GLENN HUGHES @ il Phenomeno di Fontaneto d’Agogna (Italie)

Report et Photos : Hi’Twist

J’étais frustré de n’avoir pu me rendre à l’avant-dernière tournée européenne de The Voice of Rock. Puis il y avait eu ce concert au Festival Guitare en Scène il y a deux ans ! Décevant parce que le son était trop fort, parce que Monsieur n’était pas dans son meilleur jour ! Ca se ressentait dans l’ambiance et déjà avec une disposition très bizarre des musiciens sur scène.  Avait-il une Malmsteemania passagère ? Et pour finir : un show écourté et sans rappel. Exit stage left !!!

Je ne voulais pas rester sur une mauvaise impression et je désirais le revoir dans de meilleures conditions. Et l’occasion se fit attendre puisque GLENN HUGHES annonça d’abord une mini-tournée en Australie, reprenant le répertoire de DEEP PURPLE. Puis six mois après : quelques premières dates européennes annoncées. Et là, encore quelques semaines de patience avec deux dates en Italie puis celle de Paris (Elysée Montmartre). Là, il n’y avait qu’un pas.

Mais où le voir ? Difficile dilemme mais quand on calcule le trajet, l’autoroute si chère en France mais aussi la durée du voyage, l’Italie prenait l’avantage. Et puis après deux présences au Frontiers Rock Festival – près de Milan- l’accueil, la gentillesse des gens, m’a donné l’envie de retourner dans ce pays frère avec ce même esprit commun, cette gastronomie, le tourisme et j’avoue aussi le sourire et le charme des italiennes ! Ca y est, c’était tranché mais restait le choix : Bergame ou Fontaneto d’Agogna ? Ca sera au final Fontaneto d’Agogna car plus proche et plus sympa : dans un village. Voyage tranquille, on n’est qu’à 3h30 de chez moi via le tunnel du Mont-Blanc.

Petite galère pour trouver la pension de famille ; ça sera un éthiopien qui me renseignera gentiment pour me rapprocher du lieu. Sitôt installé, je prends ma sacoche photo (n’ayant pas demandé de pass à la prod’) et je vais directement sur le lieu du concert. Je me mets à rêver en me disant que GLENN mangera au restaurant de ce complexe musical. Mais arrivé sur le lieu, le restaurant est blindé, tout comme le bar où je discute dans la file avec des fans du coin. J’attends un ticket pour une bière. Ce sera mon seul repas. L’idée de voir GLENN HUGHES avant son show, s’estompe ! Je me décide à aller directement dans la salle attenante. Je recup’ mon billet et accède à la sécurité. Sympas, ils regardent dans ma sacoche et me laisse accéder au lieu sans autre question que “vous avez des objets dangereux ?”.

Le Phenomenon est une grande et belle salle de concert avec un bar (toujours une file d’attente de dix-quinze mètres pour ce dernier). Mon repas semble finalement n’être qu’à base de houblon car pas de restauration en vue ! J’arpente la salle en découvrant le stand de merchandising. Petit souvenir avec un beau T-shirt violet et un DVD du concert de Wolverhampton.

Je me positionne alors au milieu du public, prêt à shooter mais aussi décidé à m’éclater !

Ce soir, il n’y aura pas de première partie contrairement à Paris, où quelques jours auparavant, ils avaient la chance de voir le rocker australien LEX KORITNI ouvrir les festivités avec un show acoustique.

GLENN HUGHES @ il Phenomeno di Fontaneto d’Agogna (Italie)

Déjà, sur un fond de scène très 70’s, les lumières s’éteignent. Les musiciens déboulent sur scène, suivis par the Voice of Rock. Ca démarre fort avec “Stormbringer”. GLENN est radieux et en pleine forme. Ca brasse et j’en profite pour me rapprocher de la scène. Il faut dire que le public italien a toujours adulé DEEP PURPLE et sa descendance ! Ah oui, j’ai oublié de vous dire que c’est le show GLENN HUGHES performs classic DEEP PURPLE !

Après cette intro ravageuse, GLENN dit au public combien il est heureux de revenir en Italie. Désormais, depuis plusieurs tournées européennes, à l’instar d’un GILMOUR, il choisit de beaux endroits. Avec sa femme, il profite de la bonne gastronomie et de ces superbes paysages. Il est vrai que je n’avais pas mesuré qu’on n’était qu’à quinze kilomètres du Lac Majeur et pourtant dans le Piémont !

S’enchaînent alors “Might just take your life”, “Sail away” (et il me semble qu’en concert solo, il n’avait jamais joué cette dernière). Les premières notes de synthés annoncent “You keep on moving”. Difficile de ne pas penser à la belle complicité de GLENN avec le guitariste trop tôt disparu : Mr TOMMY BOLIN (my brother, comme il se plaît à dire). Je suis surpris qu’il n’ait pas précédé ce titre par le groovy “Gettin’ tigher”.

GLENN HUGHES @ il Phenomeno di Fontaneto d’Agogna (Italie)

GLENN module sa voix, pousse ses aiguës comme à la grande époque. L’homme, malgré les excès de tournées, a encore de beaux restes dans la voix ! Puis on a droit à de grands et longs moments du Pourpre profond avec “You fool no one” et le légendaire “Mistreated” immortalisé dans “Made in Japan”.

Déjà les premiers riffs de “Smoke on the water” retentissent dans la salle, le public exulte ! Tout comme le meddley version MK IV, on aura droit à une petite incursion soul à la mode GLENN HUGHES avec le classique de RAY CHARLES : “Georgia on my mind”. Final en trombe où the Voice of Rock remercie le public et vient toucher quelques mains.

Déjà un brouhaha retentit dans le Phenomenon : un si beau lieu dédié au rock. Les musiciens réintègrent la scène, suivi de GLENN et dès les premiers accords de “Burn” et les cris de The voice of Rock, c’est le délire dans la salle. Quel morceau ravageur ! Pour moi – mais ce n’est qu’un avis personnel – c’est le plus beau titre du Pourpre profond. Et d’ailleurs magistral sur le “Burning live Japan” de GLENN en solo. Ca bouge, pas au point de pogoter, j’abandonne l’idée de prendre quelques photos et profite de l’instant présent. On lit la joie sur le visage des gens autour de moi. Jeunes et moins jeunes réunis ! Après quelques remerciements, GLENN et ses musiciens quittent définitivement la scène. 

GLENN HUGHES @ il Phenomeno di Fontaneto d’Agogna (Italie)

Wouah, j’en suis encore tout retourné et on fait des sourires de bonheur en quittant la fosse !

Mais depuis, j’ai appris qu’il revenait cet été dans la superbe salle qu’est le Z7 de Pratteln (Suisse), alors rendez-vous est pris !

Report et Photos : Hi’Twist

Gérard Fois (ETERNAL FLIGHT) + Camille (APACHE MELTDOWN) @ la Barakason – Thônex

Petite présentation de Hi’Twist :

Pour ceux qui me connaissent, je suis un homme au programme chargé avec tous mes mouvements à 1000 kms à la ronde autour de ma cité haut-savoyarde et son beau lac.

Et cela dure depuis un bon moment ! Mon premier concert : les WHO en mai 79 aux Arènes de Fréjus puis AC/DC en décembre 79 à Nice, quelques mois avant la mort tragique de BON SCOTT.

Et de là, une véritable passion pour le hard-rock, le rock avec d’inoubliables concerts : OCEAN, SILVERTRAIN, DEF LEPPARD/SCORPIONS (Animal Magnetism Tour) à Montpellier, TRUST (Répression Tour) à Toulon, KAROLINE-AC/DC à Strasbourg et Grenoble, TELEPHONE (Au coeur de la nuit Tour) à Nantes, ULI JON ROTH ELECTRIC SUN à Mulhouse, OTH/SAXON à Montpellier, GIRLSCHOOL/MOTORHEAD (Ace of Spades Tour) à Nice, MORE/OCEAN/IRON MAIDEN (Killers Tour) à Toulon et Douvaine, STATUS QUO à Marseille, TED NUGENT à Nice…

En 87, me rendant à Metz pour le concert de NIGHT RANGER et FOREIGNER : une belle rencontre avec Jee qui aboutira à une collaboration pendant plusieurs années dans le magazine Rock Time (spécialisé en AOR, Hard FM, westcoast-calif, new country…).

A l’occasion d’une interview à Paris avec le groupe irlandais MAMA’S BOYS, je demandais à PAT, le guitariste, une petite dédicace. Il m’interpella sur mon prénom. Je lui dit : “Olivier”. Prénom bizarre pour un irlandais. Je lui précisais : “Olivier like Oliver”. Et de là il me répondit : “Oliver Twist !”, avec un grand éclat de rire. Et depuis ce jour, chaque fois que j’ai revu PAT Mc MANUS, je suis désormais : “Hi’Twist”. Voilà pour l’anecdote de mon pseudo !

Et c’est parti pour le report !

NOVEMBER-7 @ la Barakason – Thônex (ch)

Genève n’est pas si loin de ma tanière mais sortir de la ville et rejoindre la frontière, ça devient de plus en plus laborieux ! Quant aux travaux permanents dans la cité genevoise, ça devient épique ! Aussi j’essaie de rester zen, malgré l’heure qui avance. J’espère arriver à temps pour voir le premier groupe APACHE MELTDOWN dont je connais la chanteuse CAMILLE. J’arrive enfin dans la salle et c’est GERARD FOIS, le chanteur d’ETERNAL FLIGHT qui m’annonce que le premier groupe vient juste de terminer son set. Zut alors ! Moi qui souhaitait voir APACHE MELTDOWN, groupe de Lausanne. Que CAMILLE ne m’en veuille pas, j’aurai bien l’occasion de revoir son groupe quelque part en Helvétie et d’en parler.

NOVEMBER-7, groupe indus mélodique, originaire de Neuchâtel, arpente la scène. Au fur et à mesure de leur concert, je suis impressionné par la chanteuse qui occupe tellement la scène ! Elle est vraiment dans son univers musical et quelle voix ! Belle complicité avec le guitariste, bonnes compos et les musiciens ont plaisir à jouer sur scène. 

Il y a des groupes ou artistes que tu découvres et quand tu as un coup de coeur, tu as parfois envie de le leur signifier. Je retrouve la chanteuse à la fin de leur concert et la félicite. Je lui dis qu’elle me faisait penser sur scène à une chanteuse canadienne : LISA DALBELLO, chanteuse un peu barrée qui connut du succès à l’époque où QUEENSRYCHE reprenait la chanson “Gonna close to you”.

GALDERIA @ la Barakason – Thônex (ch)

Après un petit entracte, GALDERIA déboule sur scène. Les marseillais ont déjà une belle expérience depuis 2006, la naissance du groupe. Dans un registre puissant et mélodique, ils joueront beaucoup de titres de leur dernier album “Return of the cosmic men” (2017). Comme cette belle pièce musicale : “Celestial harmony” qui résume bien le groupe ! Peut-on parler de heavy metal cosmique sans renier les influences certaines d’un HELLOWEEN ou d’un GAMMA RAY ? Il n’y a qu’à écouter SEB au chant, ses lignes de guitare et cette rythmique enjouée !

En tout cas, une belle surprise que ce cru 2018 ! L’Eternal Metal Fest m’a d’ores et déjà surpris de par la qualité de l’affiche, la diversité des styles et la bonne ambiance qui régne dans la salle.

ETERNAL FLIGHT @ la Barakason – Thônex (ch)

Place désormais au maître de cérémonie : ETERNAL FLIGHT ! Voilà déjà pile un an que leur dernier album “Retrofuture” (leur quatrième opus), est sorti dans les bacs. Cette soirée est donc sous le signe de “Retrofuture” puisque pas moins de neuf morceaux de cet opus y seront joués ! 

L’intro un peu sabbathienne d’”Ante-dote” annonce “Poison”, morceau pêchu où se mêle la puissance dans la voix du chanteur GERARD FOIS (impressionnants passages en voix de tête) et la dextérité du guitariste soliste JEROME FISCHER. Mais un des moments phares de ce concert mais aussi de leur dernier album reste : “The Journey”. Chant magistral sur l’intro où il tient la note pendant plus de dix secondes. Belle pièce musicale où s’enchaîne refrain accrocheur, voix grave comme aiguë, rythmique d’enfer puis un solo enjoué du guitariste.

La machine est bien rodée et déjà le classique “All we are”, tiré du premier album “Positive rage”, prend place avec un refrain repris en coeur par le public. “Routine of darkness” pose sa mélodie où une voix grave annonce un superbe passage de guitare.

ETERNAL FLIGHT @ la Barakason – Thônex (ch)

Après ce petit intermède, le ton est donné avec “Retrofuture”, “Danger calling” à la rythmique d’enfer. Puis le chanteur annonce CAMILLE du groupe APACHE MELTDOWN qui rejoint la scène pour chanter en duo le titre “Succubus”. Envolée lyrique de CAMILLE laissant place à de grosses guitares. GERARD pousse sa voix de tête avec en fond musical cette voix féminine.

Retour dans le passé avec “Friends” et “Next ones on the list”, tirés de leur deuxième album. Le groupe nous dévoile maintenant la saga commencée sur le troisième opus “D.R.E.A.M.” et qui se termine sur “Retrofuture” avec “Nightmare king 2”. Belle fresque musicale qui nous dévoile toutes les palettes musicales et créatives de l’univers du “Morphoenix”.

ETERNAL FLIGHT @ la Barakason – Thônex (ch)

GERARD FOIS nous annonce maintenant un invité spécial qui a participé au dernier album : le batteur JOHN MACALUSO (ex-ARK, MALMSTEEN…). Il rejoint les fûts pour l’un des trois titres qu’il a joué sur “Retrofuture” : “Angels of violence”. On est tout de suite dans le bain avec son rythme soutenu. Une belle surprise de la soirée ! JOHN salue déjà le public et ETERNAL FLIGHT reprend avec “Beyond the golden gates”, désormais un classique du groupe, qui va clore le show sous les applaudissements d’un public conquis.

On peut dire que cette deuxième édition de l’Eternal Metal Fest a été un très bon cru de par le choix des groupes ! En espérant l’annonce d’une future troisième…

ETERNAL FLIGHT @ la Barakason – Thônex (ch)

MOLLY HATCHET @ le CCO – Villeurbanne (69)

Report et Photos : Ti-Rickou

Putain, putain, putain ! MOLLY HATCHET en tournée en France et surtout à  Lyon, j’hallucine. Voilà ma première réaction à chaud. En réfléchissant un tout petit peu plus, je me demande a) qui il reste des membres du groupe que j’ai vu il y a très longtemps et qui m’avaient mis une mega tarte et b) si c’est bien raisonnable car forcément, je risque d’être déçu de ne pas rester sur mes souvenirs de l’époque. Bon, premièrement on est en période de Noël, tout est possible. Deuxièmement, ce n’est pas si souvent qu’un groupe de rock sudiste passe à Lyon. Troisièmement la première partie, je ne la connais absolument pas. Et quatrièmement, je ne résiste jamais à la tentation d’un concert. Je suis faible.

Donc pour mon dernier concert de l’année, direction Villeurbanne et le CCO. Je ne veux absolument pas être à la bourre (résolution de fin d’année) donc la meilleure façon d’y arriver c’est de partir très très en avance. Et, mystère et boule de gomme, ça fonctionne ! Je suis tellement en avance que je suis dans les tout premiers à rentrer dans la salle. Et comme il y a énormément de monde à l’entrée, j’en profite pour aller faire un tour dans l’espace fumeur. Tiens, il y a un mec avec un Stetson fixé sur la tête et en plus, il parle anglais… Normalement, ça devrait être un des musicos de MOLLY HATCHET. Enfin, j’espère parce que sinon, j’ai fait des photos avec un inconnu ! Je déconne. Bien-sûr, c’est BILL McCORMACK, le chanteur du groupe ! J’aime bien commencer mes concerts par rencontrer d’abord les musiciens, moi.

KING SAVAGE @ le CCO – Villeurbanne (69)

Bon, vu que ça se remplit vraiment très fort, je le laisse pour aller me positionner pour le premier groupe. Le peu que j’ai écouté d’eux me donne envie de ne pas les louper. Je suis donc aux taquets quand KING SAVAGE monte sur scène. D’entrée de jeu, on sait pourquoi ils se retrouvent à faire la première partie de MOLLY HATCHET, leur hard-rock est fortement influencé sudiste !

Les allemands nous proposent un hard-rock mâtiné de sud, classique et moderne à la fois. Ils ont bien intégré les influences tout en nous proposant des morceaux qui en sont pas tous typés pareil. Leurs compos sont vraiment sympas. Les morceaux emmènent le public dans leur univers.

En plus, il s’agit d’un tout jeune groupe. Ils ont vraiment la pêche et la niaque, heureux forcément de pouvoir jouer devant un public à conquérir et ils s’en donnent à cœur joie.

Voilà comme j’aime les concerts : un groupe de première partie que je ne connais pas et qui me donne envie de repartir avec leur album. Les KING SAVAGE peuvent être contents de leur prestation, ils ont mis une grande partie du public du CCO in the pocket.

Bon, j’hésite à sortir prendre l’air ou pas car ça va être compliqué de reprendre ma place après vu que le CCO est archi-blindé. Mais justement comme il fait très chaud, je vais faire un petit tour dehors et cette fois-ci, je tombe sur les musiciens de KING SAVAGE avec qui je papote. C’est cool de pouvoir faire plus ample connaissance avant de retourner me mettre en position pour l’arrivée de MOLLY HATCHET.

MOLLY HATCHET @ le CCO – Villeurbanne (69)

Tiens, c’est bizarre, il y a un mec qui a oublié une bouteille de Tabasco sur la scène… Je n’ai pas le temps de trouver la réponse à ce mystère que MOLLY HATCHET attaque les hostilités. Les fourbes démarrent les deux premiers morceaux par des morceaux du tout premier album, histoire de bien nous mettre dans l’ambiance ! Je sais enfin à qui est la bouteille de Tabasco. C’est celle de BILL McCORMACK qui descend ça comme si c’était de la Vittel, j’hallucine.

Visuellement, c’est marrant. Le batteur a les cheveux en l’air comme attiré par de l’électricité statique (bon d’accord, il a un ventilo devant lui). BOBBY INGRAM, le guitariste a soit une masse de cheveux impressionnante soit une moumoute. On rajoute à ça quelques chapeaux de cowboys et on a le visuel auquel on s’attend avec un groupe de rock sudiste.

Musicalement, on a bien-sûr les morceaux qu’on aime. Ils sont issus de la très très grande discographie du groupe. C’est bien joué mais il y a un truc qui me manque… Je cherche, je cherche… Il me manque de la pêche, il me manque…. une deuxième guitare !!!! Putain, où elle est passée ? Ben oui, du coup, ça manque forcément ! Même si le clavier va bien, que tout est en place, eh ben MOLLY HATCHET c’était avant tout des duels de guitares d’enfer. En plus, le chanteur, j’ai peur pour lui. Je me demande s’il va finir le concert. Il n’arrête pas de boire du Tabasco !

Je suis partagé comme je l’avais un peu prévu : je suis content d’un côté de revoir MOLLY HATCHET après tant d’années. Ca fait toujours plaisir de voir des groupes comme ça encore à l’affiche mais bon, malheureusement, ça n’a absolument rien à voir avec le MOLLY HATCHET qui m’avait démonté la tête à l’époque. Décidément, à part une ou deux exceptions, il ne faut pas que je retourne voir des groupes que j’ai vus au sommet de leur art ; même si on m’explique que c’est normal à leurs âges, je m’en tamponne le coquillard.

De toute façon, il fait très chaud. Je vais suivre le concert de la zone fumeur où je vais terminer de papoter avec les KING SAVAGE. Au moins cette soirée m’aura fait faire une bien bonne découverte.

Merci à Mediatone de nous avoir proposé cette affiche.

Allez, 2018 est terminée pour les
concerts, vive 2019 !

Long live rock’n’roll, my friends !

MOLLY HATCHET @ le CCO – Villeurbanne (69)

Report by Evildead

Pour un premier article dans les colonnes du webzine, on ne pouvait rêver mieux que cette affiche de rêve regroupant la “crème” du métal “made in France” (avec seulement un étranger mais nous y reviendrons plus tard).

Au volant de notre De Lorean roulante aménagée, nous voilà partis de Bourg-en-Bresse pour un voyage dans le temps comme seule cette affiche de Vouziers peut en proposer. Après avoir évité douze sangliers (on est dans les Ardennes, bordel!) et constaté que les Gilets Jaunes avaient fait la fête à tous les radars, ce qui a eu pour conséquence de nous permettre de shooter quelques animaux préférés d’Obélix pour notre quatre-heures (lol, of course), nous débarquons dans la coquette Salle des Fêtes de Vouziers.

Ce fest, fort de vingt-huit années d’existence, est devenu une référence dans le guide du parfait festivalier puisqu’il a accueilli des sommités telles que GRAVE DIGGER, VENOM INC, ROCK GODDESS, TANK et j’en passe et des meilleurs…

Première constatation, l’organisation est est au poil (on se croirait en Allemagne, dis donc !) et les bénévoles en plus d’être efficaces comptent parmi eux des petits rigolos qui mettront la bonne ambiance durant ce marathon de la guitare/basse/batterie.

Un tel plateau a attiré des quatre coins de la planète aussi incroyable que cela puisse paraître. On se croirait dans la Tour de Babel, avec des festivaliers qui parlent anglais bien-sûr mais aussi norvégien, roumain, finlandais, allemand, espagnol et même japonais! Inutile de vous dire que les spandex “moule burnes”, les chevelures ébouriffées, les baskets montantes, les vestes à patches sont plus nombreux que les mensonges dans la bouche d’un certain ex-garde du corps présidentiel !!! Le concert a été sold out en moins d’un mois un an avant sa tenue, c’est dire !!!

Midi, l’heure de l’apéro et c’est là que tout commence avec les marseillais de VENIN qui font un retour en force après des années de sommeil symbolisé par l’exécution d’un “Trafiquant de Rock” convaincant. Je n’en dirais pas autant de leur prestation générale qui s’essouffle me semble t-il assez rapidement. Mais bon, vu le gabarit du gratteux avec qui j’ai discuté, je ne vais pas trop dire du mal des sudistes. Eh, j’suis pas malade non plus !!!

STILL SQUARE débarque maintenant. L’impression laissée par VENIN empire car là, j’ai carrément le sentiment que le groupe est peu énergique et lasse mes oreilles. Après, les groupes d’ouverture c’est fait par définition pour chauffer la salle, il faut le reconnaître.

DEMON EYES sort lui aussi d’une torpeur de plusieurs années et a ressurgi à l’occasion du Paris Metal France Festival. Si on monte légèrement d’un cran, on n’atteint pas non plus des sommets avec un nouveau line-up qui ne démérite pas mais qui contente les fans. C’est déjà ça…. Tous les classiques du groupe sont interprétés avec application mais sans trop d’âme…

TITAN déboule de son pays basque natal. Les échos qui m’étaient parvenus faisaient état d’une formation requinquée et il s’agissait maintenant de juger sur pièces. Et là, dès les premiers titres, c’est une machine infernale qui se met en route. Tout est à l’exact inverse de ce qui est reproché à leurs prédécesseurs. TITAN est énergique, sait emmener son public avec lui et donne l’impression d’être une formation du vingt et unième siècle avec un background du vingtième. La voix de PATRICE LE CALVEZ, soit on l’aime soit on la déteste, mais force est de constater qu’elle va à merveille à ce heavy qui lorgne sérieusement sur le speed métal cher à MORSURE. En interprétant les titres de leur unique album, les basques ravissent un public qui ne les a certes pas oubliés, loin s’en faut !

ATTENTAT ROCK arrive et là, la pression retombe nettement. Il faut dire que passer derrière le char d’assaut TITAN n’est pas une sinécure. Le hard-rock vintage est cependant joué avec un professionnalisme qui force le respect. J’attends de voir la suite pour me faire une idée plus précise de l’évolution du groupe.

KILLERS, les “cousins” de TITAN, investissent la scène soutenu maintenant par un public dense qui va se délecter d’un show électrique acéré. KILLERS, fort de ses multiples années passées sur les scènes de toute la France, est en place. Ils déroulent leur discographie toujours parsemée de quelques titres en basque qui aèrent leur set list. Le point culminant, paradoxalement, arrive à la fin du show où apparaît sur scène PATRICE LE CALVEZ et sa bande, interprétant des morceaux qui permettent d’enterrer la hache de guerre qui avait surgit entre les deux groupes. Moment magique que le public de Vouziers apprécie à sa juste valeur !

ADX fait figure de vétéran dans ce panel de groupes métal et va le démontrer à mon plus grand désespoir. Comme un amoureux déçu, je n’ai pas reconnu les géniteurs d’”Exécution”, “La Terreur” et autres chefs d’oeuvre du métal français. Il faut dire que les tenues de scène qui faisaient le charme d’ADX dans les années 80/90 ont disparues. Comment apprécier POWERWOLF, AMON AMARTH ou GWAR en tenue de chasseurs du dimanche ? N’oublions pas les gars que le rock’n’roll, c’est aussi un show qu’on le veuille ou non et que décorum y est primordial. Côté musique, on a quand même plaisir à retrouver tous les classiques qui émaillent une carrière désormais fournie.

BLASPHEME va me faire l’effet inverse d’ADX. Je les avais vus au PMMF et j’avais été sidéré à ce moment-là par leur manque de présence scénique et leur indigente prestation. Ils sont revenus en 2018 avec de bien meilleures intentions et on reprend de nouveau plaisir à écouter leurs titres. BLASPHEME se bonifie au fur et à mesure que les concerts s’empilent et c’est tant mieux!

VULCAIN n’a plus grand chose à démontrer vu son parcours. Avec un nouveau deal chez le label ultra-connu Season Of Mist et un album qui a reçu d’excellentes critiques, les parisiens avancent tel un rouleau compresseur ; accentuant encore une similitude qu’ils ont toujours eu avec le regretté MOTORHEAD. Là-aussi, les classiques tombent comme à Gravelotte et on en a pour notre argent. Carré et rock’n’roll, VULCAIN, au fil de son parcours, est toujours aussi costaud.

DEMON, comment dire ?… Lui est beaucoup plus dans un délire hard-rock psychédélique et détonne sévèrement avec la précédente prestation. N’étant pas particulièrement fan de ce genre de musique, je ne pourrais pas enfoncer les anglais qui se donnent du mal scéniquement (eux) pour satisfaire un public qui a quelque peu déserté les premiers rangs. On ressent cependant une certaine maîtrise de leur sujet qui transpire par tous les pores de leur musique. Même si ce n’est pas le genre de musique que j’écouterais seul dans ma chambre, je dois bien reconnaître que c’est impeccable au niveau interprétation. Le groupe clôture un marathon qui aura quand même duré plus de douze heures !!!

Je suis fourbu par cette avalanche de décibels ! La vingt huitième édition du festival de Vouziers se termine par un constat de totale réussite, tant au niveau des groupes que du public hétéroclite présent.

J’ai été ravi de faire partie de cette aventure. William et toute son équipe, que je n’oublie pas, se sont démenés pour nous concocter un moment historique dont on reparlera dans de nombreuses années. Ceux qui étaient présents pourront dire : j’y étais ! Encore mille mercis à eux !