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CONAN

Tiens, ça fait longtemps que je ne me suis pas fait une soirée doom, moi ! Cette soirée “Bal Doom Doom” organisée par l’Oeil de Néron au Jack Jack, c’est l’occasion idéale d’y remédier. De plus, le Jack Jack a un avantage : pas besoin de se prendre la tête pour trouver de la place où se garer, car de la place, il y en a ! Donc pas d’hésitation, ce soir c’est direction Bron.

Heu… quand tu ne pars pas à l’heure et que les portes s’ouvrent, ce n’est pas la peine de jouer les vierges effarouchées quand on t’annonce que tu as loupé un groupe… Ma mission, c’est d’arriver avant le début du deuxième.

Et là, je suis top raccord vu que j’arrive juste quand tout le monde sort de la salle à la fin du premier set. Donc, je suis même en avance pour MONOLORD ! Eh oui, il faut voit le verre à moitié plein.

A peine entré dans la salle, j’ai un flash. Je me rappelle pourquoi les soirées de ce style sont compliquées… Les photos !!!!! Et dès que le groupe entre sur scène, j’en ai la confirmation. Spots blancs, stroboscopes plus fumigènes… le cocktail détonant anti-photographes ! En plus, les musiciens, au lieu de se mettre en avant et de se montrer, tu as l’impression qu’ils se cachent. Pour être heureux, vivons cachés ? De toute façon, même sans l’appareil, on n’y voit pas vraiment grand-chose.

MONOLORD

Vous allez me dire que l’important, c’est ce qu’on entend. Entièrement d’accord avec vous ! Je suis agréablement surpris par MONOLORD. J’étais parti plus sur du doom, on est plutôt dans un mélange doom stoner bien agréable. Alors OK, on est dans une ambiance spéciale. Le public, nombreux ce soir, est très concentré sur son ressenti, pas de slam, pas de pogo, une vraie communion avec le groupe. Un peu comme à la messe. Sauf que si on doit comparer avec une messe, c’est plutôt avec une messe noire. Rien que les pochettes d’album et les T-Shirts plantent le décor.

Je me laisse totalement emmener dans leur univers, sans me poser de question et sans essayer de faire plus de photos car je sais pertinemment qu’elles seront foirées. Tant pis pour vous ! Mais bon, ce n’est pas ça le plus important. Je passe vraiment un moment agréable avec eux.

Bon, petite pause avant de retourner dans la salle pour le but de ma virée sur Bron ce soir : CONAN. Une copine me demande si je crois que leur nom a quelques chose à voir avec le héros d’heroic fantasy… Je lui réponds qu’il lui suffit juste de regarder les images qui tournent en boucle derrière la scène pour être fixée. Pas de doute, on est dans le domaine heroic fantasy… guerriers, haches, sorciers, etc.

CONAN

Sur le plan musical, on est franchement, cette fois-ci, dans du pur doom bien lourd bien gras… bien lourd bien gras. J’étais curieux de savoir si les morceaux de leur album sortaient un peu plus pêchus en live que sur CD, eh bien j’ai ma réponse : non. Alors effectivement, c’est bien fait, c’est hypnotique (surtout si je regarde mes voisins de concert) mais musicalement c’est un peu monotone.

Visuellement, on est dans la même situation que le groupe précédent, on reste caché – genre “on est là, mais vous ne me voyez pas”. On ne sait jamais au cas où on aurait voulu les agresser avec un couteau à bout rond ! Je suis toujours surpris quand des musiciens qui font de la scène pour qu’on se faire voir font tout pour qu’on ne les voit pas.

Bon, j’essaie de deviner de quels dessins animés sont issues les images qui défilent en fond. Quand ça se met à tourner en boucle, je me dis qu’il est déjà tard et que de toute façon, ça va bientôt finir. Et je rends les armes. CONAN, t’as gagné, je vais me coucher !

CONAN

Je rejoins ceux qui étaient là pour MONOLORD et qui ont tenu beaucoup moins longtemps que moi. Avant de partir, je fais un tour au merch’ de MONOLORD et j’hésite sur des putains d’affiches et de T-Shirts ! Eh oui, ma révélation ce soir a plutôt été pour le groupe que je ne venais pas voir que pour le groupe que je venais voir.

En tout cas, je suis heureux de voir que la soirée a bien fait bouger les gens car le public était vraiment nombreux. Ca prouve que le doom stoner fonctionne méga bien.

 

 

SATAN JOKERS

Bon, la nuit a été courte et il faut que je me remette la tête à l’endroit vite car avant le concert SATAN JOKERS fait une dédicace chez Adipocère. J’avoue que j’ai déjà tout de signé mais ça me donne l’occasion d’aller dire bonjour aux copains et de jeter un oeil sur les CD de Christian. Heu… d’accord chérie, j’y vais sans ma carte bleue !!! Lorsque je débarque, il y a déjà un peu de monde ans le magasin mais RENAUD HANTSON et sa bande ne sont pas encore là. Ambiance entre potes aux magasin avant de pouvoir faire des photos, signer des disques, des CD ou des photos par un groupe qui se prête au jeu avec sourire et gentillesse. Le temps de papoter un peu et il faut que je reparte pour manger un bout quand même ! C’est méga cool de ne pas être loin de sa base : pas de saucisse-frites !!!

Comme je suis pas loin, je ne me presse pas et donc je vais finir par être, comme de juste, à la bourre… Surtout que quand j’arrive, je tombe sur un copain parisien et que devant la porte, il y a deux templiers en civil (la sécurité ce soir est assistée par la Maisnie du Chevalier Dragon qui ont participé au tournage du dernier clip de MESSALINE !).

Donc papotage et lorsque je finis par entrer dans la salle, SALHEM est en train de jouer !!! Du coup, je fonce vers la scène pour faire des photos. Les lumières sont cool, le son est bon et en plus j’arrive juste pour des morceaux que j’aime de leur dernier album. Ca tombe bien ! En plus, sans les effets sur la voix, c’est vraiment mieux !

SALHEM évolue dans de bonnes conditions et devant pas mal de monde. SALHEM joue à domicile ce soir et ça le fait !! Même le cover de LAVILLIERS passe bien. Dommage que j’ai loupé une partie de leur show car c’est vraiment la prestation que j’ai préféré du groupe.

Allez, c’est la pause. Papotage avec les copains copines dont une partie était avec moi hier soir – ou ce matin de bonne heure au BDZ. Retrouvailles avec DIDIER IZARD (le chanteur de H-BOMB) qui n’est autre que le père de JULIEN IZARD, chanteur guitariste de EXISTANCE.

MESSALINE

Je suis obligé de le laisser car MESSALINE monte sur scène. Pas de chasuble de templier pour ERIC MARTELAT mais elle est posée pas loin ! Allez, MESSALINE joue à domicile aussi et attaque à donf ce concert en terrain conquis.

La set list est issue de leurs différents albums, des morceaux que la majorité du public connaît. Et il le prouve en reprenant les refrains. Les morceaux de MESSALINE sont taillés pour ça. ERIC, JAIME, MICHAEL et JIMMY nous livrent un set très homogène. Ils sont méga heureux de rejouer dans cette salle. Ils bénéficient eux-aussi d’un son très bon ce qui contribue bien-sûr à la prestation du groupe.

Allez, petit enfilage de chasuble de templier pour ERIC “Chatos” qui interprète un morceau de leur dernier album. Et pour finir, je suis toujours content lors de leurs concerts de pouvoir chanter “Souffler dans le cul de Lucifer” !

Voilà, ça faisait un petit bout de temps que je ne les avais pas vus en live et je viens de m’apercevoir que ça me manquais. OK, j’avoue, je suis un peu fan quand même !

EXISTANCE

Allez, une petite pause papote avec les copains avant de retourner dans la salle pour EXISTANCE. Bon, EXISTANCE, je ne m’en cache pas, je suis fan ! Je les suis depuis le début et je ne manque pas l’occasion de les voir en live. Et comme l’occasion ne s’est pas présentée depuis le changement de batteur et de bassiste il y a deux ans à peu près, je suis aux taquets, impatient de voir le nouveau line up en action !

Et waouh, d’entrée de jeu, ça part fort ! Musicalement et scéniquement, EXISTANCE, c’est une grande baffe in the face et un putain de vent frais qui nous arrive. Visuellement, ça bouge grave, ça pose, mais c’est dans l’action donc pas cliché.

Le groupe n’a pas de points faibles, tous les musiciens sont raccords. ANTOINE POIRET est parfait à la guitare et JULIAN IZARD est bien sûr impérial. Je trouve qu’il a encore progressé dans ses montées vocales. Il me scotche grave dans ses nouveaux morceaux. 

EXISTANCE a eu un énorme coup de bol d’être tomber sur GERY CARBONNELLE (le batteur) et JULIEN ROBILLIARD à la basse), des musiciens qui s’intègrent comme ça au groupe. On a l’impression qu’ils ont toujours été là.

Je ne suis pas le seul à prendre une tarte, la salle headbangue comme un seul homme. Leur set est puissant et efficace, mené de bout en bout avec la fougue de la jeunesse et l’expérience de la scène que EXISTANCE pratique sans faille. Ceux qui les découvrent ce soir comprennent tout le bien qu’on dit de cette formation. Ils sont sans hésitation l’un des fers de lance de la nouvelle génération… et pas qu’en France !

Bon, je reprends mes esprits après leur putain de prestation. Ca prend un petit peu de temps… surtout lorsqu’on papote avec les copains de cette méga-prestation avant l’arrivée du nouveau groupe de la soirée à qui incombe de finir la soirée et bien-sûr de passer après ces jeunes fous furieux.

SATAN JOKERS

Et c’est SATAN JOKERS à qui incombe cette tâche. Bon, RENAUD HANTSON et les siens sont tous des vieux briscards de la scène, habitués à jouer devant n’importe quel public. En plus, ils attaquent sur deux morceaux du SATAN JOKERS 80, les fourbes ! Sachant que le public va forcément adhérer à “Sorcier” et “Pas fréquentable” qui sont un début de set bigrement efficace.

Après on va aller dans des albums plus récents. L’ambiance retombe un peu avant que le groupe reparte en force dans leur ancien répertoire bien représenté ce soir sur la set list. La raison en est que SATAN JOKERS va ressortir prochainement ses anciens morceaux avec un orchestre symphonique.

Personnellement, je ne boude pas mon plaisir de ré-entendre des morceaux que j’adore !

SATAN JOKERS

SATAN JOKERS

Bien sûr, une prestation de SATAN JOKERS ne serait pas une prestation de SATAN JOKERS sans les sempiternels épisodes de solos de basse, de guitare et de batterie. Bon, vous allez me dire que quand on a PASCAL MULOT à la basse et AUREL à la batterie, on peut se permettre de leur laisser faire de solos !

Et bien sûr, un show de SATAN JOKERS ne serait pas un show de SATAN JOKERS s’il n’y avait pas une surprise à la fin. La dernière fois à Lyon, la surprise c’était la participation de STEVE ESTATOF, et là – on va voir s’il y en a qui ont suivi le report précédent – c’est un hardos qui gagne une tringle à rideau ! Non je déconne, c’est CHRISTOPHE GODIN qui rejoint son batteur AUREL et le reste de SATAN JOKERS pour un cover de DEEP PURPLE. Le public est bien sûr méga heureux. Les musiciens s’éclatent comme des petits fous. Pour poursuivre ce moment, ils font monter THIERRY COLLET de SALHEM et JULIEN IZARD d’EXISTANCE avec en renfort aux choeurs ERIC MARTELAT de MESSALINE. Ils clôturent le show sur un hymne heavy metal qui sera repris en choeur : “Breaking the law” de JUDAS PRIEST.

SATAN JOKERS

Là, la messe – noire ? – est dite. Le BEAST IN BRESSE, édition 2017, se termine. Les personnes présentes n’ont pas été volées. Dommage que le public n’ait pas été plus nombreux car là, la fête aurait été complète. Mais nous, on s’en fout : on est là et on continue avec les copains, on profite de voir ceux qu’on ne voit pas souvent, on déconne avec EXISTANCE, on rigole… Et on est tellement bien qu’on ne voit pas le temps passer ! Si ça continue, la boulangerie va finir  par ouvrir avant qu’on soit partis !

Un grand merci aux organisateurs, un méga PS à tous les copains copines croisés ce soir et un big up tout spécial à mon ami DIDIER IZARD, à qui je souhaite qu’on recommence et qu’on se revoit très bientôt.

Long live rock’n’roll !

SATAN JOKERS

LORDS OF ALTAMONT

Report by Seb 747
Photos : Seb 747, Philippe Favre, Steve*74

Depuis le temps que j’assiste à des concerts, j’ai parcouru dans la région des milliers de kilomètres aussi, lorsqu’un concert à Annecy se présente, c’est une joyeuse et agréable surprise. Enfin une date où je n’aurais pas à regarder ma montre et calculer l’heure à laquelle je vais rentrer ! Ce soir les LORDS OF ALTAMONT sont annoncés au Brise-Glace d’Annecy, je ne vais donc pas rater cette occasion !!

Donc, direction les bords du lac de la « Venise des Alpes ». Pour ceux qui ne le savent pas, la salle se situe juste en face du lac et il n’est pas aisé de se garer là-bas. Il faut arriver relativement tôt pour avoir une chance de caser sa voiture sur le parking, pourtant assez grand. Donc, à peine le temps de récupérer mon compère Steve*74 sur la route, que nous voilà déjà au Brise-Glace. Cool, au moment où on arrive, une voiture nous laisse sa place. Que demande le peuple, si ce n’est peut-être, un excellent concert ?!

Le temps de dire bonjour aux copains, qui sont relativement nombreux ce soir, et on entre dans la salle. Euh, c’est moi où on dirait le brouillard de Londres ? Il y a une tonne de fumée et on n’y voit pas à deux mètres. Du coup, on préfère ressortir, histoire de respirer et de dire bonjour… aux copines ce coup-ci !

THE SORE LOSERS

Je n’ai pas le temps de papoter trop longuement car des premiers accords résonnent, et un « Bonsoir ! We are the SORE LOSERS ! » semble sortir littéralement des murs. Ce soir, les seigneurs ont emmené sur leurs grosses motos les flamands de THE SORE LOSERS.

« Rencontrez les véritables enfants du rock, les derniers témoins de la révolution, les nouveaux radjas du rock. », telle est la définition que j’ai trouvé sur le net pour décrire la musique du groupe.  Créé en 2009, ce quatuor est composé de JAN STRAETEMANS (voix/guitare), CEDRIC MAES (guitare), KEVIN MAENEN (basse) et ALESSIO DI TURI (batterie). Le nom du groupe s’inspire du film culte du même nom, réalisé par JOHN M. McCARTHY en 1997.

Et dès les premières secondes, je comprends ce que cela voulait dire. Les belges enflamment littéralement le Brise-Glace. Pas d’enlisement dans la banquise, le réchauffement climatique de nos flamands surprend d’entrée de jeu un public aux abois. On en prend plein les mirettes. Les malheureux perdants (traduction de leur nom) ont du caractère à revendre ! Leurs chansons sont courtes, électriques et hyper-énergiques. Nous passons un bon moment de rock’n’roll.

Les SORE LOSERS n’ont pas froid aux yeux. Ils nous délivrent un set à la vitesse d’un TGV. Pas le temps de se remettre d’un titre, qu’une autre déflagration vous arrive en pleine tronche. Ils font mariner un son à la LED ZEPPELIN dans une attitude à la RAMONES voire aux LORDS OF ALTAMONT. C’est excellent, et on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Il faut dire que JAN est un sacré frontman ! Il n’hésite pas à tomber la guitare pour juste hurler dans le micro, puis à changer d’instrument pour nous assommer avec un riff qui déboîte. Ses compagnons de route ne sont pas en reste et la configuration de la scène nous permet d’apprécier longuement les frappes massives d’ALESSIO. La rythmique que KEVIN assure est sans encombres. Il harangue les annéciens en n’hésitant pas à prendre les cœurs.

THE SORE LOSERS

“Dirty little pretty things”, que nous a fait chanter JAN, est un morceau que j’ai beaucoup apprécié. Cette énergie punk, distillée sous les riffs criminels de CEDRIC, est tout bonnement monstrueuse ! « Dirty ! » « Pretty ! » « Little ! » « Things ! » ces mots résonnent encore dans mon crâne lorsque j’écris cette chronique.

Nos copains flamands ont tout donné et, personnellement, j’ai beaucoup apprécié. Si vous aimez la musique brute, lascive et excitante, alors voici peut-être simplement votre nouveau groupe préféré. Jetez simplement une oreille à leur tout dernier opus appelé “Skydogs”. Enregistré dans les conditions du live, par DAVE COBB, il vous en dira long sur ce groupe en devenir.

LORDS OF ALTAMONT

A peine le temps de se remettre de ce terrible show que déjà 45 minutes sont passées et déjà derrière nous. Il est temps pour les seigneurs d’Altamont de monter sur scène. Le rideau s’ouvre sur des lights psychés et un JAKE “The Preacher” CAVALIERE, chant et claviers (comprendre orgue Farfisa), déjà aux taquets.

Six ans, quasiment jour pour jour, que j’attendais de revoir le gang. La dernière fois, c’était exactement au même endroit, mais pas avec les mêmes membres et déjà j’avais pris une claque. Il faut dire aussi, qu’il y a trois ans, la moitié du line-up a changé. Donc, c’est une sorte de redécouverte pour moi.

Et je ne vais pas être déçu. Les nouveaux membres, que sont DANI “Sin” SINDACO à la guitare, STEVEN “Knuckles” VAN DER WERFF à la batterie et ROB “The Garbageman” ZIMMERMAN à la basse, ne sont pas là pour enfiler des perles, et cela se voit ! Ils font rugir leurs instruments, potards à 11 et nous balancent un rock garage sévèrement burné.

Ce soir, les Californiens reviennent brûler les planches pour défendre leur dernier opus “The wild sound of the Lords of Altamont”. Et avec eux c’est back to the sixties dans des territoires explorés autrefois par IGGY et ses STOOGES et les MC5, voire par moments les QUEENS OF THE STONE AGE.

Bon, manque de bol, les copines qui dansent régulièrement derrière eux durant leur show, ne sont pas là ce soir. Sniff. Bah, ce n’est pas grave, ils pourront plus se lâcher !! D’ailleurs, c’est le moment pour une partie du public de se télescoper joyeusement les uns les autres. Ils enchaînent des pogos, de plus en plus violents. Certes dans une ambiance festive… à part quelques abrutis déjà bien imbibés dont j’aurais préféré qu’ils arrêtent de se jeter contre la barrière.  Quand j’ai parlé de se lâcher, je parlais du groupe, pas du public !! C’est qu’après, ça se complique pour faire les photos. Mdr !

Ames sensibles s’abstenir ! La puissance apocalyptique dégagée par ces fracassants californiens fout un merdier incroyable en live. Tel une horde de bikers, les LORDS OF ALTAMONT démarrent au quart de tour ! Chaque membre possédant sa veste à patchs avec leurs surnoms, nous avons bien à faire à une bande de motards. Manque plus que les Harleys sur scène.

JAKE, le bougre, sous ses lunettes noires que n’aurait pas renié la mouche présente sur l’album “Fly on the wall” d’AC/DC, n’a toujours pas perdu en énergie et en classe sur scène. Son jeu de scène si expressif, est absolument jubilatoire. Les annéciens, qui ont eu le courage de rester présents contre la barrière, dont moi-même, n’en perdent pas une miette. Votre serviteur headbangue sans retenue tout en essayant de rester debout. Mais, tel le roseau face à la tempête, je plie mais ne rompt pas ! Il est hors de question que je rate une seule partie du set de nos californiens adorés. D’autant plus, que le “prédicateur” des LORDS, vient chanter tout près de nos têtes. Moi, je suis comme un fou. Je kiffe grave !

LORDS OF ALTAMONT

Ce soir, nous avons droit à une violence sonique incendiaire brute de décoffrage. Ici, pas de solo inoubliable ni de hit, le beat primitif et garage des LORDS est enflammé et asséné à sec ! Quand je vous disais que le Brise-Glace était en feu !

Le combo délivre des précieuses pépites et n’offre aucun répit à un public conquis. Il est diabolique d’efficacité, c’est tout simplement divin.

Les comparses de JAKE abattent un travail remarquable et se chargent d’instaurer l’ambiance. Que ce soit ROB, placide bassiste qui plaque des accords puissants, ou bien DANI, qui décoche des riffs vrombissants tout en allant asticoté son leader lorsque celui-ci se déplace avec son orgue, ou bien encore STEVEN qui grâce à sa frappe, fait vibrer les cloisons, tout est excellent. Perso, je trouve que le groupe n’a rien perdu en énergie depuis la dernière fois où je les ai vus.

Le leader naturel prend toute la lumière, d’où les lunettes noires d’œil de mouche qui l’empêche de voir sa setlist. Il se démène comme un fou, se déplace avec son orgue, monte dessus, vient jouer à deux centimètres de nos têtes, lorsqu’il ne nous le met pas carrément sur nous. Et le voilà qui vient me piquer mon appareil photo et s’amuse à prendre des photos à ma place !! Les rôles sont changés, je vais finir par venir chanter à sa place si ça continue, lol  ! 
Je suis agréablement surpris de constater que, malgré les années, le charisme du gaillard n’est pas prêt de le quitter, de même que son talent et celui de ses nouveaux compagnons d’armes qui le suivent depuis trois ans.

LORDS OF ALTAMONT

Bon, il est temps pour nos seigneurs de terminer leur set, mais pas sans un rappel du feu de dieu qui termine d’exploser l’auditoire.

Fin. Comment ça fin ? À peine le temps de sortir de la salle, que nous voyons les LORDS, accoudés à leur stand de merchandising, tout comme nos amis du plat pays. Ils n’hésitent pas à discuter avec leurs fans et prendre des photos, sourire aux lèvres… Et ça, ça n’a pas de prix ! JAKE, offre même à deux die-hard des vestes en jean qu’il a lui-même porté à plusieurs reprises, en expliquant la signification de chaque patch. Un grand monsieur, sans hésiter !

Excellent concert ce soir avec la belle découverte d’un excellent groupe belge et la confirmation que les LORDS OF ALTAMONT, mettent le feu à tous leurs concerts.

Un grand merci au Brise-Glace pour cette excellente soirée et un gros big up à Philippe Favre pour ses photos en renfort. Merci l’ami !

LORDS OF ALTAMONT

YANN ARMELLINO & EL BUTCHO

Je suis méga content, YANN ARMELLINO et EL BUTCHO repassent dans la région. Euh… ça tombe le jour des LORDS OF ALTAMONT à Annecy… Bon, pas grave, les LORDS je les ai vus il n’y a pas longtemps et je peux déléguer, trop fort ! Euh… ça tombe aussi le jour de l’anniversaire de ma chérie…

  • Euh, chérie, je t’invite à un concert pour ton anniv’, ça te branche ?
  • Tu ne vas quand même pas me refaire le coup de m’emmener à un concert de blues tout mou pour mon birthday ?”
  • Non, non, c’est BUTCHO.”

YANN ARMELLINO & EL BUTCHO

Trop fort Ti-Rickou ! Voilà comment on se retrouve en direction de Chambéry et on est même très très en avance. Tellement en avance que des copains devant nous, nous apprennent que les portes  n’ouvrent pas avant trente minutes. Ca nous laisse donc plus d’une heure pour aller manger. Comme Franck Molin, l’ancien sondier du BDZ, a eu la méga bonne idée d’ouvrir un resto-studio d’enregistrement juste à côté et que je ne suis pas un sauvage du genre capable de faire manger un sandwich à ma chérie pour son anniversaire, je l’emmène au K7 parce qu’on a largement le temps !

Le temps de déguster un méga plat du jour à l’indienne, je papote avec Franck qui me propose de visiter la partie studio d’enregistrement et…. je jette un coup d’oeil sur l’heure et… je reporte ladite visite pour plus tard pendant l’entracte parce que là, le concert a du pas mal commencé !!!

FURY AGE

Donc retour ventre à terre au Brin de Zinc. Louper la moitié du show d’un groupe alors qu’on est juste à côté, ben… ça c’est fait !

FURY AGE, un des groupes de MARKUS FORTUNATO est déjà en train de jouer devant pas mal de monde. Je me précipite bien sûr pour faire des photos. Les lights sont cool, le son est bon, MARKUS et les siens sont en train de terminer un morceau.

J’arrive juste pour le morceau où c’est SANDRA BARRANCO, la batteuse, qui chante. Et heureusement car non seulement j’aime beaucoup ce morceau mais qu’en plus je trouve que ça sonne vraiment bien et qu’elle a pris de l’assurance… Comme le reste du groupe d’ailleurs.

Je remarque une bonne progression depuis la dernière fois où je les ai vus. En plus, MARKUS est en forme et se rattrape du dernier concert où je l’ai vu avec ÖBLIVION en s’amusant à me tirer la langue ! Le groupe est méga content de jouer au BDZ et d’ouvrir pour YANN et BUTCHO. Et bien-sûr le public présent participe à l’ambiance !

Du coup, ça a été assez court pour moi. C’est déjà la pause ! Je déconne avec les copains et refile au K7 pour visiter le studio d’enregistrement. Putain, c’est classe. ! J’espère qu’il enregistrera beaucoup de groupes… de métal, of course !

YANN ARMELLINO & EL BUTCHO

Allez, je ne vais pas me faire avoir deux fois, je fonce au Brin de Zinc où YANN ARMELLINO et EL BUTCHO sont en train de monter sur scène.

D’entrée de jeu, je me dis que les musiciens avec eux me parlent. Euh c’est normal, je les ai déjà vus plusieurs fois. Il s’agit des musiciens du groupe JESUS VOLT. Bref, que du beau monde ce soir ! Ca part déjà bien. Mais comment pourrait-il en être autrement avec EL BUTCHO en frontman ? Comme à son habitude, il met le public tout de suite dans le bain. En plus d’y avoir des morceaux, il va y avoir du show !

L’alchimie avec YANN ARMELLINO est parfaite. YANN aussi assure le spectacle. Les morceaux de leur album sont parfaits pour ça. De plus, ils nous expliquent que tel morceau est fait à la manière de VAN HALEN, tel autre à la manière de STEVIE WONDER…. Bref, ils sont amoureux du hard 80 et ils s’en inspirent et putain, ça sonne !

BUTCHO quitte la scène pour deux morceaux instrumentaux où YANN va démontrer, s’il besoin en était, quel guitariste il est.

Alors que BUTCHO se prépare à remonter sur scène, YANN cherche un tabouret (bien caché le bougre !) car ils vont nous faire une partie en semi-acoustique. Moment ambiance. Le public est bien-sûr content et il a de quoi l’être ! Le show est vraiment top, composé de leurs propres morceaux où ils s’amusent parfois à intégrer des covers, “Lick it up” de KISS, par exemple.

Evidemment, dans ces cas-là, le temps passe à la vitesse de ma grand mère en rollers dans la cuisine. Il est déjà temps de se quitter. Ah oui, j’avais oublié de vous dire qu’à un moment donné, BUTCHO  remercie CHRISTOPHE GODIN qui est présent dans la salle. Je ne vous dis pas pourquoi, allez regarder l’interview qui suivra !

Allez, c’est terminé. On se retrouve tous à papoter, on a enlevé le micro des mains de BUTCHO – surtout qu’il y a du AC/DC en fond – car la dernière fois qu’il était en concert au BDZ avec HELLECTROKUTERS, ils se sont mis à faire des covers pendant une heure ! Nous on était contents, mais bon ! De toute façon, là, il ne va pas pouvoir le faire car je pars dans les loges avec le groupe pour une interview (la troisième avec trois groupes différents pour BUTCHO ! Si, si !!). Bon, je ne vous dirais pas que c’est une interview à voir mais… quand même, lol !!

Lorsque je redescend, il est temps de dire au revoir aux copains. Bah oui ! Je récupère ma femme et ma fille qui sont en train de délirer avec CHRISTOPHE GODIN ; CHRISTOPHE à qui nous disons “à demain” car il sera présent au BEAST IN BRESSE de Bourg-en-Bresse. où AUREL OUZOULIAS, son batteur dans MORGLBL se produira avec SATAN JOKERS. CQFD. Pour la suite, vous le saurez dans mon prochain report !

Allez, c’est pas tout. Maintenant il est très très tard, j’ai deux heures de route et un concert tout à l’heure !

Long live rock’n’roll !!!

YANN ARMELLINO & EL BUTCHO

PS : c’est pas un anniversaire cool, ça ?

Re-PS ; un grand merci à Thomas le patron du Brin de Zinc qui nous accueille toujours avec le sourire et toute sa gentillesse.

Re-PS du PS : merci Franck pour la découverte de ton resto (le K7, pour ceux qui auraient oublié) et la visite de ton studio !