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Report et Photos by TI-RICKOU

Allez, on va à l’Usine ! Heu, je crois que mon père en aurait fait une crise cardiaque s’il avait lu cette phrase… Non, je ne vais pas bosser à l’usine, Je vais à l’USINE de Genève. Pour un concert. Of course. Et je suis excité comme une puce ! Et pourquoi le Ti-Rickou il est excité comme ça ? Eh bien déjà parce que c’est l’anniversaire de PTR (Post Tenebras Records) qui fête ses 35 ans, que PTR les fête sur trois jours et que ce soir, ce sont les australiens de MAMMOTH MAMMOTH qui en sont le dessert ! 

MAMMOTH MAMMOTH, j’ai craqué littéralement sur leurs deux derniers albums (lire les chroniques) mais, malheureusement, j’ai loupé leur prestation pour la Fête de la Musique à Genève cet été. Je n’ai même pas eu de report à me mettre sous la dent car Steve*74 et Seb 747 n’ont pas réussi à se garer. D’ailleurs aux dernières nouvelles, ils tournent toujours !!! Ca tombe bien, on doit se retrouver ce soir pour le concert.

Bon, là il est hors de question que j’arrive à la bourre, d’autant plus qu’il y a deux groupes avant dont SIX MONTHS OF SUN, groupe suisse de stoner doom instrumental que j’ai très envie de revoir. 

On est à l’heure, voire en avance. On a même le temps de passer chez le disquaire juste à côté. Eh oui en Suisse, les disquaires sont ouverts tard le soir quand il y a concert. Ils ont tout compris !

Bon ça y est, les portes s’ouvrent. L’Usine est en petite config’, le rideau est tiré sur le côté gauche. Ce que j’aime en Suisse, c’est que les concerts commencent à l’heure et que tu n’as pas à poireauter dix ans. 

Les SIX MONTHS OF SUNS ouvrent cette soirée d’anniversaire. Oups, j’avais oublié que, avec ce style de musique, les lights ne sont franchement pas faits pour les photographes. Avec en plus les fumigènes, ambiance Cousteau à 500 mètres de fond ! Non, ce n’est pas une excuse pour mes photos foirées, c’est la dure réalité.

Je me concentre sur le groupe. Le son est très bon – comme souvent à l’Usine – et parfait pour ce style de musique. 

Pour ceux qui ne connaissent pas SIX MONTHS OF SUN, je vais essayer de vous décrire ce qu’ils font. C’est du stoner doom sans chant. Heu… dit comme ça, ça a l’air chiant mais SIX MONTHS OF SUN nous la fait de manière à ce que chaque morceau passe très vite et qu’on ait envie d’entendre le suivant. J’adore leur manière de composer et l’atmosphère qui se dégage de leurs morceaux. En plus, je découvre certains morceaux en live vu que je n’ai pas encore eu leur album et je les apprécie vraiment.

Après, par rapport à la dernière fois où j’ai vu le groupe, je trouve qu’ils ont franchi un palier et pour ma part, je pense qu’ils sont vraiment un groupe à découvrir d’urgence… pour ceux qui aiment le style. Pour ceux qui ne supportent pas l’instrumental, effectivement vous n’êtes pas concernés par cette information. Tiens, quelqu’un aurait-il vu Seb 747 ? !!!

Allez, on ne va pas attendre forcément longtemps avant le changement de plateau. Et là, vu qu’une fois de plus j’ai bien bossé mon sujet, c’est une découverte totale pour moi. Tiens, ça chante, Seb 747 est de retour !

Alors comment décrire le style des MYSTIC SONS ? La musique c’est plutôt du doom avec des grosses rythmiques. La voix, en revanche, n’est pas dans le style de ce qu’on trouve normalement dans le style, elle est un peu plus aiguë. Il y en a qui n’aime pas, moi j’apprécie justement ce contraste. En plus j’aime bien la voix. Leurs morceaux sont très intéressants et tu rentres bien dans leur univers.

Après scéniquement, c’est sûr que ça ne bouge pas des masses. Le son est toujours bon, les lights se sont améliorés. L’ingé lumière a trouvé d’autres couleurs que le rouge et il y a un peu moins de fumigène. Bref, les MYSTIC SONS sont une bonne découverte pour moi.

Allez, on ne rigole plus, l’apéro est fini, j’ai faim ! Je mangerai bien un mammouth, voire deux ! Ben oui, MAMMOTH MAMMOTH !!!

Allez, on est aux taquets devant la scène. Seb 747 et Steve *74 ne connaissent pas trop le groupe et m’ont suivi car avec tout le bien que j’en dit, ils voulaient pouvoir vérifier par eux-mêmes.

Et putain, ils ne vont pas être déçus car comment décrire ce qui va nous débouler dessus ? Une charge d’éléphant c’est un truc mais une charge de mammouth, wouah !!!! Déjà, ils arrivent sur scène vêtus comme un gang de motards (un peu comme les LORDS OF ALTAMONT) avec le nom du groupe en guise de couleur et c’est clair qu’au premier morceau ils veulent juste te démonter ta tête à toi. Putain, ça bastonne grave !

Le morceau qu’ils nous joue est une tuerie de hard rock ‘n’ roll comme seuls les australiens peuvent le faire, avec une énergie à la TATTOO, un guitariste et un bassiste fous furieux, un batteur qui cogne grave. Et que dire du chanteur ? Un putain de charisme, une putain de voix ! Wouah !!

Pas le temps de souffler, le deuxième morceau démarre dans la même veine. Tu sens les musiciens vraiment impliqués à deux cent pour cent, jouant avec leurs coeurs, leurs tripes et leurs couilles.

Le chanteur descend direct dans la foule bien présente à ce moment-là et communie avec le public. C’est hallucinant ! Il se roule par terre dans la bière, se redresse, serre les gens et continue à avoir cette putain de voix magique. Pendant ce temps, ses compères sur scène assènent des riffs de tueurs, c’est vraiment énorme !! Il remonte sur scène et bien-sûr se roule par terre. Et on n’en est qu’au deuxième morceau ! Ce mec est barge !

Même moi, je ne pouvais imaginer l’énergie et la tarte qu’il est en train de atterrir in the face. Le ton est donné. Ca va être hard de chez hard ! 

Les morceaux un peu plus calmes avec une ambiance un peu psyché arriveront plus tard mais même ces morceaux-là en live, putain que c’est bon !

MAMMOTH MAMMOTH montre encore que le hard rock ‘n’ roll australien est toujours, non seulement vivant, mais qu’il a son propre son. Effectivement l’esprit d’AC/DC, de ROSE TATTOO, d’ANGEL CITY, d’AIRBOURNE est là, latent, mais MAMMOTH MAMMOTH, ce n’est pas que du hard-rock binaire et ils nous prouvent qu’ils sont bien la relève ! En tout cas, le chanteur n’a rien à envier à ANGRY ANDERSON pour l’énergie dégagée en live. Le pauvre, il est obligé de s’hydrater très souvent et comme on ne leur a pas donné de bouteilles d’eau, la bière coule à flots ! 

J’aurais préféré qu’ils se contentent de la boire d’ailleurs mais comme j’avais anticipé, c’est mon copain Steve*74. Lui qui adore être mouillé par les chanteurs même avec de l’eau se fait baptiser à l’australienne ! Je ne sais pas pourquoi, ça me fait rire.

Bon, je m’en tape, je suis à fond avec eux et quand ça s’arrête, ça fait tout vide. Et surtout ça a un putain de goût de reviens-y ! Je suis content de moi, je ne me suis encore pas gouré, MAMMOTH MAMMOTH, c’est vraiment un groupe à suivre. 

Le dernier groupe australien qui m’avait procurer cette sensation, c’était les petits jeunes d’AIRBOURNE lors de leur tout premier showcase en Europe, au Virgin Megastore de Paris. Bon, rien qu’à voir la tête de Steve, de Seb et des gagnants de notre concours, je sais que je n’ai pas vécu un rêve, ils ont pris la même tarte dans la tronche que moi. J’en connais deux qui se la mordraient d’avoir raté le show du 21 juin !!! 

Allez, c’est pas fini car en plus de nous avoir fait un show de dingue, les MAMMOTH MAMMOTH viennent nous voir, signer, faire des photos et surtout communiquer avec nous. Sincèrement, ils sont mega heureux de notre réaction, trop contents qu’on adore leur musique, bref des musiciens et des hommes heureux. Ca, c’est ce que j’appelle une soirée rock ‘n’ roll !

Ma fin d’année est décidément chargée d’émotion dans les derniers concerts. Là, il faut vraiment que je bouge car non seulement il y a des risques que je me tape la neige sur la route, mais en plus j’ai appris il y a quelques jours que demain (enfin tout à l’heure) je rejoue à Lyon avec AUDREY HORNE !!!! Il est comme un dingue le Ti-Rickou.

Merci PTR !!! Happy birthday !!! Long live rock ‘n’ roll, my friends !

 

CONAN

Tiens, ça fait longtemps que je ne me suis pas fait une soirée doom, moi ! Cette soirée “Bal Doom Doom” organisée par l’Oeil de Néron au Jack Jack, c’est l’occasion idéale d’y remédier. De plus, le Jack Jack a un avantage : pas besoin de se prendre la tête pour trouver de la place où se garer, car de la place, il y en a ! Donc pas d’hésitation, ce soir c’est direction Bron.

Heu… quand tu ne pars pas à l’heure et que les portes s’ouvrent, ce n’est pas la peine de jouer les vierges effarouchées quand on t’annonce que tu as loupé un groupe… Ma mission, c’est d’arriver avant le début du deuxième.

Et là, je suis top raccord vu que j’arrive juste quand tout le monde sort de la salle à la fin du premier set. Donc, je suis même en avance pour MONOLORD ! Eh oui, il faut voit le verre à moitié plein.

A peine entré dans la salle, j’ai un flash. Je me rappelle pourquoi les soirées de ce style sont compliquées… Les photos !!!!! Et dès que le groupe entre sur scène, j’en ai la confirmation. Spots blancs, stroboscopes plus fumigènes… le cocktail détonant anti-photographes ! En plus, les musiciens, au lieu de se mettre en avant et de se montrer, tu as l’impression qu’ils se cachent. Pour être heureux, vivons cachés ? De toute façon, même sans l’appareil, on n’y voit pas vraiment grand-chose.

MONOLORD

Vous allez me dire que l’important, c’est ce qu’on entend. Entièrement d’accord avec vous ! Je suis agréablement surpris par MONOLORD. J’étais parti plus sur du doom, on est plutôt dans un mélange doom stoner bien agréable. Alors OK, on est dans une ambiance spéciale. Le public, nombreux ce soir, est très concentré sur son ressenti, pas de slam, pas de pogo, une vraie communion avec le groupe. Un peu comme à la messe. Sauf que si on doit comparer avec une messe, c’est plutôt avec une messe noire. Rien que les pochettes d’album et les T-Shirts plantent le décor.

Je me laisse totalement emmener dans leur univers, sans me poser de question et sans essayer de faire plus de photos car je sais pertinemment qu’elles seront foirées. Tant pis pour vous ! Mais bon, ce n’est pas ça le plus important. Je passe vraiment un moment agréable avec eux.

Bon, petite pause avant de retourner dans la salle pour le but de ma virée sur Bron ce soir : CONAN. Une copine me demande si je crois que leur nom a quelques chose à voir avec le héros d’heroic fantasy… Je lui réponds qu’il lui suffit juste de regarder les images qui tournent en boucle derrière la scène pour être fixée. Pas de doute, on est dans le domaine heroic fantasy… guerriers, haches, sorciers, etc.

CONAN

Sur le plan musical, on est franchement, cette fois-ci, dans du pur doom bien lourd bien gras… bien lourd bien gras. J’étais curieux de savoir si les morceaux de leur album sortaient un peu plus pêchus en live que sur CD, eh bien j’ai ma réponse : non. Alors effectivement, c’est bien fait, c’est hypnotique (surtout si je regarde mes voisins de concert) mais musicalement c’est un peu monotone.

Visuellement, on est dans la même situation que le groupe précédent, on reste caché – genre “on est là, mais vous ne me voyez pas”. On ne sait jamais au cas où on aurait voulu les agresser avec un couteau à bout rond ! Je suis toujours surpris quand des musiciens qui font de la scène pour qu’on se faire voir font tout pour qu’on ne les voit pas.

Bon, j’essaie de deviner de quels dessins animés sont issues les images qui défilent en fond. Quand ça se met à tourner en boucle, je me dis qu’il est déjà tard et que de toute façon, ça va bientôt finir. Et je rends les armes. CONAN, t’as gagné, je vais me coucher !

CONAN

Je rejoins ceux qui étaient là pour MONOLORD et qui ont tenu beaucoup moins longtemps que moi. Avant de partir, je fais un tour au merch’ de MONOLORD et j’hésite sur des putains d’affiches et de T-Shirts ! Eh oui, ma révélation ce soir a plutôt été pour le groupe que je ne venais pas voir que pour le groupe que je venais voir.

En tout cas, je suis heureux de voir que la soirée a bien fait bouger les gens car le public était vraiment nombreux. Ca prouve que le doom stoner fonctionne méga bien.

 

 

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CAUCHEMAR

En ce jour férié, je continue mon périple stéphanois. Eh oui, autant en profiter ! Et donc retour (rapide pour une fois – c’est plus simple quand on n’est pas loin, lol !) à Saint-Etienne et bien-sûr à la case Thunderbird Lounge… Mais sans passer par la case prison, ni – malheureusement – sans toucher 20.000 !

Bon, il ne faut pas quand même pas trop en demander, déjà que je me gare facilement, c’est déjà bien ! Bizarre d’ailleurs, les rues sont presque vides pour un vendredi soir. Par rapport à hier où les rues étaient noires de monde, c’est le jour et la nuit…

Tiens, il n’y a qu’au Thunder qu’il y a du monde. Et même pas mal de monde ! Les vestes à patches, les perf’ et les cartouchières sont de sortie, ça sent la bonne ambiance métalleuse, ça ! C’est cool. En plus, il y a même des copains qui ont fait le déplacement depuis Colmar ! Je crois qu’ils sont encore plus dingues que moi, et c’est peu dire ! Yes, une soirée qui s’annonce bien serrés dans la salle mais au moins comme ça, on se tiendra au chaud !

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ELECTRIC SHOCK

Et c’est parti avec les grenoblois de ELECTRIC SHOCK et leur heavy métal des familles. Bon, la question de ce soir était : est-ce que Antoine, le chanteur, n’allait pas toucher le plafond, vu que James le patron du Thunder a fait des travaux et que ce fameux plafond a été un poil descendu. Heu, ça passe mais il ne faut pas qu’il saute le copain, sinon soit il s’assomme direct, soit il passe à travers le plafond ! Ca serait bêta !

C’est donc dans un Thunderbird bien plein qu’ELECTRIC SHOCK attaque en mode “les freins c’est pour les lâches”. Et ouah, c’est encore mieux. C’est même carrément de mieux en mieux, ils ont acquis une vraie présence scénique. Et ça fonctionne. Le public est en osmose avec eux et ça remue dans les vestes à patches !!!

Les morceaux de leur dernier EP sont excellents et en live ça pète sa grand-mère en ski.  Et putain, la voix du chanteur ! A chaque fois, il me met sur le cul, c’est dingue !!! Il ne semble pas gêné par le manque d’espace et cette restriction des mouvements finalement lui va bien. Les autres membres du groupe ne semblent pas trop gênés non plus par la largeur de la scène. Pas de problème, ils assurent. J’ai encore vécu un grand moment avec ELECTRIC SHOCK, le petit groupe qui monte, qui monte..

Comme moi d’ailleurs. Je vais profiter de la pause pour aller dans l’annexe en face manger un bout. Le métal, ça creuse. Eh mais tiens, il y a les copains de HOLY CROSS (combo de heavy de Saint-Étienne, pour ceux qui ne les connaissent pas encore) ! Du coup, on papote et on mange.

Quand je ressors, il n’y a plus personne dans la rue devant le Thunder. J’ai du louper le début du groupe suivant. Heu… en fait j’en ai loupé beaucoup plus ! Le temps que je retourne dans la salle (enfin à la porte car la salle est pleine comme un œuf), et les canadiens de OCCULT BURIAL sont en train de terminer leur set.

Putain, je suis dégoûté ! Enfer et damnation ! Heu, comment là j’en fais trop ? Bon OK, vu le peu que j’ai entendu, je n’aurais pas tenu plus d’une minute ! Ils sont recensés en speed, black-métal. J’ai bien vu le côté speed – voire même ultra-speed – mais pas le côté black. La voix est bien-sûr poussée, pour ne pas dire hurlée mais méga aigüe, comme un Donald Duck sous hélium.

Bref. Il paraît que c’est un style et qu’il y en a qui aime, mais moi je suis terrorifié !…

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CAUCHEMAR

Je remonte dare dare en attendant qu’ils terminent pour de bon. Et j’attends que tout le monde remonte pour que moi je puisse redescendre. Vous suivez ? Je veux profiter de la salle vide pour me pouvoir me positionner pour CAUCHEMAR… même si, pour moi, le cauchemar, c’était le groupe d’avant. J’en ai les poils tout hérissés. Je crois que je préfère encore me taper Céline Dion. Aïe ! Musicalement, bien-sûr !

Pour ceux qui ne connaissent pas, CAUCHEMAR, c’est un groupe de doom. Et c’est parti. La chanteuse, une cape noire sur les épaules, est dos au public. Yes, je suis content de les revoir ! En plus, je vais avoir droit aux nouveaux morceaux. Et je ne vais pas être déçu.

J’aime bien leur doom diabolique et la voix de la chanteuse fait merveille.

En plus, là, l’ambiance est excellente. Le public est chaud mais respectueux. Un peu moins de monde que pour le groupe d’avant (les fans du style ne sont pas redescendus) mais du coup, c’est plus vivable. Je me laisse vraiment emporté par leur univers à l’ambiance lourde et prenante. A ce jeu là, CAUCHEMAR excelle. Les solos suintent le maléfique, la batterie les appellent au sabbat. Heu non, je n’ai pas besoin de désenvoûteur… Enfin, je ne crois pas !

Bon allez, c’est fini. Retour à la lumière. Putain, il fait noir ! Normal, c’est la nuit !!!

Allez, le temps de prendre congé des copains, de dire au revoir à James et à Elise (non, pas “à demain, James” ! ) et je reprends la route. Ouf, il était temps de mettre fin à cette escapade stéphanoise sinon ils allaient finir par me faire chanter “qui c’est les plus forts, évidement c’est…” !!

Bye Saint-Etienne ! Et à une prochaine !

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CAUCHEMAR

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AUDREY HORNE

Le temps de regarder si j’ai bien des chaînes dans le coffre et c’est parti direction l’Alsace et plus précisément Colmar ! Heu, j’aurais pu vous dire que j’avais une envie subite de choucroute ou de bretzels, mais que neni, j’en avais juste marre que les norvégiens d’AUDREY HORNE passent deux années de suite dans notre beau pays et nous évitent ! Donc j’applique le vieil adage : si tu ne viens pas à Ti-Rickou, Ti-Rickou viendra à toi !

Et c’est pourquoi je me rends au Grillen de Colmar.

Bon, je ne risque pas d’être en retard pour le début du concert vu qu’à 16h30 je suis déjà sur place. Non, je ne suis pas parano et je n’ai pas peur de louper le début à 21h ! C’est juste que je ne suis pas égoïste et que je veux vous faire partager mon amour du groupe en leur faisant une interview !

Donc, après l’interview, j’ai même le temps d’aller visiter le marché de Noël de la Petite Venise. Un peu de culture populaire ça n’a jamais fait de mal à personne. Et puis le vin chaud, de toute façon, ça réchauffe !

PET THE PREACHER

PET THE PREACHER

Et non, je n’ai pas eu à trouver le moyen d’être en retard pour louper le groupe de première partie et je suis bien là quand les danois de PET THE PREACHER montent sur scène.

Alors là, on est dans du stoner tendance doom en mode trio. Un peu étrange pour commencer cette soirée, mais bon, perso le stoner, moi j’aime. Et là, on est en plein dedans ! Avec des morceaux joyeux comme tout, des rythmes qui bougent, des musiciens qui se fendent la poire…

Bien sûr, je déconne ! Comme je le disais, on est dans du vrai stoner croisé avec un petit côté sabbathien, le genre de truc qui peut faire peur à certaines.. D’ailleurs, je ne retrouve plus ma femme ! J’avais oublié comment elle était rapide pour se téléporter !!!

Quant à moi, je passe un bon moment. C’est bien fait et j’apprécie leur ambiance et leur musique.

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’77

Après un rapide échange de musiciens sur scène, changement total d’ambiance car les barcelonais de ’77 montent sur scène ! Avec eux, on est dans la famille “les kangorous et les koalas sont nos copains”, ou plutôt de plein fouet dans la famille “AC/DC est mon papa et AIRBOURNE c’est mon frère”. Ou si vous préférez dans de la musique qui fait bouger les cheveux et qui nique la nuque.

Certains trouvent ça basique et primaire, moi j’adore ! Pas de fioritures inutiles mais des morceaux qui envoient le bois.

En plus, nos copains ibériques le font méga bien. On est loin d’être dans du simple ersatz et les morceaux issus de leurs différents albums fonctionnent terribles en live.

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’77

Les deux frères VALETA ont du piquer des fringues à Francis ROSSI de STATUS QUO en ressortant les pantalons pat d’eph’ et des tenues made in 70. Heureusement, même si c’est serré, ça ne les empêchent pas de jouer ni de chanter !

En plus sur scène, ça le fait grave. Le guitariste est toujours en mouvement, il fait le clown, prend des postures et de s’éclate avec le public. Il descend même de scène pour jouer au milieu du public et prend la pose pour des photos avec une personne dans la salle… tout ça sans s’arrêter de jouer ! Trop fort !

Certains musiciens du groupe ont du subir une cure de jeunesse parce qu’il y en a deux que je ne reconnais pas. Ah c’est normal ? C’est plus les mêmes !!

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’77

J’ai quand même passé une partie du concert à me demander leurs âges à ces petits nouveaux ; surtout le batteur à qui je n’aurais pas servi d’alcool sans avoir vu sa pièce d’identité, moi ! Renseignements pris, il s’avère qu’il a quand même dix-neuf ans, mais putain qu’est ce qu’il frappe fort sur ses fûts !

Le bassiste malgré son jeune age aussi assure grave. Ca fait plaisir à voir et au moins ça prouve qu’il y a de la relève.

La salle bien remplie réagit très bien ; ça bouge et ça headbange dans tous les coins. Tiens, j’ai retrouvé ma femme ! Hmm, j’en connais une qui va avoir bobo au cou demain !

Bon, on flirte maintenant avec les 23 h et des brouettes. Le set se termine. Gros show de ’77 ! Rien que pour ça, ça valait déjà le coup de se taper autant de bornes !

Bon allez, petite pause réhydratation pendant le changement de plateau. Cette fois-ci, il faut quand même enlever une batterie. En effet, les deux premiers groupes ont joué sur la même batterie posée – bien sûr – devant la batterie d’AUDREY HORNE. Pas con, ça évite de galérer et de faire durer le changement de plateau. Merci, c est cool !

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AUDREY HORNE

Allez, le moment tant attendu est arrivé ! La Norvège débarque à Colmar. Ladies and gentlemen, AUDREY HORNE !!! Et putain, c’est parti ! J’attends ce moment depuis deux ans et donc pas le temps d’être objectif. Je suis quand même juste un peu surpris de voir arrivé TOSCHIEE, le chanteur, en chemise blanche et cravate. Mais bon, avec les tatouages de bras, ça fait un bon contraste !

Bon Dieu, que c’est bon ! Les morceaux sont encores meilleurs en live que sur CD. Le groupe a une putain de présence et d’entente sur scène. Je découvre mes morceaux préférés de “Youngblood” et là, je suis vraiment aux anges ! D’autant plus que ça joue vraiment et que le chanteur a encore plus une putain de voix ! C’est purement énorme !!

Les morceaux de “Pure heavy” sont également de purs brûlots en live. En plus, ils vont nous jouer des morceaux de leur premier album. Bref, un vrai tour dans leur discographie.

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AUDREY HORNE

On n’a pas juste droit à une simple représentation musicale, ils sont vraiment communicatifs, ils sont dans le show, ils sont le show !

A un moment, les musiciens descendent avec pieds de micros, guitares et basse en plein milieu du public. Il n’y a que le batteur – le fourbe ! – qui reste planté sur sa batterie. Le truc drôle, c’est que c’est alors une partie du public qui monte avec lui sur scène. Un pur moment carrément hallucinant… qui plus est sur un des morceaux que je préfère d’AUDREY HORNE.

Je vous ré-explique que je suis comme un dingue ?!! Et il n’y a pas que moi. On est vraiment ans une ambiance de folie. Putain, qu’est-ce que c’est bon !

Alors évidement on est déjà vers les 1h30 du mat’ et ils vont être obligés de s’arrêter de jouer.

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AUDREY HORNE

Mais putain, quelle prestation ! ENORME !!! Une putain de claque donnée par un putain de groupe. Ce soir, ils m’ont confirmé en live ce que je pensais déjà d’eux en écoutant leurs albums. AUDREY HORNE, c’est vraiment le groupe à suivre !

Encore un moment que je suis heureux d’avoir vécu car il est clair pour moi que dans quelques années ce sera avec quelques milliers de personnes que je serai obligé de les partager. AUDREY HORNE a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les groupes qui réussissent et les autres. La dernière fois que j’ai eu cette impression, c’était pour un petit groupe du nom d’AIRBOURNE. Bref, j’ai trop de chance, moi… ou du flair !

Bien sûr, tout ce beau monde va se retrouver au stand merchandising (c’est vrai ça, ce n’est pas comme s’il était tard et qu’on était fatigués !) pour échanger avec les fans signatures et de belles petites photos.

audrey horne O

AUDREY HORNE

Le truc cool, c’est qu’au GRILLEN la sécu n’est pas pressée et ne fout pas tout le monde dehors à toute vitesse comme c’est malheureusement le cas dans la plupart des salles.

Mais bon, cette fois-ci ça y est, that’s all, this is the end  et je dois quand même aller vérifier de mes petits yeux qu’il n’y ait toujours pas de neige dehors.

En tout cas moi, je ne regrette absolument pas d’avoir fait le déplacement à Colmar : non seulement le concert d’AUDREY HORNE était énorme mais les trois groupes étaient vraiment de qualité. Perso, ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas été voir un concert avec trois groupes que je n’avais jamais vus sur scène et ça, ça fait du bien !

audrey horne M

AUDREY HORNE

En plus, j’ai découvert un salle que je ne connaissais pas non plus avec une très bonne acoustique, vraiment très agréable et avec une team carrément adorable.

L’association Hoplà qui a organisé le concert de ce soir est une asso très dynamique avec des gens passionnés de musique, de ces gens qui ne font pas ça dans l’unique but de remplir la salle, mais bien de faire passer des musiciens de qualité, dans le style qu’on aime en plus ! Un grand merci pour nous avoir réservé un accueil aussi exceptionnel !

Bref, j’ai passé au Grillen un méga bon moment et moi ça me donne déjà un putain de goût de reviens-y !