Judgement”, “Fallen Angel”, “Only the Stars are left”, “The Vengeance of Ryosuke Taiwara”). Et, histoire d’illustrer au mieux la thématique de l’album, le groupe n’hésite pas à se fendre de quelques intros ou de narrations bien senties par ci par là.

Bref, une réussite !

MIDNIGHT RACE, Heavy Metal Owls

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Label : Steel Shark Records

Sortie : 15 octobre 2024

Le CD que je tiens entre mes mains est pour moi une grande première. En effet, c’est la première fois que je vais écouter un groupe équatorien. Il est vrai que par chez nous on ne connait pas trop les groupes Sud-Américains. Ce premier album de MIDNIGHT RACE sortant sur le label Steel Shark Records qui œuvre dans la veine Heavy Metal, je suis néanmoins confiant.

Et dès le premier titre, je ne suis pas déçu. Ca dépote grave ! Nous naviguons plus sur la vague Speed que Heavy. Le chant est en Anglais et les morceaux suivants ne faiblissent pas. La double grosse caisse du batteur donne un tempo rapide. Il n’y a pas de temps mort mais ce sont surtout les guitares qui ont la part belle.

La deuxième partie du CD est un peu plus calme et nous revenons sur des airs plus heavy avec de beaux refrains.

Le seul reproche que j’aurais à faire est sur la durée du disque : seulement 7 titres pour 31 minutes. On attendra avec impatience le prochain bébé des Equatoriens pour confirmer cette belle entrée en matière.