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THE PRIZE : Live Report au Casino de St-Julien en Genevois (74) – 12 novembre 2021

Report by Hi’ Twist

Trois jours après le concert de fin de résidence de The Prize, au Brin de Zinc (agglo de Chambéry), me voilà à les retrouver à nouveau et ce, pour la cinquième fois en un an !!!

Pour cette soirée, nous avons une belle affiche !

Ca commence avec B-SIDE, projet acoustique de FRANCOIS ROTA (chanteur de VOODOO SKIN et d’un tribute à AC/DC) et de MAX ANGUSON (guitariste de MANON WERNER BAND). Mais, comme il s’agit d’un groupe de reprises et non de compos et afin de respecter la ligne éditoriale du webzine à ce sujet, je n’irais pas plus loin – même si c’est fait avec talent. J’en redemanderais d’ailleurs bien volontiers mais le timing est serré. En ressort une belle complicité entre FRANCOIS (chant) et MAX (chant/guitare).

Petit moment obligé : l’entracte, le temps de changer le plateau.

Et déjà l’intro annonce THE PRIZE, le clou de la soirée.  Avec « Funhouse mirror », MAGGY LUYTEN au chant, nous dévoile toute la palette de sa voix avec de superbes intonations. « Garden of bones » décolle avec ce son si pêchu et en y intégrant de beaux passages mélodiques.

La machine THE PRIZE est lancée avec « Where rivers flow 2 ». Elle démarre avec un riff de guitare, explorant un univers très seventies. Petit intermède musical où MAGGY nous dévoile un « Where rivers flow1 » de toute beauté et gorgé d’émotion. Avec « Backstreet chronicles », elle donne toute son énergie et ce côté heavy. « I swear » a une ambiance envoûtante quand Miss MAGGY entame un « I swear in you », tellement fédérateur avec le public !

AUREL, à la batterie, entame ce qui pourrait être une procession indienne et annonce le vitaminé « Out of the grave ». « Every scar tells a story » et son côté lourd, lorgne dans l’ombre du dirigeable. Il met en valeur la voix puissante de MAGGY pour clore le titre de sa mélodie et avec la guitare de CHRSITOPHE GODIN, tout en douceur.

Les premières notes de « Blood red ink » retentissent. Je les reconnais tout de suite car c’est le clip officiel du groupe, un morceau bien rentre-dedans et si mémorable. Succède alors le mélodique « Fence of life » ; MAGGY  se pose sur scène, aux côtés de CHRSITOPHE et sous ses arpèges de guitare. Beau moment de complicité. Bienvenue dans le monde du divertissement avec « Cirkus ».  Miss MAGGY prend alors sa petite voix. Solo superbe de guitare soutenu en voix lyrique. Sous une étrange musique de cirque, MAGGY tape dans ses mains, incitant le public à en faire de même et quitte la scène.

Petit rappel pour mieux revenir  et nous avons droit à « Funhouse mirror », le retour. MAGGY LUYTEN est impressionnante avec ce timbre de voix qui me séduit à chaque titre ! Le groupe sort alors de scène en remerciant le public.

Que dire du show de ce soir, si je le compare à celui du Brin de Zinc, quelques jours auparavant ? Pour la petite salle de l’agglo chambérienne : ambiance plus intimiste. Ce soir, au Casino de Saint-Julien en Genevois, on a eu droit à un plus gros show, comme le plateau et avec une set-list qui a été remodelée. Belle unité, belle complicité en tout cas ! C’était fort ce soir comme tous les shows du groupe que j’ai toujours autant de plaisir à revoir. L’aventure THE PRIZE n’en est qu’à ses débuts et déjà avec un potentiel si prometteur ! Rendez-vous est pris cet été au Festival Guitare en Scène, ici à Saint-Julien. Si vous venez y faire un tour, ne les ratez pas !

PORNO GRAPHIC MESSIAH + SLEAZYZ + THE WARM LAIR : Live Report @ le Secret Place de St-Jean de Vedas (34) – 31 octobre 2021

PORNO GRAPHIC MESSIAH @ le Secret Place

Report by Ti-Rickou

Depuis qu’il a été décidé d’ouvrir la couverture du webzine au sud de la France, la voie avait été ouverte du côté marseillais avec un concert au Cherrydon  mais on n’avait pas encore eu l’occasion d’aller à Montpellier. Alors, quand un de mes copains me dit qu’il s’est éclaté à un concert Halloween à Lyon et que deux de ces groupes passent le soir même au Secret Place de Saint-Jean de Vedas, soit à côté de Montpellier, je ne pouvais décemment laisser passer cette occasion ! Hyper Vitesse, Mr Spock et direction le Languedoc !

Bon, le Secret Place porte bien son nom car ce n’est pas facile facile à trouver quand même. Petit instant de panique lorsque le GPS dit : « Vous êtes arrivés ! » devant une série d’entrepôts en pleine zone industrielle. J’avoue que je n’étais pas loin de me refaire mes 1h30 de route pour repartir quand enfin j’ai vu un petit panneau devant le bon entrepôt. Ouf ! Pas de parking ? Pas grave, il y a plein de trottoirs !

Tiens, à la caisse ce sont les mecs de PORNO GRAFFIC MESSIAH qui encaissent ! Ils sont encore très contents de leur soirée d’hier au Rock‘n’Eat Live de Lyon avec pas moins de 300 entrées. Heu, ce soir, ça risque d’être moins rempli… La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une grande cour avec un bar extérieur et un food truck. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il caille grave et que le food truck est exceptionnellement fermé. La loose. Deux solutions s’offrent dès lors à moi :  soit je ressors pour trouver à manger, soit je me contente des chips du distributeur en buvant un coup. Allez rock‘n’roll, c’est parti pour les chips, ce qui me donne la possibilité d’avoir un peu de temps pour découvrir la salle. Bonne taille, un bar sur le côté. Petit hic quand même : un gros poteau est planté au milieu de la salle. Je me dis que quand c’est blindé, ça doit être pas mal gênant… surtout si tu te retrouves coincé derrière le poteau ! Bon, ce soir ce n’est pas la tendance. Pourtant, tout est fait pour que la soirée soit fun. Des films d’horreurs défilent sur un écran géant, la déco est sympa avec des guirlandes de couteaux et des haches ensanglantées, des toiles d’araignées… bref le parfait décor pour Halloween ! 

Tiens, il y a un gars avec un T-Shirt TENTATION. On papote of course et là, j’apprends que c’est le guitariste de THE WARM LAIR, le groupe qui ouvre ce soir. Donc trois groupes à l’affiche, cool ! Le groupe vient de Marseille… Je n’y crois pas ! Je vais à Montpellier pour découvrir un groupe marseillais. Les Dieux du metal, qui ne me semblent pas en être à une facétie près, doivent se marrer en me regardant ! En attendant que le groupe finisse de se mettre en place, je continue à découvrir la salle. Il y a un stand de vinyles et dans une vitrine des CDs. C’est quand même très punk tout ça !

THE WARM LAIR @ le Secret Place

Ca y est, les festivités commencent ! Les WARM LAIR, c’est une formation à quatre, batteur, bassiste et deux guitaristes, dont un qui chante. Je découvre leur style, du hard-rock. Ca tombe bien, j’adore. Il y a un petit problème sur la voix du chanteur. Ca ne vient pas de lui mais du micro ou de la table… Enfin, ce n’est pas top. J’arrive à faire abstraction de ce problème pour me concentrer sur l’ensemble. C’est très intéressant. Leurs morceaux sont sympas. J’ai les cheveux qui bougent tout seuls, c’est bon signe. Même leurs morceaux plus speed sont cool. En plus, ils ont une bonne présence scénique. THE WARM LAIR se trouve être une bonne découverte et un groupe à revoir vite. Je suis dégouté car ils ouvrent pour JADES au Brin de Zinc à la fin de la semaine prochaine, mais personne du webzine ne sera dispo pour couvrir le concert !

SLEAZYZ @ le Secret Place

Cool ce début de soirée ! Après une courte pause, c’est au tour des troyens de SLEAZYZ, la raison de ma présence ce soir, de monter sur scène. Changement total de décor. Là, on est dans le thème de la soirée « Halloween est mon copain et les monstres sont mes amis » !! Les musiciens sont maquillés en mode morbide. Le bassiste chanteur a en plus un haut de forme noir. Déjà au niveau visuel, ça le fait ! Heps, mais il y a une fille à la guitare, ce n’est pas courant, ça ! J’ai trop hâte qu’ils commencent à jouer.

Et je ne vais pas être déçu. Leur sleaze horreur est une tuerie avec des paroles délires et très branchées mort. Mais c’est fun ! Eh oui, c’est possible. La preuve, ils le font ! Ca matche sévère, les refrains me restent en tête immédiatement. Mais comment se fait-il que je sois passé à côté de ce groupe ?!!! Bonne nouvelle, ils viennent de sortir un CD. En tout cas, je profite à fond du spectacle car au niveau visuel, ils assurent grave. Je suis sous le charme.

La température est montée d’un cran. Le batteur tombe le haut. Les membres du public présent s’éclatent comme des fous, vive Zombieland ! Incroyable la baffe que je prends. La voix est top raccord avec la musique, c’est fun et horrible à la fois. Pour une fois qu’il y a un groupe français qui fait dans ce créneau, c’est un coup de maître. J’ai bien fait de venir, moi ! Putain de bonne surprise !!

Ouah, c’est fini. La grosse claque pour moi.

PORNO GRAPHIC MESSIAH @ le Secret Place

Bon, je souffle un peu car il reste encore un groupe à passer et c’est PORNO GRAFFIC MESSIAH. Ils n’officient pas musicalement dans ma zone de confort car c’est du metal indus.

Allez, c’est parti ! Le groupe porte des gilets pare-balles bleus. ils sont légèrement maquillés. Visuellement, ça fait son effet et même si je ne sais pas trop à quoi m’attendre, il y a des lights et des effets de lumière vraiment intéressants.

C’est aussi très bien joué et finalement moins indus que je ne l’attendais. Leurs compos sont intéressantes, propres, presque clinic comme leur show. Tu rentres bien dans leurs morceaux, leurs paroles font mouche et les textes sont recherchés et forts. Le groupe n’est pas statique et se sert largement de la scène et des avancées en cube qu’ils ont placé devant la scène.

Après leur musique indus métal avec des touches limite techno, même si je trouve ça original et mega bien fait, ce n’est pas trop mon truc. Mais je suis un peu hypnotisé quand même parce que je reste pour voir ce qui va suivre et écouter le prochain morceau… morceau après morceau.

Le public beaucoup plus conséquent à présent est à fond dans leur univers donc je confirme que c’est moi qui ne suis pas suffisamment client de ce style. Allez, c’est fini. Je suis quand même bien content de les avoir vus en live.

Il est tard mais je prends encore un peu de temps pour papoter avec les SLEAZYZ qui sont vraiment très sympas. Allez, cette fois-ci, l’orage se précise et il est temps pour moi de reprendre la route.

Bilan de la soirée :

  • Découverte de trois groupes français dans des styles très différents qui prouvent que la scène française est de grande qualité, et ce dans tous les courants metal. Faites comme moi et n’hésitez pas à sortir de votre zone de confort pour aller découvrir des groupes, soyez curieux. Je ne le dirai jamais assez, mais je préfère mille fois aller voir un groupe de compos même s’il n’est pas tout à fait dans mon style qu’un groupe de covers d’un groupe que j’aime. Mega coup de foudre pour SLEAZYZ, mais ça vous l’avez compris. Pour ceux que ça intéresse, la chronique de leur CD sera bientôt en ligne.
  • Découverte du Secret Place dont j’avais tellement entendu parler. Heu maintenant que je sais où il est, ce n’est plus un secret !

Allez, à bientôt le Secret Place, j’espère que vous avez passé un mega Halloween vous aussi !

THE RUMJACKS + HIGH SEA LOOTERS : Live Report @ l’Undertown de Meyrin (CH) – 30 octobre 2021

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Report by SEB 747

Ce soir, changement de décor puisque des Alpes savoyardes la veille, me voilà parti en Confédération Helvétique. En effet, je me rends à Meyrin, tout près de l’aéroport de Genève. Bon, c’est bien beau tout ça, mais que suis-je censé aller voir, moi ? Eh bien, des Australiens qui ont décidé de sauter directement de l’avion pour faire bouger l’Undertown de Meyrin, et ces Australiens ne sont autres que les RUMJACKS ! Qui ça ? THE RUMJACKS ! Un groupe de punk rock et folk celtique venu de Sydney. Ils sont actifs depuis 2008 et viennent de sortir un nouvel album en mars de cette année. L’ayant écouté en boucle depuis lors, je ne pouvais que me rendre à ce concert.

Sans moyens de locomotion – ma Titine étant toujours en convalescence – je suis bien content de pouvoir encore uen fois compter sur les copains pour pouvoir m’emmener. Partis sous une pluie intense, qui nous oblige à la prudence, nous arrivons tout de même à l’heure. L’avantage non négligeable de l’Undertown, c’est qu’on trouve facilement de la place pour se garer car un grand parking se situe juste à côté de la salle.

La queue que j’aperçois à mon arrivée, n’augure que du positif. Il va y avoir du monde. C’est cool pour l’organisation. Pass sanitaire et carte d’identité présentés, nous descendons dans l’antre de la bête. Platon disait « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique ». Moi, je pencherais plus pour un groupe plutôt qu’un peuple. Quoiqu’en y réfléchissant bien, la réflexion n’est pas si bête, si l’on pense que le public de ce soir, se rapporte à un peuple. En effet, les keupons sont de sortie et ça se voit. Ce n’est pas du tout le même public que mon concert de la veille, ni celui que j’ai l’habitude de côtoyer en concert mais ça ne m’inquiète pas une seule seconde. J’aperçois tout de même quelques metalleux. Ouf, je ne suis pas perdu ! Il y a, en cette veille d’Halloween, une ambiance festive, une sorcière s’est invitée au concert. Mais il m’en faut plus pour avoir peur. Mdr.

HIGH SEA LOOTERS @ L’Undertown

Les hostilités commencent avec les HIGH SEA LOOTERS. Un groupe de pirates punk venu de Romandie… et d’ailleurs. Je me place rapidement devant la scène histoire d’être bien placé pour les photos, d’autant plus que le public se fait de plus en plus nombreux.

Une petite intro démarre depuis la scène, et pendant ce temps-là, le groupe prend ses marques. Mené de main de maître par JOBILLY, le chanteur à la guitare acoustique et mandoline (je lui trouve de faux airs à JOE STRUMMER des CLASH), bien accompagné par JONAS, le bassiste aux favoris portés fièrement, McFLY le guitariste électrique sous son manteau de fourrure, CLARA la divine accordéoniste et BENJAMIN, à la barbe bien fournie, au fiddle (violon), le groupe commence son set.

Dès les premiers morceaux, je ne peux m’empêcher de battre du pied, je suis ensorcelé. Quasiment toutes les chansons parlent du temps de la piraterie. Que ce soit « Pirate’s Life », « Dead or Alive » ou bien encore l’excellent « Our Captain was a Lady ». J’ai l’impression de naviguer en pleine mer sur un vieux trois mâts. Je me vois au fin fond d’un bar miteux, bandeau sur l’œil en train de boire une pinte et chanter à tue-tête les morceaux des HIGH SEA LOOTERS. Faut que je retrouve cette sorcière pour lui dire deux mots, moi. Mdr.

Les titres de leur premier méfait sont joués par nos copains Romans, avec enthousiasme. Ils sont tous à fond et les deux guitaristes prennent le chant lead chacun leur tour. Les refrains sont quant à eux interprétés par quasiment tous les musiciens. Franchement, je suis séduit par ce groupe que je ne connaissais pas. Il est vrai que ce n’est pas mon style de musique préféré, mais c’est super bien fait, et il est compliqué de résister à leurs morceaux hyper-entraînants. Si vous voulez vous faire une idée de leur musique, je vous recommande vivement d’aller voir leur Bandcamp.

Nos copains helvètes sont ultra-motivés et sont en osmose avec leurs nombreux fans. Du coup, quand vient le moment de « Cayenne », une cover de PARABELLUM (la seule chanson en Français ce soir), elle est reprise en cœur par un public toujours en feu. L’hymne keupon de référence, fait un bel effet dans l’Undertown. Devant la scène, le pogo démarre un peu, mais il n’est pas violent. Heureusement pour moi, étant donné que je ne suis pas trop fan de ce genre de mouvements. Et voilà déjà le dernier titre « Leave Her Johnny ».

Belle surprise pour moi que sont les HIGH SEA LOOTERS. Un véritable coup de cœur. Un groupe que j’irai revoir bien volontiers. Voilà l’heure de la pause, un petit moment de répit avant de reprendre la mer, avec l’attraction australienne de la soirée. J’ai à peine le temps de papoter avec mon chauffeur de la prestation des HIGH SEA LOOTERS que le public s’amasse devant les planches.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Il est l’heure pour nos copains australiens de passer à l’abordage de la scène de l’Undertown ! Les RUMJACKS ayant viré leur premier chanteur l’an passé, après qu’il se soit bagarré avec des membres de l’équipe, et même des spectateurs, c’est désormais MIKE RIVKESS, un Bostonien, qui officie au poste de nouveau chanteur. Personnellement, j’aime mieux sa voix. Je trouve qu’elle sied mieux au groupe. Et ce n’est pas JOHNNY McKELVEY, le bassiste fondateur qui me dira le contraire ! De toute façon, étant donné le gabarit du personnage, ce n’est pas moi qui irai lui conter fleurette !! Le groupe est aussi composé de GABRIEL WHITBOURNE à la guitare, d’ADAM KENNY à la mandoline et de PIETRO DELLA SALA à la batterie.

Dès les premières notes de « Through These Iron Sights », un titre issu de leur dernier album « Hestia », le public conquis d’avance s’enflamme. Du coup, l’espace que j’avais lors de la première partie, s’est réduit comme peau de chagrin. Me voilà contraint de me positionner sur le côté de la scène, le devant étant réservé aux pogos. Prudence étant mère de sûreté, on va s’en contenter. Lol !

Le pavillon noir levé, le groupe continue sur sa lancée avec « Plenty », un morceau issu de leur second LP sorti en 2015. Dès lors, le public est déchaîné, on ne le tient plus. Dans la fosse, ça pogote sévère, mais toujours dans le respect de l’autre. Les titres « Saints Preserve Us » puis « Kirkintilloch » se succèdent devant un chanteur ultra-motivé qui empoigne son micro avec une rage toujours contenue. L’ambiance est festive, et lorsque les spectateurs ne pogotent plus, les voilà qui dansent devant la scène.

JOHNNY McKELVEY n’hésite pas à prendre le micro pour interpeller le public tout en bougeant énormément sur scène, sa basse ronflant dans l’Undertown plein à craquer. PIETRO DELLA SALA à un rythme d’enfer et ses coups de baguettes maltraitent ses toms. GABRIEL WHITBOURNE, lui, est plus discret, même si ses riffs sont incisifs. Lorsque MIKE RIVKEES joue du tin whistle, aussi connue sous le nom de flûte irlandaise, c’est ADAM KENNY qui s’empare du chant, surtout lors des refrains. L’entente entre les musiciens est impressionnante ! Ils vivent chacun dans un pays différent et pourtant ils arrivent à trouver une harmonie qui leur va à merveille.

« Factry Jack » tiré de « Sleepin’ Rough » puis « The Reaper and Tam McCorty » de « Sober & Godless », précèdent « The Bold Rumjacker » daté de 12 ans d’âge. Tel un whisky vieilli en fûts de chênes, le titre s’est bonifié avec le temps. Quasiment tous les titres me font penser à des ballades irlandaises, ce qui pourrait paraître surprenant pour un groupe issu des terres Australes, mais pas tant que ça lorsqu’on connaît l’histoire du pays.

Les titres défilent à vitesse grand V. « Bullhead », « My Time Again », « Light in My Shadow » ou encore « A Fistful O’ Roses » de l’album « Sleepin’ Rough ». Ces morceaux ont beaucoup d’impact et possèdent de superbes accroches, notamment dans les mélodies qui se retiennent facilement. « The Black Matilda » suivi de « The Leaky Tub » et « Wild Mountain Thyme », une cover d’un titre des années 50 copié à maintes reprises et considéré à tort comme une chanson traditionnelle irlandaise, font monter la pression.

L’Undertown est toujours aussi chaud, et la température monte en flèche avec deux titres tirés de « Hestia » puis un autre de « Sleepin’ Rough » avant l’hymne tant attendu de leur premier LP, au plus de 68 millions de vues sur YouTube, j’ai nommé : « An Irish Pub Song » ! Et voilà la foule qui se réveille comme un seul homme. La bière coule à flot, et les pogos reprennent de plus belle. C’est tout simplement dément ! Ce dernier titre sonne le glas des spectateurs qui en veulent encore.

Les Aussies quittent la scène sous les « ho ho ho » d’un public toujours aussi surexcité qui ne veut pas les laisser partir. C’est alors que MIKE, revient sur scène sans ses compagnons de route, pour nous interpréter, en acoustique, un « Rhythm of Her Name » tiré lui-aussi de Hestia, leur dernier album. Quel morceau ! Et surtout, quelle interprétation toute en émotion  qui donne l’impression d’être dans l’intimité du Bostonien. Un beau moment de répit avant la reprise des hostilités et le retour de l’ensemble des musiciens qui nous jouent « I’ll Tell Me Ma », une chanson enfantine traditionnelle irlandaise que le groupe avait enregistré sur son tout premier EP, sorti il y a 12 ans.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

C’est fini ! Le concert vient de prendre fin avec ce dernier titre hyper entrainant qui n’a laissé personne de marbre. Le public est complètement vidé. Les Australiens nous ont fait un set du « tonnerre de Brest » et ont complètement pris l’Undertown sous leur emprise.

Pour nous, après un petit tour au stand de merch’ déjà dévalisé, il est temps de revenir dans notre belle contrée, non sans écouter « Hestia » sur le chemin, histoire de continuer le concert dans la voiture.

Un énorme merci à l’Undertown pour cette belle soirée. A bientôt !

WILDSTREET + URGENT : Live Report @ Rock ‘n’ Eat Live – Lyon (69) – 14 octobre 2021

WILDSTREET @ Rock’n’Eat Lyon

Report : STEVE*74

Petit à petit, l’agenda des concerts reprend vie avec une programmation de plus en plus nombreuse. Et cerise sur le gâteau, comme le dirait le rédacteur en chef du webzine, des groupes américains retrouvent le chemin de l’Europe !! Ce soir, ce sont les newyorkais de WILDSTREET qui viennent fouler le plancher du Rock ‘n’ Eat Live de Lyon. Alors pas d’hésitation, cap à l’est vers la cité des Gaules !

Pendant que les kilomètres défilent, je calcule que cela fait 20 mois que je n’ai pas remis les pieds dans cette salle…  Inutile je pense de vous en préciser la raison !!

URGENT @ Rock’n’Eat Lyon

Avec un léger retard (c’est un euphémisme) sur l’horaire annoncé, les hostilités débutent enfin avec les grenoblois d’URGENT. Soirée spéciale pour le groupe qui vient ici fêter la naissance d’un nouveau CD intitulé « Point of no Return » et qui doit paraître officiellement le 12 novembre. C’est vraiment un événement à noter car depuis 10 ans, le groupe n’avait rien enregistré de nouveau. URGENT ne travaille pas dans l’urgence !! Donc les amis, le public et moi sommes impatients d’entendre les nouveaux titres.

Comme souvent lors de la sortie d’un nouvel opus, le premier morceau « Moon is rising » est issu du nouvel album, « Silence », qui lui aussi est une nouveauté, s’enchaine sans temps mort. Ces 2 titres sont de qualité et de bons ambassadeurs pour écouter la galette au complet.

Les musiciens sont manifestement contents d’être là. Le son est bon, les lights sont eux un peu faiblards mais ne gênent en rien la prestation du groupe et je peux apprécier en live les nouveaux titres. Surfant sur un hard-rock mélodique qui se veut parfois un peu plus heavy les morceaux défilent.

YANN, le chanteur, dont j’aime bien le look fait le boulot avec un chant mélodique tandis que STEFF et PIERRE se partagent les solis avec, pour ma part, une préférence pour STEFF et un son plus chaud que celui de son comparse. Question de goût, je pense. Mais PIERRE est de loin le moins statique. Il est celui qui insuffle de la vie sur scène !! La rythmique, YVES et DIDIER, qui officient ensemble depuis déjà de nombreuses années, tourne comme un avion de ligne sur un vol transatlantique, c’est propre et en place. Cela rajoute une petite touche pas désagréable de groove. Le chant est épaulé par de très nombreux chœurs.

Le répertoire du soir revisite les titres des 3 albums mais avec une nette préférence pour les deux derniers. Arrive le long morceau « Rise up », un nouveau lui aussi, qui permet aux duettistes de la guitare de briller séparément puis ensemble. Un moment fort du concert !

Toutes les bonnes choses ayant une fin, c’est avec « Now or never » suivi du tube (dixit YANN) « Into the fire », extrait de l’album « Asylum » que nos amis finissent un show puissant, mélodique et efficace.

Soutenez la scène française en allant écouter ou mieux acheter le nouveau bébé d’URGENT à sa sortie. Merci pour eux.

WILDSTREET @ Rock’n’Eat Lyon

Après un entracte court et une mini balance, voici venue la tête d’affiche de la soirée, j’ai nommé les américains de WILDSTREET. Première surprise la formation de ce soir n’a que 4 membres. Exit le deuxième guitariste. Seconde surprise, le batteur n’est à priori plus le même non plus. Mais qu’importe le flacon du moment pourvu que nous ayons l’ivresse !.

WILDSTREET est quasi inconnu dans nos contrées même si le groupe a été fondé en 2006 et vient de sortir son troisième album. A priori, grâce aux réseaux sociaux et à quelques concerts en première partie d’artistes connus, ils ont réussi à crever le plafond de verre et à émerger un peu de la nasse des nombreux groupes underground. C’est peut-être l’occasion ou jamais de vérifier de visu le potentiel de nos nouveaux amis.

Cela démarre bille en tête ! Ils sont tous au maximum dès le début. JIMMIE MARLOWE, le guitariste rescapé, s’agite dans tous les sens mais sans quitter sa zone car la scène du Rock ‘n’ Eat, faut-il le rappeler, n’est pas très grande. Sur la fin du set, il sera un peu plus calme… ce qui me rassure vu l’énergie dépensée par le bonhomme !! ERIC JAYK, le chanteur, est plus calme. Son look avec des cheveux en bataille savamment laqués lui donne un look glam punk tirant sur le côté horrifique, ce qui colle assez bien au style dégagé ce soir.

On navigue entre du hard-rock et du glam/sleaze, pour le plus grand plaisir des fans de ce style. On ressent vite l’envie de bouger avec les rythmes endiablés dispensés ce soir par des musiciens qui maîtrisent parfaitement leurs instruments. La disparition d’une guitare ne se fait pas trop sentir, JIMMIE assurant très bien et brillamment sa tâche tout seul.

Ce soir, c’est seulement le second concert des WILDSTREET en France alors on lâche les freins et on fonce !! Forcément si l’on veut conquérir un nouveau public, il ne faut pas lésiner sur la marchandise. Pas de répit, tant pis pour ceux qui voudraient reposer un peu leurs tympans avec des morceaux plus cools…

Certains pensent, à cause du chant, à une filiation avec JOE ELLIOT de DEF LEPPARD, personnellement je ne trouve pas. Le chant d’ERIC a peut-être des intonations proches de JOE mais il manque, à mon avis, de puissance. C’est dommage car c’est le petit moins d’une formation en plein essor.

Musicalement, c’est très bien fait et comme assez souvent pas hyper original mais les musiciens arrivent à se démarquer de la concurrence avec ce côté un peu punkisant du chanteur qui donne un léger vent de fraîcheur sur un style vu et revu. Quand ERIC empoigne une guitare pour un instrumental, c’est le seul titre qui se démarque du répertoire et apporte un esprit différent par son approche à la soirée.

Les titres défilent vite et je ne vois pas le temps passer. Sur un dernier accord, ils quittent la scène. Il faut dire pour être honnête qu’ils n’ont pas joué très longtemps. A vue de nez, moins d’une heure… ce qui finalement est même très court ! Est-ce le temps normal du show ? Ou est-ce dû au changement de musiciens ?? Je ne sais pas.

Assez rapidement, ils viendront au stand merchandising signer les jaquettes et poser pour de nombreux selfies. Un groupe à suivre s’ils continuent sur cette voie.

Au final, j’ai passé un agréable moment. Quelques CD d’URGENT vendus en avant-première par le groupe ont fait le bonheur de quelques fans. Pour moi, il n’y a plus que la route à faire, ce qui va me laisser assez de temps pour repenser au concert !!