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ULI JON ROTH

Quand j’ai vu que ULI JON ROTH, le guitariste mythique du SCORPIONS des années 70 passait en concert, j’étais fou de joie. Comme un gamin à qui on annonce qu’il va à Disney. ULI JON ROTH, dès que ça a été possible, je suis allé le voir, que ce soit dans sa période “HENDRIX est en moi” ou “VIVALDI Revival”. Et je n’ai jamais été déçu. Bien au contraire ! Il m’a mis une telle putain de tarte avec sa vision des “4 saisons” que j’en frémis encore. Son beuf avec MORGLBL et CHRISTOPHE GODIN était terrible, lui-aussi.

Bref, direction les environs de Grenoble et une salle que je ne connais pas : l’Iliade. Tiens, les parkings sont bien vides… “C’est bien là ?”. Heu… oui, je vois au loin une file d’attente et de l’autre côté des parkings bien remplis. Je ne connais pas cette salle, mais rien que pour ça, je l’aime déjà : tu peux te garer méga facile. Et à Grenoble, à part la Bifurk, c’est la seule salle que je connaisse où c’est le cas.

Allez, les concerts s’enchaînent et les premières parties sont les même : il n’y en a pas ! Cool, ça veut dire plus de ULI et de sa guitare magique.

Bon, la salle est déjà bien remplie (vers les 350 personnes) de fans de la première époque de la bête qui pique et de plus jeunes qui ne l’ont pas connu. Tout ce monde est venu ce soir car c’est un spécial “Tokyo tapes”. Eh oui, “Tokyo tapes” comme le double live mythique des SCORPIONS sorti en 1978 ! Ce double live est personnellement dans mon top 10 des dix meilleurs live, tous styles confondus !. Et pour nous, chanceux, c’est à une version “revisited” à la mode ULI à laquelle on va avoir droit… enfin, je crois.

Je vais être fixé très vite, des musiciens montent sur scène. Tiens, ils sont jeunes… Heu, il y a une première partie ? Moment de flottement. Et il arrive : ULI JON ROTH :: Les musiciens sont ses musiciens et j’apprends que la plupart font partie du groupe CRYSTAL BREED.

Et c’est parti pour un voyage dans le temps et la destination est 1978 !

ULI JON ROTH

Mon interrogation de ce soir portait sur les musiciens qui accompagnent ULI. Vont-ils être à la hauteur des morceaux et de ULI ? D’entrée de jeu, je suis rassuré. Bassiste, batteur, clavier, guitariste rythmique, tous le font. En plus, ils sont jeunes mais on l’habitude de la scène. Reste le chanteur. Pas facile de chanter des morceaux auxquels KLAUS MEINE se collait ! Eh bien, ça le fait aussi, différemment mais c’est raccord. Et puis, comme il est lui-aussi allemand, il y a un petit accent comme KLAUS, lol !

Bon, moi je suis parti loin, emporté par les morceaux dont, pour une bonne partie sont les morceaux que je préfère de SCORPIONS : “All night long”, “We’ll burn the sky’, “In trance”… Bref, je suis aux anges ! En plus, on n’est pas dans du copié-collé mais dans une relecture des titres (pour les solos ) et c’est magique.

On va avoir droit à un morceau acoustique où ULI sort la double manche, et là aussi, c’est un moment magique… Un “Fly to the rainbow” de toute beauté.

Le chanteur est juste excellent. C’est beau, magnifique même.

Fini. Quoi, fini ? Heu, pas drôle !! Ah, c’est l’entracte ? Putain, j’ai eu peur. Bon allez, pause méritée, ravitaillement et c’est reparti. “Pictured Life”, “Hell cat”, “Dark lady”, je suis au paradis des petits hardos gentils !!!

ULI est comme d’habitude magique. Sa guitare m’ensorcelle. Il a un côté mystique qui te met sous hypnose.

En plus, même s’il est comme un chef d’orchestre qui dirige ses musiciens, il ne les cantonne pas à un rôle de faire valoir. Il les laisse faire des solos.

ULI JON ROTH

Heu, qu’est-ce qu’il se passe, ils viennent saluer… C’est fini ? Non, non ! Ouf, comme on est gentils, ils vont continuer ! Yes, c’est reparti pour des classiques de SCORPIONS. Mais évidement, un concert d’ULI JON ROTH sans un peu de HENDRIX, c’est juste pas possible. Mais même du HENDRIX, il le fait à sa manière. Trop fort !

Bon là, c’est fini. Ils sortent de scène. Nous on en reveut, on crie, on chante… mais rien n’y fait, sniff ! C’est vraiment fini.

Même en enlevant l’entracte, ils ont joué plus de deux heures. Rien à dire à part que c’était trop bon. ULI JON ROTH est vraiment un guitariste hors paire même s’il n’est souvent pas apprécié à sa juste valeur !

Allez, un petit tour au stand merch’… Et ouiiii ! Il vient ! Incroyable ! Après deux heures de concert, il fait des photos, il signe des autographes et le tout avec le sourire et toute sa gentillesse. Un grand musicien et un grand monsieur proche de ses fans. Lui, il le fait gratuitement son meet and greet !!

Voilà, petit papotage avec le chanteur et c’est le départ pour mon home sweet home… avec SCORPIONS comme camarades de route… et surtout “Tokyo tapes”. Tiens, il est gribouillé le mien, lol !!

Méga salle, méga concert, méga soirée. Une spéciale dédicace à Tine et encore un joyeux anniversaire… piquant à souhait.

Un méga remerciement à Metallian Prog’ pour la soirée ! A bientôt les copains. Ah oui, cette salle, gardez-la !!!

THE DEAD DAISIES

Allez, c’est parti, retour à la case Lyon. Non, pas au Kao ! Retour à la case Transbordeur. Yes, ça faisait un bout de temps ! Heu… vue l’heure où j’arrive et vu que je ne suis pas obligé de négocier pour avoir une place sur le parking, ça sent le Transclub – c’est-à-dire la petite salle du Transbordeur – à plein nez. Je vais en avoir très vite confirmation d’ailleurs. Je suis quand même assez étonné vu que ce soir, il y a deux têtes d’affiche… dont la révélation de cette année, les DEAD DAISIES. Je pensais donc que cet élément allait remplir allègrement la grande salle.

Comme THE ANSWER et DEAD DAISIES se partagent l’affiche, c’est donc un jour sur deux qu’ils sont en tête d’affiche. Et ce soir, c’est THE ANSWER qui clôture le bal. Perso, je suis plutôt content car les deux groupes jouent sur une même durée de temps et moi je suis vraiment là pour THE  DEAD DAISIES. Pas que je n’aime pas THE ANSWER – mes différents reports de leurs lives sont là pour le prouver – mais autant l’album de DEAD DAISIES m’a mis sur le cul autant “Solas”, le dernier THE ANSWER m’a laissé perplexe.

THE DEAD DAISIES

Et donc, je suis bien content que ce soit JOHN CORABI, DOUG ALDRICH, MARCO MENDOZA, DAVID LOWY et BRIAN TICHY qui ouvrent les hostilités.

Et bien sûr, c’est parti sur les chapeaux de roue !… Et ce n’est rien de le dire !! Ces mecs-là individuellement sont déjà des monstres non seulement en virtuosité mais aussi au niveau scénique. Et en plus, ce sont tous de vrais barges. Là, non seulement ils sont tous ensemble mais l’alchimie fonctionne au-delà de toutes espérances. Je pèse mes mots, c’est une putain de tuerie !

C’est bien fait, c’est fun, c’est technique mais pas du tout chiant. En bref, c’est énorme !!

CORABI a une voix qui frappe entre tes deux yeux. On dirait que les morceaux sont bâtis pour lui. BRIAN TICHY et MARCO MENDOZA assurent une section rythmique énorme. MARCO est toujours en train de faire le clown (moi, je le connais alors je me suis mis à l’opposé de lui pour éviter qu’il me canarde de médiators pendant que je prends des photos – Aie, le fourbe, il m’a repéré !). DOUG ALDRICH est comme à son habitude impérial. C’est non seulement à mon humble avis un des meilleurs lead guitar en activité dans notre style. Non seulement pour sa dextérité mais aussi pour son jeu de scène. En plus, il est tellement décontracté que ses parties de guitares semblent faciles.

Bien sûr le public est aux anges, ça bouge, ça chante. Une grande partie du public est en plus venue pour eux et il ne va vraiment pas le regretter car – j’en rajoute une couche – le show que nous délivre les DEAD DAISIES ce soir est tout bonnement énorme. Il est sans conteste dans les trois meilleurs concerts que j’ai vu cette année. Et en prestation de groupe, je dirais que c’est celle que j’apprécie le plus.

THE DEAD DAISIES

Je suis carrément aux anges. D’autant plus que la dernière fois que j’ai vu CORABI, il était tout seul avec sa guitare sèche et qu’il jouait devant quarante personnes (si, si, c’est possible !). Et là, l’entendre jouer avec ses copains et le voir bouger comme ça, je me dis que je suis vraiment chanceux.

Bon, pas la peine de vous dire que ni moi ni les autres ne voyons le temps passer. Je ne vais pas rentrer dans le détail des morceaux qu’ils ont joués, les différents albums, les covers… de toute façon, vous ne méritez pas, il fallait être là. Car je confirme, s’il y avait un concert à faire en cette fin d’année, c’était vraiment celui-là ! Les DEAD DAISIES, c’est un groupe à voir en live a-bso-lu-ment ! Ce n’est pas un all stars band, c’est vraiment un vrai putain de groupe !!

THE DEAD DAISIES

Bon, je suis encore sur mon petit nuage. Je vais allez prendre l’air dans la zone fumeur… euh ou pas ! C’est quoi cette file sur le côté droit du merchandising ? C’est pas vrai ! C’est déjà DOUG, MARCO, BRIAN, DAVID et JOHN qui, à peine sortis de scène sont déjà là !

Alors bien sûr, tout le monde veut une petite photo, se faire signer un autographe. Les pochettes des CD de WHITESNAKE sont légion devant DOUG ALDRICH. Non, moi je ne ferais pas comme tout le monde, je lui ferais signer que le DEAD DAISIES… Heu comment chérie c’est parce qu’il m’a déjà dédicacé une soixantaine de CD ?!!! Beuhhhh….. C’est pas de ma faute s’il a fait plein d’albums avec différents groupes et que je les ai tous !

Mais moi, c’est MARCO MENDOZA que je vais embêter avec une pochette de BLUE MURDER. Et là je crois que sur ce coup là, je suis le seul ! Ti Rickou ne joue pas les groupies en se faisant photographier avec les musicos, lui… Heu comment chérie ? C’est parce que je l’ai déjà fait les coups d’avant ?!!! Re-beuhhhh.

THE ANSWER

Bon, la sécurité fait signe qu’il serait temps que ça se termine car la pause tire à sa fin et qu’en bas THE ANSWER va commencer. Je me dirige avec un enthousiasme modéré vers la scène. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’ils commencent par le titre phare de leur dernier album, “Solas”. Et qui c’est qui a gagné un morceau qu’il n’aime pas ? C’est Ti-Rickou ! Bon allez, on ne va pas jouer les vierges effarouchées ; “Je savais pas, piou piou piou”, je savais donc voilà, c’est fait.

Maintenant, on va voir ce que ça donne en live… bien que j’en ai une petite idée. Bah oui, c’est beau, c’est sympa, c’est mignon, bucolique, irlandais mais bucolique. Le petit souci, c’est que le concert de ce soir va très fortement mettre en avant la nouvelle facette du groupe. Et donc je vous explique – comme je l’avais déjà fait pour la chronique de leur dernier album – ils ont fait un virage… on va dire à 80 % et même si c’est bien fait, super beau, ce n’est pas le THE ANSWER des débuts.

Bon, il faut bien l’avouer quand même, quand ils reprennent les morceaux de leurs autres albums, là ça bouge ! La différence est vraiment flagrante.

…Dans le public aussi. Ce dernier s’est très largement dégarni depuis le début de THE ANSWER. En toute honnêteté, c’est clair qu’ils sont toujours très bons, qu’en plus ils ont eu le courage de changer d’orientation mais c’est clair que ce n’est pas le concert de THE ANSWER que je vais retenir.

THE ANSWER

Mais bon, pour continuer à être honnête, après l’énorme tarte que nous ont mis les frappadingues de THE DEAD DAISIES, de toute façon le challenge était trop énorme pour que j’apprécie le concert d’après. Mais bon, ceci est aussi une histoire de goût et certaines personnes ont beaucoup apprécié ce show et les morceaux de cet album. Why not ?

Bon, il se fait tard et je ne vais pas m’éterniser pour voir THE ANSWER après le concert. Je ne sais pas s’ils sont montés dédicacer comme THE DEAD DAISIES (d’habitude, ils le font), mais moi, je suis déjà dans ma voiture. Et devinez quoi, je me mets le dernier DEAD DAISIES à donf’ et mon sourire banane doit éclairer toute ma voiture… Cà doit être pour ça que les gens me regardent bizarrement… Heu non chéri, c’est parce que tu n’arrêtes pas de headbanger tout seul à ton volant !

Un grand merci à ELDORADO pour ce moment exceptionnel.

THE ANSWER

 

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HANSAN HAJDI (ANGE, BAND OF GYPSIES)

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C’est lors de son passage dans notre région avec son groupe BAND OF GYPSIES où ils reprennent une partie du répertoire de JIMMY HENDRIX que j’ai coincé HANSAN HAJDI (entre autre guitariste de ANGE).

C’est donc entre le fromage et le dessert chez ERIC MARTELAT, chanteur de MESSALINE et grand ami du groupe,  que s’est déroulée cet interview… en mode TI-RICKOU, bien-sûr !!

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STEVE VAI 1

STEVE VAI

Report by Steve*74

Ce soir, c’est en principe la fête. Nous célébrons la prise de la Bastille, lieu hautement symbolique dans notre histoire. C’est une soirée placée sous le signe de la joie avec des bals et des feux d’artifice un peu partout. Malheureusement, elle se terminera dans l’horreur, mais ça je ne le sais pas encore quand je décide d’aller à St-Julien pour revoir une dernière fois les TWISTED SISTER.

Je rate brillamment le premier groupe de la journée JANICE IN THE NOISE. Bon à priori, ce n’était pas vraiment mon style musical préféré donc je ne suis pas trop déçu. Surtout que j’évite comme certains (Seb 747 se reconnaîtra) de me faire mouiller, car il ne fait ni beau ni chaud. Les marchands de glace ne feront pas fortune aujourd’hui !

STEVE VAI 7

STEVE VAI

J’arrive donc sur les premières notes de STEVE VAI. Autant vous l’avouer tout de suite, il est déjà passé ici il y a deux ans et je m’étais fermement ennuyé. Oui, il joue divinement bien, mais si vous n’êtes pas guitariste, vous vous enquiquinez rapidement.

J’en profite pour adresser aux programmateurs un message, il faudrait peut-être penser à faire venir d’autres guitaristes que VAI ou SATRIANI. Un YNGWIE MALMSTEEN par exemple changerait du ronronnement existant qui consiste à faire venir certains artistes trop régulièrement à ce festival.

Ce conseil étant donné, il faut admettre que le show de ce soir est moins rébarbatif que l’autre fois. C’est nettement moins démonstratif et il innove avec des duos virtuels par écran interposé avec VAI et JOHNNY GALLAGHER pour n’en citer que deux.

Sinon, question vidéos outre les autres guitaristes, sont projetés des clips d’époque de STEVE. C’est amusant de voir sur scène des musiciens jouer en live avec en fond de décor ces vieilles images. Bonjour le changement de look enregistré en trente ans de carrière !

Je ne suis pas devenu un adepte de STEVE VAI mais j’ai un peu plus apprécié cette prestation. Ceci dit ce n’est pas une raison pour le reprogrammer dans deux ans !!!

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SARI SCHORR

Direction ensuite la petite scène pour SARI SCHORR, la découverte de la soirée. Jusque-là totalement inconnue pour moi, cette chanteuse américaine originaire de Brooklyn est ici pour défendre et faire
connaître son premier opus “A force of nature” sorti en 2016. Ancienne choriste de POPA CHUBBY, elle se lance dans l’aventure solo avec un album produit par MIKE VERNON, une référence dans le milieu musical. Il a notamment produit JOHN MAYALL, TEN YEARS AFTER, CLAPTON ou encore DAVID BOWIE.

Quand un homme de ce renom produit une nouvelle artiste, on peut légitimement penser que cela va être de qualité. Bingo !!! C’est bien le cas.

Elle est cataloguée pop-rock blues sur les sites spécialisés, mais sur scène le rock et le blues prennent le dessus haut la main. Une belle reprise de LED ZEPPELIN illustre parfaitement le savoureux mélange du rock et du blues. Bon il faut savoir qu’INNES SIBURN, le guitariste, a tourné avec ROBERT PLANT, ce qui aide pour appréhender ce style.

SARI possède une voix chaude et puissante. Sans vouloir faire de comparaison, il y a du JANIS JOPLIN chez cette femme. On peut facilement palper et ressentir les émotions dégagées, il y a de la sincérité à chaque moment.

Epaulée par un groupe répondant au nom de THE ENGINE ROOM, les morceaux passent comme une lettre à la poste. Mais on remarque aussi beaucoup INNES, un extraordinaire guitariste qui ne ménage pas sa peine.

La rythmique n’est pas en reste et assure une belle assise qui permet à INNES de démontrer tout son talent et de partir dans des solos mémorables. Voici encore un guitariste à suivre et une discographie à surveiller.

Je constate qu’autour de moi, malgré la boue, le public est resté en masse devant la scène et n’est pas parti pour s’assurer une bonne place pour TWISTED SISTER. Mieux, il est conquis et en redemande, mais le timing est serré. Tant pis ce sera pour une prochaine fois, car SARI SCHORR à une autoroute devant elle et elle devrait faire parler d’elle très rapidement. Sur ce coup-là, bravo aux organisateurs pour cette révélation !

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TWISTED SISTER

Dès la fin de la prestation de SARI, je ne m’attarde pas et je cours vers la scène principale pour être bien placé pour l’attraction de la soirée : TWISTED SISTER !!

Ca fait une éternité que je n’ai pas vu le groupe sur scène. Pour tout vous dire, à l’époque ils étaient encore maquillés. Suite au décès d’AJ PERO, ses copains ont décidé d’effectuer une dernière tournée en hommage. Cela s’appelle le “Forty & fuck it !”, un programme tout en finesse comme il se doit avec eux…

Depuis des lustres ces musiciens arpentent toutes les scènes du monde et toujours avec un entrain sans faille malgré les années qui passent. DEE SNIDER a un physique de jeune homme, pas un soupçon de graisse. Il doit s’entretenir pour avoir une telle pêche et une telle forme. A côté de lui ses acolytes accusent un peu plus leurs âges.

Pour effectuer cette série de dates, le groupe a fait appel à un batteur pour le moins renommé. Le très talentueux MIKE PORTNOY. Oui, celui de DREAM THEATER, TRANSATLANTIC ou encore WINERY DOGS est là ce soir derrière ses fûts !

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TWISTED SISTER

C’est sur “It’s a long way to the top” de qui vous savez que débute les festivités. Dès le départ et les premières notes de “What you don’t know”, le public et DEE SNIDER sont en transes. Le show démarre sur les chapeaux de roue et en réalité ne ralentira jamais.

Bon, je ne vais pas vous décrire la musique ici, tout le monde a un jour ou l’autre entendu un morceau du quintet américain. C’est toujours aussi rock et fun dans l’esprit. J’ai l’impression d’écouter un best of live ! Tous les titres majeurs défilent les uns après les autres mais c’est bien entendu sur le “We’re not gonna to take it” que la foule se déchaîne. Elle reprend en chœur les refrains pour le plus grand plaisir de DEE.

Ces morceaux sont fait pour la scène et ils n’ont pas pris une ride. Tout le monde baigne dans une douce euphorie.

La fin se termine en apothéose avec “Under the blade”, “I wanna rock” et “Shoot‘em down”. Qui dit mieux ???

Alors que le concert aurait dû se terminer là, DEE SNIDER reprend le micro et annonce au public qu’un attentat vient d’avoir lieu à Nice. Son timbre de voix a changé, on devine une peine profonde en lui. Visiblement ému et pour manifester son dégoût, il nous annonce qu’exceptionnellement et en hommage aux victimes, ils vont rejouer “We’re not gonna to take it”.

Le morceau se termine par des doigts d’honneur des musiciens et de la foule envers ces événements macabres.

Alors que nous venons d’assister à un concert mémorable, nous quittons le chapiteau avec de mauvaises vibrations. Pendant le retour en voiture, nous apprendrons la triste réalité et le lourd bilan de cette soirée tragique. Un grand merci à ces artistes pour leur compassion et leur humanisme. Tout le monde ne l’aurait pas fait.

KILLCODE 2

KILLCODE

Difficile après cette annonce de se passionner pour KILLCODE, le dernier groupe du jour. La majorité du public quitte l’enceinte du festival et c’est devant une assemblée assez réduite que KILLCODE commence son show. Le froid et la fatigue n’auront pas d’effets sur les derniers spectateurs qui découvrent stoïques ces musiciens new-yorkais.

Visuellement, on pense tout de suite à du rock sudiste et je m’attends à entendre un cousinage incestueux d’idées prises chez LYNYRD SKYNYRD, BLACKFOOT et consorts. Et bien non, c’est plutôt un stoner mâtiné de southern rock qui est joué. Façon rock qui tâche !

Les musiciens donnent le maximum mais pour moi le ressort est cassé. Après l’annonce ce cette attaque et la qualité du show des TWISTED, il est difficile de se remettre dans le bain pour apprécier à sa juste valeur un groupe comme KILLCODE. J’espère les revoir dans d’autres circonstances pour les juger convenablement.

Avant de conclure, je suis allé sur Youtube écouter des morceaux de leur album et ici le côté sudiste est nettement plus présent qu’en live.

En conclusion, j’ai passé une excellente soirée avec en point d’orgue la prestation de TWISTED SISTER. Dommage que sur le chemin du retour nous n’ayons que très peu parlé de musique…

Ce report est dédié aux trop nombreuses victimes de l’attentat de Nice.

TWISTED SISTER 11

TWISTED SISTER