FORTUNATO @ le Jack Jack de Bron (69)

Report + Photos by Ti-Rickou

Ce soir, ma destination est le Jack Jack de Bron pour une soirée qui s’annonce très bien. Le groupe FORTUNATO fête son anniversaire en concert avec MANIGANCE, MAX PIE, KING CROWN, FORTUNATO (évidement) et ses amis.

Le Jack Jack, je sais y aller. Pour se garer, c’est finger in the nose, donc normalement, il y n’a aucune raison que je loupe le début. Heu…. Ben oui, je suis à l’heure, bande de médisants ! J’ai même le temps de dire bonjour aux copains et copines présents au bar.

MAX PIE @ le Jack Jack de Bron (69)

Bon, je n’ai quand même pas le temps de m’arrêter car les franco-belges de MAX PIE commencent. Je suis en terrain connu. J’aime leurs albums, plutôt métal prog’ donc normalement, pas de surprise. Heu… ils nous annoncent que, ce soir, ils ne vont nous jouer que des nouveaux morceaux qui seront sur leur prochain album ! Découvrir des morceaux en live ? Voilà une surprise qu’elle est bonne !! J’adore.

En plus, les morceaux en question sont très bons, dans la même veines que sur leur précédent album mais avec une petite évolution. Ca le fait. En plus, le son est bon, les lights aussi. Le public présent est très réactif. Le seul bémol de la soirée est qu’il restera en nombre insuffisant… ce qui est navrant, surtout pour ce genre d’affiche…

En tout cas, les musicos de MAX PIE sont mega contents de jouer à Lyon et de nous faire partager leur nouveau bébé. Et ça joue vraiment ! Les musiciens maîtrisent l’exercice. Je suis pour ma part mega content… et il apparaît que je ne suis pas le seul car ce soir, MAX PIE a sans conteste gagné de nouveaux fans. Voilà une soirée qui commence bien

Première pause de la soirée. Une bonne surprise nous attend au bar : il y a de quoi manger (pizzas, hot dogs..). Cool !!

KING CROWN @ le Jack Jack de Bron (69)

Le temps de manger un chien chaud et c’est ÖBLIVÏON…. heu KING CROWN qui montent sur scène. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, ÖBLIVÏON est devenu KING CROWN il y a peu. ÖBLIVÏON est mort, vive le roi… et sa couronne !

Allez quelque soit le nom du groupe, les musicos n’ont pas changé. DAVID, MARKUS, FLORIAN, JOE et STEPH ne semblent pas perturbés le moins du monde et attaquent le set bille en tête. Le son, les lights, tout y est. Parfait pour nous faire une grosse prestation. Et ils vont s’y employer grave ! A chaque fois que je les vois en live, leur joie de jouer ensemble saute aux yeux, ils sont en osmose parfaite. Quelle bande de musiciens !

Bon, comme vous le savez, je suis fan de JOE AMORE dont j’adore la voix. Pour moi, c’est l’une des plus belles du hard-rock français.

J’aime les morceaux de l’album et les voir évolués dans ces conditions, c’est trop top ! MARKUS FORTUNATO, bien qu’il aura à fournir une autre prestation plus tard, ne s’économise pas et, comme ses copains d’ailleurs, y va à donf’. Ouah ! Seul hic, c’est que c’est trop court… Bah oui, quand on aime…

Deuxième pause de la soirée et direction les loges pour une interview de MAX PIE. Oui, c’est comme ça, j’en avais trop envie !

MANIGANCE @ le Jack Jack de Bron (69)

Bon, pas le temps de souffler, c’est au tour de MANIGANCE de monter sur scène. J’ai hâte de les voir en live, moi ! Quoi ? Evidement que je les ai déjà vus. Et même plusieurs fois. En revanche, ce qui est une première, c’est que je ne les ai pas vus depuis que CARINE PINTO a remplacé leur ancien chanteur. Perso, j’adore ce groupe et je suis pressé de voir ce que ça donne avec une fille au chant.

Au début, je l’avoue, au début ça me fait bizarre, surtout sur les morceaux que je connais très bien. Après, c’est beaucoup moins flagrant sur les morceaux plus récents que j’ai moins écouté. En tout cas, une chose est sûre, elle s’en sort très bien et j’apprécie son timbre de voix.

En plus, CARINE est une très bonne frontwoman, très à l’aise devant le public et très en adéquation avec le reste du groupe. En fait, plus les morceaux passent et plus j’aime ce que j’entends.

Je suis vachement content de revoir MANIGANCE et de les ré-entendre jouer des morceaux que j’adore en live ! Le groupe est heureux d’être de la fête et putain, ça se ressent dans le public. Et comme pour leur prédécesseurs, je trouve que ça passe trop vite. Mais vraiment trop, trop vite ! On était bien avec MANIGANCE !!

Dernière pause. Je vais quand même tenter le coup de leur demander une interview pendant le changement de plateau. Yes, ils sont OK mais ce n’est pas jouable avant le passage de FORTUNATO !

FORTUNATO @ le Jack Jack de Bron (69)

Et c’est donc au tour du maître de cérémonie de venir sur scène pour clôturer cette putain de mega soirée. Et pour MARKUS FORTUNATO, il est temps de faire son deuxième concert de la soirée. Ce soir, je vais avoir l’occasion de découvrir son nouveau line-up. Tiens, je connais le nouveau batteur, c’est le batteur de VAE VIKTIS. Le guitariste lui non plus n’est plus le même.

Heureusement, MARKUS est toujours là. Bon, en même temps, FORTUNATO sans MARKUS FORTUNATO, ce n’est pas forcément possible, lol ! CANDLEMASS en intro et c’est parti !

Là aussi, le bonheur et la joie de jouer se lisent sur le visage des musiciens et il est clair qu’ils vont se donner à deux cent pour cent pour que la fête soit complète. Ca fait plaisir de ré-écouter en live les morceaux de ce groupe, d’entendre chanter MARKUS et de le voir s’éclater pleinement. Top !

“A thousand years”, “Resurection”, “Birth of the sun”, “Dream of a better world”, “Flavor of the others” et “Bloodstreets” s’enchaînent et ça passe très vite !

MARKUS nous annonce l’arrivée sur scène de son beau-frère CHRISTOPHE GINET (acteur très actif de la scène locale avec le Leym’Fest et chanteur de DOCTEUR ALIBI) pour chanter. Eh oui, le FORTUNATO and Friends bat son plein et ça ne va plus s’arrêter !

Les morceaux suivants voient l’intervention de TITI COLLET, chanteur de SALHEM, de PACO FRANCISCO PEIRO et de LAURENT RABATEL (ARCHANGE), de DAVID AMORE (KING CROWN, ARCHANGE), de CORINNE PINTO (MANIGANCE), TONY CARLINO (MAX PIE) et JOE AMORE (KING CROWN, NOW OR NEVER).

Pour finir, tous les membres des groupes présents ce soir se retrouvent sur scène pour un bœuf de folie ! Eh oui, on n’a pas tous les jours sept ans ! Un anniversaire de toute beauté avec des gens adorables et plein de talents.

Heu, du coup, j’ai oublié de vous dire qu’ils nous ont gratifié d’un cover de RIOT (groupe dont MARKUS devrait assurément être président du fan club, lol !). Et quelle reprise !!!! “Warrior”, ça le fait grave en live et un concert de FORTUNATO sans un cover de RIOT, ben non monsieur, ce n’est pas possible !!!

La soirée se termine, toute la troupe doit rendre la salle et il est méga tard… l’heure d’aller faire une interview à MANIGANCE ! Si, si, chérie. C’est de leur faute si je suis rentré à point d’heure !!!!!

En récap’, j’ai passé une mega soirée, une de celles dont je me serais mordu les couilles si je l’avais loupée, moi ! Un grand merci à MARKUS FORTUNATO et JEEP MONCORGER pour cette affiche !!!!

FORTUNATO @ le Jack Jack de Bron (69)

STICKY BOYS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

Report et Photos by Ti-Rickou

Lorsque tu te lèves le samedi matin et que ta chérie adorée te dit que ça fait longtemps qu’on n’a pas vu les STICKY BOYS et qu’ils passent à Besançon avec IRON BASTARDS, un grand sourire vient illuminer ton visage. Pas de neige à l’horizon, plein de copains et de copines qui vont y être, voilà une journée comme je les aime ! Et comme je ne veux pas contrarier ma chérie, on the road again, direction le pays de la cancoillotte et plus exactement l’Antonnoir, une salle que je ne connais pas.

On part donc en avance et on arrive à peu près à l’heure, le temps de trouver un parking à proximité caché par une dame qui attend le bus. Il y a du monde devant la porte. C’est bon signe. Normalement, ça n’a pas commencé. J’entends tout à coup un « Ti-Rickou ! » derrière moi… C’est la douce voix de Rémy et de toute la bande du défunt Baracat qui débarquent ! Yes ! Je dis bonjour aux copines aussi bien-sûr.

Il est temps pour moi de découvrir la salle qui est belle et en largeur. Il y a un grand bar et cerise sur le gâteau, un sas fumoir. Eh oui, c’est un détail pour les non-fumeurs mais pour moi, ça veut dire que je ne serai pas obligé d’aller me les peler dehors.

Décidément, elle me plait bien cette salle !!

FULL THROTTLE BABY @ L’Antonnoir – Besançon (25)

C’est parti pour le premier groupe, les parisiens de FULL THROTTLE BABY. Heu… Les musiciens ont des chemises à fleurs, façon BEACH BOYS, je ne suis pas sûr que ce soit bon signe. J’ai vu avant de venir qu’ils font du fuckin’ rock ‘n’ roll, moi !

Ah, c’est un piège ? Oui parce que ça déménage grave ! Le chanteur me fait penser à ANGRY ANDERSON de ROSE TATTOO.

Musicalement, c’est très énergique. Punk-rock, grosse rythmique. J’accroche moins à la voix, trop poussée limite hardcore. Du coup les paroles sont peu audibles. Dommage car sinon le chanteur est un putain de showman ! Il y va à donf’, communique avec le public, descend dans la Fosse, raconte des histoires, nous raconte les morceaux, tombe le haut…

FULL THROTTLE BABY @ L’Antonnoir – Besançon (25)

Le guitariste et le bassiste vont quant à eux monter sur le bar et y jouer. Bref, le fuckin’ rock ‘n’ roll est bien là.

Le public, agréablement surpris s’éclate lui-aussi à fond. Rien de mieux pour commencer la soirée que d’être chauffé d’entrée de jeu. Le groupe nous annonce la fin du set car il y a deux groupes à venir, IRON BASTARDS et STICKY BOYS. Je n’ai pas vu le temps passer moi… mais j’ai déjà mal aux cervicales !

La salle continue à bien se remplir. Pour l’instant à vue de nez, on est plus d’une centaine. C’est cool.

IRON BASTARDS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

On est bien chauds et prêts à accueillir les strasbourgeois de IRON BASTARDS. Et là, ça part directement pour la distribution de grosses baffes ! le trio est à donf’ dans « MOTORHEAD est ma famille et LEMMY, c’est notre papa ».

Ils ne copient pas leur musique mais ils en prennent l’essence et l’esprit… même si leur dernier album est aussi teinté d’AC/DC. Et de leur touche personnelle !

IRON BASTARDS nous démontre encore une fois que la formule trio est très efficace et que ce n’est en aucun cas un frein pour la prestation live.

La set list fait un tour dans leur répertoire et, comme on est très gentils, on va même avoir droit à de nouveaux morceaux qui seront sur l’album qui doit sortir dans quelques semaines. On a même un morceau qu’ils jouent pour la première fois!!
Je ne regrette pas le déplacement moi car entendre en live des nouveaux morceaux c’est toujours mega cool… Surtout quand tu les aimes ! Je vous en dirai plus quand j’aurais chroniquer leur album. Comment ça, je ne suis pas gentil ?! Lol.

Ouah, c’est mes cervicales qui ne vont pas être contentes à la fin de la soirée mais bon, j’ai encore des cheveux et il faut bien qu’ils s’amusent eux-aussi. Très bonne prestation d’IRON BASTARDS servie par un son très bon. Encore un bon point pour l’Antonnoir !

IRON BASTARDS prend de plus en plus sa propre direction musicale et c’est encore une fois très, très bon en live. Ils sont dans leur élément, ça se voit et ça se ressent. Du coup, c’est partagé par le public.

STICKY BOYS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

Allez, c’est la dernière pause de la soirée et là, je découvre que l’Antonnoir est bien rempli et que ça continue à se remplir. Les gens sont venus en nombre pour cette première soirée de Metal in Franche Comté et pour les STICKY WHAT ? STICKY BOYS !!!!

Avec les STICKY, pas de préliminaires. Ca part très fort la séance de grosses baffes sonores. A commencer à coût de rock hard boogy à la mode
des copains. Leurs brûlots sont déjà des classiques pour une grande partie du public présent qui s’éclate et reprend les paroles. Comme le précise ALEX, le chanteur, ils ont déjà joué à Besançon, Dijon et au Baracat et ils sont heureux eux-aussi de retrouver des copains.

« Rock is over» et autres désormais classiques s’enchaînent et mes cervicales morflent une fois de plus. Mais putain, que c’est bon !!!

ALEX, JP et TOM montrent eux-aussi l’efficacité de la formule trio surtout quand les trois sont à donf’. Ils mettent tout dans leur musique, leur coeur, leurs couilles, leurs tripes et surtout leur envie de jouer et de partager avec le public.

En parlant de partager, les STICKY BOYS invitent les deux premiers groupes à les rejoindre sur scène pour un morceau. C’est ça l’esprit STICKY, de la générosité, de la joie. Sur scène, c’est de la folie ! On est dans un monde parfait où le rock ‘n’ roll nous rapproche (du bar !!!!).

Allez, un petit cover à la mode des fous furieux et la messe est dite. Les STICKY BOYS sont venus, ils ont joué, ils ont gagné !! Pas de doute qu’ils se sont faits de nouveaux fans après cette soirée ! Ces mecs-là ont bien compris une chose : pour avoir du monde à tes concerts, ça ne sert à rien d’avoir deux millions d’amis sur Facebook et de compter sur ceux qui likent l’évènement, ce qui compte, la clé magique, c’est de faire des putains de concerts où le public en prend la tête et les oreilles. Parce que ce public-là, il en parlera autour de lui et qu’il reviendra les voir dès que l’occasion s’en représentera. Un public de rock se gagne à coups de sueur… et de bière, of course !

Le temps de prendre congé des potes et des groupes, de remercier le copain de Metal in Franche Comté, l’asso organisatrice de la soirée et malheureusement, il nous faut repartir. Difficile car on est bien à Besançon. On a passé une méga bonne soirée. Seul bémol, je crois que j’ai ramené une photo souvenir pas voulue sur la route.

STICKY BOYS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

VOODOO SKIN – Same

LABEL : Autoproduit – SORTIE : 15 février 2019

Bande de petits graisseux et de petites graisseuses, vous qui avez été biberonnés avec WHITESNAKE, GLENN HUGHES, Y & T et consorts, j’ai un remède contre la chute des cheveux et la morosité ambiante. Il s’appelle VOODOO SKIN. Ce groupe vient de la région Rhône-Alpes et il sort son tout premier album.

Et c’est une mega réussite ! Du hard-rock mélodique de grande classe, teinté de blues, de groove et de folie rock ‘n’ roll fait par des musiciens qui taquinent grave leurs instruments. Une putain de voix chaude à la COVERDALE, une putain de basse bien présente, des solos de guitare bien placés… l’ombre du Serpent Blanc plane sur cette séance de vaudou sans être prépondérante.

Moi, j’adore !! Les morceaux sont superbes. Il y a bien sûr une magnifique ballade. Bref, tout pour en faire un CD de référence dans le style. Un groupe qui permet de chanter « Cocorico » et qui prouve qu’en France aussi on peut faire un superbe album de hard-rock mélodique !!!!

Et c’est donc un énorme coup de coeur pour cet album. VOODOO SKIN, un achat nécessaire pour tout fan du genre.

LAST IN LINE – II

LABEL : Frontiers Music – SORTIE : 22 février 2019

RONNIE JAMES DIO vous manque autant qu’à moi ? Si la répons est oui, soyez heureux car son esprit est encore là avec LAST IN LINE. VIVIAN CAMPBELL et VINNY APPICE nous remettent le couvert pour le 2e album de ce groupe « Spirit of DIO » qu’est LAST IN LINE.

Comme sur le premier album, on sent toute l’influence et les années passées avec RONNIE, mais les compos sont bien à eux et bien inspirées ! En clair, ce « II » est vraiment excellent ! La voix d’ANDREW FREEMAN passe mega bien et PHIL SOUSSAN à la basse est très efficace. Les morceaux comme « Year of the gun » te font secouer la nuque et repousser tes cheveux.

J’avais bien aimé leur premier album, celui-là est parfait pour lui tenir compagnie. Un album pour tous les fans de BLACK SABBATH et de DIO. Un achat obligatoire. Et pour moi, c’est – logique – un coup de coeur obligatoire !!

Allez les copains, rock ‘n’ roll never die !!

TORA TORA – BASTARDS OF BEALE

LABEL : Frontiers Music – SORTIE : 22 février 2019

Je suis très content d’avoir le nouveau TORA TORA, groupe américain qui a pris son nom d’un morceau de VAN HALEN et qui a sorti en 1989 son premier album « Surprise attack » que j’écoute encore régulièrement (si, si !). De même d’ailleurs que leur second opus « Wild America ». Je suis donc forcément aux taquets pour ce « Bastards of beale ».

Je le trouve très hard-rock, hard FM mélodique. Les morceaux te font bouger du pied, tu as envie de chanter les refrains, c’est mega bien fait, très agréable à écouter voire même à ré-écouter. Plus je l’écoute et plus je l’aime, moi, cet album. Il est dans la parfaite tradition de ce que j’aime, du hard-rock mélodique. Bien-sûr, amis des riffs qui tuent, des amplis mega saturés, passez votre chemin. Pour les autres, TORA TORA sur cet album.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Report et Photos by SEB 747

La dernière fois que l’un de ces groupes est venu pas loin de chez moi, j’ai raté le coche. Aussi, lorsque j’ai appris qu’ils passaient chez nos voisins helvétiques, je me suis précipité pour réserver ma place… D’autant plus que le Pont Rouge de Monthey, c’est quand même à presque deux heures de route !

Comme les concerts ne se ressemblent pas, mais se suivent, je pars avec les mêmes protagonistes que pour FREAK KITCHEN, sauf qu’il y a mon copain traditionnel de concerts Steve*74 à la place de Hi’ Twist.

Étant donné que nous craignons les ralentissements à la sortie de Genève et ceux d’après Lausanne, nous partons le plus tôt possible. Oui, mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. A peine partis, nous sommes déjà ralentis à cause de travaux sur la route. Oulah, l’ouverture des portes est prévu pour 19h et le premier show pour 19h30 ! Le timing va être serré. Heureusement pour nous, malgré le fait d’avoir perdu environ trois quarts d’heure sur notre trajet initial, nous n’avons pas eu d’autres retards, ce qui fait que nous sommes tout de même à l’heure pour le concert. C’est l’effet du syndrome Ti-Rickou 2019, que voulez-vous. Dorénavant, nous n’aurons plus de craintes d’arriver en retard ! Lol.

Ce soir, c’est Byzance ! Le grand luxe quoi. Trois groupes de haute volée pour un prix dérisoire. VISIONS OF ATLANTIS, EVERGREY et KAMELOT. Le top niveau du métal progressif actuel.

La salle est blindée. Je sens que ça va être coton pour faire des photos. Cependant, comme nous avons quand même un peu de place pour bouger, c’est agréable. Nous ne sommes pas serrés comme des sardines, au fond d’une boîte, comme dirait un certain présentateur télé.

VISIONS OF ATLANTIS @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Ce sont les VISIONS OF ATLANTIS qui s’engagent en premier sur scène. CLEMENTINE DELAUNEY et SIEGFRIED SAMER, les chanteurs depuis la reformation en 2013, attaquent avec “The deep and the dark”. Dès les premières notes des franco-autrichiens, je suis conquis. Les voix s’harmonisent à merveille et les musiciens complètent bien le tout. La musique, malgré l’absence de claviers, est agréable à l’écoute, même si le son est plutôt fort.

CLEMENTINE, étant française, nous demande dans quelle langue elle doit nous parler. En français ou en anglais ? Comme nous sommes encore en Romandie, c’est dans la langue de Molière que le public lui indique son choix. Elle est trop contente de pouvoir nous parler dans sa langue maternelle.

HERBERT GLOS à la basse et CHRISTIAN DOUSCHA à la guitare assurent le spectacle. Suite à un problème personnel, THOMAS CASER, le batteur et mentor du groupe a dû rentrer chez lui le matin même. C’est donc PIOTR, le drum tech qui a dû apprendre le set en deux heures. Étant donné le boulot qu’il accomplit, j’en reste baba d’admiration. Ce n’est pas pour rien qu’à la fin du set, les musiciens le remercieront en se prosternant devant lui.

Malgré le peu de place allouée au groupe, ceux-ci se sentent à l’aise sur scène et font monter la pression. En une demi-heure d’un show intense et un solo de CLEMENTINE, les musiciens plein de peps ont su chauffer un Pont Rouge qui ne demandait que ça. C’est incroyable la pêche qu’ils nous ont mis ! Personnellement, j’ai beaucoup aimé le mariage des voix des deux chanteurs.

Pendant l’entracte, le changement de batterie est surprenant. Au lieu de remplacer l’instrument, ce qui prend un temps fou, ils ont juste échangé les sticks des pochettes d’album sur les grosses caisses. Ultra-rapide comme changement ! L’avantage, c’est que l’attente entre les groupes est moins longue.

EVERGREY @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Ce soir, il me faut l’avouer, je suis surtout venu voir EVERGREY, un groupe que j’apprécie particulièrement. La musique du groupe remplie de spleen te prend aux tripes rapidement et c’est pour ça que je les aime. J’attends donc avec impatience leur venue sur scène.

Seulement, dès le premier morceau, mon sentiment est que le son est beaucoup trop fort, notamment pour une salle de cette dimension. Personnellement, je trouve que ça nous empêche d’apprécier à sa juste valeur la musique des suédois. Le son en façade est trop basé sur les graves et c’est bien dommage. TOM S. ENGLUND, le guitariste chanteur et leader incontesté du groupe demande d’ailleurs à baisser le son des retours.

Des lumières psychédéliques s’incrustent sur les premiers morceaux et, pour les photos, c’est plutôt costaud.

TOM ne parle que très peu entre les morceaux. Il laisse la place à sa musique. JONAS EKDAHL, le batteur, frappe fort et ça s’entend dans la salle, couvrant les parties de chant et de guitare. Étant donné que pour moi, l’essentiel dans EVERGREY c’est le chant, je suis un peu dépité.

Au bout du quatrième titre, le bien nommé “Passing through”, le son baisse un peu d’intensité et nous laisse entrevoir une partie de la subtilité musicale de nos copains suédois. Ouf de soulagement pour moi. Malheureusement, il ne reste que quatre autres titres pour enfin mesurer la qualité des musiciens.

JOHAN NIEMANN, à la barbe bien fournie, campé derrière sa basse depuis 2010, reprend les chœurs ainsi que RIKARD ZANDER aux claviers. L’instrument de ce dernier est posé sur une enceinte sans fond. Roots à donf ! HENRIK DANHAGE à la deuxième guitare, vient s’approcher du public mais TOM le remet vite à sa place. Chacun essaye de s’attirer les faveurs du Pont Rouge en maltraitant leurs guitares.

TOM a l’avantage de nous séduire avec sa voix dépressive et ses solos. Cependant, comme il communique très peu, le reste des titres passe aussi vite qu’une formule 1. Et c’est donc sur le morceau “King of errors”, tout un symbole, que le groupe nous quitte.

Par rapport à VISIONS OF ATLANTIS, il y a un sérieux contraste musical, les suédois étant beaucoup plus lourds musicalement. Je ne suis pas certain que le groupe avait sa place au sein de cette affiche, mais il n’empêche qu’il a donné tout ce qu’il avait pour conquérir le public, dont une bonne partie a été séduite, malgré ce son trop fort.

Le changement de plateau prend un peu plus de temps que tout à l’heure puisque cette fois-ci, il faut enlever la batterie qui servait jusque-là aux précédents groupes. Cela nous permet de papoter entre potes et, pour moi, de défendre la musique de EVERGREY qui n’a pas été vraiment mise en valeur ce soir.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Les lumières se font plus sombres. C’est au tour de KAMELOT, la tête d’affiche, de prendre d’assaut la scène. La set list que j’aperçois sur les planches est longue comme le bras. Bon, au moins je sais qu’on n’est pas près d’aller se coucher ! Mdr.

Ça y est, JOHAN NUNEZ, le remplaçant de CASEY GRILLO parti l’an passé, s’installe derrière sa batterie, suivi de près par OLIVIER PALOTAI qui s’installe derrière son clavier.

Et c’est parti pour plus d’une heure trente d’un show intense. Le son est toujours aussi fort mais, étrangement, cela ne me dérange pas plus que ça. Il faut dire aussi que KAMELOT est nettement plus mélodique que EVERGREY. Cela explique peut-être cette impression.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

C’est avec “ Phantom Divine (Shadow Empire) ” que SEAN TIBBETTS, le bassiste au longues dreadlocks blondes, THOMAS YOUNGBLOOD, le fondateur du groupe à la guitare et TOMMY KAREVIK le chanteur, caché sous une capuche, nous accueillent.

D’entrée de set, le groupe fait un malheur ce soir. C’est LAUREN HART du groupe de death mélodique ONCE HUMAN (avec LOGAN MADER) qui s’occupe des growls, comme sur leur dernier opus. Ils sont effectués avec parcimonie et ne gênent en rien l’idée musicale. Un peu comme une ALISSA WHITE-GLUZ de ARCH ENEMY, elle envoie du lourd et possède un sacré timbre. Mais elle sait aussi chanter en voix claire et en plus celle-ci est superbe !

Évidemment, KAMELOT ne va pas traire les vaches par les cornes. Il sait comment il doit mener son public. Il le charme avec des hymnes qui ne ressortent plus de votre tête une fois entendus, puisant dans leur discographie la plus récente. Avec quatre titres tirés du dernier album et quatre du précédent, KAMELOT séduit son public. Il est vrai que leur métal progressif à tendance gothique symphonique a de quoi plaire aux plus réticents.

La voix de TOMMY étant relativement proche de celle de ROY KHAN, l’ancien chanteur emblématique du groupe, les classiques que sont “ When the Lights are Down “ ou l’incontournable “ March of Mephisto ” ne dénaturent pas avec le reste de la prestation des américains.

Les musiciens sont ultra-motivés et TOMMY n’hésite pas à se rapprocher au plus près de son public, usant de son charme sur la gente féminine, bien présente sur les devants de la scène. THOMAS et SEAN ne sont pas en reste et vont, eux-aussi, se frotter de près au public. Étant donné qu’il n’y a pas de crash-barrière, le contact est plus facile.

Le groupe fait l’impasse sur ses trois premiers albums, privilégiant ainsi, les titres des années 2000. Après un “Center of the Universe” avec LAUREN, nous avons droit à un petit interlude. C’est OLIVER et JOHAN qui se retrouvent seul sur scène pour nous faire un duel clavier/batterie pas piqué des hannetons. Le niveau musical de ces deux lascars est sacrément élevé !

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Alors que “Manus Dei”, titre issu de l’album “Silverthorn” – le premier album sur lequel TOMMY officie – se termine, c’est “Sacrimony (Angel of Afterlife)”, qui voit le retour de LAUREN accompagnée cette fois-ci par CLEMENTINE de VISIONS OF ATLANTIS. Ce titre, est chanté originellement par ALISSA WHITE-GLUZ et ELIZE RYD d’AMARANTHE, cependant nous ne perdons rien au change, bien au contraire ! Personnellement, je trouve que nous avons droit à une superbe prestation. Les filles se font face, chacune chantant sa partie, dans un genre de duel. La voix angélique de CLEMENTINE, contraste avec la voix grave, voire démoniaque, de LAUREN. Pendant ce temps, le pauvre TOMMY ne sait plus où donner de la tête, chaque fille se battant pour lui. Chaque chanteur joue un rôle précis. LAUREN, faisant mine de menacer TOMMY alors que Clémentine, beaucoup plus douce, semble lui pardonner. Quel morceau ! L’ambiance est bouillante sous le pont rouge. Pour moi, c’est le moment le plus marquant du set.

Vient ensuite « Burns To Embrace » et le sémillant « Forever » avec ses ambiances et cette voix plaintive. Puis c’est le moment où les musiciens quittent la scène.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

KAMELOT ne fait pas languir trop longtemps ses fans en revenant rapidement sur les planches pour nous jouer “Liar Liar (Wasteland Monarchy)”. Durant ce morceau, TOMMY récupère un smartphone d’un spectateur et filme ses camarades de très près avant de le lui rendre. Il y en a un qui doit être content ce soir !

Il est temps pour le chanteur de présenter chacun de ses camarades et, pour le groupe, de brûler sa dernière cartouche, en interprétant le titre “Ministrium (Shadow Key)”, datant de leur dernier album en date.

Quel set magique ! Personnellement, je trouve leur prestation meilleure que celle que j’avais vue il y a déjà six ans à Lausanne. TOMMY est super à l’aise sur scène et est un digne remplaçant de l’ancien chanteur.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Nous allons faire un petit tour dans la salle où le merchandising des trois groupes est au complet. Nous discutons avec les membres de EVERGREY et de VISIONS OF ATLANTIS, venus prendre des photos avec les fans et signer quelques autographes. Les musiciens sont hyper-cool et très contents de nous voir si nombreux.

Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de croiser les membres de KAMELOT, ceux-ci arrivant un peu trop tard. Eh oui, on a un peu de route à faire !

Le retour se fait sous un temps apocalyptique, la pluie et la neige faisant leur apparition, amis au son du dernier KAMELOT ! En tout cas ce soir, on a vu trois groupes d’excellente qualité et personnellement, je les retrouverais bien volontiers en concert !