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“Hey Steve ! L’Australie à accouchée d’un nouveau rejeton nommé PALACE OF THE KING, et ils sont en concert au Bouffon de la Taverne à Genève, ce soir. Comment ça, tu ne connais pas ? C’est du hard blues tendance country sous stéroïdes. Et en plus, dans deux jours, ils seront en en première partie d’AIRBOURNE à Lyon”.

Voici retransmise à peu près la causerie que j’ai tenu à mon ami Steve 74* afin qu’il m’accompagne à ce concert. Et puis, à tort ou à raison, comme Steve me fait souvent confiance en ce qui concerne les groupes qu’il ne connait pas, je me devais de le lui proposer.
Ayant déjà vu AIRBOURNE récemment dans cette même ville, j’ai donc préféré faire un peu moins de kilomètres, et en plus bénéficier d’une set-list plus longue.

C’est donc les yeux fermés que nous nous rendons chez nos proches voisins helvètes. Euh pas tant fermés que ça, faut quand même qu’on regarde la route, lol !

Comme toujours en Suisse, vous trouvez des salles de concerts dans des endroits complètement improbables. Ce soir, l’exception ne fait pas la règle. C’est dans un bar de quartier de Genève que se trouve le Bouffon de la Taverne, juste à côté d’un casino théâtre réputé.

Le concert commençant à 22h, heure tardive s’il en est, il n’y a pas de première partie. Mais, prudent, nous ne retardons pas notre départ, étant donné que trouver de la place en plein centre-ville le soir tient du miracle. Nous arrivons largement en avance, et ça c’est cool. Mais évidemment, arrivés sur place, nous sommes obligés de nous garer assez loin du lieu. Et en plus, le temps est contre nous, il fait un froid sibérien et un brouillard londonien. Alors, bravant les intempéries, nous marchons seuls dans le froid à la recherche du lieu annoncé.

Enfin, nous nous réfugions dans le bar où une chaleur constante et bienvenue est fortement agréable. Ouah, nous sommes tellement en avance, qu’il n’y a quasiment pas âme qui vive. Euh… on est sûr que c’est là où bien ? Oui, une ardoise située à l’entrée, indique « Concert ce soir – PALACE OF THE KING – rock ‘n’ roll Australien ». Ouf, nous ne nous sommes pas congelés pour rien, il y a bien un concert ! 

Depuis le mois de novembre, nos amis les Kangourous sont déterminés à aller faire rocker l’Europe entière, en vue de faire la promotion de leur dernier LP “Valles Marineris”, sorti en juillet dernier. Pour des bushmen, ce n’est pas vraiment la meilleure des saisons qui soit, le froid n’étant pas forcément leur période préférée… Et d’autant plus que, dès leur arrivée en Espagne le premier jour, ils se sont fait cambrioler leur van. Mais ce n’est pas un petit temps frisquet et des abrutis qui les ont arrêtés. Ils sont venus pour jouer et la tournée a continué. C’est donc en Suisse que les australiens ont décidé de poser leurs valises avant d’aller faire headbanguer les lyonnais.

Bon, il est l’heure et chez nos copains helvétiques, il ne faut pas s’amuser avec ça. Le temps d’un coup de tampon qui fait la taille du poignet et nous descendons dans la salle, qui se situe au sous-sol. Remaniée de fond en comble, elle est super chouette, mais la scène très petite. Il ne faut pas être trop grand pour s’installer, la hauteur du plafond n’étant pas très haute. Et puis pour les photos cela va être coton avec des lumières en façade !

Est-ce dû à l’horaire tardif ou le froid aurait-t-il eu raison des genevois ? Toujours est-t’il que malgré les 7 Francs suisses, la foule ne s’est pas déplacée en nombre. Ceci étant dit, la salle ne peut pas accueillir la ville toute entière, non plus. 

Les habitants de l’État de Victoria s’installent sur scène en n’oubliant pas de baisser la tête pour ne pas se cogner. Ce serait ballot d’entamer le set par un accident de travail, non ?! La musique retentit et leur énergie étant élevée, ils animent rapidement le Bouffon. Pas de doute, ils veulent en découdre !  

Leigh MADEN et Matt HARRISON, les guitaristes, sont installés chacun dans un angle. Faute d’espace, la batterie est surélevée dans un renfoncement et le clavier planqué en fond de scène. Vous vous doutez bien, qu’étant donné la place qui leur est allouée, pour les six musiciens de PALACE OF THE KING, bouger sur les planches, relève de la gageure. Mais ils n’en ont cure, ils sont ici pour nous réchauffer et nous le montrent bien.

Après l’entame de “Let the Blood Run Free”, Tim HENWOOD le blondinet chanteur, qui ferait s’évanouir n’importe quelle adolescente rien qu’avec un sourire, nous accueille par un chaleureux « Good Evening ! Geneva ! ». Les Australiens jouent pour la première fois en Suisse et sont content d’être présents ce soir. Le sextet fait flamber ses riffs et abat des lignes de basse.

Le claviériste, Sean JOHNSTON, caché dans un coin, headbangue comme un damné. Ses cheveux pendent sur son visage alors qu’il est accroupi sur ses touches. Malheureusement, on n’entend quasiment que lui, ce qui est ennuyeux puisqu’il mange les sonorités des guitares. Son instrument est martyrisé dans tous les sens.

Sans compter que Travis DRAGANI, le batteur, avec ses airs de Sébastien CHABAL cheveux et barbe longue de jais, carrure de rugbyman, frappe comme une mule sur ses fûts avec une précision ahurissante. Comme quoi, même les rugbymen sont capables de jouer de la batterie ! D’ailleurs, si vous voulez soutenir mon mouvement contre les instruments martyrisés, n’hésitez pas à prendre contact avec W.T.R. qui transmettra !!

Andrew GILPIN le bassiste d’origine n’est, à priori, pas du voyage et est remplacé par un jeune aussi fou que lui. La set-list est remplie, nous allons avoir droit à pas loin de treize titres tirés de leurs deux albums et même de leur premier EP. D’une efficacité rare, entre hard blues fortement enraciné dans le bush australien et groovy totalement décomplexé, les PALACE OF THE KING, nous montrent la voie. Leur musique, si elle n’est pas toujours très originale, est en revanche diablement efficace et imprégnée de blues arrogant et de riffs heavy psychédéliques dignes des 70’s. C’est le rock and roll comme il se doit.

Leigh et Matt enchaînent les riffs sous les plaintes de Tim. D’ailleurs, il ne me lâche pas du regard en me pointant régulièrement du doigt. « Je vous assure, Monsieur le Juge, je suis innocent ». Il faut dire aussi que je suis quasiment le seul à prendre des photos, alors…

Les titres tels que “Another Thing Coming” (non, non, pas le tire de JUDAS PRIEST), ou alors “White Bird (Bring Your Armies Against Me)” sont joués à la perfection avant un “Down the Valley” qui déchire. Le public présent apprécie l’ambiance feutrée qui règne au Bouffon. « Vous allez bien ? » nous demande Travis en Français ? « It’s good to be here in Switzerland ! »

Après nous avoir amener à hurler, et avoir fait un pacte avec le diable, “Bring It On, Howlin’ et Deal with the Devil”, les morceaux s’enchaînent vite.

Tiens, c’est étrange, je sens mon sang qui est en train d’affluer dans mes veines. Mais oui, bien sûr, c’est “We are the Vampires” qui nous est interprété ! Ce morceau, qui monte dans notre cerveau, est génial !! On a l’impression qu’ils vont venir se jeter sur nous pour boire notre sang.

Et nous voilà déjà à la fin. Mais les voici de retour avec notre copain bassiste qui se la joue solo. L’important pour un musicien qui fait des solos n’est pas le nombre de pédales qu’il a aux pieds, mais bien ce qu’il a à raconter. Et quelle histoire il nous raconte en tricotant des rythmiques complexes et très bluesy ! Sacré solo de basse et c’est sûrement pour cela que Tim nous amène à prendre des médicaments sur le dernier titre du set. “Take your Medecine”, tiré de “White Bird / Burn the Sky” clôt ce chapitre australien.

C’est fou ce que la scène m’a semblé plus grande, tellement nos chers amis de Melbourne ont joué fiévreusement. Quelle claque nous avons pris ce soir ! Les aussies ont réchauffé les spectateurs de ce soir et, au cas où vous ne l’ayez pas compris, j’ai adoré ! 

Report by Seb 747

THE LAST VEGAS

Bon, je suis un peu dégoûté de ne pas avoir pu me rendre hier soir au Thunderbird Lounge pour le concert des LAST VEGAS car il y avait un brouillard à couper au couteau et qu’à vrai dire, j’étais méga crevé. Mais bon, quand on ne le sent pas, il vaut mieux s’écouter. “Comment chérie, c’est plus facile de renoncer quand on sait qu’il y a une autre possibilité ?!!”. Heu… pas faux.

Eh oui, parce que ce que je ne vous ai pas encore dit, c’est que les LAST VEGAS jouent ce soir à Besançon. Et même si c’est un peu plus loin pour moi que Saint-Étienne, en temps c’est kif kif. En plus, c’est un signe des dieux du hard-rock, il n’y a pas de fog. Le temps est clair et donc on the road again, direction Besançon et les Passagers du Zinc. Le truc cool, c’est que même s’il y a un bout de temps que je n’y ai pas mis les pieds, je sais où c’est et surtout je sais où me garer facilement. 

Donc évidement, j’arrive en… avance. Bon, là je ne pouvais pas trop jouer car il n’y a pas de groupe de première partie. Bien-sûr, je retrouve mes copains et copines du coin ou de Montbéliard – dont Rémy, le programmateur du Baracat’ qui vient malheureusement de faire sa soirée de fermeture… Cool, il y a tout plein de copains virtuels du forum “Hard-Rock 80”, et ils sont venus bien en force ce soir !!!  L’ambiance va être chaude. Obligé !

Bon, le bar a changé. Ce n’est plus un bar central mais sinon je suis comme un poisson dans l’eau et j’attends avec impatience le moment de rentrer dans la DS. Aïe, non chérie, la DS c’est la découpe d’une vieille Citroën DS qui marque l’entrée de la salle et te permet de passer au sous-sol !

En arrivant en bas, il y a le stand merch’ très bien achalandé : des CD, des T-Shirts, des peaux de batterie… et à des prix raisonnables !… Ce qui ne m’ aide pas à le rester moi, raisonnable !!

Bon, la salle se remplit bien, surtout pour un lundi car normalement le bar est fermé. Ils ont ouvert exceptionnellement pour l’occasion. Et ils ont bougrement bien fait car on est là et chauds comme la braise pour accueillir les LAST VEGAS !

Et putain, d’entrée de jeu, je ne regrette vraiment pas les bornes que j’ai du faire ! C’est la baffe direct ! Mon Dieu, que c’est bon ! Rien qu’avec le début du premier morceau, je ne suis physiquement plus là. Je suis dans leur univers, dans leur musique sleaze hard qui m’emporte. Heu non, je n’ai pas pris d’hallucinogènes. Ils ont une énorme présence scénique et malgré la taille de la scène, ils ont un tel charisme et une telle présence que c’est énorme. On comprend mieux qu’ils aient fait craquer NIKKI SIXX de MOTLEY CRUE – qui a produit un de leurs albums – ROB Z. – qui en a produit un aussi – qu’ils aient ouvert pour AC/DC, MOTLEY et BUCKCHERRY.

Leurs morceaux tirés de leurs différents albums sont des brûlots incandescents. Je fonds littéralement sur ceux tirés de “Bad Decisions”. Ouah, c’est irréel qu’ils jouent devant 60 personnes dans un café-concert ! Ces mecs, c’est de l’or en barre du niveau des GUNS ‘N’ ROSES, MOTLEY CRUE et consorts. On ne méritent pas, on est tout petits ! Ils sont en plus heureux d’être là, de jouer pour nous… Et nous on prend tout ça sans modération. Et on en redemande avec avidité.

Je ne sais pas combien de temps ils ont joué mais de toute façon ça a été trop court tellement c’était bon. Un putain de chanteur avec des putains de zicos. Pas de maillon faible, pas de temps mort. Même leur slow est magnifique et mériterait une heavy rotation sur MTV !

Si, je suis objectif ! Et les copains présents ce soir sont de mon avis : un méga concert fait par un méga groupe.

Bien-sûr, on les rejoint sur leur stand merch’ pour rapporter des souvenirs de ce moment, CD signés, T-Shirt, photos avec eux. Bref, on est bien et on refait le match. Et pour ceux qui sont tristes que le groupe ne passe pas dans une plus grande salle avec plus de public, je leur réponds qu’on a bigrement bien fait d’en profiter car la dernière fois que je suis venu ici, c’était pour voir un chanteur américain avec sa guitare sèche et on était moins nombreux que ce soir. Et ce chanteur, c’était JOHN CORABI ! Maintenant, si tu veux le voir, il faut aller au Transbordeur ou dans les plus grands fest’ du monde car avec les DEAD DAISIES, il cartonne grave !

Bon allez, c’est pas tout, il y a le retour à se farcir. Donc il est temps de dire au revoir aux potes. Je souhaite à Rémy de trouver un autre endroit pour faire passer des groupes… mais mon petit doigt me dit que ça pourrait ne pas être long ! 

Bon évidement, je vais rentrer avec “Bad Decisions”, le monstrueux album de THE LAST VEGAS en boucle dans mon autoradio pour tenter de faire fondre le brouillard. Et ça a presque fonctionné… Presque !

Pour ce report, j’adresse une spéciale dédicace à Jocelyne, Rémy et tous les copains de “Hard-Rock 80”, James du Thunderbird et à tous ceux qui se bougent pour que vive notre musique.

Et bien-sûr, un special thanks à THE LAST VEGAS qui est vraiment un énorme band de rock !! On se revoit bientôt my friends (PS : Le Transbordeur, ça m’arrange !).

Long live rock ‘n’ roll !!!!

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ALIEN ENCOUNTERS

Report by Steve*74 et Seb 747

 

Ce soir, c’est la foire d’empoigne pour les concerts, je ne sais pas où aller. Ma tête me dit d’aller à Genève ré-écouter la énième reformation de TRUST. Mon coeur lui me dit d’aller au BDZ pour ALIEN ENCOUNTERS. Et encore j’évacue d’un revers de la main AVATAR à Lyon ou CAPDEVIELLE à Chambéry (mais là, je sais que notre rédac’ chef représente le webzine dans ce lieu). Allez, je vais opter pour le plus simple et partir à la découverte de nouveaux horizons au Brin de Zinc !

NORWALK

A peine avons nous franchi la porte d’entrée que les lumières s’éteignent pour l’arrivée sur scène de NORWALK. Je suis plus que surpris car il est à peine 21h. Depuis quand commencent-ils les concerts à l’heure ici ??? Toujours est-il qu’il n’y a pas foule au début du set de nos amis grenoblois. Heureusement et comme souvent la salle va progressivement se remplir au fur et à mesure que le concert avance.

Mais revenons à nos moutons, le premier morceau est fortement influencé par METALLICA et encore c’est peu de le dire. Sur le deuxième morceau, un passage me fait irrémédiablement penser à du BLACK SABBATH. Ensuite, pour être honnête, les compos seront plus personnelles. Avec de telles références, vous vous doutez bien amis lecteurs qu’ils ne font pas dans le hard FM. Ils voguent comme vous pouvez vous en douter sur des eaux allant du heavy au thrash.

En réalité, c’est surtout au niveau du chant que le côté thrash est le plus présent. Sur leur site, ils sont catégoriés dans la rubrique thrash progressif. N’étant pas vraiment fan de ce style de musique, je n’ai pas toutes les références en tête pour vous donner un avis objectif. Moi, je n’ai pas forcément trouvé le côté progressif, mais j’ai peut-être mal cherché. J’ai trouvé le chant de JOHN un peu trop répétitif à mon goût avec des fins de phrasés un peu trop similaires mais j’aime bien chipoter, vous le savez bien….

Sinon musicalement, le groupe composé de BYFF à la guitare (et non, ce n’est pas le BIFF de SAXON !!!), BANS à la basse et de JEFF derrière la batterie nous offre une musique pleine de passion, de fougue et envoie du bois pour tout l’hiver. Le public, lui, visiblement apprécie et c’est là le principal ! Il est bien aidé par un trio de filles qui chantent à plein poumons certains passages. Je les soupçonne d’ailleurs fortement d’être les petites amies des musiciens. C’est de bonne guerre et normal… Et en plus, elles participent à l’ambiance générale qui est bon enfant.

NORWALK

Pour vous faire une idée, faites comme moi, allez sur internet pour écouter leur deuxième EP “Rebirth”. Et là, tel un croyant égaré dans la nuit, la lumière fut… une révélation me saute aux yeux. Ici les morceaux sont plus travaillés et la voix moins linéaire. Le côté progressif est en effet présent alors que sur scène, le côté rentre- dedans prend le dessus.

En conclusion, un groupe à potentiel qui doit travailler quelques détails pour franchir un seuil qui lui tend les bras.

Comme vous le savez, l’union fait la force et c’est sur ce principe que très souvent mes expéditions musicales se font avec Seb 747. Aussi, après cette entrée en matière décapante et vigoureuse, je laisse le stylo, la plume ou le clavier (c’est au choix) à Seb pour vous conter le show des BLACKDUST, le groupe suivant.

BLACKDUST

Après cette bonne entame de concert relaté par Steve*74, c’est donc au tour de votre serviteur de raconter la suite. Voici que les BLACKDUST investissent le plancher. Vu le T-Shirt de PARADISE LOST porté par le chanteur, je m’inquiète pour la suite… D’autant plus que ce n’est guère le genre que j’écoute tous les jours !

Mais c’est étrange, il me semble reconnaître certains des musiciens. Mais oui, bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Ce sont les musiciens – du moins en partie – de HELLORWINE, un tribute grenoblois à HELLOWEEN. Cependant, ils s’apprêtent à nous interpréter leurs propres morceaux. Comme quoi, il existe encore des tribute bands qui savent composer ! L’espoir est permis. Et quelles compos, mes amis !

Bon, ils appellent ça du métal moderne. Oui, je veux bien l’admettre, mais pour moi, j’ai plus l’impression d’être dans un heavy prog’ des familles. A la HELLOWEEN justement, mélangé par moments à du SYMPHONY X, notamment dans le timbre de DADOU le chanteur.

On est dans un registre beaucoup moins thrash que NORWALK, le précédent groupe, mais toujours rentre-dedans. Ce n’est pas déplaisant, loin de là. La foule n’est pas trop compacte et j’arrive à me déplacer facilement – ce qui n’est pas forcément le cas de chaque concert dans cette salle ! Mais évidemment, il n’y a que des passionnés de notre musique préférée ce soir. Les BLACKDUST jouent vite, fort mais bien. Les titres défilent à une vitesse qui ferait faire un torticolis à une vache regardant passer un TGV.

BLACKDUST

C’est fou ce qu’on peut découvrir comme groupes intéressant en se laissant guider par son instinct. Enfin, plutôt celui de Steve sur ce coup-ci !

Le groupe finit par nous achever sur deux covers, dans un registre plus métal moderne cette fois. En premier sur un titre d’AVENGED SEVENFOLD, et pour finir sur un “Refuse/Resist” de SEPULTURA… mais en beaucoup plus mélodique que la version originale. C’est marrant, pour une fois j’ai compris les paroles !

Seb 747 ayant rempli sa mission, je reprends le flambeau pour vous narrer avec lui, le show des vedettes de la soirée, les ALIEN ENCOUNTERS. Partons d’un pas joyeux à la rencontre de ces gentils extra-terrestres.

ALIEN ENCOUNTERS

E.T. sort de ce corps et empoigne ta guitare pour convertir la planète terre au rock !! Telle pourrait être la devise du groupe et ce pour notre plus grand plaisir, bien entendu. En effet, tous les morceaux ont pour dénominateur commun un rapport avec la cosmologie, l’ufologie, la conquête spatiale, l’astrophysique, etc, etc. Ce voyage intersidéral est le parti pris par les musiciens et il sert de liant et de fil conducteur entre les différents morceaux.

Et la musique me direz-vous ?? Eh bien avec de telles influences, on pourrait s’attendre à un remake plus ou moins bien fait de HAWKWIND, par exemple. Que nenni ! Ici pas de space rock à tendance hard, mais bel et bien du métal prog’ mâtiné avec du heavy comme univers.

ALIEN ENCOUNTERS

Le premier morceau qui sert d’intro est un instrumental de métal prog’ pur et dur. Tous les stéréotypes du style y sont présents et cela nous inquiètent un peu.

Heureusement sur le deuxième titre tout change, tout s’accélère. FABRICE GARCIA, le vocaliste du groupe, lunettes de BONO (U2) sur les yeux, monte sur scène à l’entame du second morceau. Chose surprenante, il était juste à côté de nous dans le public. Un bonnet de DIO vissé sur le crâne, gant sur la main droite qui s’allume sur certains morceaux en raccord avec son T-Shirt, c’est un Alien ! Nous sommes envahis, c’est certain !

ALIEN ENCOUNTERS

Dès le début du set, nous nous rendons vite compte que la musique jouée va être plus mûre. Les musiciens sont dans la force de l’âge et cela se voit. Leur musique est énergique et donnerait envie à un cul de jatte de se lever pour danser. Le décollage se fait à la fois dense et mélodique, c’est chaleureux, et souvent entraînant.

Incroyable groupe venu d’on ne sait où ! C’est une vraie révélation, un ovni musical car totalement inattendu pour nous.

La diversité des titres vient s’ajouter à cet élément. Chaque morceau ouvre sur un univers encore plus complet que le précédent. FLORENT CHATELIER nous fait partir au fin fond de l’univers avec ses nappes de clavier soutenu par la basse d’ALEX COLLARD et les solos de AYMAN MOKDAD. Laurent BOURGIN n’est pas en reste derrière son kit et nous assène à grands coups de butoir une présence indispensable.

ALIEN ENCOUNTERS

Nous voilà embarqués dans l’espace à bord du vaisseau ALIEN ENCOUNTERS. Un voyage sans retour car nous sommes face à une musique céleste si compacte que l’intensité de son champ gravitationnel empêche le public de s’en échapper. Nous sommes au bord du fameux trou noir, d’autant que la température a monté de plusieurs degrés dans la salle. La décompression à la fin du concert et le retour à la réalité vont être difficiles.

Le dernier morceau est une reprise de DREAM THEATER “Pull me under”, un titre loin d’être facile à reprendre. En principe, le concert devrait s’arrêter là. La set-list posée devant les pieds d’AYMAN le confirme mais le public manifeste son mécontentement. Il en veut encore ! Pour lui faire plaisir, nous aurons droit, non pas à un mais à deux titres supplémentaires ! Deux morceaux de RAINBOW.

ALIEN ENCOUNTERS

J’apprends à la fin du set que certains des musiciens du groupe jouent aussi dans des tribute bands. Comme quoi, certains peuvent se faire plaisir de différentes manières et jouer sur les deux tableaux.

Un public aux anges, des musiciens manifestement heureux d’être là, il n’en fallait pas plus pour que tout le monde sorte avec le sourire aux lèvres. D’autant plus que les musiciens prendront beaucoup de temps pour discuter avec tous ceux qui le désirent. Adorables et abordables, tout simplement.

Nous avons passé une excellente soirée avec un vrai coup de cœur pour ALIEN ENCOUNTERS, un groupe que nous allons suivre car il mérite une plus grande reconnaissance et une notoriété accrue !

ALIEN ENCOUNTERS

Lorsque j’ai vu que JEAN-PATRICK CAPDEVIELLE passait en concert – gratuit en plus -dans un périmètre abordable, j’en ai sauté de joie ! Je me suis un peu calmé en m’apercevant que c’était le 03 décembre. Pourquoi le 03 me pose problème ? Ben, il y a AVATAR qui passe au Kao et la dernière fois où je les avais vus, j’avais pris une énorme tarte (eh oui c’est possible). En plus, à Genève, il y a TRUST qui joue, mais bon, vu les retours des shows précédents, si c’est pour aller voir BERNIE en T-shirt avec un bob sur la tronche papoter pendant les trois-quarts du show et interpréter les morceaux avec autant d’envie, d’énergie et de charisme qu’un caribou, je sens que je ne vais pas regretter de ne pas y être.

En revanche, JEAN-PATRICK CAPDEVIELLE, je ne pourrais pas forcément être déçu car je ne l’ai jamais vu en live. Heu… j’en vois qui tiquent… CAPDEVIELLE, “Quand t’es dans le désert” ? Euh oui, tout à fait ! Mais rassurez-vous, il y a plus de trente ans, quand les gens regardaient ma collec’ de vinyls, les seuls disques ovnis de ladite collec’ étaient THIEFAINE et CAPDEVIELLE. Je l’assumais déjà à l’époque et donc nettement plus maintenant.

C’est donc avec un CD de compilation de ses meilleurs morceaux que je me rends dans une salle que je ne connais absolument pas à Chambéry : le Scarabée. Eh oui, il y a encore des salles que je ne connais pas ! Tu vois chérie, je n’en fais pas tant que ça, finalement des concerts, lol !!

Bon, concert prévu à 19h. Je suis sur place à 18h30 et déjà il y a pas mal de monde qui attend dans l’escalier. Je suis assez surpris car même si c’est un concert gratuit, il fallait réserver.

Bon allez, 19h arrivent, la porte est toujours fermée mais le monde ne cesse d’arriver. Je viens d’apprendre qu’ils attendent jusqu’à 1000 personnes ce soir. Ouah, ça aussi, je ne m’y attendais pas ! Surtout que sur le site il est marqué que c’est un mini-concert. Mais bon, ne boudons pas le plaisir qu’il y ait du monde.

Vers les 19h30, les portes s’ouvrent enfin. On rentre au chaud car proverbe du jour : “Si tu vas à Chambéry, n’oublies pas tes bottes de ski !”. En clair, il pèle !!

On est maintenant au chaud, mais on ne peut pas pénétrer dans la salle. Tiens, il y a des gens qui font des photos avec quelqu’un… Eh oui, c’est JEAN-PATRICK qui est là, à dire bonjour, à remercier les gens d’être venus. Putain, ça, c’est grand ! Seul hic, c’est qu’on peut faire des photos mais que pour se faire signer des autographes, il faudra attendre la fin du concert.

Allez, les portes s’ouvrent. Vu le people présent ce soir et entendu que ce public de “d’jeuns” quand il est en place, il t’arracherait les yeux pour la garder, je préfère me positionner tout de suite devant la scène pour pouvoir prendre des photos. Ca y est, je suis bien placé mais du coup, je ne peux plus bouger tellement la foule est compacte devant. Ambiance explosive !

Et là, je vais voir le temps défiler len-te-ment. On attend, on attend et enfin, sur l’écran apparaît un film portant sur la conception et la réalisation du nouvel album de CAPDEVIELLE. Petit problème, devant, on n’entend pratiquement rien. Les paroles sont inaudibles. C’est bêta car ça avait l’air très intéressant.

Le film se termine, il est 20h40, ça devrait être bon…. ou pas. On va encore patienter un petit peu (jusqu’à 21h) au grand damne de mes voisins et voisines. D’un seul coup, JEAN-PATRICK arrive depuis le fond de la salle qu’il traverse entièrement sous les encouragements des gens qui lui disent “allez, faut y aller !”.

Visiblement, il est heureux d’être là au contact de son public. Trop top, sa bonne humeur et son envie de jouer transpirent par tous ses pores !

Allez, c’est parti. Et d’entrée de jeu, lui, il n’a pas changé. La même voix, la même hargne et il ne va pas se contenter de nous jouer ses nouveaux morceaux. On va vite avoir droit à des morceaux qu’on connait et qu’on adore : “Chiquita”, “Elle est comme personne”, “Barcelone”… Là, Ti-Rickou les yeux humides. J’adore vraiment ce dernier morceau. Je le trouve magnifique. En plus, c’est un des rares morceaux dont je me rappelle le solo de saxophone !

Le son est bon. Pour les musiciens qui l’accompagnent, en début de concert, il nous a expliqué qu’ils ne les connaissaient pas quelques heures avant de monter sur scène car il avait demandé sur les réseaux sociaux aux musiciens locaux ceux qui seraient intéressés pour jouer ses morceaux avec lui. Et le résultat est quand même bien bluffant. En plus, il fait appel à deux de ses copains pour venir chanter des morceaux avec lui. C’est vraiment cool, convivial, chaleureux. On sent qu’il a vraiment envie de partager ce moment.

Les morceaux de son dernier album sont très bons, à son image. On passe un énorme moment. On va même avoir droit à une chose qu’il n’a jamais faite en live, c’est-à-dire chanter un morceau qu’il n’a pas écrit. En bref, un cover. Et quel cover puisqu’il s’agit d’un titre de TOM WAITS ! Et il le fait méga bien.

Bon, pour un mini concert, ça fait déjà plus d’une heure trois-quarts qu’il joue et je ne le sens pas avoir envie de s’arrêter. Au moins, on en aura eu pour notre argent !!!

Tiens, ça sent la fin, il fait monter des gens sur scène… Euh, beaucoup de gens ! A voir la tête des agents de sécu, peut-être un peu trop ! Une grande partie de la salle veut être avec lui pour chanter devinez quoi ? “Quand t’es dans le désert” ! Eh oui. Il commence le morceau et… pffff, il se casse ! Il se met sur le côté pour regarder les gens chanter aussi bien sur la scène que dans la salle. C”est du grand n’importe nawak mais putain, qu’est ce que c’est bon ! Le problème c’est que vu le nombre de gens sur la scène – gens qui par un effet magique se transforment en kangourous – nous qui sommes restés dans la salle, on commence un peu à flipper ! Mais non, cette scène, c’est du solide, du bien de chez nous, ça tient !!!

Bon, il revient pour terminer le morceau devant une foule en délire et c’est peu dire.  Maintenant le plus dur, ça va être de faire redescendre les gens dans la salle sans avoir à appeler le SAMU.  

Il remercie tout le monde, les musiciens présents, le public.

Allez ça y est, ça a l’air d’être fini. Heu… ou pas ! Car le fourbe, il n’a pas envie d’arrêter là ! Ca fait plus de deux heures qu’il est sur scène maintenant mais il continue ! Ca fait vraiment plaisir de voir sa joie, son envie et son énorme coeur. C’est le dernier concert-rencontre de cette tournée et on voit qu’il en est triste.

Bon quand même, tout a une fin (sauf la banane qui en a deux, vous vous rappelez ?!!). Malheureusement, je ne vais pas pouvoir rester pour papoter avec lui mais bon je suis encore aux anges. J’ai hâte de remonter dans ma voiture pour continuer à l’écouter. Putain, j’ai eu “Barcelone” en live pour moi ! I’m very happy !!!!!

Bilan de cette soirée

Ben que du positif. J’ai eu la chance d’être présent pour voir un chanteur et une personne comme il n’y en a malheureusement plus beaucoup dans le monde où nous vivons, une personne entière, généreuse et un putain de parolier, intelligent, hargneux et poétique.

Et maintenant, vous pensez toujours que ses albums n’ont pas sa place dans votre discothèque ?

Long live rock’n’roll JEAN PATRICK, on a toujours besoin de toi !