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ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Allez, aujourd’hui c’est la Saint-Valentin donc l’important, c’est ma Valentine. Je commence ma journée en allant acheter un bouquet de fleurs… c’est bien, hein ? Gentil Ti-Rickou ! Et pendant que j’y suis, vu que je ne suis pas loin, je passe aux Arts dans l’R. Juste pour la fin des balances de ÖBLIVÏON (merci Facebook, au moins on est au courant de tout !) et je peux donc leur faire une interview. Je dis bonjour aux VITAL BREATH qui commencent les leurs de balances. Je me cale une interview avec eux pour plus tard dans la journée et retour à la maison pour m’occuper de ma Valentine. Le premier qui me dit qu’elle ne s’appelle pas Valentine, je lui mords une oreille !

Le temps de se faire un petit truc en amoureux qui se transforme en fait en apéro avec des potes – on en profite évidement pour en remettre une couche sur le fait que la Saint-Valentin c’est commercial – et je repars aux Arts dans l’R.

Arrivé aux Arts dans l’R avec un peu d’avance, j’ai un peu de difficulté à me garer… Ce qui est forcément un bon signe car ça veut dire que je ne suis pas tout seul à avoir décider de passer cette soirée avec ÖBLIVÏON et VITAL BREATH. A peine franchies les portes, c’est confirmé : il y a du monde !!! Le truc n’était pas forcément prévisible entre la Saint des fleuristes et le PSG qui jouait. Bref, le truc pas gagné d’avance du tout !

Le temps de dire bonjour aux nombreux copains, copines qui ont fait le déplacement et c’est le moment de retrouver les copains de VITAL BREATH. La dernière fois que je les ai vus en live, c’était pour leur release party au Jack Jack de Bron.

Bon là d’entrée de jeu, c’est clair, les lights sont superbes et le son est très bon… J’aurais tendance à dire : comme d’habitude aux Arts dans l’R. VITAL BREATH attaque donc leur set dans de très bonnes conditions et là de suite, évidement, ben ça le fait ! Les musiciens sont très en place, ils sont vraiment dans leur show.

La set list dans ces conditions de live est très efficace. Les morceaux ressortent vraiment. Moi je ne suis pas très objectif sur ce coup-là car j’aime vraiment leur dernier album et je suis très content de les entendre jouer comme ça et en plus dans ces conditions ! Le public confortablement assis autour des tables ou debout au bar participe à l’ambiance.

Bref, très bon début de soirée. Ca part fort !

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Le changement de plateau va être assez rapide. Juste le temps de papoter un peu avec les copains et d’aller vérifier qu’il n y a pas une tempête de neige qui s’abat sur nous et c’est le moment de retrouver JO, DAVID, STEPH , MARKUS et FLORIAN car c’est l’heure pour ÖBLIVÏON de monter sur scène.

C’est la première fois qu’ils vont jouer en intégralité leur premier album, album qui sort à la fin du mois de février. C’est marrant, ce soir on va avoir droit à la release party de la release party. Chanceux qu’on est !

Bon, ça attaque bien sûr très fort comme précédemment. Le son et les lights, rien à redire bien au contraire (merci Ralph). On voit que les musicos sont mega heureux de présenter leur nouveau bébé au public. Pour ceux qui suivent le webzine, vous savez que j’ai fait la chronique de leur album et que je l’ai vraiment aimé donc je suis forcément curieux et impatient de voir ce qu’il donne en live, surtout que pour certains morceaux, c’est la première fois qu’ils vont être joués en public.

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Bon je vais tuer le suspect tout de suite : eh ben ils passent méga bien le test du live !

En plus, JO AMORE est particulièrement brillant ce soir ainsi que ses compères. On va avoir droit en plus des titres de l’album à quatre morceaux de NIGHTMARE, ce qui donne une set list carrément inédite pour ÖBLIVÏON. Bon nous bien-sûr, on est aux anges.

JO nous annonce depuis deux morceaux que ça va être le dernier. Il nous dit qu’ils vont faire comme s’ils allaient partir pour le rappel mais en fait ils restent là. C’est vraiment fun et du coup on ne veut pas qu’ils s’en aillent, nous. Bon, ils veulent bien nous en rejouer une. le problème, c’est qu’ils ne savent pas quoi. Ils nous rejouent donc un morceau qu’ils ont déjà joué. Eh oui, c’est ça ÖBLIVÏON. C’est plein de générosité.

Le set se termine. MARKUS FORTUNATOa comme d’hab’ été impérial ainsi que STEPH RABILLOUD et DAVID AMORE derrière les fûts. ÖBLIVÏON forme vraiment un groupe homogène et prêt à aller prêcher la bonne parole du heavy metal pour notre plus grand plaisir.

Grosse prestation ce soir.

Pour ceux qui n’ont malheureusement pas pu être là, nous remettrons le couvert au Jack Jack avec leur release party – avec SATAN JOKERS et ARCHANGE. Les copains vous avez droit à une séance de rattrapage !

Bon bien-sûr moi, je ne peux pas partir comme ça. Je vais papoter avec eux au stand merch’ où leur album n’est évidement pas proposé à la vente vu qu’il n’est pas encore sorti… Mais les T-Shirts et les photos du groupe s’arrachent !

Allez, je vais me rentrer… Heu non ! J’avais un peu oublié que je devais faire une interview à VITAL BREATH !! Donc retour dans les loges pour la faire. Du coup, le temps de dire vraiment au revoir à tout le monde, il est déjà très tard – ou très tôt comme vous voulez.

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Le PSG a perdu, ma chérie ne me fait pas la gueule (c’est la meilleure) et j’ai passé une super soirée dans un endroit que j’adore avec plein de copains. Et dans une salle aussi blindée un jour comme celui-là, j’avoue que je suis plus qu’agréablement surpris.

Long live rock’n’roll !

Un PS aux copains, copines présents (Jeep, Patricia, Jean-Michel..) et à FRANCK CARDUCCI. Moi je sens que la prochaine fois que tu reviendras là, ce sera pour te produire sur la scène. Je te l’avais bien dit que cet endroit était terrible !!!

Un special thank bien évidement à Loetitia et Ralph qui nous accueillent chaque fois en vrais amoureux de la musique et des arts qu’ils sont.

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

GALDERIA @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Report by SEB 747

– Hey ! Tu fais quoi ce samedi soir ?
– A quatre jours de la Saint-Valentin, euh… je cherche un présent pour ma dulcinée ?
– Eh non, tu vas au concert de GALDERIA au Brin de Zinc !
– Ah bon ?
– Ben oui, il y a deux groupes de plus qui se sont greffés sur l‘affiche initiale. Faut pas rater ça !

Alors OK. La recherche du cadeau tu attendras, le concert tu iras (comme aurait dit Yoda).

Ce soir donc, direction Barberaz chez mes copains savoyards. La route, je la connais par cœur et la salle aussi. Donc c’est nickel ! J’embarque au passage mon compère Steve*74 et on the road again, again, selon un certain BERNARD L. Le trajet de nuit se fait sans soucis, la route nous est grande ouverte. Pas de bouchons ou quoi que ce soit pour perturber notre trajet. Que demande le peuple ? Un bon concert serait une bonne idée.

Euh, c’est moi ou il y a beaucoup de monde ? Ouah, c’est bien la première fois que j’ai du mal à trouver de la place pour me garer ! Ça s’annonce bien. C’est chouette pour l’orga. A peine rentré dans la salle, je vois à quel point, elle est blindée. Il y a déjà beaucoup de monde à l’intérieur. Alors ni une ni deux, je me fais tout petit et me place idéalement devant la scène.

HARRENHAL @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Quand les concerts débutent à l’heure, pas besoin d’attendre bien longtemps avant que les musiciens d’HARRENHAL, montent sur scène. Première constatation, ce n’est pas exactement un groupe de petits jeunes. FRED, le chanteur, à un super look : lunettes noires sur le nez (décidément c’est à la mode !), bandeau noir recouvrant la tête, veste zippée qui descend sur les hanches… ça s’annonce pas mal. Après une courte intro où le groupe est dos au public, c’est “Welcome to my life” qui résonne dans le Brin de Zinc.

Mais au fait, HARRENHAL, ça ne serait pas le nom d’un des châteaux de la série “Game Of Thrones” ? Bingo, j’ai gagné ! Dès le second morceau “Khalessi”, je sais à quoi nous allons avoir droit. Le thème des chansons est basé sur la série TV. C’est assez original comme idée. Perso, je trouve ça bien. Enfin, surtout parce que j’aime bien le Trône de Fer. Mdr. FRED porte même un pendentif du dragon à trois têtes de la maison Targaryen. Plus fan, on ne fait pas.

Musicalement, les lyonnais se situent dans un registre hard 80 très influencé par IRON MAIDEN – le bassiste PAT ayant même une sangle au logo du groupe anglais. Les claviers de KRISTEEN sont bien présents dans la musique du groupe et amènent un côté attractif aux titres. C’est même surprenant sur la reprise de MAIDEN.

Sur scène, on sent que les lyonnais ont mangé du lion et qu’ils sont heureux de jouer pour nous ce soir. Les riffs du guitariste ERIC – lunettes noires lui aussi – sont bien rythmés et les titres qui s’enchaînent les uns derrière les autres sont bien exécutés. Le batteur (le deuxième FRED du groupe) n’est pas en reste non plus ; ses frappes sont rapides et puissantes. D’ailleurs sur “Night Walkers”, on sent une petite influence motorheadienne qui détonne un peu par rapport au reste des titres.

L’autre FRED, chanteur de son état, n’hésite pas à descendre de scène pour chanter vers une petite fille ou faire bouger le public. Et le public lui rend bien ses attentions car il participe avec enthousiasme.

Le groupe a un humour bien à lui et n’hésite pas à répondre aux sollicitations des spectateurs, notamment lorsqu’un fan réclame une chanson de CHANTAL GOYA et que, sans appréhension, le groupe en joue un extrait. « Moi aussi, j’aime bien CHANTAL GOYA – nous dit FRED – mais je la chantais surtout pour mes enfants ! ». Humour toujours, lorsque pour la chanson “Fire in The Sky”, il nous montre le backdrop du groupe qu’ils n’ont pas pu afficher et se drape dedans… 

J’ai bien aimé la prestation d’HARRENHAL même si, je dois l’avouer, j’ai eu un peu de mal avec le timbre du fantasque chanteur. Qu’à cela ne tienne, HARRENHAL, au bout d’une bonne heure (temps généreux pour une première partie), a fait le job. Ils ont chauffé le Brin de Zinc qui vue la température extérieure n’en demandait pas beaucoup plus.

TORII @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Place maintenant à TORII. Le groupe – ça se ressent dans la salle – a des fans. Il faut préciser aussi qu’ils sont du coin ! 

Évoluant dans un registre rock, le groupe chambérien chante dans la langue de Molière. Malheureusement pour moi, c’est un peu trop pop. Il y a quelque chose qui me dérange dans la façon dont sonnent les titres et je n’arrive pas à trouver d’où cela peut bien venir. Peut-être est-ce dû au refrain de “Toriide Express” et son « tchou tchou » qui me déstabilise. Quoiqu’il en soit, c’est bien joué, les deux gratteux sont bien en place, le chanteur sait mener son public, le bassiste et le batteur font une bonne rythmique mais, perso, il me manque ce petit côté niaque qui me ferait péter les cervicales. Du coup, je préfère laisser la place aux nombreux fans du groupe et aller écouter en fond de salle.

Le dernier titre “Barcelona”, chanté en espagnol, la langue de CERVANTES, me fera revenir devant pour apprécier la fin du set. Vraisemblablement, pour moi, ils auraient dû chanter tout en espagnol, cela ne m’aurait pas fait fuir du devant de la scène. Mais ils ne sont pas venus jouer que pour moi. Sniff, je suis déçu. Mdr !

GALDERIA @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Après une autre heure de show, c’est à GALDERIA de défendre ses couleurs. Annoncé comme un groupe de heavy mélodique dans la veine des GAMMA RAY, HELLOWEEN, j’ai hâte de les découvrir… et ce d’autant plus que, avant ce soir, je ne connaissais le groupe que de nom.

Venus du sud de la France, ils sont ici pour promouvoir leur dernier opus, répondant au nom de “Return Of The Cosmic Men”, sorti l’an passé. C’est SEB, le chanteur, qui est à l’origine du groupe en 2006 choisissant de nommer son projet GALDERIA, le royaume universel.

Dès l’entame de “Shining Unity”, la solide expérience scénique que le groupe s’est forgé au fil des concerts est palpable. SEB possède un super timbre de voix et une présence scénique super cool. Il est là pour nous montrer que c’est lui le patron de la scène. Il l’arpente avec bonheur et bonne humeur. BOB le bassiste est aussi présent que son chanteur et son jeu à la fois heavy et groovy fait mouche à chaque intervention. TOM, à la guitare lead, est un riffeur de première. Il est relativement discret, mais décoche des riffs qui font mal et il a en plus, une sacrée voix. JC à la batterie frappe ses fûts comme un dément et JULIEN derrière les claviers – grand malheureux de la soirée parce que personne ne le prend en photos – complète le line-up.

Le heavy metal cosmique de GALDERIA allie puissance, mélodie et efficacité. C’est géant. Moi qui m’attendais à un truc un peu plus énervé, je suis vite conquis. Les morceaux sont super accrocheurs, mélodiques à souhait sans tomber dans la mièvrerie. Je sens que je vais vite devenir un galderien et prêcher l’appel du royaume universel de GALDERIA. Lol !

Les musiciens s’amusent sur scène. Le plaisir qu’ils ressentent à nous interpréter leurs morceaux déborde dans le public comme une déferlante qui arrache tout sur son passage. TOM et BOB sont aussi de bons vocalistes et prennent souvent part aux vocaux. Tous les titres sont joués en duo, voire en trio et donnent une chaleur toute personnelle aux morceaux.

Chaque musicien est capable de prendre la place de l‘autre. BOB en premier d’ailleurs puisqu’il chantera en lead, SEB le remplaçant à la basse, durant “Blue Aura”. Sa voix chaude est bien ancrée dans le monde de GALDERIA et surtout, il n’hésite pas à faire le frontman. Un peu surprenant pour un bassiste qui, très souvent, est relégué en fond de scène.

TOM sait aussi nous séduire par ses cordes vocales. JULIEN n’est pas non plus relégué au rang de figurant et en plus, il possède un humour tout particulier. Il hurle dans son micro «Booonnsssooooooiiiirrrrrr Chambééééééérrrrrrrrrrryyyyyy !!!» avec un accent que l’on croirait sortit de la bouche d’un américain parlant en français. Ça fait bien marrer la salle. Surtout lorsque son accent marseillais reprend le dessus. D’ailleurs, lui aussi aura droit à son morceau chanté en partie en lead : “Call Of The World 2.0”.

GALDERIA @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

JC a lui aussi son heure de gloire lorsque qu’il donne à une copine les clés de sa voiture qui gêne une sortie d’entreprise dehors !! Cette anecdote complètement hors sujet musicalement se déroule, comme toute cette soirée, dans la bonne humeur. Lol

On passe un excellent moment, mais tout début ayant une fin, il est temps pour GALDERIA de finir son show. Et c’est sur “Far Space” qu’ils terminent ce set… Ou pas. Les spectateurs du BDZ ne l’entendent pas de cette oreille et en redemande. « Vous en voulez encore une ? » demande SEB. « Mais on n’en a plus !! » rajoute-t-il.
Comme le public ne veut pas les laisser partir, ils nous rejouent “High Up In the Air”, un titre de leur set list déjà interprété.

Enfin la fin, vous dites-vous. Eh bien non, comme les fans en redemandent encore, GALDERIA recommence un autre morceau. Pour ce dernier titre, JC déserte sa batterie et c’est BOB qui s’installe derrière. C’est de la folie pure ! JC remonte sur scène pour prendre la basse laissée en suspens. Il est un peu moins doué que ses camarades mais le fun est bien présent. Ce set n’est pas près de finir ! A ce rythme, nous ne sommes pas prêts de rentrer, et eux non plus. Mdr.

Malgré les réclamations de certains spectateurs encore un peu chauds, GALDERIA quitte enfin la scène. SEB se rend directement au stand de merchandising pour saluer ses nouveaux fans et promouvoir l’Esprit Universel qui éclaire les chemins obscurs de ce monde. En bref, un groupe simple, comme on l’aime.

Un grand merci à Paco pour cette atypique soirée et pour m’avoir fait découvrir GALDERIA !

VULCAIN

Report by Seb 747

Premier concert de l’année pour moi ce soir et me voilà reparti au Bouffon de la Taverne à Genève. En cette fin d’après-midi, je m’en vais retrouver mes années de jeunesse. En effet, VULCAIN, le groupe fondé par les frères PUZIO dans les 80’s est de retour à Genève, ville où ils avaient enregistré leurs premiers vinyles. Mais passons-là la nostalgie et revenons au déroulement de ce concert.

Connaissant les lieux par cœur, je sais que qu’il ne faut pas que je tarde si je ne veux pas avoir à me garer à des kilomètres…  et ce d’autant plus que ce soir ça pourrait bien être full ! Des orages ont été annoncés pour toute la journée mais, les forces métalliques étant avec nous, ils ne se sont pas manifestés. De toute façon, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, cela ne m’aurait pas empêché, contre vents et marées, d’aller voir VULCAIN. Surtout sur une date aussi proche de chez moi !

Arrivés sur place, on nous dit qu’il va falloir attendre un peu avant que le concert ne commence. Une petite demie-heure plus tard, nous sommes de retour et vu le nombre de personnes qui patientent devant l’entrée, je me dis qu’il va falloir jouer des coudes pour bien se placer. Je m’attendais à voir du monde mais pas autant que ça ! Je me faufile vite dans la salle où le premier groupe attaque ses premiers accords. Chouette, je suis pile poil devant !

DISINTEGRATOR

C’est par “Atomic Death” que DISINTEGRATOR, groupe de heavy thrash originaire de Genève nous accueille.  Lunettes noires, fausse moustache – histoire d’être raccord avec ses camarades, tous barbus et moustachus – le chanteur attaque pied au plancher et… paroles dans la main. Mdr.

Manque de bol pour les photos, la machine à fog est de retour ! On y voit à peine à deux mètres avec la fumée et le jeu de lumières est  quasi inexistant… En plus, ça devient limite respirable dans cette config’ de salle. Je ne suis pas sûr du bon usage du fog dans ces circonstances mais bon, les goûts et les couleurs…

Cela n’empêche pas les DISINTEGRATOR de frapper un grand coup et de nous montrer ce qu’ils valent ! Le style pratiqué par ces cinq genevois est un thrash qui tâche, entre SLAYER et ANTHRAX avec des légères incursions chez PANTERA. On sent tout de suite la motivation de ces musiciens remontés comme des coucous (suisses, bien entendu).

Le chanteur jette sa moustache dans le public dès l’entame du second morceau en nous rassurant « Ne vous inquiétez pas, c’est une fausse ». Une bonne ambiance règne sur scène et les musiciens, même si leur musique est bien exécutée, ne se prennent pas au sérieux. Le batteur, porte même un T-shirt du PMU et un chapeau de paille orne sa tête. Et voilà que notre nouvel ami chanteur jette ses lunettes noires dans le public en annonçant que c’est un cadeau. Elles reviennent sur scène et il les rejette en insistant sur le côté gratuit. Tout le monde se marre.

Comme la place pour les cinq membres du groupe est relativement petite, ils ne bougent que très peu mais cela ne les empêchent pas de headbanguer comme des malades.

Les titres s’enchaînent et la bonne humeur du groupe est contagieuse ; d’ailleurs, quatre péruviens venus de derrière le public, viennent secouer leurs crinières devant la scène durant trois de leur morceaux, impressionnant le groupe !

C’est sur un cover de TED NUGENT “Cat Scratch Fever” que se termine ce set fort intéressant, même si le son très moyen nous a empêché d’apprécier ce groupe à sa juste valeur. Dommage.

COSMOSONIC

Maintenant, c’est au tour de COSMOSONIC de s’installer sur scène, et pour moi, le temps de dire bonjour aux copains et copines. Vu le monde dans la salle, la pause hydratation, ce sera pour plus tard. Comme j’ai déjà vu le groupe à l’Usine en première partie de MONSTER MAGNET en juin dernier, je sais déjà à quoi m’en tenir. Ou pas.

Dès les premiers accords, c’est à un nouveau titre auquel nous avons droit – d’ailleurs, c’est marqué “nouveau” sur leur set list. Mdr ! La puissance qui se dégage du groupe est phénoménale. Je me rappelais vaguement de ce qu’était leur musique mais là, des souvenirs remontent à la surface de mon cerveau et me frappent à grand coups de riffs d’une impressionnante lourdeur… D’autant plus, qu’étant collé au bord de la scène, je me les prends en pleine face !

Le son s’est amélioré même si, par instants, quelques bugs viennent perturber l’écoute. DADA, le chanteur – et également membre de BAK XIII – est totalement possédé par ses chansons et on ne peut s’empêcher de le regarder. Les expressions de son visage sont démentielles. Il est totalement hanté par ses morceaux. En plus, il a une voix qui décoiffe et fait courber l’échine. Le public très nombreux réagit bien aux nombreuses chansons.

BISON, le massif bassiste fait des ronds de basse sans précédents. Il ne joue qu’avec ses doigts, ce qui ajoute de la puissance aux morceaux. Je pense même que “ZUCKIGNOLE” le guitariste est accordé aussi bas que lui.

La lourdeur des titres impressionne encore plus dans cette salle. Le public est exsangue, livide, complètement vidé de toute son énergie par la musique énorme de ces musicos. Je jette un coup d’œil et je vois tout ce beau monde headbanguer à s’en briser la nuque, fermant les yeux pour mieux apprécier cette musique. C’est phénoménal !

Tiens, je viens juste de remarquer qu’ils avaient changé de deuxième guitariste et que, comme en juin, ils ont invité CESAR l’harmoniciste de THE TRAP pour jouer sur “Save Me”. Super morceau. Et quel musicien ! On se régale.

La suite n’est pas sans éloges et le groupe donne tout ce qu’il a. On a même droit à un autre inédit appelé “dernier” sur la setlist. Re mdr.

Eux aussi, ne se prennent pas trop au sérieux et, perso, je trouve ça cool. Les musiciens se montrent très dynamiques sur scène et les frappes du batteur, tellement planqué que j’ai du mal à savoir si c’est le même que la dernière fois, alourdissent encore plus le propos. C’est sur le titre “A Night With The Devil” (surnommé Zuzu sur la set list) que le Cosmos Sonique fini de nous achever.

VULCAIN

C’est maintenant à VULCAIN, le groupe vedette de ce soir, d’arpenter la scène et de faire vibrer le public.

La foule trépigne d’impatience, l’ambiance est brûlante et il fait de plus en plus chaud. Tiens, les quatre péruviens de tout à l’heure sont devant la scène. Ils ont l’air chaud-bouillants, eux aussi. Bon, il faut dire, que l’alcool à l’air de couler à flots ! Le public se chauffe dès l’arrivée des musiciens.

Nous voici pris dans la forge de VULCAIN qui entame bille en tête par “Rock ‘n’ Roll Secours”, le fameux titre éponyme du premier full-length. Il n’en faut pas plus pour que le public montre son enthousiasme en se télescopant joyeusement dans les premiers rangs. J’ai tout comme l’impression que ça va se compliquer pour les photos. Lol.

Alors que “Blueberry Blues” finit de résonner, nous sommes pris d’assaut par “Avec Vous”. « Un hommage au public, sans qui nous ne serions pas là », nous dit DANIEL PUZIO, guitariste de son état. Tiré de leur dernier album en date “V8” qui date déjà d’il y a 4 ans, ce morceau finit de faire bouger la foule.

Il faut dire que les hits qui s’enchaînent les uns derrière les autres, ne sont pas piqués des hannetons ! “Call Of Duty”, un autre titre de 2013, “Les Damnés” où le public hurle à tue-tête et scande les refrains… Tout ça mis bout à bout régale un public bien présent dans une salle remplie à ras bord. Et voilà que nos amis péruviens se lancent dans du crowdsurfing, vite suivis par le reste des fous furieux qui constituent une bonne partie des premiers rangs. On a même du mal à se tenir debout, c’est pour dire !

VULCAIN

On continue avec “Derrière les Cartes”, titre tiré de l’album “Transition”. Là, la foule se calme un peu. Ça laisse le temps à DANIEL de nous proposer un inédit. Celui-ci s’appelle “Vinyle” et est bien ancré dans le style du forgeron. Quasiment tous les albums sont passés en revue ce soir, à part peut-être “Stoppe la Machine”, dernier album du groupe avant la reformation.

Les deux frangins s’en donnent à cœur joie et multiplient les riffs ravageurs. VINCENT PUZIO a, comme son frère, en permanence le sourire. On sent qu’il est heureux d’être sur scène.

MARC VAREZ, se lève de derrière sa batterie, les baguettes sur le front. Ça y est, les index et les auriculaires levés du premier rang, les riffs de DANIEL suivis des ronds de basse de VINCENT annoncent l’arrivée du “Fils de Lucifer”. Le public hurle son bonheur ! L’ambiance devant la scène est incroyable. Le public enchaîne les pogos, c’est de la folie.

“Limite”, titre de “V8”, vient calmer un peu l’ambiance. Il est vrai que ce sont surtout les vieux morceaux des 80’s qui ont la faveur de la salle.

« Genève ! » interpelle MARC. « Ça fait longtemps qu’on n’est pas revenus vous voir ! On a gardé de bons souvenir avec vous… et les filles aussi d’ailleurs ! On vous remercie d’être là ce soir. À cette époque, votre télévision nous avait permis d’enregistrer un clip ! Ce titre s’appelle : “Soviet Suprême” ! ». Et voilà que les pogos reprennent de plus belle ! L’ambiance est complètement chaotique. C’est à se demander comment font les frères PUZIO pour garder leur calme.  Les deux roadies qui se tiennent en arrière de scène font bien leur boulot. Virant de scène les canettes de bières écrasées, les vestes qui se retrouvent sur scène et les fans un peu trop fans justement.

VULCAIN

C’est à force de forger qu’on devient forgeron et ça se voit. Ce soir, les premières pages du hard-rock français nous sont présentées. La légende est toujours en marche !

“Overdose” et un autre inédit, “Héros”, en hommage à nos chers disparus font monter la pression. Une fois n’est pas coutume, le groupe anime la foule comme personne d’autre. La température n’a même pas besoin de monter, elle est déjà brûlante ! Les crowdsurfing et les pogos continuent de s’enchaîner. Il devient de plus en plus compliqué de prendre correctement des photos.

“En Vrac”, viendra calmer l’ardeur des afficionados avant qu’ils ne se reprennent sur “Vulcain”. La puissance que le groupe déchaîne dans le public est surprenante, mais peu étonnante quand on connait la pouvoir de feu du forgeron des enfers. Et puis, le public est bien entraîné par nos amis péruviens qui connaissent les paroles par cœur. Du coup, lorsque je relirai les interviews de musiciens internationaux parlant de l’ambiance de dingue qui règne dans les concerts en Amérique du Sud, je serais d’avis de les croire, parce que, vu le foutoir qu’ils mettent à quatre, j’imagine ce que ce doit être quand ils sont des milliers !

“L’Enfer” conclut le set sous les hurlements de la foule bien compacte.

Efficace, énergique, bon esprit, même si encore une fois le son laisse à désirer, les VULCAIN ont mis l’ambiance. Ils quittent d’ailleurs la scène tout sourire. Mais, évidemment, le public en redemande et manifeste sa joie avec fracas. « Cabrooon ! » « Alcooooolllll !! » « Vooooouuuuulllllkkkkkiiiiinnnnn !!! » hurle un des péruviens. Le reste du public le suit et continue d’acclamer le nom du groupe dans une ambiance survoltée.

Les musiciens regagnent la scène, toujours avec cette banane qui ne quitte pas leur visages. « Vous en voulez encore ? » demande DANIEL. « Ouais !! » répond la foule qui hurle de joie. Déboule donc dans les enceintes du Bouffon de la Taverne deux hits incontournables du groupe, j’ai nommé “Bosser” et “Ebony”.

VULCAIN finit sur les rotules mais pas sans rendre un dernier hommage à LEMMY avec “We are the Roadcrew”. Les deux roadies viennent au-devant de la scène, ainsi que BISON, le bassiste des COSMOSONIC pour chanter en chœur. Je suis aux anges, d’autant plus que DANIEL chante les paroles en français.

Ça y est, c’est fini. « Vous avez le temps pour une dernière chanson ? » demande DANIEL. MARC est descendu de sa batterie et vient avec ses camarades chanter le dernier morceau. Et quel titre, vous demandez-vous ? Eh bien, c’est élémentaire mon cher Watson, la fameuse “Digue du Cul” ! C’est sur cette immortelle chanson que VULCAIN conclut son set tout simplement grandiose et dans une ambiance de folie. Ils ont tout simplement cassé la baraque !

La sortie de la salle se faisant avec une petite bousculade, il est temps pour nous de rentrer. Et qu’est-ce qu’on écoute sur le chemin du retour ? Le dernier VULCAIN, bien sûr.

Un grand merci à Legu Legu pour cette mémorable soirée !

 

PS post parution de Ti-Rickou : on nous signale en régie que les péruviens sont en fait des équatoriens. Seb, je te mets à l’espagnol rapide !!! 

VULCAIN

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Report by SEB 747

En ce premier jour de décembre, quoi de mieux que se rendre à Lyon pour assister au spectacle du pionnier du hard-rock théâtral ou du maître du shock rock, j’ai nommé Monsieur VINCENT DAMON  FURNIER ? Comment ça, vous ne savez pas qui c’est ? Si je vous dis que ce Monsieur va avoir 70 ans le 4 février prochain, qu’il est américain ? Vous voyez qui c’est ? Bien sûr, c’est ALICE COOPER !!

Entouré de la session rythmique composée de CHUCK GARRICK à la basse et de GLEN SOBEL (SIXX A.M.) derrière les fûts, il est suivi du trio de guitaristes RYAN ROXIE, TOMMY HENRICKSEN et NITA STRAUSS. Accompagné de son dernier LP “Paranormal”, ALICE est venu terrorisé la capitale des gones.

Comme je ne connais pas la salle de l’Amphi 3000 de Lyon, je pars de bonne heure… D’autant plus que la neige arrivée la veille au soir a décidé de se mettre de la partie aussi ! Remarque, qui dit neige en novembre, dit Noël en décembre et plein de petits cadeaux d’ALICE COOPER sous le sapin. Lol.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Heureusement pour moi, la neige s’est arrêtée dans l’après-midi et la route est bien dégagée. Le trajet se fait sans heurts et, grâce à la copine qui parle dans mon GPS, j’évite les trois quarts des bouchons pour arriver en avance. Euh, c’est bizarre quand même toutes ces voitures qui vont au même endroit que moi. Le concert va être blindé ! J’ai bien fait de partir tôt !

Après avoir descendu plusieurs étages du parking qui n’est pas loin d’être complet (je plains les copains coincés dans les bouchons), qu’il me faut remonter à pieds car les ascenseurs sont pris d’assaut et que du coup, il est impossible d’y entrer. Bah, un peu de sport avant d’entamer un concert ne fait de mal à personne.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Arrivé en haut, la file d’attente m’a l’air interminable. Cependant, il semble que l’organisation a prévu le coup, vu que l’attente en plein courants d’air ne dure pas trop longtemps. Il faudrait savoir qui à décider de couper le chauffage dehors ! Je vais lui dire deux mots, moi ! lol. Le temps de se restaurer avant de rentrer dans la salle et de jeter un coup d’œil au merch’ – un peu trop élevé à mon goût – que des sons surviennent du fond de la salle. Quoi ? Ils ont déjà commencé ? Ouf, ce n’est que la première partie ! Heureusement.

C’est au groupe lyonnais REVENGE d’assurer le début de soirée. Musicalement, c’est bien fait. On est dans une veine hard 80’s. Le seul point qui fâche, c’est la voix. Il est vrai qu’elle peut irriter certaines personnes, surtout lorsqu’on a le sentiment qu’il n’est pas forcément juste. Moi, les ayant déjà vus un bon nombre de fois, je me suis habitué. Mais c’est vrai qu’à force, cela peut être agaçant.

En tout cas, le public répond bien aux sollicitations du groupe ultra-motivé, et notamment lorsque le chanteur sépare la salle en deux pour faire chanter « Rock ! » à une partie du public et « Roll » à l’autre partie. Vu le peuple présent, je peux vous garantir que ça fait son petit effet. Bon, perso, j’aurais quand même préféré une autre première partie mais comme se contenter de peu est la première règle d’une vie raisonnable, on va faire avec.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Après cette mise en bouche, avant le groupe vedette, il est temps de se faire une place plus proche de la scène. Comme un grand copain, – il fait pas loin de deux mètres – que je n’avais pas vu depuis une éternité veut retrouver sa femme plus en avant dans la foule, je profite de la situation pour me frayer un chemin. Pas évident vu le monde, mais, en jouant un peu des coudes, ça passe.

Du coup, je me retrouve aux environs du quatrième ou cinquième rang. Pas trop mal pour les photos. Aller plus en avant, paraît très compliqué étant donné la masse compacte de spectateurs.

Serrés comme des sardines, les fans piaffent d’impatience, l’atmosphère est chaude bouillante. Ce qu’il y a de bien avec ce genre de situation, c’est que nous n’aurons pas droit aux pogos ni autres joyeusetés du genre. L’inconvénient, c’est qu’il fait beaucoup trop chaud. Heureusement pour moi, j’ai laissé le cuir dans la voiture.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Un gros rideau, où les yeux maquillés d’ALICE COOPER dans lesquels trône une veuve noire, nous cache le décor de la scène, même si de temps à autres, nous pouvons apercevoir un technicien habillé en squelette faire les derniers réglages.

Il est 21h tapante. « You have been chosen to spend the night with ALICE COOPER ! It’s too late now beware ! He’s comin ! » nous dit l’intro. Le rideau géant tombe, et les « Alice ! Alice ! Alice ! » du public filent le frisson. Devant un parterre nombreux – la salle est pleine à craquer – les musiciens entrent sur scène. Derrière la batterie, le backdrop porte le même dessin que le rideau. Ouah, ils ont fait vite pour le réinstaller, je n’ai rien vu !

Le son est absolument titanesque., les lumières sont splendides et permettent d’assurer le spectacle. Au cas où vous ne le sauriez pas, assister à un show d’ALICE COOPER, c’est comme aller au théâtre (de l’horreur, évidemment) avec de la musique en fond. Tout comme IRON MAIDEN, c’est un spectacle en soi et on ne s’ennuie pas une seule seconde.

ALICE, tout de noir vêtu, arrive sur scène, sous les étincelles qui tombent du plafond et les hourras du public.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

C’est au son de “Brutal Planet”, premier morceau d’une set list longue comme le bras, que débute le show spectaculaire d’ALICE COOPER. Les spectateurs deviennent hystériques et réagissent au quart de tour. Les nombreux devils horns levés en direction de la scène, indiquent la tendance. Pas de temps mort, c’est “No More Mr Nice Guy” qui défile. ALICE qui s’aide de sa canne, mimant un vieux monsieur, est à fond. Les musicos aussi.

Il faut dire qu’ALICE leur laisse une place prépondérante. Que ce soit NITA STRAUSS, la seule fille de la bande des musiciens, RYAN ROXIE, son guitariste depuis plusieurs années avec CHUCK GARRICK derrière la basse, ou bien encore TOMMY HENRICKSEN planqué dans son coin, tous sont mis en avant. Même GLEN SOBEL, qui est bien visible sur son kit rehaussé. ALICE ne veut pas prendre toute la lumière. D’ailleurs, comme il le dit souvent en interview : « Je veux que lorsque mes musiciens montent sur scène, leurs égos soient démesurés ».

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Cela se remarque : NITA STRAUSS, en fait des tonnes mais elle joue tellement bien, TOMMY HENRICKSEN est toujours aussi plein de feeling – quel guitariste ! -, les ronds de basse de CHUCK GARRICK répondent aux frappes incessantes de GLEN SOBEL et RYAN ROXIE interprète les solos avec une justesse dont lui seul détient le secret.

La sensation que les musiciens sont en osmose est flagrante. D’ailleurs, ALICE expliquait récemment que tous ses musiciens s’entendaient très bien. Le sourire que l’on peut lire sur leurs visages en dit long.

Le chanteur dessoude le pit avec des hits en pagaille. La triplette “Under my Wheels”, “Department of Youth” et “Pain !” est jouée sans temps mort. VINCENT FURNIER ne communique pas avec son public puisqu’il estime qu’ALICE est sa créature et que c’est elle qui fait le show.

Le son irréprochable sert parfaitement la richesse de la musique.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Après un énième changement de costume, il s’approche d’un coffre à jouets situé en fond de scène et enfile sa veste longue en velours rouge, le backdrop change une deuxième fois et la pochette de l’album “Billion Dollar Babies” apparaît derrière le kit de batterie. La chanson éponyme est envoyée comme une lettre à la poste. ALICE ne tient pas en place. Il déambule de long en large de la scène, harangue la foule. J’aimerais bien avoir la même pêche à son âge. Épée en mains, Mr COOPER distribue des dollars à son effigie dans le public. Classique certes, mais toujours aussi bon.

“The World Needs Guts”, titre issu de l’album “Constrictor”, continue son œuvre de sape. On en prend plein les yeux. Visuellement parlant c’est parfait !!! “Woman of Mass Distraction” avec un solo de NITA STRAUSS époustouflant arrive, puis c’est au tour de “Poison” de nous remuer les tripes avec son putain de refrain incontournable.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Les lumières s’éteignent en laissant apparaître GLEN seul derrière sa batterie où pendant près de trois minutes, il martyrise ses fûts. “Halo of Flies”, voit un ALICE battre la mesure pour ses musiciens.

Le chanteur disparaît à la fin du morceau, permettant à ses guitaristes de rester sous les feux de la rampe. “Feed my Frankenstein” voit revenir le chanteur habillé en scientifique fou, veste pleine de sang. « Igor ! » clame-t-il au bout d’un moment. Deux membres du staff déguisés, l’un en squelette, l’autre tout en noir, portant un masque à gaz, amènent une machine gigantesque. ALICE met un masque à gaz et s’installe pour se faire électrocuté. Frissons garantis sous les étincelles qui jaillissent de partout.

Re-extinction des lumières et il revient sous la forme d’une créature géante. Il déambule de long en large sur la scène, poursuivant tour à tour ses guitaristes. Le public est à fond et hurle son bonheur. S’ensuit un “Cold Ethyl” qui continue à nous faire headbanguer comme des fous. Qu’est-ce que c’est bon ! Les musiciens sont à fond derrière ALICE. Même GLEN SOBEL se lève régulièrement derrière ses fûts. Que du bonheur !

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Guitare à double manches en mains, RYAN ROXIE entame “Only Women Bleed”. Cette balade est la bienvenue pour se reposer de ce show intense. Une poupée, chaînes détachées aux poignets, vient danser un ballet autour du chanteur. Une danse endiablée s’ensuit et finit sur un ALICE COOPER qui poignarde sa partenaire.

“Paranoiac Personnality”, seul morceau du dernier album joué ce soir, est bien inclus dans l’histoire. ALICE chante, couteau à la main, regard totalement halluciné, comme si son acte meurtrier était tout à fait normal. À la fin du morceau, il est logiquement rattrapé par les deux gars cités plus haut qui lui enfilent une camisole de force.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

“Ballad of Dwight Fry” qui suit, voit la Nurse Rozetta en chair et en os. Elle vient soigner ALICE avec une énorme seringue, seringue  qu’elle finit par lui planter dans le dos. C’est SHERYL, sa femme qui a repris le rôle de façon permanente depuis 2013. 

Quel spectacle ! Je n’en perds pas une miette ! Je suis complètement dedans… et je ne suis pas le seul ! Les premiers rangs resserrés chantent comme un seul homme le refrain. ALICE, lui, toujours emprisonné dans sa camisole, continue sa litanie, pendant que la Nurse lui présente son rejeton. Un bébé siamois sans jambes ! L’horreur absolue ! ALICE arrive à se détacher et en profite pour tenter d’étrangler son infirmière mais celle-ci réussit à se libérer en lui plantant des couteaux. Pas si gentille que ça, la Nurse ! Lol.

Et ensuite, qu’est-ce qu’il se passe ? Eh bien, on doit punir Alice, donc une guillotine est amenée sur scène. C’est l’heure de “Killer”. ALICE COOPER essaie tant bien que mal de s’échapper mais il ne peut résister longtemps et se fait guillotiner. Sa tête est présentée au public, pendant que les musiciens reprennent le refrain de “I Love The Dead”. Le théâtre de l’horreur prend ici toute sa dimension.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Extinction des feux (encore !) sous des explosions de fumée, puis “I ’m Eighteen” voit un ALICE revigoré et motivé comme jamais arpenté la scène. Chemise en sang et béquille à la main, il harangue la foule. Racontant ses lamentations comme s’il avait encore dix-huit ans.

NITA STRAUSS, remplaçante de ORIANTHI PANAGARIS partie jouer depuis 2014 avec son mari RICHIE SAMBORA, reprend les solos de RYAN ROXIE. Courant, sautant de partout comme un cabri, guitare derrière la tête, crinière blonde dans le vent, elle fait le show.

Les lumières s’éteignent encore une fois et c’est déjà la fin du concert. Seulement, le public hurle « Coop ! Coop ! Coop ! Coop ! » et revoilà ALICE qui entame “School’s Out” avec une petite incursion du “Another Brick in the Wall” des PINK FLOYD. De gros ballons remplis de confettis sont jetés sur le public. Des serpentins sortent de partout de derrière la scène. C’est l’anarchie sur les planches ! Chaque musicien exécute des solos ensorcelants sous les feux des projecteurs.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

Il est temps pour ALICE COOPER de présenter ses compagnons de route. Et il commence de suite sur sa droite en souhaitant un joyeux anniversaire à RYAN ROXIE, sous les acclamations du public. Puis le chanteur présente CHUCK GARRIC en l’appelant « Mr Beasto Blanco !! », le nom du groupe dans lequel il officie avec CALICO COOPER (sa fille), avant de nous présenter GLEN SOBEL. Ensuite, il se dirige vers son second guitariste en nous disant que nous n’allions pas le croire. « From Lyon ! France ! TOMMY HENRICKSEN ! ». Évidemment, la salle n’en croit pas ses oreilles mais hurle quand même ! Mdr. « And now, from Hollywood ! Hurricane ! NITA STRAUSS ». Perso, je pense que la belle guitariste a reçu la plus forte dose d’applaudissement de la foule ce soir.

Puis le chanteur monte sur un strapontin et revoilà la Nurse Rozetta qui revient lui planter ses aiguilles par derrière. « MELISSA SHARON COOPER » annonce-t-il. Cette dernière fait la révérence. Enfin, ALICE nous présente lui-même avec un accent français « VINCENT DAMON FURNIER ».

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

1h30 pour ALICE et sa troupe et le show prend fin. Cela peut paraître un peu court mais quand on repense à l’âge du présentateur, tel qu’il se décrit, on se dit qu’on a encore de la chance de le voir en concert. Et puis, quand on aime et qu’on repart le cœur en fête, que demander de plus ?!

Ce soir, ALICE a fait de l’excellent COOPER. Le job a été fait. Le temps est passé très vite car on en a pris plein les oreilles et les yeux. Ce soir, ALICE a bien mérité son surnom de Maître du macabre, et ce depuis cinq décennies.

Le retour se fait au son de “Paranoiac Personnality” sous des légers flocons de neige. Une bien belle soirée et assurément un des meilleur concert de l’année pour moi.

ALICE COOPER @Amphi 3000 – Lyon

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