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58 SHOTS @ le Bouffon de la Taverne – Genève

Report by Seb 747
Photos Steve*74

Ça fait un moment que je ne me suis pas fait un concert au Bouffon de la Taverne, moi ! Aussi, lorsque j’apprends que les 58 SHOTS y font une apparition, je n’ai qu’une envie, y retourner. C’est tout naturellement que mon ami Steve*74 m’accompagne, étant donné que même si une génération nous sépare, nous avons pratiquement les mêmes goûts musicaux.

Du coup, la route, que nous connaissons par cœur, se fait sans soucis. Nous arrivons même de bonne heure devant le Bouffon. Aucun des groupes n’ayant encore commencé, nous faisons le pied de grue à l’extérieur… mais bon, la température est très agréable pour une mi-octobre. Tiens, mais qui croisons-nous dehors ? ARTHUR, le leader des 58 SHOTS. Il est vraiment très sympa. Cool !

Allez, arrêtons de battre la campagne et parlons de notre violon d’Ingres, je veux parler de la musique évidemment !

STANE @ le Bouffon de la Taverne – Genève

En ouverture, c’est le groupe STANE qui démarre. STANE c’est du classic rock composé par quatre vétérans de la scène musicale genevoise. Leurs influences sont à chercher du côté de LED ZEP, des BEATLES, des RED HOT CHILI PEPPERS, de LENNY KRAVITZ, NIRVANA ou RAGE AGAINST THE MACHINE.

Ses membres sont STANE BLUE au chant et à la guitare, KING GEORGES à la lead, JOE AABRAM derrière la basse et JON STYKES aux fûts. Leurs compos sont sympathiques et passent bien sur scène. Cependant, comme le dirait si bien POISON : « Every Roses has its Thorns » (il n’y a pas de roses sans épines). Et c’est bien là où le bât blesse. Ce n’est pas que l’on s’ennuie ; non, pas vraiment, c’est même plutôt bon musicalement parlant. Le hic vient du fait que notre copain STANE a un timbre de voix qui n’est pas facile d’approche. Du moins, de notre point de vue. Sa voix paraît trop uniforme, voire honnête par rapport à la musique jouée, musique qui, je le répète est vraiment bonne.

En tout cas, les fans, certes peu nombreux mais connaisseurs, apprécient la prestation du groupe et c’est tout ce qui compte. Et puis, la critique est aisée mais l’art est difficile, c’est une évidence ce soir ou alors nous devenons séniles et nos oreilles ne sont plus aussi affûtées.

Sur les quinze titres interprétés, dont deux avec une choriste du nom d’ALEX, qui ravit un Bouffon un peu en berne, c’est “Give It Away”, une reprise des RED HOT sur-vitaminée, qui obtient le plus de succès. Une cover qui voit enfin le chanteur nous montrer sa rage. Peut-être que la configuration de la scène ne lui convenait pas, en tout cas, il se déchaîne sans compter. Et cela fait plaisir à voir !

Une fois leur set terminé et les remerciements de rigueur énoncés, STANE demande au public de rester pour voir les 58 SHOTS. Ça c’est une intention sympa ! Coupons la poire en deux, ce set n’était ni bon ni mauvais, simplement nous restons sur notre faim.

Il est temps pour nous de faire une petite pause aération de l’esprit. C’est qu’il commence à faire chaud dans l‘antre du Bouffon ! La pause terminée, nous redescendons dans la salle pour voir les 58 SHOTS s’installer et faire leurs balances. C’est toujours intéressant de voir comment un musicien se prépare pour le show. Moi, j’aime bien.

58 SHOTS @ le Bouffon de la Taverne – Genève

N’ayant pas eu l’occasion de les voir à Guitare en Scène cet été, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Et, bien qu’ayant eu une petite conversation avec ARTHUR, avant le show, ce qui nous a permis de nous rendre compte de sa gentillesse, nous avons peu parlé musique, mais plus des problèmes que le groupe vient de rencontrer. Mon coloc de concert, Steve*74, me dit que c’est bien et qu’il espère que ce sera aussi bon sur scène que ce qu’il a vu sur la toile. Pour moi, ayant fait comme notre rédac’ chef – à savoir, ne pas préparer mes fiches à l’avance – la découverte sera totale.

« Venez les gens, approchez-vous. Vous verrez, nous ne sommes pas méchants. » C’est par cette phrase qu’ARTHUR, le chanteur guitariste des belfortains, nous accueille. « Vous verrez, nous sommes interactifs, nous communiquons avec le public. C’est toute une expérience. » Voilà qui promet.

Et, dès les premiers riffs, je suis conquis ! La voix d’ARTHUR est malheureusement un peu juste ce soir mais il faut dire qu’il a attrapé froid. Ce n’est pas ce qui l’empêche de donner tout ce qu’il a. 

  58 SHOTS @ le Bouffon de la Taverne – Genève

 

ARTHUR nous explique qu’ils ont cru ne jamais venir nous voir. Dans le genre galère, on ne fait pas mieux. Le groupe est tombé en panne de camion, ce qui les a obligés à annuler leur date à Lyon. Coup de chance, la date au Brin de Zinc la veille a été sauvé car ils ont pu en louer un. Mais cela à un prix. Alors, lorsqu’ils se rendent compte que le Bouffon se remplit, ils sont contents. Comme c’est la seconde fois qu’ils viennent en Suisse, ils ont beaucoup d’adeptes. En plus, les fans de STANE sont restés comme le leur avait demandé le chanteur !

THEO, le bassiste, « 18 ans et célibataire » comme le chambre ARTHUR, n’est dans le groupe que depuis mai, mais il semble avoir toujours été présent tellement il fait corps avec ses compagnons de route. Il a même droit à son solo de basse, qu’il utilise comme une guitare, faisant du tapping à une vitesse folle. Sa virtuosité n’a d’égal que sa fraîcheur, dans un Bouffon bouillonnant.

WILLIAM, lui, est un guitariste hors pair qui semble ne faire qu’un avec son instrument. Il impressionne par son aisance et ne se ménage pas, faisant résonner les riffs dans un Bouffon plein à ras-bord. Les spectateurs présents n’en perdent pas une miette et apprécient son implication.

Durant son solo de batterie, TONY le frappeur m’a fait penser un peu à ANIMAL, le batteur survolté du MUPPET SHOW, complètement déchaîné sur sa batterie et faisant tourner les baguettes entre ses doigts. Un vrai cogneur !

Personnellement, j’adore le côté hard-rock boogy du groupe et de ses membres survoltés. Et puis ARTHUR, qui chante le sourire aux lèvres, malgré sa voix défaillante, donne tout ce qu’il peut, voire même plus. Les morceaux défilent tel un TGV sur les rails (quand il n’est pas en grève). Les musiciens se font plaisir sur scène et c’est génial !

Comme le disait si bien GEORGES YOUNG (notamment au groupe THE ANGELS) : « Si tu ne tapes pas automatiquement du pied, c’est que ton morceau n’est pas bon ». Ici, c’est bien le contraire qui nous arrive. Nos pieds bougent tout seuls sur chaque morceau et notre tête fait instantanément des mouvements de haut en bas. Les titres interprétés sont monstrueux de mélodies qui se retiennent comme le vélo ! C’est le pied !

« Il est temps pour nous d’inviter un spécial guest » nous annonce le chanteur. « Et celui-ci a décidé d’apprendre un de nos morceaux ». Il s’agit de DEMPSEY MOREL, guitariste émérite et jury au tremplin du festival Guitare en Scène. Et, comme vous devriez le savoir si vous suivez le webzine, 58 SHOTS a gagné le tremplin cette année. D’où l’invitation sur scène… Du coup, ce n’est pas à un duel auquel nous avons droit mais, également dans le film « le Bon, la Brute et le Truand », à un truel ! De guitares évidemment. Et quel jeu de ces trois guitaristes qui se renvoient la balle ! C’est impressionnant ! Ils s’amusent comme des petits fous. De vrais chérubins dans un jardin d’enfants.

58 SHOTS @ le Bouffon de la Taverne – Genève

En plus, comme 58 SHOTS ne veut pas que DEMPSEY quitte la scène (trop contents qu’il soit là) les voilà qui se mettent à jouer un LED ZEP. « Avec ce morceau, je vais pouvoir poser ma guitare » nous raconte ARTHUR. C’est bien gentil tout ça, mais il a du mal à se débarrasser de ladite guitare qu’il tient d’une main, avec le micro dans l’autre. Du-coup, devinez à qui il confie son instrument ? Et me voilà avec une gratte dans les mains. Cool ! Cette reprise survoltée est complètement folle. L’interprétation des musiciens est telle, qu’on croirait revivre le morceau.

Nous aurons d’ailleurs droit à une autre reprise, avec le célèbre “Sweet Home Alabama” de LYNYRD SKYNYRD. Aujourd’hui, pour le timbre de voix d’Arthur, ce morceau représente un véritable Everest à cause de sa voix fatiguée et malade. Mais notre homme ne s’avoue pas facilement vaincu et donne tout ce qu’il peut. Il crache littéralement ses tripes. D’ailleurs, celui-ci reconnaîtra volontiers les difficultés qu’il a rencontré à la fin du set.

Nous passons un excellent moment en compagnie de nos copains belfortains. Leur musique fait vibrer un Bouffon qui s’éclate. L’ambiance est bonne et le son aux petits oignons. Il faut expliquer qu’ils ont un ingénieur du son qui tourne avec eux depuis plusieurs années.

58 SHOTS @ le Bouffon de la Taverne – Genève

Tiens voilà que notre ami ARTHUR décide de descendre dans la fosse avec sa guitare en main, allant se frotter aux spectateurs ébahis. J’adore ! En plus c’est hyper fun.

Tout début ayant une fin, le concert se termine sur des musiciens complètement éreintés et un Bouffon complètement démonté. Avec 58 SHOTS, j’ai rencontré des mecs supers sympas, qui nous ont permis de passer une super soirée. Un concert d’anthologie. Les musiciens se sont dépensés sans compter et, une fois le set terminé, ils sont restés dans l’antre du Bouffon pour discuter avec les fans présents… et ranger leur matériel aussi ! Tout le monde ne tourne pas avec des roadies.

Après ce concert, les belfortains attaquent une tournée dans les pays de l’Est. Mais une question les tourmente : comment vont-ils s’y prendre, étant donné que leur véhicule est en rade et, à priori, irréparable ? ARTHUR nous explique que, même s’ils doivent prendre plusieurs voitures, ils vont faire ces concerts, quoi qu’il leur en coûte. Si ce n’est pas de l’implication remplie de passion, ça ! Et, cela rien que pour l’amour de la musique et des fans. Moi, je dis « Chapeau bas, Messieurs ! ».

58 SHOTS @ le Bouffon de la Taverne – Genève

DGM @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

Il y a des groupes que tu adores mais que tu n’arrives pas à voir en live, soit parce qu’ils passent dans un rayon trop éloigné, soit parce que, quand ils passent dans un périmètre accessible, tu es dans l’impossibilité d’aller les voir. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec les italiens de DGM. Alors, même si mon agenda de concerts est bien blindé, là il est hors de question que je les loupe à nouveau !

En plus, il y a mes copains grenoblois d’AMON SETHIS qui jouent en première partie ainsi qu’un groupe que je ne connais absolument pas et que ça me fera l’occasion de découvrir.  Et, cerise sur le cake, ça se passe dans un endroit que j’aime et où je sais aller : le Rock’n’Eat Live !

Et c’est parti, direction Lyon ! Je pars en avance, pas de problème. Heu… sauf que l’itinéraire choisi par mon nouveau GPS me fait passer par un tunnel… fermé pour travaux ! Je dois avoir la même malédiction que mon copain JEEP MANGOVER sauf que moi ce n’est pas avec les trains ! La petite histoire me fait quand même perdre plus de trois quart d’heure. Comble de bonheur, quand je finis par arriver, je ne trouve pas de place, tout est blindé. Du coup, je tourne et je retourne à peu près le même temps. Là, je commence à flipper grave. Je ne suis même pas sûr d’arriver à temps pour AMON SETHIS. Je commence à regretter de ne pas être allé voir 58 SHOTS au Blogg, moi (heu… j’ai appris le lendemain que j’avais bien fait car malheureusement ils n’ont pas pu arriver jusqu’à Lyon. C’était décidément une soirée Scoubidou..)!

AMON SETHIS @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

Bon, j’arrive quand même à me garer. Il y a un groupe sur scène, il est en train de terminer. Sauvé, ce n’est pas AMON SETHIS mais le premier groupe de la soirée ! Je suis un peu dégoûté mais au moins je n’ai pas raté AMON SETHIS.

AMON SETHIS commence le set, là sans flamme ; le Rock’n’Eat ne s’y prête pas. Pour ceux qui ne les ont jamais vu, leur entrée en scène traditionnelle se fait avec l’enflammage d’un pupitre.

Maintenant que je suis posé, je m’aperçois qu’il y a des trucs que je n’avais pas forcément suivi. Il y a eu du moov’ chez AMON SETHIS. Même si je connais le batteur derrière les fûts (salut Pierre !), ce n’est pas lui qui y joue d’habitude. Et en ce qui concerne le bassiste, soit il a vraiment changé soit ce n’est pas non plus le même. Ca fait tout drôle quand tu as l’habitude d’un line up car d’un coup tu n’as plus tes repères.

Heureusement, musicalement, il n’y a pas de changement. Tant mieux car j’adore vraiment les morceaux d’AMON SETHIS, leur univers spécial “Toutenkharton est mon copain”. Ca me fait quand même drôle de les voir sur une petite scène car pour la mise en scène et le jeu de scène, c’est moins pratique. Mais bien-sûr, ils se débrouillent avec l’espace et nous délivrent un set de qualité.  Je suis content de les avoir revus. Une dose d’AMON SETHIS, ça fait toujours du bien !

DGM @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

Allez, le temps de papoter un peu avec les copains, le temps du changement de plateau et je rompt la malédiction, je vois DGM en live !

Je suis comme un gamin. C’est un truc de connaître et d’écouter des morceaux sur disque, c’est autre chose de les voir jouer en live ! Et je ne vais vraiment pas être déçu ! Je me rends compte qu’en live, ça joue encore plus que sur CD. Leurs morceaux sont vraiment terribles. Pour du rock prog’, ce n’est pas du tout chiant et ce n’est pas fait que pour les musiciens.

DGM en live, ça le fait vraiment ! On voit qu’ils prennent du plaisir à jouer devant un public… même si, malheureusement, le public aurait pu être un peu plus nombreux. Surtout pour un groupe de cette qualité ! 

Personnellement, je ne perds pas une miette du concert. J’observe le jeu des musiciens et j’admire la voix du chanteur. Effectivement, DGM ne fait pas dans l’esbroufe. Ils n’en ont pas besoin car la qualité est là.

Evidemment, quand tu es content et que tout va bien, tu n’as pas envie que ça se termine mais, comme je le dis souvent, tout a une fin sauf la banane qui en a deux.

Ils ne vont toutefois pas nous laisser partir comme ça. On finit à leur stand merch’ pour papoter un peu, prendre des photos… Bref, je peux faire ma groupie ! A un moment quand même, je m’aperçois qu’on n’est plus trop nombreux, qu’il est tard, et je me dis qu’il faut quand même que je me rentre.

Un grand merci au Rock’n’Eat Live d’avoir fait cette affiche et de m’avoir enfin permis de voir DGM !

DGM @ le Rock’n’Eat Live – Lyon

 

SAXON @ le Transbordeur – Lyon

Pour ceux qui suivent le webzine, vous devez être étonnés que je retourne voir SAXON vu que les deux dernières fois, je n’avais pas forcément apprécié leurs prestations. Déjà, si j’étais retourné les voir, c’était que les groupes de première partie étaient inloupables. Là, c’est le même cas de figure. Lors du lancement de l’affiche, ce devait être Y & T et RAVEN. Malheureusement, Y & T a du annuler sa participation, mais comme ils ont été remplacés par FM, ça me va aussi !

Je suis donc aux taquets et il est hors de question que je loupe le premier groupe de la soirée : RAVEN. Je ne suis pas le seul a avoir été attiré par l’affiche et, même si le Transbo n’affiche pas complet, il est quand même bien bien rempli.

RAVEN @ le Transbordeur – Lyon

Allez, c’est parti. RAVEN attaque. Ca me fait tout drôle de voir que ce n’est pas le même batteur (Je saurais pourquoi plus tard). Mais bon, ce n’est pas ça qui va empêcher les frères GALLAGHER de faire ce qu’ils ont toujours fait, délivrer leur putain de heavy metal à fond la caisse !

Oui, RAVEN c’est ça : du heavy metal efficace qui te fait bouger les cheveux sans même bouger tes orteils. Le public présent est très heureux de les retrouver… pour ceux qui les connaissent, et de les découvrir pour les plus jeunes.

Leur set n’offre pas de temps mort et il est parfaitement dans l’état d’esprit de la soirée. Moi je suis toujours content de ré-écouter leurs morceaux (nostalgie quand tu nous tiens). C’est toujours du bonheur de les voir encore une fois en live et de voir qu’ils se donnent toujours à fond, même s’ils n’ont plus un batteur qui met des coups de boules dans les cymbales – bon il avait un casque !

Allez, c’est la pause. J’en profite pour voir à quel moment je peux goupiller une interview avec RAVEN. Une chose est claire : ce ne sera pas pendant FM !

FM qui d’ailleurs monte sur scène. Le groupe a la lourde tâche de faire oublier que ce n’est pas Y & T qui vient de prendre cette place car pas mal de gens avaient pris leurs billets avant le changement d’affiche.

FM @ le Transbordeur – Lyon

D’un premier coup d’oeil, je vois que la salle ne s’est pas trop re-remplie. Pas mal de gens en profitent pour manger un bout dehors… à l’excellent camion de hamburgers !

Bon, bien-sûr, ils ont tort car FM, moi je sais que c’est excellent ! Même si le son est vraiment faible (dommage), leur hard plutôt FM classieux aurait mérité un niveau sonore supérieur. Après, c’est clair qu’être pris en sandwich entre RAVEN et SAXON, ça peut en dérouter quelques uns.

Moi je m’en tamponne le coquillard, je profite du moment. J’adore leurs morceaux et je suis heureux de pouvoir les voir en live. Et puis, que la salle soit blindée ou pas, ils jouent pareil. Il y a quand même pas mal de fans qui apprécient en connaisseurs et réagissent et ça c’est le plus important.

Personnellement, je trouve que leur set sera un peu court. Mais bon, les fans purs et durs de heavy metal, et de SAXON en particulier, ne sont pas forcément de mon avis et FM n’a pas vraiment gagné de fans de ce côté-là.

Dernière pause de la soirée. Mon interview ne peut malheureusement pas se faire maintenant… Je sens que je vais rester jusqu’au bout du show de SAXON !

SAXON @ le Transbordeur – Lyon

En parlant de SAXON, les voilà qui montent sur scène. C’est parti ! Tiens, c’est bizarre, visuellement BIFF m’irrite moins (non, pas la tête !!!). C’est clair que les dernières fois, je ne sais pas si c’est dans son attitude ou dans sa manière d’être, mais je n’avais pas accroché. Là, ça passe bien.

En plus, la set list de ce soir est axée en grande partie sur les classiques du groupe et je devrais y trouver mon compte. Sauf que, au début du concert, même si je connais bien les morceaux, je trouve qu’ils sont joués un ou deux tempo plus rapides. Et donc un peu trop rapide pour moi. C’est ça aussi que je n’apprécie plus dans SAXON, c’est ce besoin de muscler les morceaux. Bon, il y en a qui aiment.

A partir du milieu du set, ils vont enfin ralentir le tempo et je retrouve les morceaux tels que je les aime. Pour moi ce qui compte, ce n’est pas seulement les mélodies mais c’est aussi la manière de les jouer.

BIFF et ses copains sont en très grande forme ce soir. En tout cas ce qui est sûr, c’est que malgré son âge, BIFF a toujours une voix parfaite.

Le public du Transbordeur communique à fond. Il y a une très bonne ambiance dans la salle. Je vais m’éclipser un petit moment du concert pour aller faire l’interview de RAVEN (enfin !) et je reviens juste pour les derniers morceaux. Tout le monde est heureux, les musiciens, le public. Quant à moi, même si j’ai plus apprécié ce set que les deux précédents, je me promets que, à part cas de force majeure, c’est-à-dire grosse première partie que je veux voir, je m’en tiendrai là.

Un grand merci à Mediatone pour cette date !

PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet

C’est clair que Grenoble n’est pas ma destination préférée mais encore une fois Metallian Prod fait fort. Comment résister à cette affiche ? En plus, c’est à l’Ilyade que ça se passe et on peut s’y garer facilement (bon d’accord, c’est pour retrouver ma voiture dans la nuit que c’est plus dur !). La salle est cool, le son est bon. Et donc… je suis déjà parti !

Ce soir, je n’ai pas de marge. Même pas le quart d’heure bressan, lyonnais, stéphanois, etc… etc. car ce sont mes copains d’EXISTANCE qui ouvrent et que ce serait bêta que je les loupe.

Tiens, je vais essayer de me garer au même endroit que mes copains, comme ça je n’aurai qu’à les suivre pour retrouver ma voiture, CQFD ! Je suis tellement aux taquets et je suis tellement en avance que j’ai le temps de flyer pour VULCAIN à Lyon le 24 novembre (Ceci est une pub non subliminale !).

EXISTANCE @ l’Ilyade – Seyssinet

Allez, les portes s’ouvrent. Même si toute le monde n’est pas arrivé, le spectacle va pouvoir commencer. D’entrée de jeu, EXISTANCE annonce la couleur : ils ne sont pas là pour aller récolter des noix mais bien pour nous démonter la tête !

C’est dingue, ça ne fait pas si longtemps que ça que je les ai vu en live à l’excellent Metal Thunder Jackets mais ils ont encore gagné en présence, en assurance. Putain, ça le fait encore plus, et visuellement et musicalement. On va bien-sûr avoir droit à des morceaux de leurs différents albums dont certains de leur excellent dernier album.

Encore une fois les copains kiffent les grandes scènes. Ils ont tout l’espace pour s’exprimer et les bougres, ils en profitent !

Les chanceux qui sont rentrés à l’heure sont rejoints au fur et à mesure par les retardataires qui se pressent eux-aussi devant la scène pour profiter du spectacle. En même temps, quand vous rentrez dans leur univers, vous êtes comme absorbés par leur dynamisme, leur professionnalisme et par leurs putains de morceaux qui sont des hymnes à foudroyer direct ta grand-mère sur ses skis.

On ne va pas revenir sur la qualité des musiciens ni sur la voix exceptionnelle de JULIAN IZARD. Non seulement EXISTANCE est un des fers de lance du renouveau du heavy metal français mais il est aussi une des valeurs montantes du renouveau du heavy metal mondial.

EXISTANCE @ l’Ilyade – Seyssinet

EXISTANCE @ l’Ilyade – Seyssinet

En fin de set, JULIAN nous annonce un hommage à DIDIER IZARD son père – chanteur de feu H-BOMB – malheureusement décédé  récemment. Pour ce faire ils vont, contrairement à leur habitude, jouer un morceau en français. Et il s’agit ni plus ni moins que du sublime “Gwendoline” ! Ils vont le faire non seulement avec tout leur talent mais aussi avec tout leur coeur et toute leur âme. Je ne vous explique même pas comment cette version de “Gwendoline” est magique. DIDIER, où que tu sois, tu dois être mega heureux de ces petits gars car c’est ce que tu voulais pour eux : des grosses scènes, des grandes tournées, et surtout fait de cette manière.

Moi j’ai, je ne sais pas pourquoi, les yeux embués, un besoin irrépressible d’être seul quelques instants et de prendre l’air. Ca tombe bien car le show est malheureusement fini.

RIOT V @ l’Ilyade – Seyssinet

Je n’aimerais pas forcement être à la place de RIOT V car sans être partial, il faut dire qu’EXISTANCE a mis la barre très haut. Mais bon, RIOT V  a quand même une bonne partie du public qui est venu là pour eux. Moi le premier. Je suis curieux de voir ce que donne cette formation-là car aucun des musiciens qui vont évoluer ce soir ne jouaient sur mes albums préférés du groupe, que ce soit “Born in America” ou le méga atomique fabuleux “Fire Under Hunter”. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, le RIOT est suivi d’un 5.

Allez, c’est parti ! D’entrée de jeu, c’est clair que ça joue. Le chanteur est dans la lignée des chanteurs qu’a eu RIOT avec une super voix. Les morceaux récents sont à la fois dans l’esprit de ce que faisait RIOT tout en étant modernes. Bon certes, c’est un tempo un petit peu plus rapide. Et la voix pousse parfois un peu trop vers les aigus pour moi (Markus, pas la tête !!!).

Alors effectivement quand ils attaquent le répertoire de RIOT avec les bombes atomiques que sont “Warrior”, “Swords and Tequila” et consorts, la température dans la salle – qui commence a être très très bien remplie – monte d’un cran. Personnellement, ce sont des moments où je me contente de chanter à tue-tête, histoire de bien niquer les oreilles de mes voisins et de profiter du moment.

En plus ça donne une fin de show mega atomique. Grand-mère, reviens ! T’as encore un truc sur scène qui va te pousser à vitesse grand V dans les pentes ! Ca c’est de la première partie !

PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet

Maintenant une petite pause avant la tête d’affiche PRIMAL FEAR. Honnêtement, moi j’étais surtout venu pour EXISTANCE et RIOT V donc là, je suis déjà plus qu’heureux. Ce n’est pas que je n’apprécie pas PRIMAL FEAR, mais bizarrement alors que j’adore RALPH SHEEPERS et MAT SINNER (leurs albums solos à tous les deux tournent en boucle chez moi), PRIMAL FEAR, comme la dernière fois où je les ai vus en live, me laisse un peu sur ma faim. Les mauvaises langues vont dire que c’est parce que j’ai beaucoup d’appétit ! 

C’est donc un peu à reculons que je rentre à nouveau dans la salle. Mais encore une fois, d’entrée de jeu, je sens que ça va être différent. Je ne sais pas, peut-être que les deux premiers groupes m’ont bien chauffé, que le son est nickel et que les membres du  groupe sont particulièrement en forme ce soir… ou alors que la set list est vraiment béton… mais en tout cas, je rentre à fond dans leur show !

PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet

PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet

Il y en plus une putain d’ambiance à l’Ilyade ce soir ! Le public est chaud bouillant. Ca communique, ça chante, bref l’ambiance normale d’une salle de concert où les groupes donnent tout. Les gens ont souvent fait comme moi beaucoup de route et ils sont hyper-motivés.

Le groupe en profite. RALPH SHEEPERS essaie vraiment de communiquer voir communier avec le public et le bougre y réussit ! Du coup, forcement, ça passe vraiment trop vite.

Ce que j’aime bien à l’Ilyade, c’est que même quand c’est fini ce n’est pas fini. Les groupes viennent continuer le moment en signant des autographes, en faisant des photos avec les fans. Ils donnent tout au public.

Ce n’est pas tout mais il se fait tard et il y a de la route. Je prends congé de mes potes d’EXISTANCE, ne leur souhaitant que le meilleur pour la suite de la tournée européenne avec PRIMAL FEAR et RIOT V. Mais vue leur prestation de ce soir, il ne devrait pas y avoir de soucis car tous les fans de heavy metal de quelques pays qu’ils soient devaient prendre la même tarte dans la tronche. Et encore une fois, en toute objectivité bien-sûr, ils passeraient après RIOT V que ce ne serait pas forcément un hold-up (Markus, ne sort pas la tronçonneuse !). Long live rock’n’roll les gars !!

PS : une pensée à tous les copains et copines qui comme moi ont plus que galéré pour regagner leur base sur Lyon, Saint-Etienne, Bourg en Bresse et autres, grâce à l’énorme compétence des services d’autoroute qui ont carrément fermée celle-ci, nous envoyant du coup dans une galère de plusieurs heures. C’est beau les sociétés privées….

EXISTANCE @ L’Ilyade – Seyssinet