Bon, pour la première fois de l’année direction Lyon et plus précisément le Transbordeur. Et pour la première fois de l’année, vous devinez ? J’ai loupé le groupe de première partie ! On ne rigole pas, même pas drôle !
J’arrive quand même à temps pour TARJA. C’aurait été bêta de louper le début. Mais bon, j’accède assez facilement à l’avant-scène ou plutôt au crash photographes car ce n’est pas la grande foule ce soir au Transbo – 6 à 700 personnes grand max. Je repense alors que la dernière fois où je l’ai vue, c’était au Zénith de Saint-Etienne et que même s’i la salle n’était pas non plus bien remplie, le nombre de spectateurs va vraiment décroissant.
Comme à Saint-Etienne, un voile est tendu devant la scène. Heureusement, ils ne vont le laisser que le temps de l’intro symphonique. Sur le côté droit, l’énorme kit de batterie ne veut dire qu’une chose : c’est qu’encore une fois ce sera MICK TERRANA derrière les fûts.
Le show commence. Un violoncelliste est installé sur la gauche ainsi qu’un clavier, la bassiste et un guitariste. Et bien sûr, TARJA au chant. Normal c’est son groupe !
Alors, effectivement c’est super beau. Tout le monde joue bien. TARJA a toujours une voix fantastique. Mais dommage pour moi que le guitariste n’ait pas plus de place…
MICK TERRANA fait vraiment le show. Les baguettes tournoient et sa présence est énorme. Il est vraiment une pièce vitale de ce groupe.
Les nouveaux morceaux sont beaux mais la partie symphonique prend de plus en plus de place sur le côté métal. C’est confirmé par le fait de la présence d’un seul titre de NIGHTWISH – qui de plus s’avère être à la base un titre de GARY MORE ! Du coup, ceux qui sont là plus pour le côté symphonique sont contents, les métalleux le sont moins. Personnellement, je suis là avant tout pour l’extraordinaire voix de TARJA qui est, à mon humble avis, la meilleure dans ce genre.
Le show ne va pas durer énormément. C’était carré et propre. Manque vraiment d’un petit peu de pêche à mon goût mais je pense qu’il va falloir s’y faire si on veut continuer à venir la voir…
En espérant pour elle que ce ne soit pas au TransClub ou au Kao.
Aujourd’hui, on est le 08 décembre et le 08 décembre à Lyon, il y a deux solutions : soit on y va en même temps que plusieurs millions de personnes pour la Fête des Lumières, soit on n’y va pas. Et dans ce dernier cas, surtout on ne s’approche pas de cette ville ! Vade retro Satanas !
Heu perso, j’aurai bien voulu faire ça cette année – cette solution m’allait très bien – mais les dieux de la musique et Eldorado en ont décidé autrement. Là vous devez être en train de vous demander : “Comment ça se fait qu’il prenne le risque de braver les bouchons du 08 décembre pour aller voir BIFFY CLYRO ?”. Heu, je dois avouer, qu’en bon métalleux, je ne savais même pas que BIFFY CLYRO existait trois semaines avant que ne soit annoncer le groupe de première partie du concert. Mais si vous me parlez de THE WALKING PAPERS, là je connais !
Pas vous ? C’est bêta ! Bon, on en reparle.
The Walking Papers
J’arrive donc de bonne heure, juste à temps pour avoir la dernière place du parking, et là j’ai deux surprises : 1°- il va y avoir beaucoup de monde (grande salle blindée), 2°- les gens sont là à 98% pour BIFFY CLYRO !
Et, bonne nouvelle pour nous les garçons, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de filles ce soir ! Euh chérie, je ne les ai même pas regardées.. Moi je dis ça parce qu’on me l’a dit, tu vois ?
Allez, on rentre. On est au chaud et the WALKING PAPERS peut prendre possession de la scène… enfin plutôt des 1 m 50 / 2 mètres qui leur ont été laissé à disposition !
Bon allez, je vais le tuer le suspect : THE WALKING PAPERS, c’est DUFF MC KAGAN (ex-GUNS AND ROSES) à la basse ! Là. Vous avez compris ? Pour voir un ex Gunner en action, Ti-Rickou est prêt à tout. En plus, l’album qui vient de sortir est une putain de bombe atomique ! Je n’avais forcément pas le choix ! Et de même que quelques autres extra-terrestres parmi cette foule compacte qui sont, eux aussi, venus juste pour eux, je ne vais pas le regretter !
Les WAKING PAPERS vont laisser passer un intro musicale western (“Il était une fois dans l’ouest”, de mémoire… En tout cas, la musique d’un western !) avant d’entrer sur scène.
THE WALKING PAPERS, c’est un putain de groupe de rock ‘n’ roll !
Ils s’amusent, ils sont heureux d’être avec nous, heureux de nous faire participer. Le batteur se lève et rythme les refrains avec la grosse caisse. Le chanteur incite le public à chanter. Bref, un vrai putain de concert de rock ‘n’ roll !! En plus, ils ne choisissent pas la facilité en reprenant des morceaux des Gunners que tout le monde connait et vont jouer les morceaux de leur album uniquement.
Bon, moi de toute façon, je ne suis pas objectif, j’ai DUFF MC KAGAN à moins d’un mètre de moi ! Bon, je viens d’avoir confirmation que quarante minutes quand on n’est pas au boulot, ça passe vraiment très vite ! J’en aurai bien repris une grosse louche !
Mais le set est à peine terminé que les filles citées plus haut sont déjà en train de scander en hurlant : “BC ! BC” !!!
The Walking Papers
Allez, le temps de me remettre – et c’est dur parce que c’était franchement vraiment très très bien ! – et là deux solutions s’offrent à moi : soit je me casse, soit je joue le jeu par curiosité et je retourne dans la salle sur-blindée (et du coup sur chauffée. C’est un coup à attraper la crève cette connerie !).
Bon, l’avant-scène a été débarrassée. Le rideau tiré dévoile une batterie sur-élevée et assez rapprochée. Ca va être cool, je vais même pourvoir prendre le batteur en photo !
Biffy Clyro
BIFFY CLYRO arrive sur scène et là, pour la première fois depuis longtemps, je vais regretter de ne pas avoir de bouchons d’oreilles. Pas que les BIFFY CLYRO jouent trop fort mais parce qu’ils doit y avoir un millier de filles hystériques qui me vrillent les oreilles ! On se croirait à un concert de PATRICK BRUEL dans les années 80 !! Mais aussi, quelle idée bizarre ils ont eu d’arriver directement torses nus ! Ils n’auraient pas pu attendre un peu ?!!
Biffy Clyro
Biffy Clyro
Musicalement, c’est bien fait et scéniquement, ils assurent grave. Les lights sont magnifiques et du coup la salle est hystérique.
Après perso, mouais… Pas ma pinte de houblon ! Mais bon à priori, le reste du Transbordeur – ormis peut-être ceux qui se sont déplacés juste pour THE WALKING PAPERS – a trouvé l’heure quarante de concert trop courte ! Et c’est ça l’important.
Biffy Clyro
Voilà, c’est fini. Et bien fini car ni BIFFY CLYRO ni malheureusement les WALKING PAPERS ne vont pointer le bout de leur nez. Grâce à Twitter, j’apprends que DUFF est en train de regarder un match de tennis.. Je décide donc d’aller gratter le pare-brise de ma voiture ! De toute façon, la salle a été évacuée et… le parking aussi !
A u Transbo, les lumières s’éteignent.
Biffy Clyro
BILAN DE LA SOIREE
THE WALKING PAPERS
Wouah ! J’avais déjà pris une claque avec l’album, mais là en plus, j’ai pris une claque sur scène ! Je suis méga content d’avoir vu DUFF dans une forme comme ça, de le voir faire de la musique avec des potes pour s’éclater – et de nous faire nous éclater par la même occasion ! J’espère que ce groupe durera car ce sont vraiment tous des tueurs. En plus, musicalement, franchement ça le fait grave !
BIFFY CLYRO
Je ne vous ai pas dit ce que c’était musicalement… mais c’est parce que je ne sais pas. Non je déconne ! Mélange de rock, de métal et de pop, de néo truc much et de je ne sais pas quoi, mais en tout cas, ils ont leur style à eux, qu’ils maîtrisent bien en plus, et que des millions de gens dans le monde apprécient. En plus, ils ont une putain de fan base. Certaines nanas sont arrivées à 8 h du matin à la barrière pour être au premier rang le soir. Par moins trois, il faut vraiment être fan !
Merci à Eldorado pour ce concert (c’était gonflé de le faire un 08 décembre mais bien récompensé sur ce coup-là !).
Un coucou spécial à STEVE E. et sa copine qui, comme moi, étaient venus pour DUFF et qui, comme moi, n’ont pas eu la possibilité de le rencontrer !!
Bon, direction Lyon. Mais cette fois-ci, c’est vers le Kao de Gerland que je fais route. Et pour que je brave les alertes à la neige, il faut que je sois salement motivé ! Je le suis car je veux absolument revoir SISTER en live. Allez ! je vais me débrouiller pour être à l’heure et ne pas les louper.
THE DEFILED
En arrivant, j’apprends que non seulement je suis à l’heure, mais qu’il y aura un groupe de plus en ouverture : THE DEFILED. Ca va être la découverte totale vu que, bien sûr, je ne les connaissais pas deux minutes avant. Je suis trop fort pour la préparation des concerts, moi !
Bon, d’entrée de jeu, je vois qu’ils sont tout à fait à leur place sur l’affiche horror sleaze métal. Heu.. avec parfois des dérapages gutturaux sur la voix. Du dead sleaze en somme ! Pas forcément ma tasse de houblon mais comme on n’entend pas cette voix-là tout le long des morceaux, ça va. Et ça passe même bien ! Les musiciens assurent vraiment, les morceaux sont bien mélodiques.
THE DEFILED
En tout cas, ils assurent assez pour réchauffer le peu de courageux qui ont bravé la neige pour venir (à vue d’oeil on est à peine 200 voire 250. Léger, surtout que dans les autres villes, la date se joue sold out !). Mais bon, on s’en fout, on a eu droit à une bonne entame de soirée.
Le changement de plateau se fait très rapidement. Vaut mieux parce que déjà que THE DEFILED et SISTER vont avoir des prestations assez courtes.. En plus, tout le monde a envie de ne pas finir trop tard de peur de rester bloquer par la tempête annoncée !
SISTER
Allez, c’est parti pour l’arrivée des SISTER ! D’entrée, c’est beaucoup mieux que la fois où je les avais vu à St-Etienne. D’un autre côté, à l’époque, ils avaient joué en extérieur par -5° ! Pas facile dans ces conditions de faire une prestation fabuleuse ! Ils en ont encore les cheveux qui se dressent sur la tête ! Et puis un concert en plein air au milieu des piscines et des motoculteurs, en voilà une idée qu’elle est bonne !!!
Là, effectivement, ils peuvent jouer vraiment à fond. Ils ont toujours la même intro et c’est vrai que quand ils déboulent sur scène, putain ça le fait ! Bon, avec la musique des SISTER, on n’est pas dans le glam sleaze joyeux. On est bien dans du sleaze crad’ et tendance métal horreur. Pour moi, c’est très difficile d’être objectif : je suis fan !
SISTER
Les nouveaux morceaux sont effectivement encore plus sombres mais bon, tant que Jamie continue à chanter comme ça, moi ça me va parfaitement.
Du coup, j’ai l’impression que leur show vient juste de commencer – même pas le temps de finir de me décalquer la nuque ! – que c’est déjà fini. Alors bien sûr, ils vont jouer plus qu’à Sainté la dernière fois mais bon, c’est quand même bien court.
Le changement de plateau s’effectue à nouveau en accéléré. La salle s’est fort heureusement remplie et WEDNESDAY 13 après une intro déboule sur scène.
WEDNESDAY 13
Je ne suis pas trop fan de leurs CD, mais là, sur scène, les morceaux explosent littéralement. Leur sleaze métal horreur est plutôt tendance joyeuse. Ils ont, en plus, une mise en scène bien rodée. On a droit à plusieurs tableaux d’ambiance avec des intros différentes, ce qui fait un déroulé de show bien cool. En plus, les musiciens font participer le public. Les paroles de leurs morceaux sont vraiment funs.
D’ailleurs, ça va délirer fort au rappel car le chanteur veut faire faire des gros fuck au public ! Il faut dire que le rappel va être béton avec des morceaux qui carburent sec et un vrai partage du groupe.
WEDNESDAY 13
Voila c’est fini. Je vais faire un tour au stand merchandising. C’est SISTER qui vient prendre des poses, faire des grigris sur leurs pochettes et papoter un peu avec moi ! Yes !! Et WEDNESDAY 13 et THE DEFILED ? Pas vus.
De toute façon, j’ai décidé de ne pas traîner. Je vais mettre SISTER à fond dans la voiture ! Ti-Rickou plus rapide et plus fort que la neige !!
WEDNESDAY 13
BILAN DE LA SOIREE
THE DEFILED : Bonne impression. Groupe bien en place. Morceaux cools. Mais bon, comme vous le savez, moi j’ai du mal avec les forcés de voix. Je suis quand même content de les avoir découvert.
SISTER : Bien sûr pas déçu de leur concert. Difficile de comparer objectivement avec la première fois où je les ais vus, vues les conditions difficiles dans laquelle ils jouaient. Là, scéniquement et musicalement c’était beaucoup plus réussi. Ils ont pris beaucoup plus d’assurance ce qui se ressent vraiment sur scène. De plus, leurs nouvelles compos sont plus matures, même si le groupe prend un virage un peu plus sombre et violent. Vraiment un groupe que j’aime.
WEDNESDAY 13 : le problème quand on vient pour un groupe et que ce n’est pas la tête d’affiche, c’est qu’en général on est moins disposé pour ces derniers. Eh bien là, ils ont réussi à m’emmener avec eux avec leur côté fun qui fonctionne d’enfer en live. Je ne regrette vraiment pas de les avoir vus car du coup je vais aller ré-écouter leurs albums d’une autre oreille. En tout cas moi, ce soir, ils m’ont vraiment convaincu.
En conclusion, une méga soirée nous était offerte aujourd’hui à Lyon. Malheureusement, vu le manque d’affluence, on ne risque pas d’en avoir beaucoup d’autres et ça c’est vraiment dommage. Alors, sans recommencer un sermon, je redis que oui, que c’est bien d’aller voir des grandes messes à 1600 personnes mais que c’est franchement bêta de passer à côté de ce genre d’affiche. Car ce qui est sûr, c’est que les promoteurs de concerts ne peuvent pas se permettre de prendre ce genre de gamelle bien longtemps. Déjà qu’on n’a plus beaucoup de concerts chez nous… Moi perso, allez voir des concerts en banlieue parisienne, à Bordeaux, Lille ou Toulouse, ça ne me branche pas du tout…. mais c’est pourtant ce qui nous pend au nez !
Donc délaissez les tribute bands, même si ce sont vos potes et payez-vous de vrais concerts avec de vrais musiciens composant et vivant de leur musique !
. Bon allez avant que la neige tombe, direction Lyon et plus précisément le Transbordeur. Euh… vu le nombre de voitures sur le parking, soit c’est au TransClub, soit le concert est annulé. Gagné ! c’est au TransClub.
Perdu ! J’ai loupé le groupe de première partie que je voulais absolument voir : TRACER.
Mais pas le temps d’avoir des états d’âme, je dois déjà aller me positionner car THE ANSWER arrivent sur scène. Et là, tout de suite, la grosse baffe !
THE ANSWER sur disque, c’est bien mais là sur scène, ça le fait encore plus. Visuellement le chanteur me fait penser à PAUL RODGERS, époque FREE avec une voix à la ROBERT PLANT de LED ZEP. Il est toujours en mouvement, carrément possédé sur scène.
Leur musique classic-rock / hard 70 gagne vraiment en puissance en live. Il faut dire que, ben quand on ouvre pour AC/DC, on a l’habitude de tenir une scène ! Et là, encore une fois, ça le fait vraiment. Même s’il n’y a qu’environ 150 personnes dans la salle, ça ne les empêche pas de jouer comme si on était des milliers. Et de jouer vraiment !
En plus, ils vont faire un truc hallucinant, c’est la première fois que je vois ça : le chanteur descend dans la foule, s’assoit et fait s’asseoir le public autour de lui. Pendant ce temps, le bassiste et le guitariste se mettent à genou pour jouer sur scène. Une image vraiment saisissante.
Vient l’heure du rappel.
Pour le dernier morceau, le guitariste sort un bottleneck.
Le hard-rock made in Ireland a toujours été matiné de blues, de THIN LIZZY à RORY GALLAGHER en passant par MAMA’S BOYS. Et putain ! THE ANSWER ne trahit pas la tradition !
Oui, messieurs dames, THE ANSWER fait du hard-rock blues. Et qu’est-ce que c’est bon !
Waouww !!!
A peine le temps de redescendre que le groupe est déjà au stand merchandising pour papoter avec nous et faire des photos. Ils étaient un peu tristes qu’il n’y ait pas plus de monde mais nous, on leur a expliqué que les gens avaient fait leur concert de l’année il y a quelques jours avec AIRBOURNE et qu’en plus ce soir, la France essayait de faire un exploit hallucinant en se qualifiant comme trente et un autres pays pour la Coupe du Monde de foot ! Perso, je n’aimerais pas trop être à la place de tous ceux qui ne sont pas venus car louper un putain de concert comme ça, c’est vraiment bêta !
BILAN DE LA SOIREE
TRACER : je les ai malheureusement loupés mais vue l’impression qu’ils ont fait à ceux qui étaient là, j’ai vraiment les boules. Leur album est génial et les mecs sont adorables. En plus, ils étaient vraiment dégoûtés que je n’ai pas pu les voir et que je n’ai pas pris de photos de leur show (de toute façon, avec cette lumière, les photos ne sont vraiment pas terribles !). Je leur ai dit de ne pas s’inquiéter car il y a des groupes que j’ai raté au moins.. cinq fois !! Mais que j’ai fini par avoir à la fin !!!
THE ANSWER : Une putain de bombe atomique. Dommage que ce soit juste pour pulvériser un petit nid de frelons. Mais on s’en tape, car putain leur musique plus leur attitude sur scène, c’est vraiment grand ! Alors, encore une fois, ils n’ont rien inventé mais ils le font merveilleusement bien. THE ANSWER, c’est sûr fera partie des groupes dont on sera fiers, dans vingt ans de dire qu’on les a vus… enfin pour ceux qui ne sont pas rester scotchés devant leur télé !
Merci encore à Eldorado de ne pas avoir annulé le concert et pour nous avoir permis de vivre un aussi grand moment.