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YES

Report by Seb 747

Cette année, j’attendais avec impatience l’annonce de l’affiche complète du festival Guitare en Scène à Saint-Julien en Genevois. Ce festival à taille humaine présente, quasiment tous les ans, une belle affiche… Mais, souvent aussi, il enchaîne les grands écarts comme une gymnaste soviétique. Cette fois-ci, sur les quatre jours qui nous sont proposés, seul trois attirent mon attention. Enfin, plutôt deux, puisque j’ai déjà vu SCORPIONS plusieurs fois et que même si le fait d’avoir MICKEY DEE derrière les fûts peut-être intéressant, je préfère me concentrer sur deux jours. Question budget aussi !

Donc ce jeudi soir, direction le Stade des Burgondes pour la je ne sais combien de fois depuis 2007 afin de revoir Mr GLENN HUGHES et de découvrir pour la première fois le YES de JON ANDERSON (le chanteur d’origine).

Pendant qu’ALEX CORDO joue, non sur la scène village mais en plein milieu du festival, à même le sol, j’en profite pour aller me placer idéalement devant la scène pour attendre avec impatience le « Voice of Rock ». C’est vrai que l’ambiance de Guitare en scène est familiale et je trouve ça plutôt cool dans l’esprit de jouer à la bonne franquette. En plus, le blues que pratique ALEX est vraiment agréable à écouter, mais bon, je ne veux rien rater de GLENN HUGHES. (note du rédac’chef : ALEX, pardonnes-lui, il ne sait pas ce qu’il a perdu !)

Mon attente ne devrait pas trop durer parce qu’à peine arrivé sur le lieu, je me rends compte que le monde devant la scène est plus nombreux que ce à quoi je m’attendais. Difficile de se faire une place, mais en jouant un peu des coudes, je me retrouve en bonne position.

GLENN HUGHES

Aujourd’hui, pas d’autres vedettes que HUGHES. Pas de DOUG ALDRITCH, parti jouer avec les DEAD DAISIES. Il est remplacé par SOREN ANDERSEN, le guitariste danois qui, accessoirement, est aussi producteur de son dernier album.

Derrière les fûts, on retrouve l’éternel PONTUS ENGBORG, batteur suédois, avec qui GLENN tourne depuis sept ans maintenant et enfin aux claviers, un inconnu pour moi, JESPER BO “JAY BOE” HANSEN. Danois lui-aussi, il tourne – je l’apprendrais plus tard – avec GLENN HUGHES depuis quelques mois… Et qu’il joue aussi sur scène avec les INGLORIOUS !

Une première impression me saisit. C’est moi, ou la configuration indique qu’il n’y a qu’une seule star ? En effet, PONTUS et “JAY BOE” sont mis sur les deux côtés de la scène tandis que SOREN est relégué au fond. Très étrange comme forme.

GLENN HUGHES

Lorsque “Flow”, tiré de “Resonate” le dernier LP en date de Mr HUGHES , commence, je remarque de suite que le son est fort. Certains de mes camarades trouveront d’ailleurs le son trop brouillon à leur goût. Moi, comme je suis devant, je ne remarque pas grand-chose, à part que la basse est largement sur-mixée par rapport aux autres instruments. D’où l’impression qu’il n‘y en a que pour GLENN… Le public n’a pas l’air d’être dérangé vue la façon dont il accueille le personnage. Il faut dire aussi que ce Monsieur est une icône du rock n’hésitant pas à se frotter à tous les genres musicaux, du rock dur comme on l‘aime au funk, voire même à flirter avec le jazz. En plus, il dégote toujours des formations du tonnerre ! Ce soir, pas d’exception. Tout le long du concert, les musiciens qui l’accompagnent, sont exemplaires.

PONTUS nous fait une démonstration de ce que doit être un batteur. La plateforme sur laquelle il joue n’arrête pas de bouger sous ses coups et ses cymbales ne tiennent quasiment plus. Un roadie se démène comme il peut pour revisser le tout, allant même au final mettre du chatterton pour tenir l’ensemble, mdr !!

SOREN, même s‘il est relégué en fond de scène, sort des solos de folie. Il accompagne sobrement les vrombissements de la basse de GLENN.

Dès le petit “Muscle and Blood” tiré de “Hughes and Thrall” suivi de près par “Gettin’ Tighter”, un titre de sa période DEEP PURPLE, on découvre un Glenn très en voix ce soir. Il nous le démontre en usant, abusant même, de son trémolo. Il s’éloigne de son micro pour nous sortir des aigus incroyables. Malgré son âge – il va tout de même avoir 65 ans en août – il est toujours aussi efficace et impressionnant au chant !

GLENN HUGHES

Un “Can’t stop the Flood” tout en groove et spleen mélodique avant un “One last Soul” de BLACK COUNTRY COMMUNION (pour ceux qui ne le sauraient pas) de folie, mettent l’ambiance. Elle est chaude comme la braise ! Le public, unit comme jamais, est à fond derrière l’anglais. Après un autre titre de sa période pourpre (“You Keep on Moving”) et un “Soul Mover” tiré de l’album du même nom, c’est un nouveau BLACK COUNTRY COMMUNION que nous interprète GLENN.

Les sons qui sortent de l’orgue Hammond de “JAY BOE” sont tout bonnement démentiels.

« Welcome to the Blaaaack Cooooooouuuuuuuuuntry » hurle GLENN à deux mètres du micro ! C’est incroyable ce timbre qui est toujours aussi clair et ce malgré le temps passé.

GLENN, décidément très en forme ce soir, nous interprète un autre titre de “Resonate” : “Heavy”. Et effectivement, il est lourd de chez lourd. « Bon sang de bois ! », le Stade des Burgondes est atomisé !

Pour conclure une bonne heure de show, je vous le donne en mille, on a droit à… “Burn” !! GLENN laisse à la foule le soin de reprendre avec bonheur le refrain. Quelle prestation ! GLENN HUGHES, c’est vraiment « The Voice of Rock » !!

DUMSTAPHUNK

Même pas le temps de prendre une petite restauration, et à peine le temps de boire un coup, qu’il faut aller en direction la scène village pour assister à la prestation de DUMSTAPHUNK.

Monté par les cousins NEVILLE, IVAN et IAN, ce groupe est issu, comme ils ne cesseront de nous le rappeler tout le long du concert, de la Nouvelle-Orléans. 

Il y a beaucoup de monde sur la scène. A part les cousins, respectivement claviériste et guitariste, il y a une section cuivre, trompette et trombone, et incroyable, deux bassistes.

DUMSTAPHUNK

Enfin, deux bassistes, je ne le saurais que plus tard, étant donné que TONY HALL est aussi guitariste et qu’il joue les premiers titres à la guitare. Il prendra sa basse sur quelques titres. Il a bossé avec les plus grands du blues (NEVILLE BROTHERS, BB KING, HARRY CONNICK Jr…). NICK DANIELS III est le bassiste principal du groupe et le batteur c’est ALVIN FORD Jr. Ce dernier est une star incontournable de Louisiane.

Le show est éclatant. Ça groove, ça swingue, ça funk à donf. Le premier à prendre le micro est IVAN. Puis c’est au tour de TONY et de NICK. En bref, le groupe possède trois voix différentes mais toutes les trois sont complémentaires et lorsqu’ils chantent tous les trois en chœur, c’est excellent. Même si c’est très éloigné du métal et du hard, c’est tout de même super professionnel. Nous avons droit à une super prestation.

Mais le temps passe vite, et il me faut me diriger vers la scène chapiteau afin de ne pas être coincé pour YES.

YES

C’est maintenant à YES feat. ANDERSON/RABIN/WAKEMAN de monter sur scène et de faire vibrer le public.

Les lumières sont éteintes, une intro démarre. A l’arrivée des musiciens, la foule s’agite. LEE POMEROY, le bassiste, suivi de LOUIS MOLINO III – ex-COCK ROBIN et batteur de son état – sont les premiers à monter sur scène. RICK WAKEMAN, vêtu d’une cape noire du plus bel effet, s’installe derrière ses claviers et TREVOR RABIN, guitare en main, arrive par la suite. Ils entament l’intro du thème “Perpetual Change” et JON ANDERSON, très en voix, débarque. Le stade hurle son bonheur.

Alors que RICK est principalement associé à l’ère des années 70 du groupe et TREVOR à l’ère pop des années 80 qui a favorisé leur popularité, JON est le pont entre les deux factions puisqu’il était membre des deux époques. Grâce à l’arrivée de LEE et de LOUIS, l’héritage artistique immaculé de YES reste intacte.

Et cela s’entend ! Chaque titre ressemble à une célébration.

Que ce soit “Cinema” de l’incontournable “90125” (album pop de 1983), qui est le premier morceau interprété ce soir ou de morceaux des 70’s comme “And you and I”  de l’album “Close to the Edge” (1972), chaque chanson est édifiante.

C’est super bien fait et j’apprécie beaucoup la prestation impeccable de ces icônes du rock progressif.

Comme nous le dit si bien JON : « C’est très simple, les fans le voulaient, nous le voulions et c’était notre devoir d’utiliser le nom. YES fait partie de notre ADN !». Ces cinq musiciens livrent l’esprit et l’essence vitale de leur musique et ils le font avec style.

Il y a beaucoup d’ovations ce soir, ce qui ne m’étonne qu’à moitié, tellement la performance de YES restera mémorable pour beaucoup de fans.

En guise de final, le groupe sort de ses archives le morceau phare de 1986 : “Owner of a lonely Heart”, suivi de “Roundabout”, titre de 1971 qui conclut cette soirée. La formation quitte la scène en saluant longuement ses fans comblés sans commune mesure.

Pour ma part, je suis resté un peu plus dubitatif, n’étant pas très fan de rock prog’, ce qui ne m’a pas empêché d’apprécié à sa juste valeur la prestation sans faille du combo.

YES

Il est temps pour moi de rejoindre mes pénates malgré le début de la prestation de MANU LANVIN qui m’a l’air fort sympathique. Comme je dois me lever tôt demain matin, il m’est impossible de rester plus longtemps et ce à mon grand regret. Mais je sais déjà que je me rattraperai dans deux jours !!… Et puis, je ne rentre pas seul, la musique de “Resonate” m’accompagne dans la voiture !

TRUST

Report de Steve*74

Tous les deux ans, la célèbre marque américaine de motos, Harley Davidson investit la station de Morzine pour quatre jours de fêtes, de défilés et de concerts. Ca s’appelle les Harley-Days. Inutile de vous préciser qui est le principal sponsor cette immense manifestation qui rameute des motards venus de la France entière et même de l’étranger pour certains !

Au milieu des belles et rutilantes motos customisées, vous avez plusieurs scènes parsemées dans toute la station de ski. Au milieu, des dizaines et dizaines de stands trônent fièrement le long des rues.

Le plus dur quand vous vous rendez à cette manifestation en voiture est sans contestation possible la difficulté à vous garer. Trouver une place relève de la gageure. Aussi, il faut partir relativement tôt et profiter ainsi d’une journée à la montagne pour déambuler dans le village et profiter des animations. Car oui, je le précise maintenant, tous les concerts sont gratuits ! Même le mur de la mort n’est pas payant… Vous savez l’endroit où des motos roulent sur des murs verticaux. C’est hyper impressionnant et ceux qui font cela n’ont pas froid aux yeux. Respect !!!

Après un spectacle à couper le souffle, direction la petite scène installée au bas du village pour écouter BRICE DELAGE, un groupe de rock-hard et ensuite SOFAI. Elle est déjà passée sur la grande scène il y a deux ans.

JAM NONO / JOHNNY GALLAGHER

Mais l’heure avance et je me dirige lentement mais sûrement vers la grande scène pour être bien placé, car en principe la place est vite noire de monde, bondée même. Après le passage obligé du poste de contrôle et de la fouille corporelle, je découvre JOHNNY GALLAGHER et NONO qui font une jam avec un bassiste et un batteur sur une toute petite scène. Pour une surprise, c’est une surprise !! Nos deux lascars ont l’air de bien s’entendre, ils communient même. Il faut dire que l’année dernière, ils avaient déjà jammés ensemble au festival Guitare en Scène.

Comme ce n’est annoncé nulle part, il n’y a pratiquement personne. Cool pour les photos ! Une corde cassée sur la guitare de NONO va interrompre ce moment magique. Il est déjà 20h30 et JOHNNY GALLAGHER qui doit jouer à 21h n’a toujours pas mangé (je le sais car quand l’ai intercepté pour lui parler, son garde du corps – ou manager ? – me l’a dit). Je me demande ce qu’il se serait passé si cette corde n’avait pas cassé…

JOHNNY GALLAGHER

Notre bonhomme a du mangé à toute vitesse car il arrive sur scène sans avoir de retard. C’est toujours agréable quand les horaires sont respectés, surtout quand ça fait longtemps que vous attendez debout.

Attention, un GALLAGHER (même disparu) peut en cacher un autre ! Il faut croire qu’une bonne partie des guitaristes se nomment GALLAGHER enIrlande ! Après RORY, NOEL d’OASIS, voici venir JOHNNY. Ca fait plusieurs fois que je vois notre irlandais et ce soir il joue avec un groupe qui s’appelle THE BOXTIE BAND. Notez que cette formation compte dans ses rangs ses deux frères JAMES et PAURIC, respectivement à la basse et aux claviers. C’est une vraie réunion de famille à laquelle nous avons droit ce soir ! D’ailleurs son père SEAN joue sur l’album “Johnny & Friends Live”… ainsi qu’une tripotée de GALLAGHER venus d’on ne sait où !!

Notre ami doit avoir une résidence dans le coin car il écume toutes les scènes de la Haute-Savoie depuis un certain temps déjà. La première fois que je l’ai vu c’était plutôt dans un registre rock avec un reprise extraordinaire de “Free bird” de LYNYRD SKYNYRD. Depuis, il a calmé ses velléités rock pour un registre nettement plus blues comme ce soir.

JOHNNY GALLAGHER

Ce colosse aux doigts agiles distille un feeling à chaque note, un vrai régal pour les oreilles averties du public qui reconnait au passage des classiques du rock comme “The house of the rising sun”. Loin de nous ce soir la notion de pénitencier, nous nous éclatons tous sur ce standard.

Aujourd’hui, il va piocher allègrement dans un registre de reprises et vanter régulièrement son dernier album pendant toute la durée du show. Le registre est dans l’ensemble assez bluesy mais pas assez pour effrayer les rétifs du style. Outre ses frères, la particularité du jour est la présence d’un percussionniste en plus du batteur. De ce fait, la rythmique est d’enfer, variée à souhait et laisse ainsi une grande liberté d’expression à la guitare de JOHNNY.

Lui aussi prend du plaisir sur scène, surtout quand on lui amène une bouteille de vin rouge et qu’on lui sert un grand verre de ce breuvage qu’il a vraiment l’air d’apprécier ! A tel point qu’il en redemande un autre. Le public, lui, pendant cet intermède chante à tue-tête le refrain d’une vieille chanson paillarde “Il est des nô-ô-tres…. il a bu son verre comme les au-au-tres ! Bref, il règne sur Morzine une ambiance chaleureuse et festive. 

Cette attitude renforce son côté sympathique à des spectateurs français qui ne mégotent pas sur la boisson, lol ! Mais si l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, JOHNNY GALLAGHER, lui, est à consommer jusqu’à plus soif et sans modération, qu’on se le dise !!

PHILIPPE MANOEUVRE

Pendant l’entracte, l’organisateur avec la présence de PHILIPPE MANOEUVRE (le parrain de cette manifestation) remercie la ville et ses sponsors pour l’aide apportée à l’organisation de ce festival.

Je ne vais pas râler pour ces palabres car sans eux, ces quatre jours de fêtes n’existeraient pas ou seraient pour le moins payants. Alors merci et longue vie !

TRUST

Après une prestation pleine de feeling de JOHNNY GALLAGHER, changement radical de registre pour TRUST, les vedettes de la soirée. Pour être franc avec vous et ne pas vous raconter des balivernes, je suis inquiet, très inquiet même avant le début du concert de ce soir.

J’ai eu la chance de voir le groupe au sommet de sa gloire au tout début des 80’s. A l’époque, les salles étaient pleines et la notoriété des musiciens étaient immenses. Depuis de re-formation en reformation, la fleur s’est étiolée, puis fanée progressivement. Il y a bien eu des soubresauts comme en 88 avec la reprise d’”Antisocial” par ANTHRAX mais par la suite la chute a été inévitable. Je passerais sous silence, la tournée avec un DJ que tout le monde désire oublier.

Cette énième re-formation sera-t-elle la bonne ? La tournée baptisée “Au nom de la rage Tour” sera-t-elle rédemptrice ? Les minutes qui suivent vont me le dire.

Avec un peu de retard, le concert débute enfin devant un public impatient. Le premier morceau débute à la batterie, tenue par un petit nouveau CHRISTIAN DUPUY et le guitariste rythmique ISMALIA DIOP, lui aussi nouvel arrivant dans la maison TRUST.  Surgit des coulisses arrive BERNIE BONVOISIN coiffé de son fameux bob tout en couleurs. On a l’impression de voir un touriste en vacances à la montagne ! Cette coiffure peut surprendre, mais comme je ne suis pas du genre à tirer sur une ambulance, je n’insisterai pas sur ce détail vestimentaire pour me concentrer sur le reste.

TRUST

TRUST

Les premières paroles sont lâchées et je reconnais “L’archange”, un titre nouveau. Quand la chanson parle du prolétaire, BERNIE indique de sa main NONO qui fait son apparition sur la scène de Morzine sous les vivats du public. Arrive en bon dernier DAVID JACOB, à la basse. Petit détail, lui aussi surprenant, il joue pieds nus. Maintenant, je comprends mieux pourquoi les roadies ont installé des tapis sur le plancher !

BERNIE recycle le refrain de “Ni dieu ni maître” à la place de “le genou à terre” qui sont en principe les paroles normales. La setlist évolue de soir en soir. Restent des classiques indémodables comme par exemple “L’instinct de mort”, un morceau dédié par BERNIE à Adama Traoré, un jeune des banlieues dont la mort reste controversée par sa famille. Il ne faut pas oublier que BERNIE a toujours eu un engagement politique fort et marqué. Il a sans cesse dénoncé certains travers de notre société, en appuyant là où ça fait mal. On aime ou on n’aime pas, mais lui il s’en fiche royalement et il continue son combat. Il ne s’est pas calmé comme certains avec l’âge.

Pendant que défilent les morceaux, un certain nombre de spectateurs autour de moi quittent le devant de la scène pour rentrer chez eux, déçus par la prestation de ce soir.

NONO est toujours un brillant guitariste, pas de souci de ce côté-là. Il est toujours souriant et facile d’accès. IZO DIOP, le deuxième guitariste est hyper calme et ne bouge pas, il est impassible. Visuellement, ce n’est pas le top pour une musique tout de même nerveuse. Mais la principale pierre d’achoppement reste BERNIE. Beaucoup sont nostalgiques et trouvent sa prestation moyenne. Comme me le disait un copain, “la rage est emballée sous vide”. “Antisocial, tu perds ton sang-froid”, peut-être mais on peut toujours envisager une transfusion ! Ce que j’écris est certainement trop violent mais cela exprime le sentiment d’une bonne partie du public.

TRUST

TRUST

Demandant l’avis de quelques copains présents dans le public, il en ressort que la prestation de ce soir est supérieure à celle du Hellfest. Mais à mon avis, ils peuvent encore progresser. L’élite est entrée sans prévenir et c’est la fin. Les musiciens quittent la scène en attendant les sempiternels “une autre, une autre”.

Au moment où le rappel va débuter, BERNIE parlemente avec NONO, puis va voir les autres musiciens avant de nous annoncer qu’ils vont jouer un morceau intitulé “F-Haine”. Je vous laisse deviner, de qui il parle ! C’est toujours le côté politique de BERNIE qui l’emporte. Il récite les paroles du refrain en demandant aux spectateurs de les chanter le moment venu. Le morceau à priori non prévu commence et là patatras, après quelques mesures, ils arrêtent de jouer ! NONO nous dit qu’ils ne sont pas dans la bonne tonalité. Depuis le temps que j’arpente les salles de concerts ou les festivals, c’est, je pense, la première fois que je vois un groupe de cette envergure se planter ainsi. Ce n’est pas très pro, pour rester poli !

Sur le fameux refrain qui parle d’une blonde qui surfe sur la vague marine, BERNIE fait plutôt un flop. Seules quelques personnes chantent. Le public de ce soir, très bikers ne l’oublions pas, préférera et de loin s’éclater sur l’indispensable “Antisocial” qui clôture ce concert.

A l’arrivée, je suis dubitatif sur ce que je viens de voir et d’écouter. Pas un mauvais concert, mais pas non plus l’extase comme cela a pu l’être. Comme le disent nos voisins britanniques “Wait and see”. Laissons du temps aux musiciens et espérons un futur album au diapason de nos espérances.

TRUST

EXISTANCE

Report by Seb 747

Après avoir passé la nuit précédente au Roche‘n’Roll Fest en compagnie de Ti-Rickou et de Steve*74, je ne voulais pas me désister pour aller voir HEADLESS CROWN le lendemain à Barberaz. Et ce d’autant plus que je suis un grand fan et qu’ils ont ramené EXISTANCE dans leurs bagages ! Alors, malgré l’affiche prometteuse du samedi à La Roche-sur-Foron, je décide de me rendre sur place, lâchant honteusement mes camarades. 

Et puis, comme il peut s’avérer utile que W.T.R. soit représenté, je me suis volontairement sacrifié, mdr ! Pour une fois que je ne dois pas traverser toute la Suisse pour aller voir HEADLESS CROWN, je suis trop content !

Une fois arrivé, un premier constat m’interpelle : les gens ne se sont pas déplacés en nombre ce soir, même si je retrouve 2, 3 copains qui était présents la veille à La Roche. Il faut dire aussi, qu’à part l’affiche du Roche‘n’Roll Fest, il y a un tribute band très connu dans la région qui ne joue pas très loin. Et, pour couronné le tout, il y a la « fête des éléphants » sur Chambéry. Comme il y a quelques scènes pour les groupes locaux, je suppose que les metalleux sont restés sur place soutenir leurs copains.

HEADLESS CROWN

Avant que les musiciens d’HEADLESS CROWN ne prennent place sur la scène, je sais dès le début que je vais adorer. Et, dès l’entame de “The World Scream” l’exception confirme la règle, je kiffe !  MANU et CED sont toujours de joyeux lurons et de sérieux riffeurs, CARLOS tourmente toujours autant ses fûts – pauvre batterie -, MACK et ses ronds de basse font toujours tout trembler –pauvres murs – et STEPH, le seul sérieux de la bande, bouge sur scène comme un fou, malgré un bras en écharpe. Il est toujours autant en voix et moi, j’adore son timbre.

Même si la chaleur est étouffante voire suffocante, les musiciens usent de tous leurs atours pour séduire. Le son, est tout bonnement excellent. On en prend plein les oreilles. J’apprendrais plus tard, qu’Adrien, un ingé son d’Annecy, a récemment proposé ses services au groupe. D’où l’excellente sonorité de ce soir. Le public, certes est clairsemé, mais composé essentiellement d’amateurs et ça s’entend, il est aux taquets !

Quasiment tous les morceaux de leur premier album sont joués ce soir. Même des titres qu’ils n’ont pas l’habitude de faire. C’est cool ! De “Be Seeing You” à “Men Or Machine”, on secoue la tête comme si un essaim de frelons s’était invité dans notre chevelure. On reprend en chœur les refrains de “Edge Of Sanity”, on hurle sa joie lors de “Wratchild” et on prend un malin plaisir à hurler “Evil Rising”.

Le temps passe et repasse puis STEPH prend la parole : « Combien il y a de personnes qui nous connaissent déjà » demande-t-il.
« Une quarantaine ? Ah, c’est déjà pas mal. Alors, pour la quarantaine qui nous connait et pour la dizaine qui ne nous connait pas encore, on a une grosse surprise pour vous, on va jouer pour la première fois un inédit ! Ce titre s’appelle : “Eyes Of The Crow” ».

Ce morceau, est un mélange de TESTAMENT et de MEGADETH musicalement parlant, avec la voix de STEPH par-dessus. Il dépote grave ! Le final de CARLOS est génial ! Ce titre sera présent sur leur futur album, qui d’après les dires du groupe, sera du même acabit. Une chose est certaine, c’est qu’il garnira mon armoire à CD.

HEADLESS CROWN

Les rythmiques heavy d’HEADLESS CROWN sont toujours aussi énergiques, les musiciens n’ont rien perdu en efficacité. Et puis, qu’est-ce qu’on se marre devant les pitreries et les grimaces de MANU et CED ! Mais attention, ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas parce qu’ils adorent faire les clowns que leurs jeux s’en ressentent. Non, non, au contraire. Ce sont toujours d’excellents guitaristes et leurs riffs nous ébouriffent toujours autant.

Un petit bémol toutefois avec la présence envahissante de la machine à fogg. Par moments, on ne distingue même plus les musiciens et eux de leur côté ne distingue plus rien non plus. Donc désolé pour les photos, mais sur ce coup-là, ça ne va pas être au top !

A part ça, c’est l’éclate totale. Comme toujours, les HEADLESS CROWN se donnent à fond et s’amusent comme des fous. Même s’ils transpirent à grosses gouttes, il se livrent comme s’il y avait un Brin de Zinc plein à craquer.

Plus d’une heure s’est écoulée et le temps a filé à vitesse grand V. Le show se termine avec des musiciens en sueur, épuisés mais content d’avoir joué ce soir. « Merci pour votre soutien, nous les petits groupes » nous dit STEPH. De rien mon ami, c’est avec un plaisir non feint que nous vous soutenons. La Suisse est l’autre pays du fromage dit-t-on, certes, mais je dirais même plus, c’est l’autre pays du METAL !!! Et paf ! Encore une grosse baffe à travers la tronche !

EXISTANCE

Place maintenant à EXISTANCE. Ti-Rickou ne tardant pas d’éloges sur le groupe, il me tarde de découvrir ce à quoi nous allons avoir à faire.

Les guitaristes installés sur scène sont dos au public. “Heavy Metal Fury” démarre sur les chapeaux de roues, avec toujours cette machine à fogg qui décidément ne s’arrête plus. C’est pire que le brouillard de Londres ! 

Dès le début du set, je suis séduit par la voix de JULIAN IZARD. Il a une puissance dingue et son jeu de guitare est limpide. Il suffit d’écouter ses riffs accouplés à sa voix pour se faire une idée du bonhomme.

Plus le show avance, plus j’apprécie la musique que nous joue EXISTANCE . Un bon heavy métal des familles à la sauce 80’s, mais avec un son moderne. C’est heavy, puissant et mélodique à souhait. Les musiciens headbanguent de chaques côtés de la scène, c’est excellent ! « Le heavy metal dans tes veines, la furie dans ton cerveau », tel est la devise du groupe. C’est sûrement pour ça que EXISTANCE nous délivre une prestation aussi énergique. Ces gars ont tout compris au heavy metal, et ça se voit !

EXISTANCE

ANTOINE POIRET est un jeune guitariste qui a du style. Ses riffs sortis de nulle part décoiffent le Brin de Zinc et sa prestation scénique est sans appel. Je deviens fan !

Julien ROBILLIARD, le bassiste tient une prestation tout à fait honnête. D’ailleurs, il aura droit à son petit solo. Fort sympathique, et tout en groove, celui-ci nous débouchera les esgourdes.

Mais que dois-je dire de Nicolas MARTINEAU, le batteur ? En premier lieu, je voudrais avoir une pensée pour la batterie. Martyrisée comme elle l’a été tout le long de la soirée, je la plains ! Si elle pouvait parler, que nous dirait-elle ? Que ce type a une frappe lourde ? Que c’est un alien né ? Qu’il possède une puissance impressionnante ? Assurément tout ça. Quelle frappe ! Les murs du Brin de Zinc en tremblent encore !! Je crois qu’il est temps de créer un mouvement de soutien aux instruments tourmentés pour leur offrir une vie décente. D’ailleurs, n’hésitez pas à contacter W.T.R. si vous voulez soutenir le mouvement, lol !

Heu… Revenons à la musique. Grâce à l’excellent rendu sonore de la salle, je prends un malin plaisir à crier les refrains. JULIAN éblouit par son charisme et sa simplicité à retourner une audience éparpillée, c’est impressionnant. Tout est parfaitement maîtrisé et équilibré. Le jeu de scène est clichesque à souhait mais tellement bien exécuté que je prends réellement mon pied. Des jeunots qui jouent le heavy metal de leurs parents avec un son tout neuf ? Tout bonnement incroyable ! On se croirait plongé au beau milieu des années 80.

Perfecto sur les épaules, secouant sa crinière de bas en haut, de droite à gauche, hurlant comme un damné à se péter les cordes vocales, « Vous avez chaud ? » demande JULIAN IZARD. « Ça tombe bien, nous aussi !».

Et les titres s’enchaînent dans cette étuve. Que d’énergie déployée malgré, je le répète, une chaleur étouffante ! Les musiciens suent eux-aussi à grosses gouttes. Il fait une chaleur apocalyptique ! C’est l’enfer dans le BDZ ! La moiteur pesante qui règne au sein de la salle a raison de la volonté de pas mal de spectateurs, partis rejoindre le fond, afin de récupérer un peu d’air. N’écoutant que mon courage, je résiste à cette envie de faire de même. Et puis, je ne peux résister à la prestation sans failles d’EXISTANCE.

Ils sont à fond les ballons et prennent un malin plaisir à nous faire secouer la tête ! Ils sont Démoniaques !

Les refrains mélodiques du groupe traînent dans nos têtes à ne plus savoir qu’en faire. Ils se bousculent pour se faire une place parmi tant d’autres. Ils vous reviennent comme des âmes en peine plusieurs jours plus tard. C’est démentiel !

EXISTANCE

D’ailleurs, durant “We are restless », JULIAN fait chanter le refrain aux spectateurs. Ceux-ci ne se dénient pas et reprennent le refrain de bon cœur. Ces paroles resteront ancrées dans mon cerveau tout le long de la soirée. Rien qu’en écrivant cette chronique, les mots me reviennent instantanément : « We are ! We are ! Restless !!! » ! Ce morceau est un futur tube, je vous le garantis.

Après une heure de show et un magnifique “Breaking the rock”, titre éponyme de leur dernier full length, le groupe termine son set sous les acclamations du public. Quelle prestation ! Et s’il n’y a pas autant de monde qu’on aurait pu l’espérer, ceux qui se sont déplacés étaient de vrais inconditionnels. Ils étaient là pour se faire entendre.

Je pense que, comme moi, le public a été conquis et c’est tout ce qui importe. Je n’ai qu’une hâte, retourner les voir le 07 Octobre prochain à la MJC de Bourg-en-Bresse !

 

Bilan de la soirée 

HEADLESS CROWN a été impérial, comme d’habitude. Et en plus, ils nous ont fait un nouveau morceau. Vivement la sortie du deuxième album !

EXISTANCE : de jeunes metalleux venus du nord de la capitale et qui décoiffent tout sur leur passage, de véritables Atillas ! Si vous avez l’occasion de les voir sur scène, ne faites pas l’impasse sur ce groupe en devenir !

EXISTANCE

EXXCITE

L’avantage quand on dort sur place, c’est qu’on a peu de chance d’être à la bourre. J’ai dit peu de chance… Heu, ne rigolez pas, non seulement je n’étais pas à la bourre mais j’ai même fait le soundcheck… Bon d’accord, des bancs de la piscine distante de quelques centaines de mètres du festival. La pause était nécessaire vu que non seulement la température n’a pas baissé mais qu’en plus elle a encore augmenté ! Et pourtant, on est quand même en pleine montagne !

J’arrive donc juste pour l’ouverture des portes et je suis même en avance par rapport à mon ami Steve*74. Premier réflexe : dire bonjour aux copains et copines que je n’ai pas vu depuis… quelques heures.

Je n’ai même pas le temps de faire le tour des stands merch’ que sur la scène de droite, le premier groupe ouvre cette deuxième journée du Roche’n’Roll Fest. Et cette deuxième journée est, merci mon Dieu, sous le signe du rock-hard ! Pas la peine de vous dire que sur la globalité de l’affiche, je suis plus enthousiaste qu’hier !

BLACK LEMONS

Allez c’est parti ! Ce sont les suisses de BLACK LEMONS qui lancent les hostilités. Bon, j’avais lu – et on m’avait dit – que c’était du punk mais là on est plus dans du punk à roulettes. Le punk à roulettes pour ceux qui ne le savent pas, c’est le style OFFSPRING. Ils sont mega contents d’être là. Ils demandent aux gens de s’approcher de la scène car effectivement en ce début de fest et par cette canicule, non seulement le public n est pas forcément arrivé mais ceux qui sont là sont plutôt vautrés dans l’herbe ou près du bar… eh oui, à la télé et à la radio, on nous dit qu’il faut nous hydrater. Donc, on obéit !

Personnellement, j’aime bien le style des BLACK LEMONS. C’est frais, ça bouge et en plus, c’est bien fait. Totalement le genre de groupe parfait pour ouvrir un fest.

Première pause de cette deuxième journée. Pause qui, comme lors de la première soirée, ne va vraiment pas durer longtemps… L’avantage d’avoir deux scènes et des techniciens hyper-efficaces, c’est que les groupes s’enchaînent très, très vite.

EXXCITE

Même pas le temps de finir ma bouteille d’eau que c’est déjà le tour de EXXCITE de monter sur scène. Première acclamation du public due à la monter sur scène d’ABEL CABRITA, le guitariste. C’est la vraie star du festival. Pour ceux qui n’auraient pas suivi le report d’hier, ABEL est aussi le bassiste de NOW OR NEVER.

Bon allez l’intro se termine. Nouvelle ovation pour ABEL dans un premier temps et pour tout le groupe ensuite ! C’est marrant, j’ai personnellement vu pas mal de fois EXXCITE en live et le webzine a fait pas mal de reports sur eux mais à chaque fois il y a du mouvement dans les musiciens. Cette fois-ci, c’est un nouveau musicien qui apparaît ou plutôt une musicienne car maintenant EXXCITE a une claviériste… Ou pas car, pour le début du concert, il y a bien le clavier mais il n’y a personne derrière !

Ca démarre très, très fort ! ABEL et les siens sont à minima aux taquets et se démènent comme des diables. Ils sont littéralement déchaînés.

CYZO SKYZ, le chanteur bouge autant – voire plus – qu’ABEL, ce qui est un exploit. Il investit complètement la scène. C’est dingue, il a non seulement pris sa place dans le groupe mais en plus il est devenu un mega frontman.

EXXCITE

EXXCITE

Le public qui arrive sur le site se joint à la fête. Il faut dire que les morceaux d’EXXCITE – surtout les titres glam – mettent le thermomètre à dure épreuve, comme si il y en avait besoin ! Il y a même un boys band improvisé avec entre autres RICKY MARX (NO OR NEVER et ex-PRETTY MAIDS) et JEEP MONCOVER, le tour manager bien connu qui font les midinettes en mimant un refrain qui fait “No, no, no”.  ! Trop drôle ! Les musiciens sont hilares sur scène et le public se régale.

La clavieriste fait son apparition sur un morceau que je connais bien. Et ça le fait. Non seulement ce n’est pas choquant mais ça apporte un plus aux morceaux.

Nos copains sont de plus en plus déchaînés. Je pense qu’on va avoir du mal à les arrêter. La scène, pourtant grande, n’est pas assez grande pour eux, il faut qu’ils descendent dans le public pour nous faire un cover d’EUROPE bien apprécié par la gente féminine. Ils enchaînent avec un BON JOVI pendant lequel le chanteur décide de faire un wall of death… avec lui au milieu !! Alors, un wall of death sur le “Living on a prayer” de BON JOVI,  je doute que qui que ce soit l’ait déjà fait mais en plus que les deux murs s’écrasent sur le chanteur, là c’est du jamais vu !

Allez c’est déjà fini, sniff !! EXXCITE, moi j’aime vraiment et là c’était un grand concert.

Bon, je ne vais même pas avoir le temps de me réhydrater car ABEL CABRITA veut que je leur refasse une interview, chose que je vais faire (enfin essayer de faire) avec grand plaisir. Sauf que, même si le son est moins fort qu’hier, dans la zone VIP ça ne va pas être jouable ! On va la faire à l’extérieur, sur le parking.  Mais c’était sans compter sur le fan club de NOW OR NEVER et le boys band de tout à l’heure qui nous ont suivis ! En clair, ça a été l’interview la plus bordélique ou rock’n’roll, comme vous préférez, que j’ai faite. Pourquoi je vous en parle ? C’est que comme je n’ai pas eu le temps de la visionner cette interview, je ne suis pas sûr qu’elle soit publiable !

NADEDJA

Bon, même pas le temps de passer par la case bar et de prendre une bouteille d’eau que je retourne vers la première scène où les lyonnais de NADEDJA ont déjà commencé à jouer. Euh là, il y un saxo sur scène. Si, si !

Musicalement, ils me mettent un peu dans la merde. On va dire qu’ils font du rock metal blues punk. De la musique à leur sauce, quoi ! C’est surprenant au début. On n’a pas forcément l’occasion d’entendre du sax dans notre style musical (on n’est pas au Mexique !), mais c’est bien fait. Leurs morceaux sont agréables, les paroles sont en français et c’est mega travaillé.

En plus, les musiciens ont une très bonne présence scénique. Le guitariste chanteur a des faux airs à DANKO JONES… en plus beau gosse ! Ils mettent bien en valeur leur différence, ce qui ne les empêche pas de faire bouger le public qui se révèle très ouvert et réceptif à leur musique. Pas surprenant que leur nom soit régulièrement présent sur les affiches dans la région ! Un des groupes découverte de ce fest pour moi.

Bon là, à cette nouvelle pause, il faut que je boive ! Note pour l’année prochaine : s’il fait le même temps, prévoir un jacuzzi ou une douche dans l’espace VIP, les copains ! Bien qu’en parlant de douche, le ciel se fait de plus en plus menaçant. Je suis un peu comme Astérix et Obélix, j’ai peur – bien qu’on m’ait dit que les orages ne devraient pas tomber avant deux heures du mat’ et qu’à priori, à cette heure, je ne serai plus là – que le ciel ne nous tombe sur la tête !

DOG’N’STYLE

Bon, pas le temps de souffler, j’y retourne ! C’est au tour des DOG’N’ STYLE en provenance d’Epinal (mais ils ne sont pas sages comme des images) d’investir la scène. DOG’N’STYLE, c’est un des groupes que je veux absolument voir en live et ce, depuis un bon moment. Je les ai malheureusement loupés lors de leur récent passage au défunt BARACAT (Rémi, si tu me lis..) et là, je suis forcément aux taquets.

Et je ne vais pas être déçu ! On augmente le son, on monte les potards, leur hard-rock’n’roll va remonter la pression en décibels ! Au premier coup d’oeil, on voit que ce sont des vrais de vrais, des hardos comme on aime et qu’ils sont là pour faire parler la poudre, faire de la musique, boire des bières, bref faire la fête ! 

Leurs morceaux sont des petites bombes atomiques de hard-rock comme j’aime et te font bouger les cheveux et vibrer les orteils ! Le public qui continue à arriver se masse devant la scène. C’est peut-être pour les copines sexy qui occupent la scène…. Heu, elles ne bougent pas, normal ce sont des poupées gonflables ! Au moins, on est tranquilles, elles ne vont pas faire les choeurs !

DOG’N’STYLE

Scéniquement, les DOG’N’STYLE, ça le fait grave. En plus, ils ont les mots pour faire réagir le public, toujours prêt à s’enflammer. Moi je suis aux anges. Je découvre les morceaux que je ne connaissais pas encore vu que je n’ai pas leur album et c’est clair que c’est encore un truc qui va me coûter du pognon. Nouvelle tarte de ce festival.

Moi, je suis triste bien sûr quand ça se termine mais comme je ne l’ai pas dit depuis longtemps : “Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux !”. Excusez-moi, c’est la soif !

Yes, pause hydratation… ou pas car OIL CARTER vient d’arriver et donc, direction le parking pour la deuxième interview de la soirée. Je vérifie d’abord que le fan club de NOW OR NEVER ne soit plus là et j’embauche Steve*74 pour filmer car j’ai niqué toute ma batterie avec EXXCITE. Mais bon, je ne pouvais pas laisser passer ce moment, on est rock’n’roll ou pas.

BUKOWSKI

Et évidemment, je n’ai même pas le temps de passer au ravitaillement ! Je me dirige vers la scène où BUKOWSKI vient de faire son apparition. Et BUKOWSKI, c’est clair, je ne vais pas en louper une miette. Ca fait longtemps que je ne les ai pas vus en live et la dernière fois, j’avais pris une bonne claque.

Bon ça doit faire vraiment longtemps que je ne les ai pas vus car je ne reconnais pas le guitariste. Normal, ce n’est pas le même ! Je ne l’aurai pas forcément oublié vu que le nouveau porte des dreads. En tout cas, il a très vite pris sa place dans le groupe et il faut bien dire que scéniquement, il est très impressionnant. Je suis mort de rire parce qu’en plus il n’arrête pas de me tirer la langue ! Ca me fait penser à un bassiste lyonnais aux cheveux blonds frisés et dont les initiales sont MF (non, je ne balance pas, MARKUS !).

BUKOWSKI

Pour ceux qui ne connaissent pas BUKOWSKI, scéniquement c’est terrible. Les musicos ont une présence et un charisme incroyable. Musicalement, on est plutôt dans du hard moderne qui, moi, me transporte grave. Et il n’y a pas que moi, vue la réaction du public très nombreux maintenant qui se masse devant la scène et s’éclate sur les titres qui défilent à la vitesse de ma grand-mère en ski (on est à la montagne, je vous le rappelle !).

Le chanteur fait des explications de texte, il dédicace un morceau en hommage à leur manager décédé il y a six mois et va même jusqu’à faire asseoir les gens en hommage aux victimes des attentats. L’horreur du Bataclan l’a visiblement profondément marqué. C’est un vrai moment d’émotion.

BUKOWSKI

C’est clair que BUKOWSKI, c’est vraiment un groupe à voir en live et ce soir ils sont mega en forme.

Bon allez, ça sent la fin, ils nous disent qu’il y a encore deux groupes à venir dont OIL CARTER avec qui ils ont déjà joué et nous annoncent qu’on va prendre une grosse claque. Moi c’est clair, la dernière fois que j’avais vu BUKOWSKI – en première partie de D.A.D. à Lyon – j’avais pris une bonne claque mais là, c’est carrément un gros pin dans la tronche qu’ils m ont mis !

Là, je vais quand même essayer de boire un peu ! Moi, malheureusement, je n’ai pas le droit de goûter au breuvage houblonné vert qui coule à flots et que les copains ont l’air d’apprécier comme il se doit ! Normal de faire la fête aux produits régionaux et ici, c’est la bière verte au Génépi !

OIL CARTER

Bon allez, c’est reparti ! Vu que je leur ai fait une interview, vous aurez compris que je suis aux taquets pour OIL CARTER. Depuis le temps que je voulais les voir ! Ca va être une découverte scénique de plus pour moi ce soir.

Et ça part sur les chapeaux de roues ! Les toulonnais n’ont pas fait le déplacement pour admirer les montagnes et, eux-aussi, ont décidé de nous démonter la tête à grands coups de décibels. Ils officient dans un style, on va dire classique, mélange de MOTORHEAD, PANTERA, METALLICA et consorts mis dans un shaker. On secoue bien, on rajoute la touche OIL CARTER, et voilà !

Ils ont une présence sur scène qui met tout le monde d’accord. On voit qu’ils ont l’habitude de jouer live et surtout qu’ils aiment ça. Si j’ai pu avoir, à un moment donné, un doute sur le fait qu’ils arrivent d’entrée à emmener la foule en passant juste derrière BUKOWSKI, eh bien ces doutes viennent de s’envoler en fumée ! Rien à redire, ça joue, ça tient la scène.

Visuellement, c’est top et musicalement, dans la famille hard heavy musclé, c’est hyper bon ! Leurs morceaux sont hyper-efficaces. Eux- aussi font le bonheur des ostéopathes car leur musique te nique les cervicales bien comme il faut mais en tout cas, ça fait du bien à l’esprit.

OIL CARTER

Ils vont nous faire un petit cover de METALLICA méga bien fait que je préfère même à la façon dont METALLICA le joue maintenant (non, pas la tête !).

Je découvre leur répertoire vu qu’ils vont nous faire des morceaux de leur premier album et de leur dernier. Mention spéciale pour le morceau en hommage à LEMMY. Je ne regrette vraiment pas d’être là ce soir pour les voir. Et je ne suis pas le seul, le public très présent malgré l’heure tardive est de mon avis et s’éclate dans un bon esprit. Pas de débordements intempestifs ni de gros lourdingues qui se mettent à slammer entre potes. Bref, le paradis ! 

Bon, il se fait vraiment tard et il reste encore un groupe. Donc malheureusement, ça va me paraître un peu court. Mais encore une très bonne découverte live ce soir et une grosse baffe !

Allez – ça commence à être l’arlésienne ce truc-là mais bon, vue la chaleur toujours présente (il est plus de minuit et on flirte encore avec les 28 degrés) – je vais me re-hydrater. Comme d’habitude, la pause va être courte car les changements de plateaux sont vraiment très efficaces. Mon Dieu, que c’est bien cette double scène !

SIDILARSEN

Allez c’est parti pour le dernier groupe de la soirée et le dernier groupe de cette magnifique édition du Roche’n’Roll Fest. Les toulousains de SIDILARSEN montent sur scène. Là encore, c’est une découverte pour moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de les voir en live et je ne connais pas forcément très bien leur musique. Ce que j’avais entendu des balances a été un bon teaser.

Bon allez, c’est parti ! Grosse artillerie, écran à droite et à gauche de la scène sur lesquels sont projetées des vidéos, gros lights, gros son, musiciens qui assurent et qui ont l’habitude de faire de grosses prestations live, deux chanteurs (un lead avec la guitare plus un deuxième chanteur).

Alors visuellement bien-sûr, c’est top, ça le fait. Musicalement, heu comment va-t’on dire… ils se définissent eux-mêmes comme un groupe de dancefloor metal. Et c’est peut-être justement ça mon problème. Ce n’est pas le côté dansant qui me dérange mais ce n’est pas une musique qui m’accroche… en tout cas, pas longtemps. Même si, effectivement, ils ont des morceaux dont j’apprécie surtout les textes. C’est vraiment trop décalé par rapport à ce que j’aime. En plus, j’ai vraiment une préférence quand c’est le chanteur guitariste qui officie.

Soyons clair, c’est loin d’être désagréable et de me donner l’envie de fuir. En plus, la plupart du public s’éclate comme un fou. Ca chante, ça danse. C’est nickel comme image de fin de fest !

SIDILARSEN

… Sauf que là, il est plus d’une heure du matin et que le ciel commence à se zébrer dangereusement.  Je pense que je vais avoir de la lumière et de la flotte sur le long chemin de retour. Je vais donc dire au revoir aux copains et copines, aux organisateurs (tiens c’est bizarre, je n’arrive pas à retrouver ABEL et pourtant j’ai bien crié “Apéro”) !

Je ne peux terminer ce report sans adresser un énorme remerciement aux organisateurs pour l’organisation sans faille de ce festival, une programmation top, un lieu magnifique et des bénévoles vraiment adorables. Un mega festival fait par des gens qui ont envie de faire partager leurs coups de foudre sur des groupes et les rendent accessibles à tout le monde. Pour rappel, le fest est non seulement gratuit mais les boissons et la nourriture sont réellement à des prix plus qu’abordables.

Je le dis haut et fort, le Roche’n’Roll Fest est pour moi le festival à ne pas louper l’année prochaine ! 

Allez see you next time my friends, à l’année prochaine.

Long live Roche’n’roll Fest !!!