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W.A.S.P. : Live Report @ les Docks de Lausanne (ch) – jeudi 11 mai 2023

Report by SEB 747 – Photos : DAVIDE GOSTOLI

Après un petit mois de jachère pour cause de découverte d’un crabe marital, qui m’a malheureusement fait rater plein de concerts, me voilà reparti sur la route. Ce soir je suis trop content, je vais voir un groupe qui a bercé mon adolescence, et que je n’ai pas eu l’occasion de revoir depuis le 9 décembre 1986. Autant vous dire, une éternité ! C’était en première partie d’un autre groupe légendaire, IRON MAIDEN. A chaque fois que le groupe se produisait, pas loin de chez moi, je ratais le coche pour X raisons. Alors je suis plus qu’impatient de le revoir, d’autant plus qu’il fête ses quarante ans.

Prévue depuis 2020, cette tournée arrive enfin. Ce soir, donc, je vais en direction de Lausanne pour aller voir W.A.S.P. Mais où me diriez-vous ? Eh bien, aux Docks de Lausanne, là où j’étais allé voir SAXON. Mais si, souvenez-vous, j’en avais fait un report ! Mais vous ne suivez pas où quoi ?! Lol. Ce coup-ci, mon copain de concerts Steve*74 m’accompagne. Plus on est de fous, vous connaissez la suite…

Nous partons de bonne heure et de bonne humeur dans le char plein à craquer. La route, nous la connaissons bien et le trajet ne se passe pas trop mal. Les sempiternels bouchons à la sortie de Genève et à Aubone n’arrivent pas à nous faire rater l’heure, étant donné que nous ne sommes pas partis à la bourre, comme c’est souvent le cas quand nous sommes plusieurs.

Une fois entrés dans la salle, nous rencontrons quelques copains venus de notre contrée. Ce n’est pas si étonnant que ça puisque Lausanne n’est pas très éloigné de chez nous.

Je fais un petit tour au stand de merch’ pour me rendre vite compte que ce n’est définitivement pas pour ma bourse et pourtant, je n’ai pas les poches percées. Nous sommes bien chez nos voisins helvétiques et cela se ressent au niveau des tarifs. Bref, passons.

La première partie devait être assurée par IMAGES OF EDEN, un groupe venu de Phoenix en Arizona, qui fait dans le gros heavy métal teinté de progressif. Malheureusement, ou heureusement selon moi (je vous rappelle que je bosse le lendemain contrairement à d’autres), ils n’ont pu être présents ce soir. Nous n’aurons droit qu’au groupe vedette, lol.

Une petite inquiétude me taraude, alors que le groupe est en tournée européenne depuis début avril, BLACKIE LAWLESS – chant, guitare rythmique – 1m93 au garrot, leader et fondateur du groupe, souffre d’une hernie discale qui s’est réveillée durant le début du tour. Mal soignée, elle l’oblige à faire régulièrement des injections douloureuses dans la colonne vertébrale pour soulager la douleur. Heureusement pour nous, solide comme un rock, celui-ci a quand même maintenu son tour. Ouf de soulagement. Comme il l’annonce sur les réseaux sociaux, il va finir ce tour, contre vents et marées, même si cela lui coûte. C’est donc un grand honneur qu’il nous fait ce soir. Cependant, comme la veille, à Zürich il a beaucoup souffert, l’obligeant à suspendre son set deux fois de suite, il doit, sur les recommandations de ses docteurs, finir son tour sur un siège.

Le début du concert était prévu pour 20h30, et sans première partie, je me dis qu’ils ne vont pas tarder. D’autant plus que la scène est déjà installée. Le superbe micro du chanteur est là, devant un siège assez haut. Il faut bien ça pour le longitudinal musicien.

Le décor en forme de demi-cercle est super chouette. Des backdrops géants, annonçant qu’un carnaval macabre est en ville, chacune contenant des textes faisant allusion à différents albums et chansons de  W.A.S.P., sont alignés tout autour de la scène avec des chaînes et des crânes de partout.

Mais plus le temps passe, plus on commence à être inquiets. La musique de fond pour nous faire patienter dure depuis plus d’une heure et toujours pas de W.A.S.P. L’appréhension continue, même si la confiance est là, et que les essais de la machine à fog, que l’on prend en pleine poire, se poursuivent. Va-t-on avoir une annulation étant donné l’état de santé du leader américain de bientôt 67 ans ?

Heureusement pour nous, il n’en est rien, puisqu’à 21h20 précises, les lumières faiblissent, laissant la scène illuminée de sorte qu’il incombe aux toiles de fond d’attirer notre attention. Des sons d’hélicoptère et une sirène retentit, après un début de « This is the end » des DOORS, sur un petit melting-pot des titres phares du groupe.

Enfin, les choses sérieuses peuvent commencer. AQUILES PRIESTER, le frappeur, dernier venu – depuis 2017 quand même – est le premier à monter sur scène, suivi de DOUG BLAIR à la guitare qui accompagne BLACKIE depuis dix-huit ans, MIKE DUDA derrière la basse depuis plus de vingt-cinq ans et, last but not least, BLACKIE LAWLESS. Sous les frappes de mules d’AQUILES, dos au public, W.A.S.P. est au grand complet. Dès la fin de l’intro, BLACKIE, qu’on sent tout de même bien diminué, va s’asseoir sur son siège devant son impressionnant pied de micro qu’il a gentiment surnommé « Elvis ».

Et c’est parti. Tout de suite, le groupe met les points (poings ?) sur les I avec l’enchaînement d’un medley composé de « On Your Knees / The Flame / The Torture Never Stops / Inside the Electric Circus ». D’entrée de set, il se met les fans dans la poche.

Le show continue avec des musiciens venus pour en découdre. MIKE joue avec les chaînes qui pendent au-dessous des crânes, DOUG enchaîne les poses et les solos joués à la perfection, pendant que BLACKIE sort ses tripes, même assis sur son siège sous les coups toujours aussi puissants d’AQUILES.

Ce soir, nous n’avons pas droit au jet de sang dans le public ou au lancer de morceaux de viandes, contrairement à leurs débuts. D’ailleurs, lorsque je les avais vus, je n’y avais pas eu droit non plus, contrairement à Steve*74 et à notre Ti-Rickou national qui eux, les avaient vus lors de leur toute première tournée. A l’époque, il fallait se faire remarquer pour se détacher des autres groupes. Heureusement pour moi, cette époque est révolue, même si cela pouvait être fun, je n’ai pas trop envie de me retrouver couvert de sang. Lol.

BLACKIE prend la parole pour nous expliquer son problème « Les médecins m’ont dit, si tu joues debout, tu rentres à la maison. Si tu joues assis, tu peux continuer. Alors j’ai décidé de jouer assis pour vous. Quand cette tournée a commencé je disais à la fin de la nuit, je me lève et monte sur Elvis, maintenant nous sommes à la fin de la tournée et Elvis me monte dessus ! ». Rire général dans le public. « Je n’ai jamais fait ça avant, j’apprends », reprend le chanteur. « Ce soir nous fêtons les quarante ans du groupe et aussi les 30 ans de l’album « Crimson Idol » et nous allons vous en jouer quelques morceaux ! ».

Et c’est reparti avec « L.O.V.E. Machine ». Les affiches derrière la batterie et sur les côtés s’effacent pour laisser apparaître des écrans géants sur lesquels le clip de l’époque est diffusé. L’effet est bien trouvé et ramène à une certaine époque. Et on enchaîne avec « Wild Child » et toujours son clip qui était diffusé en boucle sur la chaîne MTV.

C’est génial, BLACKIE chante comme si sa vie en dépendait. Assis sur son siège, sa guitare sur ses genoux, le chanteur semble reprendre des forces et motive encore plus ses musiciens. A chaque titre, son clip de l’époque diffusé en arrière-plan. Notamment  du triptyque issu de l’album « The Crimson Idol » que sont « The Idol », « The Great Misconceptions of Me » et « Chainsaw Charlie (Murders in the New Morgue) » qui déchaînent la foule bien compacte. Pour certains, c’est le meilleur moment du concert, mais pas pour moi, préférant les titres encore plus anciens, je le trouve un peu long. Même si j’ai adoré hurler le refrain du dernier morceau.

Merci beaucoup Lausanne ! », remercie BLACKIE en reprenant la parole après ces trois titres intenses. « C’est un essai. C’est tout nouveau pour moi et c’est intéressant », nous redit-t-il assis devant Elvis, son pied de micro.

Un changement de paysage sonore beaucoup plus joyeux et plus ludique arrive avec « Blind in Texas ». Celui-ci fait l’effet d’une bombe, permettant au public de reprendre le refrain à tue-tête : « Aaaaaaiiiiie blaaaaaiiiiiind in Texas ! TEXAAAASSSS ! ». Son fameux clip tourné dans le désert défile tout le long du titre. Cela peut paraître étrange pour certains, mais perso, j’ai bien aimé.

Il est 22h15, soit un peu moins d’une heure après le début, et c’est la fin du morceau. « Good night », nous dit BLACKIE en sortant de scène.

Le groupe fait mijoter ses fans pendant bien cinq bonnes minutes. Puis, un long message en rouge sur fond noir, apparaît sur les écrans géants, expliquant les méfaits de la censure. Des discussions sortent des enceintes et on voit des images de FRANK ZAPPA, DEE SNIDER et BLACKIE LAWLESS interrogés par le Congrès Américain de l’époque. Le texte traite de la formation du Parents Music Resource Center et de la création de l’étiquette d’avertissement Parental Advisory. L’organisation avait voulu censurer la musique inappropriée pour les enfants et contraindre les maisons de disques à réagir, ce qui a abouti à une bataille pour la liberté artistique. Les musiciens les plus nuisibles étaient surnommés « filthy 15 » (les 15 répugnants) et W.A.S.P. fut le plus critiqué de tous. Leur deuxième album fut le premier à porter l’étiquette d’avertissement pour paroles offensantes. La chanson qui les a fait atterrir sur cette liste des « filthy 15 » était, bien sûr, « Animal (Fuck Like a Beast) ».

Le groupe étant revenu sur scène pendant la leçon d’histoire et après que le nom de la chanson soit apparu à l’écran, entame le titre en question. Et c’est la foule qui se déchaîne. Même s’il n’était pas passif auparavant, le public devient fou. Je suis exactement comme tous les spectateurs, à fond ! Je hurle le refrain à tue-tête en secouant ma nuque de haut en bas, tendant le bras avec les devils horns vers le groupe. Je sens que, si ça continue comme ça, je ne vais plus avoir de voix, moi. Lol. Le groupe semble aspirer l’énergie du public et le fait monter d’un cran. BLACKIE est tout sourire malgré les souffrances qu’il semble endurer.

Celui-ci remercie, encore une fois, du fond du cœur, le public et enchaîne par « The Real Me », la reprise des WHO.

« I Wanna Be Somebody » clôt le show. Derrière s’affiche tous les noms des anciens membres et les nouveaux, puis les remerciements de tout le staff depuis 40 ans.

Le moment qu’on vient de passer vient de me ramener direct dans mon adolescence, l’époque où on ne se préoccupait pas du lendemain, où on enregistrait nos vinyles sur cassettes pour pouvoir les écouter sans discontinuer. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens. Mdr !

Des meet & greet étant organisés, nous ne tardons pas trop pour entamer notre retour. Celui-ci devant se faire plus tranquillement que l’aller, s’avèrera un peu compliqué suite à des travaux qui entrainent des fermetures de portions d’autoroute suisse. Mais heureusement que je peux compter sur mon GPS vivant (Steve*74) qui, à l’instinct, nous a fait gagner quelques heures.

Certaines critiques diront que, durant ce show, les morceaux joués étaient les mêmes que la dernière fois où ils les ont vus et que BLACKIE était trop statique (Euh… comme il était sur un siège, je ne vois pas trop comment il aurait pu en être autrement, d’autant plus quand on sait qu’il est blessé), mais personnellement, moi je m’en tape le coquillard. Je suis super content d’avoir revu l’un des groupes préférés de mon adolescence et j’ai adoré ce concert et la scène, même si les lights n’étaient pas au mieux, ce qui m’a permis de replonger dans une période que les moins de vingt ans, voir trente, n’ont pas connu.

Un grand merci aux Docks de Lausanne pour cette accréditation, et au photographe DAVIDE GOSTOLI pour ses photos, prises en plus dans des conditions pas évidentes.

STAR RIDER, étoile montante du heavy : Interview

By Ti-Rickou

Pour ceux qui ne connaissent pas les STAR RIDER, ça n’a encore rien de surprenant. En effet, c’est un groupe récent de la région Rhône-Alpes mais qui, dès la sortie de son premier EP, a fait forte impression. Que diriez-vous d’un groupe qui écoule le stock de son 1er EP en moins d’un mois ? Bah, c’est soit qu’ils ont vraiment beaucoup de copains et de famille, soit qu’ils ont du talent !

Connaissant leur chanteur, KIM, de longue date, ma raison penchait plutôt vers la 2e solution. Mais il fallait quand même que j’aille voir de quoi il en retournait, question de ne pas faire de jugement hâtif. Bref, c’est à Bernis dans le Gard que je les ai rencontrés alors qu’ils partageaient l’affiche avec TENTATION et THE WARM LAIR et comme ce que j’ai vu et entendu m’a convaincu, je ne pouvais faire autrement que leur proposer une petite interview !

RHAPSODY OF FIRE + NIGHTMARE + MANIGANCE + RISING STEEL : Live Report @ l’Ilyade de Seyssinet-Pariset (38) – Dimanche 26 mars 2023

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Un dicton provençal dit que « Le mois de mars est le mois des fous ». Quand je vois l’affiche de ce soir, je pense qu’ils ont perdu la tête chez Metallian ! Quatre groupes de qualité un dimanche, ce sont des malades ! Malgré tout, la tournée est quasiment complète tous les soirs. Aujourd’hui ne faisant pas exception à la règle, la date est sold out depuis une semaine. Personnellement, je me pose beaucoup la question, n’étant pas très fan du style pratiqué par le groupe vedette, si je dois me rendre au concert ou pas, un dimanche, à plus d’une heure de route de chez moi ? La question reste posée. Mais bon, comme le dit si bien la pub : « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », alors pourquoi pas ?! En plus, il y a trois groupes que j’aime bien. Et le premier qui insinue que je ne change jamais d’avis, je l’attends à la fin de ce report, non mais ! Lol.

Comme d’habitude, je passe chercher mon co-voitureur et direction Seyssinet Pariset pour aller voir RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE, MANIGANCE et RISING STEEL. Cette fois-ci, nous rappelant notre déboire lors de FIREWIND et BEAST IN BLACK, nous partons de bonne heure, histoire de ne pas être à la bourre. Une fois arrivé sur place, nous retrouvons des copains qu’on croise régulièrement au BDZ, et même Cyril le manager des RAKEL TRAXX, venu en voisin, et qui trimballe RISING STEEL sur les dates où ils ont pu se placer.

RISING STEEL @ Jas Rod

C’est d’ailleurs les RISING STEEL qui commencent le concert. Leur heavy métal fédérateur fait des ravages dans l’Ilyade. Les fans qui viennent d’arriver sont déjà à fond derrière le groupe. « Bonsoir vous allez bien ? Nous sommes RISING STEEL ! ». Voilà comment EMMANUELSON, le chanteur de RISING STEEL commence son set.

Dès le premier titre, ça bastonne sévère. Fort de leur nouvel album sorti l’an passé, et « content d’être de retour chez nous », comme le rappelle le chanteur, le groupe est ultra motivé pour ambiancer le public. Et celui-ci le lui rend bien.

Tous les musiciens, que ce soit les guitaristes TONY STEEL et STEPH’ LEADMASTER, ou le bassiste STONE WARRIOR prennent le devant de la scène. Personne n’est en retrait, à part, évidemment, STEEL ZARD le batteur. Les morceaux bien rentre-dedans et puissants sont impressionnants pour ceux qui ne connaissent pas. Ils passent super bien en live. Pas de tergiversations en palabres, tout à fond ! Nous passons un super moment.  

Le heavy métal pratiqué par RISING STEEL provoque des headbanging à tout va avec un chanteur qui tient le public au bout de ses doigts. Malgré les lumières faiblardes et le son un peu aux abonnés absents, le groupe ne s’est pas démonté tout le long de son court set.

MANIGANCE @ Jas Rod

A peine sept minutes plus tard, MANIGANCE s’installe en lieu et place du groupe Grenoblois. Sur les deux côtés, trônent deux superbes panneaux tirés de la pochette de leur dernier album « Le Bal des Ombres », sorti l’an passé. Venus tout droit de Pau et Toulouse, FRANCOIS MOREL, PATRICK SORIA, LIONEL VIZERIE et STEPHANE LACOUDE s’installent sur les planches et entament leur set. Puis surgit, tel un taureau furieux dans une arène, CARINE PINTO, la chanteuse. « Bonsoir Grenoble ! », lance-t-elle avant d’entamer « Souviens-toi de moi », le premier titre.

Les musiciens sont très mobiles et arpentent la scène de long en large avec une énergie sans pareille – malgré encore une fois de petits soucis de son qui n’iront pas en s’arrangeant, mais passons. Ce n’est pas un problème pour le groupe, étant donné que, comme leurs copains d’avant, il donne tout pour le public.

Les titres défilent sur scène, créant une ambiance électrique. « Haute Trahison », « Le Bal des Ombres », de superbes morceaux interprétés de mains de maître par CARINE et sa superbe voix mélodique. « Est-ce que vous voulez chanter avec nous ? ». Évidemment, le public ne se prive pas de chanter en chœur avec la chanteuse les traditionnels « Oh oh oh »

Après un vieux titre « Volte-face », CARINE reprend la parole : « Nous avons une petite surprise pour vous », nous dit-elle. Et voilà que le bassiste de NIGHTMARE, YVES CAMPION monte sur scène. Pas en tant que bassiste, mais comme chanteur aux côtés de CARINE. C’est un rôle dans lequel nous n’avons pas l’habitude de le voir. Même mon copain Steve*74 qui le connaît depuis très longtemps n’en revient toujours pas. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il assure à fond.

Le groupe continue son set, après cette sacrée surprise, pour finir en beauté avec leur fameux titre, devenu un hit en puissance : « Mourir en héros » repris en chœurs par les fans.

NIGHTMARE @ Jas Rod

Un petit quart d’heure plus tard, le second groupe qui joue à domicile, NIGHTMARE, monte sur les planches. Nouvelle petite surprise, le groupe joue à trois guitares. FRANCK, qui n’a pas pu assurer la tournée, est de retour !

Pas de nouvel album à promouvoir pour le groupe, pas encore. Ils viennent juste présenter une nouvelle chanteuse : BARBARA MOGORE. Celle-ci possède une superbe voix mélodique et une prestance impressionnante. Elle se donne tellement que je ne suis pas sûr que ce n’est pas du métal qui coule dans ses veines.

Nous serions en droit de penser qu’étant originaire de la ville où se tient le concert, ou pas loin, le groupe en ferait le minimum, étant en terrain conquis. Mais, c’est mal le connaître ! Il se donne à fond, voire encore plus. Et le public qui remplit à ras bord l’Ilyade le lui rend bien.

NIELS, le batteur, torture ses fûts comme il se doit, MATT prend les devants ainsi que FRANCK et FLORIAN, chacun se défiant dans la dextérité.

YVES ne semble pas souffrir de sa précédente prestation et est ultra-motivé. Il harangue les fans en laissant les trois guitaristes headbanguer et BARBARA faire l’hélicoptère avec ses cheveux. Le groupe joue dans un cocon, et cela se remarque.

BARBARA est vraiment très à l’aise avec les garçons et tient bien le public. Personnellement, elle m’impressionne par son excellent jeu de scène. Et quelle voix ! Le mélange de la mélodie avec la puissance des growls est surprenant de premier abord, mais passe finalement tout seul.

Neuf titres et trois quarts d’heure plus tard, NIGHTMARE remercie ses fans pour faire place à la vedette de ce soir. Intense et parfois surprenant, malgré les difficultés de son et de lumières – le dernier titre se fera presque dans le noir complet – le groupe a assuré le show et bien exténué les spectateurs.

Comme la salle est bien blindée, la pause boisson et restauration devra attendre. D’autant plus que les Italiens de RHAPSODY OF FIRE ne devraient pas tarder à arriver. Le changement de plateau s’opère et on nous amène en bord de scène, une enseigne hyper lumineuse avec un nom écrit en bleu fluo. Bizarre ce truc. Un des copains photographe me dira : « Je ne sais pas ce que c’est, mais ça va nous faire chier pour les photos ! ». Je le concède aussi, légèrement ébloui par cet éclairage.

HUECCO @ Jas Rod

Il est 21h30 lorsqu’un guitariste monte tout seul sur scène. Il se présente au public, en français, sous le nom de HUECCO. Il nous dit qu’il vient d’Espagne (ce qui s’entend à son accent prononcé) et qu’il va nous faire patienter avant RHAPSODY OF FIRE. Il est présent sur la tournée parce que, comme il nous le dit, il a coécrit un titre avec nos copains italiens.

Ultra-motivé, le gars fait un foin d’enfer. D’entrée de jeu, il ne tient pas en place et parle beaucoup mélangeant agréablement l’Anglais et le Français. Cela le rend très sympathique et ses morceaux ne sont pas ennuyeux pour un sou. Son set est très court, ce qui n’est pas si mal, étant donné l’heure qui défile.

RHAPSODY OF FIRE @ Jas Rod

Un petit quart d’heure plus tard, le changement de plateau étant fini, les lumières reviennent sous un speech du regretté acteur Christopher Lee et sa voix si particulière.

C’est le moment pour les RHAPSODY OF FIRE de prendre d’assaut la scène de l’Ilyade.

PAOLO MARCHESICH s’installe en premier derrière ses futs, suivi de près par ROBERTO DE MICHELI et ALESSANDRO SALA respectivement guitariste et bassiste, et du fameux claviériste fondateur du combo ALEX STAROPOLI, installé en fond de scène, à côté de son batteur.

GIACOMO VOLI, le chanteur du groupe, déboule littéralement sur scène. « Hello Grenoble ! Scream for me ! », hurle t’il dès son entrée. « I can’t hear you », continue-t-il en débutant le couplet de « I’ll Be Your Hero ». Tonitruant, virevoltant et se gagnant, dès le début, un public chaleureux, le chanteur agit en véritable frontman. Il est monté sur ressorts et bouge de long en large de la scène.

Les mélodies et les refrains hyper contagieux font un malheur dans l’Ilyade. Le public, discipliné jusqu’à présent, commence à se mouvoir de plus en plus. Il faut dire que GIACOMO ne se ménage pas, se frottant au public, touchant les mains des fans, poussant le public à interagir avec lui, le faisant taper dans les mains à chaque moment opportun. Les titres défilent « Chains Of Destiny » et « The Legend Goes On » résonnent dans l’Ilyade, faisant crier les fans.

« Ça va bien ? », demande GIACOMO dans un bon Français. « Do you want something older ? ». Et voilà un titre de 2004 tiré de l’album « Symphony of Enchanted Lands II: The Dark Secret » qui voit d’un coup le public en furie reprendre en chœur les refrains de « Unholy warcry ». L’ambiance est survoltée dans la salle, les fans sont à fond derrière le groupe. ALESSANDRO et sa basse 6 cordes ainsi que ROBERTO ne se ménagent pas accompagnés par les puissantes frappes de PAOLO. Le son massif cette fois, comme revenu d’entre les morts, détruit littéralement les murs de l’Ilyade. En revanche, le jeu de lumières est toujours un peu aux abonnés absents, restant à mon goût trop monochromatique. ALEX, en fond de scène, même s’il n’est que trop peu mis en valeur, mène la baraque avec ses superbes nappes de claviers.

Les morceaux continuent de défiler. De « March Against The Tyrant » à « Starship » en passant par « Son Of Vengeance », voire « A New Saga Begins » les morceaux sont hyper entraînants. Les vieux titres côtoyant les moins vieux.

GIACOMO continue d’interagir avec le public. Il tend son pied de micro au-dessus de la foule, parle beaucoup (ce n’est pas un Italien pour rien) et fait même des efforts pour parler Français. « Merci beaucoup Grenoble ! Ça va bien ? ».

Après un « Master Of Peace » de folie, GIACOMO reprend la parole pour présenter les musiciens. ALEX reçoit une ovation digne de son nom et remercie chaleureusement le public. « Nous sommes Italiens et nous en sommes fiers. C’est pourquoi nous allons chanter la prochaine chanson en Italien ». Il est temps pour la superbe ballade « Un Ode per l’Eroe ». A la demande de GIACOMO, toutes les lumières des téléphones portables s’éclairent, ce qui fait son effet dans une salle remplie à ras bord.

« Do you want something more faster ?! », questionne le chanteur à la fin du morceau.

« Dawn of Victory !! », lance un spectateur. « Non pas maintenant ! Tu n’as pas lu la setlist ? », lui répond le frontman mort de rire. Les pogos se déclenchent pendant « Rain of Fury », le titre suivant mais pour peu de temps, étant donné que la salle est bien remplie.

GIACOMO fait venir HUECCO pour jouer le morceau « Fuego Valyrio ». Les musiciens s’entendent très bien et le morceau est vraiment cool. Le chanteur italien laisse HUECCO prendre le plus souvent le devant de la scène et chante en duo avec lui.

« Merci, au revoir ! », nous dit GIACOMO à la fin du titre. Tout le groupe s’en va de la scène et les lumières s’éteignent.  Quoiqu’elles n’étaient pas non plus trop allumées, mais bon…

Le public réclame à corps et à cris RHAPSODY OF FIRE. Un grondement se fait sentir dans l’Ilyade le temps de l’intro de « Reign Of Terror ». Le groupe remonte sur les planches, ce qui a pour effet de déclencher les pogos. Cela devient un peu compliqué de rester devant, mais grâce à deux trois spectateurs en arrière qui ont l’air de faire barrage, j’y arrive quand même. Merci à eux s’ils se reconnaissent.

« Nous avons encore deux titres de Symphony of the Enchanted World », annonce GIACOMO VOLI. « Après, nous serons au stand de merch’ pour vous rencontrer ». Un petit « Wisdom Of The Kings » se finissant sur un « Emerald Sword » et le public ne se tient plus. Heureusement, que c’est la fin, je deviens trop vieux pour ce genre de trucs ! Lol. Le groupe quitte la scène après la traditionnelle photo de groupe.

Un petit tour au stand de merchandising, nous permet de voir tous les musiciens. J’en profite pour saluer YVES, le bassiste de NIGHTMARE, qui est content de retrouver les Annéciens. Pendant ce temps-là, les musiciens de RHAPSODY OF FIRE se prêtent volontiers aux photos, aux signatures et aux discussions, à part ALEX qui s’éclipse furtivement.

RHAPSODY OF FIRE @ Jas Rod

Étant donné l’heure, il est temps pour nous d’aller regagner nos pénates avant que Morphée ne décide de nous en empêcher. C’est qu’avec le temps qui passe, celui-ci est devenu plus virulent avec moi, et si je veux ramener mon covoitureur en état, il me faut partir fissa. Lol.

Si je devais tout de même tirer un bilan de la soirée, je dirais que les groupes ont vraiment assuré malgré les petits problèmes de son et de lumière. RISING STEEL m’a encore une fois impressionné, MANIGANCE j’ai adoré et le refrain du dernier titre est toujours ancré dans mon crâne au moment où j’écris ces lignes, NIGHTMARE a été excellent avec une nouvelle très bonne chanteuse. RHAPSODY OF FIRE, je ne suis toujours pas fan de leur musique (contrairement à  mon binôme Steve*74), mais j’ai beaucoup apprécié leur prestation et en particulier celle de GIACOMO.

Un grand merci à Metallian pour cette excellente soirée et à la prochaine !!!

RISING STEEL : Interview Vidéo

By Ti-Rickou

Les RISING STEEL, ça fait maintenant quelques années que je les connais (depuis leurs tout débuts en fait) et je ne les avais pas revus en live depuis un bon moment.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi les évènements, en 2020 le groupe a défrayé la chronique en étant le premier groupe français signé par Frontiers Music. Ils viennent de sortir leur second album « Beyond The Gates Of Hell » sous ce label et c’est pour le défendre qu’ils sont partis en tournée avec RHAPSODY OF FIRE, NIGHTMARE et MANIGANCE.

C’est à l’occasion de leur passage au JAS ROD des Pennes Mirabeau dans les Bouches du Rhône que j’ai pu leur poser quelques questions.