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NASHVILLE PUSSY : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Mercredi 26 juillet 2023

Report by SEB 747 – Photos de NATH et SEB 747

Après une fin de semaine agitée, me voilà de retour au Brin de Zinc de Barberaz. Encore une fois, j’y retourne avec ma femme, ayant complètement zappé d’avoir demandé à mon binôme de concert s’il voulait y aller. J’avoue quand même que je préfère la compagnie féminine que masculine. Et puis, comme c’est bientôt les vacances…

Vous vous en doutez, la route se passe tranquillement, sans soucis. Une fois arrivés sur place, bien que nous soyons partis assez tôt, je vois énormément de monde dehors. C’est bien la première fois que je fais la queue dehors avant de rentrer ! D’ailleurs, il y a tellement de monde que le stand de merch’ est à l’extérieur. Alors là pour une première, c’est une première ! Cela me permet de jeter un œil sur les T-Shirt et les autres goodies… Et notamment des paires de chaussettes NASHVILLE PUSSY. A 20 € la paire, c’est un peu trop cheap même si, je le reconnais, se balader avec ce genre de chaussettes, ça doit valoir son pesant de cacahuètes !!

Une fois passé le filtre, et après avoir retrouvé les copains, je m’installe comme d’habitude devant mais cette fois-ci sur le côté gauche face à la scène. Étant donné le nombre de spectateurs, difficile de bouger à droite ou à gauche. Les gros ventilateurs installés de chaque côté de la scène refroidissent un peu l’ambiance, seulement il faut faire avec la chaleur.

Et on peut dire qu’il fait chaud dans le Brin de Zinc, surtout qu’on attend avec un peu d’impatience nos copains d’Atlanta, les NASHVILLE PUSSY ! Il est 21h15 lorsqu’une roadie installe les setlists. Notre impatience va bientôt être récompensée. Cool. Il va nous falloir tout de même patienter encore un bon quart d’heure avant que les musiciens commencent leur show.

Et c’est parti mon Kiki !! Dès le début du set. RUYTER, la ANGUS YOUNG au féminin, BLAINE, l’incontournable et indétrônable leader, BONNIE la sulfureuse bassiste et DUSTY l’expérimenté batteur depuis l’an passé, mettent le feu au BDZ. Comme d’habitude serais-je tenté de dire.

Les incontournables que sont “Pussy is not a dirty word”, premier titre joué ce soir, ou encore “She’s got the drugs” le troisième sont interprétés sans temps mort. BLAINE ne prenant la parole qu’après ce titre. Il semble un peu fatigué et Dieu seul sait quelles et surtout combien de consommations plus ou moins autorisées a-t-il consommées, lol ! Petite nouveauté, et pas des moindres, BLAINE porte des lunettes – qu’il ôtera un peu plus tard… ainsi que ses chaussures. Décidément, il doit faire vraiment trop chaud. Mdr.

RUYTER, quant à elle, se bouge sur toute la scène. Cependant, celle qui me fera le plus d’effet, musicalement évidemment, c’est bien BONNIE qui semble vivre un rêve éveillé. Il est loin le temps où, pour sa première tournée européenne, je l’avais vue à Saint-Etienne !

Que vous dire de plus que je n’ai pas déjà dit dans un précédent report sur le groupe ? Ben allez regarder les anciens sur le webzine, c’est quasiment le même show. D’accord, vous avez la flemme et je peux comprendre. Je continue donc.

Les hits en puissance de nos copains américains sont tous joués avec ferveur. “C’mon C’mon”, “High has hell”, “Strutin’ Cocks”, “Testify”,  toute la discographie du groupe y passe. Le public est comme toujours à fond pour le groupe, et ce dernier le lui rend bien.

RUYTER n’hésite pas à se frotter au plus près des fans qui adoubent ses riffs brûlants. BONNIE se démène autant que ses chefs sur les planches, et la rythmique est assurée comme il se doit par DUSTY. Étant donné son pedigree, si ce n’était pas le cas, ce serait inquiétant.

Serrés comme des sardines (au fond de cette boîte) nous transpirons à grosses gouttes. Les ventilateurs qui m’agaçaient tout à l’heure, sont d’un coup les bienvenus. Lol. BLAINE,  désormais en chaussettes – NASHVILLE PUSSY évidemment – a changé sa casquette de redneck par son chapeau de cowboy. Il est toujours à fond, malgré la fatigue qui se lit sur son visage. Et vas-y que je te joue un petit “Go To Hell”, un petit “Pillbilly” ou encore un “Meat Bone”.

Et voilà, c’est fini. Mais non, ils reviennent vite sur la scène pour nous jouer un “She Keeps Me Comin’”, avant de nous interpréter “Why Why Why” et nous présenter “The One and Only NASHVILLE PUSSY” comme le dit si bien BLAINE.

A la fin de la présentation des membres, et notamment du pédigrée de DUSTY en énumérant chaque groupe dans lequel il a joué, le chanteur nous refait le coup de vider sa bière dans son couvre-chef pour finir par la boire avant de remettre son chapeau sur sa tête. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est toujours impressionnant. Pour moi, même si j’ai l’habitude, ça me fait toujours un peu rire. Niveau hygiène, le doute m’habite. Mais depuis le temps qu’il fait ça, il n’est toujours pas mort. C’est donc que ce n’est pas si dangereux que ça pour sa santé !

” Go mother fucker Go”, dernier titre de la soirée, déclenche quelques pogos dans la salle. C’est fou, nous sommes littéralement collés les uns sur les autres et il y en a qui arrivent quand même à déclencher les hostilités. Évidemment (ou heureusement ?), ca n’a pas duré. La fin du morceau est comme toujours apocalyptique et les musiciens sont déchaînés, BLAINE balance dangereusement son pied de micro vers le public pendant que RUYTER finit sa bière en la versant sur les fans. Comme elle était placée sur la gauche de la scène, donc à ma droite, je ne suis pas mécontent d’être resté complètement sur mon côté, moi !  Perso, je n’apprécie pas vraiment les douches à la bière.

Une heure et quart et c’est déjà fini. Forcément, vous vous dites que c’est un peu court, et vous avez raison, sauf que le groupe a été un peu avare en baratin, laissant la musique parler à sa place. Quand même, quel show atomique nous ont-ils fait !! A l’âge avancé qu’ils commencent à prendre, ils sont toujours à 110% de leur capacité. Que demander de plus ?

Dès la fin du set, je n’ai pas eu l’impression de les voir aller à la rencontre de leurs fans, même si j’ai tout de même aperçu RUYTER qui allait fumer discrètement dehors. Il faut préciser qu’il restait encore beaucoup de monde au stand de merch’.

Pour moi, je prends congé du Brin de Zinc, non sans avoir une fois de plus, remercié Thomas, notre G.O. préféré, pour avoir fait venir un groupe international de cette carrure. Rendez-vous à la rentrée pour encore plus d’aventures !!

THE LORDS OF ALTAMONT : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Lundi 17 juillet 2023

Report by SEB 747 – Photos : NATH et SEB 747

En ce dimanche soir, je suis en plein pique-nique au bord du lac d’Annecy quand le rédac’ chef m’appelle : « Tu fais quoi lundi soir ? »… « Euh, j’ai rien de prévu. Pourquoi ? »… « Parce que les LORDS OF ALTAMONT passent au BDZ et que j’aimerais bien que tu les couvres. »… « Ah ben, c’est que je me rappelle que j’ai peut-être un rencard… »… « Tu ne m’as pas compris Seb, tu DOIS les couvrir !!! ». Ah ben dis comme ça… Euh, chérie, lundi soir je vais à un concert. Comment ? Tu veux m’accompagner une fois de plus et comme ça tu évites un dîner avec ta belle-mère ? Ah OK. Mdr.

Rendez-vous est donc pris le lendemain. Comme d’habitude, la route se passe tranquillement et nous arrivons rapidement sur place. Il y a plein de têtes inconnues dehors. Je reconnais quand même un fan absolu des LORDS que j’avais rencontré à Annecy il y a six ans. C’était au Brise-Glace à l’époque et depuis, je le croise souvent dans les concerts punk et stoner.

Une fois entré dans l’antre du Brin de Zinc, je me rends compte qu’il n’est pas loin d’être complet ce soir. Je suis super content pour eux. Devant la scène, l’impressionnant  backdrop des LORDS déborde sur les côtés de la scène. C’est bien la première fois que j’en vois un aussi imposant dans le Brin de Zinc. Se faire une place est un peu compliqué, vu le nombre de fans agglutinés devant les planches attendant leurs héros, mais ce n’est pas à un vieux singe… vous connaissez la suite.

Au fur et à mesure de la soirée, j’aperçois quand même quelques connaissances, ce qui est plutôt rassurant. Lol.

Il est 21h30, et un bruit sourd de moto retentit au fond du BDZ. Le groupe traverse la salle et monte sur les planches, tous vêtus comme à leur habitude en bikers. Le groupe entame son set. Les fans, dont peu sont dans la fleur de l’âge – il faut dire que le groupe sévit depuis 24 longues années – attendent le groupe de pied ferme.

Dès le tout premier titre « The Split », c’est l’euphorie dans le BDZ. JAKE CAVALIERE, le prédicateur, et son orgue Farfisa sont en pleine forme, ainsi que les autres membres du groupe, cela va s’en dire. Le garage rock mâtiné de Punk Rock ultra expressif des Californiens fait un malheur dans la salle. Il faut dire que JAKE motive d’entrée de jeu les spectateurs et ne se ménage pas une seule seconde.

DANI « SIN » SINCADO, le guitariste à la coupe Afro et ROB « GARBAGE MAN » ZIM le bassiste aux faux airs de LEMMY KILLMMISTER (qui joue sur sur sa Rickenbacker, ultra efficace, à l’ancienne), sont toujours présents dans le line up des LORDS. Seul BARRY VAN ESBROEK, le blondinet batteur m’est inconnu. Il n’était pas là la dernière fois que je les ai vus, même s’il est dans le groupe depuis quelques années déjà.

Et voilà que les morceaux dégoupillés par nos seigneurs démontent tout dans le Brin de Zinc sans aucun arrêt. Déjà quatre titres de jouer, dont l’excellent « I Said Hey » ! JAKE prend la parole et nous explique qu’il est trop content d’être revenu et de voir l’ambiance qui se dégage ce soir. Et c’est reparti. Le chanteur malmène son orgue rose comme à son habitude. Il a beau avoir pris quelques années de plus (tout comme votre serviteur), il est toujours aussi dingue. Il monte régulièrement debout sur son instrument, le fait pivoter dans tous les sens alors qu’il n’a même pas de pied pivotant, se penche dessus lorsqu’il chante, donne des coups de pieds de micro sur les touches… Avec tout ce que le chanteur fait subir à son orgue, je me demande comment il fait pour être toujours en état, même si l’on sent qu’il a bien vécu. C’est solide un Farfisa à première vue ! Mdr.

Que vous dire de plus ? Mais vous n’aviez qu’à être là bon sang ! Bon d’accord, je vous raconte la suite. Mais c’est bien parce-que c’est vous, hein ? Oui, aussi parce que le rédac’ chef risque de m’engueuler.

Que ce soit avec « Living With the Squares » ou « I Just Want », des titres du dernier album studio en date des LORDS OF ATALAMONT, « Tune In, Turn On, Electrify », « Death Highway » ou « She Cried », les morceaux que les bikers de L.A. nous assènent sont monstrueux ! JAKE est phénoménal ! Il semblerait qu’il ait du feu dans ses doigts ! Ils vont bientôt faire fondre les touches de son orgue. D’ailleurs, il ne se contente pas de monter dessus, il fait même jouer les spectateurs.

Son énergie est toujours aussi démentielle et il en faut pour contenir la furie de ses compères. ROB sur la gauche de la scène, et DAN sont en feu sous les coups assénés par BARRY hyper souriant.

« Vous allez devoir danser, sur ce titre », nous annonce JAKE au bout d’un moment « Si vous ne le faites pas je retourne dans ma voiture et je rentre chez moi. », continue t’il. « Enfin… peut-être pas. Sinon vous allez m’en vouloir… et il faut que je paye ces gars-là ! », rigole t’il en désignant ses musiciens. Et les brûlots des seigneurs d’ALTAMONT défilent à toute vitesse dans une dépense d’énergie sans commune mesure. Et vas-y que je te balance un « Going Downtown » issu de 2017, un petit « Come Back Baby » et que je te relance avec un « Million Watts Electrified » dernier morceau de leur récent album joué ce soir, qui démonte le Brin de Zinc.

Ça respire la sueur, la bière, le rock’n’roll, et ça dégraisse les cages à miel, c’est tout bonnement génial !!

« It’s Time to Say good bye », nous dit le chanteur avant d’entamer « Cyclone » un morceau de « Lords Have Mercy » datant de 18 ans déjà. Le titre même pas fini que JAKE quitte la scène et son Farfisa, laissant les musiciens finir le set. C’est toujours surprenant cette attitude quand on ne s’y attend pas. Lorsqu’on connaît le show des LORDS, on est un peu moins surpris. Mais ça fait toujours son effet.

22h30 et c’est la fin. Déjà ? Bien évidemment que non ! Même si JAKE et ses camarades font tourner les fans en bourrique en trainant un peu avant de remonter sur les planches.

« Thank You », nous dit le chanteur en remontant sur les planches avant d’entamer « Action ». L’apocalypse est déclenchée dans le Brin de Zinc sur « 4.95 ». Remontés comme un coucou, les membres des LORDS mettent littéralement le feu dans la salle. « Get in The Car » commence et ça remue sévère dans la fosse. JAKE est encore plus à fond. il descend de scène pour invectiver les fans. « Say hey ! », demande-t-il à un spectateur en le pointant du doigt « I say, Say Hey ! », réclame t’il encore en se marrant.

Et c’est avec « FFTS », un titre de 2011, que nous quittent nos Californiens. Quel show ! Toujours aussi intense et exceptionnel.

Dès la fin, le groupe retrouve tous les spectateurs au stand de merch’ pour discuter, signer et se prendre en photos. Des gens humbles et agréables. Vraiment trop cool.

Bon ben, il va falloir que je retourne dans mon antre. Demain, il faut aller bosser. Ca va être dur parce que les LORDS OF ALTAMONT m’ont mis des étoiles plein les yeux. Et je ne suis pas le seul, étant donné l’air ravi d’un grand nombre de spectateurs ce soir.

Merci, comme d’habitude à Thomas et toute l’équipe du BDZ pour cette superbe soirée !  

JANE LEE HOOKER : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Mercredi 21 juin 2023

Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74

Aujourd’hui, c’est la fête de la musique. Et quoi de mieux me direz-vous que d’aller à un concert ? Direction le Brin de Zinc de Barberaz pour retrouver les copains. C’est du bon blues rock qui est programmé ce soir. Thomas, le G.O du BDZ, nous a encore déniché une pépite venue de nulle part. Enfin, pas exactement, puisque JANE LEE HOOKER, le groupe dont il s’agit ce soir, nous vient tout droit de la Grosse Pomme, c’est-à-dire New-York. Et, si l’on veut être plus précis, de Brooklyn exactement.

C’est avec mon copain de concert habituel et un bon copain de ce dernier, que nous nous rendons en pays de Savoie. Il paraît qu’il faut prendre soin de ses aînés, et c’est donc une œuvre de charité que je fais ce soir en les accompagnant. Lol. Une fois arrivés, des travaux sur la route nous font prendre un peu de retard. Heureusement pour nous, ils n’ont pas encore commencé. Ouf.

Nous passons le bonjour aux habitués du Brin de Zinc et tapons une petite discussion sur les futurs concerts et sur ceux passés, puis nous entrons dans l’antre du BDZ. C’est le grand patron qui nous reçoit. Une première constatation s’impose, ce n’est pas rempli. Mais évidemment, ce ne sont que des passionnés et beaucoup d’habitués qui sont présents ce soir. Deuxième constatation, le tourneur qui accompagne le groupe n’est pas un inconnu, puisque c’est celui qui s’occupe des CRUZADOS et de LITTLE CAESAR. Le monde est décidément bien petit !

JANE LEE HOOKER n’a aucun lien de parenté avec le grand bluesman du même nom, et ce n’est pas non plus le nom d’une chanteuse, mais bien celui d’un groupe aux trois-quarts féminin. Il comprend en ses rangs les guitaristes TRACY « HIGH TOP » ALMAZAN (ex- NASHVILLE PUSSY) et TINA « T-BONE » GORIN (ex-BAD WIZARD). La section rythmique est composée de la bassiste « HAIL MARY » ZADROGA et du batteur « LIGHTNIN’ » RON SALVO et enfin, le chant lead est tenu par DANA « DANGER » ATHENS.

En Savoie, il existe une tradition, c’est « le quart d’heure savoyard », où l’art d’être systématiquement en retard sur l’horaire prévu. Et c’est donc avec un petit quart d’heure de plus que JLH traverse le BDZ pour monter sur scène. A peine arrivés dans notre pays que les voilà déjà en train de prendre nos mauvaises habitudes ! Mdr.

Dès les premières notes de « How Ya Doin’? », le ton est donné. La voix brûlante de DANA  plonge directement dans notre cerveau avec ce titre très rock’n’roll, et les guitares de TRACY, aux cheveux châtains et de TINA à la brune crinière nous envoûtent. Suit le très émouvant « All Good Things » interprété d’une manière très féline, puis encore quelques titres un peu plus mid tempo tel que « Gimme That », « Be My Baby », ou encore « Drive » et ses mélodies captivantes qui vous prennent les tripes. Ces derniers sont excellents, tout comme le gospel de « Weary Bones » qui voit la chanteuse s’installer derrière un clavier et enchaîner avec « Lucky » un Blues aux effluves Soul interprété de mains de maître par son chant puissant, qui fait d’elle une digne héritière de JANIS JOPLIN.

L’enchaînement de ces titres, joués avec la manière et une interprétation sans faille, ont tendance à assoupir un peu le Brin de Zinc. Cependant, JANE LEE HOOKER joue ces morceaux avec une telle passion qu’on ne peut qu’en devenir complètement gaga. Le groupe aime jouer live et partager sa musique avec ses fans, cela se ressent sur scène.

Puis, au fur et à mesure que le set continue, les morceaux se font plus blues-rock, avec des covers qui ne ressemblent pas à l’original « I Got a Feeling » des BEATLES, « Wade in the Water  » de THE SUNSET FOUR JUBILEE SINGERS (un groupe noir américain de 1925), « Black Rat » de MINNIE LAWLER. C’est tellement retravaillé qu’on a du mal à reconnaître  ces reprises et cela donne l’impression que ce sont des titres écrits par JLH.

Les filles devant s’éclatent sur scène et font montre d’une témérité dévorante. TRACY et T-BONE se font face dans un duel de guitares, pendant que HAIL MARY, plus en retrait, ne tient pas en place. « LIGHTNIN’ » RON maintient la cadence emmenée par les filles et impressionne les spectateurs par son jeu groovy. Ce mélange de rock, de blues, de punk, de R&B et de soul à un je ne sais quoi de fabuleux.

TRACY n’hésite pas à se frotter au plus près du public en balançant des riffs incendiaires pendant que DANA maintient le public sous pression. Son apparence gestuelle, ses yeux qui roulent, sa voix qui déchire votre âme, en dit long sur la chanteuse. C’est tout bonnement ébouriffant.

On continue avec un bon morceau bien à eux « Jericho » et son refrain tubesque que l’on ne peut s’empêcher de reprendre. Après un classique de HUMBLE-PIE « No Doctor » revisité façon JANE LEE HOOKER, c’est un autre brûlot « Runaway Train » qui est joué. Un Blues-Rock/Boogie-Rock fiévreux et contagieux, qui remue tellement qu’on ne peut s’arrêter de taper du pied (il est extrait de leur dernier album en date « Rollin’ »). Le groupe continue de trucider le public du BDZ avec « Mama Said » un morceau de « Spiritus » leur second album.

Et c’est déjà la fin. Les JLH quittent la scène pour revenir deux, trois minutes plus tard. Nous avons encore droit à des covers qui n’y ressemblent pas. Un JOHNNY WINTER, « Mean Town Blues », un « Bumble Bee » de MEMPHIS MINNIE/KANSAS JOE McCOY, un « Didn’t It Rain », un negro spiritual  speedé aux amphétamines et endiablé durant plus de huit minutes.

L’alchimie de JANE LEE HOOKER est indéniable et il est évident qu’elles, et ils, ont passé beaucoup de temps ensemble sur la route. Ils n’ont pas froid aux yeux ni aux oreilles et maîtrisent le Blues Rock et le Hard Blues de manière indéniable. Un autre cover de WILLIE  DIXON « Shake For Me » finit le show. DANA nous invite à les retrouver au stand de merch’, et le groupe descend une nouvelle fois des planches.

Oui mais voilà, quand on joue du rock’n’roll comme il se doit d’être joué, c’est-à-dire fort et avec envie, on peut s’attendre à ce que le public en redemande ! Après quelques minutes de tergiversations, JLH remonte sur les planches pour faire un rappel de deux titres non prévus. Ils les font traîner en longueur, un peu comme s’ils ne voulaient plus descendre de scène. Et visiblement, le groupe semble s’y plaire sur cette scène ! Presque dix minutes plus tard, JANE LEE HOOKER remercie chaleureusement le public.

Personnellement, je suis content d’avoir pu assister à un show qui a frôlé les deux heures. Oui, il y avait beaucoup de covers, mais elles ont été jouées d’une telle manière que, à part si vous êtes un puits de science de la musique Blues, il était très compliqué de les reconnaître.

Une fois terminé, nous retrouvons, comme très souvent au BRIN DE ZINC, le groupe en entier qui signe à tout va et prend des photos avec les fans, n’hésitant pas à discuter et remercier le public d’être venu.

JANE LEE HOOKER est l’un de ces groupes que vous devez absolument voir en Live, car leur enregistrement ne leur rend tout simplement pas justice ou ne capture pas l’énergie brute de leur performance. Bien que vous ne rentriez pas nécessairement chez vous en chantant chacun de leurs morceaux (hé, c’est du blues… pas le top 50), vous serez heureux d’avoir vu ce groupe de blues aussi solide que le rock.

Un énorme big up à Thomas qui a tenu à rester ouvert et gardé sa programmation malgré la fête de la musique, ce qui peut expliquer en partie les entrées de ce soir. J’ignore si les concerts prévus en ville étaient bons mais celui-ci valait largement le coup !!

GAELLE BUSWEL : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Lundi 19 juin 2023

Report et Photos : HI’TWIST

Depuis le temps que j’entendais parler de GAELLE BUSWEL ! Quelqu’un qui, adolescente, se tourne vers les musiques de BONNIE RAITT et JONNY LANG et qui joue dans un groupe à l’âge de 13 ans, force mon respect ! Aussi ma curiosité me poussa à aller la voir sur scène l’année dernière, au Léman Blues Festival. Et je fus agréablement surpris par sa prestation, son plaisir à être sur scène tout comme le talent indéniable de son guitariste MICHAAL BENJELLOUN.

Retour cette fois-ci, au Brin de Zinc, dans une salle idéale pour sa musique et lieu que j’affectionne tant. Le show démarre avec « The Journey », titre éponyme de son dernier album, paru déjà en 2021. Aux premières notes qui retentissent, il y a cette voix qui t’accroche. S’ensuit presque tout son dernier album avec « Last day », « All you gotta do ». Ce dernier titre me rappelant avec ces riffs, le projet musical TOUCH (avec NORBERT KRIEF et STEVIE)

GAELLE, entre deux morceaux, nous parle du plaisir d’être enfin en ce lieu, après leur galère pour arriver à destination ce soir. De retour d’un festival en Suisse, les problèmes se sont accumulés sur la route avec leur « tour-bus » et ils ont du transférer tout leur matériel pour arriver à temps dans l’agglo de Chambéry.  Face à ses désagréments, Gaëlle souligne que le groupe a montré beaucoup d’humour, un bon esprit et de la fraternité.

Avec « Razors edge », on est immédiatement séduit avec ces chœurs, cette voix qui nous transporte.

Quelle communion avec le public, qui le lui rend bien. S’enchaîne « What night have been » au son bluesy et toujours avec la patte guitaristique de MICHAAL BENJELLOUN. Un peu de douceur avec « A rose without a thorn » pour mieux repartir avec le puissant « Perfect foil ». Retour avec « Selfish game », tiré de son 2ème album »’Black to blue » (2014) et que l’on retrouve en bonus track, sur l’album suivant « New day’s waiting » (2017). Et excusez du peu : en live à Austin/Texas !

De beaux solos de guitare transpirent, toujours avec la dextérité de MICHAL BENJELLOUN. S’ensuit « 25 hours » au gros son de guitare et batterie.  On a droit à une cover d’HENDRIX avec « Ain’t no telling ». Retour à « The Journey » pour un « Perfect lullaby » aux sonorités indiennes et qui s’aventure sur sa fin à un « Hey Jude » des BEATLES. GAELLE se démène pour emmener le public dans son univers musical. Et avec « So blue », titre rythmé avec MICHAAL, le spécialiste de la slide, elle fait chanter le public. Quelle belle fin de show.

Mais ce n’est que pour mieux revenir ! GAELLE BUSWEL nous envoie en rappel le « Proud Mary » de CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, immortalisé par IKE & TINA TURNER. Sur scène, elle est rejointe par MISS SOURY (chant) et son acolyte NICO ALLIGATORMAN (guitare), pour une cover endiablée.

« Soldier of love » verra sonner la fin d’un show, tout en générosité, avec un groupe soudé dont le plaisir à jouer transpire sur scène.