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CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Allez les affaires – ou plutôt les concerts – reprennent. Je suis content parce que j’étais limite dépression, moi ! Bon, ce soir c’est direction la Tannerie à Bourg-en-Bresse pour une soirée garage. Heu oui, je ne déconne pas. Il y en a qui sont ouverts plutôt du côté extrême de la force, moi c’est plutôt du côté 70. En plus, CHAIN AND THE GANG est le groupe qui monte dans le petit monde du garage. Et si Rock ‘n’ Folk leur a fait deux pages, je peux bien me déplacer pour voir ce que ça donne !

Heu, vu le nombre de voitures sur le parking, je pense qu’on ne va pas être serrés. C’est vrai que ce n’est pas forcement un style qui déplace les foules et vu l’engouement des gens en ce moment à venir découvrir les groupes, je ne suis malheureusement pas étonné.

LA DEGUSTACION @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Bon j’arrive un peu en retard. Eh non, je n’ai pas loupé le groupe de première partie vu qu’il n’a pas commencé ! Encore une fois, j’ai bien bossé mon dossier, je n’ai aucune idée du groupe qui ouvre. Si, je peux vous dire que c’est un trio car ils sont trois, qu’ils sont espagnols et qu’ils s’appellent la DEGUSTACION.

… Et que ces mecs sont carrément barges. C’est des fous mais de vrais fous furieux ! Ils sont expressifs, carrément barrés comme leur musique. C’est fun, festif et comme je ne m’y étais pas préparé, je prends une mega tarte ! Ils nous donnent envie de bouger, de s’éclater avec eux. Leur musique punk-rock, limite surf, est mega festive et pleine de délires, eh bien ça fait son effet ! On n’est peut être pas beaucoup mais ceux qui sont là en profitent un max.

Tiens, je viens de comprendre le nom du groupe. En effet, le chanteur fait descendre dans le public deux énormes plats de tapas pour la dégustation, plats de tapas qu’ils ont fait eux-mêmes, excusez du peu !

C’est dingue ça, je crois que c’est la première fois qu’on me fait le coup. Mais ils ont tout compris car ils connaissent l’adage qui dit  que ventre affamé n’a pas d’oreilles !

Eh oui, on se croirait à Barcelone, c’est la fête. Moi, je n’y crois toujours pas. Du coup, ça me fait penser aux ramblas et à la fiesta donc forcément, quand les lumières se rallument et que je me retrouve à nouveau à Bourg-en-Bresse, ça me fait un choc thermique !

Franchement, j ai vraiment apprécié ce groupe et passé un excellent moment.

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Le temps de vérifier dehors qu’on n’a pas le temps qu’il y a à Barcelone, on va changer d’ambiance avec CHAIN AND THE GANG. Alors au début, j’ai cru qu’ils s’étaient tous dépêchés et qu’ils étaient tous venus en pyjamas panthère ou léopard comme vous voulez, enfin une bête à taches. Mais en y regardant mieux, ce sont bien des costumes ! Les filles et le garçon (eh oui, c’est un malin, il n’a pris que des filles avec lui, le chanteur) sont dans la même tenue.

Bon d’entrée de jeu, l’ambiance n’est plus la même. Là, on est vraiment dans du rock garage ancré 70 avec un chanteur qui est un mélange hybride de MICK JAGGER, IGGY POP et JAMES BROWN. Il saute, se roule par terre, descend de la scène pour aller dans le public, remonte sur scène. Il est méga expressif, pour ma part limite caricature.

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

En contraste flagrant – et je pense probablement voulu – avec ses musiciennes (la bassiste, la guitariste et la choriste) qui elles sont statiques et inexpressives. Il n’y a que la batteuse qui s’éclate et fait des sourires.

Musicalement, ben j’ai l’impression que le monsieur a pris un acide dans les 70 et qu’il n’en est jamais redescendu.

Sinon, c’est bien fait, bien joué mais forcément un petit peu trop garage 70 pour moi. Bien-sûr, je ne vais pas jouer les vierges effarouchées qui découvrent le loup. On ne m’a pas menti, on ne m’a pas forcé. Je voulais voir, j’ai vu. Mais c’est vrai que plus le concert avance et plus en regardant le chanteur je pense à SPINAL TAP, ce qui n’est pas forcément l’avis du public présent qui, en connaisseur du genre, semble apprécier le show.

Bon, après le rappel, je pense que je suis fatigué et que je vais rentrer me coucher. Je ne regrette absolument pas de les avoir découverts car effectivement ils ont un truc à eux et qu’il est toujours intéressant de découvrir un groupe comme ça. Je comprends pourquoi Rock ‘n’Folk a craqué sur eux et je comprends aussi que j’ai des critères différents des leurs ! Mais bon CHAIN AND THE GANG est vraiment le genre de groupe pour les Inrockuptibles ou le live de CANAL +, mais pour moi il manque un je ne sais quoi… Et en tout cas, ça n’y est pas.

Voilà, ma soirée dans le monde du rock garage se termine et bizarrement, je pense avec le temps plus me souvenir de la DEGUSTACION que du groupe principal.

C’est dingue quand même, j’ai envie d’une paëlla.

Merci la Tannerie !

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Allez, aujourd’hui c’est la Saint-Valentin donc l’important, c’est ma Valentine. Je commence ma journée en allant acheter un bouquet de fleurs… c’est bien, hein ? Gentil Ti-Rickou ! Et pendant que j’y suis, vu que je ne suis pas loin, je passe aux Arts dans l’R. Juste pour la fin des balances de ÖBLIVÏON (merci Facebook, au moins on est au courant de tout !) et je peux donc leur faire une interview. Je dis bonjour aux VITAL BREATH qui commencent les leurs de balances. Je me cale une interview avec eux pour plus tard dans la journée et retour à la maison pour m’occuper de ma Valentine. Le premier qui me dit qu’elle ne s’appelle pas Valentine, je lui mords une oreille !

Le temps de se faire un petit truc en amoureux qui se transforme en fait en apéro avec des potes – on en profite évidement pour en remettre une couche sur le fait que la Saint-Valentin c’est commercial – et je repars aux Arts dans l’R.

Arrivé aux Arts dans l’R avec un peu d’avance, j’ai un peu de difficulté à me garer… Ce qui est forcément un bon signe car ça veut dire que je ne suis pas tout seul à avoir décider de passer cette soirée avec ÖBLIVÏON et VITAL BREATH. A peine franchies les portes, c’est confirmé : il y a du monde !!! Le truc n’était pas forcément prévisible entre la Saint des fleuristes et le PSG qui jouait. Bref, le truc pas gagné d’avance du tout !

Le temps de dire bonjour aux nombreux copains, copines qui ont fait le déplacement et c’est le moment de retrouver les copains de VITAL BREATH. La dernière fois que je les ai vus en live, c’était pour leur release party au Jack Jack de Bron.

Bon là d’entrée de jeu, c’est clair, les lights sont superbes et le son est très bon… J’aurais tendance à dire : comme d’habitude aux Arts dans l’R. VITAL BREATH attaque donc leur set dans de très bonnes conditions et là de suite, évidement, ben ça le fait ! Les musiciens sont très en place, ils sont vraiment dans leur show.

La set list dans ces conditions de live est très efficace. Les morceaux ressortent vraiment. Moi je ne suis pas très objectif sur ce coup-là car j’aime vraiment leur dernier album et je suis très content de les entendre jouer comme ça et en plus dans ces conditions ! Le public confortablement assis autour des tables ou debout au bar participe à l’ambiance.

Bref, très bon début de soirée. Ca part fort !

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Le changement de plateau va être assez rapide. Juste le temps de papoter un peu avec les copains et d’aller vérifier qu’il n y a pas une tempête de neige qui s’abat sur nous et c’est le moment de retrouver JO, DAVID, STEPH , MARKUS et FLORIAN car c’est l’heure pour ÖBLIVÏON de monter sur scène.

C’est la première fois qu’ils vont jouer en intégralité leur premier album, album qui sort à la fin du mois de février. C’est marrant, ce soir on va avoir droit à la release party de la release party. Chanceux qu’on est !

Bon, ça attaque bien sûr très fort comme précédemment. Le son et les lights, rien à redire bien au contraire (merci Ralph). On voit que les musicos sont mega heureux de présenter leur nouveau bébé au public. Pour ceux qui suivent le webzine, vous savez que j’ai fait la chronique de leur album et que je l’ai vraiment aimé donc je suis forcément curieux et impatient de voir ce qu’il donne en live, surtout que pour certains morceaux, c’est la première fois qu’ils vont être joués en public.

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Bon je vais tuer le suspect tout de suite : eh ben ils passent méga bien le test du live !

En plus, JO AMORE est particulièrement brillant ce soir ainsi que ses compères. On va avoir droit en plus des titres de l’album à quatre morceaux de NIGHTMARE, ce qui donne une set list carrément inédite pour ÖBLIVÏON. Bon nous bien-sûr, on est aux anges.

JO nous annonce depuis deux morceaux que ça va être le dernier. Il nous dit qu’ils vont faire comme s’ils allaient partir pour le rappel mais en fait ils restent là. C’est vraiment fun et du coup on ne veut pas qu’ils s’en aillent, nous. Bon, ils veulent bien nous en rejouer une. le problème, c’est qu’ils ne savent pas quoi. Ils nous rejouent donc un morceau qu’ils ont déjà joué. Eh oui, c’est ça ÖBLIVÏON. C’est plein de générosité.

Le set se termine. MARKUS FORTUNATOa comme d’hab’ été impérial ainsi que STEPH RABILLOUD et DAVID AMORE derrière les fûts. ÖBLIVÏON forme vraiment un groupe homogène et prêt à aller prêcher la bonne parole du heavy metal pour notre plus grand plaisir.

Grosse prestation ce soir.

Pour ceux qui n’ont malheureusement pas pu être là, nous remettrons le couvert au Jack Jack avec leur release party – avec SATAN JOKERS et ARCHANGE. Les copains vous avez droit à une séance de rattrapage !

Bon bien-sûr moi, je ne peux pas partir comme ça. Je vais papoter avec eux au stand merch’ où leur album n’est évidement pas proposé à la vente vu qu’il n’est pas encore sorti… Mais les T-Shirts et les photos du groupe s’arrachent !

Allez, je vais me rentrer… Heu non ! J’avais un peu oublié que je devais faire une interview à VITAL BREATH !! Donc retour dans les loges pour la faire. Du coup, le temps de dire vraiment au revoir à tout le monde, il est déjà très tard – ou très tôt comme vous voulez.

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

Le PSG a perdu, ma chérie ne me fait pas la gueule (c’est la meilleure) et j’ai passé une super soirée dans un endroit que j’adore avec plein de copains. Et dans une salle aussi blindée un jour comme celui-là, j’avoue que je suis plus qu’agréablement surpris.

Long live rock’n’roll !

Un PS aux copains, copines présents (Jeep, Patricia, Jean-Michel..) et à FRANCK CARDUCCI. Moi je sens que la prochaine fois que tu reviendras là, ce sera pour te produire sur la scène. Je te l’avais bien dit que cet endroit était terrible !!!

Un special thank bien évidement à Loetitia et Ralph qui nous accueillent chaque fois en vrais amoureux de la musique et des arts qu’ils sont.

ÖBLIVÏON @ les Arts dans l’R – 14 février 2018

GALDERIA @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Report by SEB 747

– Hey ! Tu fais quoi ce samedi soir ?
– A quatre jours de la Saint-Valentin, euh… je cherche un présent pour ma dulcinée ?
– Eh non, tu vas au concert de GALDERIA au Brin de Zinc !
– Ah bon ?
– Ben oui, il y a deux groupes de plus qui se sont greffés sur l‘affiche initiale. Faut pas rater ça !

Alors OK. La recherche du cadeau tu attendras, le concert tu iras (comme aurait dit Yoda).

Ce soir donc, direction Barberaz chez mes copains savoyards. La route, je la connais par cœur et la salle aussi. Donc c’est nickel ! J’embarque au passage mon compère Steve*74 et on the road again, again, selon un certain BERNARD L. Le trajet de nuit se fait sans soucis, la route nous est grande ouverte. Pas de bouchons ou quoi que ce soit pour perturber notre trajet. Que demande le peuple ? Un bon concert serait une bonne idée.

Euh, c’est moi ou il y a beaucoup de monde ? Ouah, c’est bien la première fois que j’ai du mal à trouver de la place pour me garer ! Ça s’annonce bien. C’est chouette pour l’orga. A peine rentré dans la salle, je vois à quel point, elle est blindée. Il y a déjà beaucoup de monde à l’intérieur. Alors ni une ni deux, je me fais tout petit et me place idéalement devant la scène.

HARRENHAL @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Quand les concerts débutent à l’heure, pas besoin d’attendre bien longtemps avant que les musiciens d’HARRENHAL, montent sur scène. Première constatation, ce n’est pas exactement un groupe de petits jeunes. FRED, le chanteur, à un super look : lunettes noires sur le nez (décidément c’est à la mode !), bandeau noir recouvrant la tête, veste zippée qui descend sur les hanches… ça s’annonce pas mal. Après une courte intro où le groupe est dos au public, c’est “Welcome to my life” qui résonne dans le Brin de Zinc.

Mais au fait, HARRENHAL, ça ne serait pas le nom d’un des châteaux de la série “Game Of Thrones” ? Bingo, j’ai gagné ! Dès le second morceau “Khalessi”, je sais à quoi nous allons avoir droit. Le thème des chansons est basé sur la série TV. C’est assez original comme idée. Perso, je trouve ça bien. Enfin, surtout parce que j’aime bien le Trône de Fer. Mdr. FRED porte même un pendentif du dragon à trois têtes de la maison Targaryen. Plus fan, on ne fait pas.

Musicalement, les lyonnais se situent dans un registre hard 80 très influencé par IRON MAIDEN – le bassiste PAT ayant même une sangle au logo du groupe anglais. Les claviers de KRISTEEN sont bien présents dans la musique du groupe et amènent un côté attractif aux titres. C’est même surprenant sur la reprise de MAIDEN.

Sur scène, on sent que les lyonnais ont mangé du lion et qu’ils sont heureux de jouer pour nous ce soir. Les riffs du guitariste ERIC – lunettes noires lui aussi – sont bien rythmés et les titres qui s’enchaînent les uns derrière les autres sont bien exécutés. Le batteur (le deuxième FRED du groupe) n’est pas en reste non plus ; ses frappes sont rapides et puissantes. D’ailleurs sur “Night Walkers”, on sent une petite influence motorheadienne qui détonne un peu par rapport au reste des titres.

L’autre FRED, chanteur de son état, n’hésite pas à descendre de scène pour chanter vers une petite fille ou faire bouger le public. Et le public lui rend bien ses attentions car il participe avec enthousiasme.

Le groupe a un humour bien à lui et n’hésite pas à répondre aux sollicitations des spectateurs, notamment lorsqu’un fan réclame une chanson de CHANTAL GOYA et que, sans appréhension, le groupe en joue un extrait. « Moi aussi, j’aime bien CHANTAL GOYA – nous dit FRED – mais je la chantais surtout pour mes enfants ! ». Humour toujours, lorsque pour la chanson “Fire in The Sky”, il nous montre le backdrop du groupe qu’ils n’ont pas pu afficher et se drape dedans… 

J’ai bien aimé la prestation d’HARRENHAL même si, je dois l’avouer, j’ai eu un peu de mal avec le timbre du fantasque chanteur. Qu’à cela ne tienne, HARRENHAL, au bout d’une bonne heure (temps généreux pour une première partie), a fait le job. Ils ont chauffé le Brin de Zinc qui vue la température extérieure n’en demandait pas beaucoup plus.

TORII @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Place maintenant à TORII. Le groupe – ça se ressent dans la salle – a des fans. Il faut préciser aussi qu’ils sont du coin ! 

Évoluant dans un registre rock, le groupe chambérien chante dans la langue de Molière. Malheureusement pour moi, c’est un peu trop pop. Il y a quelque chose qui me dérange dans la façon dont sonnent les titres et je n’arrive pas à trouver d’où cela peut bien venir. Peut-être est-ce dû au refrain de “Toriide Express” et son « tchou tchou » qui me déstabilise. Quoiqu’il en soit, c’est bien joué, les deux gratteux sont bien en place, le chanteur sait mener son public, le bassiste et le batteur font une bonne rythmique mais, perso, il me manque ce petit côté niaque qui me ferait péter les cervicales. Du coup, je préfère laisser la place aux nombreux fans du groupe et aller écouter en fond de salle.

Le dernier titre “Barcelona”, chanté en espagnol, la langue de CERVANTES, me fera revenir devant pour apprécier la fin du set. Vraisemblablement, pour moi, ils auraient dû chanter tout en espagnol, cela ne m’aurait pas fait fuir du devant de la scène. Mais ils ne sont pas venus jouer que pour moi. Sniff, je suis déçu. Mdr !

GALDERIA @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

Après une autre heure de show, c’est à GALDERIA de défendre ses couleurs. Annoncé comme un groupe de heavy mélodique dans la veine des GAMMA RAY, HELLOWEEN, j’ai hâte de les découvrir… et ce d’autant plus que, avant ce soir, je ne connaissais le groupe que de nom.

Venus du sud de la France, ils sont ici pour promouvoir leur dernier opus, répondant au nom de “Return Of The Cosmic Men”, sorti l’an passé. C’est SEB, le chanteur, qui est à l’origine du groupe en 2006 choisissant de nommer son projet GALDERIA, le royaume universel.

Dès l’entame de “Shining Unity”, la solide expérience scénique que le groupe s’est forgé au fil des concerts est palpable. SEB possède un super timbre de voix et une présence scénique super cool. Il est là pour nous montrer que c’est lui le patron de la scène. Il l’arpente avec bonheur et bonne humeur. BOB le bassiste est aussi présent que son chanteur et son jeu à la fois heavy et groovy fait mouche à chaque intervention. TOM, à la guitare lead, est un riffeur de première. Il est relativement discret, mais décoche des riffs qui font mal et il a en plus, une sacrée voix. JC à la batterie frappe ses fûts comme un dément et JULIEN derrière les claviers – grand malheureux de la soirée parce que personne ne le prend en photos – complète le line-up.

Le heavy metal cosmique de GALDERIA allie puissance, mélodie et efficacité. C’est géant. Moi qui m’attendais à un truc un peu plus énervé, je suis vite conquis. Les morceaux sont super accrocheurs, mélodiques à souhait sans tomber dans la mièvrerie. Je sens que je vais vite devenir un galderien et prêcher l’appel du royaume universel de GALDERIA. Lol !

Les musiciens s’amusent sur scène. Le plaisir qu’ils ressentent à nous interpréter leurs morceaux déborde dans le public comme une déferlante qui arrache tout sur son passage. TOM et BOB sont aussi de bons vocalistes et prennent souvent part aux vocaux. Tous les titres sont joués en duo, voire en trio et donnent une chaleur toute personnelle aux morceaux.

Chaque musicien est capable de prendre la place de l‘autre. BOB en premier d’ailleurs puisqu’il chantera en lead, SEB le remplaçant à la basse, durant “Blue Aura”. Sa voix chaude est bien ancrée dans le monde de GALDERIA et surtout, il n’hésite pas à faire le frontman. Un peu surprenant pour un bassiste qui, très souvent, est relégué en fond de scène.

TOM sait aussi nous séduire par ses cordes vocales. JULIEN n’est pas non plus relégué au rang de figurant et en plus, il possède un humour tout particulier. Il hurle dans son micro «Booonnsssooooooiiiirrrrrr Chambééééééérrrrrrrrrrryyyyyy !!!» avec un accent que l’on croirait sortit de la bouche d’un américain parlant en français. Ça fait bien marrer la salle. Surtout lorsque son accent marseillais reprend le dessus. D’ailleurs, lui aussi aura droit à son morceau chanté en partie en lead : “Call Of The World 2.0”.

GALDERIA @ le Brin de Zinc – 10 février 2018

JC a lui aussi son heure de gloire lorsque qu’il donne à une copine les clés de sa voiture qui gêne une sortie d’entreprise dehors !! Cette anecdote complètement hors sujet musicalement se déroule, comme toute cette soirée, dans la bonne humeur. Lol

On passe un excellent moment, mais tout début ayant une fin, il est temps pour GALDERIA de finir son show. Et c’est sur “Far Space” qu’ils terminent ce set… Ou pas. Les spectateurs du BDZ ne l’entendent pas de cette oreille et en redemande. « Vous en voulez encore une ? » demande SEB. « Mais on n’en a plus !! » rajoute-t-il.
Comme le public ne veut pas les laisser partir, ils nous rejouent “High Up In the Air”, un titre de leur set list déjà interprété.

Enfin la fin, vous dites-vous. Eh bien non, comme les fans en redemandent encore, GALDERIA recommence un autre morceau. Pour ce dernier titre, JC déserte sa batterie et c’est BOB qui s’installe derrière. C’est de la folie pure ! JC remonte sur scène pour prendre la basse laissée en suspens. Il est un peu moins doué que ses camarades mais le fun est bien présent. Ce set n’est pas près de finir ! A ce rythme, nous ne sommes pas prêts de rentrer, et eux non plus. Mdr.

Malgré les réclamations de certains spectateurs encore un peu chauds, GALDERIA quitte enfin la scène. SEB se rend directement au stand de merchandising pour saluer ses nouveaux fans et promouvoir l’Esprit Universel qui éclaire les chemins obscurs de ce monde. En bref, un groupe simple, comme on l’aime.

Un grand merci à Paco pour cette atypique soirée et pour m’avoir fait découvrir GALDERIA !

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Report de Steve*74

En juin dernier, j’avais raté pour ma plus grande déception le concert de NEAL BLACK au Hard-Rock Café de Lyon, alors quelle ne fut pas ma joie quand j’appris que le sieur passait au Brin de Zinc ! Impossible pour moi de rater cette date à part deux mètres de neige, mais les Dieux sont cléments avec moi sur ce coup-là.

Direction le Brin de Zinc où je n’ai plus mis les pieds depuis quelques temps déjà, mais je vais me rattraper quand je lis la programmation à venir.

A peine le temps de rentrer dans la salle que déjà les lumières s’éteignent. Contrairement à certains concerts métal, là on commence à l’heure !!

FLO BAUER BLUES PROJECT

Débarque sur scène un trio atypique. Je ne me suis pas soucié de savoir s’il y avait une première partie tellement j’étais impatient d’écouter NEAL BLACK. Renseignements pris, le groupe qui ouvre ce soir se nomme FLO BAUER BLUES PROJECT. FLO BAUER, le leader guitariste, est un précoce petit jeune habillé très sobrement. Pour l’accompagner, il s’est entouré de deux briscards d’une autre génération : BENOIT SEYLLER à la basse et PIERROT BAUER à la batterie.

Visuellement le contraste est étonnant mais musicalement l’entente est plus que parfaite. L’harmonie, la symbiose et la cohésion sont réelles entre les trois musiciens, c’est palpable.

Le répertoire tourne autour de leur premier CD sorti il y a tout juste un an en février 2017.

Du blues, encore du blues, toujours du blues, mais revu à la sauce BAUER. Des titres inédits mais aussi des classiques du genre revisités comme “Unchain my heart” de RAY CHARLES mais démocratisé par JOE COCKER, ou encore une reprise d’ALICIA KEYS dans un registre un peu différent.

FLO BAUER chante en plus de jouer de la guitare. Pour être tatillon, peut-être que la voix manque d’un peu de puissance pour obtenir une couleur de blues plus en adéquation avec les origines de ce style.

NEAL BLACK, en père tranquille, laisse à FLO BAUER et ses compères une heure complète aux musiciens pour s’exprimer librement, ce qui est rare pour une première partie.

Le set se termine avec une reprise d’”Angie”, le fameux tube des ROLLING STONES, mais ici encore dans une version très personnelle. Longue et surtout très lente par rapport à l’originale qui pourtant est un slow. Devant une assistance nombreuse pour un jeudi soir, les alsaciens quittent la scène sous les applaudissements du public, content de découvrir de nouveaux et talentueux groupes français dans un style musical non médiatisé.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Après un changement de scène court puisque c’est la même batterie qui sert de support aux deux groupes, place maintenant à celui que je suis venu voir et écouter, NEAL BLACK accompagné ce soir par les HEALERS. Dans un monde de brutes, un peu de blues rock apaise les âmes et les esprits… même si ce soir nous avons un blues-rock parfois énervé !

Vis-à-vis de la dernière tournée relatée par notre rédacteur en chef en juin dernier, un changement de personnel est intervenu. Le français ABDER BENACHOUR a pris la place de bassiste. Les deux autres membres sont toujours fidèles au poste. MIKE LATTRELL qui a notamment joué avec POPA CHUBBY, RICHIE HAVENS ou encore BUDDY MILES est aux claviers. Son compère DAVE BOWLER – lui aussi new-yorkais – occupe la place de batteur. Il a lui aussi joué avec des grands noms de la musique américaine. Preuve que le texan NEAL BLACK sait bien s’entourer.

Il faut préciser ici que le bonhomme a durant les vingt dernières années sorti onze albums et joué avec des musiciens de renoms dont CHUCK BERRY pour n’en citer qu’un.

Ce soir, pour notre plus grand plaisir, le quartet va jouer 1h50. Le public qui ne boude pas son plaisir est prêt à recevoir sa dose de blues-rock. Bien que NEAL soit américain, il s’exprime en français entre les morceaux… ce qui, il faut bien l’avouer, facilite la communion avec un public toujours réfractaire à l’anglais. Bon, d’un autre côté, il habite en France depuis quelques années déjà et a signé sur un label français lui aussi !

Ce qui rapidement me surprend, c’est la place que NEAL laisse au piano. Cet instrument est un plus à la musique distillée ce soir. MIKE est un virtuose et cela s’entend. Placé sur le devant de la scène à cinquante centimètres des spectateurs, il abat un boulot monstrueux. Il occupe une place importante dans les morceaux avec de nombreux solos.

Mais la vedette de la soirée est bel et bien NEAL avec son blues tout droit venu du Texas. Une musique toujours à la limite du rock, du blues et de la country. Pas de morceaux interminables, mais des solos acérés et toujours subtils qui vous font vibrer la corde sensible.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

La voix un peu rocailleuse ou enrouée, sans toutefois être aussi grave que celle d’un TOM WAITS, nous transporte directement dans les contrées texanes ou de Bâton Rouge en Louisiane. Vous n’avez qu’à fermer les yeux pour y être ! 

Pendant un solo de basse, assez long, NEAL et MIKE quittent la scène pour aller dehors fumer une cigarette. ABDER nous montre une technique de basse efficace mais un peu longue à mon avis. Un peu plus tard, nous aurons aussi un petit solo de batterie, court pour mon plus grand plaisir.

Les premières notes de la Marseillaise retentissent à l’improviste au détour d’un morceau. Preuve que notre homme s’est bien intégré à son nouveau pays. Et puis le public est toujours content d’entendre résonner son hymne national !

Quand c’est fini, il y en a encore. Le public en redemande et moi aussi d’ailleurs. Deux morceaux supplémentaires achèvent les spectateurs. Tout le monde a la banane quand les lumières se rallument. A peine terminé NEAL se dirige rapidement au stand merchandising pour signer CDs et autographes. Le service après-vente est parfait !!

Le bilan de la soirée est forcément positif, je ne regrette absolument pas mon déplacement et je dis, vivement le 27 avril pour le prochain concert de blues au Brin de Zinc avec Fred Chapelier !!

NEAL BLACK AND THE HEALERS