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THE PRIZE : Live Report au Casino de St-Julien en Genevois (74) – 12 novembre 2021

Report by Hi’ Twist

Trois jours après le concert de fin de résidence de The Prize, au Brin de Zinc (agglo de Chambéry), me voilà à les retrouver à nouveau et ce, pour la cinquième fois en un an !!!

Pour cette soirée, nous avons une belle affiche !

Ca commence avec B-SIDE, projet acoustique de FRANCOIS ROTA (chanteur de VOODOO SKIN et d’un tribute à AC/DC) et de MAX ANGUSON (guitariste de MANON WERNER BAND). Mais, comme il s’agit d’un groupe de reprises et non de compos et afin de respecter la ligne éditoriale du webzine à ce sujet, je n’irais pas plus loin – même si c’est fait avec talent. J’en redemanderais d’ailleurs bien volontiers mais le timing est serré. En ressort une belle complicité entre FRANCOIS (chant) et MAX (chant/guitare).

Petit moment obligé : l’entracte, le temps de changer le plateau.

Et déjà l’intro annonce THE PRIZE, le clou de la soirée.  Avec « Funhouse mirror », MAGGY LUYTEN au chant, nous dévoile toute la palette de sa voix avec de superbes intonations. « Garden of bones » décolle avec ce son si pêchu et en y intégrant de beaux passages mélodiques.

La machine THE PRIZE est lancée avec « Where rivers flow 2 ». Elle démarre avec un riff de guitare, explorant un univers très seventies. Petit intermède musical où MAGGY nous dévoile un « Where rivers flow1 » de toute beauté et gorgé d’émotion. Avec « Backstreet chronicles », elle donne toute son énergie et ce côté heavy. « I swear » a une ambiance envoûtante quand Miss MAGGY entame un « I swear in you », tellement fédérateur avec le public !

AUREL, à la batterie, entame ce qui pourrait être une procession indienne et annonce le vitaminé « Out of the grave ». « Every scar tells a story » et son côté lourd, lorgne dans l’ombre du dirigeable. Il met en valeur la voix puissante de MAGGY pour clore le titre de sa mélodie et avec la guitare de CHRSITOPHE GODIN, tout en douceur.

Les premières notes de « Blood red ink » retentissent. Je les reconnais tout de suite car c’est le clip officiel du groupe, un morceau bien rentre-dedans et si mémorable. Succède alors le mélodique « Fence of life » ; MAGGY  se pose sur scène, aux côtés de CHRSITOPHE et sous ses arpèges de guitare. Beau moment de complicité. Bienvenue dans le monde du divertissement avec « Cirkus ».  Miss MAGGY prend alors sa petite voix. Solo superbe de guitare soutenu en voix lyrique. Sous une étrange musique de cirque, MAGGY tape dans ses mains, incitant le public à en faire de même et quitte la scène.

Petit rappel pour mieux revenir  et nous avons droit à « Funhouse mirror », le retour. MAGGY LUYTEN est impressionnante avec ce timbre de voix qui me séduit à chaque titre ! Le groupe sort alors de scène en remerciant le public.

Que dire du show de ce soir, si je le compare à celui du Brin de Zinc, quelques jours auparavant ? Pour la petite salle de l’agglo chambérienne : ambiance plus intimiste. Ce soir, au Casino de Saint-Julien en Genevois, on a eu droit à un plus gros show, comme le plateau et avec une set-list qui a été remodelée. Belle unité, belle complicité en tout cas ! C’était fort ce soir comme tous les shows du groupe que j’ai toujours autant de plaisir à revoir. L’aventure THE PRIZE n’en est qu’à ses débuts et déjà avec un potentiel si prometteur ! Rendez-vous est pris cet été au Festival Guitare en Scène, ici à Saint-Julien. Si vous venez y faire un tour, ne les ratez pas !

ULI JON ROTH

ULI JON ROTH

Report de Steve*74

St-Julien en Genevois n’est qu’à 40 kilomètres, alors comment rater l’opportunité de rencontrer une légende du hard-rock lorsqu’elle pose ses valises à côté de chez vous ? Pas de choix cornélien en vue, une telle offre ne se refuse pas !

ULI JON ROTH à St-Julien, ce n’est pas une nouveauté ; notre homme a déjà fréquenté le festival Guitares en Scène comme artiste en 2013 et 2014. C’est plutôt le lieu où se déroule le concert qui est original : un Casino ! Pas le supermarché bien sûr, mais bel et bien l’endroit où certains viennent rechercher des doses d’adrénaline à la roulette ou au black jack et, accessoirement, perdre leur argent.

C’est la première fois que j’entre dans ce bâtiment alors que je passe régulièrement devant. Bon, il faut dire que les jeux d’argent, ce n’est pas vraiment mon truc, même si on y trouve une certaine jouissance. Le grand parking qui entoure le casino est presque plein, c’est bon signe !

A peine le temps de franchir les contrôles et les portes d’entrée que la lumière s’éteint. Même pas le temps de dire bonjour aux copains, quoi !

CRYSTALL BREED 1

CRYSTALL BREED

Le public est venu en nombre pour la capacité de cette salle. Je découvre une scène et des lights dignes de ce nom pour accueillir un concert. Alors, pourquoi est-ce le premier que je voie ici ?? La capacité est de 200 à 300 personnes et l’endroit est excellemment placé. Genève n’étant qu’à 10 kilomètres, il peut donc potentiellement rassembler du monde. J’espère qu’encouragé par le concert de ce soir, d’autres suivront !!

Pour enfin parler musique et non faire des considérations sur tout et rien, rien de mieux que CRYSTAL BREED. Cette formation allemande est cataloguée heavy prog par les spécialistes du genre. Moi, je pencherais plutôt vers du prog tout court, mâtiné classique et métal pour certains passages.

CORVIN BAHN, le clavier à l’abondante chevelure blonde, occupe une place importante dans groupe. Il a joué en studio et parfois sur scène avec GAMMA RAY, UDO, KAMELOT, MOB RULES… Avec de telles références, le bonhomme est forcément bon et ça s’entend !

L’autre élément moteur de la formation est NIKLAS TURMAN, guitariste et chanteur principal. Il partage de temps à autre le chant et les chœurs avec CORVIN. Sa voix est assez haut perchée et colle parfaitement au style progressif.

Les influences comme PORCUPINE TREE se font sentir tout au long du show. Le son est excellent et met en valeur des morceaux d’une grande musicalité, souvent complexes, et qui mettent notamment en valeur les solos de guitares. “The place unknown”, sorti en 2011 déjà, est pour le moment le seul CD à avoir vu le jour. Mais un petit frère serait en gestation d’après les bruits de couloir !

Je vous encourage vivement à découvrir ce groupe sur scène ou faute de mieux sur disque.

ULI JON ROTH 1

ULI JON ROTH

Place maintenant à l’attraction de la soirée : ULI JON ROTH. Certains points d’organisation étant un peu obscurs, je me posais quelques questions.

Eh bien dès le début du concert, j’ai mes réponses. Tout s’éclaire comme par enchantement ! NIKLAS et CORVIN de CRYSTAL BREED sont aussi des membres du groupe accompagnant ULI ce soir. Obtenir la première partie de la tournée a du être assez facile dans ces conditions ! Mais reconnaissons que ça n’enlève rien à leurs qualités.

ULI remercie le Casino et le festival Guitares en Scène. J’ai du coup là aussi une explication pour le choix de cette salle. Il y a un partenariat entre les deux !

ULI JON ROTH 8

ULI JON ROTH

La tournée actuelle du groupe est placée sous l’égide de SCORPIONS. ULI JON ROTH a participé de 1974 à 1978 à quatre albums studio, dont le remarquable “Virgin Killer” et un live “Tokyo tapes” entré dans la légende des meilleurs double-albums. Son apport au sein du groupe à cette époque a été primordial et KLAUS MEINE lui a même laissé le chant sur certains morceaux… chose inimaginable aujourd’hui !

Profitant d’un revival général dans l’air du temps, ULI vient de sortir un disque intitulé “Scorpions revisited”. C’est la tournée promotionnelle de cet album de reprises auquel nous assistons ce soir. Alors forcément l’accent est essentiellement mis là-dessus avec “Longing for fire”, “In trance”, “Fly to the rainbow” et “Dark lady” pour n’en citer que quelques-uns.

Inutile de préciser que les titres sont revisités à la sauce actuelle et ne baignent plus dans leur jus d’origine. Ce petit décrassage n’est pas dérangeant pour les puristes des années 70 car l’esprit du hard planant – avec des petites touches psychédéliques – est toujours présent dans ces relectures.

ULI reste un maître incontesté de la guitare, fortement influencé par JIMI HENDRIX. Il domine les débats ce soir avec une maestria reconnue par tout le public. Cet homme, malgré un look baba cool inchangé depuis 40 ans, est un virtuose.

Fidèle à sa carrière, il n’oublie pas le répertoire de son ancien groupe, ELECTRIC SUN, avec “Just another rainbow”, ni son maître avec une reprise de “All along the watchtower”.

En véritable gentleman, il laisse les autres musiciens s’exprimer, chose assez rare pour le signaler. Le chant est essentiellement laissé à NIKLAS, ULI ne se chargeant que de quelques titres.

En véritable touche à tout, il va aussi chasser sur les terres de la musique classique. Un sens mélodique incomparable, une technicité et un feeling au-dessus de la moyenne font de ces morceaux des moments d’exception.

La vitesse d’exécution des solis ne fait pas tout… contrairement à ce que pensent certains guitaristes !

ULI JON ROTH 5

ULI JON ROTH

Petit bémol pour cette excellente soirée, le son. L’espace sonore est super rempli avec pas moins de trois guitares et un clavier. Il est déjà difficile en temps normal de sonoriser tout ce beau monde, alors il ne suffit pas de pousser le bouton du volume général pour avoir un travail de qualité ! Il serait préférable que le régisseur son enlève ses boules Quies avant de se mettre à la table.

Bon, j’exagère mais c’était tout de même trop fort. Dommage car pour CRYSTAL BREED, c’était parfait.

Dès la fin du concert, ULI vient presque immédiatement au stand merchandising pour échanger avec ses fans. Il est accessible et humble. Bravo !!

Et pour finir, une question : que serait devenu SCORPIONS s’il était resté dans le groupe ???

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ULI JON ROTH