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MISS AMERICA

Bon, pas trop le temps de récupérer. Je repars cette fois direction Villeurbanne et le Transbordeur pour, une fois n’est pas coutume, un concert le dimanche. Et en plus, pour voir les MISS AMERICA, un groupe que j’ai découvert seulement il y a une dizaine de jours ! Le fait qu’ils passent dans la région juste après que j’ai craqué pour leur EP est un signe : il faut que je les vois live !

VIOLENT HEART

Bon, le concert commence à 19h. J’arrive à 19h05, je suis bon. Euh… eh ben non. Le Transbo à l’heure suisse ! Il y a déjà un groupe qui joue sur la scène du Transclub : VIOLENT HEART. Ce n’est pas vrai, je n’y crois pas, la première partie a déjà commencé ! Alors, on n’attend pas Ti-Rickou ?

VIOLENT HEART, c’est un groupe de jeunes du Vaucluse. Pour le style, c’est on va dire rock légèrement métal, rock moderne. Voilà, un peu de tout ça. Pas mal fait du tout. Le chanteur a une belle voix, les musiciens sont raccords, ils bougent bien sur scène. Ils s’éclatent, heureux d’être sur la scène du Transclub ce soir.

J’ai un peu de mal à rentrer dans leur univers mais bon. Ils vont finir leur set en reprenant un titre de BLACK SABBATH en instrumental et à leur sauce, alors forcément, ils m’ont un peu gagné dans leur camp.

Allez, c’est la pause. Je ne vais pas pouvoir papoter avec plein de copains et de copines car ce soir, il n’y en a pas. Je suis triste. En plus, pas de bon truck food, je suis encore plus triste.

MISS AMERICA

Allez, je suis venu pour eux, ils arrivent, ils vont arriver. L’hymne américain diffusé dans la sono nous indique que ça va commencer. Et c’est parti pour MISS AMERICA !

Déjà visuellement, ça le fait grave. La batteuse MORGANE TAYLOR a un perf’ rouge et un bandeau américain dans les cheveux, la bassiste MATHILDE MALAUSSENA, elle, saute de partout. DIMITRI WALLAS, le guitariste et TOMMY ROVES, le guitariste chanteur sont eux aussi raccords.

Musicalement et bien c’est raccord aussi. Leurs morceaux hard-rock, rock ‘n’ roll, sont de vraies petites pépites. Tu as envie de chanter et de t’éclater avec eux pendant que la bassiste continue à se démener comme une diablesse et que la batteuse frappe comme si sa nourriture en dépendait ! C’est sûr que chez MISS AMERICA, les filles ne sont pas là pour la déco !

Bien sûr, ils s’éclatent grave, rigolent entre eux mais leur show est bigrement bien rodé tout en étant naturel. Je suis vraiment épaté par leur prestation car pour un jeune groupe, ce que j’avais pressenti est là sous mes yeux, ils assurent méga bien ! Moi, je suis vraiment heureux de les découvrir, dans cette salle du Transclub en plus, avec un son excellent et sur une grande scène.

Je découvre leur univers et je pense réellement que ce groupe à un méga potentiel et qu’il y en a qui se mordront forcément les doigts de ne pas avoir été là avec moi ce soir. Même leur jeu de scène est bigrement efficace !

Bref, rien à redire de leur prestation, ni au niveau musical (non, ce n’est pas parce qu’il y a deux filles dans le groupe !), j’adore réellement la voix de TOMMY ROVES, ni au niveau scénique. Il y a une cohésion de groupe qui est impressionnante.

Le concert touche à sa fin et moi j’ai un putain de goût de reviens-y. J’ai vraiment craqué pour MISS AMERICA. Et le premier qui me dit que c’est normal que je craque pour une miss américaine, il s’arrange avec ma femme (eh eh !).

Bon, vu qu’il n’est pas encore 21h30, je me dis que je peux aller papoter un peu avec eux mais ils sont pris d’assaut pour signer leur EP et faire des photos avec les spectateurs qui sont visiblement, tout comme moi d’ailleurs, bien contents d’être venus. De toute façon, on était mieux là qu’à regarder le grand film de TF1. Et puis, vue l’heure, on ne serait pas couchés plus tard !

En tout cas, un concert qui donne la banane et qui ne me laissera pas super fatigué demain matin. Un grand merci aux Derniers Couchés pour cette soirée !!!

MISS AMERICA

SLEEKSTAIN

Report by SEB 747

Mauvaise nouvelle : sur les réseaux sociaux, on annonce la mort de MALCOLM YOUNG. Peu de temps après son frère, voilà qu’il nous quitte lui aussi. Alors, quoi de mieux que faire un concert pour oublier sa peine ?

Ce soir à la Microbrasserie d’Amancy, il y a SLEEKSTAIN qui passe avec STIFF NECK ! Alors je fais le plein mon char et je prends la direction la vallée de l’Arve, en écoutant du AC/DC à fond les manettes. Comme je connais bien la salle pour y avoir mis les pieds plusieurs fois, je connais le chemin et en plus, il y a un grand parking pour se garer. C’est trop bien !

Heu, c’est bizarre, il y a plein de places. Ben ça alors ! Je rentre dans la salle et il n’y a pratiquement personne. Je suis super en avance, les musiciens n’ont pas encore fini de manger. Après DUEL, lundi dernier, ça devient une habitude maintenant. Lol. Du coup, je m’installe tranquillement sur l’un des nombreux canapés pour boire un coup. Au fur et à mesure, je me rassure en voyant la micro brasserie se remplir petit à petit.

STIFF NECK

Il ne faudrait pas que je commence à m’endormir parce-que le premier groupe est annoncé pour 20h. Sauf qu’il est déjà 21h30 quand STIFF NECK s’installe sur scène. C’est pire que le quart d’heure savoyard ça ! Mdr. Bon, en tant que savoyard, je suis habitué et puis ça permet de prendre du temps pour discuter avec les copains et les copines.

Enfin, STIFF NECK attaque. STIFF NECK, c‘est un groupe de party punk rock haut-savoyard de La Roche sur Foron. Les premières notes sont sympas, mais malheureusement, je me rends vite compte que ce n’est pas ma came. Leurs influences se retrouvent chez GREEN DAY, BLINK 182 et consorts. Leurs compos sont cool et les reprises aussi, mais je ne suis pas fan de leur style de musique. Je dois bien être le seul, vu le nombre de spectateurs qui se pressent devant la scène !

Au bout d’une bonne heure et demie et une dernière reprise de “Pipi vs caca” d’ULTRA VOMIT, le groupe quitte la scène. 

SLEEKSTAIN

C’est maintenant au tour des SLEEKSTAIN d’investir la scène. Je me rue sur le devant afin de ne rien rater, comme d’habitude. Je les avais quittés en février dernier au même endroit où leur prestation m’avait, comme d’habitude aussi, laissé sur le cul.

Comme par hasard, voilà que le front est envahi par les copines. Est-ce dû au charme des musiciens ou à leur musique ? Tel Sherlock Holmes, il va falloir que j’éclaircisse ce mystère. Lol. En tout cas, se faire une place devant le groupe devient de plus en plus compliqué au fur et à mesure des années. Leur popularité, n’ayant pas fini de grandir à mon humble avis.

SLEEKSTAIN

Les premières notes de “My Friend Jack” démarrent sur un CHARLY survolté. Il n’en faut pas plus pour que la microfabrique s’enflamme. Le public est survolté. Les pogos sont de sorties et donc il vaut mieux se déplacer sur le côté afin de ne pas se faire embarquer sur un truc qu’on ne maîtrise plus. On n’a pas tous les jours vingt ans comme le dit si bien la chanson.

VANS à toujours cette frappe si particulière et DEG fait vrombir sa basse sous les riffs que BENJI décoche. Tout est excellent. On s’éclate sur les morceaux devenus classiques. “Dead Til U Live”, “Call me God” ou bien évidemment “Hard Rain”.

Le groupe se donne à fond et nous sort des inédits. C’est le morceau “Dickhead” qui résonne dans la microbrasserie. Ce titre risque fort, lui aussi, de devenir un incontournable en concert. La guitare se fait cinglante et les riffs de plus en plus mordants. BENJI a pris sa place et cela se remarque. Il se frotte au public, prend le devant de la scène sans compter. CHARLY se donne toujours entièrement et va pogoter, comme souvent, avec ses fans.

SLEEKSTAIN

Les divers covers, au nombre de trois ou quatre ce soir, sont joués à la sauce SLEEKSTAIN, bien sûr. Perso, j’aurais préféré qu’ils nous fassent plus de morceaux de leur répertoire, mais on ne peut pas tout avoir. Le groupe joue en harmonie et cela s’entend. Il fait même preuve d’une mélodie que je pensais perdue à jamais.

Ah, voilà que CHARLY se fait enlever par des fans pour aller faire du crowdsurfing. Il est mort de rire. Mais cela ne l’empêche pas de chanter comme un damné dans son micro. Il n’a rien perdu de son charisme.

Impressionnant de voir à quel point les musicos ont grandi ! Jusqu’à devenir aujourd’hui une véritable machine de guerre scénique. CHARLY jouant avec son pied de micro, parcoure la scène de long en large tandis que DEG fait les chœurs et a un jeu de basse toujours impressionnant. VANS m’impressionne par ses frappes rapides et intenses. BENJI lui, c’est avec ses solos qui font mal.

Nous passons d’agréables moments. Les refrains sont repris en chœurs par les spectateurs qui ne se tiennent plus. Filles comme garçons se lancent dans des pogos qui font s’écarter les derniers die hard de devant de la scène.

Comme on ne rassasie pas un chameau en le nourrissant à la petite cuillère, SLEEKSTAIN finit son show en rendant hommage au regretté guitariste en interprétant un “Whole Lotta Rosie” du feu de Dieu. CHARLY en profite encore pour aller surfer sur le public qui le promène de long en large de la salle. Tout simplement excellent.

« Nous sommes SLEEKSTAIN, et nous faisons du ROCK ‘N’ ROLL ! du ROCK ‘N’ ROLL ! Merci, bonsoir ! ».

Une bien belle soirée que ce concert où SLEEKSTAIN a encore mis le feu !

MANITOBA NYC (ex-DICTATORS)

Il y a des groupes que tu adores depuis des lustres mais dont tu sais que malheureusement tu ne les verras pas en live. Les DICTATORS de Manitoba et ROSS THE BOSS en font partie. J’étais trop jeune quand ils tournaient et après, ils ne jouaient plus. Et voilà que depuis quelques années, ils rejouent, sortent des albums et font des concerts ! Alors forcément, même si ce n’est plus exactement le line up original, je veux les voir ! Donc à chaque fois qu’ils tournent en Europe, je regarde s’il y a une date jouable pour moi. Et la je vois une date en France et à Saint-Etienne en plus ! C’est clair, j y vais !! Heu… à moins que les Dieux du Rock en décident autrement et m’envoient la neige !!

Bon, ils ont été cléments. Pas de neige à l’horizon, donc direction le pays des Verts et plus précisément le Clapier, une salle récente qui a bon goût car avant les DICTATORS, ils ont déjà fait jouer les FLAMIN GROOVIES.

MANITOBA NYC (ex-DICTATORS)

Heu… elle n’est pas du tout où je croyais cette salle ! Heureusement que les Dieux du rock ont créés le GPS pour qu’on trouve nos concerts, lol !! 

Méga facile pour se garer. Le bâtiment ressemble à une ancienne gare. C’est un ancien resto transformé en salle de concert. Putain, ça a de la gueule ! Et quel cachet ! C’est chaleureux et on s’y sent bien. Il y a même un étage avec des tables et des canapés avec une partie en mezzanine qui donne sur la salle… et donc sur la scène. Méga cool pour les photos ou pour se reposer tout en ne perdant rien du concert !

Bon, il n’y a pas énormément de monde mais ça continue à arriver. 

La première partie commence et… à leur demande expresse, je ne vais pas en parler. C’est dingue ça, même quand je suis à l’heure, je ne peux pas faire un report sur la première partie ! Je dois être maudit ! La seule chose que je vais dire c’est qu’avec leur punk-rock trio énergique, ils ont bien remonté la température ! 

MANITOBA NYC (ex-DICTATORS)

En attendant, je papote avec des gens et je m’aperçois encore une fois que ceux qui sont venus sont, pour la plupart, venus de loin – voire de très loin, genre Bretagne – et que si ce n’est pas full, c’est une fois de plus parce que les locaux ou pas trop loin comme Lyon ne sont pas légion en ce mercredi glacial à avoir fait le déplacement. J’ai même le temps de goûter leur hamburger-frites maison pas cher et très bon avant que ça ne bouge sur scène.

Yes, ils arrivent ! En provenance de New York City : les DICTATORS !!!!!

A gauche de la scène, ROSS THE BOSS et au centre HANDSONE DICK MANITOBA, bonnet marqué Bronx sur la tête, bague à tous les doigts, bracelets au poignet et chaînes au cou. Ils sont là avec leurs copains pour nous, pour un unique passage en France. Et ils commencent fort ! Ils sont en forme et contents de jouer. Ils nous font une putain de set list avec des morceaux assez récents et bien-sûr des morceaux de leurs premiers albums.

MANITOBA NYC (ex-DICTATORS)

Je suis aux anges. J’avais peur d’être déçus. Que nenni ! ROSS THE BOSS est impérial et s’amuse vraiment avec ses potes. Il délire et fait le clown quand DICK parle trop. Et c’est vrai qu’il communique juste beaucoup ! Surtout quand il nous parle de NYC !! Les autres musiciens sont raccord, en parfaite osmose. Mention spéciale au batteur qui frappe comme un métronome forcené et au bassiste qui fait le show aussi.

Bon, moi je ne suis plus là. Le temps s’est arrêté, je chante, je m’éclate comme un fou… Comme le public présent d’ailleurs qui crée une méga bonne ambiance. Pas de lourdingues qui pogotent. On profite du moment tout simplement.

Quoi ? Comment ? C’est fini ?!!! On en reveut du “c’est bon”, nous !!!

MANITOBA NYC (ex-DICTATORS)

Allez, les MANITOBA reviennent pour nous asséner un “Kick of the jams” du MC5 au vitriol, à la mode DICTATORS. Et là, l’ambiance ! La foule chauffée à blanc par leurs morceaux se lâche, c’est de la folie ! Tout le monde bouge et chante le refrain !!

Whaou, quelle tarte ! Non, n’arrêtez pas ! On en veut encore du c’est bon dans non oreilles, nous ! 

Et on les rappelle tellement fort qu’ils reviennent pour un second rappel ! Ils sont adorables, je vous dis. DICK nous montre sa montre et nous dit qu’il est tard en rigolant. La batterie commence et je sais qu’on va avoir “California girl”. Yeeeees ! Je suis méga happy car j’adore leur version fun et jouissive. Encore une fois on part avec eux au quart de tour, on chante, on participe, bref on est heureux. Vidés mais heureux.

Bon, là c’est bel et bien fini. ROSS THE BOSS nous dit qu’ils arrivent au merch’. R-yes ! Papotage, photos, signatures, c’est la cerise sur le cake recouvert de chantilly. On ne mérite pas, on est petits, lol !!

MANITOBA NYC (ex-DICTATORS)

Allez, il est tard et j’ai pas mal de route mais j’ai du mal à prendre congé du band et à clôturer cette soirée. Je suis sur mon nuage et j’ai du mal à redescendre. Et dire que j’ai eu peur d’être déçu, que ce soit mou, moins bon… La tarte a été violente, les DICTATORS ça envoie encore du bois, et de quelle façon !!

Si vous avez encore une fois l’occasion de vivre ça, foncez car les absents de ce soir ont vraiment loupé un truc.

Bien-sûr, un méga merci à la Tattoo Convention Saint-Etienne qui a organisé cette soirée et aux bénévoles de la salle qui sont adorables. Une méga soirée et un super lieu découvert ce soir.

Et comme décidément je n’ai pas envie que cette soirée s’arrête, c’est avec le premier DICTATORS à fond dans la voiture que je reprends la route. Le bonheur ! 

P.S : heu, HANDSOME DICK MANITOBA, pourrais-tu donner l’adresse du fournisseur de ton bonnet à un certain chanteur de hard français pour remplacer son bob ridicule ? Ton bonnet, il a la classe !!!

DUEL

Report by SEB 747

Quoi de mieux en ce jour de commémoration de la deuxième année des événements du Bataclan, que se faire un concert ? Ce soir, il y a DUEL au Brin de Zinc. Un duel ? Ça existe encore de nos jours ? Mais non banane (comme dirait Ti-Rickou), c’est un groupe de stoner texan composé de deux ex-SCORPION CHILD, auteurs de deux albums ! Ah bon, ça me rassure alors ! Du coup, je vais aller voir ce que ça donne. Et me voilà reparti du côté de la Savoie pour assister au show de ces rednecks !

Le temps est relativement au beau fixe et j’arrive tranquillement sur place. C’est étrange, il n’y a pas beaucoup de places pour se garer. Il faut préciser que je ne suis pas spécialement en avance et que nous sommes un lundi soir. Cela voudrait-il dire que c’est full ? Bah non, dès que je rentre dans l’enceinte du BDZ, je remarque tout de suite, que de foule, il n’y en a pas vraiment. 

Le groupe ayant à peine fini de manger, on me dit qu’il va falloir patienter. Ouf, moi qui me croyais à la bourre ! Du coup, nous revenons dans les standards du BDZ, à savoir, utiliser le quart d’heure savoyard ! Je ne vais pas rater la première partie comme ça. Quoi ? Il n’y a pas de première partie ? Ok, bon, ben, on en profitera plus alors !

Le temps de discuter avec les copains du Brin de Zinc et de se reprendre une bonne dose d’ELECTRIC MARY qui sort des enceintes, voilà que les lumières s’éteignent. À peine un petit quart d’heure de passé que quatre rednecks, tatoués, chevelus et barbus, montent sur la scène. Comme il n’y a pas beaucoup de monde, même si la salle s’est un peu remplie, je me place idéalement devant la scène. Cool.

JD SHADOWZ, le batteur, frappe ses baguettes l’une contre l’autre, et les premières notes de “Fell To The Earth”, morceau tiré de leur premier album “Fears Of The Dead” sorti l’an passé, résonne dans le Brin de Zinc. Les lumières sont à l’image de la musique du groupe : sombre. Forcément, pour les photos, ça ne va pas être de la tarte.

Mais, ce n’est pas bien grave, vu celle qu’on se prend direct en pleine figure !

C’est quand même bizarre, j’ai l’impression que le Brin de Zinc s’est rempli d’un coup. Bon, ce n’est pas plein, mais pour un lundi soir, c’est déjà pas mal. J’ai eu un peu peur quand je suis rentré tout à l’heure, mais je suis rassuré maintenant.

DUEL

Les texans savent manier leurs instruments et ça s’entend. Nous ne sommes pas face à des débutants ! Les américains sont ici pour jouer et, peu importe le nombre de spectateurs, ils mettent le feu.

TOM FRANK, le chanteur guitariste métisse – ex-SCORPION CHILD – a les yeux le plus souvent fermés. Barbe et cheveux hirsutes. On est texan où on ne l’est pas, il fait pleurer sa guitare sous une voix houblonnée de bière. SHAUN AVANTS, le bassiste, le seul qui n’a pas de barbe et ex-SCORPION CHILD lui-aussi, fait vrombir ses accords. Le Brin de Zinc en tremble. “When The Pigs Are Fed”, le second morceau interprété ce soir, est incroyable de puissance et de lourdeur. Les coups de JD et la rapidité à laquelle il les exécute, impressionne le public. Nous montons en puissance avec “This Old Crow”, toujours tiré de leur premier full length.

Les texans sont de plus en plus à l’aise et se lâchent. JEFF HENSON, le second guitariste, tape du pied sur chaque morceau et n’hésite pas à faire les chœurs. Il chante lui aussi et bouge partout dans le peu d’espace qui lui est attribué. Ses riffs sont en harmonie avec ceux de TOM. C’est vraiment très bon. Il est producteur à ses heures perdues. Dans son studio, qui se trouve à quelques centaines de mètres à peine de la fameuse maison de Massacre à la Tronçonneuse (celle du fait divers pas du film), il a produit le dernier CLUTCH, celui de CROBOT, ainsi que le dernier DUEL (on n’est jamais mieux servi que par soi-même).

Le heavy psychédélique stoner rock des locataires d’Austin fait mouche. Fortement influencé par les sons les plus sombres du proto-metal début 70’s et des pionniers du heavy des 80’s, leur son est méchamment old school et menaçant. Le public présent n’en perd pas une miette.

“Witchbanger”, titre éponyme de leur récent LP est joué sur un tempo ultra-rapide. Ça groove de partout. Quelle claque entre les gencives ! Quelle puissance et quelle pesanteur ! C’est vraiment impressionnant.

JD frappe ses fûts les uns après les autres à une vitesse folle ! Et voilà “Electricity”. Ça y est, les pantalons pattes d’eph’ et les fleurs dans les cheveux ressurgissent dans mes pensées. Nous sommes en plein trip 70.

Totalement puristes, les morceaux de DUEL coupent jusqu’à l’os avec un groove lourd et profond rappelant parfois PENTAGRAM et des piques de guitares entrelacées à la THIN LIZZY. Dur et bruyant mais tout en sachant rester mélodique ! Le hard-rock tel qu’il doit être ! C’est tout bonnement monstrueux !!

La soif de riffs directs et sans fioriture des DUEL nous plonge dans l’horreur avec “Devil” datant de 2017, suivi de “The Kraken” (2016) où le groove profond du titre nous achève. « It’s the time to release the Kraken ! » fait le refrain que TOM s’empresse de hurler dans son micro. Quel morceau ! Les guitares sous accordées, le son grave qui ressort des enceintes. C’est tout simplement géant !

Les musiciens font preuve d’une débauche d’énergie saisissante. TOM, à genoux, les bras entièrement tatoués, triture ses pédales pour arrondir le son de sa guitare. Il prend toute la lumière – enfin, quand il y en a – et délivre une prestation de qualité. Ses comparses ne sont pas en restes et interprètent leur musique avec passion et intensité. On prend une méga baffe par ce stoner typé 70’s complètement hallucinant. Les frappes de JD sont de plus en plus intenses. Les murs du Brin de Zinc s’en plaignent encore !

DUEL

Les sensations que nous apporte des titres tels que “The Snake Queen”, sorte de balade qui vous embroche au refrain ou encore “Heart Of The Sun”, nous démontrent que ce genre de « petit » groupe a tout d’un grand.

“Astro Gypsy” démarre sous une rythmique lourde et des riffs de tueurs. Ce morceau possède un refrain subtil et nous ne pouvons nous empêcher de headbanguer. Quelle maîtrise souveraine du rock, de son atmosphère sonore, de sa décomplexion et de son efficacité. C’est complètement dingue. Je deviens un vrai fan.

Nos potes d’Austin n’ont peur de rien, même pas de la mort, et nous le prouve avec un “Fears Of The Dead” et sa lourdeur sans compromis. Qu’est-ce qu’on prend son pied ! Vraiment trop bon. “Tigers And Rainbows” continue de nous asséner des coups derrière le crâne, puis DUEL finit de nous achever avec “Locked Outside”, un titre d’une puissance extrême, heavy à souhait et enveloppé de mélodie écorchée et désespérée. Dur, dur pour nos cervicales !

DUEL

Malheureusement pour nous, c’est déjà la fin. Après plus d’une heure et quart de set, dans une pénombre qui sied bien au groupe.
DUEL remercie le Brin de Zinc et nous convie au bar pour boire des bières et discuter avec eux.

Du début à la fin, les américains nous ont atomisé avec leur musique. En un mot : phénoménal. Préparez-vous pour l’Enfer ou le Walhalla, comme les critiques le disent si bien. Minutieusement conçus, ces morceaux sont une tuerie, je vous le garantis. Et si vous aimez le stoner rock teinté de 70’s, ne passez pas à côté de ce groupe venu du fin fond du Texas. L’occasion de les voir en live ne se rate pas. Je ne regrette pas un seul instant d’être venu. C’était complètement démentiel et, comme d’habitude, les absents ont eu tort. Je rentre avec la banane, en écoutant “Witchbanger”, le dernier album de DUEL.

Un grand merci au Brin de Zinc pour cette superbe soirée !