Report by Seb 747
Ce soir, comme les enfants, je fais ma rentrée. Mais, celle-ci, n’est pas scolaire (quoique) mais de concerts ! Hier, mon ami Steve*74, est venu me rendre visite et m’a demandé si ça me brancherait de faire un concert le lendemain Je me suis rappelé qu’un copain m’avait donné la date mais que je l‘avais oubliée. J’avoue que je ne connais aucun des groupes – si ce n’est de nom – et je me dis que ça me fera une belle découverte… d’autant plus que pour un barbecue ce soir, c’est un peu râpé, étant donné que la pluie tombe depuis ce matin et qu’elle a sérieusement rafraîchi l’atmosphère !
Nous prenons donc la direction de Genève pour aller au Moulin Rouge. Oui, je sais qu’il y en a un à Paris, mais je vous assure qu’il y en a bien un dans Genève ! Situé dans le quartier de Plainpalais, ce n’est pas du tout le petit-frère du cabaret parisien. Même s’il est lui aussi centenaire ! La programmation offre des concerts, des chorégraphies burlesques, des spectacles inspirés de la magie du cirque ou encore des danses en tous genres. Pour nous ce soir, ce sera concert, évidemment.
Comme c’est la première fois que nous allons assister à un show dans ce lieu mythique, nous partons relativement tôt afin de ne pas avoir à marcher des kilomètres à pieds. Il faut bien que je ménage Steve, lol !!
Arrivés sur place, je remarque une simple façade d’immeuble où une enseigne annonce « Night-Club Moulin Rouge Dancing » avec, je vous le donne en mille, un moulin rouge. Nous ne pouvons pas nous tromper. Et qui je croise devant la salle ? Le fameux pote qui m’avait annoncé le concert quelques jours avant. Pour une surprise, c’est une surprise !
Aussi humble soit-t-il, le Moulin Rouge est tout de même bien vaste. Une fois entré, nous remarquons que la scène est tout simplement un cercle, avec des fauteuils tout autour. Si nous en doutions, cette fois-ci, nous sommes certains d’être dans un night-club. Et ce n’est pas la charmante tenue de la serveuse qui nous fera dire le contraire !
Passons-là les formalités d’usage et revenons au concert. Étant donné que les CA VA CHIER sont assez connus en Romandie, ce sont les sétois de HIGHWAY qui commencent les hostilités. Venus présenter à nos copains suisses “IV”, leur dernier album explosif sorti l’an passé, ils ont posé leurs flightcases au Moulin Rouge de Genève. Après un show à Narbonne le 23 août dernier en première partie de NASHVILLE PUSSY, ils ont repris la route en début de mois, pour jouer tous les soirs, dans différentes salles de France et de Navarre… et de Suisse !
BEN CHAMBERT le guitariste, ROMAIN CHAMBERT le batteur et SAM MARSHAL à la basse, accompagnent BENJAMIN FOLCH la figure de proue du groupe, chanteur de son état.
Après une petite intro, “Pole Dancing Song”, les musiciens arrivent sur le plancher des vaches et nous démontrent, s’il en est, qu’ils ne sont pas là pour plaisanter. Les hostilités débutent avec “I Like It” extrait de leur album “United States Of Rock ‘n’Roll”. Le groupe se sent vraiment dans son élément et prend son pied. BENJAMIN est un véritable frontman et ne tient pas en place. Il prend la pause pour les photographes et séduit le public présent – certes peu nombreux, mais composé de fans avant tout.
Tout de suite, nous rentrons dans le jeu des sétois et hochons la tête en cadence sur ce hard-rock‘n’roll hyper entraînant. C’est génial ! La motivation des musiciens venus nous offrir un vrai show est palpable. Les spectateurs en prennent – comme nous – plein les oreilles… et les yeux sur cette scène ronde qui permet de voir tous les musicos d’un seul coup d’œil. Face à nous se tient un groupe carré au possible.
Nous passons un excellent moment en compagnie de ces compositions léchées et modernes. Les musiciens ne tiennent pas en place et font le show. Comme le disait Aristote « Il n’y a point de génie sans un grain de folie », et BEN, le guitariste nous en fait voir de toutes les couleurs. Il se frotte régulièrement à son vocaliste, glisse entre ses jambes et part au-devant de la scène affronter les fans présents. Il saute de l’estrade de la batterie, se déplace à droite, puis virevolte à gauche, histoire que tout le monde le voit. En bref, il a la bougeotte.
Son copain chanteur, lui, nous enchante avec sa voix rocailleuse et mélodique qui rappelle par moments les chanteurs australiens.
C’est à une prestation très rock ‘n’roll, chaleureuse et sympathique à laquelle nous sommes soumis. Les morceaux de HIGHWAY vous rentrent dans la tête pour ne plus en sortir. Quel sens de la mélodie ! Le groupe nous assène des titres aux refrains imparables.
“Leave me Alone” obtient la palme du dressage de poils pour Steve* 74. Moi, je lui préfère le titre “Brotherhood”. Est-ce parce qu’il parle de fraternité dans le rock ? Il y a de fortes chances mais c’est un sacré morceau qui m’a remué les tripes.
C’est d’ailleurs sur ce dernier titre que les HIGHWAY nous quittent, laissant la place aux vétérans de CA VA CHIER.
Comme son nom l’indique, CA VA CHIER… c’est très simple. Ce sont des covers de rock plutôt hard, un look inhabituel (slips kangourous à bretelles), cinq musiciens qui ne se prennent absolument pas aux sérieux, le tout mélangé et bien secoué sur une scène, donnant un mélange des plus volcaniques. Le groupe existe depuis 1989, ses membres ont tous œuvré dans des formations telles que SIDEBURN, RATTLESNAKE, etc.
Les membres du groupe disent avoir fait un concert à Berlin le 11 novembre 1989 et que le mur s’est écroulé après à un solo trop tapageur, c’est vous dire si ça envoie du bois ! Mais c’est un groupe de reprise et la politique du webzine étant ce qu’elle est, je ne développerai pas plus.
En tout cas, nous avons passé un sacré moment avec ces musiciens complètement déjantés. Dommage qu’ils ne composent pas, ça devrait donner !
Un grand merci à HIGHWAY pour ce concert mémorable et aux CA VA CHIER pour nous avoir remémoré notre adolescence boutonneuse.