Allez ! Les vacances c’est cool, mais les concerts en dehors des fest se font très rares. La plupart des gérants de cafés-concerts sont eux-aussi partis au soleil, et ceux qui restent trouvent que ce n’est pas le bon moment. Et bien mon copain James du Thunderbird en a décidé autrement ! Il a même trouvé le moyen de nous pondre une affiche thrash-métal alléchante. Tellement alléchante que je suis déjà parti pour Saint-Etienne, moi !!
Heu oui, j’ai bien dit que j’allais faire des bornes pour du thrash- métal ! Non, non, vous n’avez pas mal lu ! Lol!
J’arrive en avance au Thunder – eh oui, ça m’arrive aussi – car je ne voulais pas louper l’un des groupes. Et déjà bon signe, il y a du monde qui est déjà là et leurs vestes à patchs prouvent qu’ils ne sont pas devant le bar par hasard. J’ai d’ailleurs la confirmation que ce soir, l’entrée du bar est réservé à ceux qui viennent voir le concert. Cool pour James et pour les groupes ! Mais du coup, ça risque d’être très serré !
21 h 30 et ce sont messieurs les anglais de DESOLATOR qui tirent.. heu… jouent les premiers. Là, même sans être un grand spécialiste du genre, on est dans de la caricature du style : double-caisse à fond et on envoie ! Et bien franchement, c’est pas bon mais alors pas bon du tout ! En plus, bingo ! Je n’ai personnellement jamais vu la salle du bas avec autant de monde ! C’est une fournaise. Sans compter qu’il y en a toujours quatre ou cinq qui oublient où ils sont et que le lieu ne se prête carrément pas au slam ! Le son n’est vraiment pas bon et surtout méga trop fort ! J’ai une oreille qui vrille !
Allez, c’est bon, j’arrête les frais et je remonte au bar, nettement plus respirable. Et là, je suis assez fier de moi car je me rends compte qu’il y en a pleins qui ont tenu moins longtemps que moi. Si en plus les fans du style sont raccord avec moi, c’est pas bon !! Il ne me reste plus qu’à boire un coup en attendant que DESOLATION, heu DESOLATOR termine. D’accord, je me suis trompé de nom mais moi je dis qu’il leur aurait parfaitement convenu !
Bon, changement de décor et place aux espagnols de CRISIX. Et là, ça le fait d’entrée de jeu ! Le groupe est à fond, les morceaux sont travaillés, la voix n’est pas monocorde. Les compos sont originales et donnent envie de s’éclater avec eux. Les musicos ont une pêche communicative et sont vraiment aux taquets.
Voilà ce que j’aime ! C’est rapide mais pas bourrin, ça ne tourne pas à la démonstration de vitesse. Putain, c’est vraiment bon ! Le son est toujours fort mais audible maintenant. Le seul bémol, c’est que la salle est une véritable fournaise… Et que les quatre, cinq gugusses qui prennent une salle de concert pour une salle de récréation n’ont toujours pas compris. Heureusement que j’ai deux gardes du corps efficaces !!!
Bon allez, pause bien méritée avant de repartir en voyage pour, cette fois-ci, le Brésil avec NERVOSA !
A la levée de la cordelette d’accès, tout le monde se précipite en bas. Le bar se vide. Bizarre !!
Ou pas, car en provenance du brasilllllll les trois filles de NERVOSA débarquent sur scène. Déjà que dans le hard-rock, un groupe de filles ça ne se rencontre pas souvent, mais en plus des filles qui jouent du thrash, là c’est encore plus rare ! Il faut quand même bien dire qu’on a plus l’habitude de voir des chevelus avec cartouchière et bracelets à clous !
En tout cas, dès le début des hostilités, elles vont nous faire comprendre qu’elles ne sont pas là pour nous apprendre la samba, mais bien pour détruire ce qu’il nous reste de tympans ! Elles y vont à donf, version “les freins, c’est pour les lâches”. Peut-être trop à fond car en live du coup, leurs morceaux passent moins bien que sur leur CD. C’est peut-être du aux conditions, mais là j’ai vraiment du mal à rentrer dans leur univers.
Il fait méga chaud et il est très tard, donc même si c’est méga bien fait et qu’elles sont super sympas à voir jouer (non, je n’ai pas dis qu’elles étaient bonnes !), je remonte rejoindre ceux qui ont craqué avant moi, ou ceux qui on décidé de ne pas descendre du tout !!!
Bon, papotage avec les potes. Avis globalement partagés. Les grands vainqueurs de la soirée sont CRISIX et leur thrash généreux.
Il est maintenant temps de prendre congé de James qui ferme quand même son bar pour des vacances bien méritées et pour se préparer pour une nouvelle saison très rock ‘n’ roll !!
Bon c’est pas tout, il faut rentrer. Allez, et si je me mettais un petit truc calme pour la route, un petit MOTORHEAD, par exemple ?!!