IRON BASTARDS – CODA CADABRA

Label : Hell Prod – Sortie : 04 avril 2019

Les strasbourgeois de Iron Bastards sont de retour avec une nouvelle cargaison de brûlots incandescents nommé Cobra Cadabra.

Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas là pour amuser la galerie mais bien pour mettre des baffes. Et ce sont de grosses, grosses baffes. C’est clair, ces trois fous furieux ont récupéré l’esprit du Motorhead original et, même s’il y a des petits côtés Status Quo, de la mélodie, c’est bien le côté de la bande à Lemmy qui ressort le plus. Je parle d’inspiration bien sûr, pas de copie car résumer cet album à du Motorhead pur ce serait très réducteur. Les titres te forcent à headbanguer grave. Putain, ça dégage les cages à miel !! Et ça joue.

Bref, si tu l’écoutes, tu n’auras qu’une envie, c’est de te le ré-écouter dès qu’il sera fini. Eh oui, on est vite accro. C’est magique, c’est Cobra Cadabra ; une formule magique pour te déboîte ta tête à toi et qui fonctionne mega bien. Fans de Lemmy, rejoignez-vous car grâce à Iron Bastards, il vit encore ! En tout cas, moi je craque et c’est un putain de coup de cœur de Ti-Rickou !

Abra Coda Cadabra ! Ca marche, le CD repart tout seul et dans le ciel je sens l’ombre d’un bombardier.

MONKEY 3 – SPHERE

LABEL : Napalm Records – SORTIE : 12 avril 2019

Attention, bien lire les conditions d’écoute de cet album : à éviter au volant, risque de somnolence !!!!!

Ceci étant dit, n’allez pas croire que ce CD est mauvais. Que neni, mon brave monsieur ! Le problème, c’est que chez MONKEY 3, ils ont beaucoup écouter les PINK FLOYD et qu’ils ne sont peut-être pas totalement redescendus d’un voyage initiatique…. même si on trouve quand même de petites touches de stoner dans les morceaux.

Ce ‘Sphere » est un disque à écouter dans le noir avec des bâtonnets d’encens. Une fois le voyage commencé, vous vous laissez porter. Ne pas résister… et là, vous allez découvrir une musique riche, apaisante, vous ressentez un sentiment de bien-être, vous êtes bien sur le canal relaxation ! C’est, bien-sûr, un CD instrumental, avec plusieurs morceaux de plus de dix minutes. C’est pour ça qu’il n’y a que 6 morceaux d’ailleurs.

Le côté stoner vient parfois nous… « Non chérie, pas réveiller d’un coup de fouet. » ! Mon avis en clair c’est que c’est quand même plus un album pour fans de PINK FLOYD que pour les fans de CLUTCH. C’est mega bien joué, les morceaux sont sublimes. Après la question à se poser est : « Etes-vous prêts pour cette expérience ? ».

GLITTER WIZARD – OPERA VILLAINS

LABEL : Heavy Psych Sounds – SORTIE : 20 avril 2019

Voilà le type de groupe et d’album mega compliqué à chroniquer. Réussir à décrire leur musique et leur univers avec des mots n’est franchement pas évident car dans leur musique il y a : du hard 70, du glam, du psyché, du stoner et surtout du gros délire. Sans barrière, quoi. C’est un vrai Ovni musical avec une alternance de rythmes. Une ballade te calme, tu n’es plus sur tes gardes et c’est là que tu te prends un brûlot heavy bien puissant dans ta tête à toi ! C’est carrément barré mais putain c’est carrément génial !

Bien-sûr, il faut être ouvert et aimer être surpris. Si c’est le cas, vous ne serez pas déçus du voyage. Cet album est une perle rare dans un monde musical très formaté. Le mieux, c’est encore de le découvrir, de prendre son temps, de l’écouter tranquillement et de se le ré-écouter pour en appréhender toute l’essence musicale.

En plus, c’est mega bien fait, mélodique, puissant, doux et violent. Un pur délire, ce qui en fait un mega coup de coeur, limite infarctus ! Le rock n’est pas prêt de mourir avec des énergumènes pareils et ça, c’est une putain de bonne nouvelle !!

MANEGARM – FORNALDARSAGOR

LABEL : Napalm Records – SORTIE : 26 avril 2019

Vu le nom du groupe, la pochette et le label, je devrais me méfier… Mais comme je suis dans une période metal viking, même pas peur ! Je prends ma hache et mon bouclier (par prudence) et c’est parti pour les terres scandinaves !

C’est clair, ça dépote sévère sa mère-grand dans son drakkar. On flirte même parfois avec du black viking mais, bizarrement, ça ne m’empêche pas de me laisser emmener dans leur univers. Et c’est un univers très viking metal, avec de belles mélodies. On a même sur un morceau une voix claire féminine. Les morceaux sont superbes. J’aime, malgré la grosse voix car elle n’est pas constamment présente et que ça colle très bien avec les morceaux. Cet album est un véritable voyage dans le temps et, je l’avoue, combattre des hordes de méchants, c’est toujours grisant. En plus, il y a de superbes choeurs.

Je vais donc aller au terme du voyage et ne pas sauter du drakkar en route. Bonne découverte dans un style qui peu vite tourner en rond. Vive les vikings et bienvenue à MANEGARM.

KVINNA – THIS IS TURBOROCK

LABEL : All Noir Records –SORTIE : 26 avril 2019

Vous avez envie de musique qui vous pète la tronche ? De funkin’ rock ‘n’ roll punkisant ? Eh bien, avec le « This is turborock » de KVINNA, vous devriez y trouver votre compte. C’est un premier album donc parfois certains morceaux ne sont pas forcément en symbiose totale avec le reste des morceaux, mais je trouve que c’est frais et plein d’énergie. Perso, j’adore plusieurs morceaux de cet album bien délire.

En tout cas, une bonne carte de visite que ce « This is turborock » !

BUKOWSKI @ le Brise-Glace (Annecy)

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Ce soir, je suis trop content. Pour une fois, je n’ai pas à me déplacer au fin fond de la Suisse ou de la France pour aller à un concert. C’est dans ma ville, la petite Venise des Alpes que je vais assister à un put*** de concert. Non seulement ce sont des groupes français mais surtout, ils sont rock‘n’roll à fond et ça c’est hyper cool ! Aujourd’hui, c’est le warm-up du Panic Fest Open Air de Saint-Félix en Haute-Savoie qui, après une année de pause reprendra vie du 26 au 27 juillet prochain.

La route, si l’on peut dire (mdr), ne pose pas de soucis, je la connais par coeur. Cela fait tout de même bizarre de ne pas mettre une heure minimum pour aller à un concert. Mes chakras en sont tout retournés. Lol. Sur place, je retrouve les copains et les copines venus soutenir le festival, et mon ami Steve*74 venu faire les photos.

HOWLING BEARDS @ le Brise-Glace (Annecy)

Les formalités d’entrée effectuées, il est temps d’investir l’antre du Brise-Glace. Lorsque nous montons les escaliers pour nous précipiter devant les planches, une musique lourde et bien pesante résonne à nos oreilles. Ce sont les HOWLING BEARDS qui ont déjà commencé ! C’est ça d’être à la maison, on prend son temps et on en oublie que ça démarre à l’heure… Heureusement pour nous, nous ne manquons rien, ils viennent tout juste de démarrer.

Prenez un ALEX et ajoutez-lui une guitare acérée, un JORGE à qui on ajoute du chant et une seconde guitare bien tranchante, un MANU à qui vous mettez une basse ronflante entre les mains et un FLO que vous installez derrière une batterie, avec une frappe de mammouth – et encore, je suis faible ! – et vous obtenez un groupe qui dépote grave.

Les Barbus Hurlants jouent un stoner rock lourd, puissant, pesant, écrasant, mais mélodique avant tout. Et musicalement, cela m’attire beaucoup. Les sonorités des différents morceaux pèsent et résonnent sur un Brise-Glace en configuration restreinte mais qui répond avec enthousiasme.

Personnellement, je suis agréablement surpris par ce groupe dont je découvre aujourd’hui la musique. Celle-ci ne fait pas semblant ; elle est lourde, pesante et puissante, mais très agréable à l’écoute avec un chant plaintif et agressif à souhait tout en gardant le côté mélodique. Si je devais comparer leur musique à des groupes connus, je dirais CLUTCH en premier lieu et un peu de CHURCH OF THE COSMIC SKULL. Le stoner pratiqué par ces quatre musiciens, écrase tout sur son passage. Tel Attila le Hun, rien ne repousse après leur passage. Les morceaux massifs et plombant sont vraiment bons et je me laisse facilement emmener dans leur univers obscur, satirique et saturé.

C’est une belle entrée en matière et je me dis qu’il va falloir que je retourne les voir plus longuement.

STICKY BOYS @ le Brise-Glace (Annecy)

Maintenant, c’est au tour des STICKY BOYS de monter sur les planches. Perso les STICKY, j’adore ! Leur rock’n’roll te fait secouer la tête sans que tu ne puisses faire grand-chose pour t’arrêter. Et comme ce n’est pas la première fois que je les vois, c’est l’éclate la plus totale. A chaque concert, j’ai pris une tarte et ce n’est pas aujourd’hui que cela va s’arrêter !

Les STICKY BOYS, c’est comme une météorite : ça laisse des traces dans le ciel musical et ça fait des champs de dispersion chez les fans. En bref, c’est du rock‘n’roll situé aux antipodes de l’orgueil et de la frivolité. Leur musique vient du cœur et des tripes et le public peut sentir que leur moteur est le partage, la bonne humeur et la sueur.

JB CHESNOT, le bassiste, est rennais, comme nous le dit ALEX KOURELIS, le chanteur. Vous imaginez ce que cela peut représenter pour lui, la finale de la Coupe de France de football, qui se passe en ce moment même ?! D’ailleurs, ALEX n’arrête pas de vilipender le PSG pour faire réagir le public et faire marrer son copain bassiste. Lorsqu’on sait que le groupe est situé sur de Paris, ça nous fait bien marrer. Et lorsque notre copain chanteur guitariste nous annonce que Rennes égalise en court de show, c’est la foule qui exulte. Sauf mon copain Steve qui râle parce qu’il lui a spolié le score et qu’il comptait regarder le match plus tard en replay. Mdr.

En bref, une bonne ambiance règne sur scène et dans la salle. La musique du groupe parlant d’elle-même, les STICKY BOYS ne font pas dans la dentelle et remuent un Brise-Glace qui ne demandait que ça. Et voilà les premiers pogos de la soirée ! Heureusement pour nous, ils ne sont pas nombreux.

Les titres s’enchaînent, et je headbangue à qui mieux mieux (bref, je dodeline de la tête et je bouge mon popotin avec frénésie !). “Fat boy Charlie” en hommage aux victimes du Bataclan, “Bang your Head” le morceau fétiche du groupe qui te fait secouer la nuque, “Miss Saturday Night” ou encore “Calling The Devil”, tout ces morceaux te prennent par les tripes.

Comme c’est le warm-up du festival et qu’ils y ont été présents lors de la première édition, on est en droit de se dire qu’ils sont copains avec les organisateurs. D’ailleurs, ALEX fait la promotion du Panic-Fest en brandissant un flyer. « Tu c’est ce que c’est ça, le Brise-glace ?! Alors tu prends tes jambes et tu te bouges pour aller remuer ton arrière-train sur BLACK BOMB A, et tu vas secouer ta tête sur FULL THROTTLE BABY ! Ce sont tous ces gens qui te font aimer ta musique ! Alors tu vas te bouger, Annecy ! » Que dire de plus ? Comme beaucoup de festivals dans la région sont annulés cette année, il faut que l’édition 2019 soit un succès pour avoir une édition 2020.

Il est l’heure pour les STICKY BOYS de nous quitter, malheureusement. Et c’est avec une cover des BEACH BOYS “Surfing USA” – façon STICKY évidemment – que le groupe quitte la scène, non sans nous inviter à venir boire une bière et papoter musique au stand merch’. Leur prestation a été très rock‘n’roll, chaleureuse et sympathique.

BUKOWSKI @ le Brise-Glace (Annecy)

C’est au tour de BUKOWSKI de prendre la relève sur les planches. Les frères DOTTEL, MATHIEU à la guitare et JULIEN à la basse se partagent le chant. TIMON STOBART, le batteur, possède une frappe sèche qui s’entend bien dans le Brise-Glace. CLEMENT RATEAU, le second guitariste arrivé il y a deux ans déjà, s’intègre idéalement à la formation.

La musique de BUKOWSKI, c’est du rentre-dedans sans compromis. Mais mélodique aussi. Et ça, c’est leur nouvel état d’esprit. Dans le genre métal mais avec des tendances hardcore quand même. Alors, vous vous doutez bien qu’ils ne font pas de la musique classique !

BUKOWSKI @ le Brise-Glace (Annecy)

L’adage « Si vis pacem, para bellum » (Si tu veux la paix, prépares la guerre) pourrait être le leitmotiv des fans du groupe. Le Brise-Glace est en feu ! La glace est rompue ! C’est l’inondation de notes sous un mélange d’explosion metal quasi-hardcore par moments, de décharges bien rock avec parfois des passages psychédéliques. En bref, du BUKO tout craché.

Forcément, même si ça n’est pas automatique, les pogoteurs et autres crowd-surfers s’excitent. Bon, c’est un peu agaçant lorsqu’ils se foncent dessus sans se rendre compte qu’il y en a devant qui veulent apprécier le concert, mais il faut faire avec. De même lorsqu’un wall of death est organisé à la demande de MATHIEU. C’est à ce moment précis, qu’on sait qu’il faut s’éloigner rapidement du bord !

Les deux frères font le show se rendant coup pour coup, uppercut sur uppercut, sur les riffs groovy de CLEMENT sous sa veste de survêt aux couleurs de la Guinée. Comme ils le disent “On est remontés comme jamais parce qu’on a remis les pendules à l’heure à pas mal de niveaux et cela s’entend !”. On sent bien que BUKOWSKI leur tient à cœur. Ce n’est sûrement pas JULIEN qui dira le contraire, lui qui arbore fièrement le nom de son groupe sur le cou et qui n’hésitera pas, à la fin du set, à se jeter dans le public pour faire un tour de crowd-surfing.

MATHIEU, caché sous sa casquette, fait hurler le public sur ses brûlots que sont « Brothers Forever » ou encore « My Name is Kozanowski ». Ce soir, c’est le nouveau BUKOWSKI, plus sûr de lui, plus mature mais toujours aussi rentre-dedans et nous en prenons plein les oreilles.

BUKOWSKI @ le Brise-Glace (Annecy)

La prestation finie, mon sentiment est partagé. J’ai bien aimé le spectacle que nous ont fait les BUKOWSKI cependant, je me dois de l’admettre, le côté brutal m’a quelque peu déstabilisé. Un petit tour au merch’, nous permet de discuter avec les trois groupes qui ne se font pas prier pour signer à tout va et prendre des photos avec tout le monde. En ces temps de meet & greet, il est bien de souligner que les Français soignent leurs fans.

Un grand merci au Brise-Glace pour avoir organisé ce warm-up. En attendant d’en avoir d’autres, rendez-vous au Panic Fest !

PS de Ti-Rickou : un special thank à TOM des STICKY BOYS ! See U soon !

ORPHANED LAND @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Report by SEB 747 – Photos : STEVE *74

Ce soir, je pars chez nos voisins helvètes pour me rendre à l’Undertown de Meyrin. Pour aller voir qui, vous demandez-vous ? Eh bien, le groupe israélien ORPHANED LAND vient déposer ses flight cases en Romandie. Mais, leur folk metal oriental n’est-il pas influencé par du death métal… ce qui n’est pas forcément ta tasse de thé ?! Oui mais voilà, leur thé est devenu depuis quelques années de la verveine et moi, le style me plait bien.

Mon copain de concerts Steve*74, votre serviteur et deux potes, histoire de remplir la voiture et de faire la fête, partons sereins. Inutile de se mettre la cervelle à l’envers, la route nous la connaissons par coeur et nous pouvons la faire les yeux fermés. Euh, pas trop tout de même ! Ce serait bête de se foutre en l’air avant d’arriver au concert.

L’avantage indéniable de l’Undertown, c’est que pour se garer c’est les doigts dans le nez. Les places, il y en a à foison grâce au grand parking situé juste à côté. Après avoir rempli les formalités d’entrée, nous descendons dans l’antre de Meyrin et découvrons quelques copains venus de loin faire la java comme nous.

SYSTEMHOUSE 33 @ l’Undertown de Meyrin (ch)

C’est le groupe SYSTEMHOUSE 33 venu de Mumbai en Inde qui ouvre les hostilités. Le batteur, quant à lui – a l’air d’avoir des origines nettement plus asiatiques que ses compères. L’originalité du groupe, c’est qu’il est le premier à faire du métal dans son pays. Métal certes, mais tendance death.

Accrochez-vous à votre ceinture, le groupe lâche les chevaux ! Il n’y a rien à dire, ces mecs savent jouer, même si j’ai l’impression qu’ils cherchent plus à arracher les montagnes d’à côté ! C’est sûr que l’attitude zen ne fait pas partie de leur répertoire. Le chanteur nous demande si nous passons un bon moment et la foule répond par l’affirmative. Euh… nous, pas trop.

Bon, les growls ça va un moment et ma résistance à des limites que j’atteins assez vite. Je rejoins donc rapidement le bar, histoire de pouvoir continuer d’apprécier de loin. Vous avez deviné que je n’écoute pas ça tous les matins au petit-déjeuner ? J’aimerais bien vous y voir vous, amis lecteurs ! Alors oui, ça s’écoute… mais de loin. Voire même de très très loin.

Remarquez, ça partait plutôt bien avec le chanteur qui arborait un T-shirt PORTNOY, SHEEHAN, MAC ALPINE, SHERINIAN. Cependant, j’aurais dû me méfier, le bassiste en portait un de MESHUGGAH. En tout cas, ça déménage les meubles de ta grand-mère en moins de cinq minutes chrono, c’est une certitude !

Enfin, les hostilités cessent et nous en profitons pour discuter avec les copains des prochains concerts à venir.

SUBTERRANEAN MASQUERADE @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Tiens, il y a comme une étrange odeur tout d’un coup ? Ce sont les SUBTERRANEAN MASQUERADE qui s’installent sur les planches. Le chanteur DAVIDAVI DOLEV, surnommé VIDI, fait brûler un bâton d’encens. L’atmosphère dans l’Undertown est d’un seul coup plus enchanteresse. Mdr.

Les lumières à peine allumées, nous découvrons un groupe solide sur ses appuis. La musique qui retentit dans l’Undertown est superbe et les musiciens ont l’air ultra-motivés.

Mais qu’est-ce que c’est que ces types ?!!! VIDI, est un incroyable frontman. Il ne s’arrête jamais. La scène est son terrain de jeu – et pas que là d’ailleurs, comme je le constaterai un peu plus tard. OMER FISHBEIN saute  partout comme un jeune cabri et tourne sur lui-même, guitare à la main. Il est aussi impressionnant que VIDI, voire même plus. TOMER PINK, le guitariste fondateur du groupe, qui joue en sarouel, est à l’aise lui-aussi sur les planches, il n’arrête pas de virevolter et de sauter sur lui-même. SHAI YALLIN, derrière son clavier, enveloppe la musique du groupe de ses superbes nappes. GOLAN FARHI, le bassiste n’hésite pas à prendre les devants sous les frappes sourdes et impressionnantes de précision de JONATHAN AMAR, le batteur. Celui-ci ne paye pas de mine, mais qu’est-ce qu’il m’épate ! Il ne ressemble en rien aux cogneurs de ce style de musique, à savoir : ce n’est pas un copain d’Arnold SCHWARZENEGGER – c’est même plutôt le contraire – mais il est super efficace !

La musique des israéliens de SUBTERRANEAN MASQUERADE est un savant mélange de métal prog’ avec une dose de jazz… avec une grande utilisation de voix gutturales. Ce qui est surprenant dans ce groupe, au-delà de ses musiciens survoltés, c’est qu’on n’est pas trop dérangé par les growls. Même s’ils ont une place prépondérante dans les titres joués ce soir, ils ne sont pas très longs et ils sont compensés par la sublime voix claire du chanteur.

VIDI demande à l’Undertown de se partager en deux. « Ceci n’est pas un wall of death » nous prévient-t-il. « Je partage la salle et j’arrive ! ». Le voilà qui descend de la scène, courant comme un fou furieux dans une foule partagée en deux, pour faire chanter le public de droite et de gauche en alternance. Puis c’est un OMER toujours autant virevoltant qui descend avec lui jouer au plus près des spectateurs.

Quelle ambiance ! Quelle puissance de feu ! Ils surprennent – en bien – un Undertown à peine remis du groupe précédent.

SUBTERRANEAN MASQUERADE @ l’Undertown de Meyrin (ch)

VIDI n’en a pas fini avec nous. Il décide encore une fois de sortir de scène et, en véritable acrobate, il grimpe sur les murs adjacents pour faire chanter le public accoudé au bar.

C’est bientôt le dernier morceau et le groupe décide de faire monter le public sur scène pour partager la fête avec eux. Me voilà aussi embarqué sur les planches. Trop cool ! Une fois le titre terminé, ils prennent la
désormais traditionnelle photo avec le public, en n’omettant pas ceux qui sont
montés sur les planches avec eux. Des mecs hyper sympas quand même. A mon corps défendant, je dois l’avouer, j’ai apprécié la prestation du groupe. Superbe découverte.

ORPHANED LAND @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Il y a quelques années, pour moi, ORPHANED LAND ce n’était pas de la musique que j’étais susceptible d’écouter. Puis, grâce au bouche à oreille, j’ai jeté un œil sur une vidéo et j’ai de suite adhéré. Pour finir, ce n’était pas si bourrin que ce à quoi je m’étais attendu. Du coup, ce soir, je suis trop content d’être là. Je voulais vraiment les voir en live pour confirmer sur une scène mes à priori favorables.

D’entrée de scène, le groupe attaque avec l’une des pépites de leur dernier album, à savoir “The Cave”. Musicalement c’est vraiment superbe. KOBI FARHI, le chanteur depuis l’origine, possède une belle voix. Il est moins guttural que VIDI, même si certains titres en comportent – “Like Orpheus” par exemple – et plus dans la retenue. URI ZELCHA et sa basse, lui aussi présent depuis vingt-huit ans, font des malheurs sous les frappes mortelles de MATAN SHMUELY. Les guitaristes CHEN BALBUS et IDAN AMSALEM, le remplaçant de YOSSI SASSI, qui ont des airs de ressemblance étrange, font crier leurs instruments.

ORPHANED LAND @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Un problème de son vient perturber le groupe à la fin du premier morceau. « On dirait du pop-corn rigole IDN.” KOBI lui, semble un peu énervé, mais heureusement, l’ennui technique est vite maîtrisé et le groupe repart comme s’il ne s’était rien passé.

URI headbangue à s’en décrocher la nuque et n’hésite pas à faire le show. CHEN et IDAN, traversent la scène de long en large, en s’échangeant régulièrement leurs places. Du coup, que ce soit à droite ou à gauche, le public peut bien les voir.

La claviériste, dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom, descend de son estrade pour jouer auprès de KOBI et des guitaristes. L’ambiance qui règne au sein du groupe semble être au beau fixe. Les quarantenaires que sont KOBI et URI, semblent reprendre du poil de la bête, grâce notamment à leurs jeunes et fougueux guitaristes.

ORPHANED LAND est très spirituel. Que ce soit avec “All Is One”, morceau au côté lyrique et arabisant, “Brother” le rassembleur, ou bien “Chains Fall To Gravity” nous sommes emmenés dans un long voyage du côté des collines de Judée ou du désert de Néguev. Le groupe tente d’unifier tout le monde en lui montrant sa lumière. Ce qu’il réussit relativement bien, le public reprenant les chœurs à l’unisson.

ORPHANED LAND @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Il est temps pour le groupe d’achever ses fans et de les faire basculer vers l’extase avec ses deux titres phares de l’album de 2010 “The Never Ending Way of Orwarrior”. Puis c’est au tour de “Sapari” avec son couplet en hébreu et “In Thy Never Ending Way” qui vous transporte dans de lointaines contrées avec ses “nah nah naaaaahhhh, nah nah naaaaaahhh…”, ses solos de guitares monstrueux et ses légers growls. C’est sur ce dernier titre que les israéliens quittent la scène, laissant le public baigner dans une liesse populaire évidente.

Ils reviennent assez vite sous les cris de l’Undertown nous jouer un dernier morceau. Comme tout rituel qui se respecte, KOBI demande à la foule de s’exprimer, de vive voix ou physiquement, lors de “Norra El Norra (Entering The Ark)” avec son magnifique “Everybody JUMP” ! Euh… il aurait pu s’abstenir sur ce coup-là, la foule, très calme jusqu’à présent s’excite et les pois sauteurs commencent à faire leurs affaires ! Heureusement que nous en sommes au dernier titre.

“Ornaments of Gold” fait guise d’outro, et l’auditoire suit en cadence les mouvements de bras de KOBI, pour ces derniers moments de communion.

Le groupe est beaucoup moins mobile que le groupe précédent et, du coup, je reste un peu sur ma faim. Il faut dire, que les SUBTERRANEAN MASQUERADE ont mis la barre très haut, visuellement parlant. Et puis, avec ORPHANED LAND, nous sommes plus dans la spiritualité, moins dans le démonstratif. Peut-être un peu trop à mon humble avis, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier à sa juste valeur la prestation de nos copains venus d’Israël.

ORPHANED LAND @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Si je devais faire le bilan de ce concert, je dirais que SYSTEMHOUSE 33, ce n’est décidément pas pour moi. SUBTERRANEAN MASQUERADE m’a agréablement surpris. Quel chanteur ! ORPHANED LAND a superbement joué mais a été, je pense, battu par leurs homologues.

Un grand merci à la production de l’Undertown pour cette belle soirée, nous attendons la prochaine avec impatience !!

Report et Photos (portable) : Ti-Rickou

Lorsque j’ai vu l’affiche, j’ai immédiatement marqué la date sur mon agenda. Cool, un nouveau fest avec trois groupes que j’aime et un groupe à découvrir ! Bref, que des groupes connus et, clous sur le perf’, ça se passe dans une salle que j’aime, le Réservoir de Belley. Trop bien !!

Quelques temps après, j’apprends sur les réseaux sociaux que le fest est compromis car le Réservoir est en danger. La municipalité de Belley veut arrêter les concerts et donc fermer le Réservoir. Une drôle leçon de culture ; ce n’est pas rentable donc on ne donne plus d’argent ! Bref, ça ne sent pas bon pour ce fest… Mais finalement si, il se fera. La salle a un peu de répit car la résistance s’organise (pétitions, mobilisations). Ouah, ce n’est plus à un simple concert qu’on va ; c’est un vrai acte militant !

Donc je mobilise les copains et direction Belley. J’ai même convaincu mon ami Evil Dead de Kaosguards de venir. Lui qui veut découvrir WORRY BLAST, ça tombe bien, non ?! Et plus, il adore GALDERIA et il est toujours partant pour une bonne cause. En arrivant, au moment où je lui dis qu’on doit être sérieusement à la bourre car on n’a pas croisé Cyril de Rock Azylum sur le parking, je m’aperçois qu’il est juste devant nous ! Cool, on n’est pas en retard !

Heu… en fait si car lui aussi est à la bourre. Du coup, on a déjà loupé une grande partie du set de ROLLYWOOD mais ce n’est pas fini. Yes !… Sauf que je m’attendais à un groupe de sleaze… Là, le chanteur a un chapeau sur la tête et les autres musiciens n’ont pas non plus un look de glameurs. En clair, ils n’ont pas le look qui correspond à leur musique qui, elle, est plutôt hard glam !

En tout cas, c’est sympa et bien fait d’après le peu que j’en ai vu. J’apprendrai après leur show que le chanteur était malade. Il a assuré quand même. Bref, un groupe à revoir très vite en live.

Allez, j’ai le temps de dire bonjour aux copains pendant l’entracte et, ce soir, il y en a beaucoup. C’est cool, les gens sont venus pour dire que si les concerts ça attire du monde même si ce n’est pas un concert d’accordéon en matinée.

Bon, c’est au tour des marseillais de GALDERIA de monter sur scène. Mon pote Evil Dead est aux taquets et moi aussi. Je suis content de les revoir en live. Ca faisait longtemps ! Leur heavy metal est très efficace et les derniers morceaux qu’ils ont écrits sont excellents en live.

Le groupe a pris une tout autre dimension depuis la première fois où je les ai vus au Korrigan en première partie d’un petit jeune : BLAZE BAYLEY. Ils on trouvé leur son et bien-sûr leur prestation scénique n’a plus rien à voir. C’est une bien bonne baffe que les marseillais viennent nous mettre.

Je trouve ça malheureusement un peu court mais bon, il y a encore deux groupes à venir.

C’est au tour des grenoblois de AMON SETHIS de venir sur scène. Pour moi, c’est aussi l’occasion de les voir avec leur nouveau line-up car dans l’armée du pharaon, il y a eu du changement avec le remplacement du batteur et du bassiste. Maintenant, c’est une fille qui tient la basse. Tiens pas de mise en scène avec pyrotechnie (pas possible ds cette salle). On attaque direct dans le vif du sujet.

Bon alors moi, AMON SETHIS, je suis fan. J’aime bien leur univers, leurs morceaux, leur ambiance, la voix de Julien. Donc je suis u’ bon clien. C’est marrant d’ailleurs car eux-aussi, la première fois que je les ai vus c’était sur une première partie de BLAZE BAYLEY.

Je n’oublie pas que c’est leur premier concert avec cette formation. Il est donc normal que ce ne soit pas aussi carré et rôdé qu’avant. Mais bon, ça reviendra. En tous cas, AMON SETHIS est toujours là et j’en suis content.

Dernière pause papote avant de retrouver la salle pour les suisses de WORRY BLAST. Allez, c’est parti ! La distribution de grosses baffes à commencé et ce ne sont pas des baffes de fillettes ! Les premiers morceaux sont de purs brûlots hard boogy qui déchire sa mère-grand dans son Ehpad.

Scéniquement aussi ils déchirent tout ! Ils ont un putain de charisme, un jeu de scène naturel, une maîtrise et une foutue énergie. Evil Dead qui ne s’y attendait pas est déjà transformé en membre du fan club. Le reste du public aussi a les pieds qui bougent tous seuls et les cheveux qui volent. Bref, la mayo prend.

Moi, je me dépêche de prendre mes photos (au portable, j’ai réussi l’exploit d’oublier mon Reflex !!) pour pouvoir headbanguer comme les copains. Wouah, putain, c’est grand !! Que c’est bon ! ils ont encore progressé. C’est clair que toutes les scènes qu’ils ont fait avec NASHVILLE PUSSY, URIAH HEEP et que tous les fest qu’ils ont fait dans toute l’Europe les ont encore pousser d’un niveau !

Les copines sont aux anges quand le chanteur guitariste tombe le haut. Ils ont chaud mais il faut dire qu’ils se donnent à deux cent pour cent et que c’est aussi probablement pour ça que ça fonctionne autant. Ce n’est pas loin d’être la dixième fois que je les vois mais à chaque fois, je perçois ce petit truc en plus qui peut en faire des très grands – du genre à jouer dans des stades.

Quel fin de soirée mes aïeux ! Le Réservoir est au bord de l’ébullition !

Voilà, c’est fini. Mon pote n’est toujours pas redescendu et pourtant il en a vu d’autres ! Tout le monde se retrouve au stand merch’ pour papoter, faire des emplettes ou tout simplement pour essayer d’arrêter le temps de cette soirée pour que ça ne finisse pas.

En conclusion je dirais : mega bonne soirée, première édition réussie. J’espère que le message qui a été envoyé par le nombreux public présent à la municipalité a été clair : pas touche au Réservoir. Sans dec’, une salle comme ça ne peut pas mourir. W.T.R.*, soutien du Réservoir de Belley !!

Long live rock ‘n’ roll !!