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HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève

Report by Seb 747

Ce soir, comme les enfants, je fais ma rentrée. Mais, celle-ci, n’est pas scolaire (quoique) mais de concerts ! Hier, mon ami Steve*74, est venu me rendre visite et m’a demandé si ça me brancherait de faire un concert le lendemain Je me suis rappelé qu’un copain m’avait donné la date mais que je l‘avais oubliée. J’avoue que je ne connais aucun des groupes – si ce n’est de nom – et je me dis que ça me fera une belle découverte… d’autant plus que pour un barbecue ce soir, c’est un peu râpé, étant donné que la pluie tombe depuis ce matin et qu’elle a sérieusement rafraîchi l’atmosphère !

Nous prenons donc la direction de Genève pour aller au Moulin Rouge. Oui, je sais qu’il y en a un à Paris, mais je vous assure qu’il y en a bien un dans Genève ! Situé dans le quartier de Plainpalais, ce n’est pas du tout le petit-frère du cabaret parisien. Même s’il est lui aussi centenaire ! La programmation offre des concerts, des chorégraphies burlesques, des spectacles inspirés de la magie du cirque ou encore des danses en tous genres. Pour nous ce soir, ce sera concert, évidemment.

HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève

Comme c’est la première fois que nous allons assister à un show dans ce lieu mythique, nous partons relativement tôt afin de ne pas avoir à marcher des kilomètres à pieds. Il faut bien que je ménage Steve, lol !!

Arrivés sur place, je remarque une simple façade d’immeuble où une enseigne annonce « Night-Club Moulin Rouge Dancing » avec, je vous le donne en mille, un moulin rouge. Nous ne pouvons pas nous tromper. Et qui je croise devant la salle ? Le fameux pote qui m’avait annoncé le concert quelques jours avant. Pour une surprise, c’est une surprise !

Aussi humble soit-t-il, le Moulin Rouge est tout de même bien vaste. Une fois entré, nous remarquons que la scène est tout simplement un cercle, avec des fauteuils tout autour. Si nous en doutions, cette fois-ci, nous sommes certains d’être dans un night-club. Et ce n’est pas la charmante tenue de la serveuse qui nous fera dire le contraire !

HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève

Passons-là les formalités d’usage et revenons au concert. Étant donné que les CA VA CHIER sont assez connus en Romandie, ce sont les sétois de HIGHWAY qui commencent les hostilités. Venus présenter à nos copains suisses “IV”, leur dernier album explosif sorti l’an passé, ils ont posé leurs flightcases au Moulin Rouge de Genève. Après un show à Narbonne le 23 août dernier en première partie de NASHVILLE PUSSY, ils ont repris la route en début de mois, pour jouer tous les soirs, dans différentes salles de France et de Navarre… et de Suisse !

BEN CHAMBERT le guitariste, ROMAIN CHAMBERT le batteur et SAM MARSHAL à la basse, accompagnent BENJAMIN FOLCH la figure de proue du groupe, chanteur de son état.

HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève

Après une petite intro, “Pole Dancing Song”, les musiciens arrivent sur le plancher des vaches et nous démontrent, s’il en est, qu’ils ne sont pas là pour plaisanter. Les hostilités débutent avec “I Like It” extrait de leur album “United States Of Rock ‘n’Roll”. Le groupe se sent vraiment dans son élément et prend son pied. BENJAMIN est un véritable frontman et ne tient pas en place. Il prend la pause pour les photographes et séduit le public présent – certes peu nombreux, mais composé de fans avant tout.

Tout de suite, nous rentrons dans le jeu des sétois et hochons la tête en cadence sur ce hard-rock‘n’roll hyper entraînant. C’est génial ! La motivation des musiciens venus nous offrir un vrai show est palpable. Les spectateurs en prennent – comme nous – plein les oreilles… et les yeux sur cette scène ronde qui permet de voir tous les musicos d’un seul coup d’œil. Face à nous se tient un groupe carré au possible.

HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève

Nous passons un excellent moment en compagnie de ces compositions léchées et modernes. Les musiciens ne tiennent pas en place et font le show. Comme le disait Aristote « Il n’y a point de génie sans un grain de folie », et BEN, le guitariste nous en fait voir de toutes les couleurs. Il se frotte régulièrement à son vocaliste, glisse entre ses jambes et part au-devant de la scène affronter les fans présents. Il saute de l’estrade de la batterie, se déplace à droite, puis virevolte à gauche, histoire que tout le monde le voit. En bref, il a la bougeotte.

Son copain chanteur, lui, nous enchante avec sa voix rocailleuse et mélodique qui rappelle par moments les chanteurs australiens.

HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève

C’est à une prestation très rock ‘n’roll, chaleureuse et sympathique à laquelle nous sommes soumis. Les morceaux de HIGHWAY vous rentrent dans la tête pour ne plus en sortir. Quel sens de la mélodie ! Le groupe nous assène des titres aux refrains imparables.

“Leave me Alone” obtient la palme du dressage de poils pour Steve* 74. Moi, je lui préfère le titre “Brotherhood”. Est-ce parce qu’il parle de fraternité dans le rock ? Il y a de fortes chances mais c’est un sacré morceau qui m’a remué les tripes. 

C’est d’ailleurs sur ce dernier titre que les HIGHWAY nous quittent, laissant la place aux vétérans de CA VA CHIER.

CA VA CHIER @ Le Moulin Rouge de Genève

Comme son nom l’indique, CA VA CHIER… c’est très simple. Ce sont des covers de rock plutôt hard, un look inhabituel (slips kangourous à bretelles), cinq musiciens qui ne se prennent absolument pas aux sérieux, le tout mélangé et bien secoué sur une scène, donnant un mélange des plus volcaniques. Le groupe existe depuis 1989, ses membres ont tous œuvré dans des formations telles que SIDEBURN, RATTLESNAKE, etc.

Les membres du groupe disent avoir fait un concert à Berlin le 11 novembre 1989 et que le mur s’est écroulé après à un solo trop tapageur, c’est vous dire si ça envoie du bois ! Mais c’est un groupe de reprise et la politique du webzine étant ce qu’elle est, je ne développerai pas plus. 

En tout cas, nous avons passé un sacré moment avec ces musiciens complètement déjantés. Dommage qu’ils ne composent pas, ça devrait donner !

Un grand merci à HIGHWAY pour ce concert mémorable et aux CA VA CHIER pour nous avoir remémoré notre adolescence boutonneuse.

 

CA VA CHIER @ Le Moulin Rouge de Genève

 

Comme tous les ans à la même période, c’est-à-dire début septembre, j’attends avec impatience cette date du Leym’Fest. Pourquoi ? Parce que premièrement, le site est sublime (dans un ancien casernement), deuxièmement la programmation, basée essentiellement sur des groupes de la région me permet de revoir les groupes que j’aime et de découvrir des groupes que je ne connais pas, troisièmement j’adore l’équipe d’AMM et je les soutiens depuis le début, quatrièmement ça me permet de retrouver les copains et pour finir ça veut dire que les vacances sont bel et bien finies et que les concerts reprennent ! Les vacances, c’est bien mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps, lol !

En plus, je sais y aller, je me gare comme papa dans maman. Bref, la vie rêvée de Ti-Rickou ! 

VITAL BREATH @ Warmup Leym’Fest 2018

Bon, je ne suis pas surpris par le réaménagement du site. La scène a bougé sur la droite. Et pourquoi je ne suis pas surpris ? Parce que je je suis déjà venu hier ! Oui, oui, oui ! Et pourquoi je suis venu hier ? Parce que cette année AMM a organisé un warmup avec trois groupes.

Bon alors là, vous vous dites pourquoi tu ne nous as pas fait un petit report sur le warmup ? Et bien parce que sur les trois groupes, il y a un tribute band et un cover band. Alors pourquoi j’en parle ? Parce que le troisième groupe n’est autre que VITAL BREATH … et VITAL BREATH, comme vous les savez si vous me lisez régulièrement, je les suis et je les aime beaucoup ! De plus, je n’aurais pas louper l’occasion de les voir en plein air sur une grande scène car leur musique se prête vraiment à ça.

VITAL BREATH @ Warmup Leym’Fest 2018

VITAL BREATH @ Warmup Leym’Fest 2018

Comme d’hab’, ils nous ont délivré une très bonne prestation. Bon comme je l’ai dit, je suis fan. J’aime bien leur metal technique et donc forcément je n’ai pas été déçu.

En plus, c’est aussi normal que je soutienne l’asso dans cette aventure, même si effectivement leur idée de soirée me mets un peu en porte-à-faux car, je crois utile de le re-préciser, on ne fait pas dans le tribute band au webzine. Ca n’empêche que j’ai passé une très bonne soirée.

Mais revenons à nos moutons – ou plutôt à notre nouvelle édition du Leym’Fest. Là, pas de tribute ou de covers bands. Il n’y a que des groupes de compos !

CENSOR DODGE @ Leym’Fest 2018

Et le premier groupe à venir titiller nos oreilles, c’est CENSOR DODGE. Ca tombe bien, non seulement CENSOR DODGE, j’aime bien mais en plus j’ai chroniqué leur album il n’y a pas longtemps. Je suis donc en terrain connu et forcément aux taquets.

Et je ne vais pas être déçu. Leurs morceaux sont terriblement efficaces en live et leur stoner rock réveille les participants ! Les musiciens sont bien-sûr contents de présenter leurs morceaux dans ces conditions de live. Je suis agréablement surpris par leur prestation. Ils ne se contentent pas de jouer leurs morceaux mais ils y mettent tout ce qu’ils ont pour nous transmettre leur musique. Cette nouvelle édition du Leym’Fest part fort pour moi. Je regrette juste qu’ils n’aient pas pu jouer un peu plus mais bon, il reste pas mal de groupes à venir.

GENERAL CLUSTER @ Leym’Fest 2018

Je vais vous épargner les éternels “je suis allé me réhydrater, manger des bons hamburgers, papoter avec des copains, voir les stands de disques et les stands de bijoux des copines, pour me concentrer sur l’essentiel, c’est à dire le prochain groupe : GENERAL CLUSTER !!

Alors pour moi, pareil que précédemment c’est un groupe que j’aime. Ils oeuvrent dans du stoner rock, et j’ai également chroniqué et adoré leur album dernièrement. Donc Ti-Rickou again aux taquets ! 

Après les baffes de CENSOR DODGE, voilà direct les pains dans la tronche de GENERAL CLUSTER. Scéniquement, pas de problème, on sait dans quel style de musique on est. Et on est montés d’un cran. Leurs morceaux nous rentrent directement dedans. C’est à la fois lourd et puissant, tout ce que j’aime dans ce style de musique.

Leurs morceaux sont eux aussi taillés pour la scène. Le public présent ne s’y trompe pas, d’autant plus que les musiciens font tout pour qu’on se rapproche et qu’on communique avec eux. Ils sont servis en cela par un son très bon.

Il ne fait pas froid, on est bien. Encore une fois, je suis juste dépité que ce soit trop court. En tout cas, moi, là encore, j’ai vraiment pris une bonne cartouche. I’m happy !

SANGDRAGON @ Leym’Fest 2018

Maintenant, c’est le moment où ça commence à se gâter pour moi car c’est au tour de SANGDRAGON de monter sur scène. Au début, ça se passe très bien. Ils arrivent maquiller en noir. Heureusement que je sais que le guitariste est MATT ASSELBERGHS de NIGHTMARE sinon je ne l’aurais pas forcément reconnu. Il se cache, le fourbe ! Le chanteur, lui, arrive en armure et peau de bête, épée à la main.

La musique commence en folk metal. Bref, tout va bien. J’aime à la fois le délire et musicalement j’adore ça. Comme diraient les habitants d’Ajaccio, c’est après que ça se corse. On continue à sentir le folk mais ça flirte quand même avec non seulement du metal mais surtout pour la voix avec du (beurk) black metal. Et là c’est plus fort que moi, j’ai les poils des bras qui se hérissent, ceux de la nuque aussi. J’ai peur ! Pourquoi tant de haine ?!!!

C’est franchement dommage parce que ça joue grave. Ils ont leur univers à eux, ça c’est clair mais désolé, rien qu’à cause de la voix, je ne peux pas. Je vais donc aller voir mes copains sous les tentes.

On va patienter jusqu’au prochain groupe. Là, même si je sais qu’on ne sera pas dans la famille black metal, je ne suis pas sûr que ça va être dans le style que j’aime. C’est une découverte pour moi et je ne sais pas forcement à quoi m’attendre. Pourtant, c’est un groupe lyonnais qui a fait des albums. Que je ne connaisse pas n’est pas pour me rassurer en fait. Je pense que ça va être violent.

MOTHER AND PEARL @ Leym’Fest 2018

Allez, c’est parti pour MOTHER AND PEARL. ! Malheureusement, d’entrée de jeu, je sais que j’ai gagné. Alors là, c’est une autre facette du metal extrême. On flirte en plus allègrement avec le hardcore. C’est encore pire pour moi. Honnêtement, je ne peux pas vous dire si c’est bien ou pas bien car je n’ai qu’une envie, c’est d’aller me réfugier très loin. La musique transmet les émotions et là je crois qu’on est proches d’aller se suicider sur l’autoroute. Je ne porte jamais de boules Quiès mais là, je regrette.

Je peux comprendre qu’on aime ce style de musique mais moi, franchement, ça me stresse grave. La seule envie que j’ai, c’est que ça s’arrête ! 

Mais ça n’enlève rien au côté scénique des musiciens et eux, ils sont à fond ! Ceux qui ne sont pas comme moi partis se réfugier plus loin ont l’air d’apprécier. Bon, je me demande quand même ce qu’ils font aussi haut dans l’affiche car le public du Leym’Fest est en général plus comme moi et le hardcore ce n’est pas forcément sa tasse de thé… 

Ca me permet de re-papoter avec les potes. On y arrive quand même bien que le son soit puissant… Si, si, tout au fond du site, au bar, on est bien ! En tout cas, c’est clair que s’il n’y avait pas eu NIGHTMARE après, vu qu’il commence à faire froid, je ne serai pas forcément resté. 

NIGHTMARE @ Leym’Fest 2018

Yes, c’est fini ! Je vais revoir NIGHTMARE, je suis content. Tiens, le changement de plateau dure… Tiens, ça dure beaucoup ! Ce n’est pas forcément normal et c’est surtout le signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Théoriquement, le concert aurait du partir depuis au moins quinze minutes… 

Bon MAGGY LUYTEN vient nous annoncer qu’ils ne peuvent pas avoir leurs samples et qu’ils vont devoir jouer brut de pomme. Je réfléchis trente secondes et je me dis que je ne suis pas forcément mécontent car ça va être à une autre sorte de show que je vais assister.

Allez, ils rentrent bille en tête dans le concert. Les freins, c’est pour les lâches, rock’n’roll mes frères ! Là, je reconnais bien MATT sans ses peintures de guerre. Bon, il faut dire que lui, il a déjà eu un warmup, il est chaud !

NIGHTMARE @ Leym’Fest 2018

NIGHTMARE @ Leym’Fest 2018

NIGHTMARE, c’est toujours impressionnant en live. MAGGY LUYTEN est vraiment une bête de scène et une putain de frontwoman !  YVES CAMPION et les autres assurent grave malgré les conditions de son pas forcément optimales – et c’est un euphémisme !

Je prends une bonne tarte. J’aime bien, moi, le coté brut de pomme. Malgré le fait qu’il commence à être tard et à faire vraiment très frisquet, on reste et on apprécie jusqu’au bout ce show.

NIGHTMARE nous montre – si tant est qu’il y en ait encore besoin – qu’ils ont fait le bon choix en choisissant MAGGY comme chanteuse, et ils nous prouvent encore une fois qu’ils sont là et bien là ! 

Bon allez, dodo. Non pas dodo. Le Leym’Fest veut rendre hommage à TOF de CHEMICAL WEDDING décédé il n’y a pas longtemps. Et c’est son frère SERGE qui va le faire à la guitare avec un morceau intitulé “Brother” pendant que des images de TOF défilent sur un écran. C’est un moment chargé d’émotion car TOF était apprécié par énormément de personnes ici et il était un des piliers du fest. Je ne sais pas ce qui se passe mais j’ai les yeux un peu embués, moi aussi.

C’est sur cette note de camaraderie et de souvenirs partagés que s’achève cette édition 2018 du Leym’Fest. Un grand merci à AMM et à Christophe GINET en particulier ! 

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SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

Report by Seb 747

Malheureusement, c’est bientôt la fin de mes vacances d’été. Demain, il va falloir retourner bosser. Mais, ce qu’il y a de positif dans tout ça, c’est que je sais qu’il va y avoir un festival de hard et de blues à une petite heure de chez moi. Et du coup, je suis aux taquets pour la rentrée !! Je fais même l’effort d’emmener une petite partie de ma famille avec moi. Il faut dire qu’ils commencent à y prendre goût… à force !

Le Festiverbant qui se situe à la Croix-de-Rozon de Landecy, fête ici ses vingt ans. Cette année, il devait y avoir nos copains de SHAKRA le vendredi, mais ceux-ci n’ont pas pu venir. Du coup, j’ai fait l’impasse, étant donné qu’il y avait un tribute féminin à IRON MAIDEN à la place. Le lendemain, c’est à un groupe de cover (encore !) de QUEEN auquel nous avons droit. Même si d’après certains échos, celui-ci était très bon, re-impasse pour moi… d’autant plus qu’il y a SIDEBURN qui passe pas loin !

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

Mais, en ce dimanche, plus ou moins ensoleillé par contre, il y a SARI SCHORR. Et moi qui l’ai vu à Guitare en Scène deux ans plus tôt et qui avait beaucoup apprécié, je veux retourner la voir !

Le festival étant en plein air, nous avons de la chance qu’il fasse beau et, heureusement pas trop chaud. Vues les températures ces derniers jours, on peut plus facilement apprécier ce concert. Et puis, même si assister à un concert dans la boue, c’est fun, pour du blues, ça le fait moins.

Bon, nous sommes en Suisse, si vous ne le saviez pas, et il est plutôt conseillé de se restaurer avant de venir parce que nos moyens financiers ne sont pas exactement les mêmes ! La nourriture est un peu hors de portée pour certaines bourses… et notamment la mienne. Manque de bol, j’ai oublié de manger avant de venir. Bah, pas grave, je vais partir de bonne heure et je vais m’arrêter en route… Sauf que, allez savoir pourquoi, j’ai décidé de prendre les chemins de traverse et que du coup, je suis à la bourre ! Heureusement, je trouve sur le site un vendeur de churros qui n’affiche pas des prix trop excessifs ! Ca remplit bien mon estomac affamé. Ouf !

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

À peine le temps de me restaurer qu’il y a de l’agitation devant la scène. Du coup, je me rapproche ostensiblement devant les planches.

Mais ne brûlons pas les étapes, et commençons par le commencement. SARI SCHORR est une chanteuse compositrice américaine de blues-rock qui a été choriste de POPA CHUBBY et de LOUIS JOE WALKER pendant plusieurs années. Cela lui donne une bonne assurance scénique. Elle a en plus une voix à couper le souffle et un spectacle qui éclate comme un volcan… Et qui catapulte notre nouvelle copine new-yorkaise aux yeux verts en haut de l’affiche de ce soir.

SARI est accompagnée par un tout nouveau line-up de quatre musiciens parmi lesquels BOB FRIEZEMA et son orgue Hammond, et l’excellent guitariste ASH WILSON – en remplacement du non moins talentueux INNES SIBUN (vu avec ROBERT PLANT notamment).
Elle les surnomme « La salle des machines » (The Engine Room en anglais) et les considère comme sa famille.

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

Les musiciens montent sur scène et entament “Revolution”. SARI arrive tout sourire sur scène pour prendre le micro et, dès qu’elle commence à chanter, nous savons à quoi nous allons avoir à faire. Un blues torride à la B.B. KING, sans compromis.

SARI ne semble pas compter l’énergie qu’elle dépense, vivant les chansons qu’elle interprète à fond. Elle fait carrément corps avec les paroles qu’elle interprète. Son attitude rock pour le moins énergique et déchaînée enflamme de suite le Festiverbant !

Le groove et le blues sont omniprésent ce soir. Ils font frémir une bonne partie du public suisse, qui ne se fait pas prier pour danser. On voit rapidement les hanches des nombreux spectateurs se balancer. C’est marrant mais, même moi, je ne peux m’empêcher de bouger dans tous les sens, tellement la musique de SARI m’envoûte. Il faut dire aussi que la presse aux USA la situe entre JANIS JOPLIN et TINA TURNER ! Quand on pense que c’est MIKE VERNON (BOWIE, CLAPTON) qui a produit son premier album alors qu’il s’était retranché du music business… C’est vous dire le pedigree de la dame. Elle a pris d’assaut le monde du blues… qui a du mal à s’en remettre !

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

SARI SCHORR déborde d’amour et elle ne tarde pas à nous le faire savoir. Quasiment entre chaque morceau d’ailleurs. Il est vrai que cela peut paraître étrange, mais comment reprocher à cette habitante de Brooklyn d’aimer son public et de le lui faire savoir ? D’autant plus quand c’est dit avec le sourire et autant de sincérité. Elle nous annonce qu’elle aura une pensée pour nous lorsqu’elle rentrera chez elle, dans la Grosse Pomme, le lendemain et qu’elle n’oubliera pas ce concert. Ça fait plaisir !

Que ce soit avec “Demolition man”, un mid tempo qui met en évidence ses qualités vocales ou bien la ballade “Ordinary life”,  on se rend compte que c’est sur scène que la musique de SARI prend toute sa dimension. Incontestablement !

Et si, en plus, les lights et le son irréprochables s’y mettent, nous ne pouvons que rester en admiration devant la richesse de cette prestation !

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

La voix rauque de SARI est incroyablement puissante et dégage tout sur son passage. C’est une chanteuse exceptionnelle, d’une énergie rare et qui a un charisme diabolique. Il y a de quoi être possédé par notre copine à voix de velours dans un corps de tigresse sachant chanter en douceur lorsqu’il le faut et user de son charme, comme elle a pu le faire au cours de ce concert.

Heureusement que ses musiciens sont là pour faire tomber un peu la pression parce que, à mon avis, il n’y a pas que la chaleur ambiante qui fait suer les hommes du public. Lol !

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

ASH est un super gratteux. Il n’a certes pas le même charisme qu’INNES, l’ancien guitariste, mais il sait tenir un public. Il est bien aidé par une SARI tout sourire… D’autant plus lorsque c’est lui qui se met à chanter, pendant que cette dernière s’éclipse de la scène, laissant toute la lumière à ses musiciens.

Les titres présents sur la set list à ses pieds, passent aussi vite qu’une lettre à la poste (quoique…) et SARI nous quitte déjà. Sans un mot, elle quitte la scène à la fin d’un titre suivie de ses musiciens. Comme c’est surprenant…

Fini, vous demandez-vous ? Mais non. En fait, elle revient pour le rappel. Et quel rappel ! “Rock‘n’Roll” de LED ZEPPELIN ! Cette version en mode « Tiens-toi à la selle, j’accélère » m’impressionne. SARI est littéralement en feu ! Elle a une façon tellement à elle d’interpréter cette chanson que j’ai du mal à reconnaître ce titre. C’est surprenant. J’ai vraiment l’impression qu’il a été écrit pour elle, tellement elle se l’approprie ! 

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

Et que dire de sa version très personnelle de “Black Betty” ? Nous sommes à des années lumière du tube planétaire de RAM JAM mais plutôt proche de la version originale de LEAD BELLY. SARI rend hommage à ce chant de travailleurs afro-américains du début du vingtième siècle et lui rend son âme d’origine, avec ce côté âpre et incantatoire. On s’y croirait ! Elle semble reprendre le flambeau blues-rock que BETH HART a malheureusement abandonné il y a quelques années.

Toutes bonnes choses ayant une fin, c’est après une bonne heure et demie que SARI SCHORR et son « Engine Room » rend les armes, non sans nous préciser, qu’elle nous attend au stand de merch’ pour signer des autographes et prendre des photos. Et tout cela alors qu’elle retourne dans quelques heures à New-York ! 

C’est une Grande Dame du Blues qui nous a séduit ce soir. Je repars avec la banane… en essayant de ne pas me tromper sur le chemin du retour. Lol.

 

SARI SCHORR @ Festiverbant 2018

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SIDEBURN @ La Vogue d’Athenaz 2018

Après avoir fait quatre jours et demi de rock prog’, j’ai vraiment envie de me faire une soirée hard-rock ! J’étais aux taquets pour me rendre au Festiverbant avec SHAKRA mais malheureusement ces derniers ont du annuler. Sniff ! Mais je vais avoir à ma séance de rattrapage de hard rock mais un petit peu plus hard boogy cette fois car les suisses ne sont pas comme nous, pour leurs fêtes de village, ils font passer des groupes qui balancent grave leur mère grand dans le chocolat ! En plus, ça fait un bon bout de temps que je n’ai pas vu SIDEBURN en live….

Il ne me reste donc plus qu’à convaincre ma femme d’aller faire un tour en Suisse. Pas la peine que je lui annonce qu’il va faire plus frais là-bas car déjà ici, ça commence à peler mais mon pouvoir de persuasion est immense. Et oui, j’y suis arrivé (bon je lui ai promis une tablette de chocolat…) !!!! Pour trouver, fastoche. C’est juste à quelques kilomètres de Saint-Julien-en-Genevois et nos amis suisses ont tout prévu comme d’hab’, le parking nickel. Je croise juste les doigts pour que leur coucou (suisse, of course) soit un peu déréglé car je suis un peu juste.

Non René, on ne commence pas à rigoler, je suis garé et devant la scène avant même que SIDEBURN monte dessus. Là, je ne pensais pas être en avance sur ce coup-là !

Bon, ça fait tout bizarre, on est sur une place de village et on est une vingtaine à peine à mon arrivée. Ca va être un concert intimiste l’histoire ! Allez, SIDEBURN arrive et de ça ils s’en balancent. Et bien sûr ça attaque direct in the face avec leur hard boogy teinté des antipodes. J’ai directement les cheveux qui se mettent en marche, putain que c’est bon ! On va dire en plus que ça réchauffe.

Tiens, il y a un truc qui n’est pas normal, il y a un des guitaristes qui n’est pas le même que d’habitude… Le chanteur nous expliquera plus tard pourquoi. Mais bon, même dans cette formule, SIDEBURN c’est toujours SIDEBURN.

Et l’effet SIDEBURN c’est qu’à chaque fois que je me retourne, il y a de plus en plus de monde devant la scène. En plus, ils nous font dès les premiers morceaux un petit cover de nos kangourous préférés. Et TNT a un pouvoir d’attraction incontestable pour rameuter la foule ! Et quand c’est fait par SIDEBURN, c’est sûr que c’est efficace.

Bon, ils vont en plus de quelques covers d’AC/DC nous faire des morceaux du dernier album et bien-sûr des morceaux de la plupart de leur discographie. Même réchauffés par SIDEBURN, ça pèle quand même vraiment. D’accord chérie, je n’aurais pas du rester en tongs…

Allez quand même un rappel, un petit AC/DC et comme on est gentil on aura même droit à un dernier morceau signé SIDEBURN pour clôturer le show.

Et voilà, Ti-Rickou content. Ca faisait trop longtemps que je n’avais pas pris ma dose de hard australien made in Suisse. J’étais presque en manque. Papotage rapide mais alors vraiment rapide parce que j’ai les doigts de pieds qui commencent à être violets avec Seb 747 et les copains qui me proposent d’aller à 10 bornes de là continuer à me les geler pour voir un tribute band. Même si c’est le meilleur tribute suisse, là, je crois que ça ne va pas le faire.

Je préfère papoter quelques minutes de plus avec SIDEBURN. Eh oui, j’ai du mal à les quitter, moi. En tout cas, j’adore les vogues chez les suisses. Ca n’a pas la même signification que pour nous, c’est plutôt version feria mais sans les taureaux. On boit, on écoute de la musique mais en Suisse, ils ont bon goût !

SIDEBURN @ La Vogue d’Athenaz 2018