gloria-volt-5

GLORIA VOLT

Bon, j’ai à peine eu le temps de piquer une tête dans l’Ain que c’est déjà l’heure de repartir en Suisse pour la deuxième soirée du Festiverbant. Eh oui ! Trop dure la vie d’un Ti-Rickou !! 

Ce soir, le choix était facile car du côté Octopode, c’est soirée rasta rocket.

Je retrouve le site comme je l’ai quitté quelques heures plus tôt. Les mêmes stands de nourriture (là, j’ai prévu les sandwiches dans la voiture !!), le stand de disques toujours fermé, le public très famille. Bon, il y a aussi des hardos qui n’étaient pas là hier et je vois donc plus de têtes connues !

Sinon musicalement, je reprends les choses où je les avais laissées avec un groupe de hard-rock suisse sur scène. Bon, là ce sont des suisses allemands et ils sont moins jeunes que WORRY BLAST ! Mais GLORIA VOLT est dans la même famille hard influence boogie australien. Je voulais absolument les voir en live et donc je suis au premier rang lorsqu’ils montent sur scène.

gloria-volt-14

GLORIA VOLT

Et c’est parti devant un public bien nombreux. Et croyez moi, je ne vais pas être déçu. Les GLORIA VOLT attaquent et d’entrée de jeu, on voit qu’ils ne sont pas là par hasard. Le chanteur est un parfait showman. Il a un putain de charisme ! Les autres membres du groupe ne sont pas en reste bien-sûr.

Scéniquement, ça le fait ! Musicalement, leurs morceaux sont un mélange de hard-rock à la AC/DC avec des touches de GOTTARD. Bref, des morceaux parfaits pour le live, surtout en fest.

J’adore la voix du chanteur et du coup, je suis aux anges… d’autant plus que, comme hier, le son est excellent, de même que l’ambiance dans le public. Tout le monde profite du méga beau temps, limite canicule, pour headbanguer. Les GLORIA VOLT en profitent – les fourbes – et ils jouent à fond avec nous. Le chanteur va même descendre de scène pour venir dans la fosse à notre contact.

Bien sûr qu’on en veut encore du hard-rock made in Suisse ! Trop bon ! Allez, rappel double dose… pour notre plus grand plaisir. Mais bon, là c’est fini. Sniff !

J’en profite pour aller à leur stand merch’ pour leur acheter leur album. Heu quoi, j’ai bien droit à un souvenir, non ? Ti-Rickou en mode groupie !! Et puis comme ça, je pourrai l’écouter sur le chemin du retour. Pas con.

  • “Heu, comment chérie, toi tu as préféré WORRY BLAST parce qu’ils sont jeunes et qu’ils ont une sacrée pêche ? Stop ! C’est mon report. En plus tiens, il y a NINE BELOW ZERO qui va commencer.”
  • “Dis-moi, ton NINE BELOW truc muche, c’est du blues ?”.
  • “Non, c’est du rock blues de légen…”.

Et hop, disparition de ma femme ! Magique !!

nine-below-zero-1

NINE BELOW ZERO

Les NINE BELOW ZERO commencent à jouer. Eh oui, ils sont encore là et bien là pour nous distiller leur rock-blues des familles, mélange de compos personnelles et de covers. Bref, un ensemble parfait distillé par de vieux briscards qui savent parfaitement doser le mélange.

Leur musique fait mouche sur le public ! Les gens sont heureux et s’éclatent sur leurs morceaux et de pouvoir chanter “I’m on the road again”, même si c’est de STEPPENWOLF.

NINE BELOW ZERO de toute façon, c’est une légende. Et voir cette légende une nouvelle fois en live, c’est de toute façon bien.

Bon, moi je trouve malgré tout que c’est moins puissant que la dernière fois où je les ai vus (il y a une dizaine d’années quand même) avec un autre batteur. En même temps, il est tard et je suis peut-être plus dans l’esprit hard-rock que blues. Mais je suis content de les avoir revus.

Voilà, je crois que maintenant, il est grand temps que j’aille retrouver ma femme avant qu’elle n’aille se jeter sur l’autoroute !! Du coup, je ne vais pas découvrir le dernier groupe. Dommage mais bon, mon objectif du soir était de voir GLORIA VOLT et je ne regrette absolument pas d’être venu.

  • Chérie, on revient demain ? Promis, il n’y a pas de blues. C’est un tribute band hongrois à KISS !
  • Non, pas la tête !!!!… Et dire qu’il y en a qui croient que ma vie est facile !!!

Allez Festiverbant, à l’année prochaine !!

nine-below-zero-5

NINE BELOW ZERO

OCTOPODELorsque notre Ti-Rickou national m’explique qu’il ne peut pas faire deux festivals en même temps le même soir, je me dévoue pour l’aider à y parvenir. Pendant qu’il est à Bardonnex pour faire un report sur le Festiverbant moi, je me dirige non loin de là en direction de l’aéroport de Genève. Non pas que je doive prendre l’avion (ce qui pourrait expliquer l’impossibilité du rédac’ chef de faire deux concerts le même soir) mais le site est tout proche. D’ailleurs en y repensant, je me demande comment il ne peut pas faire les deux…

C’est en plein air, mais sous chapiteau – on ne sait jamais avec la météo capricieuse – que se déroule le festival.

Bon, comme les groupes de départ ne sont pas ma cup of tea, je préfère me déplacer pour voir l’un des derniers groupes de ce soir, j’ai nommé SONATA ARCTICA. En plus, comme le festival est entièrement gratuit, je prends mon temps. Et comme l’hiver pourrait bien revenir plus vite que prévu, j’en profite pour faire une petite cure de soleil, moi !

TAGADA JONES 1C’est donc avec deux potes que je fais ce court trajet vers notre pays voisin : la Suisse.  Après avoir tourné autour du site pendant une petite demi-heure (syndrôme Ti-Rickou quand tu nous tiens) nous arrivons pile poil à la fin du set de TAGADA JONES. Trop fort les mecs !

Pour résumer un peu la musique que font les TAGADA, voici une petite recette toute simple. Prenez un peu de punk du BERURIER NOIR, la partie métal de LOFOFORA, mélanger avec du NO ONE IS INNOCENT, sans oublier une pincée de MASS HYSTERIA et vous obtiendrez un résultat très TAGADA JONES. En bref, bourrin punk rentre-dedans sans concession. Et en français, s’il vous plait ! 

C’est dans une ambiance de feu que j’assiste à cette fin de concert. Les pogos sont de partout dans la foule immense (normal, c’est gratuit). Les slam et les stage-diving sont de mises et le public en redemande. La sécurité est légèrement débordée, mais tout se fait dans une ambiance bon enfant.

Moi, j’ai apprécié le côté rentre-dedans, mais pas trop le côté “bourrin, je râle tout le temps et j’emm.. la société” ! En revanche, les stage-diving dans une foule nombreuse et confinée, c’est vraiment impressionnant. Les photographes s’en donnent à cœur joie… Tout comme les pratiquants partant du fond de la scène pour se jeter en courant dans le public. Seul petit souci : les spectateurs qui n’avaient pas prévu de les réceptionner ont peut-être un peu moins aimé, lol !!

HATEFUL MONDAY 2Fin de ce set intense, et direction la scène Neptune pour aller voir les HATEFUL MONDAY. Ce groupe genevois fait dans le punk-rock mélodique à la BLINK 182, GREEN DAY, SUM 41, etc. Le début du set se fait devant une foule clairsemée. REVEREND SEB, le bassiste chanteur, le fait remarquer et demande au public de se rapprocher. CHARLY COUGAR, qui assure la guitare et les chœurs, est déjà à fond, le chapeau vissé sur la tête pendant que son compère arbore une jolie tête verte.

Le style pratiqué est sympathique et IGOR GONZOLA – je pourrais dire que ça ne s’invente pas mais si, justement ! – le batteur fait mouche à chaque coup de cymbales et de caisse claire.

Ils ont beaucoup d’énergie à revendre, et un humour pince sans rire : « Venez nous voir, on fait du LED ZEPPELIN » dira REVEREND SEB en voyant un spectateur portant un T-shirt du groupe.

Oui mais voilà. Les titres s’enchaînent et malheureusement… se ressemblent ! On a du mal à entendre un morceau qui se détache du lot. Donc du coup, je m’éloigne de la scène et je prend du recul. Mais même de loin, je n’arrive toujours pas à accrocher. Dommage, l’énergie et la volonté du groupe mériteraient d’être mieux exploitées même si la voix du chanteur laisse parfois à désirer.

Mais bon, le public s’en fout. Les gens sont assurément là pour s’amuser et je remarque bien que le petit chapiteau s’est rempli. Et puis je chipote un peu, c’est quand même du punk auquel nous avons droit ! 

L’ambiance est toujours bon enfant, mais je préfère me diriger vers la grande scène, histoire de me placer correctement pour les photos. Je constate que la foule est déjà relativement imposante et que les premiers rangs sont envahis. Pourtant le set des HATEFUL MONDAY n’est pas encore fini !? Il va y avoir foule pour celui de nos amis venus du froid ! 

SONATA ARCTICA 3Les lumières s’éteignent alors que la nuit se fait de plus en plus noire et la foule se masse de plus en plus nombreuse.

Après l’arrivée de TOMMY PORTIMMO derrière sa batterie, d’HENRIK KLINGENBERG et ses claviers, ce sont PASI KAUPPINEN, le bassiste, et ELIAS VILJANEN, le guitariste, qui montent sur scène. Les premières notes de “The Wolves die Young” retentissent et TONY KAKKO, le chanteur barbu, apparaît en sweat-shirt blanc. Surprenant sous cette chaleur écrasante. Aurait-il un peu froid ? Venant d’un lapon, c’est bizarre ! 

Enfin bref, revenons à la musique. De power-métal mélodique à leur début, ils sont devenus de plus en plus progressif au fil du temps. Et pour moi, c’est là où le bât blesse : je ne suis absolument pas fan de rock progressif. Cependant, je me décide à rester attentif tant bien que mal à leur musique. D’autant plus qu’à côté de moi, un fan absolu, torse nu (hurluberlu ?), hurle comme un putois sur tous les couplets avec une voix de castra. Et ce, à chaque morceau ! Je rigole sous cape, pendant qu’un copine supporte comme elle le peut la gentille odeur qui se dégage de sous ses bras. Epique !

Passé cet inconvénient, je me concentre sur la musique mais décidément non, elle ne m’attire pas. Non pas que ce soit véritablement mauvais, c’est même plutôt le contraire. PASI fait des grimaces et harangue la foule, ELIAS nous sort des solos impressionnants, TOMMY frappe ses fûts comme si sa vie en dépendait, HENRIK nous noie sous des nappes de claviers et TONY fait nous montre toute l’étendue de ses timbres vocaux. C’est qu’il a un sacré gosier le bonhomme !

Le problème, c’est que c’est mou du genou. On a l’impression que tout est organisé autour du chant et du coup, les instruments ne sont que peu mis en avant. En plus, comme ils ont décidés de nous jouer tous les titres les plus mélodiques de leur carrière, la mayonnaise ne prend pas. D’autant que même s’il est en voix, TONY n’a pas l’air très motivé et donne parfois l’impression d’être ailleurs.

“Replica” arrive, repris en chœur par la foule en pleine euphorie. C’est impressionnant. Tellement même que ça oblige TONY à s’asseoir sur la scène pour écouter. Bon, en même temps, c’est peut-être parce qu’il est fatigué, lol !

Oui mais voilà, on n’arrive pas à prendre l’avion malgré l’aéroport tout proche. Les titres qui s’ensuivent n’arrivent pas à me faire prendre au jeu, contrairement au public qui lui est à fond. Je me laisse envelopper dans une douce litanie et j’ai l’impression que Morphée va venir me chercher.

C’est donc au bout du 9e morceau “Kingdom for a Heart” que je décide de partir, SONATA m’ayant achevé avec sa trop paisible sonate arctique. Dommage, vraiment dommage. Bah, la prochaine fois, j’enverrai Ti-Rickou à ma place et je lui piquerai la sienne, non mais !

Pour finir, je pense que si la programmation avait été mieux ciblée, j’aurais peut-être accroché. Ou alors, c’est les TAGADA JONES qui m’ont tellement impressionné que je n’ai pas pu apprécier SONATA ARCTICA à sa juste valeur.

Petit conseil pour les programmateurs de l’an prochain : essayez de viser des groupes ayant sensiblement le même style. Pas forcément exactement le même, mais passer de TAGADA JONES à SONATA ARCTICA n’est pas forcément une sinécure. Ce n’est évidemment que mon avis mais le contraste de ce soir était vraiment trop important pour moi.

Steve 747

WORRY BLAST 3-

WORRY BLAST

Bon, les vacances d’été tirent à leur fin et pour faire passer la pilule les copains suisses ont une solution : des fests gratos avec une méga programmation ! Cool !! Ce qui l’est moins, c’est que deux des ces fests aux alentours de Genève sont prévus à la même date : l’Octopode Fest et le Festiverbant.

Déjà l’an dernier, le choix avait été compliqué. J’avais fini par opter pour l’Octopode car il y avait les CRUCIFIED BARBARA en tête d’affiche mais cette année, il n’y a que SONATA ARCTICA qui soit dans mes goûts. Et pour les groupes d’avant, il y a plutôt des brutos et du punk… En fait, je crois que j’ai vraiment envie de revoir les suisses de WORRY BLAST qui sont en tête d’affiche sur la soirée du vendredi du Festiverbant ! Et comme Seb 747, lui, a décidé d’aller à l’Octopode, ce sera Bardonnex pour moi et le Festiverbant !

Et c’est parti ! Je trouve facilement le site du fest  et en plus, il y a un grand parking gratuit dans un champ tout à côté. Trop bien !

JESUS VOLT 2

JESUS VOLT

Heu, j’ai quand même trouvé moyen de me tromper sur l’heure et je rate la quasi intégralité du premier groupe ! Mais je suis juste à l’heure pour JESUS VOLT, un groupe français, qui ouvre les hostilités sur la scène, le premier groupe ayant joué sous le chapiteau du bar.

Tout de noir vêtus, les JESUS VOLT attaquent avec du rock teinté de blues et moi j’aime ça. Je voulais voir si en live c’était aussi bien que sur CD et je ne vais pas être déçu. Leurs morceaux sont très efficaces en live et les musicos assurent le spectacle. On a droit à des morceaux de leurs différents albums  et perso, ça me donne plutôt l’envie d’acheter ceux qui me manquent ! Leur set passe très vite et c’est déjà la pause.

J’ai le temps de faire le tour du site. Bon, il y a un disquaire mais il n’ouvre pas son stand. Si, si ! Je ne sais pas pourquoi, mais le monsieur a sorti ses disques en grande partie et pffft, il a disparu.

Du coup, je pars en quête de ravitaillement. Là, il y a du monde. Tiens il y a une raclette ! Par 35 degrés ?!!! Oui mais en même temps, c’est cinq francs suisses, donc bien moins cher que le reste. Banzaï !!! Hum, on aurait du se méfier : une petite portion de fromage fondue qui recouvre à peine le quart d’une petite pomme de terre, un cornichon et deux petits oignons blancs, je me sens arnaqué !! Et j’ai la dalle !

GRAINNE DUFFY 5-

GRAINNE DUFFY AND BAND

Bon allez, retour devant la scène pour le prochain groupe qui sera une prochaine car c’est l’irlandaise de GRAINNE DUFFY & BAND qui monte sur scène. Et c’est parti pour du blues à la sauce ballade irlandaise. Et là hop, magie : disparition de ma femme ! Je n’aurais pas du dire “blues”, moi ! A part ma femme, c’est devant un public nombreux que le groupe commence à jouer.

D’entrée de jeu, je suis content d’être là car la miss a non seulement une putain de voix et un putain de feeling à la guitare mais qu’en plus elle est accompagnée de musicos qui sont loin d’être manchots. Le répertoire est très varié même si, bien-sûr, la prédominance est sur le blues.

Mais GRAINNE DUFFY nous distille un blues bien à elle, parfois teinté de reggae, le tout à la sauce irlandaise, of course. Cette sauce spéciale qui était dans la musique de RORY GALLAGHER, THIN LIZZY, cette touche qui fait la différence. En plus, elle aime jouer en live et ça se voit.

Elle possède un énorme charisme et dans la nuit chaude du canton genevois, c’est vraiment top ! Je suis vraiment rentrer dans son univers. Whoua ! Une bonne claque. Enorme découverte pour moi.

Bon, je redescends. Heu, est-ce que quelqu’un a vu ma femme ? Je vais voir du côté des disques et lui n’a toujours pas réapparue, sniff !!

WORRY BLAST 4-

WORRY BLAST

Allez, c’est au tour des WORRY BLAST et leur hard-rock boogie de monter sur scène. Tiens, j’ai dit “hard-rock”… Retour de ma femme ! Trop fort ! Malgré l’heure tardive, c’est devant pas mal de monde que le groupe commence à jouer.

Et là, changement de décor total. On est dans du hard-rock qui te fait headbanguer à te niquer les cervicales et joué par une bande de jeunes qui a tout compris. Leur hard-rock’n’roll est puissant et distribué sans compter, sans calcul. Juste du fun et de l’énergie. Et putain, ils en ont à revendre ! Ils montent sur les piles d’amplis, courent, sautent partout, ça déménage !

A un moment du concert, et comme lors de la première fois où je les avais vus en première partie de NASHVILLE PUSSY, une pluie de dollars aux noms de leur album nous tombe dessus… ou pas car le crash barrière entre la scène et le public est assez large et lesdits billets décident de ne pas aller au-delà !

Les morceaux des deux CD de WORRY BLAST sont des mégas tueries etr le public ne s’y trompe pas. C’est l’ambiance hard-rock’n’roll des grands soirs. Bien qu’il soit plus d’une heure du mat’, on en redemande ! Et on l’obtient notre rappel ! Ni eux ni nous ne voulons que ça s’arrête mais bon, il faut bien une fin.

Whaou ! Mais quelle fin de soirée ! Encore meilleure que la première fois !

Bon maintenant, c’est l’heure de reprendre la route pour aller faire dodo si je veux être en forme pour revenir demain. Comment chérie, s’il y a encore du blues, tu as piscine ?!!!

WORRY BLAST 2-

WORRY BLAST

BILAN DE LA SOIREE

JESUS VOLT 

Pas mon genre habituel mais très bien fait et vraiment l’envie de découvrir leur dernier CD.

GRAINNE DUFFY 

Pas sûr que j’écouterai le CD souvent mais en live, ça le fait et, quitte à me répéter, quelle voix ! Vraiment à suivre.

WORRY BLAST

Encore une méga baffe !! Vu leur très jeune âge, ça promet !

LE FESTIVERBANT 

Bon, je ne vais pas jouer les vierges effarouchées, la Suisse c’est cher, ça c’est acté. Mais là, c’est vraiment abusé sur le prix des boissons et de la nourriture (et même les suisses le disent !). Et en plus pour cette dernière, c’est vraiment méga light. Je déplore l’absence de stands sur le fest (à part le stand disques qui n’a jamais ouvert de la soirée et un stand de bijoux). 

On finit sur le positif : parking à dix mètres et gratuit, un son méga bon, une affiche de qualité et bien-sûr, c’est free entrance !!

WHITESNAKE 10

WHITESNAKE

Report de STEVE*74

Après les concerts de juillet et avant de partir en vacances loin de l’agitation et du bruit des concerts, quoi de mieux pour terminer la saison qu’un WHITESNAKE à Pratteln ? Je vous le demande. Oui, c’est loin et il faut partir longtemps à l’avance pour éviter les péripéties de la route.

Un bouchon de plus d’une heure entre Genève et Lausanne me fait apprécier ma décision de partir tôt.

Quand j’arrive enfin devant la salle celle-ci n’est pas encore ouverte, mais déjà pas mal de monde attend sagement et sans resquiller dans la file (nous sommes en Suisse, il ne faut pas l’oublier). C’est plus qu’agréable.

THE ANSWER 5

THE ANSWER

Pour débuter la soirée, WHITESNAKE a emmené dans ses valises les anglos-irlandais de THE ANSWER. Ce n’est pas une nouveauté, lors de la tournée Purple Tour nous avions déjà eu la même affiche. Il faut dire que le rock-hard bluesy de THE ANSWER se marie bien avec WHITESNAKE.

Déjà 10 ans que le premier album “Rise” est sorti. Depuis le groupe a monté progressivement mais surement les marches du succès. Contrairement à plein d’autres formations, ils n’hésitent pas à sortir des galettes très régulièrement. S’appuyant déjà sur 6 disques studio, les musiciens ont matière à enchanter les auditeurs.

Ce soir nous n’aurons malheureusement qu’un petit aperçu de leur musique faute de temps. CORMAC NEESON, le chanteur nous dira à la fin du concert qu’ils reviendront dans cette salle en tête d’affiche cette fois ci en novembre. Alors si vous aimez ces gars là, surveillez les dates de leur prochaine tournée.

CORMAC arrive avec un beau chapeau sur scène tandis que ses comparses ont un look assez sobre. D’entrée l’on comprend que CORMAC possède une belle voix. Son timbre rappelle les plus grands chanteurs du genre comme ROBERT PLANT ou PAUL RODGERS par exemple. Elle est puissante, haute et éraillée à souhait. PAUL MAHON à la guitare passe sans souci d’un riff heavy et lourd à des sonorités blues. La rythmique assure une base sans failles.

La musique est ancrée dans les seventies. Leurs parents ont du les bercer au son des groupes de l’époque. L’influence de LED ZEPPELIN ou AEROSMITH sur certains titres planent au dessus d’eux, mais ils ont su adapter le style avec un son plus actuel pour notre plus grand plaisir.

C’est avec “Solas” tiré du dernier album éponyme que se termine leur prestation. Nous avons assisté à un bon show mais il souffrait à mon humble avis d’un petit manque de niaque. Un peu plus de mordant aurait été le bienvenu, mais je chipote, car quand on aime on désire toujours le meilleur.

WHITESNAKE 4

WHITESNAKE

Après un entracte court c’est maintenant à la bande de COVERDALE d’investir la scène. En me retournant je m’aperçois que la salle est archi-pleine. Elle déborde même, les portes de la salle étant restées ouvertes, des spectateurs sont dehors. Je n’ai jamais vu autant de monde ici. Par contre j’aurais eu les boules si j’avais dû rester dehors pour le concert après avoir fait tant de kilomètres….

WHITESNAKE, tout le monde connait mais tout le monde sait aussi que DAVID COVERDALE à des problèmes de voix depuis quelques années déjà. Il suffit d’écouter “The Purple Album” pour s’en convaincre. La voix est on ne plus trafiquée et pour être franc, je n’ai guère apprécié ce disque à cause justement du chant. Alors maintenant aller à un concert du groupe, cela relève un peu d’un jeu de roulette. Un peu à la manière d’un OZZY OSBOURNE, il faut croiser les doigts et espérer tomber sur un bon jour.

Mais notre homme a de la bouteille et il sait parfaitement gérer et ménager son chant. Après l’intro de “My Generation” des WHO, le groupe attaque le concert avec des mid-tempos sur “Bad Boys” suivi de “Slide it in”. Pendant que DAVID chauffe sa voix, ses musiciens excellent déjà. Ca swingue et le son est parfait.

WHITESNAKE 2

WHITESNAKE

DAVID COVERDALE à l’air dans un bon soir. Sa voix est fatiguée, il a perdu de la puissance et ne monte plus comme avant sur certains morceaux. En bon professionnel, il délègue à ses acolytes les chœurs et même certaines parties lead à MICHAEL DEVIN, le bassiste. Mais dans l’ensemble DAVID va donner un concert correct.

S’il y a bien un sujet où tout le monde est d’accord, c’est sur le choix des musiciens qui l’entourent. COVERDALE a toujours su dès le début de sa carrière s’entourer de grands musiciens. Pour cette tournée, le groupe est au top de sa forme. REB BEACH est présent depuis 14 ans déjà et TOMMY ALDRIDGE, après une pause, depuis plus longtemps encore. Cela donne une cohérence et une assise au groupe incomparable et cela se ressent.

De plus, ils sont contents d’être là et de jouer devant une salle pleine à craquer.

La tournée a pour nom “The Greatest Hits Tour 2016”, alors forcément toute la salle connait les titres que le groupe joue comme “Fool for your loving” par exemple.

A la fin de “Judgement day”, REB entame un solo de guitare virtuose, suivi ensuite par celui de son alter-ego JOEL HOEKSTRA (ex-NIGHT RANGER), l’autre guitariste engagé en 2014. Pour ne pas faire de jaloux après “Slow an’ easy”, c’est maintenant au tour de MICHAEL pour un solo de basse.

Le show continue avec “Crying in the rain” avec au milieu un solo de batterie du revenant TOMMY. Son jeu n’est pas forcément subtil mais il est puissant et sa frappe est métronomique. Il termine son solo avec une touche chère à JOHN BONHAM, c’est à dire sans baguettes, juste avec les mains.WHITESNAKE 13

Tout cela, je l’admets volontiers, fait beaucoup de solos !!! Trop même et pas toujours d’un intérêt primordial pour le public. Alors d’accord les musiciens y prennent du plaisir mais cela permet aussi à DAVID de se ménager des plages de repos. Il profite aussi de ces répits pour changer de chemises. Elles sont d’ailleurs très classes ses chemises avec le nom et le logo du groupe écrit dessus.

Sur scène il y a aussi un clavier, mais il est juste là pour diffuser des ambiances, il n’a pas un rôle essentiel ce soir. Il restera d’ailleurs en retrait pendant tout le concert.

Les morceaux défilent à la vitesse d’un TGV lancé à pleine vitesse. Tellement vite que je n’ai pas vu le temps passer et que nous approchons déjà de la fin. Et c’est avec “Here I go again” que se termine un show qui ne m’a pas déçu.

WHITESNAKE 9

WHITESNAKE

Bien entendu c’est une fausse fin, puisqu’ils reviennent pour un “Still of the night” dantesque en rappel. DAVID a compris que le public conquis est en fusion et qu’il ne demande qu’à participer à la fête. Au lieu de faire les montées sur le refrain, il fait chanter la foule. Tout le monde participe à cette demande et le set se termine dans la liesse.

Comme vous l’avez compris, j’étais un peu septique en arrivant, mais le doute s’est rapidement envolé grâce notamment au talent des musiciens qui accompagnent COVERDALE. J’ai assisté à un excellent concert qui m’a replongé avec certains titres à plus de 30 ans en arrière. Maintenant j’attends avec impatience un nouvel album pour confirmer cet avis.

Sinon, quand je vois la programmation du Z7, je me demande : “Pourquoi cette salle est-elle aussi loin ?!!”. J’envie les mulhousiens ou les bâlois d’habiter à côté. J’en ferais bien ma deuxième maison si j’habitais dans le coin. Dans un rêve, j’aimerais bien en avoir une vers chez moi en France… Mais c’est une utopie, malheureusement.

WHITESNAKE 7

WHITESNAKE