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GAMMA RAY 7

GAMMA RAY

Bon allez, direction Lyon et plus précisément le Kao à Gerland. Et sortie du périphérique Porte de Gerland, “Heu, c’est bizarre ces voitures garées n’importe comment ici…” ? Re-heu, “c’est pas bon, mais pas bon du tout !”. En clair, ça veut dire qu’il y a match au stade et que comme par hasard, la salle est juste à côté. Et c’est gagné ! En plus, c’est un match pour la Champions’s Ligue, il y a tout Lyon qui va débarquer. Ca va être coton pour se garer.

Bon, trente minutes plus tard, j’arrive enfin devant le KAO… à pieds. Cool, il y a encore une queue devant. C’est bon, je ne suis pas en retard ! Re-heu again, c’est quoi cette musique ? Soit ils font encore les balances, soit ils ont commencé alors que tout le monde n’est pas rentré. Malheureusement re-gagné again sur la deuxième possibilité. Tout ça à cause des nouvelles mesures qui font que les agents de sécu sont obligés de vous passer au détecteur de métaux !

Du coup, les bonjours pour les copains ce sera pour plus tard. Je fonce vers le devant de la scène en priant les Dieux du Métal pour qu’on n’en soit pas au troisième morceau car sinon vous n’aurez pas de photos. Là, je suis vraiment dégoûté car être à l’heure et louper le début du concert, c’est ce que je déteste le plus.

NEONFLY 3

NEONFLY

Surtout que là, les franco-anglais de NEONFLY, ce n’est carrément pas le groupe à louper. Ils sont tout ce que j’aime dans cette musique. Ils jouent un hard-rock classique mais avec un son moderne. Sans être déguisés, ils ont un vrai look. Et en plus, ils savent tenir vraiment une scène et leurs morceaux sont de pures bombes.

Bref, je rentre direct dans l’ambiance de leur show, tout comme les spectateurs qui ont eux-aussi réussi à rentrer. Là, on ne va pas le regretter !

La prestation de NEONFLY est vraiment de haut vol. En plus, ils ont su se créer un univers… on va dire Inca. Bref, je prends direct une bonne tarte dans ma tronche. Je ne m’attendais pas à avoir du hard-rock de ce style dans cette soirée plutôt branchée metal allemand.

En tout cas, j’ai du mal à m’en remettre. Comme mes copines d’ailleurs… mais pas pour les mêmes raisons ! C’est pas juste, ils ont tout pour eux !! Le genre de  groupe à pouvoir se retrouver au sommet un jour, quoi !

Allez, là j’ai le temps de dire bonjour aux copains et aux copines tout en ne m’éloignant pas trop de l’avant scène.

SERIOUS BLACK 2

SERIOUS BLACK

Bon là, c‘est au tour de SERIOUS BLACK de monter sur scène. Vu le nombre de fois où je les ai vus, je suis en terrain connu. Mais je ne vais pas être déçu pour autant ! J’aime leurs morceaux, leurs présence sur scène, la voix de leur chanteur. Qui est toujours un putain de frontman !

Bref, chronique d’une bonne prestation annoncée. Je trouve même que c’est encore meilleur que la fois précédente où je les ai vus. C’est vraiment un groupe qui monte et ce n’est pas pour rien. Le Kao bien rempli – du moins le bas – est de mon avis : il commence à faire vraiment chaud dans la salle.

Allez, je profite de la pause pour aller faire un petit tour et je ne peux pas résister à coincer le guitariste de NEONFLY pour lui faire une interview. Non, mon anglais ne s’est pas amélioré, c’est surtout que le guitariste en question est à moitié français ! Ca aide !!

GAMMA RAY 1

GAMMA RAY

Du coup, ma pause va être de courte durée car c’est au tour de GAMMA RAY de rentrer sur scène. Et vu que la salle est bien chauffée, ça va démarrer au quart de tour. Il faut dire que le happy métal de nos copains germaniques n’engendre pas la staticité. C’est dans une ambiance qui bouge bien que le concert commence.

Et ça ne va pas s’arrêter car leur set list est vraiment un condensé de leur carrière. KAY HANSEN est toujours impérial, il s’amuse comme un gamin.

La seule inconnue était leur nouveau chanteur, mais bon, moi perso, je l’aime bien. Sa voix passe bien, donc pas de problème. Après, comparé aux autres shows de GAMMA RAY que j’ai vus, je trouve leur set list bougrement efficace.

Le seul bémol pour moi est que la scène est un peu petite pour leur permettre de vraiment s’éclater. Mais bon, c’est mon côté rabat-joie…

Je me remets à hurler les refrains en choeur, comme tout le monde. Bien sûr, on va avoir droit à un rappel, on ne va pas les laisser partir comme ça car grâce à leur happy metal, on se sent bien. D’ailleurs moi, je ne comprends pas qu’ils ne veuillent pas jouer jusqu’au bout de la nuit ! Lol ! Les fainéants ! Re-lol !

GAMMA RAY 4

GAMMA RAY

GAMMA RAY 5

GAMMA RAY

Allez, bien sûr ça doit se finir un jour mais pas tout à fait vu que NEONFLY et SERIOUS BLACK sont déjà à leurs stands merch pour papoter et faire des photos avec nous.

De toute façon, on est pour une fois pas pressés de sortir de la salle car tant que les spectateurs du match de foot ne sont pas partis, on en va pas pourvoir bouger. Mais bon, comme l’OL a perdu, ils ne vont pas avoir le coeur à faire la fête. Et puis, on est aussi bien au chaud avec les copains !

Malgré le fait qu’on ait attendu un petit bout de temps et que la salle doit fermer, on n’a pas aperçu KAY HANSEN et les siens… Mais bon, là il est vraiment tard et on va continuer la soirée dans la voiture à headbanguer comme des dingues. A la plus grande surprise des footeux !

GAMMA RAY 6

GAMMA RAY

Allez, encore une bien bonne soirée de passée en compagnie de GAMMA RAY. Un grand merci à Base Prod pour cette soirée. En tout cas, on rentre avec la banane et pour moi, c’est ça qui est important.

CHRISTIAN DECAMPS

CHRISTIAN DECAMPS ET FILS

Heu non, je n’ai pas perdu un pari, on ne m’a pas menacé ni même menti du style “ils se sont reconvertis dans le hard FM” ! Je suis bien là de ma propre volonté. Premièrement, parce que j’apprécie vraiment CHRISTIAN, deuxièmement parce qu’un peu de douceur en ce moment, c’est pas mal et troisièmement parce que tout simplement j’adore cette salle Les Arts dans l’R. Voilà donc pourquoi je me retrouve à Péronnas.

Bon, pas possible de louper la première partie, il n’y en a pas !!

Donc on commence directement avec CHRISTIAN DECAMPS ET FILS. Et d’entrée, je suis un peu surpris, je m’attendais à un concert des deux compères mais c’est en fait un par un que ça va se passer… Au moins au début ! En gros, pendant que le premier chante, l’autre attend sur une table à côté. Avec pour compagnie une bouteille de vin et une bougie. Classe !

Et de suite, je prends une claque ! Quelle dextérité a CHRISTIAN DECAMPS avec les mots ! Quel sens du verbe ! Je suis captif.

TRISTAN DECAMPS 2

CHRISTIAN DECAMPS ET FILS

Et quand son fils TRISTAN prend le relais, re-claque ! Quelle voix ! En plus, il a une présence incroyable. Bref, il n’est pas là pour faire de la figuration.

Le public, lui, participe et apprécie à sa juste valeur ce moment.

Au fil du temps, au cours de la soirée, les deux compères se rapprochent, l’un accompagnant l’autre et vis versa.

Bien sûr, on va avoir droit à des compos perso et à des covers. Je ne citerais que “Le Bal des Laze” pour le fils et “Ces gens-là”pour le père.

CHRISTIAN DECAMPS prend visiblement un grand plaisir avec les libertés que lui offre l’exercice acoustique et nous, on est sous le charme.

Mais bon, il faut bien que ça se finisse. Ou pas car bien sûr il va venir saluer les gens, leur signer des autographes… histoire de prolonger un peu le moment peut-être.

Mega fin pour un moment d’exception où tout est parfait, le son, les artistes le public… Encore un grand moment passé aux Arts dans l’R avec Raphaël et Laetitia…

Mais comment pourrait-il en être autrement quand on passe une soirée avec deux Anges ?!!

CHRSTIAN DECAMPS 2

CHRISTIAN DECAMPS ET FILS

JUDAS PRIEST RIDEAULive Report de STEVE*74

Une semaine après les terribles attentats de Paris et les trop nombreuses victimes du concert au Bataclan, la vie reprend ses droits. Surtout ne pas rester enfermé chez soi dans ses peurs, reprendre goût à la vie et repartir sur le chemin des concerts.

C’est décidé, l’occasion d’entrer en résistance et de repartir sur de bonnes bases est trop belle et trop tentante avec le concert de JUDAS PRIEST à l’Arena de Genève.

Quand je franchis les portes d’entrées et ensuite le grand rideau noir qui sépare le hall de la salle, je suis surpris par le monde présent, la salle est bondée. Je me rapproche à coups de coudes de la scène, et là stupeur, une fois les premiers rangs passés je m’aperçois qu’en réalité la taille de la salle a été réduite. La scène a été avancée pour réduire l’espace et les sièges au balcon ne sont remplis que sur les premiers blocs. Du coup nous sommes, à vue de nez, à peu près 2.500 personnes, ce qui est peu vis-à-vis de la capacité de l’endroit.

Je ne sais pas si c’est le prix des places –  c’est super cher même pour un suisse, alors que dire pour nous, pauvres français ! – ou un manque d’intérêt pour le groupe ? Pour ma part, je ne sais pas quel est le cachet du groupe, mais je crois que l’organisateur devrait peut être revoir ses prix à la baisse s’il désire remplir à nouveau cette belle salle.

judas priest 4

JUDAS PRIEST

Pour débuter cette soirée qui s’annonce sous les meilleurs auspices, les BLACK STAR RIDERS prennent place sur scène. Pour ceux qui auraient migré sous d’autres cieux ou hiberné ces derniers temps, ce groupe s’est formé autour des cendres encore chaudes du dernier THIN LIZZY. Formé autour du charismatique guitariste SCOTT GORHAM, le line up est composé de musiciens ayant tous joué au sein de grands groupes. En 2013, ils se lancent dans l’inconnu avec cette nouvelle formation. Enfin, quand je dis dans l’inconnu, c’est plutôt un euphémisme.

Il suffit de fermer les yeux et d’écouter RICK WARWICK au chant pour avoir l’impression d’entendre PHIL LYNOTT. La similitude est frappante et troublante. Sur leur premier disque le mimétisme fonctionne à fond, mais pour être honnête c’est un peu moins vrai maintenant. En effet, sur leur deuxième album, sorti cette année, ils se démarquent un peu de l’emprise THIN LIZZY pour voler vers des contrées nouvelles pour eux.

Ce soir, leur hard-rock bon enfant très classic-rock pioche dans le répertoire du groupe mais aussi chez son illustre parrain. Le son est excellent et permet d’admirer la virtuosité des musiciens ainsi que la complicité qui règne dans la bande de copains.

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JUDAS PRIEST

RICK épaule de temps en temps ses camarades en jouant lui aussi de la guitare. Il est posé et concentré sur son chant. Depuis son précédent groupe, THE ALMIGHTY, sa voix a évolué : elle est moins rocailleuse, plus mélodieuse. Il ne cherche pas à imiter PHIL LYNOTT, mais il s’en inspire fortement. Et l’exercice est plus que concluant ! En entendant par exemple, “The boys are back in town”, des souvenirs me reviennent et me font repenser au concert de LIZZY en 82 au Palais d’Hiver de Lyon. Eh oui, c’est vrai que je ne suis pas tout jeune !!

DAMON JOHNSON, s’il n’a pas l’étoffe ni l’aura d’un JOHN SYKES à la guitare, est tout de même un musicien plein de talent. Sourire aux lèvres, il livre une prestation brillante et se montre un impeccable alter-ego à SCOTT GORHAM.

Bref, bonne prestation des BLACK STAR RIDERS qui reçoivent un très bon accueil d’un public qui n’hésite pas à entonner certains refrains.

L’entracte est toujours l’occasion de croiser des têtes connues et de prendre des nouvelles des groupes présents. C’est aussi le moment de s’hydrater et de reprendre des forces avant d’aller affronter les godfathers du heavy métal !

JUDAS PRIEST 1

JUDAS PRIEST

Dès les premières notes de “War pigs” de BLACK SABBATH, le public quitte le bar et reflue vers la scène, cachée par un énorme backdrop avec le logo du groupe écrit dessus. On peut se demander pourquoi ils débutent le concert avec cette intro, mais n’oublions pas que ROB HALFORD a joué l’intérimaire de luxe pour eux en 1992 et pour un concert de l’Ozzfest en 2004. Et puis, comme ses illustres copains, il est lui aussi né à Birmingham !

Et lorsque “Battle cry”, la véritable intro retentit, tout le monde est dans les starting-blocks, prêt à recevoir sa dose de heavy métal !

Ce soir, le premier morceau joué est “Dragonaut”, il est issu du dernier album en date “Redeemer of souls” sorti en 2014.

Le chant n’arrive pas tout de suite car ROB est resté dans les coulisses. Et c’est d’ailleurs de cet endroit qu’il commence à chanter pour ensuite faire son apparition sur scène. Il marche lentement en s’appuyant sur une canne. Je prends peur et je me demande si c’est un accessoire de scène ou s’il en a réellement besoin pour se déplacer… Crainte vite envolée car dès le deuxième morceau, ce chanteur mythique posera définitivement sa canne ! Ouf !!

Même inquiétude pour le chant. Sur les premières mesures, TROB HALFORD est très bas et plutôt rauque, mais là encore le bougre va nous prouver qu’à soixante quatre ans, il a encore des ressources et que ses poumons fonctionnent bien !

Les mauvais coucheurs nous diront que “c’était mieux avant, qu’il avait plus d’octaves à son actif, que sa voix était moins trafiquée et qu’il y avait moins de reverb’ que ce soir…”. Je répondrais qu’ils ont raison, mais dans la catégorie des chanteurs des 80’s, il assure encore grave !! Croyez-moi, il a encore de belles années devant lui et l’heure de la retraite n’a pas encore sonnée !

judas priest 7

JUDAS PRIEST

Comme d’habitude, la rythmique est sans faille. Fidèle à son habitude IAN HILL, le bassiste, reste toujours sagement dans son périmètre à headbanger en rythme. Perso, je ne l’ai jamais vu marcher. Et encore moins courir !

Pour cette tournée, il est accompagné par SCOTT TRAVIS à la batterie. Ce dernier ne se gêne pas pour faire tourner ses baguettes dès qu’il le peut ! L’assise du groupe est imparable et laisse le champ libre aux autres.

JUDAS PRIEST, c’est aussi un duo de guitaristes qui se rendent coups pour coups. GLENN TIPTON, après plus de quarante ans de tournées communes s’est retrouvé quasi orphelin après le départ de KK DOWNING en 2011. Ce dernier a été remplacé par le tout jeune RICHIE FAULKNER… qui pourrait être son fils ! Il leur a fallu apprendre à se connaître, créer une complicité pour arriver à une vraie osmose entre eux. En quatre ans, l’alchimie a eu le temps de se faire et c’est une formation bien huilée qui déroule un show sans failles ce soir.

Le virevoltant et souriant RICHIE nous gratifie d’un long solo sur “You’ve got another thing comin’” comme preuve de son intégration et implication totale dans le groupe.

Côté visuel, entre chaque morceau, ROB sort se changer et revient avec une veste ou un manteau différent. Il a une garde-robe impressionnante ! On n’échappera pas non plus à sa traditionnelle arrivée pétaradante sur scène en Harley-Davidson.

judas priest 3

JUDAS PRIEST

Le décor est composé – comme souvent de nos jours – d’écrans où sont projetées des animations et les pochettes des albums d’où sont extraits les morceaux joués. Pour les néophytes, ça permet de suivre et pour les autres, de réviser la discographie du groupe. Et il y a de quoi faire !

Il ne faut pas oublier que c’est JUDAS PRIEST qui a généralisé le port du cuir et des perfectos dans le milieu métal des années 80. Ce look viril, toujours présent se ressent aussi dans la musique comme lors du puissant “Painkiller” qui a l’époque avait marqué les esprits.

Il faut attendre la seconde partie de la setlist pour voir arriver les classiques avec des morceaux que tout le monde attend et qui font monter la température dans la salle. Comment rester impassible sur “Breaking the law” ?!

JUDAS PRIEST termine en apothéose avec le morceau que j’attends depuis le début, un “Living after midnight” qui permet au public de chanter son amour au groupe une dernière fois.

Si c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, c’est avec les vieux groupes qu’on passe les meilleurs moments. Pas de doute, les vétérans du métal ont encore leur place au panthéon des légendes encore en activité !

Allez, c’est terminé et il ne me reste plus qu’à rentrer… Et à braver les intempéries sur la route parce qu’il fait quand même un temps de chien dehors !

judas priest 6

JUDAS PRIEST

Pour finir, un grand merci à Isabelle pour les photos.

J’ai une pensée particulièrement émue pour tous ceux qui ont perdu la vie vendredi dernier. Je vous dédie ce report, les amis.

they call me rico

THEY CALL ME RICO

Bon ce soir, retour à la Tannerie de Bourg-en-Bresse pour une soirée sous le signe du blues.

Et je suis… en avance !

Donc je ne vais pas louper la première partie, le canadien de THEY CALL ME RICO qui, en plus de jouer de la guitare, de l’harmonica et de chanter, joue de la batterie ! Eh oui, c’est possible ! Bon, ce soir, il est quand même accompagné d’un clavier.

Mais putain, c’est vachement impressionnant !

Et quelle facilité à faire l’homme-orchestre ! Pour le style, on est dans du blues folk, et il nous interprète en majorité des compos originales issues de ces deux albums. Mais on a aussi des covers de blues revus à sa sauce  ! Le public bien présent ce soir apprécie la prestation. Perso, je trouve que c’est bien fait et j’apprécie la prouesse technique. Mais, petit à petit, je décroche. Quoiqu’il en soit, c’est une bonne entrée en matière.

Bon, c’est maintenant la traditionnelle pause pour changement de plateau.

FRED CHAPELLIER 1

FRED CHAPELLIER

Et c’est au tour de FRED CHAPELLIER et de ses musiciens de monter sur scène. Là, on est vraiment dans du blues. FRED CHAPELLIER est non seulement un putain de bluesman mais il est aussi un putain de guitariste. Il ne se contente pas d’évoluer dans un style ; on retrouve l’influence des vieux bluesmen, de CLAPTON et même de SANTANA dans ses solos. La set list de ce soir est béton. Lui et les siens nous emmènent dans leur monde, l’ambiance est chaude, tout le monde est heureux, les musiciens s’éclatent, le public aussi. Moi, je suis aux anges et carrément plongé dans son univers où la guitare est reine.

Mais d’un coup, une copine me fait signe, elle veut me dire un truc. Le concert est presque fini alors je vais la voir… Et pendant que tout le monde chante et communie avec le groupe, j’apprends que dans une autre salle de concert, le Bataclan, c’est l’enfer, que des illuminés sont en train de massacrer des gens parce qu’ils font juste la même chose que nous : écouter de la musique.

Sans même m’en rendre compte, comme un boxeur après un KO, je suis déjà dans ma voiture, je veux rentrer pour avoir des infos, des nouvelles de mes copains qui devaient être au Bataclan.

Et là, les infos tombent, c’est un effroyable carnage. 

J’arrive enfin à éteindre la télé et l’ordi, il est plus de 3 h du mat’. J’ai les yeux embrumés. Je n’avais même jamais imaginé qu’on pouvait prendre une balle en pleine tête pendant un concert… Mais d’ailleurs, comment imaginer une telle horreur, d’autant plus que les concerts sont une porte de sortie de notre vie quotidienne, un endroit où, pendant quelques heures, on est en famille, à écouter de la musique, à tout oublier et être juste bien.

FRED CHAPELIER 2

FRED CHAPELLIER

Je me mets du FRED CHAPELLIER dans le casque, mes yeux sont encore plus humides… la musique… ce blues qui prend encore plus son nom ce soir.

Je ne pourrais jamais oublier ce concert, ce concert de FRED CHAPELLIER, le vendredi 13 novembre 2015 à la Tannerie. Et ce concert, c’était vraiment un putain de concert.

Voilà. Bien sûr ce report spécial est dédié aux victimes des attentats de Paris, qu’ils soient morts au Bataclan ou sur une terrasse de café.