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GUITARE EN SCENE, édition spéciale : Live Report au Stade des Burgondes – St-Julien en Genevois (74) – 18 septembre 2021

Report by SEB 747

Ce soir, mon cœur balance. Sois je vais au Festival Rock d’Arare voir, ou plutôt revoir, plusieurs groupes Suisse et Français, soit je vais au stade des Burgondes à Saint-Julien en Genevois. Si vous vous en souvenez, je vous en ai parlé lors de mon report sur SHAKRA. Quoi ? Vous ne l’avez pas encore lu ? Rendez-vous vite sur les reports pour le lire, vous n’avez aucune excuse. Lol !

Comme Saint-Julien c’est plus près pour moi, je me décide pour Guitare en Scène. Normalement, chaque année, le festival invite du beau monde. Seulement, comme vous le savez certainement, cette fois-ci tout comme l’an passé, le festival n’a pu avoir lieu. Du coup, les grosses pointures prévues sont reprogrammées l’an prochain. Pour compenser cette absence, le festival nous a concocté deux soirées exceptionnelles et, tenez-vous bien,  entièrement gratuites !

La première soirée étant plus blues et rock et moins hard (encore que), je fais l’impasse pour me concentrer sur la deuxième, et notamment sur ce GES All Stars qui s’annonce monstrueux. Nous n’y trouvons pas moins que des supers musiciens : RONNIE ROMERO (RAINBOW, MICHAEL SCHENKER FEST, CORELEONI et VANDENBERG) et DINO JELUSIC (TRANSIBERIAN ORCHESTRA LIVE, DIRTY SHIRLEY avec GEORGE LYNCH, WHITESNAKE backing vocal, ex-ANIMAL DRIVE) pour les chanteurs et JOHN NORUM (EUROPE) et GUS G. (ex-OZZY OSBOURNE, FIREWIND) pour les gratteux.

Mon copain Steve*74 étant de la partie, nous partons, une fois de plus, ensemble pour Saint-Julien. Arrivés de bonne heure, nous prenons le temps de parler un peu avec les copains présents. C’est toujours aussi cool de les revoir… Enfin, surtout ceux qui ont réussi à obtenir le précieux sésame quelques jours plutôt sur le net. Le site étant limité à 1500 personnes (au lieu de 5000 en temps normal) et les deux soirées étant totalement free, il ne fallait pas louper le coche.

Papiers présentés sagement (pass sanitaire et billet d’entrée) et nous voilà sur le site. C’est quand même étrange de refouler une terre qu’on n’a plus piétiné depuis une éternité. La faute à vous savez quoi. Pour les deux du fond qui viennent de se réveiller d’un sommeil éternel, il y a une pandémie qui a foutu le boxon pendant presque deux ans, je vous rappelle. Suivez un peu !

Enfin bref, passons. Il est temps d’aller découvrir ce que cet all stars band nous réserve.

Mais avant, il nous faut voir un groupe de néo-rockabilly britannique appelé RESTLESS. Le groupe, qui est déjà venu en 2015, officie depuis presque quarante ans, puisque leur premier album est sorti en 1982. Même si ce n’est pas trop notre tasse de thé (pour un anglais, avouez que c’est un comble) et que le style n’est pas forcément ce que nous sommes venus voir ce soir, il faut reconnaître que celui-ci n’en est pas très éloigné. Rappelons-nous, que si ce genre de musique n’avait pas existé, le métal ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Cependant, ce n’est que mon avis, et il vaut ce qu’il vaut bien entendu.

Une chose est sûre, ils savent mettre l’ambiance et ça fait un bien fou de se bouger le popotin dans tous les sens.

Les  classiques du rock et du blues sont interprétés par les Britanniques avec beaucoup de passion et de joie communicative. Tiens, il me semble reconnaître un morceau dans notre style. Renseignements pris auprès de mon encyclopédie humaine, j’ai nommé mon copain Steve*74, c’est « Radar Love » une reprise de GOLDEN EARRING que WHITE LION a popularisé sur son album « Big Game » sorti en 1989. Ca ne nous rajeunit pas. Lol.

On serait en droit de penser que nous avons affaire à un cover band, cependant le groupe nous joue aussi des morceaux qui lui sont propres. Sur leur dernier titre, le trio joue chacun à son tour un petit solo. Le contrebassiste voit son comparse poser sa guitare pour venir jouer avec lui sur son instrument et le batteur – un clone de CHARLIE WATTS (RIP) – sort de derrière ses fûts pour aller jouer devant. Ambiance fun.

Après deux rappels, « Rock n’Roll Dreams » et « Rockin’ on the Beach », amenés par leur impressionnant manager qui n’hésite pas à leur faire de la promo, le groupe quitte la scène. Non sans avoir remercié tout le staff de « Guitare on scène » et nous avoir invités à venir boire une bière avec eux.

Pendant que les musiciens et les roadies préparent les planches pour le groupe suivant, nous discutons avec les copains devant la scène, surtout ceux qui n’étaient pas au concert de SHAKRA au Festiverbant quelques semaines auparavant. Les Chambériens sont là, évidemment, les Hauts-Savoyards aussi, forcément, mais je croise aussi des copains Rochois, des Grenoblois, des Stéphanois, des Lyonnais, mais aussi des Mulhousiens. C’est cool qu’ils soient venus de si loin !  

Trêve de bavardage, la musique de fond s’éteint et c’est l’un des organisateurs de l’événement qui prend la parole. Il nous explique la chance inouïe que nous avons ce soir, étant donné que le groupe est éphémère et que nous ne serons sûrement plus à même de revoir un groupe comme celui-là.

Ce sont IVAN KELLER (ex-ANIMAL DRIVE), le guitariste, et LUKA BRODARIC’, le bassiste, qui foulent les planches en premier, suivi par MARIO LEPOGLAVEC qui s’installe derrière les fûts. Puis, comme une furie, débarque un DINO JELUSICK remonté comme jamais. Il m’impressionne dès le début par sa prestance.

Le premier titre joué ce soir, me semble être un titre d’ANIMAL DRIVE, l’ancien groupe de DINO et IVAN, ce que la setlist semblera me confirmer plus tard dans la soirée (le problème, c’est que je n’ai pas fait Champollion en première langue, et que déchiffrer leur setlist est un peu compliqué).

La foule, bien présente semble réserver un accueil mitigé au groupe, attendant sûrement avec impatience, les invités de ce soir. Moi, ayant écouté un peu le groupe, je rentre facilement dedans, même si j’ai du mal à reconnaître les musiciens. En cherchant un peu sur le net, j’apprendrais que la rythmique, basse/batterie, fait partie du nouveau groupe de DINO appelé tout simplement JELUSIC.

Après deux autres titres, dont un d’AD, voici le premier invité qui débarque ce soir. C’est le guitar hero GUS G. Le public est aux anges. Surtout que c’est un « Bark at the moon » d’OZZY OSBOURNE du feu de Dieu que le groupe interprète. Il est suivi d’un « I am fire » de FIREWIND sur lequel DINO, en véritable frontman, fait chanter le public et où le guitariste démontre tout son talent, n’hésitant pas à jouer derrière la tête. Ce qui m’impressionne surtout, c’est de voir à quel point ces musiciens s’entendent, alors qu’ils n’ont quasiment jamais joué ensemble. GUS va régulièrement vers IVAN, pendant que DINO harangue les fans ou se met à genoux pour chanter et que LUKA headbangue comme un fou sous les frappes puissantes de MARIO. Nous passons un super moment, et comme l’a dit plus tôt l’organisateur, inoubliable !

DINO introduit RONNIE ROMERO et s’éclipse de scène. Les premières notes d’un “Mr Crowley” font hurler de bonheur le public chauffé à blanc. Le chanteur est à fond et les musiciens lui donnent le change. GUS G et IVAN KELLER  s’entendent toujours aussi bien, LUKA quant-à lui est toujours en feu. Mais celui qui me séduit le plus sur ce titre, c’est bien RONNIE qui, avec sa voix rend le morceau plus sombre et inquiétant. Quel chanteur !

On continue sur un cover de BLACK SABBATH avec un petit « War pigs » complètement habité qui semble avoir envahi le corps de notre ami Chilien. Quelle prestation !

Le retour de DINO sur scène marque le départ de RONNIE. “Reviens RONNIE, c’est à nous de jouer.” “Ce doit être l’âge” plaisante le Croate. “Il est plus jeune que moi de 11 ans”, remarque RONNIE revenu sur les planches. L’entente cordiale entre les deux chanteurs fait plaisir à voir. Les égos sont mis de côté pour privilégier la musique. Que demander de plus ?

Le backing band étant retourné backstage, il ne reste plus que DINO et RONNIE. C’est le moment acoustique. Deux morceaux de GOTTHARD, « Piece of heaven » et « Let it be », remis au goût du jour par CORELEONI, sont interprétés ce soir, par RONNIE au chant lead pendant que DINO se met aux claviers.

Après un « Is this Love » plus vrai que nature, avec une superbe interprétation de DINO bien aidé par RONNIE ROMERO, je me dis qu’il n’y a plus de questions à se poser sur le fait que DAVID COVERDALE de WHITESNAKE vient d’embaucher DINO en backing vocal.

RONNIE s’éclipse de nouveau pour laisser le groupe rejouer en électrique avec un “The Healer” de JELUSIC, le groupe. Ce titre récemment sorti est vraiment génial sur scène. Vivement un album !

« Voici un autre guest, et tout le monde le connaît » nous annonce DINO avant de sortir des planches. C’est un JOHN NORUM, tout sourire, qui débarque sur scène pour un instrumental impressionnant de technicité. Ce qui m’impressionne surtout, c’est l’ambiance sur scène sans aucune fausse note. Ils n’ont jamais joué ensemble, et pourtant c’est comme s’ils se connaissaient depuis toujours.

DINO JELUSIC revient sur les planches pour jouer deux titres avec JOHN dont un « Scream of Anger » datant de l’album « Wings of Tomorrow » de EUROPE sorti en 1984. Le morceau revitalisé prend une toute autre ampleur sous les intonations de ce chanteur.

« Je vais réinviter RONNIE et GUS sur scène », nous annonce notre copain croate à la fin du morceau. Dès les premières notes de « Stormbringer », le public n’en peut plus et le fait sentir au groupe en reprenant en chœurs le refrain du titre. Sur scène, avec trois grattes ça joue grave. Et toujours pareil, ce sentiment d’assister à un moment magique qui ne me quitte pas…

« Si vous ne le connaissez pas celui-là, que Dieu vous aide » plaisante DIEGO LEPOGLAVEC. Et c’est un « Whole Lotta Love » qui retentit dans les enceintes du stade des Burgondes ! Un duel entre GUS et JOHN NORUM démarre, assuré rythmiquement par IVAN KELLER et LUKA BRODARIC’ qui est toujours aussi à fond. Il a même droit à son petit solo prenant le devant de la scène sous les flashs des photographes. Quant à DIEGO et RONNIE, ils se lancent dans un duel d’anthologie. Quel titre !

Les musiciens quittent la scène en nous disant au revoir. Cependant, le public ne l’entend pas de cette oreille et manifeste son soutien au groupe. Celui-ci nous ayant entendu remonte sur les planches sans GUS et JOHN, mais toujours avec RONNIE et DIEGO, pour un « Burn » non prévu sur la setlist.

Quelle claque, mes aïeux ! Quel concert !

Désolé pour les absents, mais vous avez raté quelque chose de monstrueux. Comme le dit si bien un dicton Chinois : « Ce qui est difficile quand on chevauche un tigre, c’est d’en descendre ». Alors, forcément, après un tel concert, redescendre sur terre s’avère compliqué. D’ailleurs, les commentaires des copains restent dithyrambiques et ce qui est certain, c’est que c’est un concert qui restera dans les annales.

Nous restons un peu sur le site, ce qui nous permet de faire signer quelques trucs à DINO JELUSIC revenu des backstage et de féliciter, de loin malheureusement, LUKA BRODARIC’, pour sa prestation. Une petite bruine nous prévient qu’il est temps de rentrer et nous repartons dans nos pénates avec un sourire qui ne nous a toujours pas quittés. Rendez-vous en juillet 2022 avec les cadors que sont DEEP PURPLE et URIAH HEEP ! Vivement l’année prochaine !

PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR, version French Metal Attack : Live Report @ Torreilles (66) – 11 septembre 2021

TENTATION – PWOA 2021

Live Report by Ti-Rickou

Lorsque pendant tes vacances au mois d’août ta femme te dit : « Tiens, on est à côté de Torreilles, le lieu où il y a le Pyrenean Warrios Open Air en septembre » et que tu te retrouves inconsciemment à repérer la ville avec Guillaume DOUSSE de TENTATION, que tu as la chance d’être invité à écouter leur album dans leur local en compagnie de Laurent METIVIER, le batteur du groupe, et que tu te prends une grosse baffe lors de ladite écoute, tu sens bien que tu vas revenir pour le faire ce fest !

Allez, ça se rapproche, pas d’annulation en vue, les gros orages sont passés, pas de flotte annoncée, tous les voyants sont au vert. Apres plus de deux ans, je vais pouvoir participer à un festival heavy metal, sans masque et au soleil car cerise sur le cake, Torreilles, c’est à côté de Perpignan et donc au bord de la mer !!

Je pars le vendredi midi et après une route un peu chaotique, me voilà sur place. Après avoir posé mes affaires, il me vient à l’idée qu’il ne serait pas trop déconnant d’aller repérer le site. Heureusement, le GPA est là et j’arrive donc sans encombre sur le site à travers un chemin bordé de vignes. Sous la pinède, il  y a déjà des tentes plantées et des hardos qui jouent aux boules. Je crois que je ne suis pas loin, lol ! Eh oui, le site est là ! La team du fest a bien bossé. Le temps de dire bonjour aux TENTATION et aux bénévoles et ils sont déjà en train de fermer le lieu. Mais pas d’inquiétude, tout est prêt pour demain.

Bon repérage fait, maintenant petit tour à la plage obligatoire. Sauf qu’on est bien obligés d’en rester aux pieds dans l’eau car ma chérie a bien pensé aux bracelets à clous et autres trucs utiles pour le fest mais n’a pas pensé qu’on pourrait aussi avoir envie de se baigner donc macache les maillots de bain ! Du coup, la visite de plage ne s’éternise pas, direction le port pour manger et dodo tôt pour être en forme demain.

Jour J. Ce n’est pas un rêve ! J’en ai tellement rêvé de ce fest… Mon Reflex n’y croyait plus non plus, on retourne en live !!! Putain, plus de  deux ans !!!

Petit tour matinal à la mer (plus chaude qu’en août, eh oui), un bon miam pour prendre des forces et à 15h20 tapantes, pass sanitaire contrôlé, je suis dans le site. Yes, pas de masque,  on va pouvoir reconnaitre les potes (en plus on frôle les 30 degrés) !! Je suis en avance, le premier concert commence à 16h. J’ai du coup le temps de faire un tour aux stands merch’, autrement dit, au paradis des petits metalleux. Il y a des CDs, des vinyles, des figurines, des T-shirts, des patches, des badges… Bref, c’est le genre d’endroit où tout se met en place pour que vous soyez fâché un bon bout de temps avec votre banquier ! Il y a le stand Grumpgy !!! Je suis super content de les voir en vrai et de pouvoir leur acheter des trucs sans  payer des frais de port ! Bon, je me calme sur les achats (c’est vrai, j’ai toute la journée, lol !).

Là, il y a les retrouvailles avec les copains que je n’ai pas vus depuis au moins deux ans. Putain, ça fait méga du bien de se retrouver. Et vus les sourires bananes sur tous les visages, je sais que je ne suis pas le seul à ressentir ça. En plus, pour le Pyrenean Warriors Fest, les metalleux sont venus de partout, d’Espagne, de Belgique, de Suisse, des Pays-Bas mais aussi de Fismes, de Dijon, de Paris, de Grenoble, de Saint-Etienne, de Toulouse, sans parler des locaux venus en masse soutenir cette édition un peu hors norme vu que seuls des groupes français sont à l’affiche.…

Tout le monde est là pour communier avec les groupes et faire la bringue avec les copains. Les couleurs sont affichées dans le dos des festivaliers, les patchs de groupes de heavy metal sont présents à foison, les T-Shirts aussi. On voit même déambuler une espagnole arborant un body jaune aux armes de JUDAS PRIEST, body ornementé comme il se doit par une cartouchière et des bottes !  

Je reste concentré car c’est parti ! Au PWOA, les balances c’est pour les schteubeuls et comme le dit Laurent METIVIER, le batteur de TENTATION : « Ici, on fait du heavy metal, donc on monte sur scène et on y va ! ».  

LORD GALLERY – PWOA 2021

Le premier groupe, celui qui ouvre le bal, c’est  LORD GALLERY. Ils me sont totalement inconnus. C’est un jeune groupe qui nous vient de La Roche sur Yon, leur premier album vient de sortir et c’est leur premier « vrai concert ». Donc je suis aux taquets. Et d’entrée de jeu, je sais que ça va me plaire. Ils sont jeunes, avec un look très hard-rock 80. Comme leur musique d’ailleurs, du heavy speed 80.

Ouah, ça dépote sa mère-grand dans les parcs à huitres ! Musicalement, j’aime ; c’est speed mais musical avec un côté heavy que j’adore. La voix de FABIEN LORD, le chanteur, est parfaite ainsi que le chant en anglais. Si on ne m’avait pas dit que c’était leur premier vrai show, je ne m’en serai pas rendu compte tellement ils envoient le bois. Ils assurent grave et leur plaisir de jouer est palpable. Je suis sous le charme.

Bon, ce n’est quand même pas bien pratique de faire des photos en headbanguant, lol !! Il faut que j’assure. Mes sensations reviennent, les photos prises au milieu du public, c’est toujours grisant. Là, j’ai de la chance, ça bouge pas mal mais ça reste jouable.

Eh oui, ça bouge ! Le public – déjà bien présent alors qu’il est à peine 16h – rentre lui-aussi dans l’univers de LORD GALLERY. Headbanguing sauvage pour tout le monde !

45 minutes d’un set rondement bien mené et c’est fini. Déjà une très bonne découverte et un groupe à suivre (et j’espère, une interview).

Voilà un fest qui s’annonce très bien. On est sous un soleil de plomb, il fait soif. Heureusement que ma chérie s’est sacrifiée pour aller acheter des jetons pour le bar parce que c’est la guerre ! Eh oui, quand il fait chaud, il faut s’hydrater, ils n’arrêtent pas de le dire à la télé. Et les copains le font vraiment très bien, s’hydrater, lol !

CRAZY HAMMER – PWOA 2021

L’entracte est court car tous les deux pas je rencontre des copains et des copines mais je ne m’éternise pas car je dois repartir vers la scène pour CRAZY HAMMER. Jamais vus en live, je crois. Mais ce groupe-là, je les connais ! Il est de Tarbes et s’est formé à la fin des années 80 et plusieurs de ses membres sont allés faire un tour chez MANIGANCE avant de revenir dans le groupe. Leur dernier album en date de 2020 et s’appelle « Résurrection ». Alors bien-sûr, je suis fin prêt pour leur arrivée sur scène.

Et c’est parti : Alors désolé les gars, c’est certainement la voix de DIDIER DELSAUX mais je pense fortement à MANIGANCE en vous écoutant. Et moi j’aime bien de toute façon. CRAZY HAMMER est plus heavy et ils ont des textes en français et en anglais.

Perso, j’aime bien leurs morceaux. On voit qu’ils ont bien l’habitude de jouer en live même si effectivement, ça doit faire très longtemps qu’ils n’avaient pas joué. Le public du fest apprécie en grande partie la prestation. En plus, ils bénéficient d’un son très bon ce qui est quand même important pour ce genre de hard heavy mélodique. Ca aurait été dommage de saboter la voix de ce putain de chanteur.

Allez, il fait de plus en plus chaud. Je vais retrouver ma ravitailleuse et me mettre un peu à l’ombre. Bon, ce n’est pas de ma faute s’il n’y a de l’ombre qu’au stand merchandising ! De toute façon, les copains, sont là… ou au bar !

HERZEL – PWOA 2021

Après cette petite pause méritée, c’est le moment de retourner vers la scène pour l’arrivée des Quimpérois de HERZEL. Moi, j’adore leur style hard breton donc je suis plutôt dans un bon état d’esprit ou dans ma zone de confort comme vous voulez.

Il y a de plus en plus de monde devant la scène. Je pense que pour le prochain groupe, il va falloir que je trouve moyen de passer de l’autre côté du crash barrière mais là ça va, c’est encore gérable. Bien sûr, il faut que j’arrête encore une fois de headbanguer quand je prends des photos sinon je vais me faire engueuler.

Mais c’est vachement dur de résister à leur hard rock quand même festif. Rien à dire, ils ont une très grande habitude de la scène, ils sont très heureux d’être là et ils sont bien communicatifs. Le public du fest les connait bien car ils ont déjà joué ici et tout le monde reprend les refrains en chœur. Il faut dire que leurs morceaux se prêtent très bien au live. J’adore leurs mélodies et la voix du chanteur ainsi que ce petit truc qui en fait un groupe différent. Vive le hard breton, fabriqué au Chouchen et à l’Hydromel !  

Retour à la case glouglou. Là, il y a intérêt à bien s’hydrater car je ne sais pas pourquoi, mon petit doigt me dit que le tempo va largement s’accélérer. J’en profite pour aller faire un tour du côté des food trucks. Même si c’est un festival plus petit que d’habitude, c’est toujours bien pensé. Bon, hamburgers ça ne me branche pas donc ce sera chilien… Un petit ceviche ça devrait me faire du bien…. avec quelques empanadas, des nachos et du guacamole !

TENTATION – PWOA 2021

Et là oui, je suis fin prêt pour retourner vers la scène ! Heu là, c’est clair, tout le monde est devant la scène ! Pendant que je réfléchis comment je vais pouvoir me positionner intelligemment pour les photos, ma chérie m’a négocié le passage devant les barrières. Ouf !!! Merci !!!!! En effet, même s’il doit y avoir encore deux groupes après eux, TENTATION est le groupe que tout le monde attend. De un parce que ce sont les organisateurs du fest et le groupe local et de deux parce que c’est le groupe de heavy français qui monte. Et qui en plus sort son nouvel album. Pour beaucoup, la vraie tête d’affiche de ce Pyrenean.

Et putain, heureusement que je suis devant les barrières car là derrière, ça déménage. Le public est fou furieux, il chante les paroles et boit joyeusement les paroles du nouvel album. Ce public-là, je vous le dis est en parfaite communion avec le groupe. Qui bien-sûr va nous sortir une prestation du feu de Dieu !

Chez TENTATION, il n’y a pas de maillon faible, tous les zicos sont parfaits. On voit qu’ils sont soudés et forment une vraie famille. GUILLAUME “GUIX” DOUSSE assure ses parties vocales royalement. Le travail et l’envie, ça paye !

Le show se déroule entre anciens et nouveaux morceaux et passe vraiment trop vite.

Bien-sûr, en tant qu’organisateurs, ils vont remercier la Mairie et l’ensemble des bénévoles mais on sent vraiment que ce n’est pas juste pour être polis et que ça vient du cœur. Bon du coup, ce moment-là n’est pas chiant. Et comme les TENTATION ne font jamais les choses à moitié, on voulait du délire, du fun, on va l’avoir. Ils font monter sur scène leurs copains pour finir en beauté sur le titre « Heavy metal ». C’est une ambiance de folie, et sur scène et dans la foule !

Une fin de folie qui met tout le monde d’accord : ce sont eux les grandes stars de la soirée et ils ne nous ont pas déçus.

HURLEMENT – PWOA 2021

Le concert est fini et moi je suis vidé. Je n’ai même pas le temps de reprendre des forces que c’est déjà le tour de HURLEMENT. Ca va être compliqué pour moi car TENTATION m’a mis une grosse baffe et qu’en plus, je ne suis pas un grand fan de HURLEMENT car j’ai du mal à accrocher. Mais comme je ne les ai jamais vus en live (décidément c’est ma soirée), ça peut changer la donne.

Bon c’est parti. Il fait noir lorsqu’ils arrivent sur scène. D’entrée de jeu, ils nous démontrent qu’ils ne sont pas là pour la déco. Leur expérience de la scène et leur envie d’être là éclatent. Leur heavy passe très bien sur cette scène du Pyrenean Warriors. Je suis agréablement surpris et des morceaux comme « Le pavillon noir » se révèlent des tueries en live. Après, j’ai un peu de mal avec le chant, surtout en anglais, mais c’est mon goût. Je leur trouve un petit côté RUNNING WILD qui m’avait échappé jusqu’alors.

Sinon rien à dire, le job est fait et bien fait. Il suffit d’ailleurs de voir la réaction du public qui agglutiné devant la scène est aux taquets. Les refrains sont repris en chœur par la foule et les fans du groupe, fidèles depuis toutes ses années, est à fond avec eux.

Allez, ça se termine. Je me dis qu’il va falloir que je ré-écoute leurs albums quand même !

Je hisse le pavillon noir pour me faire une place à l’une des immenses tablées. Beaucoup sont comme moi, déjà pas mal fatigués. Deux ans sans concert ni fest, il faut reprendre le rythme, lol !

ADX – PWOA 2021

Il reste encore un groupe à passer sur scène mais celui-là, je l’ai déjà vu un certain nombre de fois en live. Normal, pour un groupe formé en 1981 avec un premier album en 1985 ! Vous l’aurez compris, je parle du groupe qui tient la tête d’affiche ce soir, c’est-à-dire ADX.

Et c’est parti ! Heu, ce n’est pas la formation normale… il en manque un ! Eh oui, j’avais raison : PHILIPPE GRELAUD le chanteur originel du groupe nous l’explique et nous demande d’excuser cette formation amoindrie.

Leur son est fort, très fort et pourtant leur balance a été compliquée. C’est un peu comme au tarot, chien difficile, chute facile. Ce concert n’est pas évident pour le groupe, on les sent fébriles et énervés, pas contents de ne pas emmener le public comme ils le voudraient. Mais bon, il faut reconnaître que comme les morceaux sont joués en accéléré et que la voix n’est pas au top, beaucoup s’y perdent. Même les super classiques du groupe comme « Déesse du Crime », « L’Etranger » et Caligula ne sont pas joués comme dab’. Certains m’ont même dit avoir eu du mal à reconnaitre leurs titres préférés.

Bon, je n’y arrive pas, pas possible de rentrer dans leur show. Le chanteur qui ce soir n’a pas l’air dans son élément, harangue la foule de manière maladroite et récolte l’inverse de l’effet escompté. Putain en plus c’est trop, trop fort. Je quitte les barrières pour mettre mes oreilles en sécurité.

Je vais poursuive au loin. Et je ne suis pas le seul. Pas mal de copains ont fait  comme moi. Dommage car ce fest a été parfait toute la journée et là, on termine sur une prestation très faible de ADX qui, pour moi, a fait la moins bonne prestation de la journée et la moins bonne que j’ai vu d’eux jusqu’à présent. Le seul moment où je me suis éclaté sur leur prestation, c’est quand ils ont repris la mélodie d’« Aglaé et Sidonie »… Une prestation à oublier très vite !!

ADX – PWOA 2021

Allez, il faut quitter les copains…  Sniff, je ne veux pas partir, je ne veux pas quitter TENTATION, les super bénévoles du fest, les stands de disques et de merch’, les copains aux anges après avoir passé une journée magique. Bref je ne veux pas quitter le Pyrenean Warriors !!!! Une chose est sûre : l’année prochaine, je reviens !!!

Heu… c’est normal qu’il y ait une barrière cadenassée qui ferme la route ? Le fest ne veut pas qu’on parte ! Voilà tout.

Bilan de la journée : superbe fest  mega bien organisé, super site. Des retrouvailles réussies avec le heavy er tout pleins de copains pour les fêter.

Pour le bilan musical, grosse découverte avec LORD GALLERY, un groupe à suivre vraiment avec un gros potentiel (interview à venir !). Très bonne découverte en live de CRAZY HAMMER (interview à venir également), confirmation de tout le bien que je pense de HERZEL et j’ai adoré les revoir en live. Agréablement surpris par HURLEMENT et en revanche, grosse déception en ce qui concerne le show d’ADX. Bien-sûr, mais est-il nécessaire de le dire, mon grand gagnant de la journée est… TENTATION qui nous a délivré une grosse prestation et des putains de titres brûlots en live !!!

P.S. : un énorme merci aux deux Guillaume, à Laurent et à Pat ainsi qu’à toute l’équipe de Pyrenean Metal pour avoir réussi à nous faire cette date du PWOA version French Metal Attack malgré le contexte.

Long live Rock’n’Roll les copains ! Putain, j’en ai les larmes aux yeux !

LORD GALLERY – PWOA 2021

SHAKRA : Live Report @ Festiverbant – Compesières Genève (CH) – 28 août 2021

Report by Seb 747*

Chouette, les concerts reprennent ! Cependant, pour l’hexagone, il va falloir patienter encore un peu. Dû moins dans ma région, vu que le rédac chef, lui, est parti voir Carducci chez les Drômois. Pour moi, ce sera rendez-vous chez nos copains helvétiques où les bernois de SHAKRA sont au Festiverbant.

Un peu de carburant dans l’estomac vorace de mon « char » (comme disent les Québécois) et zou, direction La Croix de Rozon, là où se tient normalement le festival. Sauf que ce n’est plus exactement là qu’il se déroule ! Le site a déménagé quelques kilomètres plus loin à Compesières. Pas si simple à trouver d’autant plus que mon GPS a décidé de faire la gueule. Mais bon, un peu de jugeote et me voilà arrivé.

Le parking est beaucoup plus grand qu’auparavant et le changement de décor est non négligeable. Désormais, il y a aussi une petite participation financière. Voilà les derniers changements par rapport aux années précédentes. Ah oui, j’allais oublier, un petit pass sanitaire de rigueur (Scan du QR code et Carte d’Identité obligatoire ; c’est qu’on ne rigole pas avec la santé en Suisse) qui permet de rentrer sur le site sans masque, ni distanciation sociale. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Avec tout ça, j’arrive un peu tard pour TOXIC GAZOLINE, le premier groupe, que j’ai déjà vu il y a quelques années (les fidèles de W.T.R. s’en souviennent). Je n’en vois du coup que les deux derniers titres. Bah, qu’à cela ne tienne, je les verrai le 18 septembre à Arare…. à moins que je puisse aller à Guitare en Scène où le samedi un GES All star bands du feu de Dieu est annoncé. On verra bien.

Le vent qui s’était levé ce matin a pris de la rigueur et rester devant la scène à attendre les Bernois, devient compliqué. Du coup, je me réfugie à l’abri et vais taper la discute avec tous les potes qu’on n’a pas revu depuis presque deux ans. Même certains copains venus de Chambéry sont présents. On se rappelle les derniers concerts qu’on n’a pas pu faire à cause d’un certain pangolin et d’une certaine chauve-souris.

Allez, c’est bien beau de discuter, mais les premières notes de SHAKRA résonnent et il est temps d’aller revoir la scène. Le vent froid est toujours là ; à croire qu’il ne veut pas qu’on assiste au show de nos copains Bernois. Il faut dire que 14 degrés fin août, c’est un peu inhabituel. Mais bon, on est tellement en manque de concerts que ce n’est pas un petit vent qui va nous empêcher de headbanguer à nous dessouder la nuque.

La foule nombreuse s’est amassée devant la scène, mais l’avantage des concerts en Suisse, c’est qu’on peut se frayer facilement un chemin devant les planches sans avoir besoin de jouer des coudes. A noter que la scène est beaucoup plus petite que celle du site précédent, mais plus profonde aussi. Ce sera plus simple pour les photos, sauf que les lights sont essentiellement rouges, ce qui ne facilite guère le boulot. Bah, on fera avec !

SHAKRA attaque sur les chapeaux de roues. Sourire aux lèvres. On sent le groupe super heureux d’être là et prêt à en découdre. MARK FOX, marcel noir sur le dos (avec le froid qui pique bien, je sais pas comment il fait), laisse apparaître ses beaux pectoraux (dixit une copine à côté de moi). Il est aux taquets et enchaîne trois titres avec ses partenaires sans prendre la parole. Il faut dire que le vent qui souffle toujours aussi fort ne réchauffe pas la scène bien ouverte sur l’extérieur.

Le brun ténébreux et discret, THOM BLUNIER, soliste dantesque qui, avec son comparse aux cheveux blonds, THOMAS MUSTER, tient une rythmique d’enfer, semble bien avoir aussi froid que le public en ce début de set. Il souffle régulièrement sur ses doigts. Ce n’est pourtant pas ce qui l’empêche, avec son complice de toujours, de tenir le groupe à bout de bras, tandis que DOMINIK PFISTER, le bassiste, et ROGER TANNER derrière ses fûts font rythmer un public toujours aussi nombreux.

MARK qui s’exprime dans un français impeccable, même si, comme il nous le dit d’entrée : « Ce n’est pas ma langue naturelle », chante toujours aussi bien. Il n’a rien perdu de sa superbe et est toujours aussi charismatique. Il harangue les spectateurs, joue avec ses comparses et fait chanter plusieurs fois le public, avec toujours ce sourire qui ne quitte pas son visage.

« On va vous jouer un nouveau morceau qu’on a encore jamais joué en Suisse. Enfin, en Suisse Romande ! » corrige MARK, en rigolant. Et c’est « Break the ice », un titre du dernier album qui sort des enceintes. Le son est fort et la batterie de ROGER est bien mise en avant. Cependant, les guitares ne sont pas en retrait et se font bien entendre dans le mix. Le public est en osmose avec nos copains Bernois et s’éclate à fond. « C’est fou ce que ça fait du bien d’entendre un gros son », me dit un pote à côté de moi. Je suis entièrement d’accord avec lui, et à constater le regard du public j’ai bien l’impression que je ne suis pas le seul. D’ailleurs, les copains à côté de moi sautent dans tous les sens, au grand détriment de nos copains Suisses qui se demandent bien qui sont ses huluberlus. Encore des Français qui font n’importe quoi ! Lol.

Tous les titres les plus emblématiques sont joués ce soir. De « High Noon » à « Medicine Man », en passant par « Raise Your Hands » et l’incontournable « Hello ». Sans oublier les nouveaux titres de leur excellent dernier album sorti l’an passé, « Mad World ». En bref, nous sommes gâtés ce soir !! D’autant plus que SHAKRA joue pendant deux heures ! De quoi satisfaire tous les fans que nous sommes. Le vent froid ne semble plus avoir d’effets sur les musiciens ni sur le public. On aurait presque chaud devant les crash barrières tellement on hurle à se casser les cordes vocales sur les refrains fédérateurs des Bernois. C’est l’éclate totale !

Un petit rappel plus tard et les musiciens quittent la scène après le salut de rigueur. A voir le sourire qui se lit sur tous les visages, le groupe a réussi son retour en Suisse Romande. Va-t-il pousser à la porte un de ses compatriotes commençant par un G ? La question reste en suspens, mais ce qui est sûr, c’est qu’il s’est réinstallé dans le cœur des Genevois.

Pour moi, le vent de tout à l’heure qui ne cesse de souffler va faire son grand retour à travers mes os. Du coup, je ne vais pas assister au show de FUZZTOP, même si, à entendre les premières notes de « Under pressure », ça a l’air très bien fait. Je vais rentrer tranquillement dans mes pénates tout en écoutant encore une fois le « Mad World » de Shakra.

Vivement l’année prochaine, dans de meilleures conditions j’espère, pour une nouvelle édition du Festiverbant !!!

FRANCK CARDUCCI AND THE FANTASTIC SQUAD : Live Report @ la Brasserie des 3 Becs – Gigors et Lozeron (26)

Report by Ti-Rickou

Hallucinant ! Presque deux ans sans aller voir un concert. Je ne croyais pas que cela serait possible… Du coup, au webzine, on est aux taquets ! On guette la moindre organisation, même largement en dehors de notre périmètre, mais le plus souvent, c’est ce putain de groupe “Cancelled” qui finit pas être annoncé. Je ne le connais pas mais je ne l’aime pas ! Malgré tout, ça reprend petit à petit. D’ailleurs ce soir, le Festiverbant en Suisse se tiendra presque normalement. Mais pour moi, la Suisse c’est bien mais c’est désormais loin… Et puis Seb 747 et High’ Twist sont déjà là-bas, donc normalement, ils vont nous concoctés un beau report. Moi, je suis un peu dégouté de ne pas être avec eux quand même. Putain, les concerts me manquent !

Sauf que… une information que j’avais zappé m’est transmise par un ami. Et là, Ti-Rickou revient : “Heu, chérie, tu sais où c’est les 3 teuteus ?”. Bon, la réponse est : “Va voir sur Mappy !”. Elle est sympa ma chérie, non ?

Moins d’une heure de route même sur des routes à la David Vincent, déjà en temps normal, ça aurait été jouable mais là avec le manque de concert et mon envie de voir FRANCK CARDUCCI en live, c’est Hyper Espace Mister Spock, on est partis !

Oups, je dois posséder le seul GPS qui ait de l’intuition. Là, il doit avoir envie de me faire découvrir des routes ou alors il en invente pour moi ! C’est beau mais c’est long. C’est beau mais ça tourne et on est en rase campagne. Je me pose la question, est-ce qu’il y a réellement un brasseur par là ? Ouiiii, il y a un grand parking et la Brasserie des 3 Becs est là ! Ce qui est sûr, c’est que le groupe va pouvoir jouer fort et qu’il ne va pas faire casser les oreilles des voisins. Le seul risque, c’est que les vaches fabriquent directement du fromage, mais bon, c’est une autre histoire…

Le lieu est juste superbe et déjà bien bondé. La scène est à l’extérieur (normes sanitaires obligent). Heu, vu qu’il pèle un petit peu (non, non, je ne déconne pas, on est dans les hauteurs au dessus de Crest), on est bien contents d’avoir la dernière table à l’intérieur. Bon, c’est un intérieur ouvert, on est juste à côté de la scène, mais au moins, on est un peu protégés de l’air vivifiant.

Tiens, il y en a un qui a l’air d’un musicien, cheveux longs, barbichette. Vu qu’il vient me dire bonjour et étant donné qu’il y a eu pas mal de changements dans le line up du FRANCK CARDUCCI BAND, je pense que c’est un de ses nouveaux musiciens. Au moins, on ne s’est pas gourrés, c’est bien FRANCK CARDUCCI qui joue ce soir ! J’en suis absolument sûr car j’entre-aperçois MARY REYNAUD qui vient déposer des instruments sur la scène.

En attendant que les musiciens montent sur scène, on va être obligés de goûter les spécialités locales… Heu non, pas forcément la bière tout de suite ! D’abord, des planches charcuteries-fromages. Tout est frais, bio et issu de la ferme. Et c’est méga bon ! Le panier de frites en accompagnement est top et la bière ambrée est top aussi ! Bref, on est trop mal lotis, c’est affreux (lol). Chérie, on se calme ! Ce n’est pas parce que tu n’attaques pas la pinte que ça ne va pas finir par taper. Ah, tu as envie de goûter leur bière à l’ortie ? Petite question, ils ont beaucoup de sortes de bières ? Ah, un certain nombre….

Bon, ça y est c’est l’heure. Enfin ! Rock’n’roll bordel ! Ils montent sur scène et c’est parti ! C’est clair, là il y a eu plus que du changement. A part FRANCK et MARY, je ne connais aucun des autres musiciens à part BARTH SKY, le chevelu du début, qui est guitariste. Heu, CEDRIC SELZER, le clavier a aussi les cheveux. LEA FERNANDEZ, la batteuse, non. Eh oui, FRANCK CARDUCCI a une batteuse. Il est malin !!! Bon, pas le temps de me poser plus de questions, je vais commencer à prendre des photos…. ou pas. Mon Reflex vient de décider que 2 ans de repos c’était trop. Heureusement, chez W.T.R. on est plein de ressources ! Ca aurait été bêta, pour une fois que je vois le groupe sans fumigènes toutes les deux secondes, de louper ça. Et puis, je m’en fous, je suis venu écouter de la musique et je ne vais pas m’en priver !

Le nouveau line-up est hyper efficace. En plus, je trouve que les morceaux ont plus la pêche, que le set est plus énergique. C’est peut être dû à la fougue des nouveaux membres du groupe. En tout cas, BARTH le guitariste fait le show comme s’il jouait avec DEEP PURPLE (il joue avec la guitare dans le dos). Ses solos sont précis et il s’éclate comme un beau diable. La batteuse et le clavier sont parfaits et assurent une base rythmique solide qui n’est pas là que pour la figuration. Pour MARY et FRANCK, rien à redire. Leurs prestations est toujours de très haut niveau et les morceaux coulent comme sur du papier bien huilé. Les gens qui les découvrent pour la première fois en prennent plein les yeux (changements de costumes, changements de guitares, une prestation très théâtrale) et bien sûr plein les oreilles. Ils apprécient en connaisseurs les morceaux, que ce soit les anciens ou les nouveaux.

En parlant des morceaux, j’avais hâte d’écouter les titres du dernier album “The Answer” en live et je ne vais carrément pas être déçu car ils se marient admirablement aux autres.

Je ne sens même pas le froid, c’est trop bon. Je me ré-émerveille sur tout ce qu’ils font sur scène (changement de basse, danse orientalisée de MARY). Bref, je suis comme un gosse qui retrouve ses jouets et qui remarque de nouvelles choses. Le show tient tout le monde en haleine. En plus, évidement, FRANCK CARDUCCI en rajoute sur les petites histoires et sur le fait que leurs concerts ne doivent pas être toujours au millimètre et qu’il faut donner une part de free style.

En plein milieu du set, FRANCK se retrouve seul sur scène avec sa double manche et nous interprète un cover de “Wish you where here”. C’est ensuite au tour de MARY REYNAUD, accompagnée par le reste du groupe, de nous interpréter “Angel”, un morceau qu’elle a composé.

Je sais qu’on arrive vers la fin du show quand mes deux morceaux préférés arrivent : “Torn apart” et “Alice’s Eearies dream”. Ce n’est pas que j’aime ces morceaux, c’est que je les adorent carrément ! D’ailleurs les anglais ne s’y sont pas trompés et ont élu ce groupe meilleur groupe de rock prog’. Et ce n’est pas pour rien; “Alice” est vraiment une pure merveille. En plus, la prestation scénique de MARY et de FRANCK met le morceau carrément sur orbite et y entraîne le public !

Allez, un petit morceau du dernier album et, pour finir – chose qu’ils font depuis quelques temps – ils font se rassembler le public et se mettent à chanter un morceau a cappella. Le moment est toujours magique et clôture le concert en beauté.

Allez, le temps d’aller papoter quelques secondes au stand merch’ du groupe et de récupérer un beau T-shirt, de papoter avec Emmanuel Feraa, le propriétaire de la Brasserie et d’apprendre qu’il y a une route beaucoup plus facile pour repartir (sic) et il est déjà l’heure de rentrer. En plus, là il pèele vraiment. Je n’ose imaginer comment MARY REYNAUD avec ses tenues très légères a pu résister.

PS : une pensée pour Seb 747 et High’ Twist qui ont dû se les peler grave dans les montagnes en Suisse !!!