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BACKYARD BABIES 1

BACKYARD BABIES

Incroyable, je suis en panne de chocolat ! Et où trouver du chocolat un 11 novembre à part… en Suisse, bien sûr !

Heu.. comment je vous prends un peu pour des jambons ? Non, non, c’est par hasard que je me retrouve à Genève devant l’Usine pour une soirée sous le signe de la Suède. D’accord, vous ne me croyez pas… Et vous avez bien raison !

Trêve de plaisanterie, quand j’arrive devant l’Usine, un doute m’envahit : il n’y a pas beaucoup de monde, donc soit c’est déjà ouvert, soit on ne va vraiment pas être serrés dedans. Heu… on doit plutôt être dans la deuxième option car quand la porte s’ouvre, on n’est franchement pas nombreux à entrer et l’impression se confirme de suite car l’Usine est en petite configuration.

JUNKSTARS 1

JUNKSTARS

Le temps que le premier groupe monte sur scène, il y a un peu plus de monde mais c’est devant un public toujours très clairsemé que les JUNKSTARS commencent à jouer.

Le trio est dans un style fuckin’ rock’n’roll qui réveille. C’est clair que ces gars-là, ce sont des vrais, des tatoués. Moi perso, j’aime énormément. C’est de la musique qui ne prend pas la tête, c’est énergique et ça passe comme une lettre à la Poste. Rien de tel pour débuter une soirée. Leurs morceaux sont vraiment sympas et du coup, on n’a même pas le temps de se rendre compte que ça a commencé que c’est déjà fini.

Allez, la pause permet d’aller jeter un coup d’oeil sur le stand merchandising du groupe où ils ont, bien sûr, le dernier CD en date et de beaux T-Shirts. Le seul problème, c’est que les prix sont en francs suisses. Et plutôt faits pour un pouvoir d’achat suisse !

HEAVY TIGER

HEAVY TIGER

C’est au tour du groupe suivant, les HEAVY TIGER de monter sur scène. On est dans la même configuration que le groupe d’avant, en trio.

Sauf que là, la grande différence c’est que ce sont des filles ! Alors déjà, premièrement, elles sont bonnes… musiciennes bien sûr ! Elles ont toutes la même tenue rouge avec le nom du groupe dans le dos un peu comme une équipe de baseball. Et musicalement, ça joue !

Après, leur style, on va dire du hard sleaze… c’est pas hargneux. Mais vu le jeune âge des demoiselles, il y a du potentiel car les morceaux sont sympas et que le petit manque de hargne est la seule chose qu’on puisse leur reprocher. Enfin, c’est parfait aussi pour ce début de soirée.

Retour à la case intermède où on oublie qu’on a soif quand on regarde le prix des consos car le change est fait à un pour un et que, bien évidement, je n’ai pas de francs suisses sur moi !

 

BACKYARD BABIES 2

BACKYARD BABIES

Allez, la sono se met à déverser “Welcome to the jungle” des GUNNERS, la lumière se met à bouger ; c’est le signe que les BACKYARD BABIES arrivent, Yeah !

D’entrée de jeu, c’est toujours méga bon. Ils sont tous là et ils ne sont pas venus pour refaire la tapisserie ! Ils ont toujours une présence incroyable sur scène. Ils ont même des marchepieds exprès pour pouvoir monter dessus et surmonter le public.

Les morceaux de leur dernier album qui paraissent plus soft sur CD, ça pète grave en live ! On va avoir droit au moment émotion, la ballade, mais même ça, c’est bon.

La salle s’est bien remplie et ils ont eu bien raison d’arriver car encore une fois, le show des BACKYARD BABIES, ça vaut vraiment le déplacement. Les premiers rangs s’éclatent comme des petits fous. On a une très bonne ambiance et en plus bon enfant. En clair, il n’y a pas de blaireaux qui prennent la tête.

Sinon pour la set list, on va avoir des morceaux issus de leurs différents albums et on ne va pas se gêner pour les reprendre avec eux ! Bon moi perso, je ne suis pas objectif, car j’adore vraiment les BACKYARD BABIES. Et encore une fois, je ne suis pas du tout déçu, bien au contraire. En plus ça faisait un bout de temps que je n’avais pas pris une dose de sleaze et mon Dieu que ça fait du bien !

Mais voilà, c’est fini.

Je prends le temps de passer à leur stand merch et j’avoue que j’hésite pas mal à savoir si je prends un frisbee à dix francs suisses où pas.

Les deux groupes précédents sont présents dans la salle pour dédicacer et prendre des photos. Les BACKYARD BABIES, eux, ont des CD déjà tout signés sur le stand. Mais comme il y avait un meet and greet juste avant, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils viennent dans la salle… Sauf que le bassiste est quand même venu nous faire un petit coucou ! Pour le plus grand plaisir des copines !

Voilà, le périple en Suisse tire à sa fin. Il est plus de minuit et je vais quand même devoir trouver du chocolat… sinon je ne vais pas être crédible, moi !

BLACKRAIN B02

BLACKRAIN

Ce qui est bien, c’est qu’à la question “qu’est-ce qu’on fait le 31 octobre ?”, grâce à Kheops Project, on a toujours la réponse ! Le 31 octobre, c’est Grenoble. Il y a un petit changement cette année, ça ne se fait pas à l’Ampérage mais à la Bifurk. Oh que je suis trop triste, ne pas être obligé de me galérer pour me garer, oups !

Sauf qu’avant d’aller à la Bifurk, il va quand même falloir que je trouve une place dans Grenoble car pour le moment, c’est direction le magasin Michel Musique pour un mini-set acoustique de BLACKRAIN. Mais bon, je ne suis pas inquiet, ma chérie me dit que c’est à 17 h 30, qu’on n’est franchement pas en retard et que ce n’est même pas la peine de se presser… Tiens, c’est bizarre, tout le monde est à l’intérieur et il y a de la musique ?!!! Vous voyez où je veux en venir ?

BLACKRAIN MM

BLACKRAIN

Eh oui, j’avais bien raison de me méfier, ce n’était pas à 17 h 30 l’histoire, mais bien à 17 h ! Et non seulement ils ont commencé mais après le morceau en cours, il ne restera qu’un seul titre à jouer ! Comme dirait un copain, c’est bêta ! Mais bon, il vaut mieux un morceau et demi de BLACKRAIN acoustique que pas de BLACKRAIN acoustique !

Bon, je déconne mais je suis quand même un peu deg’ surtout qu’ils ont joué un morceau du dernier album et que ça avait l’air très bon. En même temps, il faut dire qu’après avoir été obligés de faire la tournée des Fnac en acoustique il y a quelques années, ils maîtrisent l’exercice !

On va quand même avoir le temps de papoter un petit peu et ça c’est cool. Sauf que bien sûr, je ne vais pas réussir à leur tirer les vers du nez quant au nom de leur nouveau label !

Allez, ils retournent à leur hôtel avant de passer à la salle, et nous ils ne nous restent plus qu’à essayer de trouver ladite salle.

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RAKEL TRAXX

Bon, là c’est le contraire de tout à l’heure, on est trop en avance ; les portes sont encore closes. Eh, eh, je ne risque pas de louper la première partie ! Ce qui aurait été balot car la première partie est assurée ce soir par mes copains de Marseille, les RAKEL TRAXX !

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ceux qui n’auront pas comme moi la chance d’être à l’heure vont louper quelque chose. Les RAKEL TRAXX sont dans une putain de forme ! Heureux d’être dans ce fest et… de jouer les premiers !

D’entrée, je me rends compte qu’ils ont énormément progressé. Leur show est plus carré, le choix de la set list ce soir est très efficace. Ils vont nous faire un medley méga efficace composé de différents covers pas piqué des hannetons. Le public de la Bifurk qui commence à arriver ne va pas le regretter.

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RAKEL TRAXX

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RAKEL TRAXX

Ils nous achèvent avec deux brûlots made in RAKEL TRAXX qui sont en train de devenir de véritables hymnes. Le seul reproche que je pourrais faire aux copains ce soir, c’est que c’était trop court.

Mais bon, il reste encore trois groupes.

Allez, première pause. Ca me laisse le temps d’essayer de deviner quelle copine est cachée sous le costume de Draculeria, quel pote est déguisé en monstre… Ah oui, je ne vous l’ai pas dit, c’est une soirée Halloween ! C’est cool cette histoire, cette année, je me fais deux fois Halloween !

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SACRED SEAL

Allez, changement de décor. Au revoir sleaze, bonjour heavy metal. C’est SACRED SEAL qui s’y colle. Bon, ça ne fait pas si longtemps que ça que j’ai vu les grenoblois en live mais je suis bien content de recommencer.

J’aime bien leur univers et j’apprécie le chant de NICKY DAYMOND, la chanteuse ! En plus leur micro surmonté d’une tête de mort avec des yeux qui s’allument est pile poil dans le ton de la soirée.

Les morceaux issus de leur récent premier album passent toujours très bien en live… Enfin, pour ceux qui sont restés dans la salle ! En effet, les copains glameurs et glameuses ont soit décidé d’aller prendre l’air dans la zone fumeur, soit de squatter le canapé de l’expo photo quitte à devoir supporter les clichés accrochés aux murs. Mais bon, les heavy metalleux, eux, sont là et bien là !

Pendant ce temps-là, les SACRED SEAL terminent leur set qui pour eux-aussi, vue la config’ à quatre groupes, est court.

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Y. BLUES

Bon, choix cornélien : crêpe ou part de pizza ? Vous me connaissez, les deux ! Ca me laisse le temps de papoter avec les potes de la série impressionnante de concerts qu’on se fait tous. Vivement que novembre se termine ! Comment ça, il n’a pas commencé ?!!

Allez, c’est au tour de Y. BLUES de monter sur scène. Ce soir, ils sont en configuration réduite, YAIBA à la guitare avec son batteur SEREB. L’absence du bassiste ne va toutefois pas les empêcher de dépoter grave car Y. BLUES, vraiment en live, ça tape !  

Leur blues saturé made in Grenoble est non seulement original mais en plus ça déchire grave !

Y BLUES B02

Y. BLUES

Ca déborde d’énergie et la voix de YAIBA donne vraiment une puissance à l’ensemble. A un moment, ils font quand même monter sur scène un de leur pote pour chanter un morceau. Mais bon, ils s’en sortaient très bien à deux.

La salle s’est, elle, un peu pas mal remplie.

Les Y. BLUES nous font un final avec leur cover d’un petit groupe anglais pas trop connu : le “Ace of spades” de MOTORHEAD. Et MOTORHEAD joué façon Y. BLUES, ça vaut le détour ! Bref, belle cerise sur le cake pour terminer leur show.

Bon, nouvel intermède non musical.

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TARCHON FIST

Maintenant, c’est au tour des italiens de TARCHON FIST de monter sur scène. Alors là, c’est facile : le menu c’est baffes dans ta tronche à toi à grands coups de heavy metal avec des refrains à chanter à tue-tête !

Les TARCHON, ils ne font pas de quartier ! Et comme la première fois où je les ai vus en live, je suis vraiment sur le cul !

Qu’est-ce que c’est bon ! Leurs morceaux sont efficaces au possible, c’est festif et les musicos se donnent à fond. En plus, ils prennent un plaisir à jouer qui est énorme.

La voix de MIRCO est fabuleuse. Moi, je n’en perds pas une miette. Sauf que maintenant je sais à quel moment il faut que je fasse gaffe avec les feux d’artifice !

Visiblement, vue la foule massée devant la scène, je ne suis pas le seul à apprécier les TARCHON FIST. La salle leur est d’ores et déjà acquise, ce qui est d’autant plus fort que la grande majorité ne les connaissait pas quelques minutes avant. C’est ça l’effet TARCHON FIST !

En plus, on va avoir droit à des moments d’émotion. En effet, ce soir c’est non seulement l’anniversaire de SERGIO l’un des guitaristes, mais aussi les dix ans de vie du groupe. Et les TARCHON vont fêter ça dignement !!

Encore une fois encore un seul reproche à ce show, c’est qu’il n’est pas assez long ! Vraiment, les TARCHON FIST, c’est énorme !!!

On est tous comme un boxeur qui vient de combattre, c’est-à-dire sonné, voire KO debout et on va profiter de cette dernière pause pour tenter de récupérer.

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BLACKRAIN

Pendant ce temps, on observe un petit ballet dans la salle, les heavy metalleux passent vers le fond et les glameurs – et surtout les glameuses sortent de leurs cachettes et viennent se positionner devant la scène. Ca sauf erreur, ça veut dire qu’il est temps pour BLACKRAIN de rentrer en action !

Et là, ils ont retrouvé l’électricité ! Ils sont armés et en plus, Halloween oblige, ils sont en mode zombies ! Ca part très fort. Ils sont d’entrée bien en place.

Les BLACKRAIN ont axé leur show sur une set list efficace et en plus, le public connait les morceaux ! On va vivre un bouquet final d’artistes énorme. Les BLACKRAIN ont depuis quelques temps éliminé toutes fioritures dans leur show, on est revenu à du pur sleaze qui fait du bien à la tête.

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BLACKRAIN

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BLACKRAIN

Ils vont nous interpréter un morceau spécialement écrit lors de leur opération de crowfunding pour le financement de leur nouvel album. Et Jenny, la personne à qui s’adresse ce morceau est présente ce soir. Croyez-moi sur parole, ce morceau est terrible ! Vivement l’album.

Ce soir la set list est composée de morceaux de leurs différents albums, de quelques morceaux du nouveau… et bien sûr de covers dont le mémorable “We’re not Gonna Take it” de TWISTED SISTER. Bref, un show dans la thématique de la soirée. C’est court, mais c’est bon.

On va quand même avoir droit au rappel, faut pas déconner non plus ! Il y a un moment que je n’avais pas entendu JOAN JETT, moi. Et bien sûr, on ne peut pas avoir un show de BLACKRAIN sans leur fameux “Rock your City” qui clôture la soirée en beauté.

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BLACKRAIN

Voilà c’est fini. Comme d’hab’ avec Kheops Project, j’ai passé une super soirée avec des groupes top et variés (et pas avariés !) et des copains. Bref, la manière dont j’adore passer Halloween.

Un petit bémol, malheureusement pour les organisateurs, un manque de fréquentation qui met en péril la prochaine édition. Un grand merci bien sûr à Kheops et un grand soutien à eux !

Long live Rock’n’Roll les amis !!

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  • groupe italien de metal

LORDI 1

LORDI

Bon, retour à la case Lyon mais cette fois-ci c’est la case Ninkasi Kao à Gerland. Et à Gerland, il y a aussi le stade de foot… Ouf, coup de bol, ce soir c’est à Marseille que l’équipe va jouer !! 

Et ça c’est une putain de bonne nouvelle car je ne voulais absolument pas louper un des groupes à l’affiche ce soir !

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DIRTY PASSION

Bingo ! J’arrive juste à l’heure pour les suédois de DIRTY PASSION. Et ça commence fort ! On est dans du hard sleaze rock-hard et putain, c’est bon ! Ca joue et le Kao commence à bien chauffer. Leurs morceaux sont bigrement efficaces avec un côté mélodique.

Au niveau scénique, rien à redire non plus : une putain de bonne découverte ! Bon OK, tardive la découverte car ils ont déjà trois CD à leur actif !!

HOLLYWOOD GROUPIES 2

HOLLYWOOD GROUPIES

Bon, le temps de se rafraîchir un peu et les italiennes et italiens de HOLLYWOOD GROUPIES montent sur scène.

Heu, c’est quoi ces sales lights et ce son tout pas bon ? Pas gâtés les HOLLYWOOD GROUPIES sur ce coup-là ! Putain, c’est dommage car sur CD, c’est bien leur hard-rock classique avec une chanteuse qui se situe entre DORO et LIV de SISTER SIN ! Mais là, du coup, avec le son pourri, ça le fait moins…

En tout cas, la guitariste et la chanteuse sont très bonnes… bonnes musiciennes, bien sûr, lol !! 

Sans déconner, ça joue. Donc à revoir dans de meilleures conditions car là je suis un peu frustré. Qui a dit que c’est parce qu’on ne peut pas toucher ?!!

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LORDI

Allez dernier entracte et c’est au tour des finlandais de LORDY d’attaquer le Kao. Heu, d’entrée de jeu, la scène paraît petite pour eux et leurs énormes costumes…

Mais ce n’est pas ça qui va les empêcher de faire le spectacle ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit, un concert de LORDI, c’est aussi un putain de show où il se passe toujours quelque chose : des effets spéciaux, des accessoires (têtes de mort.. ), un personnage grimé en un croisement de DEE SNIDER de TWISTED SISTER et de vieille pochette de WASP… Les maquillages des musicos sont comme d’hab’ énormes.

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LORDI

Musicalement, LORDI c’est un hard-rock mélodique et efficace avec des putains de hits qui font bien sûr plus que mouche parmi le public. “Hard-Rock Hallelujah” en troisième titre, il faut avoir du lourd derrière ! Et LORDI a ce qu’il faut ! Leur prestation passe à la vitesse d’un Gloubi-Boulga avalé par Casimir. On a bien sûr le rappel obligatoire et MONSTER MAN annonce la fin des festivités. Le voyage au pays des monstres gentils est terminé.

Le retour à la réalité ne va pas être aisé.

Lorsque LORDI avaient remporté l’Eurovision, ils avaient déclaré qu’un groupe de monstres qui jouait du hard-rock et qui remportait l’Eurovision, ça pouvait faire bouger les choses. Pas sûr que ça ait vraiment fait bouger en profondeur les problèmes mais en tout cas ils réussissent toujours à nous apporter un vrai bonheur et un pur moment d’évasion. Et ça, c’est déjà énorme !

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LORDI

Le Kao se vide lentement, les stands de merch se remplissent, les metalleux encore ce soir on fait l’Europe avec un groupe suédois, un groupe italien et un groupe finlandais. Pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas un hymne européen de hard-rock, du style “Hard-Rock Hallelujah” ? Ouais d’abord, pourquoi pas ?!!!

Un grand merci bien sûr à BASE PRODUCTIONS et plus particulièrement à ROGER WESSIER pour cette soirée !!

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LORDI

 

Live report de STEVE *74

Quoi de mieux qu’un petit concert pour célébrer le début des fêtes de fin d’année ? Le Sandinista Circus investit la salle de la Gravière à Genève pour nous proposer de fêter Noël avant l’heure avec pas moins de quatre groupes.

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C’est encore une salle où je mets les pieds pour la première fois, pourtant dans le coin je pensais les avoir toutes faites ! La salle se situe au fond d’une petite rue plutôt sombre dans un quartier qui de nuit ressemble plus à une zone industrielle qu’à autre chose. Heureusement, il y a un poste de police au début de la rue et je peux donc garer ma voiture sans crainte à proximité de la salle.

Ce soir, c’est la fête à la Gravière ! Dès la porte d’entrée passée, de charmantes jeunes filles déguisées de façon assez sexy invitent les clients spectateurs à jouer à différents jeux pour tenter de gagner des boissons fortement alcoolisées. En revanche, si on perd on doit payer le prix qu’on a tiré… Ca peut très vite se révéler dangereux pour son foie et surtout son portefeuille !!

J’ai largement le temps de regarder tout ça car le concert ne devrait débuter qu’à 22H30, ce qui pour quatre groupes est à mon avis un peu tard !!

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SPACE FISTERS

 

Le moment tant attendu arrivant finalement. C’est dans l’autre salle que les franco-suisses de SPACE FISTERS foulent la scène en premier. Sans être rabat-joie, la scène est toute petite et il y a certainement des restrictions sur l’éclairage car seulement quatre petits spots dispensent une lumière plus qu’intimiste. Heureusement que j’ai un flash, sinon pas de photos ce soir !

Pour en revenir à la musique, SPACE FISTERS c’est un power trio qui fait du stoner. Fondé en 2012, le trio à malgré son jeune âge réussi à faire la première partie de KADAVAR. Digne héritier de BLACK SABBATH pour la lourdeur de certains riffs, ils jouent un stoner tout en puissance. Placés l’un en face de l’autre (c’est à dire de côté pour le public), le bassiste-chanteur fait claquer sa Rickenbaker tandis que le guitariste lui répond avec des riffs métalliques à souhait. Le tout emmené par un batteur qui ne se ménage pas…

Les morceaux sont longs, essentiellement instrumentaux et les passages calmes annoncent souvent des parties plus endiablées. Le chanteur est tellement concentré qu’il ne parlera au public que pour dire bonjour et au revoir. Il n’annonce même pas le titre des morceaux.

C’est sur un instru que finit ce set qui pour moi est une découverte. Je suis agréablement surpris par le groupe. La soirée commence bien.

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MARECHAL

 

Changement de décor avec le groupe suivant, les genevois de MARECHAL. Formés en 2009, le quintet a pour devise : “Boire, Bière, Brûler Village”, tout un programme !

Pour le look aussi, c’est très rock : le chanteur et un des guitariste portent de hautes cuissardes noires qui laissent apparaître des slips noirs avec le nom du groupe écrit sur le derrière et un “Satan m’habite” tout en finesse sur le devant.

Bon, il faut dire que c’est aussi un des titres de l’album “Coup de grisou” paru fin 2013…

D’ailleurs ils arrivent sur scène les visages et les bras noircis comme pouvait l’être les mineurs sortant de la mine.

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MARECHAL

 

Tel Laurent Blanc qui embrassait le front dégarni de Barthez avant les matchs de l ‘équipe de France de foot, tous les musiciens se font une bise d’encouragement avant de débuter le concert, à part le chanteur et l’autre guitariste qui eux se font un smack prolongé. Sans jouer les vierges effarouchées, c’est la première fois que je vois ça dans un concert. Il y a un début à tout, me direz vous…

Leur hard-rock est teinté de nuances rock’n’roll, voire punk avec un chant puissant.

Les textes sont en français ce qui donne une couleur musicale différente, même si ce soir je n’ai pratiquement compris aucune parole ! Et c’est dommage car leurs paroles sont assez provocatrices avec des titres comme “Destructor”, “Rodéo”, “Satan m’habite”, “Bouffe du riche” (au pays des banques, il faut oser !).

MARECHAL..

MARECHAL

 

C’est direct, énergique, les compos sont musclées et ne font pas dans la finesse.

C’est sur un “Pick-up” boosté par des chœurs qu’ils quittent la salle. Pour être franc je n’ai pas trop aimé le chant, pas assez mélodique à mon goût et trop en avant dans la balance générale.

C’est maintenant au tour de SLEEKSTAIN de fouler la scène. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vus, lol ! Je n’ai à vrai dire plus assez de doigts pour compter le nombre de fois où j’ai vu ce groupe mais il faut dire qu’ils n’hésitent pas à se produisent un peu partout dans la région, Suisse comprise. Donc pas de nouveauté à attendre dans un show qui sera court mais intense.

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SLEEKSTAIN

 

“My friend Jack” en ouverture donne le ton avec un hard-rock teinté de sleaze, immédiatement suivi d’un “Dead til’ U love” avec son riff sleaze, une rythmique puissante, des refrains entêtants, tout pour plaire au public. CHARLY, le chanteur arbore un look assez glam avec un perfecto blanc et un bandana rose. Comme d’habitude, il fait le show et se démène sur la scène malgré son étroitesse.

Le “Great ball of fire” de JERRY LEE LEWIS sera la seule reprise de ce soir. Morceau très court mais hyper-efficace et qui dégage une énergie folle. Les morceaux défilent vite, “Hard rain” avec son refrain facile à retenir, et pour finir “Shoot” un morceau rapide qui laisse le public pantois.

La prestation est parfaite. Les musiciens ont progressé, le groupe est compact, mais c’est trop court. J’aurais bien aimé un ou deux morceaux en plus !

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SLEEKSTAIN

 

Hey, les gars, comme la période des vœux arrive à grands pas, on espère un nouvel album pour 2015 !!

Je profite du changement de matos sur scène pour faire une escapade dans l’autre salle. La température est montée de plusieurs degrés grâce à un nouveau jeu proposé par les gentils organisateurs. Il y a une espèce de balancier avec une flèche à un bout et un verre de l’autre côté qui fait contrepoids.

Le but du jeu est de mettre des pièces dans le verre pour faire monter la flèche de l’autre côté. L’intérêt de cette opération est qu’une fille se déshabille au fur et à mesure que la flèche monte.

Ambiance assurée… Surtout que la demoiselle ne manque pas de charme !! Bon, elle finira quand même en culotte et en soutien-gorge.

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EYES SHAKER

 

Tout ça est bien sympa, mais il est déjà très tard et il reste encore un groupe, EYES SHAKER. Dès les premiers accords, les spectateurs affluent et la salle se remplit d’un coup. Les premiers rangs deviennent, pour la première fois de la soirée, inabordables.

Le groupe est un duo improbable entre un batteur et un claviériste chanteur. Ce dernier a un baffle Marshall rose orangé de deux mètres de haut et un vieux clavier que n’aurait pas renié JON LORD au début de DEEP PURPLE. Scéniquement, c’est forcément figé avec deux musiciens assis, mais ce n’est pas gênant, surtout avec cette petite scène !

Je les avais malheureusement raté cet été aux Fêtes de la musique de Genève en première partie de CLUTCH. N’ayant entendu que de bons échos de cette prestation, j’avais envie de les voir.

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EYES SHAKER

Et bien je confirme ! Leur rock psyché influencé par la fin des 60’s et le début des 70’s est prenant.

A deux ils abattent un boulot monstrueux ! Le duo est plein d’ardeur et ils nous font vite oublier le bassiste et le guitariste manquant à toute formation rock digne de ce nom. Ils pratiquent avec bonheur un bon vieux rock qui sue. L’orgue Hammond omniprésent donne une couleur très DOORS à leur musique (pour rappel eux n’avaient pas de bassiste).

Le chant est clair, puissant et participe à donner une couleur et une tonalité particulière à une musique vraiment très typée.

Le batteur n’est pas là pour amuser la galerie, son jeu est du genre excité. Une petite influence punk pointe au détour de certains morceaux ce qui donne une touche de modernité et permet aux deux musiciens de se démarquer d’influences trop voyantes.

C’est une véritable découverte que je fais ce soir et je vous encourage vivement à aller les voir s’ils passent près de chez vous.

En conclusion, les absents ont une nouvelle fois eu tort de ne pas venir. Une excellente soirée avec un groupe à revoir dans de meilleures conditions, deux groupes en devenir et un qui confirme de concert en concert.

Seul bémol à cette soirée, il me faut penser à regagner mes pénates et il est plus de 2 h du matin. Je ne suis pas encore couché, moi !!!