Report by SEB 747
C’est en surfant sur la toile que m’est apparue cette date. Un concert à deux pâtés de maisons de chez moi ? J’en suis ! Non seulement c’est gratos et donc je ne vais pas me priver, mais en plus je ne risque pas d’avoir le syndrome Ti-Rickou vu que je peux y aller à pieds.
Je dois avouer que je n’ai découvert le nom des MUDCATS que la semaine dernière lorsque je suis allé au fin fond de la Suisse. Je me suis aperçu que les fameux MUDCATS – que je ne connais pas plus que NEVERCOLD d’ailleurs – allaient être en première partie des NASHVILLE PUSSY au début de l’année prochaine… Ah oui quand même ! Du coup, je me suis dit que ça ne pouvait être que bon.
Donc direction la Brasserie Pirate pour ce concert. Chouette, je vais retrouver mon copain le squelette pirate, vous savez celui que j’avais rencontré lors de ma chronique de TRY AGAIN et SIDMANTRA au mois de mai dernier ?!!! Malheureusement cette fois-ci, je n’y vais pas avec le même état d’esprit, une mauvaise nouvelle étant tombé dans mon cercle proche. Tant pis, finalement il n’y a rien de tel qu’un bon concert pour se vider la tête !
Ce sont les MUDCATS qui commencent. «Quatre types qui aiment avoir un gros son afin de partager leur amour pour la musique ainsi que pour la bière». Voilà qui s’annonce bien !
D’entrée de jeu, je sais que j’ai bien fait de venir. La musique présentée par cette espèce de gros poisson chat (un Mudcat quoi) qui aime le rock, la bière, les filles et LEMMY KILLMISTER comme le dit si bien leur bio, se résume à un seul mot : rock ‘n’ rooooll !!!!
Des pépites rock, des riffs accrocheurs, des mélodies entraînantes, je passe un très bon moment et j’en viens même à discuter avec mon copain le squelette pirate, qui n’a toujours pas fini sa bière d’ailleurs. Moi par contre…
Le chanteur guitariste YANN VOLPE, casquette vissée sur la tête, est un très bon frontman avec sa voix rauque et puissante. C’est cash, direct, sans fioritures mais tout en recherche de mélodies enveloppées dans un registre un tantinet stoner mais toujours sur une base MOTORHEAD/NASHVILLE PUSSY.
Le batteur OLIVIER SUTTER s’en donne à cœur joie et frappe sans ménagement sur ses toms et ses cymbales. NOEL HERZOG le gratteux, lorsqu’il joue avec son manche magique, sort des riffs de je ne sais où et ERWIN BERTSCHI le bassiste, également membre de VOICE OF RUIN, joue avec ses quatre cordes comme s’il en avait six.
J’adore leur musique et je me rapproche pour faire des photos. Tiens pour une fois, je me déplace facilement. C’est dire s’il y a foule, lol !!!
YANN s’éclate et se fait plaisir. Il martyrise sa gratte et joue à fond les ballons.
C’est très bon et je dodeline de la tête lorsque je m’aperçois que nous ne sommes plus que deux spectateurs devant la scène. Les autres ayant décidé de faire un tour à l’extérieur. C’est bien dommage parce qu’ils ratent quelque chose. Les MUDCATS sont de sacrés lascars qui s’entendent comme larrons en foire et, même s’il n’y a que très peu de monde à mon grand détriment, ils jouent comme si de rien n’était.
Snif, c’est déjà fini. Hey, en y réfléchissant bien, j’ai encore fait la découverte d’un groupe suisse, moi ! Ah oui, j’ai oublié de vous dire qu’ils venaient de Genève…
Bon, petit tour dehors pour féliciter les MUDCATS de leur prestation.
Mais déjà les premières notes de NEVERCOLD retentissent.
Tiens, musicalement c’est pas mal. Je me dis qu’il faut que j’aille voir ça même si c’est catalogué comme rockcore. Dans le core, je connaissais le hardcore, le metalcore, le thrashcore, voire l’emocore, ou bien encore le rapcore, mais le rockcore, c’est quelque chose qui m’est inconnu !
Première constatation, il y a beaucoup plus de monde que tout à l’heure. Trois petits keupons sont rentrés et deux-trois skins aussi. Euh… J’ai vraiment l’impression d’avoir changé de galaxie depuis tout à l’heure, moi ! Vous êtes sûr qu’on est toujours sur Terre ? C’est étrange mais mon pote le squelette à changé de place. Bizarre…
Comment ça les effluves d’alcool me montent à la tête ? Même pas vrai !
Aaaarrrrrggghhhh !!!!! Voilà que KORS le vocaliste se met à chanter. Chanter ? Non plutôt hurler, voire gueuler ! Comme diraient nos amis grecs, il s’est coincé les koléos dans un étau ou quoi ?
Je trouvais ça étrange la manière dont les micros de GODOHAN le bassiste et de TONY le guitariste étaient disposés, mais j’ai vite compris pourquoi. KORS en véritable frontman visuellement communicatif est une pile électrique. Il pogote avec le public en hurlant dans son micro. Il lui faut donc beaucoup de place !
Bon, je décide de faire abstraction du beuglement, euh… du chant et j’arrive presque à apprécier. Mais deux-trois titres pas plus car au bout d’un moment, ça devient lassant.
NEVERCOLD démonte tout sur son passage et une chose est sûre, ces mecs n’ont jamais froid dans le dos. Ils ont une énergie débordante qui envoie la sauce tout le long de leur set. Il n’y a pas à dire, ça déménage !
Seulement comme ça pogote de plus en plus et que la salle commence à s’échauffer offensivement, je décide de m’asseoir le temps que ça passe. Comme il y a un Charlie Hebdo qui traîne sur une table, j’en profite pour y jeter un coup d’œil. Mais bon, ça braille tellement que je n’arrive pas à rester concentré sur les blagues de l’hebdo. Dommage. En plus, mes oreilles commencent à siffler… malgré les bouchons !!!
Du coup, je sors voir si dehors ça ne serait pas plus écoutable. En vain, ça ne change rien ! En plus, il y a même des grillons en colère. J’en vois même quelques-uns qui sont en train de manifester leur mécontentement, pancartes à l’appui.
Houlà ! J’ai comme l’impression que les émanations de bière et le bon gros bourrin ne font pas bon ménage dans ma tête. Je crois que je vais vite retrouver mon doux foyer !
En tous cas, THE MUDCATS est absolument un groupe à voir. J’ai pris une bonne claque. Zut, j’ai oublié de leur prendre leur CD ! Bah, si le temps veut bien que je retourne aux Prisons de Moudon fin janvier, j’en profiterais.