Tagged: 18 NOVEMBRE 2017

SLEEKSTAIN

Report by SEB 747

Mauvaise nouvelle : sur les réseaux sociaux, on annonce la mort de MALCOLM YOUNG. Peu de temps après son frère, voilà qu’il nous quitte lui aussi. Alors, quoi de mieux que faire un concert pour oublier sa peine ?

Ce soir à la Microbrasserie d’Amancy, il y a SLEEKSTAIN qui passe avec STIFF NECK ! Alors je fais le plein mon char et je prends la direction la vallée de l’Arve, en écoutant du AC/DC à fond les manettes. Comme je connais bien la salle pour y avoir mis les pieds plusieurs fois, je connais le chemin et en plus, il y a un grand parking pour se garer. C’est trop bien !

Heu, c’est bizarre, il y a plein de places. Ben ça alors ! Je rentre dans la salle et il n’y a pratiquement personne. Je suis super en avance, les musiciens n’ont pas encore fini de manger. Après DUEL, lundi dernier, ça devient une habitude maintenant. Lol. Du coup, je m’installe tranquillement sur l’un des nombreux canapés pour boire un coup. Au fur et à mesure, je me rassure en voyant la micro brasserie se remplir petit à petit.

STIFF NECK

Il ne faudrait pas que je commence à m’endormir parce-que le premier groupe est annoncé pour 20h. Sauf qu’il est déjà 21h30 quand STIFF NECK s’installe sur scène. C’est pire que le quart d’heure savoyard ça ! Mdr. Bon, en tant que savoyard, je suis habitué et puis ça permet de prendre du temps pour discuter avec les copains et les copines.

Enfin, STIFF NECK attaque. STIFF NECK, c‘est un groupe de party punk rock haut-savoyard de La Roche sur Foron. Les premières notes sont sympas, mais malheureusement, je me rends vite compte que ce n’est pas ma came. Leurs influences se retrouvent chez GREEN DAY, BLINK 182 et consorts. Leurs compos sont cool et les reprises aussi, mais je ne suis pas fan de leur style de musique. Je dois bien être le seul, vu le nombre de spectateurs qui se pressent devant la scène !

Au bout d’une bonne heure et demie et une dernière reprise de “Pipi vs caca” d’ULTRA VOMIT, le groupe quitte la scène. 

SLEEKSTAIN

C’est maintenant au tour des SLEEKSTAIN d’investir la scène. Je me rue sur le devant afin de ne rien rater, comme d’habitude. Je les avais quittés en février dernier au même endroit où leur prestation m’avait, comme d’habitude aussi, laissé sur le cul.

Comme par hasard, voilà que le front est envahi par les copines. Est-ce dû au charme des musiciens ou à leur musique ? Tel Sherlock Holmes, il va falloir que j’éclaircisse ce mystère. Lol. En tout cas, se faire une place devant le groupe devient de plus en plus compliqué au fur et à mesure des années. Leur popularité, n’ayant pas fini de grandir à mon humble avis.

SLEEKSTAIN

Les premières notes de “My Friend Jack” démarrent sur un CHARLY survolté. Il n’en faut pas plus pour que la microfabrique s’enflamme. Le public est survolté. Les pogos sont de sorties et donc il vaut mieux se déplacer sur le côté afin de ne pas se faire embarquer sur un truc qu’on ne maîtrise plus. On n’a pas tous les jours vingt ans comme le dit si bien la chanson.

VANS à toujours cette frappe si particulière et DEG fait vrombir sa basse sous les riffs que BENJI décoche. Tout est excellent. On s’éclate sur les morceaux devenus classiques. “Dead Til U Live”, “Call me God” ou bien évidemment “Hard Rain”.

Le groupe se donne à fond et nous sort des inédits. C’est le morceau “Dickhead” qui résonne dans la microbrasserie. Ce titre risque fort, lui aussi, de devenir un incontournable en concert. La guitare se fait cinglante et les riffs de plus en plus mordants. BENJI a pris sa place et cela se remarque. Il se frotte au public, prend le devant de la scène sans compter. CHARLY se donne toujours entièrement et va pogoter, comme souvent, avec ses fans.

SLEEKSTAIN

Les divers covers, au nombre de trois ou quatre ce soir, sont joués à la sauce SLEEKSTAIN, bien sûr. Perso, j’aurais préféré qu’ils nous fassent plus de morceaux de leur répertoire, mais on ne peut pas tout avoir. Le groupe joue en harmonie et cela s’entend. Il fait même preuve d’une mélodie que je pensais perdue à jamais.

Ah, voilà que CHARLY se fait enlever par des fans pour aller faire du crowdsurfing. Il est mort de rire. Mais cela ne l’empêche pas de chanter comme un damné dans son micro. Il n’a rien perdu de son charisme.

Impressionnant de voir à quel point les musicos ont grandi ! Jusqu’à devenir aujourd’hui une véritable machine de guerre scénique. CHARLY jouant avec son pied de micro, parcoure la scène de long en large tandis que DEG fait les chœurs et a un jeu de basse toujours impressionnant. VANS m’impressionne par ses frappes rapides et intenses. BENJI lui, c’est avec ses solos qui font mal.

Nous passons d’agréables moments. Les refrains sont repris en chœurs par les spectateurs qui ne se tiennent plus. Filles comme garçons se lancent dans des pogos qui font s’écarter les derniers die hard de devant de la scène.

Comme on ne rassasie pas un chameau en le nourrissant à la petite cuillère, SLEEKSTAIN finit son show en rendant hommage au regretté guitariste en interprétant un “Whole Lotta Rosie” du feu de Dieu. CHARLY en profite encore pour aller surfer sur le public qui le promène de long en large de la salle. Tout simplement excellent.

« Nous sommes SLEEKSTAIN, et nous faisons du ROCK ‘N’ ROLL ! du ROCK ‘N’ ROLL ! Merci, bonsoir ! ».

Une bien belle soirée que ce concert où SLEEKSTAIN a encore mis le feu !

ULTRA VOMIT

Allez, ce soir c’est un retour à la case Tannerie de Bourg-en-Bresse. Le truc, c’est de se démerder pour ne pas être ni trop en avance ni trop à la bourre. Pourquoi ? Parce que ce soir la Tannerie joue à guichets fermés, le concert étant sold out depuis Mathusalem. Donc le problème c’est que, même s’il y a un immense parking, ça risque d’être coton pour trouver une gâche… Et comme il pleut, ce n’est pas forcément la peine d’attendre sous la pluie que les portes s’ouvrent et que le public s’engouffre dans la salle. Après, ne pas arriver trop tard pour pouvoir se faufiler dans une salle blindée.

Mission accomplie ! Les Dieux du hard-rock sont avec moi ! Et le public aussi. Ce sont en majorité des jeunes venus là pour s’éclater mais très respectueux et dans un super état d’esprit.

LE REPARATEUR

Donc je suis devant la scène quand LE REPARATEUR ouvre les hostilités de la soirée. Bon moi, LE REPARATEUR, pour ceux qui suivent les reports, j’aime. Leur duo batterie guitare est méga efficace, leurs paroles sont corrosives et fun, leurs morceaux donnent la pêche et l’envie de faire la fête. C’est en bref, le groupe idéal pour ouvrir pour ULTRA VOMIT.

En plus, ce soir le son est vraiment très bon. LE REPARATEUR y va à fond. Une grande partie du public apprécie et communique avec le groupe qui lui aussi communique avec le public. Bref, tout le monde communique et ça donne une ambiance fun et festive. Le public comme je l’avais pressenti s’éclate à fond sur les morceaux du REPARATEUR. Un spécial PS pour leur cover de “Société, tu m’auras pas de RENAUD SECHAN (pas HANTSON !). Le concert se termine et j’aime toujours autant LE REPARATEUR.

Bon, là c’est le moment de se questionner petit Jedi : je bouge pour aller m’hydrater ou pas – car pas sûr que ce soit très simple de revenir à ma gâche. Mais bon, l’appel de la soif est la plus forte, advienne que pourra ! Je vais tenter le coup. Ceci me permet de dire bonjour à des copains et copines qui étaient à quatre mètres de moi et auxquels je ne pouvais pas accéder, de prendre un petit coup d’air frais, voire très frais car le contraste entre la bouilloire de la salle et le froid polaire de l’extérieur est saisissant.

ULTRA VOMIT

Je ne vais pas attendre que tous les copains de la salle finissent eux-aussi de s’hydrater pour y retourner. Je ne veux pas louper une miette du début d’ULTRA VOMIT car même la mise en place des instruments et l’essai que tout va bien est un spectacle en soi et le public montre qu’il est chaud bouillant.

Les musiciens redescendent de scène, une petit musique passe quand sur l’écran, géant apparaît un message ; << Mesdames et Messieurs, veuillez patienter un instant, les musiciens testent leurs instruments >>. La température monte encore d’un cran dans la salle, ça va commencer ! La musique des dessins animés de Warner Bros retentit. Sur l’écran, il y a la présentation des musiciens à la mode Looney Tunes.

Là c’est parti ! La couleur est annoncée, avec ULTRA VOMIT, ce n’est pas seulement un groupe en live, mais un cartoon disjoncté qui se met en branle. Les musiciens sont à donf dans leur univers, ils attaquent avec des vannes pour que le public réagisse comme un seul homme. Ils vont nous expliquer les bonnes manières ce qui va susciter un mouvement de folie. Ils ont déjà bien commencé à chauffer le public en commençant par dire << Bonjour, Bour’ en Bre >> au lieu de Bourk-en-Bresse comme le lui dit une nana…. Nana à laquelle il répond : << Ha, c’est Bourk en Bresse, en fait ? Comme si il y a avait un K ? OK, mais on s’en bat les couilles ! >>. Bon il faut bien dire en même temps que c’est bien moins dangereux que d’arriver dans un Transbordeur blindé à Lyon en criant : << Bonjour Saint-Etienne >> ! Si, si, ils l’ont fait, j’étais là !!

ULTRA VOMIT

Ils attaquent par un morceau de leur dernier album en nous expliquant qu’on est tous à l’intérieur d’un chien géant. Ils alternent  anciens morceaux et morceaux de leur fabuleux dernier album.

C’est difficile de retranscrire ce qui se passe sur scène car je parlais de cartoon tout à l’heure mais c’est vraiment une suite interrompue de gags, de jeux avec le public et de jeux entre eux. Un combat virtuel organisé entre côté droit et côté gauche de la scène pour “Pipi versus Caca”, un échange d’instruments entre musiciens, des échanges de chanteur… Bref, c’est un parfait bordel organisé !

Ils nous font évidement leur version de “Une souris verte”. Eh oui, le public métal est un grand enfant, il adore reprendre la souris verte avec ULTRA VOMIT ! Du coup, la scène se transforme en plongeoir d’où les gens sautent à plat ventre dans le public (petite mention spéciale à la trop mignonne licorne).

Bref, c’est une ambiance de folie totale mais toujours bon enfant.

On va avoir droit, bien-sûr, à tous les morceaux qu’on aime d’ULTRA VOMIT, sans oublier nos canards. On a chaud (trop chaud), on est naze mais on est heureux et on ne veut pas que ça se termine.

“Khamthaar” va nous rebooster un coup si tant est qu’il y en ait besoin avant qu’on finisse en beauté et à donf’ avec un petit air de MAIDEN sur “Evier metal”. Bien-sûr un concert d’ULTRA VOMIT ne serait pas un concert d’ULTRA VOMIT s’ils ne continuaient pas à faire participer le public jusqu’au bout. Ils font monter quelques personnes du public pour remplacer les musiciens sur scène pendant qu’eux descendaient dans la salle pour une photo de groupe.

En plus de faire le spectacle, ULTRA VOMIT est un putain de groupe de musicos qui maîtrisent parfaitement leurs instruments. Un peu comme dans un cirque où les clowns doivent maîtriser toutes les disciplines pour arriver à faire rire. A ceux qui veulent confiner ULTRA VOMIT dans un rôle de clowns et qui ne comprennent pas le succès du groupe, je les invite à assister à un de leur concert pour comprendre. Le plus d’ULTRA VOMIT, c’est qu’ils ont compris qu’un concert ce n’est pas simplement se contenter de jouer des notes mais que c’est aussi un spectacle. Et en plus, eux le font avec sincérité et toujours une énorme banane au visage.

ULTRA VOMIT

Banane au visage peut être le mot qui va coller au public qui sort de la salle et qui se précipite au stand merch’ pour avoir un souvenir de ce moment. Les musiciens d’ULTRA VOMIT les rejoignent très vite et ces fous furieux s’empressent d’aller signer, poser, papoter avec leurs fans. Ceci est la marque d’un groupe qui a tout compris.

Voilà, un concert de plus d’ULTRA VOMIT, une cure de jouvence et de bien-être. Ils devraient vraiment être remboursés par la Sécu ! Et même, je les vois bien nous représenter à l’Eurovision Au moins, même si on termine dans les vingtièmes, on se sera éclater ! En attendant, demain ils seront à l’Olympia… qu’est-ce qui va pouvoir les arrêter ?

Un grand merci à la Tannerie, non seulement pour ce concert mais aussi pour cette grosse semaine métal qui a fait le grand écart entre le hard boogy, le hardcore et le métal joyeux. C’est quand vous voulez les copains !