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VULCAIN

Report by Seb 747

Premier concert de l’année pour moi ce soir et me voilà reparti au Bouffon de la Taverne à Genève. En cette fin d’après-midi, je m’en vais retrouver mes années de jeunesse. En effet, VULCAIN, le groupe fondé par les frères PUZIO dans les 80’s est de retour à Genève, ville où ils avaient enregistré leurs premiers vinyles. Mais passons-là la nostalgie et revenons au déroulement de ce concert.

Connaissant les lieux par cœur, je sais que qu’il ne faut pas que je tarde si je ne veux pas avoir à me garer à des kilomètres…  et ce d’autant plus que ce soir ça pourrait bien être full ! Des orages ont été annoncés pour toute la journée mais, les forces métalliques étant avec nous, ils ne se sont pas manifestés. De toute façon, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, cela ne m’aurait pas empêché, contre vents et marées, d’aller voir VULCAIN. Surtout sur une date aussi proche de chez moi !

Arrivés sur place, on nous dit qu’il va falloir attendre un peu avant que le concert ne commence. Une petite demie-heure plus tard, nous sommes de retour et vu le nombre de personnes qui patientent devant l’entrée, je me dis qu’il va falloir jouer des coudes pour bien se placer. Je m’attendais à voir du monde mais pas autant que ça ! Je me faufile vite dans la salle où le premier groupe attaque ses premiers accords. Chouette, je suis pile poil devant !

DISINTEGRATOR

C’est par “Atomic Death” que DISINTEGRATOR, groupe de heavy thrash originaire de Genève nous accueille.  Lunettes noires, fausse moustache – histoire d’être raccord avec ses camarades, tous barbus et moustachus – le chanteur attaque pied au plancher et… paroles dans la main. Mdr.

Manque de bol pour les photos, la machine à fog est de retour ! On y voit à peine à deux mètres avec la fumée et le jeu de lumières est  quasi inexistant… En plus, ça devient limite respirable dans cette config’ de salle. Je ne suis pas sûr du bon usage du fog dans ces circonstances mais bon, les goûts et les couleurs…

Cela n’empêche pas les DISINTEGRATOR de frapper un grand coup et de nous montrer ce qu’ils valent ! Le style pratiqué par ces cinq genevois est un thrash qui tâche, entre SLAYER et ANTHRAX avec des légères incursions chez PANTERA. On sent tout de suite la motivation de ces musiciens remontés comme des coucous (suisses, bien entendu).

Le chanteur jette sa moustache dans le public dès l’entame du second morceau en nous rassurant « Ne vous inquiétez pas, c’est une fausse ». Une bonne ambiance règne sur scène et les musiciens, même si leur musique est bien exécutée, ne se prennent pas au sérieux. Le batteur, porte même un T-shirt du PMU et un chapeau de paille orne sa tête. Et voilà que notre nouvel ami chanteur jette ses lunettes noires dans le public en annonçant que c’est un cadeau. Elles reviennent sur scène et il les rejette en insistant sur le côté gratuit. Tout le monde se marre.

Comme la place pour les cinq membres du groupe est relativement petite, ils ne bougent que très peu mais cela ne les empêchent pas de headbanguer comme des malades.

Les titres s’enchaînent et la bonne humeur du groupe est contagieuse ; d’ailleurs, quatre péruviens venus de derrière le public, viennent secouer leurs crinières devant la scène durant trois de leur morceaux, impressionnant le groupe !

C’est sur un cover de TED NUGENT “Cat Scratch Fever” que se termine ce set fort intéressant, même si le son très moyen nous a empêché d’apprécier ce groupe à sa juste valeur. Dommage.

COSMOSONIC

Maintenant, c’est au tour de COSMOSONIC de s’installer sur scène, et pour moi, le temps de dire bonjour aux copains et copines. Vu le monde dans la salle, la pause hydratation, ce sera pour plus tard. Comme j’ai déjà vu le groupe à l’Usine en première partie de MONSTER MAGNET en juin dernier, je sais déjà à quoi m’en tenir. Ou pas.

Dès les premiers accords, c’est à un nouveau titre auquel nous avons droit – d’ailleurs, c’est marqué “nouveau” sur leur set list. Mdr ! La puissance qui se dégage du groupe est phénoménale. Je me rappelais vaguement de ce qu’était leur musique mais là, des souvenirs remontent à la surface de mon cerveau et me frappent à grand coups de riffs d’une impressionnante lourdeur… D’autant plus, qu’étant collé au bord de la scène, je me les prends en pleine face !

Le son s’est amélioré même si, par instants, quelques bugs viennent perturber l’écoute. DADA, le chanteur – et également membre de BAK XIII – est totalement possédé par ses chansons et on ne peut s’empêcher de le regarder. Les expressions de son visage sont démentielles. Il est totalement hanté par ses morceaux. En plus, il a une voix qui décoiffe et fait courber l’échine. Le public très nombreux réagit bien aux nombreuses chansons.

BISON, le massif bassiste fait des ronds de basse sans précédents. Il ne joue qu’avec ses doigts, ce qui ajoute de la puissance aux morceaux. Je pense même que “ZUCKIGNOLE” le guitariste est accordé aussi bas que lui.

La lourdeur des titres impressionne encore plus dans cette salle. Le public est exsangue, livide, complètement vidé de toute son énergie par la musique énorme de ces musicos. Je jette un coup d’œil et je vois tout ce beau monde headbanguer à s’en briser la nuque, fermant les yeux pour mieux apprécier cette musique. C’est phénoménal !

Tiens, je viens juste de remarquer qu’ils avaient changé de deuxième guitariste et que, comme en juin, ils ont invité CESAR l’harmoniciste de THE TRAP pour jouer sur “Save Me”. Super morceau. Et quel musicien ! On se régale.

La suite n’est pas sans éloges et le groupe donne tout ce qu’il a. On a même droit à un autre inédit appelé “dernier” sur la setlist. Re mdr.

Eux aussi, ne se prennent pas trop au sérieux et, perso, je trouve ça cool. Les musiciens se montrent très dynamiques sur scène et les frappes du batteur, tellement planqué que j’ai du mal à savoir si c’est le même que la dernière fois, alourdissent encore plus le propos. C’est sur le titre “A Night With The Devil” (surnommé Zuzu sur la set list) que le Cosmos Sonique fini de nous achever.

VULCAIN

C’est maintenant à VULCAIN, le groupe vedette de ce soir, d’arpenter la scène et de faire vibrer le public.

La foule trépigne d’impatience, l’ambiance est brûlante et il fait de plus en plus chaud. Tiens, les quatre péruviens de tout à l’heure sont devant la scène. Ils ont l’air chaud-bouillants, eux aussi. Bon, il faut dire, que l’alcool à l’air de couler à flots ! Le public se chauffe dès l’arrivée des musiciens.

Nous voici pris dans la forge de VULCAIN qui entame bille en tête par “Rock ‘n’ Roll Secours”, le fameux titre éponyme du premier full-length. Il n’en faut pas plus pour que le public montre son enthousiasme en se télescopant joyeusement dans les premiers rangs. J’ai tout comme l’impression que ça va se compliquer pour les photos. Lol.

Alors que “Blueberry Blues” finit de résonner, nous sommes pris d’assaut par “Avec Vous”. « Un hommage au public, sans qui nous ne serions pas là », nous dit DANIEL PUZIO, guitariste de son état. Tiré de leur dernier album en date “V8” qui date déjà d’il y a 4 ans, ce morceau finit de faire bouger la foule.

Il faut dire que les hits qui s’enchaînent les uns derrière les autres, ne sont pas piqués des hannetons ! “Call Of Duty”, un autre titre de 2013, “Les Damnés” où le public hurle à tue-tête et scande les refrains… Tout ça mis bout à bout régale un public bien présent dans une salle remplie à ras bord. Et voilà que nos amis péruviens se lancent dans du crowdsurfing, vite suivis par le reste des fous furieux qui constituent une bonne partie des premiers rangs. On a même du mal à se tenir debout, c’est pour dire !

VULCAIN

On continue avec “Derrière les Cartes”, titre tiré de l’album “Transition”. Là, la foule se calme un peu. Ça laisse le temps à DANIEL de nous proposer un inédit. Celui-ci s’appelle “Vinyle” et est bien ancré dans le style du forgeron. Quasiment tous les albums sont passés en revue ce soir, à part peut-être “Stoppe la Machine”, dernier album du groupe avant la reformation.

Les deux frangins s’en donnent à cœur joie et multiplient les riffs ravageurs. VINCENT PUZIO a, comme son frère, en permanence le sourire. On sent qu’il est heureux d’être sur scène.

MARC VAREZ, se lève de derrière sa batterie, les baguettes sur le front. Ça y est, les index et les auriculaires levés du premier rang, les riffs de DANIEL suivis des ronds de basse de VINCENT annoncent l’arrivée du “Fils de Lucifer”. Le public hurle son bonheur ! L’ambiance devant la scène est incroyable. Le public enchaîne les pogos, c’est de la folie.

“Limite”, titre de “V8”, vient calmer un peu l’ambiance. Il est vrai que ce sont surtout les vieux morceaux des 80’s qui ont la faveur de la salle.

« Genève ! » interpelle MARC. « Ça fait longtemps qu’on n’est pas revenus vous voir ! On a gardé de bons souvenir avec vous… et les filles aussi d’ailleurs ! On vous remercie d’être là ce soir. À cette époque, votre télévision nous avait permis d’enregistrer un clip ! Ce titre s’appelle : “Soviet Suprême” ! ». Et voilà que les pogos reprennent de plus belle ! L’ambiance est complètement chaotique. C’est à se demander comment font les frères PUZIO pour garder leur calme.  Les deux roadies qui se tiennent en arrière de scène font bien leur boulot. Virant de scène les canettes de bières écrasées, les vestes qui se retrouvent sur scène et les fans un peu trop fans justement.

VULCAIN

C’est à force de forger qu’on devient forgeron et ça se voit. Ce soir, les premières pages du hard-rock français nous sont présentées. La légende est toujours en marche !

“Overdose” et un autre inédit, “Héros”, en hommage à nos chers disparus font monter la pression. Une fois n’est pas coutume, le groupe anime la foule comme personne d’autre. La température n’a même pas besoin de monter, elle est déjà brûlante ! Les crowdsurfing et les pogos continuent de s’enchaîner. Il devient de plus en plus compliqué de prendre correctement des photos.

“En Vrac”, viendra calmer l’ardeur des afficionados avant qu’ils ne se reprennent sur “Vulcain”. La puissance que le groupe déchaîne dans le public est surprenante, mais peu étonnante quand on connait la pouvoir de feu du forgeron des enfers. Et puis, le public est bien entraîné par nos amis péruviens qui connaissent les paroles par cœur. Du coup, lorsque je relirai les interviews de musiciens internationaux parlant de l’ambiance de dingue qui règne dans les concerts en Amérique du Sud, je serais d’avis de les croire, parce que, vu le foutoir qu’ils mettent à quatre, j’imagine ce que ce doit être quand ils sont des milliers !

“L’Enfer” conclut le set sous les hurlements de la foule bien compacte.

Efficace, énergique, bon esprit, même si encore une fois le son laisse à désirer, les VULCAIN ont mis l’ambiance. Ils quittent d’ailleurs la scène tout sourire. Mais, évidemment, le public en redemande et manifeste sa joie avec fracas. « Cabrooon ! » « Alcooooolllll !! » « Vooooouuuuulllllkkkkkiiiiinnnnn !!! » hurle un des péruviens. Le reste du public le suit et continue d’acclamer le nom du groupe dans une ambiance survoltée.

Les musiciens regagnent la scène, toujours avec cette banane qui ne quitte pas leur visages. « Vous en voulez encore ? » demande DANIEL. « Ouais !! » répond la foule qui hurle de joie. Déboule donc dans les enceintes du Bouffon de la Taverne deux hits incontournables du groupe, j’ai nommé “Bosser” et “Ebony”.

VULCAIN finit sur les rotules mais pas sans rendre un dernier hommage à LEMMY avec “We are the Roadcrew”. Les deux roadies viennent au-devant de la scène, ainsi que BISON, le bassiste des COSMOSONIC pour chanter en chœur. Je suis aux anges, d’autant plus que DANIEL chante les paroles en français.

Ça y est, c’est fini. « Vous avez le temps pour une dernière chanson ? » demande DANIEL. MARC est descendu de sa batterie et vient avec ses camarades chanter le dernier morceau. Et quel titre, vous demandez-vous ? Eh bien, c’est élémentaire mon cher Watson, la fameuse “Digue du Cul” ! C’est sur cette immortelle chanson que VULCAIN conclut son set tout simplement grandiose et dans une ambiance de folie. Ils ont tout simplement cassé la baraque !

La sortie de la salle se faisant avec une petite bousculade, il est temps pour nous de rentrer. Et qu’est-ce qu’on écoute sur le chemin du retour ? Le dernier VULCAIN, bien sûr.

Un grand merci à Legu Legu pour cette mémorable soirée !

 

PS post parution de Ti-Rickou : on nous signale en régie que les péruviens sont en fait des équatoriens. Seb, je te mets à l’espagnol rapide !!! 

VULCAIN

MAD SIN

Report by SEB 747

La veille au soir, je reçois un SMS de Steve*74 qui me dit textuellement :
« Tu sais que demain, nous devons aller à l’Usine pour faire un report sur MAD SIN ? »
« Euh… Ah bon ? J’étais vaguement au courant. »
« Oui, il y a trois groupes, dont les WASHINGTON DEAD CATS »
« Quoi ? Les WDC ? Les mêmes qu’on avait vu à Cluses il y a quelques années ? »
« Oui »
« OK ! Alors si c’est pour représenter W.T.R., allons-y !»

Ce soir, c’est Post Tenebras Rock qui, comme souvent à l’Usine, organise ce concert. Sous un ciel grincheux, nous partons en direction de Genève. Bon, pour se garer, c’est toujours la croix et la bannière. Si tu ne veux pas faire des kilomètres à pieds, il vaut mieux arriver tôt. Et du coup, partis plus qu’en avance, une place nous attend. Que dire de plus ?

Comme le concert est annoncé pour 20h et qu’il est encore tôt, nous arrivons devant des portes closes. Donc, nous décidons de faire un tour à pied sous un vent qui, lui, ne l‘entend pas trop de cette oreille. Alors, nous faisons un petit tour dans la chaleur du bar d’Urgence Disk Records, juste à côté, où les CD et Vinyls d’occasions pullulent à foison.

Bon, il est l’heure de rentrer. Lorsque ls portes s’ouvrent, l’heure annoncée est largement dépassée… bizarre pour des suisses !!! Après la fouille de rigueur, nous rentrons enfin dans l’Usine. Une première constatation, ce sera dans une configuration réduite que se déroulera le concert. Comme souvent à l’Usine, les lumières ne sont pas très vives et pour faire des photos, ça se complique, mais qu’à cela ne tienne, on va faire ce qu’on peut !

FRED RASPAIL

C’est à FRED RASPAIL d’ouvrir le bal. Ce one man band écume les clubs à travers toute l’Europe et même plus loin. Ce Berlinois d’adoption joue une sorte de folk thrash blues, mais tout seul. Une grosse caisse et une caisse claire devant lui, assis sur un tabouret, guitare sur les genoux, et c’est parti ! Pas chiant pour un sou, contrairement à ce que l‘on aurait pu penser ! Le public se laisse prendre au jeu. D’abord timides – il y a une place énorme entre la scène et les premiers rangs – les spectateurs se laissent emmener par ces incessantes ritournelles hantées par des esprits de pin-up possédées et investissent rapidement le devant de la scène.

Ce type sait faire renaître un orchestre fantôme à lui tout seul. Il est seul sur scène mais, si vous fermez les yeux, vous verrez un groupe apparaître. C’est cool ! Les morceaux s’enchaînent devant un public, qui s’amuse et bouge en cadence. On passe un agréable moment. C’est un peu le calme avant la tempête.

La fin de son set se déroule sous les applaudissements des spectateurs conquis par une prestation fort sympathique. Mon pote Steve*74 me balance en rigolant que  « De Raspail, il ne connaissait que la station de métro à Paris et le boulevard du même nom, et que maintenant il connaîtra le chanteur ! » On apprend vraiment à tout âge !!

MAD SIN

Alors qu’on s’attendait  à voir débouler les parisiens de WASHINGTON DEAD CATS, ce sont à notre plus grand étonnement les MAD SIN qui investissent la scène. Tiens, ils n’ont pas de chanteur ? Bizarre, il me semblait qu’il y en avait un. C’est St VALLE le contrebassiste qui officie au chant avec le batteur. Très insolite comme configuration. Encore plus space, je ne reconnais pas le deuxième gratteux, ni le batteur. Mais c’est KOETFE DEVILLE ! D’habitude il est au-devant de la scène, pas derrière !

Après deux titres qui permettent à l’Usine de s’échauffer, KOETFE vient nous parler. Une feuille dans les mains, il essaie de s’exprimer en français. « Bonsoir ! Ça va ? Vous allez bien ? Well, vous zavéye pas MAD SIN complite ce soir. I’m not the drummer. And his not the deuzzième ? Guitare ! » nous dit-il. « The guitarist, disparou ? disp heure hue ? DISAPPEAR ! and the drummer, la batterie, his sick !! »

Il nous explique que son batteur a eu des soucis familiaux et a dû rentrer chez lui… et qu’ils ne savent même pas où est passé MANNY ANZALDO, leur second guitariste. Mais, malgré leurs déboires, ils ont quand même tenu à faire le déplacement. Trop la classe ces gars !

30 ans que le groupe existe. Ici, nous n’avons pas affaire à des débutants. Formé en 1987 dans un quartier de Berlin Ouest, près du mur, les MAD SIN jouent un psychobilly qui déboîte sa grand-mère en short devant le Prisu ! D’ailleurs, passé la surprise des deux premiers titres et des explications de KOETFE, le public se met en feu. St VALLE, trop content de co-détenir le micro s’éclate comme un fou. Cela se lit sur son visage radieux.

Que ce soit RAMON MIGHTY ou ANDY KADILL (le remplaçant au pied levé de MANNY) les gratteux font bouillir l’Usine de tous les côtés. Ou les coups de butor et non de butoir de KOETFE, qui reprend là un rôle qu’il avait délaissé en 1996 pour se concentrer sur le chant. La frappe est aussi lourde que le personnage. Je ne sais pas comment la batterie a pu résister à son jeu. Je suis conquis.

Il devient vite compliqué pour nous de rester devant. Les télescopages des spectateurs présents ce soir empêche toutes tentatives de se tenir face à la scène, sans se retrouver écrasé comme une crêpe. Du coup, on préfère s’installer un peu plus en retrait sur le côté. C’est plus « safe ».

MAD SIN

MAD SIN

Et dire que l’on qualifie MAD SIN de « rockabilly sous speed, qui rencontre du hardcore keupon métallique et satanique » ou de « Lemmy qui joue avec un Elvis des 50’s sous Viagra ». Je ne peux qu’être en accord avec ça ! Ce n’est pas ma came, mais c’est tellement bien fait. Le bonheur de jouer leur musique se lit en plus sur leur visage, et ça fait plaisir à voir.

“I Shot the Sheriff”, ou “Last Gang Standing” sont des titres qui me sont restés en tête, tout comme “Outta my head” ou bien encore “Speak no evil”.

La prestation est de courte durée et il est déjà temps de finir. Ben, où diable est-il passé notre ami St VALLE ? Il est fou ? Il descend dans le public pour jouer contrebasse derrière la tête ! Les spectateurs n’en perdent pas une miette. Un cercle c’est formé autour de lui. Et le voilà qui allume sa contrebasse et enflamme un fumigène attaché sur la tête de son instrument. C’est excellent !
Les MAD SIN ont fait le show qu’il fallait, malgré les soucis rencontrés. Il y a d’ailleurs une certaine similitude avec un certain ADAM BOMB : la contrebasse entourée d’une lumière, la pyrotechnie et les problèmes avec les musiciens. Si ce n’est pas copié, ça !! lol.

WASHINGTON DEAD CATS

Ce n’est pas tout mais il va falloir faire de la place pour les WASHINGTON DEAD CATS. Je ne sais pas comment ils vont bien pouvoir faire pour séduire le public, vue la manière dont les MAD SIN ont enflammé l’Usine…

Les WASHINGTON DEAD CATS sont issus, comme ils le disent si bien, des bas-fonds parisiens, et non de Washington, comme leur nom aurait pu vous le faire penser. Ils jouent ce qu’ils ont appelé du psychobilly. Pour définir le style, c’est aussi simple qu’une recette de grand-mère. Vous prenez un soupçon de punk, une louchée de garage 60’s et un soupçon de swing. Vous mixez le tout avec du mambo, mélangé à du rocksteady et, surtout, saupoudrez le tout de surf rock et de bonne humeur. Vous obtenez WASHINGTON DEAD CATS. Mais, arrêtons là la cuisine, et passons au déroulement du concert.

La section cuivre, KALL HIM G.G et JUJU, saxophone et trompette, habillés comme un équipage de Star Trek, investissent le côté de la scène. Elle est suivie par SEAWEEDYO, le batteur au chapeau de cow-boy, YOU RIP le bassiste au pantalon écossais et THE DUKE le guitariste, beaucoup plus discret que ses compagnons de jeu.

WASHINGTON DEAD CATS

Les premières notes de l’intro, “Lobster”, démarrent et le public revient vite devant la scène. Moi qui pensais qu’il aurait déserté la salle, tel ne fut pas le cas. Malgré l’heure tardive – il est déjà minuit passé – l’Usine ne s’est pas vidée.

MAT FIREHAIR, le chanteur arrive sur “I’m a Dead Cat”. Il est le seul rescapé d’il y a déjà 30 ans. Pieds nus sur le plancher, il débarque comme un fou furieux, entraînant avec lui le public qui se remue de plus en plus. Incroyable ! Un petit speech sur qui préfère les vinyls et qui préfère les CD, et c’est “Only Vinyl is cool” qui est joué. Puis, ils enchaînent sur “Juju (Wowow) !” et tout part en live. MAT prend la scène à lui tout seul, laissant ses camarades faire ce qu’ils peuvent pour se montrer digne de sa prestation. Il est remonté comme un coucou suisse. Il saute dans tous les sens, prend la pause et repart de plus belle.

Pour annoncer le titre “Treat Me Bad”, MAT nous raconte :
« J’ai été marié 92 fois et été quitté 96. Alors je dis, traites-moi mal, comme ça, quand tu partiras, je ne souffrirais pas ». Joué tambour battant ce titre est excellent. Tout le long du show, Mat ne tiendra pas en place. Haranguant son public, le faisant chanter les refrains en chœur, sous la section rythmique de SEAWEEDYO et YOU RIP, accompagnés de main de maître par les cuivres et soutenus par les riffs de THE DUKE. 5 titres plus tard, MAT fait chanter le public sur “Oumamamama”, un refrain facile à retenir, qu’un public aux taquets ne se fait pas prier pour reprendre.

Cependant, il se fait de plus en plus tard, et j’ai comme l’impression que le public déserte la salle. Mais ce n’est pas ça qui empêche nos amis parisiens de continuer à jouer haut et fort !

MAT nous explique entre deux morceaux que leur camion avec tout le matériel dedans a décidé de rendre l’âme à Annemasse et que des techniciens de l’Usine sont venus les chercher pour les emmener ici, d’où le retard et l’heure tardive de ce concert. Finalement, une fois expliqué, on comprend mieux le déroulement d’une soirée.

Toujours pieds nus, le chanteur décide qu’il fait trop chaud dans la salle, et fini par enlever son pantalon faisant apparaître un caleçon avec des têtes de tigres (c’est une habitude chez lui de finir dans cette tenue). Ce type est complètement « tigré » ! Mdr. Après le chanteur des DEFIBRILLATORS qui avait lui aussi terminé en slip, je suis gâté !!!

Ah, voilà enfin le morceau que je préfère “Crazy Voodoo Woman”. Quel refrain entêtant ! Il ne veut pas quitter ma boite crânienne, c’est malin ! Et c’est sur ce morceau que se finit le show. Sauf que KALL HIM G.G, le saxo ne l’entend pas de cette oreille et continue le refrain. Il est vite repris par le public qui n’en demandait pas tant, puis par les musiciens avant que MAT ne ré-attaque le refrain pour finir en hurlant.

WASHINGTON DEAD CATS

Il est déjà 1h30 du matin et ce n’est pas encore fini. Cependant, pour nous, il va falloir rentrer. Nous ne pouvons rester, il nous faut retrouver notre doux foyer. Mais avant de partir, nous croisons la crête rouge du contrebassiste de MAD SIN et prenons des photos. Dehors, les autres membres discutent avec leur public à bâtons rompus.

Bilan de cette soirée

Une étrange découverte avec FRED RASPAIL, une impressionnante trouvaille avec les MAD SIN et une consécration pour les WASHINGTON DEAD CATS.

Un grand merci à PTR pour cette soirée.

PARADISE LOST

Bon, quand deux jours avant la date, tu es en train d’hésiter sur trois concerts auxquels tu pourrais aller et que tu reçois un mail te disant que tu es accrédité pour un quatrième, le choix redevient forcément plus simple. En plus, ça fait un bout de temps que je n’ai pas mis les pieds chez nos voisins suisses à Genève et plus précisément à l’Usine. Bon d’accord, je ne vais pas vous refaire sempiternellement la blague sur ” Ti -Rickou à l’usine” ou celle où je vous dis que je suis obligé d’y aller car je n’ai plus de chocolat à la maison ! Mais si je ne vais pas voir PARADISE LOST à Genève, ce sera à Grenoble et pour se garer à Grenoble, c’est encore bien plus compliqué qu’à Genève !

Oups, vu qu’il y a trois groupes, l’ouverture est prévue plus tôt que d’habitude là-bas… Et ce n’est pas forcément la bonne heure pour y accéder facilement. Comme je suis un petit garçon prudent, je me prends une marge de trois quart d’heure, ça devrait être tout bon…

Heu… c’était sans tenir compte de la pluie diluvienne, des feux bicolores, de mon GPS qui décide de me faire visiter le centre-ville et des suisses taquins qui ont mis des blocs en béton là où j’ai l’habitude de me garer ! Du coup, j’arrive juste quand le deuxième groupe – sur une affiche de trois – se prépare à commencer.

PALLBEARER

A peine dans la salle, je me souviens que pour les photos, ça va être coton car la lumière, ce n’est pas forcément le truc que PARADISE LOST apprécie…

Et PALLBEARER me le confirme ! Bon, c’est une découverte pour moi. Je ne les connais absolument pas – le premier qui me dit que je n’ai pas travaillé mon dossier, je l’envoie jouer avec sa grand-mère sur une piste de bobsleigh, lol –  et donc, c’est la surprise totale. Le style, on va dire que c’est plutôt doom stoner. C’est bien fait, plutôt agréable et musicalement et visuellement, mais c’est le genre de groupe dont  je ne suis pas sûr de me rappeler dans quinze jours que je les ai vus en live. Mais bon, je ne regrette pas le moment et j’apprécie leur prestation tout comme le public de l’Usine, bien remplie ce soir.

Bon allez, c’est l’entracte. Comme d’hab’ à Genève, vous savez que pour nous, les français, c’est un peu “expensive”. Tu consommes donc forcément avec ton copain “modération”.

PARADISE LOST

Ce que j aime ici, c’est que l’attente entre les groupes est courte et donc, PARADISE LOST ne tarde pas à monter sur scène.

Le fait que je vienne voir PARADISE LOST doit en étonner quelques uns, mais je dois vous dire que j’ai toujours aimé ce groupe. Bon bien évidement plus sur certains albums que sur d’autres !! Je les ai vus à plusieurs reprises et je n’ai jamais été déçu.

Et là, ça fait pas mal de temps que je ne les ai pas vus en live. D’ailleurs, je suis très surpris du look qu’ils ont maintenant ! Le guitariste a carrément une coupe iroquoise et le NICK HOLMES, chanteur s’est coupé les cheveux !! Sinon au niveau lights et ambiance scénique, pas de surprise.

PARADISE LOST

Les morceaux de “Médusa”, leur dernier album passent très bien en live. La set list est bien équilibrée entre anciens morceaux et nouveaux. J’ai bien sûr mes préférences. Par exemple, je n’aime pas trop leurs morceaux un peu modernes et limite dansants avec un côté death, mais bon il en faut pour tous les goûts.

Le public de l’Usine est conquis et l’ambiance est méga bonne ; pas d’énergumènes qui slamment. Tout le monde s’éclate sans mettre ses voisins sur les nerfs.

Le groupe évolue sous des lumières et des fumigènes qui donnent une ambiance très tamisée. Cette ambiance convient parfaitement à leur musique très doom métal, goth, death.

Le voyage dans leur monde va se terminer d’un coup. Allez, c’est fini. Moi, je ne regrette pas du tout d’être venu ce soir. Très bon set des anglais avec un son très bon dans une salle que j’aime.

Bon, pas sûr qu’à cette heure, je vais trouver du chocolat, moi !

PS : merci à l’Usine pour cette soirée.

PARADISE LOST

THE DEFIBRILLATORS

Report by Seb 747

Premier report de la rentrée pour moi après des vacances bien méritées. Et me voilà de retour en Suisse, et plus précisément au Bouffon de la Taverne de Genève, pour aller assister à un show chaud des DEFIBRILLATORS. Pourquoi chaud me demanderez-vous ? Et bien d’abord parce-qu’au Bouffon de la Taverne, il y fait très chaud et qu’ensuite… eh bien vous verrez bien en lisant la suite de ce report !

Comme je connais bien l’endroit et mon compère Steve*74 m’accompagnant, nous partons en avance, histoire de voir les deux groupes annoncés. Le Bouffon de la Taverne est en plein centre de Genève et que se garer dans la ville, c’est un peu compliqué. Il ne faut donc pas s’attarder. Mais cool, nous arrivons un peu en avance et je m’aperçois vite que la foule à l’air présente à l’extérieur. C’est bon signe.

Mais à peine le temps de savourer notre bière que déjà les premières notes remontent du fond de la salle. Du coup, nous descendons rapidement et découvrons le groupe qui avait titillé nos oreilles quelques secondes auparavant.

THE TOAD ELEVATING MOMENT

Ce soir, les DEFIBRILLATORS, groupe issu de la « Yaute » (Haute-Savoie) ont emmené avec eux, un groupe totalement inconnu pour moi, les stéphanois de THE TOAD ELEVATING MOMENT. Créé en 2009, THE TOAD ELEVATING MOMENT puise son inspiration dans le rock des années 70. Ils évoluent dans un univers très rock alternatif, voire psychédélique avec des touches de stoner par-ci, par-là. 

La voix de JOLYON, le guitariste chanteur, à la coupe de cheveux que n’aurait pas renié ROBERT HERBIN (ancien joueur et entraîneur de l’ASSE) me fait penser d’entrée de jeu à feu JIM MORRISSON des DOORS. MIKE aux claviers (Korg et Rolland) amène un sacré son vintage aux morceaux. MAX à la basse n’a de cesse de bouger sur scène et de headbanger en accord avec son instrument. FRANCK surnommé “FREAK” à la batterie, relégué en fond de scène, fait tout ce qu’il peut pour qu’on ne l’oublie pas. Ces frappes résonnent dans le Bouffon. 

THE TOAD ELEVATING MOMENT

Ces gars-là, font une prestation plus qu’honorable, soutenant leur camarade guitariste, qui, lorsqu’il n’est pas devant le micro, se retrouve à genoux sur la scène. En plus, non seulement il a un bon timbre de voix, mais c’est un super gratteux. Ses riffs rageurs et/ou mélodiques (au choix) vous transportent. C’est génial !

“Le moment d’élévation du crapaud”, traduction de THE TOAD ELEVATING MOMENT, nom emprunté aux célèbres MONTHY PYTHON, nous emmène dans leur univers très rapidement. Ils vivent à fond leur musique et nous la font ressentir. Je me laisse très facilement conquérir par leur prestation très énergique.

Le groupe est impressionnant de feeling, et les envolées que nous fait MIKE se mélangent parfaitement avec le son de JOLYON. D’ailleurs, son jeu de scène très déchaîné est basé sur le physique.

THE TOAD ELEVATING MOMENT

On sent un réel besoin de donner tout ce qu’il peut au public présent ce soir. Toute l’attention est fixée sur lui qui, même s’il communique peu – il laisse la place à FREAK pour cela – il occupe la scène à lui tout seul.

Le son est résolument vintage, on se croirait projeté dans les 70’s. Au fur et à mesure que le concert avance, les T.T.E.M. sombrent dans la folie. JOLYON et MAX bougent dans tous les sens. Ils sont même à la limite de l’auto-télescopage, mdr ! 

C’est un cocktail rock puissant et explosif qui nous est proposé ce soir, et il est quasiment impossible de ne pas se laisser envoûter par leur musique tellement elle vous transperce. Ils donnent tout et prennent un plaisir fou qu’ils redonnent au public puissance mille. Sans concession, la musique des quatre stéphanois se consomme brut et en live ! Quel show tout en feeling et colère contenue ! C’était une bonne entrée en matière.

Nous remontons nous aérer, histoire de prendre un peu de recul avant d’attaquer dans le dur.

THE DEFIBRILLATORS

Les sons de gratte qui électrisent l’atmosphère du Bouffon, nous indique qu’il va falloir nous hâter afin de ne pas en perdre une miette.

« Les DEFIBRILLATORS ? Une débauche de sons old school pour remuer son popotin et éviter de trop réfléchir ». Voilà ce que j’ai trouvé sur le net pour décrire leur musique. Je les avais aperçus il y a déjà plusieurs années de ça à Musiques en Stock à Cluses, mais comme je n’étais arrivé qu’à la fin de leur prestation, je n’en avais gardé que peu de souvenirs. À l’époque, ils avaient malgré tout attiré mon attention. Je n‘ai malheureusement pas eu l’occasion de les revoir avant ce soir. Je savais, après avoir écouté leur dernier album sur la toile, que je ne serais pas déçu et je n’avais qu’une hâte : entendre les morceaux en live.

Mais pas une seule seconde je ne me serais attendu à un tel spectacle !

C’est par le titre “Chemical Gas”, tiré de leur premier album intitulé “Electric Fist”, tout juste sorti, que démarre le set. Le courant des défibrillateurs est bien branché et ça se voit.

THE DEFIBRILLATORS

STOOF, le gratteux et son compère DIDI FRAGSTER, malmènent déjà leurs guitares. FRA6 DEWALD, le bassiste, est remonté comme un coucou (Suisse ? la question ne se pose même pas !) et va déjà jouer à côté de SVEN SVINDAL, le batteur. Celui-ci se fait entendre et frappe comme un fou furieux ses toms et ses cymbales. Quelle entrée en matière ! Et c’est sans compter sur Mr NEWTON T BAG, alias IRON MUT, le chanteur crooner qui s’égosille comme si sa vie en dépendait.

La machine à réanimer délivre un choc électrique sans concession. Ça dépote grave ! Les compos, qui sentent le souffre et l’alcool (qui coule à flots d’ailleurs), s’enchaînent sans temps mort. A voir l’énergie qui se développe devant nous, on se dit qu’on va passer un sacré bon moment.

THE DEFIBRILLATORS

“Riff for Glory”, “Fame”, “Bad News” sont envoyés comme une lettre à la poste. Mr NEWTON, sous ses faux airs de JACK BLACK, l’humoriste américain et leader de TENACIOUS D, est déjà tout en sueur. Il excelle dans le chant hargneux aboyant ses textes sans concession. Sa voix fait penser au mythique MC5.

D’ailleurs, WAYNE KRAMER, le guitariste légendaire, ne targue pas d’éloges sur le groupe. “Vous les gars, vous avez l’esprit rock’n’roll… Vous êtes dangereux et effrayants ! » aurait-t-il dit un jour. On continue avec “Monster Girl”, suivi de “Paludeus”. 

« Comme notre chanteur ne retient pas les paroles, on a décidé de faire un morceau sans » nous explique DIDI. « M’en fous ! C’est moi qui écrit les paroles ! » répond Mr NEWTON. Et c’est le hit chanté en yaourt espagnol “Hymno de la Mujer” qui déboule dans les enceintes.  Il fait une chaleur écrasante. Peu de communication, plus d’actions. C’est ce que semble vouloir faire ce chien fou d’IRON MUT, qui en fait des tonnes et fait tomber le T-Shirt.

THE DEFIBRILLATORS

« Born In 69 » braille-t-il dans son micro. FRA6 ne tient plus en place. Refusant la place du bassiste relégué en fond de scène, il déboîte tout sur son passage. Malgré l’exiguïté de la scène, il bouge dans tous les sens, va au-devant du public et s’éclate comme un dingue. STOOF, quant-à lui, lorsqu’il ne prend pas les chœurs, balance des riffs ciselés qui découpent à la hache le Bouffon de la Taverne en large et en travers. DIDI est plus discret que ses camarades, mais ça ne l’empêche pas de balancer ses accords et de reprendre les refrains en chœurs.

Et voilà que les T.T.E.M., qui n’en perdent pas une miette, décident d’envahir la scène, pour ne plus en descendre. L’ambiance est plus que festive, ça sent la sueur, la bière et le whisky. Je dirais même que l’atmosphère est « pleine comme une huître ».

Un petit intermède avec “Suzy String”, morceau plus bluesy dans son ensemble, et les aiguilles du monitoring remontent la pente. La courbe est loin de s’aplatir avec “Think I’m Dirty” et “Smell Piss”. « A poil ! » gueule un spectateur. IRON MUT, dont le taux d’alcoolémie commence à affoler les compteurs, ne se fait pas prier. Et durant “Prostitute”, si ce n’est pendant “Spend my Money », je ne sais plus, tellement c’est le bordel sur scène, le voilà qui s’exécute. Je n’en crois pas mes yeux ! Il le fait ! 

THE DEFIBRILLATORS

SVEN, le batteur complètement frappé, qui, justement frappe ses fûts dans tous les sens, sans pour autant y perdre en tempo, fait fracasser toutes nos dents. Va falloir appeler un dentiste ! Ça tombe bien, puisque c’est “Dentist Blues” qui vient tout de suite nous exploser les esgourdes. Pendant ce temps, STOOF joue au foot avec les chaussures d’IRON MUT qui traînent sur la scène.

Le défibrillateur est toujours bel et bien fonctionnel et sa charge électrique est abondante. On se prend des châtaignes et pas que, vu qu’une des godasses m’atterrit dessus, lol !!

“Monkey Suzuki”, voit donc Mr NEWTON en caleçon et en chaussettes, hurler dans son micro ! Le groupe cavale en continu d’un côté à l’autre de la scène. Ça speed, sans discontinuer mais ce n’est pas au détriment du groove, l’une des armes principales du combo pour nous garder éveillés. Et voici que STOOF, torse nu, lui aussi, décide de descendre de scène pour mieux nous faire admirer ses pectoraux et nous démontrer son talent. Quel show !

C’est sur un “New One”, titre qui fait office de ghost track sur leur excellent dernier album et que Mr NEWTON adore, que se termine ce show particulièrement chaud, comme je vous l’avais signalé au début de mon report.

Il était temps que ça se finisse ! Les musiciens sont en sueur et complètement épuisés par cette débauche d’énergie. Ils ont assuré un show démentiel. Plus visuel que technique, mais on s’en fout, c’était rock‘n’roll !!!!

THE DEFIBRILLATORS

Quelle soirée mes aïeux ! Que de rigolades !

Ça ne fait aucun doute, comme l’appareil dont ils portent le nom, les DEFIBRILLATORS accroissent fortement les chances de survie d’une personne en arrêt cardio-respiratoire. Et dire qu’ils se sont créés à la suite d’un pari et autour d’une bouteille de Jack Daniels !

Je vous le dit haut et fort, un show des DEFIBRILLATORS, ça ne se raconte pas, ça se vit !

 

 

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