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DUEL

Report by SEB 747

Quoi de mieux en ce jour de commémoration de la deuxième année des événements du Bataclan, que se faire un concert ? Ce soir, il y a DUEL au Brin de Zinc. Un duel ? Ça existe encore de nos jours ? Mais non banane (comme dirait Ti-Rickou), c’est un groupe de stoner texan composé de deux ex-SCORPION CHILD, auteurs de deux albums ! Ah bon, ça me rassure alors ! Du coup, je vais aller voir ce que ça donne. Et me voilà reparti du côté de la Savoie pour assister au show de ces rednecks !

Le temps est relativement au beau fixe et j’arrive tranquillement sur place. C’est étrange, il n’y a pas beaucoup de places pour se garer. Il faut préciser que je ne suis pas spécialement en avance et que nous sommes un lundi soir. Cela voudrait-il dire que c’est full ? Bah non, dès que je rentre dans l’enceinte du BDZ, je remarque tout de suite, que de foule, il n’y en a pas vraiment. 

Le groupe ayant à peine fini de manger, on me dit qu’il va falloir patienter. Ouf, moi qui me croyais à la bourre ! Du coup, nous revenons dans les standards du BDZ, à savoir, utiliser le quart d’heure savoyard ! Je ne vais pas rater la première partie comme ça. Quoi ? Il n’y a pas de première partie ? Ok, bon, ben, on en profitera plus alors !

Le temps de discuter avec les copains du Brin de Zinc et de se reprendre une bonne dose d’ELECTRIC MARY qui sort des enceintes, voilà que les lumières s’éteignent. À peine un petit quart d’heure de passé que quatre rednecks, tatoués, chevelus et barbus, montent sur la scène. Comme il n’y a pas beaucoup de monde, même si la salle s’est un peu remplie, je me place idéalement devant la scène. Cool.

JD SHADOWZ, le batteur, frappe ses baguettes l’une contre l’autre, et les premières notes de “Fell To The Earth”, morceau tiré de leur premier album “Fears Of The Dead” sorti l’an passé, résonne dans le Brin de Zinc. Les lumières sont à l’image de la musique du groupe : sombre. Forcément, pour les photos, ça ne va pas être de la tarte.

Mais, ce n’est pas bien grave, vu celle qu’on se prend direct en pleine figure !

C’est quand même bizarre, j’ai l’impression que le Brin de Zinc s’est rempli d’un coup. Bon, ce n’est pas plein, mais pour un lundi soir, c’est déjà pas mal. J’ai eu un peu peur quand je suis rentré tout à l’heure, mais je suis rassuré maintenant.

DUEL

Les texans savent manier leurs instruments et ça s’entend. Nous ne sommes pas face à des débutants ! Les américains sont ici pour jouer et, peu importe le nombre de spectateurs, ils mettent le feu.

TOM FRANK, le chanteur guitariste métisse – ex-SCORPION CHILD – a les yeux le plus souvent fermés. Barbe et cheveux hirsutes. On est texan où on ne l’est pas, il fait pleurer sa guitare sous une voix houblonnée de bière. SHAUN AVANTS, le bassiste, le seul qui n’a pas de barbe et ex-SCORPION CHILD lui-aussi, fait vrombir ses accords. Le Brin de Zinc en tremble. “When The Pigs Are Fed”, le second morceau interprété ce soir, est incroyable de puissance et de lourdeur. Les coups de JD et la rapidité à laquelle il les exécute, impressionne le public. Nous montons en puissance avec “This Old Crow”, toujours tiré de leur premier full length.

Les texans sont de plus en plus à l’aise et se lâchent. JEFF HENSON, le second guitariste, tape du pied sur chaque morceau et n’hésite pas à faire les chœurs. Il chante lui aussi et bouge partout dans le peu d’espace qui lui est attribué. Ses riffs sont en harmonie avec ceux de TOM. C’est vraiment très bon. Il est producteur à ses heures perdues. Dans son studio, qui se trouve à quelques centaines de mètres à peine de la fameuse maison de Massacre à la Tronçonneuse (celle du fait divers pas du film), il a produit le dernier CLUTCH, celui de CROBOT, ainsi que le dernier DUEL (on n’est jamais mieux servi que par soi-même).

Le heavy psychédélique stoner rock des locataires d’Austin fait mouche. Fortement influencé par les sons les plus sombres du proto-metal début 70’s et des pionniers du heavy des 80’s, leur son est méchamment old school et menaçant. Le public présent n’en perd pas une miette.

“Witchbanger”, titre éponyme de leur récent LP est joué sur un tempo ultra-rapide. Ça groove de partout. Quelle claque entre les gencives ! Quelle puissance et quelle pesanteur ! C’est vraiment impressionnant.

JD frappe ses fûts les uns après les autres à une vitesse folle ! Et voilà “Electricity”. Ça y est, les pantalons pattes d’eph’ et les fleurs dans les cheveux ressurgissent dans mes pensées. Nous sommes en plein trip 70.

Totalement puristes, les morceaux de DUEL coupent jusqu’à l’os avec un groove lourd et profond rappelant parfois PENTAGRAM et des piques de guitares entrelacées à la THIN LIZZY. Dur et bruyant mais tout en sachant rester mélodique ! Le hard-rock tel qu’il doit être ! C’est tout bonnement monstrueux !!

La soif de riffs directs et sans fioriture des DUEL nous plonge dans l’horreur avec “Devil” datant de 2017, suivi de “The Kraken” (2016) où le groove profond du titre nous achève. « It’s the time to release the Kraken ! » fait le refrain que TOM s’empresse de hurler dans son micro. Quel morceau ! Les guitares sous accordées, le son grave qui ressort des enceintes. C’est tout simplement géant !

Les musiciens font preuve d’une débauche d’énergie saisissante. TOM, à genoux, les bras entièrement tatoués, triture ses pédales pour arrondir le son de sa guitare. Il prend toute la lumière – enfin, quand il y en a – et délivre une prestation de qualité. Ses comparses ne sont pas en restes et interprètent leur musique avec passion et intensité. On prend une méga baffe par ce stoner typé 70’s complètement hallucinant. Les frappes de JD sont de plus en plus intenses. Les murs du Brin de Zinc s’en plaignent encore !

DUEL

Les sensations que nous apporte des titres tels que “The Snake Queen”, sorte de balade qui vous embroche au refrain ou encore “Heart Of The Sun”, nous démontrent que ce genre de « petit » groupe a tout d’un grand.

“Astro Gypsy” démarre sous une rythmique lourde et des riffs de tueurs. Ce morceau possède un refrain subtil et nous ne pouvons nous empêcher de headbanguer. Quelle maîtrise souveraine du rock, de son atmosphère sonore, de sa décomplexion et de son efficacité. C’est complètement dingue. Je deviens un vrai fan.

Nos potes d’Austin n’ont peur de rien, même pas de la mort, et nous le prouve avec un “Fears Of The Dead” et sa lourdeur sans compromis. Qu’est-ce qu’on prend son pied ! Vraiment trop bon. “Tigers And Rainbows” continue de nous asséner des coups derrière le crâne, puis DUEL finit de nous achever avec “Locked Outside”, un titre d’une puissance extrême, heavy à souhait et enveloppé de mélodie écorchée et désespérée. Dur, dur pour nos cervicales !

DUEL

Malheureusement pour nous, c’est déjà la fin. Après plus d’une heure et quart de set, dans une pénombre qui sied bien au groupe.
DUEL remercie le Brin de Zinc et nous convie au bar pour boire des bières et discuter avec eux.

Du début à la fin, les américains nous ont atomisé avec leur musique. En un mot : phénoménal. Préparez-vous pour l’Enfer ou le Walhalla, comme les critiques le disent si bien. Minutieusement conçus, ces morceaux sont une tuerie, je vous le garantis. Et si vous aimez le stoner rock teinté de 70’s, ne passez pas à côté de ce groupe venu du fin fond du Texas. L’occasion de les voir en live ne se rate pas. Je ne regrette pas un seul instant d’être venu. C’était complètement démentiel et, comme d’habitude, les absents ont eu tort. Je rentre avec la banane, en écoutant “Witchbanger”, le dernier album de DUEL.

Un grand merci au Brin de Zinc pour cette superbe soirée !

EVE’S BITE

Pour le premier concert de l’année, c’est mon ami Steve*74 qui m’en fait la proposition :
– Tu fais quoi ce samedi ?
– Heu, rien pourquoi ?
– Ca te dit un concert de glam au BDZ ?
– Ouais, y’a qui ? 
– BLACK BURST, MONKEY BIZNESS et EVE’S BITE
– Ouais ! Allons-y !

Comme je ne suis pas toujours au fait de ce qui se passe dans les groupes régionaux, je ne connais que les stéphanois de EVE’S BITE sur les trois groupes mais bon, je fais entièrement confiance à Steve lorsqu’il me propose des concerts… D’autant plus qu’il m’annonce qu’on doit y représenter W.T.R… Là, la question ne se pose même plus !

Départ tranquille et sans stress en direction de Barberaz sous un froid hivernal. Décidément, ces temps-ci, à chaque fois que je fais des concerts, le temps est sibérien. Du coup, la prochaine fois je prendrais ma petite laine, Mdr ! 

Après un petit détour chez un copain qui s’est lancé dans le pari fou de recenser tous les groupes de hard mélodique français (des années 80 à nos jours) ayant publié au minimum une démo et nous voilà de retour au BDZ.

BLACK BURST

Les concerts commencent à l’heure ici. A peine le temps de rentrer que les BLACKBURST commencent. Tiens, mais je reconnais le bassiste ! C’est CYRIL du magasin ROCK AZYLUM de Voiron ! Marrant de le voir sur scène alors que d’habitude, il est avec nous dans le public. A la fin du concert, il nous dira d’ailleurs qu’il rêvait de jouer dans cette salle où il a vu tant de concerts.

PHIL, le chanteur guitariste qui arbore un joli T-Shirt MOTORHEAD, a emprunté la voix de LEMMY.

Le groupe n’a que six semaines d’existence, mais ils n’en donnent vraiment pas l’impression.

Vous vous doutez bien qu’avec si peu d’activité, nous allons avoir droit ce soir, essentiellement à des covers. De FU MANCHU pour les cinq premiers, et de – je vous le donne en mille – MOTORHEAD pour les quatre dernières. Mais celles-ci sont interprétées à leur sauce, bien évidement. D’ailleurs, durant tout le début du set, je n’avais même pas reconnu FU MANCHU, c’est pour dire ! Alors vivement qu’ils se mettent à composer, parce qu’avec de tels musiciens je pense que ça va être génial.

PHIL, tatoué et tatoueur à plein temps, a piqué la guitare de ZAKK WYLDE et fait résonner sa voix. CYRIL, le bassiste, n’hésite pas à prendre les chœurs, ce qui est loin d’être évident lorsqu’on n’est pas chanteur. BIRDY, le guitariste soliste porte bien son surnom, il fait voler les notes de sa gratte comme personne. Quant à AXEL, le batteur, il sait bien donner le ton lorsqu’il maltraite (encore un) ses toms.

Pas de doute, ces gars-là savent ce qu’est le rock‘n’roll !

MONKEY BIZNESS

Place maintenant à MONKEY BIZNESS, groupe formé en avril 2007. PIERRE, le batteur, nous annonce d’entrée que le groupe joue sa biennale ce soir. Eh oui, ils n’ont pas joué depuis deux années et leur dernière date s’était déroulée exactement au même endroit. Qui a dit à la même heure ? Mauvaises langues !

Musicalement, on est plus dans du glam rock à la MOTLEY CRUE et c’est très sympa. En plus, je reconnais encore un des musiciens, puisque PIERRE joue aussi dans un groupe que j’avais vu l’an passé, les CHARLIE’S FRONTIERS FUN TOWN.

Ce soir, ils sont venus nous présenter leur nouveau bassiste, DIDIER qui officie dans URGENT. Ils n’hésitent pas à le chambrer régulièrement mais il ne semble pas en vouloir à ses potes et montre qu’il sait jouer en faisant vibrer sa basse dans l’enceinte du Brin de Zinc.

Le guitariste FRANCK sait se faire incisif avec des riffs qui font mal. MISTIF le chanteur, bonnet vissé sur la tête, lunettes de soleil sur les yeux, fait le pitre à longueur de titres. C’est un vrai showman qui sait tenir son public. D’ailleurs, celui-ci le lui rend bien et participe à ses facéties. PIERRE assure les backing vocal, tout en doublant souvent le chant et frappe ses fûts comme un fou furieux.

Le show passe relativement vite… aussi vite que MISTIF bouge sur scène. On passe un bon moment. Les tires sont assez explicites et ils n’hésitent pas à dédicacer un titre à la femme d’un certain Emmanuel M, décidément très en vogue en ce moment. Le style pratiqué est très enjoué. Ca déménage bien et le public du Brin de Zinc commence à mettre le feu.

La voix de MISTIF n’est pas toujours facile à aborder mais on s’y habitue vite, d’autant plus que la voix de PIERRE se marie bien avec la sienne. MISTIF nous fait un petit jeu de scène très sympa en s’emparant d’une petite caméra pour filmer ses comparses et le public en même temps.

L’ambiance est festive et bon enfant. Le public rigole souvent lorsque le groupe interagit avec lui. C’est un moment très agréable et, cerise sur le gâteau, musicalement c’est très bien fait.

EVE’S BITE

C’est maintenant au tour des gars de Saint-Etienne, les EVE’S BITE d’investir la scène. Fort de leur premier EP sorti en 2015, les quatre musiciens sont venus faire le show. Pour beaucoup de chambériens, le groupe est une découverte mais pour moi, qui les avais déjà vu l’an passé ce n’est pas le cas.

“EVE’S BITE se situe entre le heavy metal bien gras et le hard-rock subtil. C’est de l’énergie pure, balancée par quatre gars déterminés à jouer de la bonne musique et à vous faire prendre votre pied.”, voilà ce que j’ai dégoté sur le net. Et il faut bien dire que je suis entièrement d’accord avec ça car mon pied, je l’ai réellement pris !

Pour un début d’année, c’est chouette. OLIVIER, le chanteur et guitariste, ROB le batteur fou, “King Size” BER le bassiste géant et TONY STRINGS, le second guitariste sont quatre musiciens enflammés venus faire rocker la Savoie.

Après une petite intro bien sentie, les stéphanois entament leur set à la vitesse d’un TGV. D’entrée de jeu, je suis agréablement surpris par les progrès effectués par OLIVIER, et notamment au niveau du chant. J’adore le timbre rocailleux de sa voix qui part dans un petit air doux pour mieux nous retourner ensuite par une accélération dont lui seul connaît le secret.

Après “Rock‘n’Roll “, deux titres de leur dernier EP s’enchaînent et passent bien la scène. Puis, vient la reprise de MOTORHEAD (et encore une !) avec “Born To Raise Hell”. Comme c’est un morceau que j’adore, je suis largement emballé, d’autant plus, que c’est à la sauce stéphanoise qu’ils l’interprètent.

Le Brin de Zinc est en feu et nous n’en somme même pas à la moitié du set. Les métalleux présents ce soir s’emballent. L’alcool aidant, les pogos sont de plus en plus virulents, mais toujours dans une ambiance bon enfant et c’est loin de déplaire au groupe, trop content d’être là. BERANGER et sa basse qui résonne dans la salle est aux taquets et OLIVIER a la banane tout le long de son set. TONY est plus discret, laissant ses deux copains faire le spectacle.

« Salut les amis ! Vous allez bien ? Vous êtes chaud ce soir ! », nous dit OLIVIER dans son micro, et c’est évidement pour nous annoncer ” Hello dear friend”. Lui qui est relativement modeste lorsqu’on discute avec lui, est un furieux sur scène. Il va se frotter de près à son public, le laissant s’amuser avec son instrument. Et c’est “King of the Wind” suivi de “Ultraviolence” qui déboule dans les enceintes du BDZ.

Bien évidemment, en arrivant en fin de set, OLIVIER, toujours sourire aux lèvres, nous annonce “Party never Ends” et il devient quasiment impossible de rester debout tellement ça se bouscule. “Every one gets Warm” clôt le set bouillonnant de nos copains stéphanois.

Avant de ranger, ils décident de faire la photo de fin, dos au public. Celui-ci ne se prive pas pour hurler et se battre pour être sur la photo.

FIN. Comment ça fin ? C’est que les chambériens ne l’entendent pas de cette oreille et veulent encore un titre avant de les laisser partir. Du coup, ils sont obligés de jouer un autre morceau, et c’est “666 Dance of Metal” qui clôt enfin le concert.

Ce soir, j’ai pris mon pied avec un grand P. C’était excellent. Une bonne soirée rock‘n’roll comme on les aime. Et comme d’habitude, les absents ont eu tort, ce soir c’était magique.

Report by Seb 747

THE SWEET NEEDLES

 

Vue la tarte que je me suis prise lors de leur prestation en live au BDZ, je ne pouvais absolument pas laisser partir les SWEET NEEDLES comme ça. Donc je les ai coincés en loges pour leur faire la traditionnelle interview made in Ti-Rickou !.

Une interview comme je les aime, pleine de fun et de rock’n’roll !

 

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