Il y a un bon moment que je ne suis pas allé au Marché Gare à Lyon. Mais là, ce n’est franchement pas le meilleur moment pour y aller : non seulement l’OL joue juste a côté pour la Champion’s Ligue mais en plus tous les alentours du Marché Gare sont en travaux.
Donc coton pour y arriver… et pour se garer aussi !
Et quand j’arrive, je vous le donne en mille, les copains de Saint-Etienne, HEAVYLUTION, ont déjà commencé à jouer.
HEAVYLUTION
Bon, je rentre directement dans leur show. Ca faisait vraiment méga longtemps que je ne les avais pas vus évoluer en live. Ils ont vraiment pris de la bouteille. Ils ont plus d’assurance et du coup ils sont plus à l’aise sur scène.
Le chanteur qui officie dans la famille MAIDEN, HELLOWEEN est très à l’aise. Perso, j’aime beaucoup sa manière de chanter.
Leurs nouveaux morceaux font mouche sur le public qui apprécie en connaisseur.
Evidemment, et comme souvent lorsque j’ai loupé le début d’un set, je trouve ça très court. Trop court même. Je me console en me disant que j’aurais forcément l’occasion de les revoir bientôt en live.
Bon, là je peux dire bonjour aux copines et aux copains. Il faut dire que même si on n’est pas 200 personnes dans la salle ce soir, la plupart des présents sont des habitués des concerts, des connaisseurs qui n’auraient pas louper les corbeaux pour tout l’or du monde. Heu… tout l’or du monde, là j’exagère peut être un peu !
Mais bon, tout ça pour dire que le public qui est devant la scène est un public de fans de hard ‘n’ heavy et qu’ils attendent de pieds ferme un groupe que la plupart d’entre nous n’ont jamais vu en live.
RAVEN
Et dans un instant, ça va être réparé ! Ladies and Gentlemen, venus du début des années 80 et accessoirement d’Angleterre, RAVEEEEEEEEEEN !!!!!
Et c’est parti ! Putain ça part fort, très fort ! Le trio n’est pas là pour la déco mais bien pour nous mettre des tartes dans la tronche !
Nous, on ne s’attendait pas à ça. On est venus voir et écouter un groupe qui a une quarantaine d’années d’existence et on tombe sur des fous furieux qui nous assènent leur NWOBHM sans relâche, sans temps mort.
RAVEN
RAVEN
Leur musique, elle te prend, te transporte et quand les RAVEN prennent trois secondes de répit, c’est pour nous chauffer encore plus en nous disant qu’on est très bons !
Whaou, on est tous KO debout ! Et ce n’est pas fini.
Là, le bassiste se livre à un exercice pas forcément nécessaire : non pas un solo de basse mais un carnage sonore de basse ! Ca fait rigoler le guitariste et le batteur – batteur qui se cache les oreilles et feint la douleur ! Bref, du fun et de l’énergie.
Et c’est reparti dans le style “les freins, c’est pour les lâches”. Ils sont dégoulinants de sueur mais ne lâchent rien. La set list est en béton armé : des anciens morceaux aux plus récents, c’est une tuerie.
En plus, ils nous annoncent à la fin du show que dans cinq minutes ils seront au stand merchandising ! Ils sont vraiment incroyables !!
Lorsque les lumières se rallument, on a tous le même sentiment d’avoir assister à un moment rare, à un de ces concerts qu’on raconte aux plus jeunes en disant : “Moi, j’y étais !”.
Et franchement, en arrivant je n’aurais pas cru ça possible.
RAVEN
RAVEN
Enfin bref, pas le temps de reprendre mes esprits que c’est direction le stand merch où le guitariste et le bassiste chanteur sont là pour faire des photos, signer des CDs et des galettes d’un autre âge. Ils sont méga nazes mais heureux et super adorables avec les fans et n’hésitent pas à prendre des poses !
Bref, un méga happy end !!
Un méga merci à BASE PRODUCTIONS pour ce moment d’exception.
RAVEN
RAVEN
Et voilà c’est malin, je ne sais plus où est ma voiture. C’est bêta, ça ! Mais je m’en fous ; c’était trop bon ! Même meilleur que dans mes souvenirs de l’époque.
Putain, un concert où j’aurais eu les boules grave de ne pas y être allé !!
Ca y est, j’ai retrouvé ma voiture, il y a des corbeaux dessus… C’est bizarre, non ?!!
Allo, qu’est-ce tu fais samedi prochain ? Moi, je suis à Dijon pour le Rising Fest, est-ce que tu peux aller à Bonneville pour le concert de JC JESS ? Il passe avec trois autres groupes… Voilà, je vous fais entrer dans les coulisses du webzine et de son fonctionnement interne !
JC JESS
Dans mon précédent report, je notais avec plaisir le respect des horaires de nos voisins suisses. Ici, le fameux quart d’heure savoyard de retard est largement dépassé, enfoncé même. Quand on arrive devant la salle où doit se dérouler le concert, il n’y a que quatre ou cinq personnes devant la porte. A travers une grande baie vitrée, on aperçoit les musiciens en train de finir leur repas. Donc soit nous sommes en avance sans le savoir et l’heure indiquée sur l’affiche est erronée, soit les horaires ne sont pas respectés.
L’avantage, car il y en a toujours un de caché quelque part, c’est qu’on a du coup le temps d’aller à la pizzeria située en face et de prendre des forces avant d’aller affronter tous ces chevelus dans le bruit de la nuit.
L’endroit où a lieu le concert est un bar avec une hauteur de plafond très haute. Si vous rajoutez à ça, les fameuses vitres de tout à l’heure, vous avez tout pour avoir un son pourri. Eh bien non, le sonorisateur a fait du bon boulot… Bravo !!!
FROZEN CROWS
Vous l’aurez compris, c’est avec énormément de retard que débutent enfin les hostilités avec FROZEN CROWS. Originaires du Bas Valais en Suisse, le groupe a été fondé par SEB le chanteur, en 2012. La première chose qui saute aux yeux en les voyant, c’est la jeunesse des musiciens : ils ont du au minimum commencer dès la maternelle ! En trois ans d’activité, ils ont composé un répertoire allant du hard-rock traditionnel au heavy. Ils ont aussi réussi à jouer en première partie de RED FANG et doivent jouer prochainement avec NOW OR NEVER.
Ils essayent de partager avec un public très maigre leur plaisir d’être là. La musique est entraînante malgré quelques erreurs de jeunesse. YUAN, un des deux guitaristes a une approche mélodique dans ses solos que je trouve intéressante.
FROZEN CROWS
Histoire de remplir un répertoire un peu court – ou pour se faire plaisir, je ne sais pas – ils interprètent des reprises assez disparates : l’incontournable “Born to be Wild” des STEPPENWOLF, “Cocaïne” popularisé par CLAPTON et même un RAGE AGAINST THE MACHINE.
SEB a une voix assez rauque qui colle bien à la musique et quand pour terminer le show, il annonce “Burn”, je pense à un autre cover de DEEP PURPLE mais je me trompe. C’est une compo originale qui permet aux valaisans de quitter la scène sur une bonne note.
EVE’S BITE
Le groupe suivant est EVE’S BITE. Originaire de Saint-Etienne, il a été créé sur les cendres encore fumantes – dans tous les sens du terme – de SWINE DIAMOND. OLIVIER, BER et ROB ont embauché TONY, un petit nouveau, à la guitare pour former une nouvelle formation et ne pas rester sur un échec.
EVE’S BITE
La couleur musicale n’a pas vraiment changée et le répertoire évolue pratiquement dans les mêmes sphères qu’auparavant. Comme différences majeures, on peut noter un esprit moins glam et plus sleaze qu’avant. Malgré tout, la musique puise toujours son inspiration dans le hard-rock des années 80.
EVE’S BITE
Au regard de ses prestations comme chanteur au sein d’EROTIXX DISTRICT, OLIVIER a musclé son chant. Il est plus ferme et possède maintenant plus de puissance. Il arrive aussi à monter dans les aigus sans trop de dégâts pour le morceau. Bravo, le travail paye toujours un jour ou l’autre !
La rythmique qui est inchangée, assure une base sans faille pour des guitares vitaminées et dopées par l’écoute de certains groupes suédois.
EVE’S BITE
Histoire de calmer un public un peu plus nombreux maintenant, le groupe nous offre lui aussi un cover. Cette fois-ci, c’est “Born to Raise Hell”, une musique de film composée par MOTORHEAD, WHITEFIELD CRANE et ICE T. C’est un morceau original pour une reprise et très rarement, pour ne pas dire jamais, entendu auparavant.
Vous pouvez soutenir EVE’S BITE ou les découvrir en achetant leur EP 6 titres “Dive into the Vice” qui vient juste de sortir. Moi, j’attends avec impatience la suite !
EXXCITE
Les suivants sur l’affiche sont EXXCITE, et là oh surprise, la salle se remplit tout d’un coup de façon spectaculaire. Je suis pour le moins surpris de cet afflux. On a donc deux possibilités, soit toutes les familles sont venues encourager leurs rejetons, soit c’est un groupe qui a le vent en poupe.
Bien qu’ils soient originaires de Haute-Savoie, ils sont inconnus pour moi au bataillon. Mais dès leur apparition sur ce qui sert de scène, je reconnais des têtes. ABEL, le guitariste est aussi le bassiste de JC JESS, et SEB est l’ancien chanteur du groupe grenoblois RESTFUL. En lisant ces noms, vous vous doutez bien qu’ils ne vont pas faire dans la dentelle mais bien le heavy !
EXXCITE
La formation est ensemble depuis six mois avec ce line-up et sort déjà un EP 4 titres. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne chôment pas dans le coin ! J’en connais au moins un à Paris qui va être content de constater qu’en France certains se bougent et entreprennent.
Le heavy, c’est maintenant !
Plaisanterie mise à part, c’est carré et direct. SEB au chant assure vraiment. Il a des capacités vocales énormes et il est de loin, le meilleur chanteur de la soirée.
EXXCITE
EXXCITE
“Dance” le morceau d’ouverture du CD est aussi le premier joué ce soir. Entraînant, il donne envie de taper du pied et de headbanger en rythme. Le chant me rappelle certains groupes français des années 80 (que je ne citerais pas) avec ce chant très typé dans les refrains. Les deux autres titres issus du CD qui sont joués ce soir, “Runaway” et “Destroyer” me donnent franchement envie d’acheter leur disque.
Pour finir dans la joie et faire plaisir à tout le monde, mais aussi pour ne pas renier leurs influences, EXXCITE nous exécute deux reprises de JUDAS PRIEST, dont un “Breaking the Law” endiablé et chanté en chœur par le public. Avec, entres autres, HEAVYLUTION, RISING STEEL et maintenant EXXCITE, il est agréable de voir une scène locale relever de cette manière le mouvement heavy en France.
JC JESS
La soirée va se clôturer avec JC JESS, un groupe incontournable dans la région. Ils écument toutes les salles du coin et d’autres salles ailleurs également depuis plusieurs années déjà.
Formé par JEAN-CHRISTOPHE (JC pour les amis) comme un projet personnel – notre gaillard fait tout sur le premier CD sorti en 2007 – le groupe se structure petit à petit avant de devenir au fil du temps une redoutable machine de guerre. Il faut dire que le passage de JC au sein de NIGHTMARE a fortement aidé et participé à cette évolution. Depuis cette expérience fructueuse, JC JESS est vraiment devenu un groupe, avec notamment plus de participation des autres musiciens sur les compos.
JC JESS
“Fighting Spirit”, un nouveau morceau dont on a ce soir la primeur, est la preuve par quatre de la démocratie interne qui règne maintenant dans la formation. C’est en effet un titre composé par ABEL, surnommé BEBEL, bien qu’il n’y ait aucune ressemblance avec BELMONDO ! Ah oui, j’ai oublié de préciser, que BEBEL, en véritable stakhanoviste, a délaissé la guitare d’EXXCITE pour la basse de JC JESS. Il se repose quand ce brave garçon ?!!
Parti sous les auspices d’un speed métal galopant, le tempo a tourné petit à petit vers du heavy mâtiné hard ou stoner. Les riffs percutants sont toujours hyper-présents et on ressent sous la carapace actuelle les vieilles influences du début.
JC JESS
Toujours aidé et secondé depuis le début par le fidèle DICK aux guitares, JC peut s’exprimer aussi bien au chant qu’à la guitare. Je rêve d’un groupe où JC serait guitariste et SEB d’EXXCITE serait au chant. Ca enverrait du bois et casserait tout sur son passage. Pensez y les gars…
Pour terminer cette soirée, on aura cette fois-ci, non pas une, mais trois reprises : “Ace of Spades”, “Paradise City” et un petit CHUCK BERRY, pour finir sur sur note plus rock. Il est réjouissant ou démoralisant, tout dépend de quel côté on se place, de constater que ce sont ces morceaux-là qui déclenchent le plus de ferveur dans le public…
Voilà, c’est terminé… et à l’heure prévue… Comme quoi, il ne fallait finalement pas trop se presser au début !
Bon, après une nuit courte et perturbée par le retour des groupes à l’hôtel, il faut quand même se lever pour le petit dej’. Tiens, les voisins de la chambre d’à côté ressemblent au profil d’un groupe qui jouerait ce soir… Gagné, ce sont les italiens d’ASGARD ! On papote un peu et on se dit à ce soir. Ils sont très cool et très calmes, j’ai hâte de voir en live ce que ça donne !
En attendant, comme beaucoup de métalleux qui ont dormi sur place, c’est direction le centre-ville de Dijon pour la minute culturelle… et pour goûter les spécialités locales !!! Eh oui, il ne faut pas se laisser abattre ! La balade va être de courte durée car les hostilités reprennent tôt, le premier groupe ouvrant à 14h45. Et au Rising Fest, ils sont ponctuels.
DEPHTS OF MADNESS
Donc direction la Vapeur pour, cette fois-ci, la grande salle. Je suis trop fort ! J’ai même le temps de dire bonjour aux copains et aux copines avant le début du fest !
Et pour ouvrir cette deuxième journée, ce sont les DEPHTS OF MADNESS, un groupe de Dijon, qui s’y collent.
Là, on est dans la famille heavy-métal à la MAIDEN, HELLOWEEN. Les DEPHTS OF MADNESS jouent à domicile devant leur public et ils vont y aller à fond !
Le chanteur a une putain de voix et en plus, il a une présence magnétique sur scène ! Il en profite pour jouer avec le public qui apprécie. Les autres musicos assurent très bien aussi. Les morceaux sont sympas et les covers choisis font mouche.
Bref, un très bon choix pour démarrer le fest. J’ai franchement bien aimé, moi !
… D’ailleurs je n’ai pas pu résister à leur demander une petite interview !
ELVENSTORM
Allez, c’est vite reparti avec un autre groupe français qui nous vient de Grenoble, ELVENSTORM. Là, on est dans du heavy-metal avec une chanteuse dont le pied de micro est clouté et surmonté d’un crucifix.
D’entrée de jeu, ils montrent qu’ils ne sont pas là pour faire du macramé. Je ne les avais pas revus depuis la sortie de leur dernier album et je constate que leurs nouveaux titres se marient bien à leurs anciens morceaux.
Ca dépote bien et le son pas terrible en première partie de set (la chanteuse est difficilement audible) s’améliore sur la seconde… Le public qui commence à arriver rentre dans l’ambiance directement… sauf ceux qui n’aiment pas la voix bien sûr !
Donc un set trop court pour ceux qui ont aimé et trop long pour les autres.
LIZZIES
Normalement, c’était les DARKTRIBE qui devaient jouer ensuite mais comme ils ont eu de méchantes galères sur la route, ils viennent juste d’arriver. C’est donc les espagnoles de LIZZIES qui ont accepté de jouer à leur tour pour leur permettre de souffler un peu.
Les LIZZIES montent sur scène. C’est un des groupes que je ne voulais pas manquer. Heu non, pas parce que c’est un groupe de filles (même si j’aime les groupes de filles) ! C’est juste parce que c’est très bien et que je voulais les voir sur scène. Et je ne vais pas être déçu : les copines envoient le bois avec leur hard heavy !
En plus, elles assurent grave en live. Le show est sobre mais efficace. Ca bouge bien dans la fosse et le public apprécie. Les LIZZIES aussi ! Leurs morceaux, ça le fait grave en live ! Whaouw ! Un set qui passe à la vitesse d’un pot de moutarde dans un TGV ! Trop, trop court !!
Dès la fin de leur show, je fonce à leur stand merch pour leur acheter un CD, malheureusement elles n’ont que des vinyls !! Sniff, même pas juste !
Bon allez, pause réhydratation.
DARKTRIBE
Je laisse le bœuf bourguignon pour tout à l’heure et retour dans la salle pour les DARKTRIBE, groupe français des Alpes-Maritimes. Ils n’ont pas eu tant de temps que ça pour se reposer un peu de la route avant de jouer, mais sur scène ils assurent et ça ne se voit pas.
Ils sont heureux d’être là et de jouer à Dijon. Leur power métal mélodique est beau et ils le jouent bien.
Mais bizarrement, je ne rentre pas dedans. Pourtant, c’est bien fait, bien chanté.. En plus, j’aime bien leurs CDs et je voulais les voir en live, mais à un moment je décroche. Peut-être la chaleur…
ASGARD
D’ailleurs, je me rends directement au stand hydratation. Pour le boeuf bourguignon, eh ben c’est mort ! J’ai bien fait d’hésiter tout à l’heure, moi ! Au stand, je retrouve les joyeux drilles de STORMHUNTER qui sont restés cette deuxième journée pour voir jouer leur potes. Cà c’est méga fun ! Bon d’accord, eux ils ont bien compris combien s’est important de bien s’hydrater, lol !
C’est au tour de mes voisins de chambre, les italiens de ASGARD de jouer. Et là, putain d’entrée ça joue grave !
Le chanteur est un fou furieux, tout comme ses petits copains de scène d’ailleurs ! Ca démarre sur les chapeaux de roues. Leur heavy est puissant et efficace, festif et communicatif. Ca bouge vraiment dans la fosse, le public est aux taquets.
Des fans offrent même un drapeau français avec ASGARD marqué dessus au groupe qui est fou de joie ! Sur scène aussi, ça bouge de plus en plus.
Whaouw ! Mes gentils voisins se transforment en fous furieux sur scène et leurs morceaux sont vraiment bons ! Une méga bonne surprise et vraiment j’en aurais bien pris une louche de plus !!!
STORMWARRIOR
Mais bon il reste encore deux groupes à passer dont le suivant, les allemands de STORMWARRIOR. Encore un groupe que j’adore et que je voulais voir en live.
Et c’est parti pour du heavy-métal influencé par la scène allemande HELLOWEEN, RUNNING WILD et consorts.
STORMWARRIOR
Le public est chaud bouillant et du coup ça démarre à fond de train. Ca joue grave mais, encore une fois, bizarrement au fil des morceaux, ben je décroche petit à petit.
Et je suis parti. Bon, on est bien d’accord, ce n’est pas que ce soit mal fait, mais en live là ce soir, il m’a manqué un petit truc…
C’est maintenant le moment que petits et grands attendent. Tout le monde dehors pour la cartonnade ! Pour ceux qui n’ont pas suivi le report de l’an dernier, la cartonnade consiste à fabriquer une armure, un casque et une arme pour pouvoir combattre ses copains. En clair, il y existe des dingues qui passent des heures et des heures à faire de superbes costumes pour qu’ils soient réduits en miettes en quelques secondes !
Tout le monde se regroupe, musique à plein ballon et c’est… bagaaaaarrreee !!!
Et sous les chants du public qui reprend les morceaux de heavy en choeur, adieu beau casque dragon, adieu belle tête de loup, adieu très belle guitare avec fumigènes intégrés – eh oui, les chevaliers modernes peuvent avoir des guitares en guise d’arme, bananes ! Trop fun et pas long. Vive la cartonnade !!!
Yes, on s’est bien éclatés ! Maintenant tout le monde dedans – heu, je n’ai pas dit “Jacques a dit” ! Bon je déconne, il commence à faire frisquet et c’est il est un peu tard aussi alors c’est l’heure de la tête d’affiche qui sera aussi le dernier Storm quelque chose des deux jours. Eh oui, c’était la thématique du Rising Fest 2015 !
BRAINSTORM
Les allemands de BRAINSTORM montent sur scène devant une foule bien nombreuse et plus que prête à se réchauffer ! Et c’est parti pour un putain de power métal des familles ! D’entrée de jeu, ça le fait.
Le public est comme un dingue. Surtout une qui est tellement fan du groupe qu’elle organise un fest pour les faire jouer. Sans la nommer, merci Nath !! Du coup, le groupe est encore plus heureux de jouer.
Ils vont piocher dans leur nombreux CDs pour nous produire une putain de set list ! Pas de doute, les BRAINSTORM nous offrent ce soir une grosse prestation. Et là, c’est carrément la cerise sur le fest !!!
Voilà, il est très tard et j’ai de la route à faire, mais je n’arrive pas à partir. Je suis comme à la maison ici : des copains, les STORMHUNTER qui sont toujours en train de s’hydrater – trop prudents nos allemands !! – de la bonne zique, des bénévoles trop adorables…
Et le pire, c’est que je sais que l’an prochain il n’y aura probablement pas de nouvelle édition du Rising Fest car la Vapeur sera en travaux et qu’il n’y a, pour l’instant, aucun autre lieu pour accueillir le fest. Et voilà, c’est malin, j’ai les yeux embués, moi !
BILAN DE LA DEUXIEME JOURNEE
DEPHTS OF MADNESS
Très bonne découverte que ce groupe. A suivre de près.
ELVENSTORM
Les nouveaux morceaux sont efficaces en live mais bizarrement, j’ai préféré la prestation du groupe au Thunderbird de Saint-Etienne. Mais bon, j’aime toujours !
LIZZIES
Une méga bonne découverte en live. Les filles envoient grave. Un des bons moments du fest.
DARKTRIBE
Je n’ai pas accroché. Bizarre. Je suis un peu déçu de la prestation live par rapport au CD. En tout cas, bonne prestation au regard des plus de dix heures de route qu’ils ont fait juste avant de monter sur scène !
ASGARD
La baffe de la soirée. Ma découverte de la soirée. Trop top ! Vivement un CD ! Merci pour ce moment e arriverderci pronto !
STORMWARRIOR
Heu… eux aussi, je les préfère en CD. Est-ce du au son, à la fatigue ou alors tout simplement parce que j’en attendais plus ? Mais voilà, je suis un peu déçu.
BRAINSTORM
Eux, je ne suis pas déçu ! Très bonne prestation live. Superbe ambiance !!
Un grand merci à toute l’orga de la Phoenix Rising Asso qui, comme d’habitude, nous offre un super fest dans de bonnes conditions avec des groupes qu’on ne voit pas souvent voire jamais dans nos régions.
En plus la nourriture est très bonne, les bénévoles super adorables et ce sont de vrais passionnés. J’espère qu’on se reverra vite !
Ti-Rickou en soutien pour un Rising Fest 6 !!!!
Long live rock ‘n’ roll que je transforme cette fois-ci en long live Rising Fest !!!!!
Bon, comme chaque année depuis trois ans à la même époque c’est direction Dijon. Et ce n’est pas pour faire le plein de moutarde, mais plutôt le plein de heavy métal car au Rising Heavy Metal Fest, il y est, comme son nom l’indique, mis à l’honneur.
Petit inconvénient, ça commence tôt,très tôt pour un vendredi. Surtout quand on a plus d’une heure trente de route à faire.. Heu, non, je ne me cherche pas d’excuses, mais dès le départ, je savais qu’avec un démarrage à 17h50 pour le premier groupe, ça allait être chaud patate pour y être à l’heure !
Mais non, je n’ai pas raté le premier groupe, bande de mauvaises langues ! Bon, d’accord j’ai raté le début mais j’ai quand même eu droit au vingt minutes de show restantes ! Je ne prends donc même pas le temps de dire bonjour aux potes et je me précipite pour voir et entendre mes copains de Grenoble, les RISING STEEL qui ont la tâche d’ouvrir ce cinquième fest. Moi, RISING STEEL, j’aime vraiment, et la Petite Vapeur (les hostilités ont lieu dans la petite salle ce soir) aussi.
FABRICE et les siens sont en forme et leur heavy des familles est très efficace. Ceux qui sont arrivés à l’heure ne vont pas être déçus car ils sont directement dans l’ordre du jour “heavy métal for ever” !!
Bon vu que j’ai quand même loupé une bonne partie de leur passage, ça va me sembler vraiment très court. Ben ouais, c’est déjà fini ! Je suis dégoûté car les copains ont donné un gros set. Mais bon, je me console en me disant que j’aurais sûrement l’occasion de les revoir bientôt.
DEAFENING SILENCE
Heu, je n’ai toujours pas le temps de voir les potes car je croise les BARRAKUDA et que je file leur faire une interview. Rapide l’interview car les changements de plateau le sont aussi !!!
Pas le temps de souffler que c’est au tour de DEAFENING SILENCE, en provenance de Metz, de monter sur scène devant un public de plus en plus nombreux et bien chauffé par RISING STEEL. Là, on est plutôt dans du heavy speed en anglais.
Bon, c’est bien fait, j’aime bien la voix du chanteur quand il ne va pas dans les aigus. Les autres musicos assurent bien aussi, mais perso, j’ai toujours du mal avec se style de heavy trop speed pour moi. Bref, si je n’arrive pas à rentrer dedans, le public qui lui continue à affluer réagit bien à leur prestation. Peut-être un peu trop bien pour certains d’ailleurs.
Bon là, j’ai un peu de temps pour dire bonjour aux copains, qui sont pour certains venus de loin, voire de très loin. Il y a des gens d’Alsace, de Perpignan, de Paris, de Montpellier, de Chambéry, de Grenoble et même de Lyon ! Bref, beaucoup de mains à serrer mais j’ai quand même le temps de voir que cette année encore le boeuf bourguignon est de la fête ! Trop cool !!
BARRAKUDA
Mais bon, pas le temps de le goûter car c’est déjà aux parisiens de BARRAKUDA, oui les BARRAKUDA à qui j’ai fait une interview au début. Il faut suivre un peu !! Eux, je voulais vraiment les voir en live et donc lorsqu’ils débutent, je suis aux taquets.
Et c’est parti pour du hard-rock boogie des familles en français fait par de vrais fous furieux ! Putain, ils envoient du lourd ! Le chanteur ne tient pas en place, il est carrément déchaîné et dégage une énergie incroyable. Il fonce dans le public et s’éclate avec certains… qui n’attendaient que ça !
En clair, c’est barré pour une grosse partie de n’importe nawak purement rock ‘n’ roll. La salle leur est acquise et l’ambiance est d’enfer. Le groupe est impérial. Les morceaux de leur EP sont des tueries sur scène. Bref, c’est l’Ovni de la soirée qui met tout le monde d’accord, même les plus true des heavy-métaleux. Vive BARRAKUDA !! Putain, la tarte !
Bon, c’est l’heure d’une pause bien méritée et un dilemme s’impose : bœuf bourguignon ou méga sandwich au pâté persillé ? Eh oui, ici on est bichonnés, pas de merguez ou de chipo mais de la vraie nourriture pour gourmets !! Bon, je suis enfin rassasié, je vais pouvoir y retourner. Comment, je ne vous ai pas dit ce que j’avais choisi ?!! Ben les deux, of course !!
STORMHUNTER
Maintenant, c’est aux allemands de STORMHUNTER de monter sur scène. Re-changement de décor. Retour au pays du heavy métal et là, on est dans la grande tradition allemande du heavy power speed.
Et les STORMHUNTER, ils le font bien.
En plus, leurs morceaux sont taillés pour le live ! Bien sûr, la salle est aux anges. L’ambiance et le son sont top.
STORMHUNTER va nous faire un délire. Un des guitaristes qui parle français vient au chant et nous dit que comme il n’y a pas moins de quatre groupes contenant le mot “storm” dans ce fest, ils nous ont préparé une petite connerie. Eh oui, c’est un cover de “Comme un ouragan” revu et corrigé à leur sauce ! Ils enchaînent sur un morceau plus de circonstance, “Antisocial” de TRUST. Ce qui va bien sûr déchaîner l’hystérie dans la salle !
Les allemenands pratiquent le heavy de la manière que j’aime, avec un sens de l’auto-dérision et du délire. Leur show va se terminer en nous laissant à tous une grosse banane.
Bon là j’hésite, je me rafraîchi ou je retourne dire bonjour au boeuf bourguignon ? Allez, c’est réfléchi, je retourne me rafraîchir avant l’arrivée du dernier groupe de la soirée.
ADX
Et le dernier groupe de la soirée, c’est ADX. Heu… c’est ADX là ? Ils n’étaient pas comme ça la dernière fois que je les ai vus. Bon d’accord, ça fait au moins trente ans. Donc c’est facile, les membres d’origine, ce sont ceux qui n’ont pas les cheveux longs !
Je rigole mais je suis un peu comme tous ceux qui les ont vu il y a très longtemps, on garde toujours l’image de l’époque et du coup ça ne correspond plus à ce qu’on voit maintenant. Bon, ce n’est pas de leur faute, on est bien d’accord, mais pour l’objectivité, ce n’est franchement pas facile.
Leurs morceaux des dernières années passent très bien sur leur set list. Les anciens morceaux sont repris en choeur par une grande partie du public et là, la salle est quand même bien remplie. Certains refrains me donnent quand même le frisson mais dans l’ensemble, pour moi comme pour les plus anciens, c’est plus difficile. Même si ADX nous offre une honnête prestation scénique. Je ne sais pas si c’est l’heure tardive ou la fatigue mais j’ai du mal à être dedans. Je voulais absolument les revoir… Je les ai revus.
Maintenant il est très tard. Je vais dire au revoir aux copains, car on se retrouve demain en début d’après-midi pour la suite du festival. Allez, c’est fini. Je vais pouvoir aller faire dodo… ou pas car bien sûr je me retrouve dans l’hôtel avec une bonne partie des groupes et nos copains allemands qui, comme tout le monde le sait, adorent faire une troisième mi-temps !
Mais bon, ça doit être ça l’esprit rock ‘n’ roll !!
Bilan de la soirée
RISING STEEL
A chaque fois que je les vois, toujours la même claque. Ils ont fait une très grosse impression ce soir. Vraiment le groupe à suivre de près.
DEAFENING SILENCE
Vous l’avez compris, je n’ai pas forcément accroché..
BARRAKUDA
Mon coup de coeur de la soirée. Ils m’ont fait vraiment une très forte impression. Vivement qu’ils sortent leur nouveau disque. BARRAKUDA, c’est vraiment du lourd.
STORMHUNTER
Le heavy power speed joyeux comme je l’aime, sans prise de tête et festif. En plus, comme ils sont restés faire la fête pendant deux jours, j’ai pu leur caler une petite interview, bande de veinards !
ADX
Comme dirait TRUST : “Le temps efface tout, c’est dégueulasse”. J’aurai mieux fait de rester sur mon souvenir, d’autant plus que je ne suis pas passéiste et que je prends plus de baffes avec des nouveaux groupes qu’avec des groupes d’un autre temps.