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HARDCORE SUPERSTAR 2

HARDCORE SUPERSTAR

– Dis papa, est-ce qu’on peut aller à Pratteln pour voir HARDCORE SUPERSTAR ? S’il te plait, dis oui ! Quand ils sont passés dans le coin, je les ai toujours ratés !
– Euh… bah… c’est juste que c’est un peu loin, ton concert.
– Oui, je sais ! Mais il y a MICHAEL MONROE en première partie !!! Et puis je ne raterai pas les cours, c’est pendant les vacances scolaires !
Avec de tels arguments, comment voulez-vous ne pas céder à votre fille sans passer pour un père indigne ?

Donc, c’est réglé ! Comme nous ne voulons surtout pas rater le début du concert, nous partons en début d’après-midi afin d’éviter les pièges d’éventuels bouchons. Du coup, nous arrivons tellement tôt que nous avons le temps d’effectuer quelques courses en Allemagne. Cool !!!

Lorsqu’enfin, nous arrivons sur le parking de la salle, peu après 19 h, je me demande si le concert a bien lieu car il n’y a personne. Heureusement, j’aperçois un peu plus loin les tours bus et mon inquiétude disparaît comme par enchantement ! Pas pour longtemps car, une fois la porte d’entrée passée, je vois que la salle est aménagée et coupée en deux. Ce soir, faute de préventes, les groupes joueront en configuration mini Z7, et donc avec une scène plus petite et moins de lights.

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CHASE THE ACE

Lorsque ROI VETO PELEG, le guitariste chanteur, prend la parole et essaye de rameuter les quelques personnes présentes dans la salle, je me dis que cette soirée s’annonce pas terrible.
Avec quelques années de moins, ROI ressemble à SLASH, le chapeau en moins, avec une similitude assez surprenante. Son groupe se nomme CHASE THE ACE et ils tournent pour la promotion de leur deuxième album “Yell Heah !” qui sort officiellement le 1er novembre. Mais ce soir, vous pouvez l’acheter en avant-première au stand merchandising… Et donc avant sa date de parution dans les bacs !

Ce groupe est originaire d’Israël, ce qui n’est pas trop courant, surtout dans un style hard-rock traditionnel teinté sleaze. Le quatuor nous offre ce soir un show bourré d’énergie.

ROI, qui arbore un beau T-Shirt de BLACK SABBATH, quitte un moment ses camarades de jeu pour aller jouer sur le comptoir du bar placé en face de la scène. Il se démène pour faire chanter le public, délaissant un peu son rôle de guitariste rythmique au profit de son compère DAN PARSONS, le seul anglais du groupe, qui nous gratifie de bons solos de guitare.

Pour le dernier morceau, deux énormes ballons rouges font leurs apparition sur scène avant d’aller se promener et rebondir sur les bras des spectateurs dès les premiers accords.

Pour un groupe que je découvre, je suis agréablement surpris. Pour chauffer la salle, c’est excellent. Reste maintenant à découvrir les disques pour confirmer l’impression de ce soir.

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MICHAEL MONROE

Place maintenant à l’une des vedettes de la soirée, MICHAEL MONROE. Etant donné sa carrière, son C.V., son charisme et tout le tralala, il aurait largement pu être en tête d’affiche !… Même si les HARDCORE SUPERSTAR méritent de l’être eux-aussi. Choix cornélien finalement.

Entre temps, la salle s’est bien remplie et c’est devant un auditoire conséquent que vont jouer MICHAEL et ses acolytes. Je suis content pour eux, ils le méritent grandement. De la grande épopée d’HANOI ROCKS au début des années 80, il ne reste que SAMI YAFFA à la basse et bien entendu MICHAEL MONROE au chant.

C’est un MICHAEL en grande forme que nous voyons ce soir. Tout habillé de noir avec de beaux motifs rouges, il a une allure svelte et sportive. Lui aussi se démène dans tous les sens, et en plus il n’hésite pas à monter sur tout ce qui peut être escaladé sur la scène. Un vrai kamikaze !

Le répertoire de ce soir est une sorte de best of de sa longue carrière. Et il n’oubliera rien, le bougre !!

Ca part sur les chapeaux de roue avec un “‘78” qui d’entrée nous annonce la couleur. Nous aurons du hard-rock sleaze avec des influences punk sous-jacentes. Les morceaux suivants comme “Old Kings Road”, par exemple, confirment l’impression première.

SAMI joue sur une basse qui doit avoir un âge canonique vu son état. Si elle pouvait parler, je crois qu’elle pourrait nous en raconter des histoires intéressantes ! On pourrait vivre de l’intérieur les frasques et la vie du groupe depuis la genèse d’HANOI ROCKS jusqu’à nos jours. Quelle tranche du rock ça ferait !

D’ailleurs, pour nous rappeler ce groupe si important dans les années 80, voici venir “Oriental Beat”, un morceau de 1982 qui n’a pas pris une ride. C’est dire la qualité des morceaux et le niveau du groupe à l’époque !

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MICHAEL MONROE

MICHAEL, pour varier les plaisirs, empoigne son saxophone rouge et manie l’harmonica avec un talent certain. Ces instruments donnent une couleur un peu plus adoucie dans l’univers musical du groupe.

Le show passe vite, trop vite même. C’est déjà l’heure des rappels. Et là, pas de fioritures ! Les musiciens envoient du lourd avec deux morceaux issus de l’unique album de DEMOLITION 23 : “Nothing’s Alright” suivi d’un tonitruant “I Wanna be Loved”. En un mot comme en cent, un show parfait, bravo !!

Comme je ne veux pas perdre ma place pour HARDCORE SUPERSTAR, je reste prudemment où je suis pendant le changement de matériel. Le mini Z7 est maintenant plein et les filles approchent à grands pas de la scène pour voir de près ou toucher leurs idoles.

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HARDCORE SUPERSTAR

La Suède est le terrain de jeux de nos principaux groupes sleaze du moment et le leader incontesté du mouvement est sans controverse possible HARDCORE SUPERSTAR. Depuis leur formation en 1997, les quatre larrons n’ont pas chômé, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pas moins de dix albums au compteur et une compilation (excusez du peu !) à l’heure où certains groupes mettent cinq ans pour en sortir un seul ! Les suédois de Gothenburg ont placé plusieurs titres N°1 dans leurs pays et obtenu un Grammy. Ca fait rêver quand on connaît les Victoires de la Musique et les charts en France ! J’ai tout d’un coup envie de déménager, moi !!!

C’est devant un public chauffé à blanc par les groupes précédents qu’arrive sur scène nos suédois préférés et que résonnent les premières notes de “Sadistic Girls”.

Le son, dont j’ai oublié de parler jusqu’à maintenant, est excellent. Les trois groupes ont joué dans de très bonnes conditions à ce niveau-là.

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HARDCORE SUPERSTAR

Les musiciens sont contents d’être là et envoient la sauce sans tergiverser et sans trembler. C’est direct, lourd, tout en étant puissant. On sent l’expérience des concerts, le groupe se connaît par cœur et joue sa partition les yeux fermés.

Pas trop tout de même, car JOAKIN BERG (surnommé JOCKE) le chanteur, s’avance parfois dangereusement du bord de scène. Il est à moins de dix centimètres du premier rang des spectateurs ! Lui aussi bouge beaucoup et se dépense au moins autant que MICHAEL MONROE tout à l’heure. Après avoir vu cet été ERIK GRONWALL de HEAT, je me demande à quoi ils élèvent leurs chanteurs dans les pays scandinaves ! C’est décidé, j’alerte les autorités et je demande un contrôle anti-dopage à la fin du show ! C’est un minimum !

Le dernier album, sorti cette année n’est pas trop mis en avant. Seulement deux titres “Touch the Sky” et “Don’t Mean Shit” sont joués. Il faut dire qu’ils ont une palette hyper-large avec leur telle discographie !

Le sleaze-rock pratiqué ce soir est sans faille. C’est un régal pour tout le monde et comme d’habitude dans ces cas là, on ne voit pas le temps passer.

Pour le dernier morceau “Above the Law”, un roadie arrive sur scène et monte le micro de VIC ZINO (le guitariste) de telle façon que ce dernier ne peut plus faire les choeurs. Il doit se mettre sur la pointe des pieds pour essayer d’y arriver. Ensuite ce même roadie va entreprendre de démonter élément par élément la batterie de MAGNUS ANDREASSON qui finira le titre avec le strict minimum, la caisse claire et son charleston.

Toutes ces blagues potaches sentent bons la fin de tournée. L’atmosphère est à la fête, tout le monde est content. Par les temps qui courent, c’est agréable. On en redemande !

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HARDCORE SUPERSTAR

En conclusion,

j’ai passé une très bonne soirée. Vivement d’autres concerts de cette qualité ! Mais pourquoi faut-il que ce soit toujours aussi loin ?!!!

Report de Steve*74

Report de Steve*74

Allo, qu’est-ce tu fais samedi prochain ? Moi, je suis à Dijon pour le Rising Fest, est-ce que tu peux aller à Bonneville pour le concert de JC JESS ? Il passe avec trois autres groupes… Voilà, je vous fais entrer dans les coulisses du webzine et de son fonctionnement interne !

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JC JESS

Dans mon précédent report, je notais avec plaisir le respect des horaires de nos voisins suisses. Ici, le fameux quart d’heure savoyard de retard est largement dépassé, enfoncé même. Quand on arrive devant la salle où doit se dérouler le concert, il n’y a que quatre ou cinq personnes devant la porte. A travers une grande baie vitrée, on aperçoit les musiciens en train de finir leur repas. Donc soit nous sommes en avance sans le savoir et l’heure indiquée sur l’affiche est erronée, soit les horaires ne sont pas respectés.

L’avantage, car il y en a toujours un de caché quelque part, c’est qu’on a du coup le temps d’aller à la pizzeria située en face et de prendre des forces avant d’aller affronter tous ces chevelus dans le bruit de la nuit.

L’endroit où a lieu le concert est un bar avec une hauteur de plafond très haute. Si vous rajoutez à ça, les fameuses vitres de tout à l’heure, vous avez tout pour avoir un son pourri. Eh bien non, le sonorisateur a fait du bon boulot… Bravo !!!

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FROZEN CROWS

Vous l’aurez compris, c’est avec énormément de retard que débutent enfin les hostilités avec FROZEN CROWS. Originaires du Bas Valais en Suisse, le groupe a été fondé par SEB le chanteur, en 2012. La première chose qui saute aux yeux en les voyant, c’est la jeunesse des musiciens : ils ont du au minimum commencer dès la maternelle ! En trois ans d’activité, ils ont composé un répertoire allant du hard-rock traditionnel au heavy. Ils ont aussi réussi à jouer en première partie de RED FANG et doivent jouer prochainement avec NOW OR NEVER.

Ils essayent de partager avec un public très maigre leur plaisir d’être là. La musique est entraînante malgré quelques erreurs de jeunesse. YUAN, un des deux guitaristes a une approche mélodique dans ses solos que je trouve intéressante.

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FROZEN CROWS

Histoire de remplir un répertoire un peu court – ou pour se faire plaisir, je ne sais pas – ils interprètent des reprises assez disparates : l’incontournable “Born to be Wild” des STEPPENWOLF, “Cocaïne” popularisé par CLAPTON et même un RAGE AGAINST THE MACHINE.

SEB a une voix assez rauque qui colle bien à la musique et quand pour terminer le show, il annonce “Burn”, je pense à un autre cover de DEEP PURPLE mais je me trompe. C’est une compo originale qui permet aux valaisans de quitter la scène sur une bonne note.

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EVE’S BITE

Le groupe suivant est EVE’S BITE. Originaire de Saint-Etienne, il a été créé sur les cendres encore fumantes – dans tous les sens du terme – de SWINE DIAMOND. OLIVIER, BER et ROB ont embauché TONY, un petit nouveau, à la guitare pour former une nouvelle formation et ne pas rester sur un échec.

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EVE’S BITE

La couleur musicale n’a pas vraiment changée et le répertoire évolue pratiquement dans les mêmes sphères qu’auparavant. Comme différences majeures, on peut noter un esprit moins glam et plus sleaze qu’avant. Malgré tout, la musique puise toujours son inspiration dans le hard-rock des années 80.

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EVE’S BITE

Au regard de ses prestations comme chanteur au sein d’EROTIXX DISTRICT, OLIVIER a musclé son chant. Il est plus ferme et possède maintenant plus de puissance. Il arrive aussi à monter dans les aigus sans trop de dégâts pour le morceau. Bravo, le travail paye toujours un jour ou l’autre !

La rythmique qui est inchangée, assure une base sans faille pour des guitares vitaminées et dopées par l’écoute de certains groupes suédois.

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EVE’S BITE

Histoire de calmer un public un peu plus nombreux maintenant, le groupe nous offre lui aussi un cover. Cette fois-ci, c’est “Born to Raise Hell”, une musique de film composée par MOTORHEAD, WHITEFIELD CRANE et ICE T. C’est un morceau original pour une reprise et très rarement, pour ne pas dire jamais, entendu auparavant.

Vous pouvez soutenir EVE’S BITE ou les découvrir en achetant leur EP 6 titres “Dive into the Vice” qui vient juste de sortir. Moi, j’attends avec impatience la suite !

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EXXCITE

Les suivants sur l’affiche sont EXXCITE, et là oh surprise, la salle se remplit tout d’un coup de façon spectaculaire. Je suis pour le moins surpris de cet afflux. On a donc deux possibilités, soit toutes les familles sont venues encourager leurs rejetons, soit c’est un groupe qui a le vent en poupe.

Bien qu’ils soient originaires de Haute-Savoie, ils sont inconnus pour moi au bataillon. Mais dès leur apparition sur ce qui sert de scène, je reconnais des têtes. ABEL, le guitariste est aussi le bassiste de JC JESS, et SEB est l’ancien chanteur du groupe grenoblois RESTFUL. En lisant ces noms, vous vous doutez bien qu’ils ne vont pas faire dans la dentelle mais bien le heavy !

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EXXCITE

La formation est ensemble depuis six mois avec ce line-up et sort déjà un EP 4 titres. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne chôment pas dans le coin ! J’en connais au moins un à Paris qui va être content de constater qu’en France certains se bougent et entreprennent.

Le heavy, c’est maintenant !

Plaisanterie mise à part, c’est carré et direct. SEB au chant assure vraiment. Il a des capacités vocales énormes et il est de loin, le meilleur chanteur de la soirée.

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“Dance” le morceau d’ouverture du CD est aussi le premier joué ce soir. Entraînant, il donne envie de taper du pied et de headbanger en rythme. Le chant me rappelle certains groupes français des années 80 (que je ne citerais pas) avec ce chant très typé dans les refrains.
Les deux autres titres issus du CD qui sont joués ce soir, “Runaway” et “Destroyer” me donnent franchement envie d’acheter leur disque.

Pour finir dans la joie et faire plaisir à tout le monde, mais aussi pour ne pas renier leurs influences, EXXCITE nous exécute deux reprises de JUDAS PRIEST, dont un “Breaking the Law” endiablé et chanté en chœur par le public. Avec, entres autres, HEAVYLUTION, RISING STEEL et maintenant  EXXCITE, il est agréable de voir une scène locale relever de cette manière le mouvement heavy en France.

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JC JESS

La soirée va se clôturer avec JC JESS, un groupe incontournable dans la région. Ils écument toutes les salles du coin et d’autres salles ailleurs également depuis plusieurs années déjà.

Formé par JEAN-CHRISTOPHE (JC pour les amis) comme un projet personnel – notre gaillard fait tout sur le premier CD sorti en 2007 – le groupe se structure petit à petit avant de devenir au fil du temps une redoutable machine de guerre. Il faut dire que le passage de JC au sein de NIGHTMARE a fortement aidé et participé à cette évolution. Depuis cette expérience fructueuse, JC JESS est vraiment devenu un groupe, avec notamment plus de participation des autres musiciens sur les compos.

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JC JESS

“Fighting Spirit”, un nouveau morceau dont on a ce soir la primeur, est la preuve par quatre de la démocratie interne qui règne maintenant dans la formation. C’est en effet un titre composé par ABEL, surnommé BEBEL, bien qu’il n’y ait aucune ressemblance avec BELMONDO ! Ah oui, j’ai oublié de préciser, que BEBEL, en véritable stakhanoviste, a délaissé la guitare d’EXXCITE pour la basse de JC JESS. Il se repose quand ce brave garçon ?!!

Parti sous les auspices d’un speed métal galopant, le tempo a tourné petit à petit vers du heavy mâtiné hard ou stoner. Les riffs percutants sont toujours hyper-présents et on ressent sous la carapace actuelle les vieilles influences du début.

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JC JESS

Toujours aidé et secondé depuis le début par le fidèle DICK aux guitares, JC peut s’exprimer aussi bien au chant qu’à la guitare. Je rêve d’un groupe où JC serait guitariste et SEB d’EXXCITE serait au chant. Ca enverrait du bois et casserait tout sur son passage. Pensez y les gars…

Pour terminer cette soirée, on aura cette fois-ci, non pas une, mais trois reprises : “Ace of Spades”, “Paradise City” et un petit CHUCK BERRY, pour finir sur sur note plus rock. Il est réjouissant ou démoralisant, tout dépend de quel côté on se place, de constater que ce sont ces morceaux-là qui déclenchent le plus de ferveur dans le public…

Voilà, c’est terminé… et à l’heure prévue… Comme quoi, il ne fallait finalement pas trop se presser au début !

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JC JESS

 

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Report de Steve*74

Que faites-vous quand vous êtes le samedi soir à côté de Bâle pour H.E.A.T et que le lundi il y a la Hard-Rock Session à Colmar ??? Et bien, vous vous payez un hôtel et vous restez sur place ! Surtout qu’une fois encore, l’affiche est superbe.

Ce concert se déroule pendant la Foire aux vins au Parc des expos de la ville. Inutile de vous préciser qu’il est légèrement compliqué de s’y garer…. En plus, comme c’est la première fois que je viens, je ne prends pas la bonne entrée ! Du coup, je dois traverser une bonne partie de la foire pour enfin arriver à l’arène où a lieu le concert… Et donc je rate une bonne partie d’ENSIFERUM (Serait-ce le syndrome Ti-Rickou ?!) !  Je peste d’en avoir raté une bonne partie même si je vais être franc avec vous : ce n’est pas pour eux que je suis venu à Colmar.

Les finlandais ont la difficile tâche d’ouvrir ce festival. Bien qu’ils soient le seul groupe violent de la soirée, je constate qu’ils s’en sortent plutôt bien. La fosse devant la scène est déjà en fusion et ça slamm déjà méchant.

Le folk métal viking proposé ce soir n’est pas trop agressif même si le look arboré est assez guerrier. Des traces de peinture noire sur les visages et les kilts de deux des musiciens ajoutent une note d’exotisme au spectacle. A noter une présence féminine avec EMMI aux claviers pour adoucir un peu l’ensemble de ce monde de brutes.

Ce sont les voix qui me dérangent le plus avec ces groupes, et là elles évoluent entre chants gutturaux et chants clairs (ouf !!). Je n’écouterais pas ça tous les jours mais finalement ça passe bien.

En une heure c’est bouclé. Pas de favoritisme pour ce festival, pas de rappel, tous les groupes auront une heure montre en main pour leur set.

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Le temps de dire bonjour à quelques connaissances qui ont fait le déplacement et c’est déjà au tour de W.A.S.P.P. Le backdrop en fond de scène est ancien car il annonce W.A.S.P. 1982 – 2014…

Sur la musique d’intro, le groupe se la joue star en se mettant dos au public et en ne se retournant que sur les premières notes de “On your Knees”.

BLACKIE, le patron incontesté, a un peu grossi et il ne bougera pas vraiment de tout le concert… contrairement à DOUG BLAIR, son guitariste.

De nombreux fans se pressent contre les barrières car BLACKIE est une icône du rock, grande gueule comme on les aime. Ou comme on les déteste !!

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Le son n’est pas hyper bon. Ca gâche un peu la fête car la set list est en fait un best of fait uniquement de tubes : “Love machine”, “Wild child” (mon morceau préféré), “The Idol”, “I wanna be somebody”.

Sur ce dernier morceau, BLACKIE fait chanter le public et applique les vieilles recettes à savoir qui du côté droit ou du côté gauche chantera le plus fort. Pas original pour un sou, mais toujours efficace !!

Les musiciens qui l’accompagnent font le boulot, mais nous sommes loin de la folie qu’il y avait au début du groupe avec CHRIS HOLMES et RANDY PIPER. Non monsieur, ce n’est pas de la nostalgie, c’est une vérité !!!

Le show se termine en fanfare avec un petit “Blind in Texas”.

Les gens autour de moi sont contents d’avoir vu un groupe qui parfois annule ses concerts un peu au dernier moment….

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Place maintenant à ACCEPT. Pour moi, ils auraient du être la tête d’affiche de ce concert, mais les organisateurs en ont décidé autrement.

Des fumigènes et des lumières aussi rouges que la pochette de leur dernier CD annoncent la venue des musiciens. La batterie est surélevée et posée sur la base à priori d’une pyramide.

Le show débute par “Stampede” issu du dernier album “Blind rage”.

Leur heavy métal mélodique n’a plus à faire ses preuves et l’arrivée de MARK TORNILLO au chant n’a absolument pas changé la donne, sa voix s’inscrivant à merveille dans l’univers musical du groupe. Les anciens morceaux crées du temps d’UDO passent comme une lettre à la poste.

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Les deux membres historiques du groupe, WOLF HOFFMAN et PETER BALTES s’entendent comme larrons en foire. Ca s’entend et ça se voit !!

“Stalingrad”, “Restless and wild”, et le morceau que j’attends par dessus tout : “Princess of the dawn” arrive ! C’est carré, les Flying V sont de sortie. Celle de WOLF gémit sous ses doigts experts et le public chante le refrain à tue-tête.

Nos grands-parents doivent se retourner dans leurs tombes quand retentissent les premières notes de “Fast as a shark” et sa fameuse intro polémique “Heilli Heillo”. Parenthèse historique, les paroles de ce titre proviennent d’une gentille chanson à boire allemande et n’ont absolument rien à voir avec un chant de guerre.

Le jeune public lui s’en fiche royalement et participe de plus en plus bruyamment à la fête.

“Metal heart” arrive avec son fameux intermède symphonique de la “Lettre à Elise” de Beethoven. Il est impossible de faire plus mélodique que ce passage.

Et pour conclure un show parfait, on a droit à “Balls to the wall”.

Je ne sais pas ce que vous ferez le 10 décembre prochain, mais moi je serais à la Belle Electrique de Grenoble pour revoir ACCEPT avec, cette fois-ci, une set list plus longue !

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Nouveau changement de décor pour la venue de SABATON. Comme il n’y a pas de rideau, on peut voir l’installation de la scène et des décors. En gros, ça ressemble à un tableau de guerre. Un char poussé par des roadies habillés en militaires fait son entrée sur la scène, la batterie étant mise sur la tourelle. Les pieds de micros ont un casque incorporé, des sacs de sable, des panneaux indicateurs….

Bref, toute la panoplie d’un champ de bataille.

C’est sur l’intro d’EUROPE, le fameux “The Final countdown” – ils sont suédois ne l’oublions pas – que les hostilités commencent.

C’est en formule commando, pantalon de treillis en avant que SABATON fait retentir les premières notes de “Ghost division”.

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Le public va jouer le jeu et rentrer dans l’univers proposé. Et même plus ! La fosse est en fusion et le service d’ordre ne chôme pas, c’est le moins qu’on puisse dire !

Je pensais bêtement qu’après ACCEPT ça allait être coton pour eux de faire mieux, mais je me trompais. Ce groupe a gravi petit à petit les marches qui mènent à la reconnaissance et à la notoriété et ils savent y faire.

JOAKIM BRODEN mène le groupe d’une main de maître et joue avec ses musiciens autant qu’avec nous. Ils poussent le vice jusqu’à faire semblant de discuter pour savoir quels morceaux ils vont jouer.

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Avec toute la pyrotechnie développée sur scène, il n’y a aucune place pour l’improvisation : tout doit être programmé, millimétré.

JOAKIM remercie bien entendu le public d’être venu si nombreux, et remarque aussi la qualité de la programmation de la soirée.

Du temps qu’il y est, il en profite pour faire son service après-vente en précisant les dates françaises de la prochaine tournée en 2016. Il n’a rien oublié notre bonhomme ! Si un jour il arrête la musique, il pourra toujours se reconvertir en homme d’affaire avisé !

Le heavy pratiqué ce soir par SABATON est différent de celui d’ACCEPT, moins mélodique mais nettement plus rentre-dedans, sans pour autant être agressif. Il faut écouter “Carolus rex” ou encore “Swedish pagans” pour s’en apercevoir.

J’aime bien le timbre de voix de JOAKIM. Et comme le son est excellent, je suis bluffé par la prestation de ce soir : du grand art !!! Je regarde autour de moi, et visiblement je ne suis apparemment pas le seul à le penser.

Pour le final, “Dead soldier’s waltz” et “Masters of the world” clôturent ce festival dans un déluge de feu et de confettis.

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En conclusion de cette soirée, je dirais que je ne regrette vraiment pas mon petit séjour en Alsace, moi !

Mais il faut dire que depuis des années, Colmar nous concocte des affiches de rêve. Alors, vivement l’année prochaine !

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Profitant de leur concert au Thunderbird,
je n’ai pas pu m’empêcher de papoter avec les BERTIE PAGE CLINIC.
Ma façon à moi de vous faire découvrir mieux ce groupe hors normes.

 

Interview réalisée le 28 août 2015 au Thunderbird Lounge de Saint-Etienne

 

 

Et pour ceux qui regrettent de ne pas être venus,
BERTIE PAGE CLINIC,
une petite vidéo live proposée par Jean-Yves !