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TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Report by STEVE*74 et SEB 747

Photos : MELANY WILD

Ça y est, le grand jour est arrivé ! Et quel jour vous demanderiez-vous ? Qu’est-ce qui peut être aussi important que les autres jours ? Eh bien, le jour du festival Metal Thunder Jackets, premier du nom. Et quelle journée en perspective ! Six groupes sont à l’affiche en ce bel après-midi d’avril au Centre Culturel Œcuménique (CCO) de Villeurbanne. Depuis le temps que notre Ti Rickou régional se bat pour organiser ce concert avec force et persévérance, emportant pas mal de quidams dans son entourage, nous ne pouvions que nous rendre à ce type d’événement. D’autant plus, que les groupes qui jouent aujourd’hui sont de qualité et, “Cherry on the cake”, pour les nostalgiques des années 80 que nous sommes, il y a les TYGERS OF PAN TANG !

Mais ne brûlons pas les étapes, et commençons par le commencement. C’est par un après-midi très ensoleillé que je pars récupérer mon compère de toujours, l’ami STEVE*74. Le soleil éclaire notre route qui se passe sans trop de bouchons. Arrivés sur place, nous retrouvons nos copains de HEADLESS CROWN et faisons la connaissance des autres groupes, ainsi que de PHILIPPE du webzine KAOSGUARDS, co-organisateur avec W.T.R. de ce festival prometteur.

OVERDRIVERS @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Le début des hostilités commencent avec un groupe français originaire de Béthune et répondant au nom de OVERDRIVERS. Dans la famille acédécienne, je demande les petits-fils. Fortement influencé par les australiens, OVERDRIVERS joue un rock’n’roll authentique, pur et dur, sans effets ni fioritures.

Une intro démarre mais ce n’est pas la bonne, c’est celle d’HEADLESS CROWN ! Après cette erreur d’aiguillage le concert peut débuter avec la bonne intro. Dès leur entrée de scène, nous découvrons un groupe de jeunes qui montent et qui veut en découdre. Ils jouent vitesse grand V des titres de leur premier album “Rockin Hell”. ADRIEN DESQUIREZ, le chanteur d’OVERDRIVERS, a une voix terrible matinée de Jack… Bref la voix qui va bien avec ce style de hard boogy ! ANTHONY CLAY, le lead guitariste, n’hésite pas à descendre de scène pour aller jouer dans le public. Il le fera même une seconde fois en montant au balcon regarder ses copains jouer sur scène.

Les musiciens sont montés sur ressorts et me rappellent furieusement nos kangourous de l’hémisphère sud. On peut penser sans trop se tromper qu’AIRBOURNE est une de leur influence ! Comme eux, ils font headbanguer les kangourous. En tout cas, le CCO c’est clair est tout acquis à la musique du bush !

C’est très bon. Le parterre n’est pas encore rempli, mais qu’à cela ne tienne, les spectateurs en prennent pour leurs yeux et leurs oreilles !
Le METAL THUNDER JACKETS commence très fort avec les OVERDRIVERS qui ont idéalement chauffer la salle pour les groupes suivants.

HEADLESS CROWN @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

A peine le temps de se rafraîchir que l’intro de HEADLESS CROWN retentit dans la sono. Ils viennent nous présenter “Century of Decay”, leur dernier album tout juste sorti dans les bonnes épiceries. 

Comme d’habitude, nos amis suisses font le show. STEFF PERRONE est particulièrement en voix aujourd’hui.  Les nouveaux morceaux, tels que “Century of Decay” ou encore le superbe “Manipulators of Dreams” passent bien sur scène. Servis par un bon son et une belle scène, les musiciens se font plaisir. et Le CCO continue de monter en température.

Malgré une musique et des thèmes sombres, on sent toujours cette osmose qui ne les quittent pas. Ayant eu la chance de les avoir vus plusieurs fois, je suis toujours aussi fan et, perso, j’apprécie beaucoup l’évolution de ce groupe.

Le sujet du dernier opus est inspiré par les nouvelles de l’auteur de science-fiction GEORGES ORWELL et évolue dans un univers dystopique où l’espoir n’est pas permis.

Avec HEADLESS CROWN il se passe toujours quelque chose sur scène. STEFF arrive avec une veste noire et des liserés blanc en référence à la série “Le Prisonnier” sur “Be seeing You”. Il va même jusqu’à arborer un badge portant le n° 6 comme PATRICK MC GOOHAN, l’acteur de la série. Sur “Listen”, un nouveau titre, STEFF sort de derrière la scène vêtu d’une longue veste et affublé d’un masque qu’il ne quittera qu’à la fin du titre.

EXISTANCE @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Leur show se termine et il est temps de laisser la place à leurs copains d’EXISTANCE. Que peut-on encore dire sur ce groupe qui n’a pas déjà été dit ? EXISTANCE est une valeur montante du heavy et ce n’est pas pour rien ! La claque est assurée à chaque concert ! En tant que, là aussi, fan, je vais avoir du mal à rester complètement objectif..

Ces jeunes ont de l’énergie et de la fougue à revendre et sur scène ça fait la différence. D’entrée de jeu, le public est captivé et aux taquets. JULIAN IZZARD fait toujours le show. Ce soir, c’est lui qui remue le CCO.

Le restant du groupe ne te laisse pas de répit non plus. Il y a une vraie cohésion, c’est ultra pro et fun en même temps. C’est tout bonnement excellent et ça confirme l’impression que j’avais eu au Brin de Zinc de Barberaz, l’été dernier.

EXISTANCE @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Le groupe joue sur du velours, enchaînant tous les hits qui l’ont fait connaître. Énorme, tout simplement !

Ils font participer le CCO à leur heavy métal dynamique. Moi, je m’éclate comme un fou et je constate avec plaisir que je ne suis pas le seul. La salle est comme aspirée vers ce qui se passe sur scène. Leurs morceaux liés à une prestation scénique top niveau par des musiciens qui donnent tout ce qu’ils ont, font que évidement, le public ne peut qu’adhérer et adorer ce groupe.

Toute bonne chose ayant une fin, EXISTANCE finit son show sur les chapeaux de roues, complètement éreintés. On comprend mieux pourquoi ils ont été choisis pour ouvrir sur la tournée européenne prévue cet automne en première partie de PRIMAL FEAR et RIOT V. La date de Grenoble est d’ores et déjà cochée sur mon agenda !

Les lumières s’éteignent et dehors, le soleil cogne toujours autant. Ruée vers le bar, histoire de se désaltérer et la salle se vide.

VICTORIUS @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Il est temps d’installer la scène pour VICTORIUS, groupe de power metal venu de Leipzig. Ils sont venus présenter leur dernier EP en date : “Dinosaur Warfare Legend of the Power Saurus”. Avec un titre à rallonge comme ça, on se dit que c’est une histoire de dinosaures qui précède l’âge de pierre. Mais non, pas du tout. En fait, ils sont comme tout le monde, sauf qu’ils portent des instruments. Ce qui, vous l’avouerez, est plutôt utile quand on donne des concerts !!

DAVID le vocaliste, qui chauffe sa voix sur le côté de la scène, a de chaque côté du visage, des traces de griffures. Bien évidemment, ce ne sont pas des vraies mais un maquillage qui fait son effet sur les planches.

Les décors élaborés sur le côté de la scène et le backdrop qui reprend l’image de leur dernier EP font leur effet.

Dès les premières notes de “Dinosaure Warfare”, nous voyons un groupe ultra-motivé. Les musiciens sont comme des poissons dans l’eau, à leur aise et semblent prendre leur pied. Ils sont visiblement heureux de jouer pour la première fois à Lyon (et même en France me semble t’il) et ça se voit d’entrée. Alors évidement on est dans la grande tradition du power metal allemand. Ca fleure bon le HELLOWEEN et consorts et le chanteur a la voix qui va bien.

VICTORIUS @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Les morceaux de leur dernier album en date – quatre joués sur les six que comporte cet EP – passent bien la scène et sont même taillés pour le live. Les autres titres, heavy et rapides, semblables à du DRAGON FORCE comportent des textes parlant de Fantasy, dans une version plus futuriste. D’ailleurs, chaque musicien est placé devant un dessin de dinosaure représentant une partie de la pochette. L’idée est géniale, faut-t-il encore qu’ils aient de la place sur scène, ce qui est le cas ce soir.

Les VICTORIUS ont un vrai charisme et une vraie envie de communiquer avec le public. Les amateurs du style sont bien-sûr heureux et se massent avec avidité devant la scène.

Comme d’habitude quand on aime, le temps nous paraît trop court, mais bon il reste encore deux groupes à passer.

KILLER @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

C’est le moment choisi par un des Gentils Organisateurs pour nous annoncer qu’un break de 45 minutes est accordé aux spectateurs. Cela nous permet de faire un break salutaire et de reposer un peu nos oreilles avant l’arrivée de KILLER.

Les trois musiciens foulent les planches de la scène et entament leur soundcheck. Durant cet exercice, ils se prennent au jeu en chantant “This is the Soundcheck”, “We made the Soundcheck”. Ils se marrent bien en Belgique !!!

KILLER ? Qu’est-ce que c’est que ce groupe ? Eh bien, jeune Padawan, KILLER est un groupe de heavy belge, fondé en 1980 par PAUL “SHORTY” VAN CAMP. Figure de proue du célèbre label belge Mausoleum, ils ont sorti trois albums dans les 80’s avant de déposer les armes. A ne surtout pas confondre avec son homonyme, le KILLER suisse qui a évolué dans la même période et sur le même registre. Depuis, reformés autour du charismatique guitariste, le groupe a repris la route des studios et des salles de concert.

C’est une des surprises de cette soirée, un groupe que je ne pensais jamais voir ! Je ne tiens plus en place, impatient de les découvrir en live ! Il faut dire qu’ils ont une sacré expérience pour avoir tourné aux cotés de DIO et MOTORHEAD, pour ne citer qu’eux ! A noter aussi, quelques festivals comme le Graspop en 2003.

Entourés de ses nouveaux camarades de jeu, VANNE OPDEBEECK à la batterie et KEN “JAKKE” VAN STEENBERGEN à la basse, SHORTY nous délivre un show imparable et plein d’expérience. Les souvenirs de ma jeunesse reviennent au galop, avec peut-être une petite pointe de nostalgie.

Ce soir, c’est plutôt retour vers le passé que vers le futur. Le trio nous délivre une musique très typée années 80. En quelque sorte de la New Wave Of Belgium Heavy Metal. Lol !

KILLER @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

SHORTY, en plus de la guitare, tient aussi le micro et communique avec son public en anglais. Ils viennent d’Anvers (et contre tous), partie de la Belgique où l’on parle le flamand. Son compère JAKKE fait les chœurs et harangue le CCO. Les KILLER ne font pas dans la dentelle. On est plutôt dans l’esprit MOTORHEAD “les freins c’est pour les laches”. Leurs morceaux tapent comme des pains entre les deux yeux et n’ont rien perdu de leur force. C’est très efficace !

Le public adhère comme un seul homme à leur univers et super heureux d’être là. Le son comme sur tous les groupes du fest est vraiment superbe, ce qui en fait un set vraiment parfait !

Un peu moins d’une heure de show et le groupe quitte la scène en ayant conquis le public.

TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Place maintenant à la tête d’affiche de la soirée : les  TYGERS OF PAN TANG ! Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir écouter et voir un groupe mythique que peu de gens dans l’assistance ont eu l’occasion de voir en live. C’est un cadeau que nous font l’association KAOSGUARDS et le WEBZINE DE TI-RICKOU !  Je pense que mon copain STEVE* 74 et Ti-Rickou doivent être parmi les rares veinards dans la salle a les avoir vus en 1982 car peu d’entre nous ont eu ce privilège !

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le groupe a splitté avant de renaître (tel un phénix) autour de ROBB WEIR. Grand espoir, au même titre que SAXON, IRON MAIDEN, ou DEF LEPPARD, de la scène N.W.O.B.H.M. au début des années 80 en Angleterre, les TYGERS ont malheureusement pour eux, laissé filer le train du succès. Après des débuts plus que prometteurs, des désaccords avec MCA, leur maison de disque de l’époque, ont scellé le destin du groupe. Les trop fameuses mésententes musicales – comprenez « commerciales » – en étant la cause.

Reformés au début du vingt et unième siècle autour de ROBB, un des deux guitaristes d’origine, la formation poursuit son petit bonhomme de chemin en sortant des albums de qualité.

Dès le début du concert, entamé par “Only the Brave », extrait du dernier album en date, le ton est donné. Nous sommes dans un pur heavy metal actuel, ayant des réminiscence 80’s.

Articulés autour du chanteur transalpin JACOPO MEILLE, la formation connait une seconde jeunesse.

Les deux “petits jeunes” MICKY CRYSTAL et GAY GRAY respectivement guitariste et bassiste donnent du peps à la formation. CRAIG ELLIS, le batteur présent depuis la reformation du groupe, n’est pas en reste. Tout le monde a le sourire, spectateurs compris. Une douce euphorie règne sur la salle.

Bien entendu, les standards ne sont pas oubliés. Et très rapidement, nous replongeons dans les souvenirs avec un “Gangland” de derrière les fagots. La set list fait la part belle à l’album “Spellbound”, un des must des TYGERS.

Je suis aux anges, des airs oubliés me reviennent en mémoire et je vous le dis les amis : ça fait plaisir ! Je ne suis pas le seul à le penser, car j’aperçois sur le bord de la scène, notre ami JAKKE, le bassiste de KILLER, regarder un de ses groupes favoris.

C’est déjà la fin ! Ce concert est passé comme une tornade balayant tout sur son passage. Fini ? Non, pas tout à fait, car heureusement, il reste les rappels et l’imparable hymne qu’est “Hellbound” que le public reprend en choeur avec bonheur. Ce concert se termine en apothéose !

TYGERS OF PAN TANG nous a proposé ce soir une set list de rêve, la fêve dans la galette pour ce fest !

TYGERS OF PAN TANG @ METAL THUNDER JACKETS – 21 AVRIL 2018

Les musiciens, pro jusqu’au bout des ongles, viendront dédicacer CD et photos, sans même se changer. Ca c’est vraiment cool, ça prouve que les musiciens respectent leur public et veulent être proches d’eux. En plus, c’est loin d’être con car les T-Shirts et les CDs partent comme des petits pains tout chauds ! Voilà qui clôt en beauté une superbe journée.

Il est temps de regagner nos pénates, avec plein de souvenirs dans la tête. Vivement la prochaine édition du METAL THUNDER JACKETS puisque celui-ci était le volume 1… En espérant que le manque de fréquentation – incompréhensible pour une affiche telle que celle-ci – ne nuise pas à une prochaine édition.

Un grand merci aux organisateurs qui nous ont permis de vivre ça !

 

BLACKRAIN @ MFest 2018

Bon, lorsque j’hésite à faire un truc, je fais une balance imaginaire et je mets d’un côté le négatif et de l’autre le positif. A partir de là, je vois de quel côté ça penche. Et pour aller à Marnaz, le négatif c’est les vacanciers sur la route donc risque de bouchon, c’est loin, risque  de neige. En positif, c’est facikle : j’adore le MFest, le chili maison, JC JESS, les suisses de WORRY BLAST et en plus, il y a les copains de BLACKRAIN !!! Donc évidement, direction la montagne !!!

Sauf que voilà, les vacanciers sont bien là, les bouchons aussi, le sel sur mon pare-brise aussi… de même qu’une imprévue régulation de vitesse à 70 km/h sur la plus grande partie du parcours !! En clair, ça m’amène déjà à un bon 1h30 de retard. Et ça continue avec les travaux dans Marnaz, les routes verglacées et le parking blindé ! Là, je commence à flipper grave car il y a cinq groupes à l’affiche ce soir. Je me rassure en me disant que les trois que je veux vraiment voir doivent être plutôt à la fin et qu’en plus mes deux acolytes, Steve*74 et Seb 747, devraient déjà être sur place.

Ca y est, je suis enfin garé. Un peu loin mais pas grave, j’ai besoin de me dégourdir les jambes. Sauf que…. ça glisse !!! Eh oui, j’avais déjà oublié que le sol était verglacé !!!…. et je vous le dis tout net, le verglas sous la neige, c’est carrément un sport à risque !

Hourra, je suis enfin dans la salle… et ça joue. C’est le deuxième groupe qui finit. Yes, Steve 74* est là ! Perdu, il vient juste d’arriver lui-aussi et donc il n’a rien vu non plus des deux premiers groupes… et Seb 747 a déclaré forfait. Du coup, le premier truc à faire, c’est de se ruer… sur le chili bien-sûr !!

WORRY BLAST @ MFest 2018

Et de le finir avant l’arrivée de WORRY BLAST !! J’aurais eu trop les boules de les louper. Déjà que normalement j’aurai du les revoir en première partie de NASHVILLE PUSSY mais que, comme ils enregistraient leur prochain bébé, ça ne c’est pas fait.

Allez, je suis aux taquets. Yes, c’est parti ! Pour ceux qui n’ont pas la chance de les connaître, on va dire que musicalement on est dans la famille kangourou. Bref, du hard-rock à l’australienne élevé à AC/DC, AIRBOURNE, dans la famille KROKUS, SIDEBURN… en mangeant du chocolat suisse, of course. Moi, j’adore !! J’ai les cheveux qui bougent tout seuls !!

En plus, les nouveaux morceaux ramonent grave les esgourdes et niquent bien la nuque. C’est frais, jeune, moderne mais avec ce côté boogy que j adore. En plus, les musiciens sont eux aussi jeunes et ils en veulent. Ils jouent sans prise de tête mais ils n’oublient pas que le live, c’est aussi un spectacle car ils font le show.

On a droit à un lâché de faux dollars siglés WORRY BLAST pour que les gens ramènent un souvenir du concert. Wouah, ça fait du bien… et ça réchauffe la salle ! Même le bar au fond de la salle est en surchauffe, en mode pétage de plombs. Les COYOTES BOYS sont en place sur le bar, ça danse, ça bouge, bref, ça vit !

Bon c’est la pause. Je file goûter à la spécialité locale les Crozets aux pommex (miam, miam) avant d’aller faire une interview des WORRY BLAST. Je dois faire vite car je ne veux pas louper BLACKRAIN, moi !

BLACKRAIN @ MFest 2018

Et c’est gagné. Quand je sors, BLACKRAIN n’a pas encore commencé. Trop fort ! Même s’il n’y a plus, comme aux débuts du groupe, les blackrainettes au premier rang, il y a toutefois toujours pas mal de copines pour les accueillir.

Et elles ne vont pas attendre longtemps. Comme toujours lorsque BLACKRAIN joue dans leur région, c’est l’hymne haut-savoyard qui ouvre leur set. Et c’est parti ! Je m’étais déjà fait la réflexion la  dernière fois où je les avais vus en live, visuellement – à part MATT le bassiste – ils ont bien changé. FRANCK F. le batteur et MAX 2 le guitariste n’ont plus la coupe de cheveux en l’air à la glam rock. SWAN lui est de plus en plus tatoué, il a le nez percé et il arbore ce soir un bandana sur la tête, très sleaze. BLACKRAIN est en train de changer.

BLACKRAIN @ MFest 2018

Après, musicalement, ce soir c’est une set list sans surprise pour ceux qui suivent le groupe. On va avoir droit comme la dernière fois au superbe morceau de MAX 2 en acoustique, ce qui permet à ses copains de souffler un peu. On va finir par leur putain de cover de TWISTED SISTER chanté par MATT. Tiens, c’est seulement aujourd’hui que je me rends compte qu’ils ont trois chanteurs BLACKRAIN !

C’est la fête. Tout le monde chante avec eux. Il faut dire qu’à Marnaz, ils jouent presque à domicile et sont très entourés par leurs copains et leurs familles. Moi, comme d’hab’, je suis très heureux de les revoir. OK, j’en conviens, je ne suis pas objectif sur ce coup car je suis un fan de longue date. Maintenant, je suis un peu frustré de ne pas avoir eu droit à de nouveaux titres car je suis sûr que ça va être à leur image plus sleaze. Et que ça va être terrible, en plus ! Je les sens prêts et impatients de les jouer et de passer à une nouvelle étape.

Bon, dernière pause. Je sors faire un tour dehors pour regarder le ciel. Ca sent la neige… pas bon !

JC JESS @ MFest 2018

Mais je n’ai pas trop le temps de me poser de questions car JC JESS  attaque pour la fin de cette première soirée du Marnaz Metal et Rock Fest. J’avais loupé la releaze party du groupe à cause du truc froid glissant et blanc qui tombe du ciel et je suis bien content de les revoir en live. En plus, ça fait longtemps que je n’ai pas vu ABEL CABRITA à la basse !!

JC est à la guitare et au chant. Il est comme toujours impérial. Bon là dessus, je ne suis pas forcément impartial, j’aime sa voix et j’apprécie son touché de guitare. En plus, il a l’habitude de jouer live, il aime ça et ça se ressent.

Eux-aussi sont du coin et ils sont mega contents d’être là, de jouer au MFest devant leurs copains !! Leur style musical est nettement plus heavy. Moi, j’aime bien. En plus, ça joue grave et les nouveaux morceaux sont très bien en live. C’est cool. 

Je suis vraiment content de les revoir live mais bon, là il est très tard – ou très tôt – et il faut vraiment que je trace avant la neige. Déjà que ça glisse bien comme il faut…

Je ne regrette pas d’être venu une nouvelle fois au MFest. C’est un festival top, avec une super équipe de bénévoles et il y a toujours une super ambiance. Petite suggestion aux orgas : en mai ou en juin, ça ne serait pas plus cool… et moins glissant surtout ?!

Allez, on the road again et long live au MFest de Marnaz !

JC JESS @ MFest 2018

OPIUM DU PEUPLE

Normalement, les gens qui vont à la montagne regardent s’il y a de la neige pour savoir s’ils vont pouvoir s’éclater, faire du ski et tout et tout. Moi non. Je regarde s’il y a de la neige pour savoir si j’y vais ou pas. Mais bien-sûr, c’est s’il y a de la neige que je n’y vais pas ! Là, c’est nickel, il n’y en a pas et ils n’en annoncent pas ! Les Dieux du Metal sont avec moi !

Euh, ils m’ont quand même mis une pluie diluvienne, des chassés-croisés de vacanciers, des camions qui décident d’aller visiter le paysage en passant par les rambardes, mais bon, je suis dans mon timing. Et, même si je n’ai jamais mis les pieds à l’Agora, je me gare illico. Je monte les escaliers quatre à quatre et je tombe sur CHARLIE de SLEEKSTAIN à l’entrée qui m’annonce que j’ai largement le temps car EXXCITE ne commence que dans… deux minutes !

EXXCITE

Allez, première impression, la salle est très grande. Il y a un peu de monde pour le début mais je n’ai pas le temps de me poser de questions, ABEL CABRITA, CYZO SKYZ et leurs copains arrivent sur scène. ABEL a une guitare donc c’est bien de EXXCITE dont il s’agit, lol !

Personnellement, moi j’aime bien ce groupe. En plus, là, ils sont comme des poissons dans l’eau, normal ils jouent quasiment à domicile ! Donc bien sûr, ils sont aux taquets.

Leur prestation est de plus en plus carrée et efficace. On voit qu’ils ont fait de la scène ces derniers temps. En plus, c’est normal il fallait du temps pour que CATHY BLAMPEY, la claviériste soit intégrée. Là c’est fait. Elle apporte un côté plus hard-rock et cette orientation est parfaite pour moi. 

CYZO est comme un jack in the box, ABEL l’est cette fois-ci légèrement moins. Il faut dire que les retours ne fonctionnent pas forcément comme il faut et que ça les désempare un peu. ABEL est toutefois toujours méga heureux de se voir avec une guitare entre les mains. Deux cordes en plus, ça vous change une vie !

Les morceaux donnent la pêche. En plus ce soir, on aura droit à trois nouveaux morceaux, on est gâtés.  Ca y est, je suis déjà rentré dans l’ambiance de ce fest ! Le set de EXCCITE? vu le nombre de groupes qui doivent jouer ce soir, va malheureusement être un peu court. Vivement qu’on les retrouve avec un nouvel album !

Petite pause. Cette fois-ci, j’ai le temps de dire bonjour aux copains que je n’avais pas vus.

SLEEKSTAIN

Le changement de plateau est rapide et je retourne en terrain connu car c’est CHARLIE et SLEEKSTAIN qui montent sur scène. Bon là, encore une fois, je ne suis pas forcément objectif car SLEEKSTAIN et leur sleaze bien à eux, moi je suis fan. Leur line up actuel fonctionne très bien. La salle commence à se remplir. Du coup, je trouve que le son est meilleur que pour EXXCITE.

CHARLIE est comme d’habitude un maître de cérémonie parfait. Il a fait comme ses copains en gardant la barbe sur scène. Si un jour ils veulent changer de nom, c’est tout trouver, ils pourront s’appeler ZZ TOP 2 (non, pas la tête !). Mais bon, leur look ce n’est pas le plus important.

Leurs morceaux sont vraiment des putains de tueries de sleaze hard. En live, SLEEKSTAIN ça dépote sa mère-grand en surf des neiges, ils ont une prestance et une efficacité qui sonne vraie et qui devrait être enseignée à tous les jeunes groupes. En clair, SLEEKSTAIN vit vraiment sa musique ne se concentrant pas seulement sur leurs instruments. Et ce n’est pas les dizaines de copines campées devant la scène qui diront le contraire… surtout quand CHARLIE laissera tomber le haut ! J’ai les noms de ceux qui ont crié “A poil” !

Je suis méga content de les revoir en live et je prends toujours la même baffe. Eux aussi, vivement le nouvel album !

Y. BLUES

Bon, nouvelle pause. Papotage. Tartiflette. Rickou prêt pour – encore une fois – un groupe que j’aime bien : Y. BLUES ! Allez, changement d’ambiance, là on est dans du blues metal allumé avec un bassiste, un batteur et YALBA à la guitare sèche et à la voix rauque.

Et comme d’hab’, ça déménage. On a les cheveux qui bougent sans faire bouger les orteils. J’ai toujours du mal à décrire ce qui se passe sur scène et dans nos oreilles avec Y. BLUES. C’est roots, allumé, carré, barré et bien-sûr magique. Que ce soit dans leurs compos ou dans leurs covers. Le fait d’être repassé en trio leur apporte à nouveau une cohésion et une efficacité digne d’une balle doom doom entre les deux yeux. C’est clair, ça leur apporte une nouvelle assise. En plus, ça fonctionne méga bien visuellement.

Mention spéciale à leur cover sauce Y.BLUES de MOTORHEAD. Ca peut servir aux nombreux groupes qui veulent rendre hommage à LEMMY car ils ne se contentent pas de faire du note à note et une pale imitation mais ils reprennent le titre à leur sauce en en gardant l’esprit. Et ça, ça n’a pas de prix pour moi.

Bon allez, re-petite pause. Pas craquer again sur la tartiflette ! La bière au Génépi a l’air très bonne mais je la laisse à ma femme.

NEVERCOLD

Il est déjà temps de repartir dans la salle pour le groupe suivant, NEVERCOLD. Ca y est, je sors de mes repères ! Là, je rentre en terrain inconnu. J’étais un peu sur mes gardes car j’avais cru comprendre qu’on allait être dans du brutal. Des copains m’ont dit en début de soirée que c’était festif… mais on va voir.

Musicalement j’aime bien. C’est puissant mais bien fait, ça joue bien, ça me plait bien. Bon, je crois que vous voyez où ça va se corser. C’est quand le chanteur va chanter. CQFD. Bon; il y en a qui appelle ça du growl, moi j’appelle ça une grosse voix des cavernes. Et là c’est instantané, vous savez le sentiment que la terre bouge sous vos pieds, que la sueur coule sur votre front, que les poils se hérissent jusque dans le cou, le sentiment d’étouffer ? Il vous faut de l’air ! J’ai une envie subite d’aller regarder s’il y a de la neige qui tombe, moi. Je précise bien que c’est mon ressenti à moi.

Une partie de la salle s’éclate comme des petits fous et trouvent que c’est le meilleur groupe de la soirée. Pour ma part, je suis en train d’essayer de m’en remettre. En plus eux, ils vont avoir droit à un temps de jeu supérieur aux autres groupes… Je suis super content…

REVES D’IVRESSE

Bon, ils terminent. D’un seul coup, j’entends de la musique qui monte du sous-sol ! Les organisateurs de ce fest ont pensé à tout :  vu que le changement de plateau pour la tête d’affiche va être un peu plus long,, il y a un showcase dans la salle du bas ; salle du bas où se tient également une expo artistique dont une série de photos de mon copain DENIS CHARMOT. C’est bon ça !

Allez, je vais aller jeter une oreille sur le groupe REVES D’IVRESSE. Après NEVERCOLD, c’est cool. Chant en français, bien fait, bonne surprise, je ne m’y attendais pas et surtout bizarrement ça me détend. C’est dommage que je n’en ai pas vu et surtout écouté plus. A revoir en live dans d’autres conditions. Mais en tout cas ça m’a donné l’envie de les les découvrir en électrique.

OPIUM DU PEUPLE @ Winterock Fest 2018 – Agora de Bonneville

Allez, le changement de plateau est terminé. Là encore, j’ai méga bossé mon dossier. Je sais que OPIUM DU PEUPLE fait dans du punk rock festif mais à part ça, ça va être une découverte.

Ouah, ben alors là, ça démarre à donf’ de à donf’ ! Ils commencent par allumer du JOHNNY version punk mais carrément délire. Sur scène, ce n’est pas un concert, c’est un véritable spectacle. C’est clair qu’ils sont carrément barrés, allumés et on ne peut s’empêcher de guetter ce qui va se passer. Non chérie, ce n’est pas parce que les deux chanteuses sont légèrement vêtues. Elles le sont mais ce n’est jamais gratuit, il y a toujours une mise en scène. Le chanteur est lui aussi carrément barré.

Leurs covers sont hilarants et bien pensés. On va voyager de “Fais-moi mal, Johnny”  avec un chanteur attaché les mains dans le dos et une cagoule sur la tête tenu par des filles armées de fouets à “L’Internationale”. Grand écart mais bien pensé et bien amené.

OPIUM DU PEUPLE @ Winterock Fest 2018 – Agora de Bonneville

OPIUM DU PEUPLE @ Winterock Fest 2018 – Agora de Bonneville

Bon après ça, le chant est vraiment… on va dire punk. On passe un bon moment festif. La salle qui là est vraiment bien remplie s’éclate à fond. Une belle fin de soirée.

Bien sûr, même si j’ai passé un bon moment, je ne vais pas forcement acheter un de leurs CD mais là, en fest, ça le fait et je comprend pourquoi ils fonctionnent autant.

Mais bon, ce n’est pas tout. Je dis au revoir aux copains et à l’orga et, avant que les Dieux du Metal fassent un pied de nez à Monsieur Météo, je reprends la voiture pour retrouver mon home sweet home. Encore un excellent moment passé au Winterock Fest. Une petite suggestion de ma part : “On ne pourrait pas faire ça aux beaux jours ?” Lol !!!

Allez, à l’année prochaine le Winterock Fest et long live rock ‘n’ roll !

OPIUM DU PEUPLE @ Winterock Fest 2018 – Agora de Bonneville

ETERNAL FLIGHT

Report by SEB 747

Ce soir, pas de fête, d’armistice, pas de deuil à honorer. Bah, ce n’est pas pour cette raison que je ne vais pas me faire un concert ! Manquerait plus que ça ! Alors, me voilà reparti en direction de la Suisse pour aller voir la première version de l’Eternal Metal Festival. Ce festival devait à l’origine accueillir entre autres SIDEBURN, ETERNAL FLIGHT et RISING STEEL. Malheureusement, suite à des problèmes professionnels, SIDEBURN a du déclarer forfait et c’est donc un autre groupe suisse qui a la lourde tâche de les remplacer : REBEL DUCK. C’est un peu dommage, j’aurais bien aimé revoir SIDEBURN en live moi !

Bon, comme je n’ai pas encore pu voir les REBEL DUCK et que mon ami Steve*74 ne m’en a dit que du bien, je suis content quand même. En plus, ça me fait un autre groupe suisse à découvrir ! Et comme je n’ai pas encore eu l‘occasion de voir ETERNAL FLIGHT et qu’ils se disent franco-suisse, ça me fait en fait qu’un demi-groupe de plus. Mdr !

C’est sous une pluie battante que je me rends à Thônex. Arrivé à l’heure, ce que je pressentais s’avère exact : à savoir peu de monde malheureusement. Qu’à cela ne tienne, les groupes présents sont là pour nous faire headbanguer et nous allons le découvrir tout le long de la soirée.

REBEL DUCK

Le temps de dire bonjour aux copains et à l’organisateur de ce festival et déjà, REBEL DUCK monte sur scène. Venus de Neuchâtel, les Canards Rebelles attaquent pieds au plancher. Musicalement, nous sommes dans une veine très “acédécienne” avec une voix qui a des airs de FIREBALL MINISTRY.

Le groupe suisse, bien décidé à nous faire oublier la déconvenue de SIDEBURN, fait preuve d’une volonté farouche. Agé d’une vingtaine d’années, le DUCK n’est pas pour autant un novice. Agissant dans le milieu depuis 2014, ils ont de nombreux concerts à leur actif et notamment un concert au Radar Festival l’an passé.

FLORIAN BERNHARD, le vocaliste guitariste rythmique, a une voix rocailleuse à souhait. J’aime beaucoup son timbre. De voix, pas postal ! Banane ! ALIX LEUBA à la lead, RAPHAEL DI GERLANDO à la basse et NICOLAS BAUME à la batterie sont les compagnons de jeu de FLORIAN.

Pour “Hard Rock City”, celui-ci pose sa guitare et prend seul le micro. Les compos sont solides et le son est au top. Ce qui, regrettablement, ne sera plus le cas ensuite. Pour les lumières, en revanche, ce n’est pas vraiment ça. D’ailleurs, un des photographes présents m’enviera d’avoir un appareil avec un flash ! 

Les neuchâtelois sont en pleine forme et font le va et vient sur la scène. Le hard-rock teinté 80’s joué par nos copains est vraiment subtil. Il vous accroche par sa mélodie et ne vous lâche plus.
« Si tu ne nous connais pas, ce soir tu vas sur Youtube et tu regardes le clip de “Bad Girl”» ! C’est sur cet ordre que FLORIAN lance le morceau suivant.

Les titres sont très accrocheurs : “Deal With The Devil” au refrain fatal, “Born in Nowhere” avec son petit air de METALLICA en version moins speed. Il n’y a rien à jeter. Tous les morceaux sont étudiés pour vous faire rocker. Ils nous feront même deux reprises : “Born To Be Wild” et “Johnny B Good”. Une bonne entame de festival, la soirée commence super bien. Vivement la suite !

RISING STEEL

Vingt petites minutes plus tard, c’est à RISING STEEL de se frotter au public suisse. Les grenoblois, que j’avais vu dans leur fief en première partie de NIGHTMARE, sont venus faire bouger la Barakson.

“Breaking” démarre sous les coups de butoir de STEEL ZARD, le batteur. FABRICE, alias EMMANUELSON le chanteur est particulièrement en voix ce soir. Cette attitude toujours rentre-dedans en mode “les freins, c’est pour les lâches” surprend le public. Moi, je suis un peu habitué.

Les morceaux vous agressent, c’est sûr, mais dans le bon sens. Les mélodies sont un peu cachées sous les guitares Dime, chères à l’ancien guitariste de PANTERA, de TONY et MIGHTY V et les bourdonnements de la basse de FLO, mais la puissance jouée par le combo décoiffe.

RISING STEEL

Et on enchaîne sans compromis avec “Rising Steel” suivi de “The Watcher”. EMMANUELSON est à fond. Il headbangue avec ses potes musiciens et harangue les spectateurs. Il est habité par ses chansons et j’adore son  jeu de scène. « Réveillez-vous la Barakason ! » hurle t’il. « Le titre suivant s’appelle “Pussy”. Non, je ne ferais pas la traduction ! C’est un morceau plus rock’n’roll mais on a voulu le faire ! ». Oui, ce titre est plus rock‘n’roll, mais lorsque FABRICE prend le chant, le côté métal reprend vite le dessus.

« Ne renoncez jamais » nous lance t’il. « Never Give Up » frappe les esprits. Pas de répit pour nous. Le son n’est malheureusement plus au rendez-vous et les lumières ne se sont toujours pas éclaircies, mais ce n’est pas ça qui va empêcher le groupe de continuer à faire le show.

RISING STEEL

Les titres joués les uns après les autres anéantissent la Barakason. “Warlord” est entamé sur une puissance qui impressionne. Le power metal de RISING STEEL ne fait pas dans la dentelle. On en prend plein les oreilles. Musicalement et vocalement, tout est ahurissant. La puissance du combo est toujours phénoménale. Perso, j’aime beaucoup et pour une fois, je ne suis pas le seul vu le nombre de personnes qui headbanguent.

« Merci à mon pote de 30 ans pour nous avoir invités ce soir et merci à vous de vous être déplacés ici ce soir !». “Hell ‘s Control”, suivi de “Devil’s Woman” vont clore ce set plein d’énergie, digne de réveiller une Barakson un peu endormie.

ETERNAL FLIGHT

Il est l’heure pour ETERNAL FLIGHT de prendre possession de la scène. Organisateurs du festival, ils sont venus faire le vernissage de leur quatrième album “Retrofuture”.

En combinaisons noires, tels des aviateurs – de l’éternel évidement – le groupe s’encourage avant de monter sur scène. L’intro de “Ante-dote”, premier titre de leur tout récent LP démarre. Le public à l’air plus nombreux que tout à l’heure. Les spectateurs qui s’étaient installés en fond de salle sont revenus devant la scène, c’est cool.

Sous un backdrop reprenant la pochette de “Retrofuture” et qui s’étend sur tout l’arrière de la scène, les gratteux JEROME FISCHER et THIBAUD DUCROT font leur entrée. Ils sont suivis de près par CEDRIC NGUYEN, le nouveau bassiste qui vient d’arriver début mai et THIBAUT PONTET le batteur (dans le groupe depuis l’an passé). GERARD FOIS, le chanteur, ex-DREAM CHILD, groupe qui a eu en son sein un certain DOMINIQUE LEURQUIN, entame “Angels of Violence”, dernier titre de leur dernier album et comme on dit chez nous : « ça envoie du bois ! ».

ETERNAL FLIGHT

Dans une version plus mélodique que nos copains grenoblois, ETERNAL FLIGHT démarre son show en terrain conquis. Dès le deuxième morceau, “The Tower” titre datant de 2011, le groupe montre qu’il n’est pas là pour plaisanter. La cohésion du groupe est visible et la bonne ambiance qui règne sur scène est flagrante.

GERARD est en voix. Ses aiguës atteignent des sommets. C’est un grand fan de GEOFF TATE et ça s’entend. Perso, je ne suis pas friand de ses notes très hautes mais il a la bonne idée de ne pas trop en user, ce qui fait que je peux apprécier les morceaux moins poussés, plus mainstream quoi ! Lol. Et comme sur son dernier LP c’est un peu le cas, je préfère amplement ceux-ci.

THIBAUT PONTET, casque vissé sur la tête, frappe fort, ce qui a pour conséquence de faire caisse de résonance avec le fond de la salle. Le son est fort sur scène mais dans la salle il se perd de temps en temps. Pas vraiment idéal pour le métal pratiqué par le groupe. Qu’à cela ne tienne celui-ci joue son va-tout, comme si c’était leur ultime représentation.

ETERNAL FLIGHT

“The Journey” est interprété avec force et envie. C’est un morceau que j’aime bien. Notamment le refrain qui est assez sympa. JEROME fait du tapping. Il fait preuve d’une grande virtuosité et  joue avec ses doigts sur le manche de guitare avec une vitesse impressionnante. C’est un véritable shreddeur ! Il en impose avec son style et permet à GERARD de ne pas prendre toute la lumière. Il est vraiment impressionnant dans son habileté à jouer avec les notes ! 

THIBAUD DUCROT le guitariste rythmique porteur d’une superbe Dime, guitare que DIMMEBAG DARREL adorait et la même que ses copains de RISING STEEL, est plus discret que JEROME. Il est dans une pénombre constante mais n’hésite pas à prendre les chœurs en soutient de son chanteur. CEDRIC est un bassiste discret mais d’une efficacité redoutable. La façon qu’il a de jouer avec ses doigts pour faire vibrer les sons de sa basse est vraiment cool. La colle prend bien avec THIBAUT.

ETERNAL FLIGHT

La fondation rythmique tient bien les morceaux. Elle est bien en place et cela se remarque. Cette harmonie tient l’ensemble de la formation. Les titres se suivent sans réellement se ressembler. De “Poison”, deuxième titre de leur récent album, à “All We Are” datant de 13 ans et au terrible refrain, en passant par “Retrofuture”, joué dans une version plus métal et rapide que sur l’album, on sent une certaine maturité dans l’interprétation. Le groupe a su prendre place rapidement sur scène.

La prestation scénique que nous fait ETERNAL FLIGHT permet d’oublier un peu les récurrents problèmes de son et de lumières qu’on ressent dans la salle. “Danger Calling” est quasiment le seul titre joué ce soir avec lequel j’ai eu un peu plus de mal. Même si le refrain est très entraînant et que GERARD en a profité pour nous le faire reprendre en chœurs.

Après un “Succubus” totalement délirant, GERARD nous interpelle : « Merci de vous être déplacés. Je remercie EMMANUELSON d’être venu faire la fête avec nous. C’est un copain de 30 ans. D’ailleurs, je vois plein de copains qui sont présents ce soir. Toi, je te connais, toi aussi ! Alors, pour vous, voici un morceau qui parle d’amis : “Friends !”». Ce morceau date de 2007 et vient de l’album “Under the Sign of Will”. Les spectateurs de fond de salle headbanguent en cadence et se manifestent en levant le poing.

Après un “Next Ones” et un “Nightmare Kind 2” au petit côté horrifique, il est temps de conclure de show. C’est donc avec un titre datant de 2004, tiré du premier album, “Beyond The Golden Gates” que ce set un peu déstabilisant se termine. Il est vrai que le groupe était un peu en rodage mais il a assuré l’essentiel et le public le remerciera chaleureusement après le show. Pour moi, à par le son qui se faisait la malle, la prestation d’ETERNAL FLIGHT m’a impressionné par son efficacité.

ETERNAL FLIGHT

Bilan de la soirée 

REBEL DUCK, est une bonne surprise. Je le reverrai bien volontiers en concert.

RISING STEEL, fidèle à lui-même, avec un FAB en plein forme.

ETERNAL FLIGHT, une belle découverte, dommage que le son ait été aussi désolant. A revoir avec un meilleur son et un peu plus de monde, ils le méritent.

Un énorme merci à GERARD FOIS pour ce festival et cette généreuse invitation. A quand le second Eternal Metal Festival ?!!!

ETERNAL FLIGHT