VULCAIN @ O’Totem – Rillieux la Pape (69)

Report et Photos : Ti-Rickou

On m’aurait dit il y a à peu près 35 ans que je reverrai encore VULCAIN en live, je ne l’aurais pas forcément cru. Et j’aurais eu tort car les Maîtres de la Foudre tournent encore et cerise sur le petit cake, ils passent à Lyon ! En plus, ils sont accompagnés par un groupe de Clermont-Ferrand que j’adore et que je vois malheureusement trop peu, LOOKING FOR MEDUSA et pour cette date, ils auront les locaux d’ARCHANGE avec le prolifique MARKUS FORTUNATO à la basse. Bref, une soirée entre avec des potes !

La petite sauterie se passe au O’Totem de Rillieux-la-Pape. Pour y aller et pour se garer, c’est trop top. Bien sûr, je ne peux décidément pas être à la bourre car sinon je vais me faire étriper. Et devinez ? Non, je ne suis pas en retard, je suis même un chouia en avance et du coup je vais en profiter pour faire une interview de VULCAIN. Le truc de dingue c’est que je me suis aperçu que je ne leur en avait encore jamais fait !

ARCHANGE @ O’Totem – Rillieux la Pape (69)

J’essaie de ne pas être trop long car j’entends les premières notes qui résonnent. ARCHANGE commence déjà. Je suis bon dans mon timing mais il faut que j’accélère un peu. 

Allez, c’est bon, je n’ai pas loupé grand chose. ARCHANGE n’en est qu’à son premier morceau. En plus, ça tombe bien, je l’aime beaucoup celui-là. Les mauvaises langues pourront dire que de toute façon que je les ai vus en live récemment et que MARKUS FORTUNATO à la basse avec un groupe, c’est pratiquement deux concerts sur trois (lol) mais moi déjà j’adore voir le jouer de la basse. Il a toujours une énergie positive. Il dégage toujours une joie de jouer et d’être là qui sont communicatives et dans le cas d’ARCHANGE, il leur a redonné une seconde jeunesse, c’est clair !

L’avantage de voir les groupes régulièrement c’est qu’on se rend compte de la progression – ou pas d’ailleurs – mais dans le cas d’ARCHANGE, à chaque fois que je les vois, c’est de plus en plus rôdé. La scène pour ça, c’est terriblement efficace. 

On n’a pas parlé de musique. Moi, j’aime bien leur hard-rock mélodique, leurs morceaux, leur petit côté SCORPIONS, la voix de DAN PALLAS le chanteur (la voix, un peu moins le look !… même si ça aussi ça change petit à petit. Allez DAN, sois méchant !). Bref, si on rajoute FRANCISCO PACO PEIRO qui a apporté aussi beaucoup au renouveau du groupe et qui en live se donne à donf’, le résultat est forcément excellent pour un début de soirée.

Le changement de management de ces derniers mois se fait bien sentir et amène enfin le groupe sur une bonne direction. 

LOOKING FOR MEDUSA @ O’Totem – Rillieux la Pape (69)

Allez, petite pause clope et retour dans la salle qui commence à se remplir tranquillement, juste à temps pour l’arrivée de mes copains de LOOKING FOR MEDUSA ! Les lyonnais présents dans la salle vont les découvrir pour la première fois car bizarrement, bien que Clermont ne soit pas si loin de Lyon, la Méduse se fait rare dans cette belle ville.

Et ils ne vont pas être déçus car ils vont en prendre plein les yeux et pleins les oreilles. LOOKING FOR MEDUSA démarre très fort et va maintenir la cadence. Leur prestation scénique live envoie mémé dans les coussins (de Lyon, of course). Ils ont une putain de présence sur scène.

OLIVIER est non seulement un mega chanteur mais il est aussi un pur frontman. Il sait parfaitement prendre le public et l’emmener dans son univers.

Leurs morceaux tabassent la Mère Richard dans ses fourneaux avec leur hard-rock à la fois classique, mélodique et moderne, leurs refrains qui te rentrent dans la tête et qui n’en sortent plus (n’est-ce pas Mag ?). En plus, les morceaux du nouvel album sont vraiment très bons.

Le groupe ne lâche pas l’affaire et il termine le concert par un cover de nos kangourous préférés. Euh… c’est toujours sur ce genre d’exercice très casse-gueule que j’attends les groupes. Et là, LOOKING FOR MEDUSA fait mieux que de reprendre connement une mélodie et des paroles. OLIVIER, on le voit, il sait ce qu’il chante et il vit vraiment les paroles ! Du coup, ça termine le concert en beauté.  

Mes amis lyonnais ont pris une grosse tarte par LOOKING et beaucoup se précipitent au stand merch’ pour acquérir des albums, se les faire dédicacer et faire des tophos. Voilà, Lyon est une nouvelle base de fan club du groupe. C’est cool, ils vont pouvoir venir plus souvent ! 

Dernière pause de la soirée et c’est l’heure d’accueillir les Maîtres de la Foudre, le trio infernal de Paris, j’ai nommé VULCAIN ! Alors effectivement VULCAIN joue devant un public acquis à sa cause, soit des gens qui les ont vus il y a très longtemps soit des plus jeunes qui ne les ont jamais vus en live et qui veulent s’en prendre plein les oreilles.

Et ils ne vont pas être déçus là non plus car les bougres, ils jouent fort ! En plus, c’est rigolo, la dernière fois qu’ils ont joués à Lyon, c’était à la Halle Tony Garnier en première partie de MOTORHEAD. Oui, je sais, chérie tu y étais !!!

Le grand changement dans la set list de ce soir, ce sont les morceaux de leur nouvel album dont un en hommage à LEMMY (eh oui, je suis raccord !), morceau qui se marie très bien avec les morceaux des trois premiers albums de VULCAIN dont on va avoir un florilège ce soir. 

Ils sont très en verve. Même MARC qui a toujours un mot ou une histoire à raconter et qui a décidé que sur les tournées les nuits sont longues et qu’il aimerait bien avoir un peu de compagnie et se fait régulièrement de la pub entre deux morceaux. Quel blagueur ce MARC !!

Bien sûr, on a un rappel et là ils nous expliquent qu’on peut s’arrêter de chanter et qu’ils ne vont pas la faire tout de suite. En fait, ils vont nous en faire une avant. Mais mes copains et moi, on est aux taquets, on attend un morceau en particulier et de toute façon un concert de VULCAIN ne peut pas se terminer sans. Ca y est, ils font monter les musiciens d’ARCHANGE et de LOOKING FOR MEDUSA et ils n’ont même pas le temps de commencer que le public entonne “de Nantes à Montaigu” !!! Eh oui, VULCAIN a fait énormément pour le patrimoine paillard français en reprenant ce morceau qui est devenu un véritable hymne chez les hardos !  

Allez, là c’est bien fini. On va se retrouver tous ensemble au merch’ faire des photos et papoter. Moi je viens d’atterrir d’un voyage dans le passé d’où à l’époque j’étais jeune et beau (maintenant, je suis juste beau !). Hyper-vitesse Doc, retour dans mon home sweet home.   

LOOKING FOR MEDUSA @ O’Totem – Rillieux la Pape (69)

ANDY TIMMONS : Live Report @ l’AUDITORIUM de Peronnas (01) – 16 novembre 2018

ANDY TIMMONS @ Auditorium - Peronnas (01)
ANDY TIMMONS @ Auditorium – Peronnas (01)

Report et Photos : TI-RICKOU

Quoi, ANDY TIMMONS fait une tournée européenne et il y a une date en France ?!! Et, frange sur le perf’, c’est à côté de chez moi ! C’est Noël avant l’heure !!! En plus, c’est gratuit, sur résa mais gratos. Il suffit d’appeller MC Music et c’est réservé. Pour le lieu, c’est à l’Auditorium de Peronnas que ça se passe et le son y est trop top.

Heu… je pense qu’il y en a qui se demandent de qui je parle et pourquoi je suis excité comme ma grand-mère devant son premier poulet de Bresse aux morilles et à la crème. ANDY TIMMONS, c’est un putain de guitariste, ambassadeur Ibanez (sponsor du concert avec Mc Music), et pour moi – et un certain nombre de petits hardos, c’est le guitariste de DANGER DANGER. Of course !!

Bon, c’est tellement pas loin de ma base que j’ai failli être en retard, René, ne rigoles pas, j’ai bien dit “failli”. En fait, j’arrive juste à temps. Tout le monde est entré dans l’auditorium et ils sont bien assis. Moi, j’ai ma place devant qui est réservée par les copains, trop top ! Ca tombe bien, c’est presque full ce soir. Les musiciens – guitaristes en tête – ont fait le déplacement. De très très loin pour certains, one shot oblige.

Tiens, je viens de me rendre compte que je ne sais pas ce qui m’attend : clinic ou concert ? Déjà, ANDY est tout seul donc je pense qu’il va faire ce qu’on appelle une clinic, c’est-à-dire nous faire voir sa technique sur différents morceaux et sur des styles de musique différents aussi.

Ben voilà, c’est ce qu’il fait… en plus de répondre aux questions du public !  C’est du tout instrumental ce soir.

Putain, quel guitariste ! J’hallucine ! Bon, je dois avouer que je suis moins fan quand il nous fait les BEATLES et beaucoup plus quand il interprète du JEFF BECK. De toute façon, quel que soit le morceau, ça dépote son poulet  de l’Ain de mère-grand dans le Bresse Bleu. Même les non-guitaristes y trouvent leur compte. Rires garantis car il papote grave entre les morceaux et qu’il fait participer le public… et le traducteur !

Le temps passe mega trop vite. Un petit bémol pour ma part, on n’a droit à aucun titre de DANGER DANGER ce soir, snifff !!!

Allez, c’est fini. Il signe ses CDs solos, fait des photos avec ses fans, papote avec tout le monde.  Quand je lui amène un DANGER DANGER à signer, il s’éclate et montre à tout le monde comme il était jeune et le look qu’il avait à l’époque. Je papote deux secondes de DANGER DANGER avec lui, une petite photo et c’est fini, re-sniff. 

C’était trop bien !!!!!! Merci à Ibanez et à MC Music qui en plus de la soirée free nous avait préparés des petits fours salés avec des boissons. Heu les gars, vous recommencez quand vous voulez !!!

ANDY TIMMONS @ Auditorium – Peronnas (01)

Report et photos : Ti-Rickou

Bon ce soir, c’est destination Lyon et plus précisément le Rock ‘n’ Eat Live  pour voir les anglais d’ABSOLVA. Et là, je n’ai pas le droit d’être en retard car premièrement il n’y a pas de groupe de première partie et deuxièmement j’y vais avec Jocelyne, la fan absolue d’ABSOLVA. Elle les suit sur l’ensemble de leurs dates en France, en Allemagne et en Suisse,  bref sur toutes les dates dans un rayon raisonnable et parfois même pas du tout raisonnable ! Donc c’est clair, si cause de moi elle loupe ne serait-ce qu’une seconde du concert de ses petits chéris, je suis mort !

Du coup, je prévois une bonne marge pour y aller et me garer. Ben malgré tout ça, on est quand même chaud patate ! Heureusement que je lui ai dit de filer dans la salle dès que je me suis garé car, le temps de papoter avec un copain, ils viennent juste de commencer quand j’arrive ! Mais Joss, elle, a eu le temps de se mettre au premier rang, juste devant CHRIS APPELTON.

ABSOLVA @ Rock’n’Eat Live – Lyon (69)

ABSOLVA, les préliminaires, ils ne connaissent pas. C’est à donf d’entrée de jeu et leur putain de heavy metal te fait bouger la tête sans faire bouger les orteils. Pour ceux qui ne connaissent ABSOLVA ni d’Adam ni d’Eve, ce sont les anciens membres de FURY UK. Ce sont aussi les musiciens de BLAZE BAYLEY qui à retrouvé avec eux une nouvelle jeunesse. En plus, c’est LUKE APPLETON, le frère de CHRIS qui tient la basse et c’est quand même le bassiste de ICE EARTH !!

Au final, ça donne une machine de guerre de pur heavy metal, une usine à  destruction de nuque des petits hardos. Moi, j’adore ce groupe. La frappe monstrueuse et précise de MARTIN McNEE, le batteur fait la paire avec la basse de LUKE et donne une section rythmique à faire headbanguer le diable en personne ! 

CHRIS APPELTON à la guitare est lui aussi très efficace. Perso, j’adore sa voix. Eh oui, en plus il chante, le bougre !

ABSOLVA @ Rock’n’Eat Live – Lyon (69)

Les morceaux d’ABSOLVA sont des brûlots taillés pour le live. Je découvre pour la première fois en live les morceaux de leur dernier opus et je peux vous dire qu’ils passent très bien l’épreuve ! Et puis, il faut le dire, les musiciens d’ABSOLVA aiment particulièrement le live et ils le maîtrisent grave ! La joie de jouer se voit sur leurs visages.

Scéniquement, ça dépote sa mère-grand dans les traboules et le public présent (malheureusement pas en nombre suffisant… surtout au vu de la qualité du groupe) est aux taquets.

Je comprends pourquoi il n’y a pas de groupe de première partie, nos copains de Manchester vont nous faire un show de deux heures ! Deux heures qu’on ne voit pas passer et où ABSOLVA démontre, encore une fois, qu’ils sont le présent et le futur du heavy metal, à la fois traditionnel et moderne.

Bon impossible de partir sans papoter avec les musicos qui se prêtent de bonne grâce au jeu des photos et autographes. En plus, beaucoup des gens présents ce soir les ont déjà rencontrés et ça donne un after que perso je vois comme une praline sur une île flottante.  Bref, c’est la dernière touche pour que la soirée soit magique.

Allez, je dis au revoir et merci aux patrons du Rock ‘n’ Eat Live et je récupère Joss qui ne veut pas partir en lui rappelant qu’elle va les revoir dès demain soir en Suisse (quand je vous disais qu’elle était leur fan numéro 1 !).

Voilà, encore une fois ABSOLVA a fait un concert énorme. En plus, le son était très bon et les lights parfaites (pour les photos, c’est mega cool) !! J’ai passé une mega soirée comme je les aime. Encore merci au Rock ‘n’ Eat et à toute son équipe !!!

ABSOLVA @ Rock’n’Eat Live – Lyon (69)

PS : une pensée pour ma copine Jocelyne qui, suite à un problème mécanique, n’a finalement pas pu se rendre à leur concert chez Paulette. Allez rassures-toi, mon petit doigt me dit qu’en 2019, tu les reverras !!!!

TRIGGERFINGER + BLACK BOX REVELATION : Live Report @ le Château Rouge d’Annemasse (74) – 13 novembre 2018

TRIGGERFINGER @ le Château Rouge – Annemasse (74)

Report by SEB 747 – Photos STEVE*74

Pour le bon poète, novembre rime avec ambre ou antichambre. Alors que pour le mauvais poète, novembre rime avec septembre et décembre. Pour moi, novembre rime avec concert. Ah ben non, ça ne rime pas. Bah, pas bien grave, j’y vais quand même !

Ce soir, c’est TRIGGERFINGER que je vais voir, au Château Rouge  d’Annemasse. Ca fait un bon bout de temps que je n’ai pas remis les pieds dans cette salle et je suis content d’y retourner. Le chemin est facile d’accès et c’est nickel pour se garer.

J’embarque mon pote de concert Steve*74 sur la route et nous voilà partis, frais comme des gardons ! Mais quel est le con qui a foutu du brouillard sur la route ? Non mais sans déconner, faut pas pousser ! En plus, on n’y voit rien du tout avec ces âneries ! Alors, forcément, me connaissant, je prends un chemin de traverse. Même mon GPS vivant (Steve*74) est perdu ! Du coup, il faut faire demi-tour. C’est pas vrai, on risque de rater la première partie avec ces bêtises !

Bon, une fois le brouillard passé, nous arrivons à bon port. Heureusement, le premier groupe vient juste de commencer. Nous n’avons quasiment rien raté.

BLACK WIDOW’S PROJECT @ le Château Rouge – Annemasse (74)

BLACK WIDOW’S PROJECT joue dans la petite salle devant le bar. Et première constatation, la foule est nombreuse. Il va falloir jouer des coudes pour arriver à se placer correctement pour prendre les photos. Cependant, nous sommes rodés et cela se passe sans problèmes. Arrivés devant la scène, nous constatons un petit vide qui nous permet de nous déplacer de droite à gauche, ce qui, pour prendre les photos, n’est pas négligeable ! 

Mais avant tout, c’est quoi ce projet de veuve noire ? BLACK WIDOW’S PROJECT est un quatuor nous venant de la cité de Calvin à Genève. Il est formé en 2010 par AL CASTRO (chant, guitare) et MATH SINK (batterie). Ils se sont rencontrés sur les bancs d’une école de musique il y a quelques années et ont été rejoints par RAPH DESPAS (basse) et DAVY McFLY (guitare). Leur musique est un rock profond issu d’une fusion entre du grunge, du rock et du stoner.

Je suis tout de suite séduit par leur musique. Ce mélange musical nous expédie dans la tronche une énorme dose d’énergie pure. C’est vraiment bon. Le public se rapproche de la scène à la demande d’AL et headbangue à qui mieux mieux.

J’aime bien ce mélange de genres. Le côté stoner prenant le dessus sur le grunge et le rock sur certains titres, et sur d’autres, c’est le contraire.

Nous passons un agréable moment en compagnie de ces musiciens et on en aurait bien repris une goutte. Malheureusement, ils doivent clore leur set. “Cold Snakes” vient clôturer ce set extrêmement bien exécuté. Une belle première partie. Vivement la suite ! 

BLACK BOX REVELATION @ le Château Rouge d’Annemasse (74)

Maintenant, il nous faut nous diriger dans la grande salle. À ma grande surprise, celle-ci se remplit assez vite. Du coup, nous trouvons plus prudent de nous rapprocher rapidement de la scène. La chaleur se fait sentir dans le public.

BLACK BOX REVELATION, venus de Dilbeek, une commune de Belgique située en région flamande dans la Province du Brabant, arrivent sur les planches. La place qui leur est attribuée est relativement petite.

DRIES VAN DIJCK le batteur et leader avec JAN PATERNOSTER, le guitariste chanteur, est au milieu de la scène. Il est à moins d’un mètre de nous. Habitués de la scène après avoir foulé celles de nombreux festivals (Sziget, Rock en Seine…), les belges sortent cet automne un 5e album très garage-rock ! Normalement, c’est un duo, mais ce soir, ils sont accompagnés par un autre guitariste aussi claviériste. Pas de bassiste, ce sont les claviers qui prennent le relais.

Dès “Kick The Habit”, je suis surpris par cette voix nasillarde que possède JAN. Un genre de timbre à la SMASHING PUMPKINS. Moi, personnellement, je ne suis pas très fan de ce genre de voix… Ce qui n’a pas l’air de déstabiliser mon ami Steve*74.

Les titres s’enchaînent, la plupart mid-tempo. Ils nous submergent à chaque fois de mélodies impeccables et immédiatement mémorisables. Cependant, je regrette le quasi abandon de titres rocks furibards. Certes, la musique de nos nouveaux amis belges, qui font l’effort de nous parler en français, est aussi élégante que littéralement suintante de sensualité. Elle puise ses racines dans la beauté crue de leur ville natale. Mais pour moi, cela manque un peu de force.

JAN s’excite un peu avec sa guitare, fait tourner ses riffs, mais ça manque d’énergie. C’est beaucoup trop mou, surtout après la prestation des genevois qui était plus brutale. J’ai essayé de faire contre mauvaise fortune bon cœur mais, malheureusement, je n’ai pas apprécié à sa juste valeur la prestation de ce groupe.

TRIGGERFINGER @ le Château Rouge – Annemasse (74)

Il faut dire aussi que je n’attends qu’une seule chose depuis le début de ce concert : voir les TRIGGERFINGER en live !  J’aime beaucoup ce qu’ils font sur album et je n’ai encore jamais eu l’occasion d’assister à un de leur concert. L’attente n’est pas trop longue. Chouette !

Le drap noir qui recouvrait l’imposante batterie de MARIO GOOSSENS enlevé, nous découvrons le surprenant dessin sur la grosse caisse qui est en parfait accord avec le backdrop. Voyant qu’elle se déplace sur roulettes, nous pensons qu’étant donné la place sur la scène, elle va être mise en retrait. Et bien non ! Curieusement, elle est installée quasiment au bord. Du coup, ils ne vont pas avoir beaucoup de place pour bouger. Bah, en même temps, c’est un trio ; normalement ça devrait le faire.

TRIGGERFINGER @ le Château Rouge – Annemase (74)

Euh… Pourquoi ils sont quatre ? Parce qu’en live ça rend mieux ! En tout cas, pas moyen de savoir le nom du quatrième larron.  C’est peut-être un squatteur, qui sait ?

Les TRIGGERFINGER, natifs d’Anvers en Belgique sont venus pour nous offrir un grand moment de rock’n’roll, nous annoncent-on sur les réseaux sociaux. J’ai hâte de voir ça.

RUBEN BLOCK, le guitariste chanteur de nos amis flamands, au costume bigarré, attaque le show par “Let It Ride” tiré de l’album “All ThisDancin’ Around” (2010). Il est à fond les ballons ! Dans son costume trois pièces, il balance ses riffs sur sa voix nasale et rocailleuse à la fois. Boucané et clouté de références séminales, le stoner du déclencheur   
TRIGGERFINGER écrase de sa lourdeur le Château Rouge dès son premier titre.

TRIGGERFINGER @ le Château Rouge – Annemase (74)

La basse de PAUL VAN BRUYSTEGEM alias “MONSIEUR PAUL” fascine autant par ses sons que par le côté massif de son porteur. Mais celui qui fait le plus le show, c’est MARIO. Derrière ses fûts, nous ne voyons que lui. Il harangue la foule en se redressant à chaque moment opportun, allant même jusqu’à tordre une de ses cymbales. Ce type est dingue, complètement frappé (normal pour un batteur) !

“First Taste”, datant d’il y a déjà dix ans et qui voit RUBEN pousser dans les aiguës est suivi par “By Absence of the Sun”, issu de l’album du même nom. Les morceaux aux riffs irréprochables, aux accords tonitruants, dégagent une énergie furieuse. Mais attention ! Toujours avec classe et efficacité !

« On va jouer une chanson maintenant ! Une chanson assez nouvelle et ancienne, a couple of songs ; des chansons… Je parle franglais en même temps ! », nous explique-t-il avant de jouer “Flesh Tight”, tiré de leur tout récent album “Colossus”,  entamé sous les frappes sourdes de MARIO, les ronds de basse de MONSIEUR PAUL et les riffs ultra aigus de RUBEN. 

Le Château Rouge remue bien et participe aux sollicitations du groupe. Un petit apaisement avec “My Baby’s Got a Gun” de l’album “All This Dancin’ Around” voit RUBEN éclairé sous des lumières bleues reprendre la litanie du refrain. C’est excellent. Quel musicien et quelle voix ! Ce morceau totalement hypnotique, voire psychédélique, tient le public en haleine. Incontestablement le meilleur moment du set avec “Colossus” et son refrain mémorable.

TRIGGERFINGER @ le Château Rouge – Annemase (74)

MARIO a droit à son solo de batterie, permettant à ses camarades de se reposer. Il nous démontre tout ses talents, frappant ses toms à une vitesse folle. C’est à se demander si une nouvelle paire de bras ne lui a pas poussé entre temps.

A la fin de son solo, voilà tous les membres du groupe qui reviennent sur scène, baguettes en mains, à part notre squatteur qui lui a droit aux maracas, frapper sur les fûtS de la batterie en cadence. C’est hyper fun !

“All This Dancing Around” et la reprise de “Fun time” d’IGGY POP viennent terminer ce set. Les musiciens quittent la scène sous les hourras du public.
« RUBEN ! RUBEN ! RUBEN ! », scande le public. Et revoilà nos copains flamands qui reviennent sur les planches pour donner le coup de grâce au public en interprétant deux titres de leur premier album éponyme (sorti en 2004).

TRIGGERFINGER @ le Château Rouge – Annemase (74)

Personnellement, j’avoue que depuis “Colossus”, je suis plus en retrait. Les morceaux n’ayant pas le même impact. Mais ce n’est pas ce qui nous empêche de passer un généreux moment en présence de ces compositions mélodiques et solidement interprétées. TRIGGERFINGER fini son set par une reprise de RIHANNA, “Man Down”.

Les musiciens se regroupent sur le devant de la scène, pour saluer longuement leur public. La messe est dite. Le groupe finit son concert et repart dans ses contrées, sans même un petit coucou à ses fans les plus ardus. 

Qu’à cela ne tienne, nous repartons nous aussi dans nos contrées, non sans avoir salué les BLACK BOX REVELATION au stand de merch’. Et devinez sur quoi nous retombons ? Le brouillard qui s’est de nouveau invité sur la route. Il va falloir qu’on lui parle au grand Monsieur là-haut ! 

TRIGGERFINGER @ le Château Rouge – Annemasse (74)