Tagged: FESTIVAL

STEVE VAI 1

STEVE VAI

Report by Steve*74

Ce soir, c’est en principe la fête. Nous célébrons la prise de la Bastille, lieu hautement symbolique dans notre histoire. C’est une soirée placée sous le signe de la joie avec des bals et des feux d’artifice un peu partout. Malheureusement, elle se terminera dans l’horreur, mais ça je ne le sais pas encore quand je décide d’aller à St-Julien pour revoir une dernière fois les TWISTED SISTER.

Je rate brillamment le premier groupe de la journée JANICE IN THE NOISE. Bon à priori, ce n’était pas vraiment mon style musical préféré donc je ne suis pas trop déçu. Surtout que j’évite comme certains (Seb 747 se reconnaîtra) de me faire mouiller, car il ne fait ni beau ni chaud. Les marchands de glace ne feront pas fortune aujourd’hui !

STEVE VAI 7

STEVE VAI

J’arrive donc sur les premières notes de STEVE VAI. Autant vous l’avouer tout de suite, il est déjà passé ici il y a deux ans et je m’étais fermement ennuyé. Oui, il joue divinement bien, mais si vous n’êtes pas guitariste, vous vous enquiquinez rapidement.

J’en profite pour adresser aux programmateurs un message, il faudrait peut-être penser à faire venir d’autres guitaristes que VAI ou SATRIANI. Un YNGWIE MALMSTEEN par exemple changerait du ronronnement existant qui consiste à faire venir certains artistes trop régulièrement à ce festival.

Ce conseil étant donné, il faut admettre que le show de ce soir est moins rébarbatif que l’autre fois. C’est nettement moins démonstratif et il innove avec des duos virtuels par écran interposé avec VAI et JOHNNY GALLAGHER pour n’en citer que deux.

Sinon, question vidéos outre les autres guitaristes, sont projetés des clips d’époque de STEVE. C’est amusant de voir sur scène des musiciens jouer en live avec en fond de décor ces vieilles images. Bonjour le changement de look enregistré en trente ans de carrière !

Je ne suis pas devenu un adepte de STEVE VAI mais j’ai un peu plus apprécié cette prestation. Ceci dit ce n’est pas une raison pour le reprogrammer dans deux ans !!!

SARI SCHORR 6

SARI SCHORR

Direction ensuite la petite scène pour SARI SCHORR, la découverte de la soirée. Jusque-là totalement inconnue pour moi, cette chanteuse américaine originaire de Brooklyn est ici pour défendre et faire
connaître son premier opus “A force of nature” sorti en 2016. Ancienne choriste de POPA CHUBBY, elle se lance dans l’aventure solo avec un album produit par MIKE VERNON, une référence dans le milieu musical. Il a notamment produit JOHN MAYALL, TEN YEARS AFTER, CLAPTON ou encore DAVID BOWIE.

Quand un homme de ce renom produit une nouvelle artiste, on peut légitimement penser que cela va être de qualité. Bingo !!! C’est bien le cas.

Elle est cataloguée pop-rock blues sur les sites spécialisés, mais sur scène le rock et le blues prennent le dessus haut la main. Une belle reprise de LED ZEPPELIN illustre parfaitement le savoureux mélange du rock et du blues. Bon il faut savoir qu’INNES SIBURN, le guitariste, a tourné avec ROBERT PLANT, ce qui aide pour appréhender ce style.

SARI possède une voix chaude et puissante. Sans vouloir faire de comparaison, il y a du JANIS JOPLIN chez cette femme. On peut facilement palper et ressentir les émotions dégagées, il y a de la sincérité à chaque moment.

Epaulée par un groupe répondant au nom de THE ENGINE ROOM, les morceaux passent comme une lettre à la poste. Mais on remarque aussi beaucoup INNES, un extraordinaire guitariste qui ne ménage pas sa peine.

La rythmique n’est pas en reste et assure une belle assise qui permet à INNES de démontrer tout son talent et de partir dans des solos mémorables. Voici encore un guitariste à suivre et une discographie à surveiller.

Je constate qu’autour de moi, malgré la boue, le public est resté en masse devant la scène et n’est pas parti pour s’assurer une bonne place pour TWISTED SISTER. Mieux, il est conquis et en redemande, mais le timing est serré. Tant pis ce sera pour une prochaine fois, car SARI SCHORR à une autoroute devant elle et elle devrait faire parler d’elle très rapidement. Sur ce coup-là, bravo aux organisateurs pour cette révélation !

TWISTED SISTER 8

TWISTED SISTER

Dès la fin de la prestation de SARI, je ne m’attarde pas et je cours vers la scène principale pour être bien placé pour l’attraction de la soirée : TWISTED SISTER !!

Ca fait une éternité que je n’ai pas vu le groupe sur scène. Pour tout vous dire, à l’époque ils étaient encore maquillés. Suite au décès d’AJ PERO, ses copains ont décidé d’effectuer une dernière tournée en hommage. Cela s’appelle le “Forty & fuck it !”, un programme tout en finesse comme il se doit avec eux…

Depuis des lustres ces musiciens arpentent toutes les scènes du monde et toujours avec un entrain sans faille malgré les années qui passent. DEE SNIDER a un physique de jeune homme, pas un soupçon de graisse. Il doit s’entretenir pour avoir une telle pêche et une telle forme. A côté de lui ses acolytes accusent un peu plus leurs âges.

Pour effectuer cette série de dates, le groupe a fait appel à un batteur pour le moins renommé. Le très talentueux MIKE PORTNOY. Oui, celui de DREAM THEATER, TRANSATLANTIC ou encore WINERY DOGS est là ce soir derrière ses fûts !

TWISTED SISTER 4

TWISTED SISTER

C’est sur “It’s a long way to the top” de qui vous savez que débute les festivités. Dès le départ et les premières notes de “What you don’t know”, le public et DEE SNIDER sont en transes. Le show démarre sur les chapeaux de roue et en réalité ne ralentira jamais.

Bon, je ne vais pas vous décrire la musique ici, tout le monde a un jour ou l’autre entendu un morceau du quintet américain. C’est toujours aussi rock et fun dans l’esprit. J’ai l’impression d’écouter un best of live ! Tous les titres majeurs défilent les uns après les autres mais c’est bien entendu sur le “We’re not gonna to take it” que la foule se déchaîne. Elle reprend en chœur les refrains pour le plus grand plaisir de DEE.

Ces morceaux sont fait pour la scène et ils n’ont pas pris une ride. Tout le monde baigne dans une douce euphorie.

La fin se termine en apothéose avec “Under the blade”, “I wanna rock” et “Shoot‘em down”. Qui dit mieux ???

Alors que le concert aurait dû se terminer là, DEE SNIDER reprend le micro et annonce au public qu’un attentat vient d’avoir lieu à Nice. Son timbre de voix a changé, on devine une peine profonde en lui. Visiblement ému et pour manifester son dégoût, il nous annonce qu’exceptionnellement et en hommage aux victimes, ils vont rejouer “We’re not gonna to take it”.

Le morceau se termine par des doigts d’honneur des musiciens et de la foule envers ces événements macabres.

Alors que nous venons d’assister à un concert mémorable, nous quittons le chapiteau avec de mauvaises vibrations. Pendant le retour en voiture, nous apprendrons la triste réalité et le lourd bilan de cette soirée tragique. Un grand merci à ces artistes pour leur compassion et leur humanisme. Tout le monde ne l’aurait pas fait.

KILLCODE 2

KILLCODE

Difficile après cette annonce de se passionner pour KILLCODE, le dernier groupe du jour. La majorité du public quitte l’enceinte du festival et c’est devant une assemblée assez réduite que KILLCODE commence son show. Le froid et la fatigue n’auront pas d’effets sur les derniers spectateurs qui découvrent stoïques ces musiciens new-yorkais.

Visuellement, on pense tout de suite à du rock sudiste et je m’attends à entendre un cousinage incestueux d’idées prises chez LYNYRD SKYNYRD, BLACKFOOT et consorts. Et bien non, c’est plutôt un stoner mâtiné de southern rock qui est joué. Façon rock qui tâche !

Les musiciens donnent le maximum mais pour moi le ressort est cassé. Après l’annonce ce cette attaque et la qualité du show des TWISTED, il est difficile de se remettre dans le bain pour apprécier à sa juste valeur un groupe comme KILLCODE. J’espère les revoir dans d’autres circonstances pour les juger convenablement.

Avant de conclure, je suis allé sur Youtube écouter des morceaux de leur album et ici le côté sudiste est nettement plus présent qu’en live.

En conclusion, j’ai passé une excellente soirée avec en point d’orgue la prestation de TWISTED SISTER. Dommage que sur le chemin du retour nous n’ayons que très peu parlé de musique…

Ce report est dédié aux trop nombreuses victimes de l’attentat de Nice.

TWISTED SISTER 11

TWISTED SISTER

BLACKRAIN 2

BLACKRAIN

Report by Seb 747

TI-RICKOU notre vénéré rédac’ chef, ne pouvant se rendre sur place, nous à mandatés, mon ami STEVE*74 et moi, pour faire le report du Roche‘n’Roll Fest à La Roche-sur-Foron. N’écoutant que notre courage, les éléments étant légèrement contre nous, nous décidons donc de nous dévouer. En même temps, si on n’étaient pas partis, la fille de STEVE*74 nous aurait sûrement incendiés… Et je n’aurais pas donné cher de notre peau !

Prenant exemple sur notre TI-RICKOU national, nous arrivons à la bourre pour ce festival. Il faut dire que nous avons, en notre âme et conscience, voulu faire l’impasse sur le début du concert.

Arrivés sur place, nous découvrons les deux scènes. Que de changements depuis 2013 ! Ça nous parait nettement mieux. Deux groupes sont déjà passés et nous avons le temps de papoter avec les BLACKRAIN qui font leur séance de dédicaces.

Pendant ce temps, SIXYKA fait son show. Comme c’est dans un registre ska qu’ils évoluent, nous restons relativement loin de la scène… D’autant plus que même si ils ont l’air plus rentre-dedans que la dernière fois où nous les avons vus, c’est toujours un peu le même style. Les morceaux sont très ressemblants les uns des autres et notamment au niveau des cuivres. Donc, désolé, mais sans façon. En plus, à la fin de leur dernier titre, ils nous indiquent qu’ils « font du ska et qu’ils nous em…dent ! ». Alors merci, mais non ! Lol.

Par contre, au niveau son, la grande scène en jette. Sous une forme ovoïde, on a l’impression d’être dans un grand festival international.
A peine le temps de papoter avec les copains présents afin de savoir si nous avons bien fait de faire l’impasse – à priori oui – que sur la petite scène, des larsens se font entendre. Et pendant que mon ami Steve*74 tape la discute avec des copines, je me rapproche ostensiblement de cette scène.

rab 2

RAB

C’est R.A.B. qui joue. Et qu’est-ce qu’ils jouent ? Un bon gros rock stoner blindé de référence aux plus grands du genre. Parfois ils flirtent même avec le hardcore, mais qu’est ce que c’est bon ce truc ! En plus, ils s’amusent sur scène. Il y a une bonne interaction entre les membres du groupe et en plus, même si la scène est plus petite, le son est toujours aussi bon.

Ce qui est marrant, c’est qu’au bout de deux trois morceaux, une foule compacte s’est massée devant la scène. Alors qu’au tout début, on étaient peu nombreux – trois ou quatre si on ne compte pas les photographes, au fur et à mesure, les morceaux s’enchaînant les uns derrière les autres, les gens sont revenus du bar où ils s’abreuvaient abondamment. La musique a sûrement du leur déboucher les oreilles et ils ont fait comme moi, se déplacer pour voir ce que ça donnait. Et tout comme moi, ils n’ont plus bougé tellement c’était bien !

rab

RAB

C’est évident que lorsqu’on entend le son des guitares de GUILLAUME FENOY et de SOFIENE YAHIAOUI, on ne peut qu’être conquis. D’autant plus que la basse de ROMAIN GAYRAL nous dévore les tripes et que le batteur SEB TOUZEAU donne l’impression qu’une pieuvre est aux commandes tellement il frappe de partout. THIBAUD PIEGAY et sa voix – ainsi que son humour étrange – tiennent le public avec conviction.

A peine leur set fini que THIBAUD se fait interviewer par la radio Rock en Folie (que nous saluons !) qui a déplacé ses studios pour aller diffuser en live les concerts. Même pas le temps de prendre une douche, lol ! Bref, après avoir écouté l’entretien, je retourne voir mon ami STEVE*74 qui fait son bon samaritain avec une copine (qu’est-ce qu’il est charitable !).

Tiens ? La foule est très dense d’un seul coup. Soudain, une intro très spéciale démarre sur la grande scène. Les copains courent au-devant de la scène pour se mettre contre les barrières. Bizarre tout ça.

OPIUM DU PEUPLE 3

L’OPIUM DU PEUPLE

Une histoire va nous être contée. « La Revanche des Clones » par OPIUM DU PEUPLE.

OPIUM DU PEUPLE ? Je connais de nom, c’est tout. Ils jouent du punk festif et c’est un style que j’aime bien, notamment quand c’est fait sans prise de tête. Je me disais bien aussi… J’avais trouvé étrange qu’il y ait tant de punks à crête ce soir pour un concert de BLACKRAIN. Mdr !

Et là, démarrage en trombe. OPIUM DU PEUPLE attaque le set à toute vitesse, ce grâce à MAXINE “La Machine”, le batteur fou, GILLE DE LA TOURNANTE et FRANCIS QUEUTARD, les guitare-blaireaux ainsi que K, le bassiste mutique et inquiétant. C’est que ça fait peur tout ça ! Lol.

OPIUM DU PEUPLE 2

L’OPIUM DU PEUPLE

Ils reprennent des vieilles chansons de variété française pour en faire des versions punk. Le chanteur, SLOBODAN, à crête lui-aussi (décidément) est un pitbull sur scène. Il déménage à tout va.

Les deux copines (les opiumettes) qui font les chœurs et chantent aussi, sont démentielles. Elles sont déchaînées ce soir. On en prend plein les yeux. Notamment lorsque MLLE COEUR qui se retrouve torse nu pour chanter du MYLENE FARMER. « Sans contrefaçon, je suis un garçon » nous gueule-t-elle dessus.

OPIUM DU PEUPLE 1

L’OPIUM DU PEUPLE

CONSTANCE CHAGASSE, autre choriste et danseuse du groupe, nous rappelle que “Poupée de cire, poupée de son” n’est pas une chanson si innocente que ça… notamment chanté de cette façon.
Et c’est là où on découvre que le public n’est pas venu que pour BLACKRAIN. Et que la foule de copains devant la scène est plus importante que celle des copines. Etrange, lol.

Voilà que SLOBODAN interpelle le public pour demander un circle pitt. Les rochois venus pour découvrir les concerts sont impressionnés. C’est vrai que si on n’est pas habitué ça peut inquiéter mais bon, les métalleux et les keupons s’en donnent à cœur joie dans une bonne ambiance.

Tout est super-bien orchestré. Les scénettes entre chaque titre ne permettent pas de s’ennuyer. On est pris par le spectacle. Il n’y a pas deux tonnes de décors somptueux, de fumigènes de partout (quoique), de la pyrotechnie qui crache. Non, rien de tout cela, juste du bon rock’n’roll de derrière les fagots avec une mise en scène excellente.

OPIUM DU PEUPLE 4

L’OPIUM DU PEUPLE

Pour finir, le dernier morceau est un hommage aux vieux métalleux des 80’s avec une reprise de “Rockcollection” de LAURENT VOULZY en version métal. Et un petit extrait de “Seek & Destroy” de METALLICA, un petit “Ace of Spades” de MOTORHEAD, un petit PANTERA… Il ne manquait qu’un petit morceau de SAXON et j’aurais été aux anges. Sacré version que celle de “Rockcollection”. Je ne sais pas si LAURENT VOULZY a déjà entendu sa chanson parodiée ainsi mais je pense que ça devrait lui faire un choc. Mdr.
Bonne découverte pour moi.

Retour à Rock en Folie, la radio qui tient son stand en plein milieu du stade (comme ça on ne peut pas les rater), pour une petite interview du chanteur d’opium du peuple, pendant que sur la petite scène se prépare l’avant dernier groupe : ACKNOWLEGEMENT OF FAILURE – AOF pour les intimes.

Acknowledgement Of Failure

ACKNOWLEGEMENT OF FAILURE

Lorsque celui-ci démarre, je laisse STEVE*74 avec des potes et me dirige prestement vers la scène. Et là, grosse surprise, il n’y a pas de guitariste. Etonnant. J’avais déjà vu des groupes sans bassiste (POWERWOLF par exemple), sans chanteur aussi (JOE SATRIANI, STEVE VAI), sans batteur (rarement), mais sans bassiste, c’est la première fois. Et surtout, sans claviers pour remplacer les guitares électriques, puisque ceux-ci peuvent parfois combler leur absence. Surprenant.

Bon, ils jouent du RATM en version plus métal. Eux appellent ça du rock alternatif fusion, alors j’écoute poliment mais comme mon estomac crie famine (encore un syndrome TI-RICKOU !), je vais me ravitailler. Comme le manque de guitare fait que ça devient un peu redondant, je décide d’apprécier de loin. En plus, mon ami STEVE est toujours avec des potes – auxquels se sont greffés des copines – et qu’il n’y a pas de raison pour que je n’en profite pas un peu !

BLACKRAIN 1

BLACKRAIN

Quelques morceaux, plus tard je m’aperçois que la foule devient de plus en plus dense devant la grande scène et qu’ils attendent avec impatience le groupe vedette de la soirée : BLACKRAIN.

AOF a d’ailleurs à peine le temps de finir son set que résonne déjà, dans les enceintes du stade, l’intro de nos amis haut-savoyards. Oui, car même s’ils ont migré dans la capitale, trois membres sur quatre sont issus des hautes montagnes. Et cela se ressent, ils jouent en pays conquis.

Nos copains sont venus nous présenter leur dernier album “Release”. C’est d’ailleurs sur un titre de ce dernier qu’ils entament leur set. Sur-vitaminé, celui-ci ne faiblira pas. Les morceaux sont beaucoup mieux en live que sur l’album. Ils sont moins aseptisés et ça se ressent au niveau du public.

BLACKRAIN 4

BLACKRAIN

Au bout du troisième titre, SWAN fait monter un ami sur scène. ROSE HREIDMARR, ex-CRACK OF DAWN, ex-ANOREXIA NERVOSA, actuel C.N.K. pour interpréter en duo “Eat you Alive”. Certes, les groupes dans lesquels a évolué ROSE ne sont pas très glam mais il est connu pour apprécier le genre. Et c’est donc avec une intensité extrême qu’ils interprètent ce titre.

Ça me rappelle le bon vieux temps de BLACKRAIN, quand leur notoriété n’était pas aussi importante et que, comme dirait STEVE*74, le côté sleaze était encore de la partie.

La foule est en délire. Surtout les copines collées sur le devant de la scène qui connaissent par cœur les paroles de toutes les chansons. SWAN se faisant un plaisir de les faire chanter à tue-tête, et notamment lors d’un “Ho Hey Hey Hey Hey” d’anthologie, où laissant sa guitare au repos, micro en main, il essaie de faire reprendre le refrain au public qui se plante régulièrement. Tous les BLACKRAIN sont morts de rire.

Pendant un interlude, SWAN nous dit qu’il est très content d’être de retour en pays rochois et se projetant dans le futur, il réclame un Hellfest savoyard. Forcément, les spectateurs lui mangent dans la main ! Ouais, ça serait une super idée. Utopique certes, mais une super idée.

BLACKRAIN 5

BLACKRAIN

Bien entendu, ce sont les morceaux de “License to Thrill” qui ont le plus de succès. Mais certains titres des albums suivants, surtout les plus rentre-dedans comme “Overloaded” et “Blast me Up” pour ne pas les nommer sont tout aussi bien accueillis. 

Ils nous font aussi plusieurs titres de leur dernier album en date pour finir sur un cover de TWISTED SISTER “We’re not Gonna Take it”.

Ça y est, c’est fini. Et malgré l’heure tardive, c’est cool de constater que la foule est encore dense à la fin de leur set. Nous retrouvons les BLACKRAIN un peu plus tard sur leur stand merch’ qui ne tarde pas à être dévalisé.

Le temps de leur dire “Arvi Pa” (à bientôt en savoyard) et il est déjà deux heures du mat’. Il est temps pour nous, comme pour eux d’ailleurs, de rentrer à la maison.

BLACKRAIN 3

BLACKRAIN

Incoming search terms:

  • Constance Chagasse

LOGO BDM LIVE

Bon, un samedi sans concert c’est forcément un samedi pourri. Du coup, même si l’affiche qui m’intéresse est a plus de 3h de route, je me suis résigné. Si, si, c’est vrai ! Sauf que d’un seul coup, en rentrant de balade une petite phrase va tout changer : “Tu as vu, les STICKY BOYS viennent de poster sur Facebook, ils sont entrain de boire du Bourgogne avant leur concert”. Du Bourgogne ? Connaissant leur habitude de se plonger dans les productions locales, je fonce sur l’ordi. Ils jouent où en Bourgogne et à quelle heure ? Et là, hop en moins de quatre minutes j’apprends qu’ils jouent au BDM Live Fest à 22h et je sais même désormais où se trouve Esbarres. Donc en moins de temps qu’il n’en faut à ma femme pour trouver la sortie de la salle de bain, c’est parti, on the road again !! Conceeeert !!!!!

Bref, 1h40 après, je suis dans un petit village près de Dôle où je retrouve plein de copines et de copains de Dijon (et oui, les STICKY BOYS, on les connais bien dans le coin et on les aime !).

ANNSOBAD 1

ANNSOBAD

Bon, j’ai loupé le premier groupe de l’affiche mais je suis juste à l’heure pour ANNSOBAD, groupe de rock pop métal de Châlon-sur-Saône avec chanteuse . Heu, c’est tout jeune, ça madame. Du coup, ils alternent covers et compos. La voix est sympa, scéniquement  ils ont déjà travaillé. Après, c’est encore en cours de rodage et au bout de quelques morceaux, je vais faire un tour au bar. ANNSOBAD, ce n’est pas mauvais, juste pas mon truc, trop pop-rock pour moi en fait. Donc à revoir plus tard.

La pause au bar va être longue car maintenant c’est un tribute band à ZZ TOP qui vient sur scène. Comme d’hab’, je ne vais pas faire de report, mais là on est quand même dans un tribute qui ne fait pas les choses à moitié : costumes, moumoutes sur les guitares et bien-sûr les barbes sont là. Bref, la totale ! Quitte à faire un tribute band, FUZZ TOP y va à fond. Heu, peut-être même un peu trop à fond car il est près de minuit, qu’il reste encore deux groupes qui doivent monter sur scène et qu’ils ne s’arrête pas de jouer ! Et en plus ils en rajoutent une couche en disant que les autres groupes ne leur en voudront pas !!! Moi je suis vert car il y a vraiment plein de monde mais vue l’heure, j’ai peur que les gens ne partent à la fin de leur prestation. Et donc que les STICKY BOYS doivent se contenter de jouer devant une poignée de spectateurs…

STICKY BOYS 1

STICKY BOYS

Mais non, j’ai sous-estimé le pouvoir des STICKY car malgré l’heure tardive la place du village, même si ça s’est un peu éclairci, reste noire de monde pour l’entrée en scène des STICKY BOYS !! Entrée en scène très ZZ TOP soit dit en passant !

Et c’est parti ! Les copains ne sont pas là pour faire de la tapisserie mais bien pour nous jouer leur putain de fukin’ rock’n’roll à la sauce STICKY BOYS. Et putain, que c’est bon !! Ils sont dans une grande forme et le public composé en grande partie de connaisseurs régit au quart de tour. Les paroles sont reprises par cœur comme un seul homme – ou femme d’ailleurs. Il y a une putain d’ambiance ! Sur scène, ça déménage grave. Le show est bien rodé mais toujours fukin’ rock’n’roll. Les morceaux de leurs deux album sont des putains de brûlots incandescents et des hymnes hard-rock’n’roll qu’on prend plaisir à reprendre en choeur.

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de les voir en live, un concert des STICKY BOYS, c’est comme être pris dans un rouleau compresseur, d’en être content et de trouver ça trop bon et bien sûr trop court.

Mais il est déjà plus d’1h30 du mat (merci le cover band !!) et on doit se contenter d’un show je pense un peu raccourci car il reste un groupe qui doit monter sur scène. Putain que c’était bon ! Allez, pour chipoter j’aurais bien aimé entendre un ou deux morceaux du prochain CD qu’il commence à enregistrer à partir de lundi. Mais bon, je patienterai !

HARMORAGE 1

HARMORAGE

Malgré l’heure très tardive, je veux quand même attendre le dernier groupe HARMORAGE, groupe de métal de Lyon que je ne connais absolument pas. Le changement de plateau est rapide, et c’est parti.

Heu, comment dire, c’est bien fait, les musicos sont bons, scéniquement ça le fait, mais putain c’est violent ! Surtout la voix ! Alors déjà qu’en temps normal, je suis allergique à ce genre de chose, mais à deux plombes du mat’, je craque très vite.

Et hop, le temps de dire au revoir aux potes et bien-sûr aux STICKY BOYS qui sont assaillis à leur stand merch’ et je ne suis plus là ! Comme une bonne partie du public d’ailleurs.

En tout cas, une méga bonne découverte que ce BDM LIVE. Programmation à suivre pour l’année prochaine !!

Long live STICKY what ?? STICKY BOYYYYYSS !!!!!!

BACKWATER 5

BACKWATER

Report de Seb 747 et Steve*74

Un dimanche matin, à l’heure où notre rédac’ chef se lève et se prépare pour aller à la messe (lol !) nous, en vaillants soldats du métal, partons pour Perly en Suisse pour BACKWATER. Pas même le temps de faire un tiercé que nous sommes déjà sur la route. Quelques hamburgers avalés vite fait bien fait dans un célèbre établissement américain et nous voilà sur la terre de nos cousins helvètes.

Ah oui, j’ai oublié de préciser que ça commence à midi. Comme aurait pu le dire OBELIX : “Ils sont fous ces suisses !” Ce doit être la première fois que je vais à un concert à cette heure-là !!! (hors festival, bien sûr).

Maintenant reste le plus dur, trouver le lieu du concert quand vous n’avez pas pour vous aider une douce et suave voix féminine pour vous indiquer où tourner. Finalement nous trouvons assez facilement au fond d’une ruelle, qui est en réalité une impasse, le Couvert de Sertoux. Perdu au milieu des champs ! Si, si, il y a encore des champs aux alentours de Genève !!

Nous avons de la chance, car malgré un léger retard, le concert n’a pas encore débuté. Ouf !

BACKWATER 2

BACKWATER

A peine le temps de visualiser l’endroit et c’est déjà commencé. Un public nombreux s’est déplacé mais restera le plus souvent assis devant son repas et ses boissons. D’un autre côté, étant donné l’heure, c’est on ne peut plus normal.

Pour vous présenter rapidement BACKWATER, le groupe s’est formé en 2012 autour de trois ex-membres de SIDEBURN. On pressent donc qu’ils ne vont pas faire du death métal mais bien du rock hard bluesy.

Le show sera composé de trois sets différents les uns des autres. Le premier sera entièrement consacré à POWERAGE, l’album d’AC/DC. Ils vont le jouer en entier et dans l’ordre du disque.
Là, je suis ennuyé car nous avons comme politique de ne pas parler des tribute bands et ici nous n’en sommes pas loin !

Après avoir parlé avec le chanteur, j’apprends que le groupe n’a pas un répertoire assez important pour jouer plus de deux heures. Un deuxième album est bien en préparation mais les morceaux ne sont pas encore finalisés. Alors, ils font des reprises !

A la fin du set, ils partent manger et c’est là aussi une nouveauté que d’assister aux repas des musiciens le midi…. D’un autre côté, il faut bien qu’ils prennent des forces. Et puis c’est l’heure qui veut ça aussi !

C’est donc le ventre plein que débute le second set. Mais euh, ce sont toujours des reprises !!!… mais de DYLAN, ZZ TOP et autres. Heureusement qu’il y a au milieu de ces covers des morceaux de SIDEBURN et des compos personnelles.

Avec “Ride on wild horses”, nous sommes dans une ambiance Far West, chevauchant des chevaux sauvages dans le grand canyon sous un soleil de plomb. Quel titre !

“Moving Like a Reptile”, autre titre de BACKWATER nous fait plonger dans la mangrove au milieu des serpents, et autres rampants, qui se meuvent autour de nous. Sur la scène, MARC VERMOT (le chanteur) vit ce titre et siffle les paroles de sa langue fourchue. Frayeur !!

Après un “Caroline” de STATUS QUO vient ensuite un autre titre de leur album qui s’appelle “Muddy in my Head”, morceau groovy à souhait.

Mais la fatigue commence à se lire sur les visages des musiciens. Il faut dire qu’en milieu d’après-midi, la chaleur se fait étouffante. Et c’est sur “Raise your hand”, un titre de SIDEBURN que BACKWATER fini ce set.

A noter que pendant certains titres, des spectateurs viennent danser devant la scène. Ca change des pogos habituels !

Après un petit moment de répit, aux environs de 15h, les musiciens attaquent leur troisième et dernier set. Celui-ci sera composé essentiellement de titres de l’album de BACKWATER.

Malgré l’accablante moiteur et le petit coup de mou, c’est sur “Lie to Me” qu’ils entament leur set. Comme par hasard, l’essoufflement du second set n’est plus de mise, ils ont rechargé leurs batteries et c’est avec ce son de guitare et cette voix très Southern Rock toute teintée de groove que le groupe continue le set. Ce titre, avec cette voix grave et grasse est rythmé à souhait. CHRIS BARDET, le batteur frappe avec conviction. MICHEL DEMIERRE, le bassiste et FRED GUDIT, le rythmique ne sont pas en reste.

BACKWATER 7

BACKWATER

La furie reprend avec “Rock ‘n’ roll Devil”. Là, c’est dans le rock dur qu’on se retrouve, et les spectateurs assis à leur table n’en ratent pas une miette.

Les moteurs Harley démarrent, et en route pour un trip moto sur la highway avec “Freedom ride” ! Forcément, l’audience applaudit à tout va. C’est un festival de motards ici – sponsorisé par une célèbre marque américaine – pas un club du troisième âge ! Bon, une grande part de la foule est quand même âgée de plus de cinquante ans…

Après un “Backwater” très sympathique, très blues dans l’âme avec ses refrains imparables qui vous rentrent dans le crâne pour ne plus en sortir déboule un “The duel”, tout en solis de guitares bluesy. Le chant est revendicatif. Puis retentit un titre popisant teinté de soul et c’est “Looking for the Thrill”. STEPHANE MONBARON, le petit nouveau à la lead guitare impressionne le public avec une fin tout en solis.

Puis le groupe nous prend aux tripes avec “Born for the Rhythm”. L’esprit d’AC/DC est dans la place avec de la slide en fond sonore. C’est vraiment excellent !

MARC n’oublie pas de faire la promo de leur album et ré-attaque avec “Hey Man”, un morceau hommage à BON SCOTT d’après ses dires.

BACKWATER 10

BACKWATER

“Never be Down” est le dernier titre du set et c’est aussi celui qui clôt leur album. Est-ce fini pour autant ? Non, bien sûr car les spectateurs en veulent encore ! Et voilà que “Sin City” de qui vous savez est rejoué. Le public est hyper-content et se remet à danser de plus belle.

Le titre se termine et les BACKWATER prennent congé de la scène. Oui, mais voilà, les anciens ne sont pas rassasiés et, au grand détriment de Marc, ne veut pas que BACKWATER s’arrête. Et c’est par “La grange” que le groupe fait plaisir au public et qu’il finit son show instrumentalement.

MARC, le chanteur a fini éreinté et avec une voix fatiguée. Ce concert aura finalement été très long (entre 2h 15 et 2h 30 de musique).

Tous les gens présents acclament le groupe qui salue le public. Clap de fin.

Ce groupe est à suivre avec un potentiel intéressant. Nous attendons avec impatience la sortie de leur deuxième CD pour confirmer. En attendant, nous vous conseillons d’acheter le premier !

C’est tout de même étrange de finir un concert à 17 h. Nos chakras en sont tout retournés et du coup le temps est lui aussi tout perturbé et nous rentrons sous un gros orage.

Vivement un concert se finissant à 2 h du matin pour nous remettre en place les neurones !!!

BACKWATER 1

BACKWATER