En ce jour férié, je continue mon périple stéphanois. Eh oui, autant en profiter ! Et donc retour (rapide pour une fois – c’est plus simple quand on n’est pas loin, lol !) à Saint-Etienne et bien-sûr à la case Thunderbird Lounge… Mais sans passer par la case prison, ni – malheureusement – sans toucher 20.000 !
Bon, il ne faut pas quand même pas trop en demander, déjà que je me gare facilement, c’est déjà bien ! Bizarre d’ailleurs, les rues sont presque vides pour un vendredi soir. Par rapport à hier où les rues étaient noires de monde, c’est le jour et la nuit…
Tiens, il n’y a qu’au Thunder qu’il y a du monde. Et même pas mal de monde ! Les vestes à patches, les perf’ et les cartouchières sont de sortie, ça sent la bonne ambiance métalleuse, ça ! C’est cool. En plus, il y a même des copains qui ont fait le déplacement depuis Colmar ! Je crois qu’ils sont encore plus dingues que moi, et c’est peu dire ! Yes, une soirée qui s’annonce bien serrés dans la salle mais au moins comme ça, on se tiendra au chaud !
Et c’est parti avec les grenoblois de ELECTRIC SHOCK et leur heavy métal des familles. Bon, la question de ce soir était : est-ce que Antoine, le chanteur, n’allait pas toucher le plafond, vu que James le patron du Thunder a fait des travaux et que ce fameux plafond a été un poil descendu. Heu, ça passe mais il ne faut pas qu’il saute le copain, sinon soit il s’assomme direct, soit il passe à travers le plafond ! Ca serait bêta !
C’est donc dans un Thunderbird bien plein qu’ELECTRIC SHOCK attaque en mode “les freins c’est pour les lâches”. Et ouah, c’est encore mieux. C’est même carrément de mieux en mieux, ils ont acquis une vraie présence scénique. Et ça fonctionne. Le public est en osmose avec eux et ça remue dans les vestes à patches !!!
Les morceaux de leur dernier EP sont excellents et en live ça pète sa grand-mère en ski. Et putain, la voix du chanteur ! A chaque fois, il me met sur le cul, c’est dingue !!! Il ne semble pas gêné par le manque d’espace et cette restriction des mouvements finalement lui va bien. Les autres membres du groupe ne semblent pas trop gênés non plus par la largeur de la scène. Pas de problème, ils assurent. J’ai encore vécu un grand moment avec ELECTRIC SHOCK, le petit groupe qui monte, qui monte..
Comme moi d’ailleurs. Je vais profiter de la pause pour aller dans l’annexe en face manger un bout. Le métal, ça creuse. Eh mais tiens, il y a les copains de HOLY CROSS (combo de heavy de Saint-Étienne, pour ceux qui ne les connaissent pas encore) ! Du coup, on papote et on mange.
Quand je ressors, il n’y a plus personne dans la rue devant le Thunder. J’ai du louper le début du groupe suivant. Heu… en fait j’en ai loupé beaucoup plus ! Le temps que je retourne dans la salle (enfin à la porte car la salle est pleine comme un œuf), et les canadiens de OCCULT BURIAL sont en train de terminer leur set.
Putain, je suis dégoûté ! Enfer et damnation ! Heu, comment là j’en fais trop ? Bon OK, vu le peu que j’ai entendu, je n’aurais pas tenu plus d’une minute ! Ils sont recensés en speed, black-métal. J’ai bien vu le côté speed – voire même ultra-speed – mais pas le côté black. La voix est bien-sûr poussée, pour ne pas dire hurlée mais méga aigüe, comme un Donald Duck sous hélium.
Bref. Il paraît que c’est un style et qu’il y en a qui aime, mais moi je suis terrorifié !…
Je remonte dare dare en attendant qu’ils terminent pour de bon. Et j’attends que tout le monde remonte pour que moi je puisse redescendre. Vous suivez ? Je veux profiter de la salle vide pour me pouvoir me positionner pour CAUCHEMAR… même si, pour moi, le cauchemar, c’était le groupe d’avant. J’en ai les poils tout hérissés. Je crois que je préfère encore me taper Céline Dion. Aïe ! Musicalement, bien-sûr !
Pour ceux qui ne connaissent pas, CAUCHEMAR, c’est un groupe de doom. Et c’est parti. La chanteuse, une cape noire sur les épaules, est dos au public. Yes, je suis content de les revoir ! En plus, je vais avoir droit aux nouveaux morceaux. Et je ne vais pas être déçu.
J’aime bien leur doom diabolique et la voix de la chanteuse fait merveille.
En plus, là, l’ambiance est excellente. Le public est chaud mais respectueux. Un peu moins de monde que pour le groupe d’avant (les fans du style ne sont pas redescendus) mais du coup, c’est plus vivable. Je me laisse vraiment emporté par leur univers à l’ambiance lourde et prenante. A ce jeu là, CAUCHEMAR excelle. Les solos suintent le maléfique, la batterie les appellent au sabbat. Heu non, je n’ai pas besoin de désenvoûteur… Enfin, je ne crois pas !
Bon allez, c’est fini. Retour à la lumière. Putain, il fait noir ! Normal, c’est la nuit !!!
Allez, le temps de prendre congé des copains, de dire au revoir à James et à Elise (non, pas “à demain, James” ! ) et je reprends la route. Ouf, il était temps de mettre fin à cette escapade stéphanoise sinon ils allaient finir par me faire chanter “qui c’est les plus forts, évidement c’est…” !!
Bye Saint-Etienne ! Et à une prochaine !