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DUEL

Report by SEB 747

Quoi de mieux en ce jour de commémoration de la deuxième année des événements du Bataclan, que se faire un concert ? Ce soir, il y a DUEL au Brin de Zinc. Un duel ? Ça existe encore de nos jours ? Mais non banane (comme dirait Ti-Rickou), c’est un groupe de stoner texan composé de deux ex-SCORPION CHILD, auteurs de deux albums ! Ah bon, ça me rassure alors ! Du coup, je vais aller voir ce que ça donne. Et me voilà reparti du côté de la Savoie pour assister au show de ces rednecks !

Le temps est relativement au beau fixe et j’arrive tranquillement sur place. C’est étrange, il n’y a pas beaucoup de places pour se garer. Il faut préciser que je ne suis pas spécialement en avance et que nous sommes un lundi soir. Cela voudrait-il dire que c’est full ? Bah non, dès que je rentre dans l’enceinte du BDZ, je remarque tout de suite, que de foule, il n’y en a pas vraiment. 

Le groupe ayant à peine fini de manger, on me dit qu’il va falloir patienter. Ouf, moi qui me croyais à la bourre ! Du coup, nous revenons dans les standards du BDZ, à savoir, utiliser le quart d’heure savoyard ! Je ne vais pas rater la première partie comme ça. Quoi ? Il n’y a pas de première partie ? Ok, bon, ben, on en profitera plus alors !

Le temps de discuter avec les copains du Brin de Zinc et de se reprendre une bonne dose d’ELECTRIC MARY qui sort des enceintes, voilà que les lumières s’éteignent. À peine un petit quart d’heure de passé que quatre rednecks, tatoués, chevelus et barbus, montent sur la scène. Comme il n’y a pas beaucoup de monde, même si la salle s’est un peu remplie, je me place idéalement devant la scène. Cool.

JD SHADOWZ, le batteur, frappe ses baguettes l’une contre l’autre, et les premières notes de “Fell To The Earth”, morceau tiré de leur premier album “Fears Of The Dead” sorti l’an passé, résonne dans le Brin de Zinc. Les lumières sont à l’image de la musique du groupe : sombre. Forcément, pour les photos, ça ne va pas être de la tarte.

Mais, ce n’est pas bien grave, vu celle qu’on se prend direct en pleine figure !

C’est quand même bizarre, j’ai l’impression que le Brin de Zinc s’est rempli d’un coup. Bon, ce n’est pas plein, mais pour un lundi soir, c’est déjà pas mal. J’ai eu un peu peur quand je suis rentré tout à l’heure, mais je suis rassuré maintenant.

DUEL

Les texans savent manier leurs instruments et ça s’entend. Nous ne sommes pas face à des débutants ! Les américains sont ici pour jouer et, peu importe le nombre de spectateurs, ils mettent le feu.

TOM FRANK, le chanteur guitariste métisse – ex-SCORPION CHILD – a les yeux le plus souvent fermés. Barbe et cheveux hirsutes. On est texan où on ne l’est pas, il fait pleurer sa guitare sous une voix houblonnée de bière. SHAUN AVANTS, le bassiste, le seul qui n’a pas de barbe et ex-SCORPION CHILD lui-aussi, fait vrombir ses accords. Le Brin de Zinc en tremble. “When The Pigs Are Fed”, le second morceau interprété ce soir, est incroyable de puissance et de lourdeur. Les coups de JD et la rapidité à laquelle il les exécute, impressionne le public. Nous montons en puissance avec “This Old Crow”, toujours tiré de leur premier full length.

Les texans sont de plus en plus à l’aise et se lâchent. JEFF HENSON, le second guitariste, tape du pied sur chaque morceau et n’hésite pas à faire les chœurs. Il chante lui aussi et bouge partout dans le peu d’espace qui lui est attribué. Ses riffs sont en harmonie avec ceux de TOM. C’est vraiment très bon. Il est producteur à ses heures perdues. Dans son studio, qui se trouve à quelques centaines de mètres à peine de la fameuse maison de Massacre à la Tronçonneuse (celle du fait divers pas du film), il a produit le dernier CLUTCH, celui de CROBOT, ainsi que le dernier DUEL (on n’est jamais mieux servi que par soi-même).

Le heavy psychédélique stoner rock des locataires d’Austin fait mouche. Fortement influencé par les sons les plus sombres du proto-metal début 70’s et des pionniers du heavy des 80’s, leur son est méchamment old school et menaçant. Le public présent n’en perd pas une miette.

“Witchbanger”, titre éponyme de leur récent LP est joué sur un tempo ultra-rapide. Ça groove de partout. Quelle claque entre les gencives ! Quelle puissance et quelle pesanteur ! C’est vraiment impressionnant.

JD frappe ses fûts les uns après les autres à une vitesse folle ! Et voilà “Electricity”. Ça y est, les pantalons pattes d’eph’ et les fleurs dans les cheveux ressurgissent dans mes pensées. Nous sommes en plein trip 70.

Totalement puristes, les morceaux de DUEL coupent jusqu’à l’os avec un groove lourd et profond rappelant parfois PENTAGRAM et des piques de guitares entrelacées à la THIN LIZZY. Dur et bruyant mais tout en sachant rester mélodique ! Le hard-rock tel qu’il doit être ! C’est tout bonnement monstrueux !!

La soif de riffs directs et sans fioriture des DUEL nous plonge dans l’horreur avec “Devil” datant de 2017, suivi de “The Kraken” (2016) où le groove profond du titre nous achève. « It’s the time to release the Kraken ! » fait le refrain que TOM s’empresse de hurler dans son micro. Quel morceau ! Les guitares sous accordées, le son grave qui ressort des enceintes. C’est tout simplement géant !

Les musiciens font preuve d’une débauche d’énergie saisissante. TOM, à genoux, les bras entièrement tatoués, triture ses pédales pour arrondir le son de sa guitare. Il prend toute la lumière – enfin, quand il y en a – et délivre une prestation de qualité. Ses comparses ne sont pas en restes et interprètent leur musique avec passion et intensité. On prend une méga baffe par ce stoner typé 70’s complètement hallucinant. Les frappes de JD sont de plus en plus intenses. Les murs du Brin de Zinc s’en plaignent encore !

DUEL

Les sensations que nous apporte des titres tels que “The Snake Queen”, sorte de balade qui vous embroche au refrain ou encore “Heart Of The Sun”, nous démontrent que ce genre de « petit » groupe a tout d’un grand.

“Astro Gypsy” démarre sous une rythmique lourde et des riffs de tueurs. Ce morceau possède un refrain subtil et nous ne pouvons nous empêcher de headbanguer. Quelle maîtrise souveraine du rock, de son atmosphère sonore, de sa décomplexion et de son efficacité. C’est complètement dingue. Je deviens un vrai fan.

Nos potes d’Austin n’ont peur de rien, même pas de la mort, et nous le prouve avec un “Fears Of The Dead” et sa lourdeur sans compromis. Qu’est-ce qu’on prend son pied ! Vraiment trop bon. “Tigers And Rainbows” continue de nous asséner des coups derrière le crâne, puis DUEL finit de nous achever avec “Locked Outside”, un titre d’une puissance extrême, heavy à souhait et enveloppé de mélodie écorchée et désespérée. Dur, dur pour nos cervicales !

DUEL

Malheureusement pour nous, c’est déjà la fin. Après plus d’une heure et quart de set, dans une pénombre qui sied bien au groupe.
DUEL remercie le Brin de Zinc et nous convie au bar pour boire des bières et discuter avec eux.

Du début à la fin, les américains nous ont atomisé avec leur musique. En un mot : phénoménal. Préparez-vous pour l’Enfer ou le Walhalla, comme les critiques le disent si bien. Minutieusement conçus, ces morceaux sont une tuerie, je vous le garantis. Et si vous aimez le stoner rock teinté de 70’s, ne passez pas à côté de ce groupe venu du fin fond du Texas. L’occasion de les voir en live ne se rate pas. Je ne regrette pas un seul instant d’être venu. C’était complètement démentiel et, comme d’habitude, les absents ont eu tort. Je rentre avec la banane, en écoutant “Witchbanger”, le dernier album de DUEL.

Un grand merci au Brin de Zinc pour cette superbe soirée !

HEAT

Report de STEVE*74

En novembre, les concerts ne se comptent plus. Chaque jour apporte sa pierre à un édifice monstrueux en ce moment. Choisir devient cornélien, aussi dois-je malheureusement faire des choix. Dans ma liste il y a HEAT à Pratteln que ma fille me réclame à cors et à cris. C’est loin, mais à part Paris, aucune date en France… C’est d’ailleurs une habitude ! Alors, une nouvelle fois, direction la Suisse.

Bon, j’aurais dû dans un moment de sagesse regarder les prévisions météo car là l’hiver est en avance sur le calendrier. Faire de la route dans ces conditions est pénible et fatigant et la moyenne s’en ressent.

Avec tous ces éléments contraires, lorsque j’arrive devant la salle j’entends de la musique qui s’échappe des murs. Pourtant je ne suis pas trop en retard sur mon horaire, c’est juste que l’organisation a avancé l’heure du début de la soirée.

L’avantage d’arriver à la bourre, c’est qu’il n’y a pas de file d’attente pour rentrer. Et étant donné le temps, c’est toujours ça de gagner !

BLACK DIAMONDS

A priori, j’ai juste raté un ou deux morceaux, ouf !! Je me dirige rapidement vers les premiers rangs pour ne rien perdre des BLACK DIAMONDS, le groupe qui ouvre les hostilités ce soir. En regardant autour de moi, je reconnais quelques têtes françaises qui ont, elles aussi, bravé les éléments.

Je découvre cette formation, formée en 2004 aux alentours de St Gall, ville située dans la suisse alémanique orientale (pas loin de l’Autriche pour faire simple). Le groupe revendique depuis ses débuts une attirance vers le hard-rock 80’s. En gros, ils sont les fils spirituels de tous les groupes glam américains de l’époque bénie par les aficionados du genre.

BLACK DIAMONDS

Le quatuor a notamment participé en 2013 à une publicité officielle des chemins de fer fédéraux suisses et participé à un épisode d’une série télévisée helvétique, inconnue en France il me semble.

Après la sortie de “Perfect sin” en 2013, ils ont effectué un tour de Suisse et visité les pays limitrophes avec en point d’orgue des dates en première partie des allemands de KISSIN’ DYNAMITE.

La musique pratiquée ce soir donne envie de bouger la tête avec ses rythmes hard glam. MICHAEL KEHL (chant et lead guitar) et ANDI FASSLER (basse) sont les deux rescapés de la formation originelle. Rejoints en 2011 par MANUEL PENG à la batterie et ANDREAS ROHNER à la deuxième guitare en 2014. Le groupe est rodé et cela s’entend.

BLACK DIAMONDS

Quand j’arrive, ils interprètent “Romeo & Juliet”, extrait du dernier album en date “Once upon a time”, sorti en mars 2017 sur AOR Heaven, un must pour ce style. Cet enregistrement a été produit en Suède par TOBIAS LINDELL qui s’occupe entre autres de H.E.A.T. Tiens, tiens, comme le monde est petit…

Première partie oblige, ils ne jouent que 8 titres mais j’ai fortement envie de les revoir avec une set list plus longue. Une vraie découverte à déguster sans modération même s’ils n’apportent aucune nouveauté à un genre vu et revu.

DEGREED

Après un changement de plateau assez court, place maintenant aux stockholmois de DEGREED. Décidément ce soir, je vais de découverte en découverte car je ne connais pas non plus ce groupe ! C’est là aussi un quatuor qui foule le plancher du Z7.

Emmené par ROBIN ERICSSON (basse, chant), la formation compte dans ses rangs MATS ERICSSON (batterie), MICKE JANSSON (clavier) et un guitariste nommé DANIEL JOHANSSON. Formés en 2005, ils ont au compteur 4 albums. “We Don’t Belong”, sorti en 2013, leur met vraiment le pied à l’étrier. Le disque reçoit un accueil chaleureux de la critique. Ils tournent avec des grosses pointures comme TURBONEGRO, DAN REED NETWORK ou encore EUROPE. Pour asseoir définitivement cette notoriété plus que naissante, ils sortent cette année leur quatrième CD.

Ils participent à la tournée de HEAT, des compatriotes donc, pour promouvoir leur dernier rejeton et pour véhiculer la bonne parole à travers toute l’Europe.

Musicalement, nous sommes à la croisée des chemins entre du métal et du hard-rock plus conventionnel. Avec un soupçon à certains moments de pop. ROBIN, le leader, chante comme personne. Il faut dire ici qu’il a gagné en 2008 un concours de chant réputé en Suède. Le monsieur connait la technique mais ne sombre pas non plus dans la démonstration comme certains qui auraient tendance à le faire. Non, même sous la torture, je ne citerais pas de noms !!

DEGREED

Les musiciens qui l’accompagnent sont aussi excellents techniquement. Même si nous sommes loin de l’univers des BLACK DIAMONDS, j’apprécie aussi à sa juste valeur de tels musiciens. Comme souvent ce soir, ils mettent en valeur les dernières compositions, c’est de bonne guerre. Des titres travaillés et qui passent avec succès l’épreuve de la scène.

Seul petit reproche à leur faire, une attitude un peu trop statique sur scène. Mais lorsque le chanteur est aussi un musicien, c’est une chose assez courante. Un peu plus de peps serait tout de même le bienvenu pour emporter dans un tourbillon les derniers réfractaires car seul le clavier semble vraiment s’éclater… Surtout qu’ils bénéficient d’un temps de scène plus long que mes nouveaux copains suisses.

HEAT

Place maintenant à HEAT, les vedettes de la soirée, ceux pour qui j’ai parcouru de nombreux kilomètres. J’ai déjà assisté dans cette même salle à un concert du groupe en 2015. Depuis cette date, un nouvel album vient de voir le jour, le bassiste s’est coupé les cheveux et ERIC RIVERS (le guitariste) a laissé sa place à DAVE DALONE, lui aussi un ancien guitariste du groupe. Je m’explique : en 2012, le groupe avait en son sein les 2 guitaristes sus-nommés. Au fil du temps, l’un est parti avant de revenir alors que l’autre est resté avant de partir. Bon, je suis d’accord avec vous, ce n’est pas simple, mais avec les histoires de famille, c’est souvent le cas.

Je ne vais pas vous cacher que je suis un peu inquiet avant que ne commence le concert. Je trouve le dernier album “Into the great unknow” nettement plus passe-partout que l’excellent “Tearing down the walls”. Est-ce dû au changement de guitariste, de compositeur ou une nouvelle orientation musicale, l’avenir immédiat va me le dire. Je croise les doigts !

HEAT

“Bastard of society” ouvre le bal. Issu du dernier disque, ce morceau dégage une belle énergie et reste dans le registre hard-rock mélodique. “Mannequin show” maintient la pression et ne laisse aucun répit au public. D’ailleurs dès le premier morceau, ERIK GRONWALL, le chanteur, descend de scène pour aller à la rencontre des spectateurs massés devant les barrières de crash sécurité. En véritable showman qui ne reste jamais inactif, il fera à plusieurs reprises ces allers retours. Il fera même (après avoir prévenu le public) un stage-diving pour rejoindre, porté à bout de bras, le bar et demander une bière à un barman plus que surpris. Surtout que pendant ce temps-là, ses copains continuent de jouer et qu’il sera obligé de finir le morceau debout sur le comptoir !

DAVE au contraire est fidèle à l’image que l’on se fait des nordiques. Avec ses longs cheveux blonds recouverts par un chapeau noir, il ne sourit ni ne bouge beaucoup. Il reste concentré sur sa guitare, tout en retenue, alors que ses 3 collègues assument plus et font plus le spectacle.

Les morceaux défilent sans temps mort. L’accent est bien évidement mis sur le dernier opus. Des titres qui swinguent bien, qui sont mélodiquement bons mais qui n’atteignent pas leurs illustres prédécesseurs. En un mot comme en 100, les nouveaux titres sont moins tubesques que les anciens… Enfin, c’est mon avis bien-sûr.

Sur “Beg beg beg”, ils interprètent au milieu du morceau des mesures de “Whole Lotta Rosie”. Original et bien vu de leur part ! Ensuite CRASH, le batteur, qui fait aussi les chœurs a la part belle lors d’un traditionnel solo, heureusement pas trop long contrairement à d’autres batteurs qui ne savent plus s’arrêter.

S’ensuit “Breaking the silence”, suivi, lui, d’un solo de guitare. “Inferno” clôture un set parfaitement huilé et qui ravit les fans venus assez nombreux malgré le fait que nous soyons un dimanche et que demain les réveils seront durs pour certains.

Fini ? Non pas tout à fait car il reste les rappels ! 3 titres endiablés qui mettent définitivement le public en fusion. Les tubes sont là pour nous rappeler si besoin était, combien HEAT sait écrire des chansons imparables. Des refrains accrocheurs qui hantent nos têtes longtemps après la fin du concert, des riffs qui tuent, bref des morceaux imparables !!

HEAT

Mais ce n’est jamais tout à fait terminé avec ERIK. Au lieu de regagner les loges, il demande la guitare de DAVE tandis que ce dernier s’installe à la batterie. CRASH du coup se réfugie à côté de JONA TEE, le clavier. Seul JIMMY JAY reste à sa place derrière la basse. ERIK entame un vieux classique du rock “Lucille” et c’est parti pour quelques minutes de semi jam. Le morceau se termine en queue de poisson et ERIK continuerait bien encore un peu, mais ils s’arrêtent cette fois-ci pour de bon.

Quelques minutes après la fin du set, ils sont disponibles pour photos et dédicaces.

Il est temps pour nous de reprendre le volant et de recroiser un peu plus loin la neige entre Lausanne et Annecy. J’ai passé une agréable soirée, vu des bons groupes, mais lors du prochain concert, je pense que je regarderai la météo avant de partir !!

 

RATTLESNAKE

Report by SEB 747

Aujourd’hui, en France, nous fêtons l’armistice. Moi, je préfère aller faire un tour chez nos amis genevois pour aller voir le deuxième jour du Radar Festival à Lancy. Pourquoi seulement le deuxième jour, et non le premier vous demandez vous ? Eh bien, à cause d’un MAD SIN l’avant-veille, qui m’a littéralement épuisé.

Alors, reposé comme il se doit, je prends la direction du canton de Genève, dans la troisième ville la plus peuplée de Suisse. En plus, chantilly sur le gâteau, ce festival est entièrement gratuit. Du coup, je fais des économies. Mdr.

Ce festos, troisième du nom, se déroule, contrairement aux deux années précédentes dans un autre quartier. M’est avis que les organisateurs ont dû voir moins grand cette année. Ben oui, puisque à la place du Grand-Lancy – les deux années précédentes – nous nous dirigeons vers le Petit-Lancy. Bon, celle blague-là elle est faite, passons à autre chose. Lol.

La villa Tachinni accueille pour cette seconde soirée quatre groupes. Sur l’affiche, je reconnais un nom : ROADFEVER. Tiens, pour une fois, je connais un groupe, ça change ! Et en plus, cerise sur la chantilly du gâteau, je les ai déjà vu en concert ! Trop top sur ce coup-ci. Bon, je le concède, il y a un autre nom aussi, RATTLESNAKE (je commence à en connaître des noms de groupes suisses, non ?) mais, je n’ai encore pas écouté, ni eu l’occasion d’aller les voir en live. Ce sera chose faite ce soir.

Mais, trêves de bavardage, et passons au concert… Enfin, pas tout de suite, il faut aussi parler du trajet. Je sais qu’en Suisse, l’horloge est réglée comme un coucou et qu’il ne fait pas bon arriver en retard, surtout si l’on veut voir le premier groupe !

Ledit groupe est annoncé pour 19h pétante. Allez comprendre pourquoi je me dis que j’ai le temps pour arriver. Malheureusement pour moi, la route est détrempée, le temps est exécrable et il faut être prudent sur la route. Du coup, le syndrome Ti-Rickou me rattrape, et je rate carrément le premier groupe. Il faut dire, pour ma défense, que j’ai eu du mal à trouver de la place pour me garer et que les sempiternels feux après la frontière ne sont pas fait pour arriver à l’heure. On dirait même qu’ils le font exprès ! Mdr.

RANDOM PLAY

Je débarque donc juste au moment où RANDOM PLAY a déjà commencé son set. Et là, je tombe des nues. C’est très bon ! Je ne connaissais absolument pas. On est dans une veine très hard mélodique. Je dirais même du rock avec des grosses guitares et un batteur, DENIS, complètement frappé. Au moment où je prends place dans la salle, celui-ci sort de derrière ses fûts et va faire du air guitar aux côtés de la chanteuse ISA.

L’ambiance est au beau fixe à ce que je vois. On sent l’envie de ces musiciens de jouer ensemble. La section rythmique est ébouriffante. DENIS et TIKI, le bassiste, ont un jeu très fin. Ils sont appuyés par les riffs accrocheurs et les solos de JEAN-LOUIS. Et quel timbre de voix ISA ! Très mélodique, et captivant, il nous fait voyager au travers du rock sous toutes ses formes. J’en aurais bien repris une goutte, moi ! Ça m’apprendra à arriver en retard !

En parlant de gouttes, je décide d’aller me rafraîchir un peu les idées le temps qu’ils changent de plateau, et le temps – celui de dehors – n’est pas clément. La pluie a redoublé d’efforts. Du coup, ce n’était pas une bonne idée ! Vite, je rentre avant d’être trempé et je constate que le nombre de spectateurs a légèrement augmenté.

RATTLESNAKE

Il faut souligner, quand même, que RATTLESNAKE et ROADFEVER sont les têtes d’affiche de ce festival. D’ailleurs, Il est temps pour le serpent à sonnettes de faire son entrée. Comme l’an passé, et comme RASH PANZER la veille, le groupe est en bonne place sur l’affiche. 

Dès l’entame des premiers accords, le public se rapproche ostensiblement de la scène. Les lights sont excellents et le son est ébouriffant. C’est la qualité suisse ! La machine à smog, bien que présente derrière le groupe, reste relativement discrète. Que du bonheur ! Et de la bonne humeur ? Bien sûr, et par les temps qui courent, voir des visages plus que souriants, est toujours agréable.

RATTLESNAKE

Le coupeur de bois qu’est le batteur DYLAN (le fils de RAPH le chanteur) et la vrombissante basse de BASTI font des merveilles, sous les riffs venus d’on ne sait où d’INDY. Raph a la voix rocailleuse qui vous écorche les oreilles avec du papier de verre. Il est dopé au Jack Daniels et à la bière… des RATTLESNAKE bien entendu ! D’ailleurs, il en fait profiter le public en leur offrant une bouteille à se partager. Les fans du groupe sont enchantés et boivent jusqu’à plus soif. À croire, qu’ils ne demandaient que ça. Lol !

Le serpent à sonnette frappe plus vite que son ombre. Les titres sont très bons et font vibrer le public. INDY va se promener devant les spectateurs, enfin, surtout devant le sexe opposé et RAPH va headbanguer avec des fans.

Les musiciens sont très mobiles sur scène. INDY ne tient pas en place. Il finira assis sur la scène. “Hell To Pay”, “Gimme A Reason”, “Hell And Back”, tous des titres qui te font bouger ton arrière-train sans même t’en rendre compte. Comme disait mon compère Steve*74 l’an passé, le spectre AC/DC n’est pas très loin. J’irai même plus loin, en disant que l’esprit de BON SCOTT s’est incrusté dans la voix de RAPH ! C’est excellent !!

Le groupe est toujours très animé sur scène et les spectateurs tapent du pied, des mains, headbanguent, chantent les refrains. INDY est à fond, ses riffs sont mordants. BASTI est un métronome sous les coups de haches de DYLAN. RAPH quant-à lui fait le grand écart, chante à genoux, joue avec son pied de micro, headbangue comme un damné. En clair, l’atmosphère est électrique et rock ’n’roll et, comme dirait un célèbre présentateur TV – un certain Jean-Pierre F. de Marseille- nous passons une sacrée soirée !

RATTLESNAKE

RAPH s’adresse au public : « Hé le Radar ! tu prends la main gauche, tu prends la main droite et tu tapes dedans ! ». Voilà “Rattlesnake Girl” qui sort des enceintes. Quel super morceau ! On croirait entendre le frétillement de la queue d’un serpent à sonnettes ! Les titres s’enchaînent devant le public en feu. Les premiers rangs s’époumonent sous les refrains du groupe.

Puis vient le moment de clore ce set et RAPH nous annonce qu’ils vont fêter leur cinquième anniversaire le 9 Décembre au Bouffon de la Taverne. Il ne faudra pas rater ça ! « Ne partez pas tout de suite car il y a un super groupe qui vient juste après. C’est ROADFEVER » nous annonce RAPH.

Comme le temps à l’extérieur ne s’est toujours pas amélioré, je décide de rester à l’intérieur. Après la traditionnelle pause hydratation, je jette un œil sur les superbes maquettes de RENE DURON, « Le Rock en Diorama » exposées à l’arrière de la salle. Elles représentent des scènes de groupes de métal. Que ce soit celui de RAMMSTEIN, de KISS, d’ALICE COOPER, de MOTLEY CRUE ou de QUEEN, la richesse de détails est impressionnante. Quand la passion devient un hobby…

ROADFEVER

Avant d’aller retrouver ROADFEVER que j’avais quitté en juin, je croise quelques copains et copines, le chanteur de ETERNAL FLIGHT qui distribue des flyers pour son prochain concert avec SIDEBURN le 25 novembre, et Suzy, ancienne rédactrice de feu le magazine de rock suisse Transit, venue soutenir son mari guitariste de RATTLESNAKE. Il y a même le chanteur guitariste de CHAINER, qui lui, cherche un batteur. À bon entendeur…

Du coup, le temps passe vite et RAPH nous annonce les ROADFEVER. Alors, tel Speedy Gonzales, la souris la plus rapide de tout le Mexique, je me remets devant la scène. Je ne voudrais pas manquer le début !

Que de temps passé depuis ce 7 mai 2011 à Saint-Prex en Suisse, où, venu voir PRETTY MAIDS, je tombe sur ce groupe dont j’avais à peine entendu parler. À l’affiche avec ANA POPOVIC et ULI JOHN ROTH, je me souviens avoir pris une grosse claque. Je suis devenu fan du premier coup.

ROADFEVER

Depuis, les années ont passé et je me rends compte que ça va faire la quatrième fois que je les vois. Plus ça va, plus j’adore. Cette voix ! Le côté groovy et entrainant de MANOU, la chanteuse, est toujours aussi génial. D’ailleurs, ce ne sont pas les afficionados présents ce soir qui me diront le contraire. La salle n’a pas désempli. Ils sont restés pour voir le dernier groupe de la soirée, c’est cool !

“Wheels On Fire” démarre, c’est le cas de le dire, sur les chapeaux de roues. Le public est sur-motivé et commence déjà à reprendre les refrains. Et on enchaîne avec “Break Down The Walls” ! Ouah, quel titre ! Et ce refrain qui ne te quitte plus ! Perso, moi, j’adore.

En plus, ce soir nous avons droit à une set liste longue comme le bras ! Les ROADFEVER vont nous jouer dix titres ce soir et ils sont super motivés. Il faut dire aussi que le public est beaucoup plus nombreux que la dernière fois où je les ai vus.

JESSIE BE, le bassiste, est en super forme. Il bouge beaucoup plus qu’à l’Undertown. Les riffs de DAVID sont toujours aussi mordants. Il martyrise toujours autant les cordes de sa Gretchen. RANZO, le batteur remplaçant et actuel NOW OR NEVER, est bien en place. Il a pris ses marques et cela se ressent. MANOU, elle, va faire chanter son public en lui tendant régulièrement son micro. Et le public en redemande ! Cela fait plaisir à voir.

Pas de répit, les titres sont débités les uns après les autres. De « Outside » à « Black Moon Breeze » ou de « Roadfever » – durant lequel MANOU n’aura de cesse de faire participer la salle – à « Do The Right Thing », je suis aux anges !

« Ce soir, nous ne jouerons qu’un titre qui n’est pas de nous » nous dit MANOU, et c’est la reprise de BLACK SABBATH « War Pigs ». On ne tient plus le public. Deux fans absolus décident de se jeter l’un sur l’autre en prenant de l’élan. Du coup, ils sont suivis par plein d’autres. Tout le monde se marre. L’ambiance est vraiment bonne.

Pour moi, il est temps de plier bagages. Sur la set list, il reste encore des morceaux mais, malheureusement pour moi, je ne peux rester. En plus, il se fait tard et j’ai encore une bonne heure de route sous la pluie qui, décidément, ne veut plus s’arrêter. En tout cas, je suis super heureux d’avoir assister à ce festival et de m’être fait violence pour bouger.

Vivement l’année prochaine !

ROADFEVER

NASHVILLE PUSSY

Si vous suivez le Webzine de Ti-Rickou depuis longtemps, vous savez que NASHVILLE PUSSY, j’aime vraiment. Je suis donc mega content de les revoir. En plus c’est pas loin de chez moi. Trop bien ! Pour une fois, j’ai le temps de manger tranquillement avant d’aller voir un concert et j’en profite !! Du coup, il faut quand même que je fasse gaffe pour ne pas arriver à la bourre car il y a trois groupes à l’affiche se soir et que si j’en loupe un, je vais me faire charrier grave !!

Bon, le parking est bien plein, donc à priori, le concert va être bien rempli et il y a la queue devant la porte, ce qui, normalement, signifie que je ne suis pas à la bourre. Gagné pour les deux ! Le premier groupe n’a pas commencé que la salle est déjà bien pleine donc je me glisse sans attendre dans la foule pour me placer pour les photos. Déjà, 11 LOUDER lance les hostilités.

11 LOUDER

Bon, les 11 LOUDER, c’est quatre musiciens de la région qui font du… allez on va dire, du fucking rock’n’roll. Un mélange de MOTORHEAD avec un soupçon de punk, tout ça à donf. Je suis un peu surpris, ils jouent avec un seul guitariste ! Le chanteur a posé la sienne en loges ce qui fait qu’il est plus libre pour bouger et se consacrer au chant.

Je trouve que la formule trio leur va bien. Ca déménage sévère sa mère-grand dans le poulailler ! Parfait pour mettre tout le monde dans l’ambiance. Le chanteur descend dans la foule et fait faire un circle pit au public. Ca bouge, il fait chaud !

SINNER SINNER

Je profite de la pause pour aller me rafraîchir avant l’arrivée du groupe support de cette tournée, SINNER SINNER. Si j’ai bien compris, c’est un groupe dont le chanteur vient des Pays-Bas et le reste de L.A.

Allez, c’est parti ! Et là, c’est plus compliqué pour définir le style dans lequel ils évoluent. C’est du punk, blues métal moderne. C’est bien fait, bien joué mais un peu propre pour moi, même s(ils maîtrisent très bien le live. Ils communiquent bien avec le public très chaud maintenant. Le chanteur va lui-aussi faire un tour dans la fosse au milieu du public. Perso, j’ai du mal à accrocher et à rentrer dans leur univers.

NASHVILLE PUSSY

Bon, re-pause hydratation avant de me frayer une place pour les NASHVILLE PUSSY !!! Appareil photo bien accroché ? Oui, je suis prêt. Et ça démarre comme un rouleau compresseur ! A fond la caisse, en mode “les freins, c’est pour les lâches” ! La machine à grosses baffes hard boogy est en marche. RUSTY SUYS, la lead guitar part comme un Jack in the box. Elle est aux taquets, ses cheveux bougent tout seuls. Elle mérite vraiment son surnom de ANGUS féminine ! BLAINE CARTWRIGHT fait aussi le show. Il chante, joue de la gratte, donne à boire à sa femme et s’hydrate bien (bah oui, il fait chaud dans la salle !).

La bassiste BONNIE est bien en place. Elle est bien intégrée maintenant et participe au spectacle. BEN THOMAS, le batteur est lui aussi mieux que la dernière fois où j’ai vu le groupe. Il tape comme si sa vie en dépendait.

La set list est composée de morceaux de leurs différents albums. C’est une arme très puissante qui agit sur le public chaud comme la braise qui bouge, chante et s’éclate…. Même un peu trop en ce qui concerne une poignée de jeunes qui se croient à une soirée punk ou black métal, mais à part ça, l’ambiance est mega bonne.

Il faut dire que NASHVILLE PUSSY ne laisse pas de temps mort ! Et il faut le dire, avec des brûlots comme “Piece of ass”, “Go to Hell” ou “Pussy is not a dirty world”, c’est normal !

BLAINE a soif. Il attrape son chapeau pour boire dedans et arrose le public de bière ! C’est sans compter sans RUSTY qui recrache à longs jets le JACK que BLAINE lui verse dans la gorge !

L’ambiance ne retombe pas après le rappel et les NASHVILLE PUSSY terminent en apothéose avec “Go Motherfuckers, go !” qui clôture un set ultra-vitaminé et rock’n’roll. Les NASHVILLE PUSSY ont une fois de plus prouvé qu’ils étaient encore et toujours des putains de bêtes de scène, pas émoussés pour un sou. Le publique sort de la salle, un sourire banane aux lèvres. Direction le stand merch’ ou le bar ? Les deux !!! Eh oui, il faut bien un temps de décompression après une telle baffe !!

Un grand merci à la Tannerie pour nous avoir permis de vivre ce moment !!

Et long live rock’n’roll my friends !!!!